Suivi de la passe à poissons de Verbois, 2009-2010

CELLULE ENVIRONNEMENT RHÔNE
SUIVI BIOLOGIQUE DE LA PASSE À POISSONS
DU BARRAGE DE VERBOIS
PÉRIODE : JUIN 2009 – JUIN 2010
DÉCEMBRE 2010
BUREAU DE RECHERCHE EN BIOLOGIE ET ENVIRONNEMENT
expertises
études d’impact
recherche appliquée
ECOTEC Environnement SA
Rue François-Ruchon 3 / CH-1203 Genève
Tél : +41 22 344 91 19 – Fax : +41 22 344 33 65
E-mail : info@ecotec.ch – URL : www.ecotec.ch

Réalisation :
Patrick DURAND, Biologiste diplômé
Guillaume DEMANSE, «Master gestion de l’eau et des milieux aquatiques»
ECOTEC ENVIRONNEMENT S.A.
Services Industriels de Genève
Suivi de la passe à poissons de Verbois 2009/2010 décembre 2010

TABLE DES MATIERES
1. INTRODUCTION .......................................................................................................................1
2. CONTEXTE GENERAL.............................................................................................................1
2.1 Ichtyofaune du Rhône Genevois.....................................................................................1
2.1.1 Diversité spécifique......................................................................................................... 1
2.1.2 Abondance...................................................................................................................... 1
2.2 Contexte d’étude .............................................................................................................2
3. MATERIEL ET METHODE........................................................................................................2
4. RESULTATS .............................................................................................................................3
4.1 Utilisation de la passe à poissons ...................................................................................3
4.2 Synthèse des résultats....................................................................................................3
5. COMPARAISON AVEC LE SUIVI 2000-2001 ..........................................................................5
5.1 Similitudes.......................................................................................................................5
5.2 Dissemblances ................................................................................................................5
5.3 Influence des facteurs abiotiques....................................................................................6
6. DISCUSSION DES RESULTATS .............................................................................................6
7. PROPOSITION DE SUIVI COMPLEMENTAIRE ......................................................................8
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Suivi de la passe à poissons de Verbois 2009/2010 décembre 2010

1. INTRODUCTION
Le bureau ECOTEC ENVIRONNEMENT SA a été mandaté par les Services Industriels de Genève pour
réaliser un suivi biologique annuel de la passe à poissons du barrage de Verbois. L’aménagement de la
passe constitue l’une des mesures environnementales réalisées dans le cadre du renouvellement de la
concession de l’usine de Verbois. Cet ouvrage, mis en service au début de l’année 2000, contribue à
restaurer la continuité écologique du Rhône genevois, en permettant la montaison et l'avalaison des
populations piscicoles.
Le présent document expose les résultats du suivi biologique annuel 2009-2010. La passe a déjà fait l’objet
d’un suivi par ECOTEC en 2000-2001, les résultats obtenus ont été pris en compte.
2. CONTEXTE GENERAL
2.1 Ichtyofaune du Rhône Genevois
2.1.1 Diversité spécifique
La diversité spécifique est importante et plusieurs espèces menacées ou potentiellement menacées sont
présentes dans le Rhône.
27 espèces de poissons ont été recensées dans le Rhône genevois de 1988 à 2009, dont 22
espèces considérées comme indigènes. Ce total représente une diversité élevée, soit près de la
moitié des 45 espèces endémiques peuplant les eaux suisses.
2 espèces, le silure (Silurus glanis) et la vandoise (Leuciscus leuciscus) s’ajoutent au peuplement
inventorié lors du suivi de 2000-2001 ;
la truite arc-en-ciel était recensée au cours du suivi de 2000-2001. Elle était présente dans le Rhône
dans les années 80, mais a quasiment disparu des eaux genevoises suite à l’arrêt des
repeuplements dès 1994 ;
parmi ces espèces, 4 sont menacées, ou potentiellement menacées, dans le canton : la truite
lacustre (Salmo trutta f. lacustris), la truite de rivière (Salmo trutta f. fario), le barbeau (Barbus
barbus), et le chabot (Cottus gobio). La vandoise, dont la première observation cantonale a eu lieu
en 2007 à la passe du Seujet, n’a pas de statut cantonal ;
selon les critères exposés dans la liste rouge des poissons et cyclostomes de Suisse (édition de
2007) la truite lacustre est considérée comme espèce en danger. Les espèces vulnérables sont :
l’ombre commun (Thymallus thymallus), le blageon (Leuciscus souffia), le spirlin (Alburnoides
bipunctatus), la carpe (Cyprinus carpio), l’anguille (Anguilla anguilla), la loche de rivière (Cobitis
taenia). Les espèces potentiellement menacées sont la truite de rivière, le corégone (Coregonus
sp.), l’épinoche (Gasterosteus aculeatus), le chabot, la brème bordelière (Blicca bjoerkna), le silure,
le barbeau.
