Charte du mobilier urbain (1) - Bordeaux

LA CHARTE DU
MOBILIER URBAIN
de la Ville de Bordeaux

Direction Générale des Services Techniques
Direction des Espaces Publics et des Déplacements Urbains
de la Ville de Bordeaux - Juin 2007
L A C H A R T E D U
M O B I L I E R U R B A I N
d e l a V i l l e d e B o r d e a u x

P r é fa c e
Bordeaux innov e
1 Une structure végétale à grande échelle c o m p o-
se d’Alain l’ossature Juppé, verte M de a i re de Bord e a u x
Depuis plus de dix ans la Ville de Bordeaux mène une
politique ambitieuse d’aménagement urbain. La mise
en service du tramway assortie de la création d’un
mobilier spécifique, la requalification de nombre u x
espaces publics, nous ont conduits à mettre en place
des outils de réflexion et d’intervention dont l’objet est
de garantir la fonctionnalité et la qualité du mobilier
urbain implanté.
L’aménagement d’une ville est à considérer dans sa
globalité. Il est aussi à prendre dans ses moindres
détails. De ce point de vue le mobilier urbain est l’un
des éléments à ne pas négliger. Rien n’est pire, en
effet, qu’un mobilier anarchique, disparate, inélégant
et qui, par voie de conséquence, ne remplit pas sa
fonction.
La vocation de la présente charte des mobiliers urbains
est donc d’inventorier les mobiliers préconisés par la
Ville de Bordeaux et de cadrer les principes de leur
implantation. La charte facilitera le travail de nos parte -
n a i res que sont les aménageurs et les urbanistes.
Pour une plus grande efficacité, nous l’avons complétée
par la création d’une cellule de conseil. Celle-ci se
déplace sur le terrain chaque fois qu’une implantation le
nécessite. La commission des mobiliers urbains veille
quant à elle à la bonne marche et à la cohérence de
l’ensemble. Ce dispositif innovant est pour nous l’assu -
rance d’un aménagement esthétique et fonctionnel.
Alain Juppé
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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Présentation
Une charte
pour Bordeaux
de Michel Duchène, Adjoint au Maire chargé de
l ’ u r b a n i s m e , des espaces publics, de l’habitat,
des transports et de la démocratie locale
t
Les places emblématiques de notre ville, telles que la
place de la Victoire, la place Pey-Berland, la place de
la Comédie, ainsi que les grands axes du centre, tels
les cours de l’Intendance, Alsace Lorraine, ont fait
l’objet de rénovations spectaculaires.
Les quais de la rive gauche, sur près de quatre kilo -
mètres, sont devenus les espaces de vie préférés des
Bordelais.
Les rues, les placettes font elles aussi l’objet de projets
de qualité, que ce soit dans le centre historique ou
dans les quartiers plus périphériques.
Bordeaux, inscrite désormais au patrimoine de l’huma -
nité, est un cadre exigeant pour la mise en œuvre de
ces nouveaux aménagements.
La présente charte des mobiliers urbains donne à
Bordeaux une cohérence à l’agencement de ses
espaces publics, tout en optimisant leur confort pour
les habitants et en s’adaptant aux nouveaux usages
de la ville. Elle complète d’autres outils de référence
dans les domaines de la lumière, du paysage végétal
et des déplacements doux.
La Ville de Bordeaux traduit dans sa charte des mobiliers
urbains sa volonté de créer un cadre de vie, qui par son
h a rmonie et la richesse de ses propositions, met en
scène un ensemble urbain exceptionnel.
Ainsi, se constitue progressivement dans la ville une
identité commune à nos différents espaces publics.
