global awards for substainable architecture - Maison de l ...
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EXPOSITION ITINÉRANTE<br />
GLOBAL AWARDS<br />
FOR SUBSTAINABLE ARCHITECTURE<br />
cité <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> & du patrimoine / institut français d’<strong>architecture</strong><br />
1 place du trocadéro et du 11 novembre 75116 paris<br />
tél + 33 (0) 1 01 58 51 52 27 fax + 33 (0) 1 01 58 51 52 99 ifa@citechaillot.fr
Exposition itinérante consacrée aux lauréats du Prix Global Award <strong>for</strong> Substainable<br />
Architecture<br />
Le Prix<br />
Le Global Award <strong>for</strong> sustainable <strong>architecture</strong> et la Collection Manifeste<br />
d’Architecture du XXI° siècle en Seine Aval sont nés <strong>de</strong> la fusion <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
initiatives. La Cité <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> et du Patrimoine a initié un prix international<br />
pour stimuler le débat sur l’<strong>architecture</strong> durable, sur la base du concept<br />
proposé par l ‘architecte et critique Jana Revedin.<br />
Ce prix ne récompense pas <strong>de</strong>s bâtiments mais <strong>de</strong>s architectes, qui partagent<br />
l’éthique du développement durable et qui ont construit au fil <strong>de</strong>s années une<br />
démarche à la fois innovante et attentive, aux contextes, aux sociétés, à la<br />
diversité.<br />
Le conseil général <strong>de</strong>s Yvelines et l’EPAMSA constituent une collection<br />
d’<strong>architecture</strong> contemporaine qui témoigne du renouveau <strong>de</strong> ce territoire.<br />
L’ambition <strong>de</strong>s partenaires est <strong>de</strong> susciter, avec le Prix, un débat public <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong> ampleur sur les enjeux <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> du XXI° siècle et <strong>de</strong> créer, avec<br />
la Collection, un lieu d’expérimentation exemplaire <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> du XXI°<br />
siècle, pour sensibiliser les habitants à la nécessité <strong>de</strong> construire et vivre<br />
autrement.<br />
Le Global Award <strong>for</strong> sustainable <strong>architecture</strong><br />
Le prix a vocation à créer une communauté internationale d’architectes <strong>de</strong> grand<br />
talent, à faire connaître leur démarche pour stimuler la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s<br />
enjeux écologiques dans le mon<strong>de</strong>. Chaque année, un comité scientifique<br />
international choisit 5 architectes pour leur engament et leur pratique <strong>de</strong><br />
l’<strong>architecture</strong> durable, en Occi<strong>de</strong>nt comme dans les pays émergents, dans les<br />
villes développées comme au service <strong>de</strong>s populations défavorisées. Ce soutien à<br />
la diversité veut stimuler le débat et l’échange, par l’attention aux démarches <strong>de</strong><br />
développement, la découverte <strong>de</strong> scènes d’<strong>architecture</strong> qui ont <strong>de</strong>s apports à<br />
transmettre, l’attention aux pays du Sud, la circulation <strong>de</strong>s expériences.<br />
Les démarches <strong>de</strong> ces architectes sont présentées et valorisées chaque année.<br />
Les actions principales sont :<br />
- un symposium au printemps à la Cité <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> et du Patrimoine, où les<br />
cinq architectes lauréats présentent leur travail, leurs motivations, leur<br />
engagement ;<br />
- la production <strong>de</strong> films documentaires sur chaque lauréat, diffusé sur les<br />
télévisions nationales et sur le site <strong>global</strong>-award.org ;<br />
- un travail soutenu <strong>de</strong> débat et <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong>s œuvres, à travers un réseau<br />
international <strong>de</strong> centres d’<strong>architecture</strong>.<br />
La Collection Manifeste d’Architecture du XXI° siècle en Seine Aval<br />
Le principe <strong>de</strong> la collection manifeste d’<strong>architecture</strong> en Seine Aval est <strong>de</strong><br />
constituer un musée d’<strong>architecture</strong> à ciel ouvert, en construisant chaque année<br />
un projet public dans une <strong>de</strong>s 51 communes <strong>de</strong> l’Opération d’Intérêt National.<br />
Les programmes répon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s besoins précis <strong>de</strong>s communes. Ils sont<br />
différents en taille et en programme chaque année mais il s’agit toujours <strong>de</strong>
petits bâtiments publics. Le lauréat <strong>de</strong> la Collection est choisi en septembre /<br />
octobre par un jury, composé <strong>de</strong>s personnalités du département <strong>de</strong>s Yvelines qui<br />
vont financer et faire vivre le projet, éclairé par <strong>de</strong>s experts internationaux.<br />
Les <strong>de</strong>ux premiers projets sont en cours :<br />
Herman Kaufmann, autrichien, a conçu un gîte urbain à Chanteloup-les-Vignes,<br />
en cours <strong>de</strong> réalisation ; Carin Smuts, sud-africaine, travaille sur le projet d’un<br />
commerce multiservices à Follainville-Dennemont<br />
Une communauté internationale<br />
En 2007, les architectes lauréats du Global Award venaient d’In<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Chine,<br />
d’Allemagne, d’Autriche et <strong>de</strong> France ; en 2008 d’Afrique du Sud, du Chili,<br />
d’Italie, <strong>de</strong>s Etats-Unis, <strong>de</strong> Belgique.<br />
Quinze architectes en 2009, 255 en 2058, ainsi se crée un réseau international<br />
d’architectes <strong>de</strong> tous les continents. Ils témoignent <strong>de</strong> l’ampleur et <strong>de</strong> la<br />
complexité du challenge écologique <strong>global</strong> par la diversité <strong>de</strong> leur <strong>architecture</strong>,<br />
ancrée dans <strong>de</strong>s sols, <strong>de</strong>s cultures, <strong>de</strong>s sociétés que parfois tout sépare. Ils sont<br />
réunis pourtant, par la recherche d’une <strong>architecture</strong> qui soit l’avant-gar<strong>de</strong> d’un<br />
mon<strong>de</strong> durable, sur ses quatre piliers : social, économique, écologique et<br />
culturel. Ils ont répondu avec enthousiasme à l’initiative <strong>de</strong>s partenaires <strong>de</strong> ce<br />
Prix, pour témoigner, construire, défendre une éthique <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong>.<br />
L’exposition<br />
En 2009, parallèlement à la parution d’un ouvrage monographique sur les <strong>de</strong>ux<br />
premières sessions du Global Award <strong>for</strong> sustainable <strong>architecture</strong>, la Cité <strong>de</strong><br />
l’<strong>architecture</strong> et du patrimoine a décidé <strong>de</strong> produire une exposition itinérante en<br />
France et à l’étranger afin <strong>de</strong> donner plus <strong>de</strong> visibilité à cette action exemplaire<br />
et surtout aux démarches innovantes <strong>de</strong> tous ces architectes rassemblés.<br />
L’exposition présente donc les monographies <strong>de</strong>s 15 architectes lauréats <strong>de</strong>puis<br />
2007.