2.1.2 Abondance
Trois espèces sont abondantes dans le Rhône : le gardon (Rutilus rutilus), la perche (Perca fluviatilis), le
chevaine (Leuciscus cephalus). Les statistiques cantonales de pêche sur le Rhône montrent une très forte
diminution des captures de truites au cours des 30 dernières années (environ 14'000 truites étaient pêchées
par an dans les années 1980 contre 650 depuis 2006). Un taux de réussite de la reproduction naturelle très
faible associé à la raréfaction des zones de grossissement, une faible efficacité du repeuplement et une
dégradation des conditions hydrauliques dans le fleuve constituent les causes principales probables de cette
diminution de la pêche.
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2.2 Contexte d’étude
Le faible taux de capture en 2009 et l’absence de capture au cours des trois premiers mois de l'année 2010
ont rendu nécessaire une inspection de l’ouvrage afin de vérifier que certaines échancrures n’étaient pas
obstruées par des embâcles et que la migration du poisson n’était pas de ce fait entravée. Une baisse
partielle du niveau d’eau dans la passe le 27 mai 2010, a révélé l’obstruction de l’échancrure où se loge la
grande nasse. Ceci explique très probablement qu’aucune capture n’ait été réalisée lors des dernières
semaines précédant l’intervention. Une forte accumulation de moules zébrées et de bois mort constatée au
sein même de la passe dans sa partie amont laissant présager d’une probable nouvelle obstruction, un
nettoyage de l’ouvrage a été préconisé afin de lui rendre sa complète fonctionnalité.
Le 19 mai 2010, une vidange et un entretien de la passe ont été effectués. L’inspection a révélé que la
plupart des orifices noyés étaient obstrués et que certaines échancrures principales étaient partiellement
entravées par du bois et des blocs. Les résultats de la pêche de sauvetage réalisée lors de cette intervention
sont présentés en annexe. Rappelons que les premiers mètres après le dégrilleur n’ont pas été entretenus,
cette opération reste donc à programmer. De plus, signalons que le même mois, un guide a été ajouté à la
petite nasse en raison de son dysfonctionnement.
Comme la durée et l’ampleur de la perturbation engendrée par différents problèmes de fonctionnement nous
sont inconnues, les résultats présentés doivent être considérés avec circonspection.
3. MATERIEL ET METHODE
Le suivi de la passe à poissons a été réalisé suivant la méthode dite du comptage par piégeage. Celle-ci
consiste à capturer les poissons dans deux nasses métalliques « anti-retour », installées dans la partie
supérieure de la passe (bassin N° 101, cf. Fig.1). Chaque individu capturé a été déterminé, mesuré.
Figure 1 : Vue en plan d’un bassin types avec positionnement des nasses. (Source : Geos ingénieurs conseils SA.,
1996).
Grande nasse
Petite nasse
emplacement de la nasse : échancrure latérale profonde orifice noyé
longueur : 190 cm 80 cm
largeur : 86 cm 80 cm
hauteur : 150 cm 45 à 50 cm
treillis (Ø des mailles) : 18 mm 10 mm
golérons : 30x115x15 à 35 cm 20x15x10 à 15 cm
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4. RESULTATS
4.1 Utilisation de la passe à poissons
Le tableau ci-dessous présente les résultats des captures par espèces au cours de la période de suivi.
Tableau 1: Résultats généraux du suivi des captures dans les nasses
Espèce
Nb.
d’individu
s capturés
Statut liste
rouge
[CH] 1
Statut liste
rouge
[GE] 2
Longueur
min. [mm]
Longueur
max. [mm]
Longueur
moy. [mm]
Ablette (Alburnus alburnus) 17 pot. menacé non. menacé 145 165 (154.8)
Barbeau (Barbus barbus) 34 pot menacé pot menacé 210 650 (447.6)
Brème (prob. hybride) 7 - - 112 163 (137.1)
Chevaine (Leuciscus cephalus) 10 non menacé non menacé 195 430 (330.8)
Gardon (Rutilus rutilus) 39 non menacé non menacé 135 275 (208.4)
Rotengle (Scardinius erythrophtalmus) 1 non menacé non menacé 122 122 (122)
Truite (Salmo trutta) 12 pot. menacé pot. menacé 128 520 (246.7)
Vandoise (Leuciscus leuciscus) 22 non menacé non menacé 54 190 (124.6)
TOTAL 142
Les valeurs entre parenthèses ( ) sont mentionnées à titre indicatif. Le faible nombre d’individus capturés ne permet pas
d’interprétation statistique. Une ablette a été retrouvée morte au cours du suivi dans la petite nasse. Les brèmes
capturées dans la nasse présentent des caractéristiques morphologiques de la brème bordelière et de la brème franche.
