Suivi de la passe à poissons de Verbois, 2009-2010

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45 40 Nombre de poissons piégés 35 30 25 20 15 10 13 26 2 17 12 24 ablette vandoise gardon barbeau 5 0 juin.09 2 1 2 juil.09 août.09 2 1 1 sept.09 oct.09 nov.09 2 déc.09 janv.10 févr.10 mars.10 avr.10 5 mai.10 juin.10 1 1 Figure 4 : Variation mensuelle des effectifs pour les 4 espèces principales capturées. 5. COMPARAISON AVEC LE SUIVI 2000-2001 La comparaison des données acquises en 2000-2001 et 2009-2010 fournie quelques enseignements bien que le planning de ces deux suivis soit très différent et que des problèmes de fonctionnement de la passe soient apparu en 2010. 5.1 Similitudes le barbeau et le gardon font partie des espèces principales capturées;. à l’exception de rares individus isolés, aucun individu au stade juvénile n’a été observé ; certaines espèces n’empruntent pas la passe ou ont échappé au suivi. Ceci concerne une dizaine d’espèces présentes dans le secteur (ombre, brochet, chabot, épinoche, goujon, loche franche, spirlin, vairon, perche-soleil, poisson-chat) ; malgré le faible effectif de barbeaux capturés la migration de frai est observée en mai 2010 tout comme lors du suivi 2000-2001 ; aucune migration de frai de la truite n’est observée au cours des deux périodes de suivis ; la petite nasse disposée à la sortie de l’orifice noyé ne permet aucune capture ; la faible représentation des truites et l’absence d’ombres dans les captures sont probablement liées à la faiblesse des stocks. 5.2 Dissemblances le nombre d’espèces et d’individus capturés en 2009-2010 est très faible comparativement au premier suivi (16 espèces < 8, 1700 individus
5.3 Influence des facteurs abiotiques L’analyse de l’influence des facteurs abiotiques (débits du Rhône, température de l’eau cf. graphique en annexe) sur la remontée des poissons dans la passe permet les constations suivantes : l’absence de capture durant l’hiver s’explique par une diminution de l’activité du poisson en raison des faibles températures, ce résultat a déjà été constaté lors du suivi de la passe du Seujet en 2006-2007 ; le pic de migration observé à la période juillet-aout 2009 est étroitement corrélé aux élévations de la température de l’eau du Rhône ; l’élévation de la température au mois d’avril 2010 marque une activité de migration de reproduction pour le gardon. Les individus échantillonnés lors de cette période présentaient tous des boutons de noces ; lors du suivi antérieur, la migration du barbeau en 2001 étant plus faible qu’en 2000, les débits surversés au barrage en rive gauche, provoquant un « appel d’eau », ont été évoqués comme probable explication de cette baisse d’effectif. Lors de ce suivi 2010 aucun problème de surverse n’a été constaté, la faiblesse de l’effectif de barbeau et de l’effectif global ne peut être expliquée par ce phénomène. Dans ce contexte, la diminution des captures de barbeaux pourrait refléter une diminution des effectifs présents dans le Rhône à l’aval du barrage de Verbois. 6. DISCUSSION DES RESULTATS Le suivi de la passe a mis en évidence que la diversité spécifique (environ le tiers des espèces recensées dans le Rhône genevois) et l’effectif total constatés sont très faibles. Cependant, compte tenu des divers problèmes rencontrés, et du peu d’années au cours desquelles un suivi a été réalisé, ces résultats ne peuvent être directement interprétés comme représentatif de l’évolution des populations piscicoles du Rhône. En outre, les données collectées ne permettent pas d’évaluer véritablement la fonctionnalité de la passe. Compte tenu des résultats obtenus les remarques suivantes peuvent être formulées : le diamètre des mailles de la grande nasse (18 mm) permette le passage des petites espèces telles que l’épinoche, la loche ou le vairon mais aussi des stades juvéniles des autres espèces. Les petites espèces et les stades juvéniles échappent donc à l’inventaire. le débit d’attrait de la passe est-il suffisant pour attirer les poissons qui migrent dans le fleuve les nasses de captures actuellement en place n’ont vraisemblablement pas un dispositif anti-retour assez efficace, les observations confirment que des poissons piégés au cours du suivi ont pu ressortir rapidement, notamment une truite de grande taille ; l'impact du dispositif de piégeage sur le fonctionnement de la passe n’est pas connu, les individus pouvant se montrer méfiants à s'engager dans le piège ; le manque d’entretien complet de l’ouvrage depuis 2003 a probablement engendré un fonctionnement suboptimal de la passe, une planification et une fréquence précise des interventions est à prévoir. La passe devrait être vidangée et nettoyée annuellement à la fin de l’automne ; le dispositif de dégrillage à la sortie de la passe devrait être amélioré afin de mieux limiter l’entrée de matériaux dans l’ouvrage (principalement pour le bois mort) qui modifient les conditions hydrauliques et obstruent les échancrures ; ECOTEC ENVIRONNEMENT S.A. Services Industriels de Genève Passe à poissons de Verbois - suivi biologique 2009/2010 - 6 - décembre 2010
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