Liste <strong>de</strong>s architectes :<br />
2007<br />
Stefan Behnisch / Behnisch Architekten/ Stuttgart, Allemagne<br />
Balkrishna Doshi / Vatsu Shilpa Foundation / Ahmedabad, In<strong>de</strong><br />
Françoise-Hélène Jourda / Jourda Architectes / Paris, France<br />
Hermann Kaufmann / Architekten Herman Kaufman / Schwarzach, Autriche<br />
Wang Shu / Amateur Architecture Studio / Hangzhou, Chine<br />
2008<br />
Rural Studio / Directeur, Andrew Freear / Newburn, Alabama (USA)<br />
Fabrizio Caròla / Naples, Italie<br />
Elemental Team / Directeur, Alejandro Aravena / Santiago <strong>de</strong> Chile, Chili<br />
CS Studio Architects / Fondatrice Carin Smuts / Le Cap, Afrique du Sud<br />
Philippe Samyn / Samyn and partners / Bruxelles, Belgique<br />
2009<br />
Diébédo Francis Kéré / Berlin, Allemagne – Gando, Burkina Faso<br />
Sami Rintala / Rintala & Eggertsson / Oslo, Norvège<br />
Thomas Herzog/ Munich, Allemagne<br />
Construire / Patrick Bouchain et Loïc Julienne / Paris, France<br />
Studio Mumbai / Bijoy et Priya Jain / Bombay, in<strong>de</strong>
Hermann Kaufmann, Autriche<br />
© Bruno Klomfar<br />
Balkrishna Doshi, In<strong>de</strong><br />
© Pahad Himansu<br />
Fabrizio Carola, Mali<br />
© Jana Revedin<br />
Rural Studio, Etats-Unis<br />
© Timothy Hursley<br />
Elemental, Chili<br />
© Elemental<br />
Construire, France<br />
© Ruault<br />
Philippe Samyn, Belgique<br />
© Marie-Françoise Plissart<br />
Amateur Architecture Studio, Chine<br />
© Wang Shu<br />
Françoise-Hélène Jourda, France<br />
© Jourda Architectes Paris<br />
Carin Smuts, Afrique du Sud<br />
© Melanie Clearey<br />
Stefan Behnisch, Allemagne<br />
© Behnisch Architekten<br />
Studio Mumbai, In<strong>de</strong><br />
© Helen Binet<br />
Sami Rintala, Norvège<br />
© Jan Erik Svendsen<br />
Thomas Herzog, Allemagne<br />
© Verena Herzog-Loibl<br />
Diebédo Francis Kéré, Burkina Faso<br />
© D.Franicis Kréré
L’exposition itinérante<br />
L’exposition comprend 16 bannières (une par lauréat et une introductive) <strong>de</strong> 1 m<br />
x 5 ml, disponibles soit sur support “dos bleu” (papier peint à encoller sur mur),<br />
soit sur toile (à suspendre) et 15 portraits documentaires <strong>de</strong> 10” (un par lauréat)<br />
sur support dvd (moniteurs non fournis).<br />
Chaque lauréat est présenté par un texte court sur son approche, illustrée par<br />
une série <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s photographies qui racontent l’histoire et la démarche d’un<br />
projet.<br />
L’installation du dispositif est particulièrement simple et rapi<strong>de</strong>.<br />
Pour les éléments reprographiés : soit un accrochage <strong>de</strong>s bannières en toile à<br />
l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> câbles, soit une pose <strong>de</strong> “papier peint”, cette <strong>de</strong>rnière option<br />
permettant une gran<strong>de</strong> adaptabilité à l’espace (découpe, etc.).<br />
Pour les films : <strong>de</strong> 1 moniteur ou projection à 15 selon les moyens dont dispose<br />
l’exposant.<br />
Le linéaire nécessaire varie <strong>de</strong> 80 ml sur 1 ligne à 40 ml sur 2 lignes<br />
superposées.<br />
Les modalités d’accueil<br />
Une convention sera établie avec l’exposant. Celui-ci <strong>de</strong>vra s’acquitter d’un droit<br />
<strong>de</strong> 10 000 euros TTC, inclus les droits d’auteurs et <strong>de</strong> diffusion. Il recevra en<br />
outre les éléments <strong>de</strong> communication sur support numérique (communiqué,<br />
dossier <strong>de</strong> presse et images presse, visuel pour l’invitation).<br />
L’exposant est en charge <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s dépenses afférentes à la<br />
présentation <strong>de</strong> l’exposition sur son site, notamment : les dépenses <strong>de</strong> montage<br />
et démontage, <strong>de</strong> remballage, <strong>de</strong> transport aller et retour, le stockage éventuel,<br />
l’assurance, la maintenance et le gardiennage, ainsi que les dépenses <strong>de</strong><br />
promotion et <strong>de</strong> communication. Le déplacement <strong>de</strong> personnels <strong>de</strong> la Cité, s’il<br />
est souhaité, <strong>de</strong>vra être pris en charge par l’exposant.<br />
Le catalogue<br />
Un ouvrage a été publié par Birkhaüser en juin 2009.<br />
Sustainable Design. Towards a New Ethic in Architecture and Town Planning /<br />
192 p, anglais<br />
Prix <strong>de</strong> vente : 49.90 € TTC<br />
Auteurs : Marie-Hélène Contal, directrice adjointe <strong>de</strong> l’Institut français<br />
d’<strong>architecture</strong>, Cité <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> et du patrimoine<br />
Jana Revedin, architecte PhD, commissaire du Global Award <strong>for</strong> sustainable<br />
Architecure<br />
La vente du catalogue est à la charge <strong>de</strong> l’exposant. Il <strong>de</strong>vra se mettre en<br />
relation avec l’éditeur Birkhaüser.