Michel Duchène
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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S o m m a i r e
La charte des mobiliers urbains
de la Ville de Bordeaux
Préambule page 5
1. La charte des mobiliers urbains page 6
1. Les recommandations
1. L’implantation des mobiliers urbains dans
1. l’espace public page 7
1.1 Les recommandations fondamentales
1.2 Les voies sans partition trottoir/chaussée
1.2 /trottoir et les voies piétonnes
1.3 La disposition des mobiliers sur les places,
1.3 placettes et lieux singuliers
2. La protection des trottoirs page 12
2.1 État des lieux et perspectives
2.2 Les principes d’aménagement
3. Le choix des modèles de mobiliers page 14
3.1 Vers une harmonisation progressive et une
3.1 gamme restreinte de modèles
3.2 Le catalogue des mobiliers urbains
3.3 L’agrément de nouveaux modèles
4. La conception et la validation des projets page 17
4.1 La composition et la mise en scène des
4.1 mobiliers dans l’espace public
4.2 Le rôle de la Commission des mobiliers
4.2 urbains
2. La charte des mobiliers urbains page 19
1. Fiches techniques
3. Le catalogue restreint des mobiliers
3. urbains page 37
Contributions page 107
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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P r é a m b u l e
La charte des mobiliers urbains est un référentiel en
termes de typologies et d’esthétique qui s’adre s s e
à l’ensemble des acteurs amenés à décider, concev
o i r, opérer sur le domaine public de la ville et de la
Communauté Urbaine de Bord e a u x .
La mise en œuvre d’un paysage urbain identitaire
et cohérent suppose au préalable la formulation de
lignes de conduites claires, et partagées par tous.
En effet, si de nombreux espaces publics sont
réaménagés dans leur globalité, parfois conçus par
des maîtres d’œuvre particuliers qui contribuent
par leur savoir faire à transformer en profondeur le
paysage de la ville, l’aménagement de l’espace
public est aussi un “projet permanent”. Répondant
à l’évolution des usages et aux besoins exprimés
par les citadins, les services de la Ville et de la
Communauté Urbaine sont amenés à aménager et
e n t retenir un domaine en constante mutation.
Ces constats ont conduit la Ville de Bordeaux à
mettre en place un certain nombre d’outils pour
clarifier les processus d’intervention et harmoniser
les projets :
- La Commission des mobiliers urbains - créée
en octobre 1996 - analyse et valide les propositions
de modèles et d’implantation des mobiliers.
- Une structure de conseil a été mise en place en
n o v e m b re 1998. Elle a pour mission de faire
connaître, partager et appliquer la Charte des
mobiliers urbains aux intervenants.
Pour bénéficier de son assistance vous pouvez
p re n d re contact avec le service des Espaces
Publics.
- Parallèlement, la présente charte des mobiliers
u r b a i n s a été élaborée avec les services de la Ville
de Bordeaux et ceux de la Communauté Urbaine.
Parmi les composants de l’espace public, le mobilier
urbain tient une place déterminante. En offrant aux
habitants de bonnes conditions de confort, d’accueil
et de sociabilité, il traduit la personnalité et la vitalité
de la cité. On peut estimer à 50.000 le nombre d’ém
e rgences rassemblées sous le vocable “mobilier
urbain” sur les quelques 2.000 voies de Bordeaux, et
la pluralité des fonctions, l’esthétique des modèles
et leur mode d’implantation déterminent l’image
comme le confort d’usage de la ville.
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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1
L A C H A RT E DU
L E S
MOBIL I ER UR B AIN
R E C O M M A N D A T I O N S

1 L’implantation des mobiliers
urbains dans l’espace public
Le mobilier urbain est un service offert au citadin qu’il
convient de valoriser en veillant à son intégration dans
l’espace public, dans le respect des pratiques urbaines et
des usages courants.
“D’une manière générale, la largeur de passage sera au
moins de 1,50 m libre de tout obstacle.”
(1) “ Aux termes de la loi, l’intégration sociale des personnes handicapées
est une obligation nationale.
O r, parmi les obstacles qu’elles re n c o n t rent dans leur vie quotidienne,
les barrières architecturales ne sont pas les moindres : elles interd i-
sent pratiquement la cité à toute personne qui circule en fauteuil
ro u l a n t .