Par analogie à ce qui a été observé sur d’autres cours d’eau, des phénomènes d’hybridation sont suspectés.
4.2 Synthèse des résultats
La synthèse des résultats de capture a permis de constater les éléments mentionnés ci-après :
8 espèces de poissons ont été piégées lors de cette année de suivi, pour un effectif total de 142
individus. De plus, 5 écrevisses ont été capturées dans la passe ou signalées sur la grille ;
espèces principales : le gardon, le barbeau et dans une moindre mesure la vandoise et l’ablette (ces
deux dernières n’ont été échantillonnées qu’au cours de l’été 2009). (cf. Figure 2) ;
109 visites se sont révélées infructueuses (soit 1222.75 h de suivi c’est à dire 74% du total) ;
les individus capturés sont principalement de taille moyenne et élevée. Aucune donnée significative
n’a été obtenue pour la migration des petits individus du fait de la taille des mailles de la nasse ;
durant l’hiver, très peu d’individus franchissent la passe (cf. Figure 3) ;
la période de migration la plus importante correspond au mois de juillet-aout 2009 (cf. Figure 3).
L’ablette, le gardon et la vandoise sont majoritairement représentés au cours de ce pic de
déplacement (cf. Figure 4). Ce comportement est trop tardif pour être associé à une migration de
reproduction, le frai de ces espèces se déroulant d’avril à juin ;
le pic de migration du barbeau observé au mois de mai est lié à la migration de reproduction de
cette espèce (cf. Figure 4).
1 Kirchhofer et al. 2007 OFEV.
2 SFPNP, 2003. Inventaire piscicole des cours d’eau du canton de Genève. même remarque qu'avant
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16%
11%
ablette
barbeau
9%
brême
1%
24%
chevaine
gardon
rotengle
truite
27%
7%
5%
vandoise
Figure 2 : Pourcentage des espèces échantillonnées au cours du suivi.
Heures d'échantillonnage
Poissons capturés
350.00
45
Nombre d'heures
300.00
250.00
200.00
150.00
100.00
50.00
40
35
30
25
20
15
10
5
Nombre de poissons
0.00
0
juin.09
juil.09
août.09
sept.09
oct.09
nov.09
déc.09
janv.10
févr.10
mars.10
avr.10
mai.10
juin.10
Figure 3 : Variation mensuelle des effectifs capturés (toutes espèces confondues)
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45
40
Nombre de poissons piégés
35
30
25
20
15
10
13
26
2
17
12
24
ablette
vandoise
gardon
barbeau
5
0
juin.09
2
1
2
juil.09
août.09
2
1 1
sept.09
oct.09
nov.09
2
déc.09
janv.10
févr.10
mars.10
avr.10
5
mai.10
juin.10
1
1
Figure 4 : Variation mensuelle des effectifs pour les 4 espèces principales capturées.
5. COMPARAISON AVEC LE SUIVI 2000-2001
La comparaison des données acquises en 2000-2001 et 2009-2010 fournie quelques enseignements bien
que le planning de ces deux suivis soit très différent et que des problèmes de fonctionnement de la passe
soient apparu en 2010.
5.1 Similitudes
le barbeau et le gardon font partie des espèces principales capturées;.
à l’exception de rares individus isolés, aucun individu au stade juvénile n’a été observé ;
certaines espèces n’empruntent pas la passe ou ont échappé au suivi. Ceci concerne une dizaine
d’espèces présentes dans le secteur (ombre, brochet, chabot, épinoche, goujon, loche franche,
spirlin, vairon, perche-soleil, poisson-chat) ;
malgré le faible effectif de barbeaux capturés la migration de frai est observée en mai 2010 tout
comme lors du suivi 2000-2001 ;
aucune migration de frai de la truite n’est observée au cours des deux périodes de suivis ;
la petite nasse disposée à la sortie de l’orifice noyé ne permet aucune capture ;
la faible représentation des truites et l’absence d’ombres dans les captures sont probablement liées
à la faiblesse des stocks.