Projet <strong>de</strong> scénographie
Générique<br />
Production<br />
Cité <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> et du patrimoine<br />
Institut Français <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong><br />
Palais <strong>de</strong> Chaillot<br />
1, place du Trocadéro et du 11 Novembre<br />
FR-75116 Paris<br />
François <strong>de</strong> Mazières, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cité <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> & du Patrimoine<br />
Francis Rambert, Directeur <strong>de</strong> l’Institut Français d’Architecture<br />
Conception et réalisation<br />
Commissariat : Jana Revedin (Revedin architects) et Marie-Hélène Contal (Ifa)<br />
Scénographie : Jana Revedin (Revedin architects)<br />
Graphisme : Dorothée Beauvais<br />
Production : Myriam Feuchot (Ifa)<br />
Coordination : Margaux Minier (Ifa)<br />
Textes : Jana Revedin et Marie-Hélène Contal<br />
Films : Eclectic production<br />
Partenaires du Global Award<br />
Conseil général <strong>de</strong>s Yvelines<br />
EPAMSA - Opération d’Intérêt National Seine Aval<br />
Comité scientifique<br />
- Cité <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> et du Patrimoine, Paris<br />
Marie-Hélène Contal, directrice adjointe Ifa<br />
- Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage, Bruxelles<br />
Christophe Pourtois, directeur du CIVA<br />
- Deutsches Arkitektur Museum, Franc<strong>for</strong>t<br />
Peter Cachola-Schmal, directeur du DAM<br />
- Università IUAV di Venezia, Venise<br />
Benno Albrecht, professeur à l’IUAV<br />
- Museum of Finnish Architectur, Helsinki<br />
Kristiina Nivari, directrice adjointe MFA<br />
- International Architecture Biennale of Ljubljana<br />
Spela Hudnik, directrice IABL
Contacts Cité<br />
Cité <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> et du patrimoine<br />
Palais <strong>de</strong> Chaillot<br />
1 place du Trocadéro et du 11 Novembre<br />
FR-75116 Paris<br />
Marie-Hélène Contal<br />
Directrice adjointe <strong>de</strong> l’Ifa<br />
Tél. 01 58 51 52 19 / Fax 01 58 51 52 99 mhcontal@citechaillot.fr<br />
Myriam Feuchot<br />
Responsable du service Production Ifa<br />
Tél. 01 58 51 52 70 / Fax : 01 58 51 52 70 mfeuchot@citechaillot.fr<br />
Margaux Minier<br />
Assistante <strong>de</strong> production, coordination itinérance exposition<br />
Tél. 01 58 51 50 14 / Fax : 01 58 51 52 99 mminier@citechaillot.fr
Revue <strong>de</strong> presse
Revue <strong>de</strong> presse
Revue <strong>de</strong> presse
Revue <strong>de</strong> presse
Revue <strong>de</strong> presse
Revue <strong>de</strong> presse
Rural Studio<br />
Newburn, Alabama (USA)<br />
Directeur, Andrew Freear
Andrew Freear, anglais du Yorkshire, est diplômé <strong>de</strong> l’Architectural Association <strong>de</strong> Londres. Il a<br />
exercé à Londres puis à Chicago, où il <strong>de</strong>vient professeur <strong>de</strong> projet à l’University of Illinois. Puis<br />
il rejoint le Rural Studio comme directeur adjoint, chargé du suivi <strong>de</strong>s étudiants diplômables.<br />
En 2002, il succè<strong>de</strong> à Mockbee comme directeur du Rural Studio. En 2005, Andrew Freear a été<br />
primé par la Rural Sociological Society pour “ Distinguished Service to Rural Life”. En 2006 il a<br />
reçu le Ruth and Ralph Erskine Nordic Foundation Award. Mais il tient à rester aussi membre<br />
<strong>de</strong> la Rural Heritage Foundation in Thomaston Alabama, et du Volunteer Fire Department in<br />
Newbern Alabama.
Fabrizio Caròla<br />
Naples, Italie
Né à Naples en 1931, Fabrizio Caròla est architecte diplômé <strong>de</strong> l’ENSA <strong>de</strong> La Cambre (1956) à<br />
Bruxelles et <strong>de</strong> la Faculté d’<strong>architecture</strong> <strong>de</strong> Naples (1961). Il découvre l’Afrique en 1971 pour<br />
une mission au Mali. Il consacre dès lors la majeure partie <strong>de</strong> son travail à ce continent, en<br />
collaboration avec l’Unesco et <strong>de</strong> nombreuses ONG. Parmi ses œuvres majeures : l’hôpital <strong>de</strong><br />
Kaedi en Mauritanie (1984), le Centre <strong>de</strong> <strong>for</strong>mation et <strong>de</strong> recherche sur les technologies <strong>de</strong><br />
construction adaptées au sahel à Mopti au Mali (1995). Il fon<strong>de</strong> en 1985 l’association Napoli<br />
: europa-africa (N :EA) dont il est prési<strong>de</strong>nt. Il reçoit en 1995 le prix <strong>de</strong> l’Aga Khan. Il est<br />
fréquemment invité en Europe à enseigner les technologies <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> maçonnerie à<br />
surfaces courbes, à Barcelone, Gênes, Bruxelles, Grenoble etc…<br />
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Les pierres sauvages
Elemental Team<br />
Santiago <strong>de</strong> Chile, Chili<br />
Directeur, Alejandro Aravena<br />
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Global Award <br />
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Mas con lo mismo*<br />
taller <br />
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sustainaibility<br />
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viviendas sociales
Diplômé <strong>de</strong> l’Université catholique <strong>de</strong> Santiago en 1992, Alejandro Aravena a suivi ensuite<br />
le célèbre cours d’Histoire et théorie <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> <strong>de</strong> l’IUAV <strong>de</strong> Venise avant <strong>de</strong> repartir<br />
s’installer au Chili en 1994. Il a enseigné à Harvard, Barcelone et aujourd’hui dans son<br />
Université. Il a rejoint l’association Elemental en 2000 et est <strong>de</strong>venu directeur en 2006. Son<br />
œuvre personnelle est abondamment publiée et remarquée : mention spéciale à la Biennale<br />
<strong>de</strong> Venise en 1991, sélection d’Architectural Record pour son palmarès <strong>de</strong>s 10 architectes les<br />
plus prometteurs en 2004, médaille Erich Schelling en 2006. Il vient <strong>de</strong> recevoir le Lion d’argent<br />
pour les jeunes architectes prometteurs à la Biennale <strong>de</strong> Venise 2008. Alejandro Aravena a<br />
écrit plusieurs ouvrages <strong>de</strong> théorie <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> aux éditions Ed Arq.
CS Studio Architects,<br />
Le Cap, Afrique du Sud<br />
Carin Smuts, architecte, fondatrice<br />
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fund raising <br />
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sous enveloppe
Née à Prétoria en 1960, Carin Smuts est diplômée <strong>de</strong> l’UCT (1984). L’agence CS studio a été<br />
fondée en 1989 et abor<strong>de</strong> le projet à toutes les échelles : <strong>de</strong> grands équipements comme<br />
le Purpose Center <strong>de</strong> Laingsburg Multi ou <strong>de</strong>s extensions <strong>de</strong> l’Université du Cap mais aussi<br />
<strong>de</strong>s foyers ruraux,<strong>de</strong>s salles communales et actuellement le projet <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Caledon-<br />
Hel<strong>de</strong>rstroom. Spécialiste reconnue du «low cost housing», Carin Smuts est appelée sur <strong>de</strong>s<br />
sites d’intervention similaires à l’étranger, comme au Brésil en 2000 à l’invitation du MST<br />
Movement. Elle enseigne en workshop dans <strong>de</strong> nombreuses universités en (Afrique du Sud<br />
et Namibie) et prend aussi le temps d’écrire, avec un sens <strong>de</strong> la <strong>for</strong>mule qui caractérise les<br />
gens d’expérience : «Looking <strong>for</strong> a Valid I<strong>de</strong>ntity in the Ashses of Appartheid», RIBA journal,<br />
oct 1995.