Les personnes handicapées tributaires d’un fauteuil roulant et
celles qui utilisent des cannes, béquilles ou déambulateurs ne
sont pourtant pas, et de loin, les seules à être concernées par l’abaissement
de ces barr i è res : citons les personnes âgées,
malades ou fatiguées, celles qui poussent les landaus ou qui portent
des fardeaux, les femmes enceintes, etc... pour qui une
accessibilité améliorée est un élément primordial d’un urbanisme
soucieux de la vie quotidienne (...)
Textes de référence relatifs à l’accessibilité de la
voie publique aux personnes à mobilité réduite
- Loi 91-663 du 13 juillet 1991, art. 2 relatif à la voirie.
- D é c ret 99-756 du 31 Août 1999.
- A rrêté du 31 Août 1999 qui fixe les distances à re s p e c t e r.
- C i rc u l a i re 2000-51 du 23 juin 2000.
- Loi 2005-102 du 11 février 2005, art. 45 et 46 relatifs à la mise
aux normes de la voirie (sans qu’aucun délai ne soit imposé).
- D é c rets 2006-1657 et 1658 du 21 décembre 2006, re l a t i f s
aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la voirie et
des espaces publics.
- A rrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret 2006-
1658 du 21 décembre 2006.
- Le règlement général de voirie de la Communauté Urbaine
de Bord e a u x
Les recommandations qui suivent ont pour but de p r é s e r-
ver la continuité des cheminements piétons sur les
t ro t t o i r s et de garantir un bon confort de déambulation
dans la ville, tout en permettant la gestion des espaces
publics par les engins de maintenance.
Pour cela, il est nécessaire de libérer les espaces dévolus
aux piétons de tout obstacle inattendu en limitant la
quantité d’éléments implantés et en maîtrisant leur
d i s p o s i t i o n .
Mieux ordonner les mobiliers sur le domaine public,
c’est aussi offrir un paysage plus cohérent, plus fluide
au re g a rd et plus respectueux de l’environnement bâti.
1.1 Les recommandations fondamentales
➡ Les repères dimensionnels :
Pour le confort de tous, mais aussi pour des questions élém
e n t a i res de sécurité, il est nécessaire que l’ensemble des
intervenants partage et se réfère aux mêmes re p è re s
d i m e n s i o n n e l s .
Tout obstacle sur les trottoirs peut obliger les piétons (et
notamment les personnes à mobilité réduite, les adultes
accompagnant les enfants...) à emprunter la chaussée et se
m e t t re ainsi en danger.
A ce propos, les textes législatifs concernant l’accès des
lieux publics aux personnes à mobilité réduite (et par extension
à tout usager), expriment la philosophie générale que
toute collectivité locale ou organisme public doit re l a y e r. (1)
Les conseils de base en voirie courante sont les suivants :
Le mobilier urbain s’implante en dehors des cheminements
praticables. La largeur minimale admissible de ces cheminements
s’apprécie en fonction de l’activité urbaine et riveraine
de la voie publique :
D’une manière générale, la préconisation en matière de
l a rgeur de passage sera au moins de 1,50 m libre de
tout obstacle, bien que la norme légale soit de 1,40 m.
Cette largeur correspond au confort minimum d’évolution
d’une personne se déplaçant en fauteuil roulant (diamètre de
1,50 m pour la rotation du fauteuil). Elle permettra raisonnablement
à deux personnes de se croiser ou de marcher côte
à côte.
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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1 - L’implantation des mobiliers urbains dans l’espace public
Ces dimensions seront respectées et entendues
comme étant des emprises de passage libre entre
tout élément implanté sur le trottoir, et la façade ou
limite riveraine.
Dans le cas de trottoirs existants de largeur inférieure ou
égale à ces largeurs minimales, aucun mobilier ne pourra
ê t re implanté hormis les éléments de protections des tro t-
t o i r s de type filaire (potelets), les éléments liés à la réglementation
routière,aux réseaux ou à l’éclairage public (de
préférence appliqués en façade).
➡ L’emprise de trottoir réservée aux mobiliers : la
notion “ d’espace servant ”
Le mobilier urbain, bien souvent de par sa fonction, doit
ê t re situé à l’interface des espaces réservés aux piétons et
aux automobilistes. Il dessert alternativement l’ensemble
des usagers.
