Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

Encadré 2 : Liens entre nutrition et VIH/SIDA
Des études ont révélé les liens importants entre le ralentissement de la progression du VIH/SIDA et
la nutrition. Une nutrition adéquate est essentielle au maintien du système immunitaire et permet de
faire face aux infections opportunistes, d’optimiser la réponse au traitement médical, de maintenir une
activité physique à un niveau sain ainsi qu’une qualité optimale de vie pour les PVVIH. Les PVVIH ont
des besoins nutritionnels plus importants selon le stade de l’infection.
Une bonne nutrition peut contribuer à ralentir la progression de la maladie. Dans le même temps, les
interventions en matière de nutrition peuvent également optimiser les bénéfices des médicaments
antirétroviraux et accroître la mise en conformité des régimes de traitements, ce qui représente
deux aspects essentiels à la prolongation de l’espérance de vie des PVVIH et à la prévention de la
transmission du VIH de la mère à l’enfant.
lectures additionnelles et sites internet
• CORE Group, Nutrition Working Group, 2010, Nutrition Program Design Assistant: A Tool for
Program Planners, Washington, DC, at
http://www.coregroup.org/component/content/article/119
• FAOSTAT, at http://faostat.fao.org/lang=fr
• UNICEF, 2009, Suivre les progrès dans le domaine de la nutrition de l’enfant et de la mère:
une priorité en matière de survie et de développement, UNICEF, New York, at
http://www.unicef.org/publications/index_51656.html
• UNICEF, 2009, Statistiques sur La Situation des Enfants dans le Monde, at
http://www.unicef.org/french/rightsite/sowc/statistics.php
Recommandation pratique n°2 – Elaborer et conduire une évaluation
initiale ‘tournée vers la nutrition’
Concevoir et mettre en œuvre une évaluation des besoins est un préalable à toute intervention
humanitaire. Une fois que vous avez une meilleure compréhension du problème nutritionnel dans
le pays d’intervention, vous pouvez élaborer et conduire une évaluation des besoins « tournée vers
la nutrition ». Le concept de sécurité nutritionnelle (voir le Schéma 3, section 1) est utile à ce
stade, car il dépasse largement le concept traditionnel de sécurité alimentaire et met l’accent
sur l’importance et la nécessité d’inclure dans l’évaluation des besoins les autres facteurs
influant sur le statut nutritionnel.
Concevoir des interventions pertinentes et tournées vers la nutrition suppose de mieux comprendre
les modes de consommation alimentaire, les régimes alimentaires et leurs adéquations en
termes de macronutriments et micronutriments, mais également les besoins nutritionnels des
groupes considérés à risque, les questions relatives à la place de la femme, les pratiques
de soin, l’accès aux services de santé et à l’environnement sanitaire (ex. cultiver des fruits
riches en vitamine A dans des jardins potagers afin de réduire les carences en vitamine A ; distribuer
des coupons pour de la nourriture riche en micronutriments afin d’améliorer la qualité des rations
alimentaires dans les camps de réfugiés). Comme cela a déjà été mentionné précédemment, il est
indispensable de s’assurer que les variations et la saisonnalité de la sous-nutrition ont été capturées
de façon dynamique car cela aura une influence directe sur la conception du programme. N’oubliez
pas de travailler avec les ministères en lien avec votre programme ainsi que les autres acteurs ou
partenaires afin de ne pas partir de zéro.
Attention: cette fiche ne détaille que les variables ayant trait à la nutrition et n’inclut aucune
information sur les autres indicateurs clés qui sont essentiels et doivent être collectés lors d’une
évaluation des besoins en SAME (comme par exemple, l’analyse des moyens d’existence, les
Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence 27