Philippe Samyn<br />
Samyn and partners<br />
Bruxelles, Belgique<br />
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homme <strong>de</strong> l’art <br />
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De l’efficacité à l’efficience
Né en 1948, Philippe Samyn est Ingénieur civil <strong>de</strong>s constructions (UL Bruxelles, 1971), Master<br />
of Science in Civil Engineering (MI T, 1973), Ingénieur civil urbaniste (UL Bruxelles, 1973)<br />
et architecte diplômée <strong>de</strong> l’Ecole <strong>de</strong> La Cambre (1985), Docteur en sciences appliquées <strong>de</strong><br />
l’université <strong>de</strong> Liège (1999). Il fon<strong>de</strong> en 1980 l’agence Samyn et associés, <strong>de</strong>venue aujourd’hui<br />
une gran<strong>de</strong> agence d’<strong>architecture</strong> et d’ingénierie sur le modèle anglo-saxon. Il enseigne à<br />
la Vrije Universiteit Brussel, à la Faculté Polytechnique <strong>de</strong> Mons et à La Cambre le cours <strong>de</strong><br />
conception <strong>de</strong>s structures. Il est membre du RIBA <strong>de</strong>puis 1998 et <strong>de</strong> l’Académie <br />
Belgique <strong>de</strong>puis 1992.
THOMAS HERZOG, MUNICH, ALLEMAGNE<br />
Thomas Herzog travaille à Munich où il est né en 1941. Il est considéré comme<br />
l’un <strong>de</strong>s fondateurs <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong> bio-climatique, par sa pratique et aussi son<br />
enseignement, ayant consacré une gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> sa vie à cette tâche, en Europe,<br />
aux États-Unis et plus récemment en Chine. Ce grand militant <strong>de</strong> l’énergie solaire<br />
est aussi un expert engagé dans l’action internationale en faveur <strong>de</strong> l’<strong>architecture</strong><br />
écologique.<br />
Thomas Herzog a étudié l’<strong>architecture</strong> à Munich au début <strong>de</strong>s années 60. Sa<br />
recherche d’une <strong>architecture</strong> alternative commence dès les années 70, lorsqu’il<br />
consacre sa thèse <strong>de</strong> doctorat aux structures gonflables. Ce sujet a enthousiasmé<br />
toute une génération, post-soixante-huitar<strong>de</strong> ou pré-écologiste, selon que l’on<br />
voudra, à Londres avec Archigram, en France avec le groupe Utopie <strong>de</strong> J.P.<br />
Jungmann et A. Stinco, en Allemagne avec Hans-Walter Müller. L’<strong>architecture</strong><br />
gonflable se veut noma<strong>de</strong>, éphémère, légère et simple à installer : une première<br />
<strong>for</strong>mulation du « don’t touch earth » … Thomas Herzog publie en 1976 un manuel<br />
<strong>de</strong> « construction pneumatique utilisant <strong>de</strong>s membranes et <strong>de</strong> l’air »* qui est<br />
<strong>de</strong>venu la référence mondiale dans ce domaine, affirmant son tempérament <strong>de</strong><br />
pédagogue et son goût pour l’invention et les technologies.<br />
Thomas Herzog fon<strong>de</strong> son agence en 1971. Il est l’un <strong>de</strong>s pionniers <strong>de</strong> l’énergie<br />
solaire et <strong>de</strong> son application, d’abord avec <strong>de</strong>s maisons puis, très vite, avec<br />
<strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> importance, comme les rési<strong>de</strong>nces étudiantes <strong>de</strong><br />
Windberg. Il réalise <strong>de</strong> très nombreux programmes <strong>de</strong> logements, en Allemagne<br />
et en Autriche. Il élabore une véritable typologie <strong>de</strong> l’habitat collectif solaire, avec<br />
<strong>de</strong>s systèmes constructifs complets et <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> cellule ajustés à la recherche<br />
<strong>de</strong> l’optimisation du soleil et plus généralement <strong>de</strong>s conditions climatiques.<br />
S’il aime et maîtrise parfaitement le bois, Thomas Herzog est un architecte <strong>de</strong><br />
l’acier et du verre, avec lesquels il conçoit une <strong>architecture</strong> <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> dimension<br />
qui donne un autre visage à l’écologie que celui <strong>de</strong> l’école alpine. L’<strong>architecture</strong><br />
bio-climatique <strong>de</strong> Thomas Herzog est celle d’un grand pays industriel. Elle est<br />
d’abord profondément urbaine : les solutions éco-constructives qu’il propose<br />
permettent <strong>de</strong> traiter <strong>de</strong>s programmes industriels ou économiques, et donc d’<br />
« entrer en ville »** et même en métropole. Les nouveaux pavillons <strong>de</strong> la Foire<br />
<strong>de</strong> Hanovre, construits en 1996 et 2000, les usines Wilkhahn témoignent <strong>de</strong><br />
cette intégration. Elle est fondée aussi sur la culture industrielle alleman<strong>de</strong> :<br />
l’investissement en R&D est permanent et prééminent dans le processus. Thomas<br />
Herzog travaille <strong>de</strong>puis toujours en cluster, en Allemagne avec les laboratoires<br />
<strong>de</strong> l’université technique <strong>de</strong> Munich et les bureaux techniques <strong>de</strong>s entreprises,<br />
à l’étranger avec <strong>de</strong>s instituts associés. Ce grand expert dirige également <strong>de</strong>s<br />
programmes <strong>de</strong> recherche et développement pour la Communauté Européenne.
Le projet <strong>de</strong> Solar City lancé à Linz en 1992 pour le nouveau quartier <strong>de</strong> Pichling<br />
est exemplaire <strong>de</strong> cette démarche, associant la Ville, plusieurs maîtres d’ouvrage<br />
et <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> construction à l’élaboration d’une ville solaire pour 25 000<br />
habitants, avec ses équipements et ses transports. Le projet est conduit par le<br />
groupe READ (Renewable Energy in Architecture and Design) avec l’ingénieur N.<br />
Kayser et les architectes N. Foster, T. Herzog et R. Rogers. Le groupe a recherché<br />
l’alliance d’une gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité et d’un maximum <strong>de</strong> flexibilité typologique. Le<br />
projet <strong>de</strong> la « ville solaire » prévoit également la participation active <strong>de</strong>s futurs<br />
habitants qui aménageront leurs quartiers et certains espaces publics. La<br />
gran<strong>de</strong> innovation concerne la fourniture d’énergie. La production d’énergie<br />
solaire y passe en effet <strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> l’immeuble à celle <strong>de</strong> l’urbain. Le solaire<br />
« entre en ville » à son tour, comme une alternative au modèle économique <strong>de</strong> la<br />
centrale thermique. La production mutualisée d’énergie grâce aux installations<br />
« solaires » permettra au quartier d’être autonome et même <strong>de</strong> donner une partie<br />
du surplus énergétique au réseau urbain.<br />
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Thomas Herzog, architecte, PhD, a enseigné jusqu’en 1986 à l’Université<br />
technique <strong>de</strong> Munich ; <strong>de</strong> 2000 à 2006, il a été le prési<strong>de</strong>nt du Dpt <strong>architecture</strong>.<br />
Il est <strong>de</strong>puis 2003 Guest Professor à la Tsinghua University <strong>de</strong> Pékin, Graham<br />
Professor à l’University of Pennsylvania (PENN) et <strong>de</strong>puis 2004 Guest<br />
Professor à la Royal Danish Aca<strong>de</strong>my <strong>de</strong> Copenhague. En 2006, il a présidé la<br />
4e European Conference on Solar Energy in Architecture and Urban Planning.<br />
Parmi ses nombreuses distinctions internationales, Thomas Herzog a reçu le<br />
Prix Mies-van-<strong>de</strong>r-Rohe en 1981, le Prix Auguste Perret en 1996 ; l’European<br />
Prize <strong>for</strong> SOLARES BAUEN en 2000 et l’International Architecture Award,<br />
Chicago Athenaeum en 2007.