5.2 Dissemblances
le nombre d’espèces et d’individus capturés en 2009-2010 est très faible comparativement au
premier suivi (16 espèces < 8, 1700 individus

5.3 Influence des facteurs abiotiques
L’analyse de l’influence des facteurs abiotiques (débits du Rhône, température de l’eau cf. graphique en
annexe) sur la remontée des poissons dans la passe permet les constations suivantes :
l’absence de capture durant l’hiver s’explique par une diminution de l’activité du poisson en raison
des faibles températures, ce résultat a déjà été constaté lors du suivi de la passe du Seujet en
2006-2007 ;
le pic de migration observé à la période juillet-aout 2009 est étroitement corrélé aux élévations de la
température de l’eau du Rhône ;
l’élévation de la température au mois d’avril 2010 marque une activité de migration de reproduction
pour le gardon. Les individus échantillonnés lors de cette période présentaient tous des boutons de
noces ;
lors du suivi antérieur, la migration du barbeau en 2001 étant plus faible qu’en 2000, les débits
surversés au barrage en rive gauche, provoquant un « appel d’eau », ont été évoqués comme
probable explication de cette baisse d’effectif. Lors de ce suivi 2010 aucun problème de surverse
n’a été constaté, la faiblesse de l’effectif de barbeau et de l’effectif global ne peut être expliquée par
ce phénomène. Dans ce contexte, la diminution des captures de barbeaux pourrait refléter une
diminution des effectifs présents dans le Rhône à l’aval du barrage de Verbois.
6. DISCUSSION DES RESULTATS
Le suivi de la passe a mis en évidence que la diversité spécifique (environ le tiers des espèces recensées
dans le Rhône genevois) et l’effectif total constatés sont très faibles. Cependant, compte tenu des divers
problèmes rencontrés, et du peu d’années au cours desquelles un suivi a été réalisé, ces résultats ne
peuvent être directement interprétés comme représentatif de l’évolution des populations piscicoles du Rhône.
En outre, les données collectées ne permettent pas d’évaluer véritablement la fonctionnalité de la passe.
Compte tenu des résultats obtenus les remarques suivantes peuvent être formulées :
le diamètre des mailles de la grande nasse (18 mm) permette le passage des petites espèces telles
que l’épinoche, la loche ou le vairon mais aussi des stades juvéniles des autres espèces. Les
petites espèces et les stades juvéniles échappent donc à l’inventaire.
le débit d’attrait de la passe est-il suffisant pour attirer les poissons qui migrent dans le fleuve
les nasses de captures actuellement en place n’ont vraisemblablement pas un dispositif anti-retour
assez efficace, les observations confirment que des poissons piégés au cours du suivi ont pu
ressortir rapidement, notamment une truite de grande taille ;
l'impact du dispositif de piégeage sur le fonctionnement de la passe n’est pas connu, les individus
pouvant se montrer méfiants à s'engager dans le piège ;
le manque d’entretien complet de l’ouvrage depuis 2003 a probablement engendré un
fonctionnement suboptimal de la passe, une planification et une fréquence précise des interventions
est à prévoir. La passe devrait être vidangée et nettoyée annuellement à la fin de l’automne ;
le dispositif de dégrillage à la sortie de la passe devrait être amélioré afin de mieux limiter l’entrée
de matériaux dans l’ouvrage (principalement pour le bois mort) qui modifient les conditions
hydrauliques et obstruent les échancrures ;
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l’évacuation des débris flottant, principalement du bois, qui s’accumulent à la sortie de la passe
dans la retenue devrait être réalisée régulièrement, en fonction de l’arrivée des embâcles. Au
printemps une vérification hebdomadaire devrait être réalisée. Les observations du suivi 2010
indiquent de fréquentes pertes de charges dans la passe à poisson en relation avec l’accumulation
de branchages sur les grilles à la sortie de l’ouvrage.
il apparait opportun d’étudier les conditions hydrauliques régnant dans l’ouvrage afin de se
prononcer plus finement sur l’efficacité de la passe et si nécessaire d’améliorer celle-ci, en
particulier à son « embouchure » avec le Rhône.
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7. PROPOSITION DE SUIVI COMPLEMENTAIRE
Le suivi des remontées piscicoles en 2009-2010 dans la passe à poissons de Verbois par capture dans les
nasses montre que le fonctionnement de l’ouvrage est peu satisfaisant au cours de cette période. Les
résultats obtenus doivent être interprétés avec précaution pour cette période compte tenu des problèmes
d’entretiens constatés et des caractéristiques du dispositif de suivi.
