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Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

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qu’une femme se restreigne temporairement de manger <strong>des</strong> produits <strong>alimentaire</strong>s d’origine animale<br />

(ex. œuf, poulet ou lait) pendant <strong>des</strong> épiso<strong>des</strong> de maladies, durant la grossesse ou les menstruations.<br />

Voir l’Encadré 3 plus bas. Une fois encore, ces informations seront utiles pour définir <strong>des</strong> messages<br />

nutritionnels pertinents et adaptés. Voici un exemple de questions :<br />

• Quelles sont les habitu<strong>des</strong> culturelles, traditionnelles ou les croyances religieuses susceptibles<br />

d’influencer les habitu<strong>des</strong> et les préférences <strong>alimentaire</strong>s Sont-elles différentes pour les<br />

femmes et les hommes <br />

• Quelles sont les traditions qui assurent de bonnes pratiques nutritionnelles Sont-elles<br />

adaptées pour les groupes considérés à risque <br />

• Quels sont les tabous et les traditions qui peuvent restreindre l’usage de certains aliments<br />

pour certains membres du ménage – notamment les femmes en âges de procréer, les jeunes<br />

enfants, ou encore les femmes enceintes et allaitantes <br />

Encadré 3 : Faible prise de poids pendant la grossesse et croyances traditionnelles<br />

au Bangla<strong>des</strong>h<br />

Les femmes croient qu’elles doivent manger moins pendant leur grossesse, afin de mettre au monde<br />

<strong>des</strong> bébés de petite taille et éviter ainsi les complications lors de l’accouchement. Cette croyance<br />

compromet la santé et l’avenir du bébé, puisqu’un gain de poids insuffisant au cours de la grossesse<br />

augmente de manière significative le risque que les nouveaux-nés aient un faible poids à la naissance<br />

et accroît les problèmes de santé qui y sont liés.<br />

Mesurer la fréquence <strong>des</strong> repas et la diversité du régime <strong>alimentaire</strong> 25 <strong>des</strong> ménages. Cela<br />

consiste à calculer le nombre <strong>des</strong> différents groupes d’aliments consommés par un individu, ou par<br />

l’ensemble du ménage, au cours d’une période de référence donnée.<br />

La diversité <strong>alimentaire</strong> est évaluée en utilisant soit le score de diversité <strong>alimentaire</strong> <strong>des</strong> ménages<br />

(SDAM, HDDS en anglais) soit le score de diversité <strong>alimentaire</strong> individuel (SDAI, IDDS en anglais).<br />

Le SDAM est une mesure supplétive (« proxy indicator ») de l’accès <strong>des</strong> ménages à la nourriture,<br />

tandis que le SDAI est une mesure supplétive de la qualité nutritionnelle du régime <strong>alimentaire</strong> d’un<br />

individu. Il est souvent utilisé pour les groupes à risques tels que les femmes en âge de procréer,<br />

les enfants âgés de moins de cinq ans, les personnes âgées ou encore les personnes vivant avec le<br />

VIH. Il est indispensable d’adapter le questionnaire aux aliments disponibles localement. Se référer<br />

à la Recommandation pratique n°4 ainsi qu’aux Annexes 3 et 4 sur les méthodologies de mesure du<br />

SDAM et du SDAI.<br />

Dans la mesure du possible, il est nécessaire de désagréger les données par âge et par genre afin<br />

de détecter <strong>des</strong> différences basées sur l’âge, le sexe, la santé ou le statut dans la répartition de la<br />

nourriture au sein <strong>des</strong> ménages (ex. les femmes mangent en dernier les restes du repas, une fois que<br />

tous les autres membres de la famille ont déjà mangé). Ces différences peuvent avoir <strong>des</strong> origines<br />

traditionnelle, religieuse, culturelles ou encore contextuelle (ex. un enfant orphelin recueilli dans une<br />

famille d’accueil à la suite du décès de ses parents atteints du VIH, peut être discriminé par rapport<br />

aux autres enfants ‘biologiques‘, ou bien encore, la deuxième épouse d’une famille polygame peut<br />

manger moins bien que la première épouse).<br />

Afin d’aller plus loin, vous pouvez utiliser un questionnaire de fréquence <strong>alimentaire</strong> (FFQ, Food<br />

Frequency Questionnaire) et/ou utiliser la méthode de rappel de l’apport <strong>alimentaire</strong> lors <strong>des</strong> dernières<br />

24h, traiter et analyser les données avec un logiciel nutritionnel (ex. FoodWorks ou Netwisp)<br />

pour évaluer les apports en énergie et nutriments. Bien que toujours en cours de développement, le<br />

programme IMAPP (International Micronutrient Assessment and Planning Programme) est un outil<br />

25/Le Score de Consommation Alimentaire (SCA) est un autre outil permettant de mesurer l’accès à la nourriture mais il<br />

est moins adapté pour mesurer la qualité nutritionnelle du régime <strong>alimentaire</strong>, notamment en termes de micronutriments.<br />

26/Pour plus d’information: http://www.who.int/nutrition/publications/micronutrients/9789241599603/en/<br />

<strong>Optimiser</strong> l’impact nutritionnel <strong>des</strong> interventions <strong>sécurité</strong> <strong>alimentaire</strong> et moyens d’existence 29

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