SAMI RINTALA (RINTALA & EGGERTSON), OSLO, NORVÈGE<br />
L’école nordique d’<strong>architecture</strong> durable est reconnue comme un modèle, tant<br />
pour son esthétique que pour le niveau <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’éco-construction.<br />
Sami Rintala est un acteur singulier sur cette scène. Il se définit à la fois comme<br />
artiste et architecte et construit ses projets comme <strong>de</strong>s manifestes. À travers ses<br />
réalisations, il cherche à inciter la société occi<strong>de</strong>ntale à réfléchir sur sa propre<br />
notion du con<strong>for</strong>t. Il estime que la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> ses responsabilités<br />
écologiques doit permettre à l’<strong>architecture</strong> <strong>de</strong> retrouver sa vocation première<br />
: être l’abri protecteur <strong>de</strong> l’homme, construire ses relations avec la nature et<br />
l’histoire.<br />
Né en 1969 à Helsinki, Sami Rintala a d’abord travaillé comme ouvrier du bâtiment<br />
avant <strong>de</strong> reprendre en 1990 <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s d’<strong>architecture</strong> qu’il mène comme un roman<br />
d’apprentissage nordique : il est étudiant à Helsinki et à Aarhus (Danemark),<br />
puis à Reykjavik (Islan<strong>de</strong>), avant d’être assistant à Trondheim (Norvège) puis à<br />
Copenhague, où il est aujourd’hui professeur. Il crée une première agence en<br />
1998 avec Marco Casagran<strong>de</strong>. Ils réalisent dans le mon<strong>de</strong> entier <strong>de</strong>s installations<br />
qui expriment une réflexion critique sur les rapports entre la société et la nature<br />
et sur le rôle <strong>de</strong> l’architecte. Ces per<strong>for</strong>mances, à mi chemin entre <strong>architecture</strong><br />
et art conceptuel, utilisent comme moyens d’expression la lumière, l’espace, les<br />
matières.<br />
Ainsi Sami Rintala met-il en question l’évolution <strong>de</strong> la maison, dans <strong>de</strong>s sociétés<br />
nordiques au niveau <strong>de</strong> vie très élevé, qui s’éloignent <strong>de</strong> leur sobriété originelle.<br />
« Au nord, les bâtiments doivent avoir une construction extrêmement soignée<br />
pour lutter contre les grands contrastes du climat. Les maisons, chauffées<br />
plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> l’année, consomment une énergie importée. Construire a<br />
minima serait donc une contribution écologique et économique majeure, quand<br />
on sait que l’industrie du bâtiment consomme le tiers <strong>de</strong> l’énergie <strong>global</strong>e. Cette<br />
question cruciale <strong>de</strong>vrait être une priorité, surtout en Scandinavie, où les gens<br />
possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>s, sans compter leur maison d’été.<br />
Mais il semble que nous ayons abandonné le droit <strong>de</strong> les construire à <strong>de</strong>s groupes<br />
incontrôlables qui ne recherchent que le profit. La réalisation d’une maison estelle<br />
une tâche si difficile qu’il faille l’abandonner à ce genre d’entreprises De<br />
plus, la convergence <strong>de</strong>s restrictions réglementaires et <strong>de</strong>s lois pousse à utiliser<br />
<strong>de</strong>s produits et <strong>de</strong>s systèmes, ce qui limite les chances <strong>de</strong> changer les choses et<br />
<strong>de</strong> revenir à l’essentiel ».<br />
La « Boxhome » qui tente <strong>de</strong> remédier à cette situation a été installée pendant<br />
l’été 2007 par la Galerie ROM lors <strong>de</strong> la Triennale d’Oslo. Sami Rintala a construit<br />
lui-même cette maison minimum dont les fonctions <strong>de</strong> base et quatre chambres<br />
sont incluses dans un cube <strong>de</strong> 19 m² d’emprise au sol.
L’hôtel Kirkenes est construit en 2005 au bord <strong>de</strong> la Mer <strong>de</strong> Barents, sur la côte<br />
<strong>de</strong> la Norvège, en 10 jours, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois étudiants. Invité par la Triennale<br />
<strong>de</strong> Barents à réaliser une œuvre d’art, Sami Rintala propose <strong>de</strong> faire œuvre<br />
utile et d’édifier un refuge, ouvert aux pêcheurs et chasseurs qui croisent dans<br />
l’Arctique, russes, norvégiens, finnois ou saamis. Rien ne s’interpose entre<br />
cet abri et l’océan. Construit en bois et en briques, chauffé par un poêle, il est<br />
réduit à l’épure et en même temps profondément ancré, lié matériellement et<br />
conceptuellement aux ressources physiques, mentales et poétiques du site.<br />
Sami Rintala consacre beaucoup <strong>de</strong> temps à l’enseignement, qu’il pratique en<br />
workshops. Il confronte les étudiants à la réalité <strong>de</strong> la matière, leur <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong><br />
réaliser <strong>de</strong>s espaces et <strong>de</strong>s «environnements humains», à l’échelle 1 en puisant<br />
les ressources sur le site, au bord <strong>de</strong>s lacs nordiques comme dans les villes.<br />
En 2008, l’architecte crée une nouvelle agence avec l’architecte islandais Dagur<br />
Eggertsson.<br />
Les projets récents approfondissent ses relations avec l’histoire <strong>de</strong>s civilisations<br />
ainsi qu’avec l’art conceptuel et le land art contemporains. Il s’inspire <strong>de</strong> ces<br />
<strong>de</strong>rniers pour créer avec le paysage <strong>de</strong>s liens aussi authentiques que le sont<br />
les matériaux du projet, en Scandinavie et aussi dans <strong>de</strong> lointains pays : Estonie,<br />
Italie, Japon, Alaska, Corée du Sud où il a construit l’Element House en 2006.<br />
Située en lisière <strong>de</strong> la mégalopole <strong>de</strong> Séoul, cette maison est peut-être le projet<br />
le plus abouti dans la synthèse art/<strong>architecture</strong>/nature.<br />
<br />
Sami Rintala, architecte diplômé <strong>de</strong> la Helsinki University of Technologie,<br />
est professeur au NTU NTNU <strong>de</strong> Trondheim et à l’AHO d’Oslo. Il a crée en 2008<br />
l’agence Rintala & Eggerston. Il est lauréat en 1999 <strong>de</strong> Emerging Architecture<br />
Award d’Architectural Review, nominé en 2008 du Bauhaus Award 2008 et en<br />
2009 du Prix Mies van <strong>de</strong>r Rohe.