Il sera situé à une distance réglementaire de 0,50 m
en retrait du nez de la bord u re de tro t t o i r, et s’inscrira
tout naturellement dans l’alignement ou parallèlement
aux autres composantes de l’espace
public comme les arbres, l’éclairage public. Il est
possible d’installer des dispositifs anti-stationnement
plus près de la bord u re de trottoir lorsque le
dévers de la chaussée le perm e t .
Afin d’éviter un effet de “quinconces”, l’alignement
et/ou l’implantation dans l’axe principal d’implantation
des composants de l’espace public sera
re c h e rc h é e .
L’espace du trottoir sera ainsi partagé en deux parties :
l’une affectée aux cheminements piétons continus et
l’autre aux installations de mobiliers.
Des activités riveraines peuvent aussi pre n d re place en
pied de façade (terrasses de café, étals) dans des bandes
de concessions réglementées, auquel cas le trottoir sera
partagé en trois espaces distincts.
Photo - Quais Rive gauche – Bordeaux
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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1 - L’implantation des mobiliers urbains dans l’espace public
1.2 Les cas particuliers des voies sans partition
trottoir/chaussée/trottoir et des voies piétonnes
➡ Les voies sans partition trottoir/chaussée/trottoir
Le centre ville de Bordeaux est constitué majoritaire m e n t
de voies étroites (6 à 8 mètres de large) où le piéton n’a
d ’ a u t re choix que de circuler sur la chaussée du fait de l’ét
roitesse et de l’encombrement des trottoirs par les véhicules
en stationnement illicite.
Ce constat conduit la Ville de Bordeaux à réaliser un certain
nombre d’aménagements plus favorables à une
cohabitation des usagers.
La composition de ces rues diffère de la partition traditionnelle
trottoir / chaussée / trottoir et suppose d’autres
dispositifs de partage de l’espace. L’installation de
grands linéaires d’éléments de protection sur un ou deux
côtés de la rue est alors nécessaire afin de créer des
zones “ refuges ” et de préserver les façades du stationnement
illicite.
Ces principes d’aménagement doivent être réserv é s
aux voies étroites où le trafic automobile est limité à
la desserte riveraine et ayant le statut de zone 30.
Dans le cas de voies à plus fort trafic (itinéraires continus
d’évitement ou de traversées de quartiers), on
atteint les limites de l’efficacité de tels dispositifs qui
sont aussi source de danger. L’accumulation pro g re s-
sive des mobiliers de protection traduit alors ces dysfonctionnements
dans l’espace public.
L’implantation de mobiliers urbains dans ce type de voie
est de fait limitée par la largeur des rues. Hormis les éléments
de protection et de signalisation routière (à défaut
d’être appliqués en façades), les mobiliers de plus fort
encombrement ne peuvent y prendre place sans entraver
les cheminements piétons balisés. De plus, ces mobiliers
ne sont pas protégés des chocs causés par les véhicules,
chaque implantation nécessite alors des éléments de protection
pro p res peu esthétiques (barrières ponctuelles,
a rc e a u x , . . . ) .
Les règles d’occupation du trottoir en section courante
de voirie s’appliquent dans les voies sans part i t i o n
t ro t t o i r / c h a u s s é e / t rottoir quand la limite de l’espace
r é s e rvé aux piétons est matérialisée par des files d’éléments
de pro t e c t i o n . Ceux-ci sont alors assimilés
aux bordures de trottoirs. A défaut d’une largeur suffisante,
seuls les mobiliers adossés aux façades dans
la limite d’une épaisseur de 0,40 m seront admis.
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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1 - L’implantation des mobiliers urbains dans l’espace public
➡
Les rues piétonnes
La forte fréquentation piétonne liée aux activités commerciales
suppose de libérer l’ensemble de l’espace de
tout obstacle inattendu, tant en façade pour la déambulation
le long des vitrines, qu’en partie centrale où se
concentrent les flux.