Rappelons que le suivi de la passe constitue un outil très important pour la connaissance et la gestion des
peuplements piscicoles du Rhône. Il ne permet évidemment pas de déduire directement l’abondance relative
des espèces puisque l’importance des captures est fonction de la volonté de migration, de la fraction
migrante et de la capacité à détecter l’entrée de la passe des différentes espèces. Un suivi interannuel
devrait toutefois permettre d’appréhender l’évolution des populations de certaines espèces. La méthode de
suivi actuelle et la fréquence de l’entretien réalisé ne permettent pas d’obtenir actuellement des données
fiables.
Il convient également de relever que la plupart des ouvrages récents de ce type implantés sur les grands
fleuves européens sont équipés de système d’acquisition de données performantes avec un suivi annuel.
Nous proposons de réaliser un nouveau suivi à l’aide d’un système de comptage vidéo informatisé, disposé
dans la cabine d‘observation. Ce type de dispositif a été développé dans les années 1990, dans le cadre des
programmes de restauration des migrateurs initiés par le Ministère de l’Environnement (GHAAPPE Groupe
d’Hydraulique Appliquée aux Aménagements Piscicoles et à la Protection de l’Environnement : ONEMA-
CEMAGREF-INPT). Il équipe la quasi-totalité des stations de surveillances des migrations de poissons sur
tous les bassins hydrographiques français (Rhin, Seine, Loire, Garonne, Dordogne, Charente, rivières
côtières bretonnes et normande, Gave de Pau, soit à ce jour plus de 25 stations de contrôle).
Ce système, comparativement à la méthode actuelle, permettrait d’effectuer un suivi permanent tout en
diminuant les heures d’interventions sur site (contrôle du dispositif non journalier). Il présente également
l’avantage d’obtenir des données temporelles très précises sur l’instant où chaque poisson franchit le
dispositif de contrôle, ce qui affinerait la connaissance actuelle des périodes de migration des espèces. En
dernier point, le système est capable d’identifier les espèces et toutes les tailles d’individus ce qui permet
d’éviter la manipulation des poissons (estimatif coût : matériel (hors assemblage, montage et configuration) :
environ 7'500 CHF ; assemblage, installation et mise au point sur le site, formation, fonction du site : de
l'ordre de 8000 CHF).
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ANNEXE
Tableau 1: Planning du suivi
2009 2010
Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Heures échantillonnées
Semaine 23
Semaine 24
Semaine 25
Semaine 26
Semaine 27
Semaine 28
Semaine 29
Semaine 30
Semaine 31
Semaine 32
Semaine 33
Semaine 34
Semaine 35
Semaine 36
Semaine 37
Semaine 38
Semaine 39
Semaine 40
Semaine 41
Semaine 42
Semaine 43
Semaine 44
Semaine 45
Semaine 46
Semaine 47
Semaine 48
Semaine 49
Semaine 50
Semaine 51
Semaine 52
Semaine 53
Semaine 1
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Semaine 6
Semaine 7
Semaine 8
Semaine 9
Semaine 10
Semaine 11
Semaine 12
Semaine 13
Semaine 14
Semaine 15
Semaine 16
Semaine 17
Semaine 18
Semaine 19
Semaine 20
Semaine 21
Semaine 22
Semaine 23
Semaine 24
Semaine 25
Semaine 26
151.5 61 66 90.25 103.75 105.5 237.25 107 296.5 303.5 169.50
25.00
T eau
Q moy
700.00
600.00
20.00
500.00
15.00
10.00
5.00
0.00
01.06.2009
01.07.2009
01.08.2009
01.09.2009
01.10.2009
01.11.2009
01.12.2009
01.01.2010
01.02.2010
01.03.2010
01.04.2010
01.05.2010
01.06.2010
Température de l'eau (°C)
400.00
300.00
200.00
Débits m 3 /s
100.00
0.00
Date (jours)
Figure 1: Moyenne journalière de la température de l'eau et du débit au barrage de Verbois.

Tableau 2 : Données piscicoles lors de la vidange de la passe du 19.05.2010
Inventaire des espèces capturées durant la vidange de la passe
Espèce Taille (mm) Remarque
Gardon 340
Gardon 295
Gardon 160
Gardon 160
Barbeau 410 abcès rouge au milieu du corps (5mm)
Barbeau 580
Barbeau 410
Barbeau 435
Barbeau 365
Barbeau 470
Barbeau 380
Barbeau 390
Barbeau 375
Truite Fario 170
Truite Fario 210
Truite Fario 180
Truite Fario 180
Truite Fario 215
Truite Fario 150
Truite Lacustre 495
Chevaine 350
Chevaine 400
Chevaine 395
Chevaine 355
Chevaine 330
Chevaine 330
Chevaine 385
Chevaine 320
Chevaine 315
Chevaine 300
Chevaine 285