DIÉBÉDO FRANCIS KÉRÉ<br />
BERLIN, ALLEMAGNE / GANDO, BURKINA FASO<br />
Diébédo Francis Kéré est né en 1965 au Burkina Faso, fils aîné du chef du village <strong>de</strong> Gando.<br />
À l’âge <strong>de</strong> 7 ans, il part au collège <strong>de</strong> Tengodogo. Il apprend ensuite le métier <strong>de</strong> charpentier<br />
et trouve du travail à Ouagadoudou. A partir <strong>de</strong> 1985, il est employé comme <strong>for</strong>mateur par<br />
BMZ, une ONG alleman<strong>de</strong> qui finance <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> <strong>for</strong>mation technique dans son pays. Cette<br />
prise <strong>de</strong> contact avec l’Allemagne lui permet d’obtenir une bourse d’étu<strong>de</strong>s secondaires. Il<br />
part pour Berlin en 1990, à 25 ans, et passe son baccalauréat. Il obtient alors une bourse<br />
universitaire et choisit d’étudier l’<strong>architecture</strong> à la Technische Universität <strong>de</strong> Berlin (T.U.),<br />
dont il sort diplômé en 2004.<br />
L’étudiant africain <strong>de</strong> la T.U. n’attend pas son diplôme pour commencer à travailler. Dès 1998,<br />
il crée l’association « Schulbausteine für Gando »*, qui recueille <strong>de</strong>s fonds pour construire au<br />
Burkina Faso <strong>de</strong>s équipements « qui ai<strong>de</strong>nt au développement et soient adaptés au climat ».<br />
Son premier bâtiment est une école primaire à Gando. Il est très intéressant d’y lire comment<br />
l’architecte transpose le rationalisme écologique enseigné à la T.U. aux conditions <strong>de</strong> Gando.<br />
Comme toute bonne <strong>architecture</strong> climatique, l’école se lit en coupe. La transversale révèle les<br />
rôles respectifs d’un bâtiment en maçonnerie, compact, thermiquement régulateur, et d’une<br />
toiture en auvent, séparés par une lame d’air qui rafraîchit le massif construit. La longitudinale<br />
signale l’alternance <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> cours et d’espaces-tampons ventilés, aires <strong>de</strong> jeu, <strong>de</strong> cours<br />
en plein air ou préau. Sur les <strong>de</strong>ux, les larges débords du toit assurent un rôle <strong>de</strong> pare-soleil et<br />
<strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s murs. Le volume linéaire <strong>de</strong> l’école est tenu par un chaînage en béton. Murs<br />
et plafonds sont construits en brique <strong>de</strong> terre. L’architecte emploie peu <strong>de</strong> bois, matériau rare<br />
et exposé aux termites. La couverture et sa charpente ont donc été réalisées en fers soudés<br />
et en tôles par les <strong>for</strong>gerons du village, ainsi que les claustras. L’école, fraîche, claire, lisible,<br />
est un exemple <strong>de</strong> la recherche d’une solution appropriée à un contexte africain. Le savoirfaire<br />
<strong>de</strong>s maçons et <strong>de</strong>s <strong>for</strong>gerons est valorisé. Des matériaux communs à toute l’Afrique sont<br />
trans<strong>for</strong>més en structures résistantes, avec <strong>de</strong>s <strong>for</strong>mes nobles. Selon Francis Kéré, il faut<br />
que les acteurs prennent part au processus <strong>de</strong> développement pour en apprécier le progrès<br />
et impulser sa poursuite. « Et cela vaut pour l’<strong>architecture</strong> ». L’école <strong>de</strong> Gando a reçu en 2004<br />
l’Aga Khan Award <strong>for</strong> Architecture.
Francis Kéré vit entre l’Allemagne, où il enseigne à la T.U. et le Burkina Faso. À Berlin, le<br />
professeur enseigne le projet urbain, le logement collectif et évi<strong>de</strong>mment aussi l’<strong>architecture</strong><br />
durable... Le prési<strong>de</strong>nt d’association poursuit son action pour financer au Burkina Faso <strong>de</strong>s<br />
projets innovants, par leur programme (centres <strong>de</strong> <strong>for</strong>mation, relais <strong>de</strong> santé, maison <strong>de</strong><br />
femmes) et leur <strong>architecture</strong>. Le partenaire le plus important est l’entreprise pharmaceutique<br />
Hevert Arzneimittel qui a financé l’extension <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> Gando et la bibliothèque en cours<br />
<strong>de</strong> réalisation et a projeté <strong>de</strong> soutenir financièrement les projets africains <strong>de</strong> F. Kéré pour les<br />
10 prochaines années. À Gando, Dano, Ouagadoudou, l’architecte construit <strong>de</strong>s écoles et <strong>de</strong>s<br />
équipements, toujours rationnels, économes et d’une sobriété <strong>de</strong> lignes qui traduit la vérité<br />
du processus et <strong>de</strong>s moyens. Il peine cependant à convaincre les autorités qu’une <strong>architecture</strong><br />
aussi endogène puisse offrir mieux que les modèles d’importation occi<strong>de</strong>ntale.<br />
Francis Kéré a aussi <strong>de</strong>s projets en In<strong>de</strong>, au Yémen, en Espagne… La communauté mondiale<br />
a reconnu l’intérêt d’une démarche qui transpose intelligemment le rationalisme écologique<br />
pour contribuer au développement <strong>de</strong> son pays. À Gando, son village d’origine et l’épicentre<br />
<strong>de</strong> son action, plus <strong>de</strong> 700 élèves sont désormais accueillis, au fil <strong>de</strong>s extensions. Un centre<br />
d’hébergement, un jardin et <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> classe ont été ajoutés. Suivront <strong>de</strong>s logements pour<br />
les professeurs et un terrain <strong>de</strong> sport. Pour Francis Kéré, ce projet fondateur se résume « en<br />
un concept climatique qui permet <strong>de</strong> développer en économisant l’énergie »<br />
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Diébédo Francis Kéré est né en 1965 à Gando (Burkina Faso). Il est architecte diplômé <strong>de</strong><br />
la T.U. <strong>de</strong> Berlin. Parmi ses projets: la <strong>Maison</strong> <strong>de</strong>s femmes à Gando (2009), un centre <strong>de</strong><br />
recherches à Tenkodogo (2010) et un centre communautaire à Ouagadoudou, au Burkina<br />
Faso ; une école pour filles à Dattigaon (In<strong>de</strong>) et la mise au point d’une école prototype<br />
pour le Yémen. Son travail a été exposé au DAM <strong>de</strong> Franc<strong>for</strong>t (Updating Germany<br />
- 2009), à Saragosse (ZaragozaKyoto - Architectures <strong>for</strong> a sustainable Planet – 2008)<br />
et sera présenté en 2009 au MOMA à New York. Prochaines conférences : Alvar Aalto<br />
Architecture Symposium Août 2009, Jyväskylä, Finlan<strong>de</strong> ; “Step by Step, building schools<br />
in Africa” GSAPP, Columbia University, New York; Housing Workshop in Johannesburg<br />
Novembre 2009, Johannesburg.<br />
Francis Kéré a reçu en 2004 l’Aga Khan Award <strong>for</strong> Architecture.