D’une manière générale, ces rues font l’objet de projets
particuliers, dans un souci de composition des différentes
composantes (nature et calepinages des sols, plantations,
mobiliers, gestion des concessions commerciales).
Tout rajout de mobilier doit donc être mesuré finement
et s’inscrire dans la composition générale de
l’espace. Comme pour les voies mixtes les mobiliers
seront prioritairement implantés en façade dans la
limite d’une épaisseur de 0,40m.
1.3 La disposition du mobilier sur les places,
1.3placettes et lieux singuliers
Les places de quartiers font l’objet de réaménagements
particuliers dans le cadre du projet urbain. Ces projets
sont guidés par une volonté de mise en cohérence des
différentes composantes du paysage (éclairage, végétal,
mobiliers et sols).
Toutefois, si des précautions sont prises dans des secteurs
particulièrement protégés (périmètre de protection
des monuments historiques, secteur sauvegardé), les
espaces publics moins remarquables mais aussi précieux
pour leur valeur d’usage et leur inscription dans
l’histoire de la ville, doivent être considérés avec autant
d’attention.
C’est le cas des carrefours élargis, intersections de rues
en “ patte d’oie ” et angles bâtis dégagés, placettes et
parvis, ou encore simples inflexions et dilatations de
l’espace public, générant des pratiques particulières. Il
s’agit de lieux qui cristallisent l’activité commerciale de
proximité ou à partir desquels elle se ramifie. Ce sont
aussi quelquefois des espaces de proximité privilégiés,
agrémentés de quelques arbres et équipés de jeux de
boules ou de jeux d’enfants.
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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1 - L’implantation des mobiliers urbains dans l’espace public
Ces lieux, particulièrement sensibles, sont convoités
pour l’implantation de mobiliers de toute nature, ne
trouvant pas place sur les trottoirs courants.
Ces accumulations non maîtrisées de mobiliers
encombrent physiquement ces “ clairières ”, au détriment
de la vie urbaine.
➡ Les recommandations essentielles.
Bien que chaque cas soit particulier, un certain nombre
de recommandations peuvent être formulées :
Une grande attention doit être portée à la composition du
“ vide ” ménagé par l’ensemble des composants urbains,
déterminé par :
- la configuration des emprises dévolues aux piétons
(géométrie et principes de composition),
- La nature des limites (les bordures, leur hauteur, le positionnement
des accès),
- Le positionnement des mobiliers selon leur fonction et
selon les usages courants, (par exemple, il est impératif
de ménager des passages de 1,52 m à 1,55 m entre les
mobiliers pour garantir le cheminement des personnes à
mobilité réduite et celui des engins de nettoyage sur les
espaces piétonniers).
- Le choix des modèles et leur mise en scène.
Les éléments de mobiliers de confort et d’agrément
s e ron t privilégiés et implantés autour de l’espace
libéré pour l’usager.
La continuité des cheminements piétons et les aire s
de traversées seront préserv é s .
Il conviendra d’intro d u i re ou de respecter des axes
de composition, tout en limitant les alignements,
afin de ne pas créer de véritables murs d’objets.
Le mobilier urbain isolé se trouve de fait mis en
scène et des modèles à caractère décoratif sero n t
privilégiés (borne fontaine, kiosques...).
Les cônes de vue devront être identifiés et préservés.
En fonction de l’échelle du lieu, les éléments à
f o rt encombrement physique et visuel seront limités
en nombre, voire exclus.
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2 La protection des trottoirs
2.1 État des lieux et perspectives
Les latitudes d’intervention concernant la protection des
trottoirs contre le stationnement sauvage sont limitées.
Les bornes et potelets sont indésirables quand ils occupent
la place qu’ils défendent. Par nature défensifs, ils
cristallisent les conflits d’usage et sont disgracieux,
notamment quand leur implantation est aléatoire.
La mise en œuvre du réseau de tramway et la limitation
du trafic en centre ville, la clarification du stationnement
et le développement de parcs publics, l’application d’un
certain nombre de directives du “Plan de Déplacements
Urbains” permettent d’inverser les comportements et de
corriger les excès. Par ailleurs, la lutte contre le stationnement
sauvage est d’autant mieux comprise qu’elle
prend appui sur une politique exemplaire d’aménagement
et d’embellissement de l’espace public.
