Système cardiovasculaire - MedQual
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invalidant (avec une bonne fonction ventriculaire), le traitement médicamenteux est<br />
d’efficacité au moins équivalente 53,54 . Une étude a démontré que la pratique<br />
prématurée d’ATPC chez des patients présentant un angor stable n’apporte pas de<br />
bénéfice supplémentaire par rapport à un traitement médicamenteux optimalisé 55 .<br />
Une étude chez des patients âgés avec troubles coronariens chroniques a comparé<br />
l’effet d’une ATPC et traitement médicamenteux optimal 56 . Elle ne montre, après un<br />
an, aucune différence en terme de mortalité par infarctus du myocarde. Mais les<br />
patients sous traitement médicamenteux présentaient un plus haut risque<br />
d’hospitalisation pour raisons cardiaques majeures. Il n’y a pas de donnée sur l’utilité<br />
d’un traitement contre l’angor après ATPC ou pontage (coronary artery bypass<br />
grafting - CABG).<br />
Deux méta-analyses basées sur quasiment les mêmes études concluent que les IEC,<br />
chez les patients avec angor stable et fonction cardiaque conservée ont un effet<br />
favorable sur la mortalité et les évènements <strong>cardiovasculaire</strong>s majeurs. La<br />
recommandation d’IEC dépend des directives. Le manque de consensus dans les<br />
directives nous pousse à ne pas sélectionner d’IEC pour cette indication.<br />
Les statines ont une place dans la prévention secondaire (dans ce contexte: après<br />
infarctus du myocarde), mais pour les patients atteints d’angor primaire stable, leur<br />
place n’est pas établie 49 . Aucune statine n’est sélectionnée pour cette indication tant<br />
que des données claires ne soient publiées. Les différentes directives mentionnent<br />
l’hyperlipidémie en tant que facteur de risque chez les patients angoreux 45-47 .<br />
3. Hypertension<br />
Pour ce qui est du traitement de l’hypertension, beaucoup d’arguments plaident en<br />
faveur du traitement médicamenteux jusqu’à 75 ans. Chez les patients de plus de 80<br />
ans, c’est moins évident: la morbidité diminue certes, mais il n’y a aucun changement<br />
en termes de mortalité globale et d’origine <strong>cardiovasculaire</strong> 59 . Des études<br />
d’observation dans cette tranche d’âge ont démontré une mortalité supérieure chez<br />
les patients présentant une pression artérielle inférieure à 140 mm Hg systolique 60 .<br />
Pour les personnes de 80 ans et plus, il s’avère n’y avoir qu’une faible corrélation entre<br />
la tension artérielle et la mortalité. La corrélation avec la morbidité est moins évidente.<br />
Il paraît logique de donner le plus tard possible un antihypertenseur aux personnes<br />
âgées, aussi longtemps que la situation générale reste bonne l’état général du patient<br />
est satisfaisant. Bien qu’il n’y ait pas de preuve directe qu’un traitement<br />
antihypertenseur apporte un résultat bénéfique chez les personnes âgées présentant<br />
une hypertension artérielle modérée (c'est-à-dire une pression systolique entre 140 et<br />
159 mm Hg ou pression artérielle diastolique entre 90-99 mm Hg), des données<br />
épidémiologiques recommandent cependant un traitement, surtout s’il existe des<br />
facteurs de risques supplémentaires ou une lésion des organes cibles (diabète,<br />
ischémie coronaire, insuffisance cardiaque, accident cérébrovasculaire) 61 .<br />
Système <strong>cardiovasculaire</strong> 21