STUDIO MUMBAI (BIJOY ET PRIYA JAIN), BOMBAY, INDE<br />
Si Balkrishna Doshi, Global Award 2007, incarne l’<strong>architecture</strong> <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne, <strong>de</strong>puis sa<br />
jeunesse avec Le Corbusier jusqu’à sa rupture avec le modèle occi<strong>de</strong>ntal*, le quadragénaire<br />
Bijoy Jain témoigne <strong>de</strong>s débats qui traversent l’<strong>architecture</strong> contemporaine à l’ère <strong>de</strong>s BRIC**.<br />
Bijoy Jain est d’abord un architecte en phase avec la mondialisation, au sens où sa double<br />
culture occi<strong>de</strong>ntale et indienne ne crée plus le déchirement intérieur qui marqua Doshi et les<br />
architectes <strong>de</strong> l’ère post-coloniale. Il est pourtant lui aussi en lutte avec les <strong>for</strong>mes que prend<br />
la mondialisation en In<strong>de</strong>, pays qu’il juge tellement absorbé par sa croissance qu’il en sacrifie<br />
ses ressources – et sa culture. Il construit patiemment une œuvre très clairement écologique<br />
et plus clairement encore contemporaine.<br />
Bijoy Jain est né à Bombay en 1965. Il fait ses étu<strong>de</strong>s d’<strong>architecture</strong> à la Washington University,<br />
à St. Louis, USA. Il travaille avec Richard Meier à Los Angeles, voyage, puis retourne dans<br />
sa ville natale où il crée le Studio Mumbai en 2005. « Le Studio utilise le paysage indien<br />
comme une ressource et crée <strong>de</strong>s espaces qui s’accor<strong>de</strong>nt aux conditions climatiques locales,<br />
aux matériaux et aux technologies disponibles ». Cette ligne <strong>de</strong> conduite, relativement<br />
consensuelle en Europe, n’est pas si facile à tenir en In<strong>de</strong>.<br />
Lorsque ce brillant sujet du village <strong>global</strong> revient à Bombay après 10 ans d’absence, l’In<strong>de</strong><br />
est <strong>de</strong>venue un géant économique. Cette croissance est gagée sur la rapidité <strong>de</strong>s services et<br />
la vitesse est <strong>de</strong>venue, comme en Chine, un paramètre-clé <strong>de</strong> l’économie. La mégalopole <strong>de</strong><br />
Bombay est au cœur du mouvement avec ses 15 millions d’habitants. Les architectes paient<br />
un lourd tribut à la valeur-vitesse. Une construction hâtive, partout, tourne le dos à un climat<br />
difficile. Bâtiments et habitants luttent ensuite en vain contre la chaleur, les moussons et<br />
l’asphyxie urbaine, en l’absence d’un rapport raisonné au développement <strong>de</strong> la ville.<br />
Slow build. « Dans ce pays, ils vous donnent une semaine pour finir un projet ; dix jours plus<br />
tard ils le construisent déjà… J’exagère à peine, et ai très vite compris que dans ces conditions,<br />
il ne suffit pas d’avoir un projet bien conçu et <strong>de</strong>ssiné pour construire une <strong>architecture</strong> ayant<br />
les qualités que j’estime indispensables. »<br />
Bijoy Jain ne travaille qu’avec <strong>de</strong>s clients acceptant ces conditions : donner à l’architecte le<br />
temps dont il a besoin, confier les chantiers à une « task <strong>for</strong>ce » <strong>de</strong> maçons, tailleurs <strong>de</strong> pierres<br />
ou menuisiers qu’il conduit lui-même, comme Simon Velez et ses charpentiers en Colombie.<br />
Ces ouvriers transmettent une « <strong>architecture</strong> anonyme » aussi importante à ses yeux que<br />
celle, savante, <strong>de</strong> son maître à penser, Geoffrey Bawa***. Ils partagent l’intelligence <strong>de</strong> la<br />
matière et du genius loci, tissant avec le lieu <strong>de</strong>s liens sensibles et matériels. Pour Bijoy Jain,<br />
le processus <strong>de</strong> construction doit en effet se déduire <strong>de</strong> l’éco-système. À l’amont, l’architecte<br />
peut trouver les matériaux et les ressources techniques dans le site. A l’aval, la construction<br />
modifiera le réel et le projet doit contenir cette trans<strong>for</strong>mation.
À Alibang, la « Palmyra House » est construite dans une plantation <strong>de</strong> cocotiers, à une heure <strong>de</strong><br />
Bombay. Elle est réalisée en bois <strong>de</strong> palmier, ressource abondante. Ce bois dur, trans<strong>for</strong>mé<br />
sur place, est mis en oeuvre en charpente et en menuiserie, associé à du teck recyclé. La<br />
maison est presque dématérialisée par la finesse <strong>de</strong>s éléments, <strong>de</strong>s parois qui se dissolvent<br />
en claustras. Ventilée et éclairée, elle offre une réconciliation avec la nature qui est en In<strong>de</strong><br />
une proposition culturelle neuve.<br />
Bijoy Bain est conscient que cette pratique sélective ne peut suffire à améliorer l’état <strong>de</strong>s<br />
choses, mais il a voulu affermir son expérience loin <strong>de</strong> Bombay, où il n’aurait pas pu exercer<br />
le contrôle le plus strict sur chaque détail. La critique internationale salue la qualité <strong>de</strong> son<br />
<strong>architecture</strong> et la maturité surprenante <strong>de</strong> sa démarche écologique. Cette reconnaissance<br />
qui arrive <strong>de</strong>s États-Unis et d’Europe lui confère-t-elle une autorité suffisante pour entrer<br />
dans Bombay Il relève maintenant le challenge, travaillant sur <strong>de</strong> grands projets pour <strong>de</strong>s<br />
entreprises indiennes, mûrissant les stratégies qui vont lui permettre <strong>de</strong> changer d’échelle<br />
sans cé<strong>de</strong>r sur ses conditions.<br />
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Bijoy Jain est né en 1965 à Bombay. Il est architecte diplômé <strong>de</strong> la Washington University<br />
<strong>de</strong> St Louis, USA (1990). Le Studio Mumbaï, fondé en 2005, a reçu plusieurs récompenses.<br />
Le projet du Leti 360 Resort, un refuge sur les contre<strong>for</strong>ts <strong>de</strong> l’Himayala, a été lauréat<br />
à Hong Kong du Design Excellency Award 2007. La Palmyra House a reçu en 2008<br />
l’Architectural Record Award <strong>for</strong> Emerging Architecture.