2.2 Les principes d’aménagement
Pour limiter l’impact des éléments de protection dans le
paysage urbain, les principes suivants seront respectés :
1. Envisager toute toute alternative alternative possible possible à la pose à d’obstacle
sur d’obstacle domaine sur le du domaine piéton, en du particulier piéton, en à particulier l’occasionà
des l’occasion projets de des transformation projets de transformation des voiries (nivellement, des voiries
la pose
traitements (nivellement, spécifiques traitements des bordures). spécifiques des bord u re s ).
2. Garantir la continuité la continuité des cheminements des cheminements et la sécurité et la
des sécurité usagers piétons des usagers par une piétons implantation par une claire implantation des éléments
c l a i de re des protection, éléments non de protection, accidentogènes non accidentogènes
(exclure les
bornes ( e x c basses, l u re les volumes bornes basses, contendants, volumes ne contendants, respectant pas ne
les normes respectant AFNOR) pas les normes AFNOR)
3. Restreindre la diversité la diversité des modèles des modèles pour une pour meilleure
lisibilité meilleure des lisibilité dispositifs des de dispositifs partage de l’espace de partage public, de
une
donc l’espace plus de sécurité, public, donc et plus plus de de cohérence sécurité, dans et plus le paysage
cohérence urbain. dans le paysage
de
urbain.
4. Limiter la la quantité des élémentsen en optimisant leur
disposition (écartement, alternance alternance avec d’autres avec d’autres types
de mobiliers types de pouvant mobiliers faire pouvant obstacle faire au obstacle stationnement). au stationnement).
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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2 - La protection des trottoirs
D’une manière générale, seuls les potelets, les barrières
et les bornes seront utilisés et la continuité des
dispositifs devra être assurée.
Le potelet, peu encombrant, est particulièrement adapté
aux voiries courantes de la ville. Il exprime la fragilité d’un
dispositif que l’on espère pro v i s o i re .
Toutefois, il est peu adapté aux espaces de large dimension
(voies au-delà de 20 mètres de large), notamment
dans des situations ponctuelles. Aussi une borne de 55
cm de hauteur est destinée à équiper les voies et places
constituant l’armature primaire de la ville.
La barrière est particulièrement indiquée pour les cas suivants
:
- Les parvis d’écoles ou d’établissements recevant un
public réputé “fragile”.
- En refuge central de traversée de voiries de largeur
supérieure à 12 mètres.
- En alternance avec les potelets pour rompre l’uniformité
des alignements, et pour marquer des éléments singuliers
(bâti remarquable, parvis...)
Le potelet ”Ville de Bordeaux”, fixe ou amovible,
teinte Bleu RAL 5004.
La mise en place d’autres types d’éléments le long des
voies ou dans des espaces particuliers pourra être envisagée
après examen au cas par cas. Ce peut être le cas
notamment des bornages nécessaires dans des lieux à
forte valeur patrimoniale, à proximité de monuments,
d’institutions ou d’équipements remarquables.
Ces éléments seront à dominante minérale, (pierre,
béton) en opposition à la gamme métallique couramment
utilisée.
Barrière, teinte Bleu RAL 5004
Bornes sur la Place de la Bourse >
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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3 Le choix des modèles de mobilier
3.1 Vers une harmonisation progressive des modèles
et une gamme restreinte de mobiliers
Il s’agit de garantir et de préserver dans le temps
comme dans l’espace la cohérence générale du paysage
de l’espace public. Dans un souci d’unité et d’économie
il est ainsi nécessaire :
- De re s t re i n d re la gamme de mobiliers implantés sur la
v i l l e .
- D’harmoniser les modèles de mobiliers ( style, couleurs,
matières…).
- D’en maîtriser les renouvellements avec une vision
d’ensemble.
La cohérence et l’identité du paysage urbain se lisent principalement
à travers son réseau d’espaces publics
majeurs ( cours, boulevards, avenues et places associées).
Il est donc important que les modèles de mobiliers n’y
soient pas disparates.
Dans un souci de lisibilité d’une part, mais aussi pour
garantir un service équitable sur le territoire communal
d ’ a u t re part, il conviendra d’opter pour une gamme re s-
t reinte de mobiliers, compatible avec les spécificités
a rchitecturales de la Ville de Bordeaux, et généralisable
sur l’ensemble de son terr i t o i re .
Mobilier remarquable du début du siècle regroupant
plusieurs fonctions. (Cours de l’Intendance)
Toutefois, la règle ne doit pas empêcher le développement
de projets particuliers et d’œuvres singulières quand les
lieux le justifient (place de quartier, parvis et abords de
monuments ou équipements re m a rquables, lieu générant
des usages particuliers...).
Chaque proposition de mobilier d’exception hors catalogue
devra être argumentée et fera l’objet d’une attention
p a r t i c u l i è re lors de sa présentation à la Commission des
Mobiliers Urbains.
3.2 Le catalogue des mobiliers urbains
Le catalogue restreint est un document de référence
actualisé régulièrement.
Il est constitué de fiches de mobiliers regroupées par
catégories fonctionnelles et distingue les mobiliers courants
des mobiliers d’exception. Celles-ci rassemblent
un certain nombre d’informations qui permettent d’établir
une base de données commune à tous les services.
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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Fiche extraite du catalogue des mobiliers urbains
Ainsi sont mentionnés :
- l’intitulé du modèle (type)
- les matériaux
- la couleur
- le type de fixation
- le créateur dans la mesure
où le modèle a été créé spécifiquement.
- des préconisations d’emploi, en fonction des typologies
d’espaces publics (mobiliers particulièrement indiqués
pour les axes majeurs et les espaces emblématiques).
- le dégagement périmétral nécessaire autour du mobilier.
Ces indications permettent d’évaluer la possibilité de mett
re en place le mobilier en fonction des largeurs de tro t t o i r s
disponibles et conformément aux règles d’implantation.
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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3 - Le choix des modèles de mobilier
3.3 L’agrément de nouveaux modèles
A partir d’un programme de renouvellement comprenant
des préconisations d’ordre esthétique et fonctionnel, les
services compétents ou les concepteurs extérieurs pouront
être amenés à proposer de nouveaux modèles de
mobiliers.
Les impératifs suivants devront être intégrés aux dossiers
d’appel d’offres :
➡ Les teintes et les matières
Pour les modèles courants de voirie et de places
publiques :
Couleur dominante bleu RAL 5004 (l’emploi du bleu 5004
sur des éléments volumineux et massifs est déconseillé. Il
sera particulièrement adapté aux objets filaires, ou de faible
encombre m e n t ) .
Pour les rues piétonnes de l’hyperc e n t re : couleur dominante
noir 200 sablé AKZO NOBEL.
Pour les mobiliers courants de squares et jardins publics :
couleur dominante verte RAL 6021 ou 6005.
Pour les sites en articulation avec le tramway : gris 900
sablé AKZO NOBEL ou gris RAL 9007.
Dans les trois cas, en complément, l’emploi de matériaux
de teintes naturelles comme le bois, la fonte d’acier ou
d’aluminium naturel, l’acier inoxydable, le cuivre sont part
i c u l i è rement préconisés. Ces matériaux pourront être
diversement texturés : polis, martelés etc...
➡ Fonctionnalité et pérennité
Tout nouveau mobilier proposé à l’agrément de la
Commission des Mobiliers Urbains devra être conforme
aux prescriptions techniques particulières des services
exploitants et répondre aux critères suivants :
- répondre à un besoin spécifique pour la collectivité,
- offrir un minimum d’encombre m e n t ,
- offrir toutes les garanties de pérennité de l’ouvrage et de
renouvellement (suivi des fabricants), notamment en présentant
une bonne résistance à la corrosion. Un traitement
anti-tags sera proposé pour chaque modèle envisagé.