PATRICK BOUCHAIN ET LOÏC JULIENNE, PARIS, FRANCE<br />
Il y a 15 ans, qualifier d’écologique le travail <strong>de</strong> Patrick Bouchain aurait beaucoup surpris<br />
en France. L’homme était plus connu <strong>de</strong>puis 1981 comme un homme-orchestre <strong>de</strong> l’action<br />
culturelle, scénographe, conseiller politique, concepteur <strong>de</strong> cirques et <strong>de</strong> fêtes urbaines. Mais<br />
<strong>de</strong>puis 15 ans, Patrick Bouchain a enchaîné plusieurs projets qui sont <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s projets-clés<br />
par leur façon <strong>de</strong> révéler et traiter les ruptures <strong>de</strong> la société française. Fort <strong>de</strong> sa conviction<br />
« que l’<strong>architecture</strong> est politique et qu’elle doit répondre au souci <strong>de</strong> l’intérêt général », Patrick<br />
Bouchain se voit reconnu comme le défricheur d’un développement alternatif en France.<br />
Qu’est-ce qu’un homme-orchestre Le contraire d’un soliste. Depuis sa sortie <strong>de</strong>s Beauxarts,<br />
Patrick Bouchain a assuré tous les rôles – maître d’ouvrage, architecte, chef <strong>de</strong><br />
chantier, per<strong>for</strong>meur, collecteur <strong>de</strong> fonds - pour faire naître <strong>de</strong>s lieux hors-normes où l’action<br />
culturelle revitalise les quartiers. Avec un réseau sûr <strong>de</strong> complices, il revient à l’essentiel du<br />
projet : chercher le bon lieu, construire vite et bon marché, libérer les usages. Ces complices<br />
peuvent être la botaniste Liliana Motta, l’architecte Loïc Julienne, le peintre Daniel Buren, ou<br />
les ouvriers en bâtiment maliens qui ont apporté leur savoir sur le chantier du Lieu Unique en<br />
façonnant les caissons acoustiques avec <strong>de</strong>s bidons d’huile récupérés sur le port et martelés.<br />
Patrick Bouchain trans<strong>for</strong>me <strong>de</strong>s friches industrielles en lieux <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> culture, par la<br />
grâce d’interventions minimales: l’usine LU du Lieu Unique à Nantes, les entrepôts <strong>de</strong> la<br />
Condition Publique à Roubaix. Il élague d’abord les fausses dépenses - pourquoi refaire les<br />
sols Un simple aménagement <strong>de</strong>s parcours permet d’employer l’argent ailleurs - pourquoi<br />
laisser vi<strong>de</strong> l’Ecurie du Roi à Versailles Elle peut faire une très bonne… écurie, pour accueillir<br />
Bartabas et son Académie équestre. Il réussit à révéler ces lieux grâce à une longue pratique<br />
du cirque et du spectacle <strong>for</strong>ain, où l’on émerveille avec peu, et une adresse politique réelle<br />
pour abattre les fausses contraintes et les rigidités réglementaires ou réthoriques.<br />
Aujourd’hui, Patrick Bouchain réfléchit et construit pour satisfaire d’autres besoins vitaux<br />
tels que logements humains, équipements utiles ou espaces publics hospitaliers. Pour lui,<br />
l’<strong>architecture</strong> se joue lors <strong>de</strong> la <strong>for</strong>mulation du programme. « Aujourd’hui, ce qui m’intéresse,<br />
c’est <strong>de</strong> comprendre le besoin. Je crois à l’explication, à la vision collective <strong>de</strong>s problèmes et à<br />
la décision individuelle (…) Les gens expriment un besoin et on leur répond par un programme<br />
type. Ce programme ne répond pas au besoin mais en revanche il respecte les règlements et<br />
ne bouscule pas les lignes budgétaires. Et l’on dépense ensuite <strong>de</strong>s <strong>for</strong>tunes pour construire<br />
<strong>de</strong>s objets qui répon<strong>de</strong>nt à côté <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> originelle ». Ce dysfonctionnement vient selon<br />
lui du fait que les déci<strong>de</strong>urs et l’Etat ne comprennent pas qu’une rupture sociale et culturelle<br />
historique s’est produite au terme <strong>de</strong>s 30 ans <strong>de</strong> crise qui ont accompagné la fin du cycle<br />
industriel mo<strong>de</strong>rne. C’est un modèle <strong>de</strong> développement caduc qui cependant s’applique encore<br />
partout aujourd’hui. Devenu inadéquats, les équipements qu’il produit n’améliorent pas la vie<br />
quotidienne, briment les usagers et accaparent les budgets, sans résoudre finalement <strong>de</strong>s<br />
problèmes qui s’aggravent.
À Tourcoing, il lance la rénovation d’un petit coron. Pas <strong>de</strong> grand plan <strong>de</strong> rénovation mais<br />
une étu<strong>de</strong> menée très en amont, attentive aux besoins <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong> la communauté.<br />
Comme toujours, un lieu d’accueil est créé sur le site. L’Atelier électrique, boutique <strong>de</strong> projetrestaurant,<br />
ouvrira en avril 2009. Son équipe y recevra chaque habitant, cahier <strong>de</strong> doléances<br />
en mains. Les logements seront réparés un à un, les chantiers serviront à <strong>for</strong>mer <strong>de</strong>s jeunes<br />
sur place, les budgets seront gérés comme toujours au centime près grâce à l’emploi <strong>de</strong><br />
matériaux courants.<br />
Patrick Bouchain pratique <strong>de</strong>puis toujours le développement durable sans le savoir. Ou sans le<br />
dire. Il accepte aujourd’hui d’être dénommé comme tel. Il a compris que cette reconnaissance<br />
va l’ai<strong>de</strong>r, en France, à expliquer son travail et à « pousser le bouchon » plus loin, maintenant<br />
qu’il s’attaque au logement <strong>de</strong>s plus démunis et à la terrible rigidité <strong>de</strong> son système.<br />
<br />
Patrick Bouchain a d’abord été professeur à l’école Camondo à Paris et à l’école <strong>de</strong>s<br />
Beaux-Arts <strong>de</strong> Bourges. En 1981, il est cofondateur et professeur à l’Ecole <strong>de</strong> création<br />
industrielle <strong>de</strong> Paris. Il <strong>de</strong>vient en 1988 conseiller <strong>de</strong> Jack Lang, ministre <strong>de</strong> la culture,<br />
qu’il suit à Blois en 1989 pour créer l’Atelier public d’<strong>architecture</strong> et d’urbanisme <strong>de</strong> la<br />
ville. Parmi ses projets : le théâtre Zingaro au bord du périphérique à Aubervilliers, 1988 ;<br />
la Gran<strong>de</strong> au Lac à Evian, auditorium <strong>de</strong>s Rencontres Musicales, 1994 ; la création du Lieu<br />
Unique à Nantes, 1999; le réaménagement <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> écurie du Roy à Versailles pour<br />
l’Académie du spectacle équestre, 2002; La Condition Publique à Roubaix, trans<strong>for</strong>mation<br />
d’entrepôts lainiers en lieu <strong>de</strong> production et <strong>de</strong> diffusion culturelle, 2004.