Enfin, des associations avec d’autres mobiliers seront envisagées
prioritairement (abri voyageurs + téléphone, poubelle
sur mât, sanitaires et colonne Morris…).
Lors de la proposition d’un nouveau modèle à la
Commission des Mobiliers Urbains, l’intervenant devra
préciser :
- les raisons pour lesquelles un changement de modèle est
envisagé,
- les conditions de renouvellement des anciens modèles
implantés sur le domaine public,
- le type d’espaces publics sur lesquels ce nouveau mobilier
pourra être implanté à terme.
Après validation, les informations nécessaires sero n t
transmises pour la mise à jour du catalogue.
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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4 La conception et la va l i d a t i o n
des projets
4.1 La composition et la mise en scène des mobiliers
4.1 dans l’espace public
Sur les places publiques comme en voirie courante, les
maîtres d’œuvre seront conduits à limiter le nombre de
mobiliers implantés. Il ne s’agit pas de vider le domaine
public de toute animation mais de disposer moins et
mieux.
L’aménagement et la gestion courante des espaces
publics impliquent de nombreux intervenants qui œuvrent
consécutivement. Or, les effets occasionnés par les
interventions successives peuvent altérer l’image comme
le confort d’usage des lieux. A l’occasion de projets d’implantation
de mobiliers, afin d’éviter des accumulations
inutiles, dénuées de sens, et de garantir la continuité des
cheminements piétons, il peut s’avérer nécessaire de
déplacer ou de retirer des éléments présents.
La composition ou recomposition des diff é rents mobiliers
sur les sites de projets doit être une préoccupation
constante et partagée par l’ensemble des acteurs. Une
c o o rdination technique est donc nécessaire et les
concepteurs doivent mobiliser les services compétents
de la ville de Bordeaux et de la Communauté Urbaine
de Bordeaux concernés par le pro j e t .
< Des accumulations de mobiliers dénuées de sens rendent
< l’espace public particulièrement inconfortable.
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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4 - La conception et la validation des projets
4.2 Le rôle de la Commission des mobiliers urbains
Depuis octobre 1996, tout projet d’implantation de mobilier
sur le domaine public est soumis à validation de la
Commission des mobiliers urbains.
Le rôle de cette instance est d’apprécier les implantations
au regard des directives qualitatives initiées par le
maire et traduites en particulier dans la “charte des mobiliers
urbains”.
Pour que les membres de la Commission puissent se
prononcer sur la qualité des projets, il est demandé
aux concepteurs :
- d’élaborer leur projet d’implantation conform é m e n t
aux préconisations contenues dans la charte des mobiliers
urbains,
- de pro d u i re des documents permettant d’évaluer le
dimensionnement des emprises préservées pour les
piétons, la nature et la situation des émergences existantes
et autres contraintes physiques dans un environnement
pert i n e n t ,
- de pro d u i re des documents photographiques permettant
d’évaluer l’impact du mobilier dans son environnement
urbain (état actuel, simulation du pro j e t … ) .
Synthèse des processus d’élaboration et
de validation des projets d’implantation
des mobiliers urbains
La charte des mobiliers urbains de la ville de Bordeaux - Juin 2007
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CONTRIBUTIONS
Ce document est issu d’une réflexion menée par
l’AUR’BA - sous la direction de Jean-Baptiste
Rigaudy et Nicolas Drouin - pour le compte de la
Direction Générale des Services Techniques de la
Ville de Bordeaux.
L’ensemble des partenaires ayant contribué à son
élaboration - plus particulièrement les services techniques
de la Ville de Bordeaux et de la Communauté
Urbaine, ainsi que les interlocuteurs de la
Commission des mobiliers urbains - sont chaleureusement
remerciés pour leur collaboration active.
Mise en page : Goude Baken impression
Photographies : C. Colomer, Photothèque/documentation DGST
Photographies : Frédéric Van Paemel, DEPDU / DGST
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Direction Générale des Services Techniques
Direction des Espaces Publics et des Déplacements Urbains
de la Ville de Bordeaux - Juin 2007