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Charte du mobilier urbain (1) - Bordeaux

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LA CHARTE DU<br />

MOBILIER URBAIN<br />

de la Ville de <strong>Bordeaux</strong>


Direction Générale des Services Techniques<br />

Direction des Espaces Publics et des Déplacements Urbains<br />

de la Ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

L A C H A R T E D U<br />

M O B I L I E R U R B A I N<br />

d e l a V i l l e d e B o r d e a u x


P r é fa c e<br />

<strong>Bordeaux</strong> innov e<br />

1 Une structure végétale à grande échelle c o m p o-<br />

se d’Alain l’ossature Juppé, verte M de a i re de Bord e a u x<br />

Depuis plus de dix ans la Ville de <strong>Bordeaux</strong> mène une<br />

politique ambitieuse d’aménagement <strong>urbain</strong>. La mise<br />

en service <strong>du</strong> tramway assortie de la création d’un<br />

<strong>mobilier</strong> spécifique, la requalification de nombre u x<br />

espaces publics, nous ont con<strong>du</strong>its à mettre en place<br />

des outils de réflexion et d’intervention dont l’objet est<br />

de garantir la fonctionnalité et la qualité <strong>du</strong> <strong>mobilier</strong><br />

<strong>urbain</strong> implanté.<br />

L’aménagement d’une ville est à considérer dans sa<br />

globalité. Il est aussi à prendre dans ses moindres<br />

détails. De ce point de vue le <strong>mobilier</strong> <strong>urbain</strong> est l’un<br />

des éléments à ne pas négliger. Rien n’est pire, en<br />

effet, qu’un <strong>mobilier</strong> anarchique, disparate, inélégant<br />

et qui, par voie de conséquence, ne remplit pas sa<br />

fonction.<br />

La vocation de la présente charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s<br />

est donc d’inventorier les <strong>mobilier</strong>s préconisés par la<br />

Ville de <strong>Bordeaux</strong> et de cadrer les principes de leur<br />

implantation. La charte facilitera le travail de nos parte -<br />

n a i res que sont les aménageurs et les urbanistes.<br />

Pour une plus grande efficacité, nous l’avons complétée<br />

par la création d’une cellule de conseil. Celle-ci se<br />

déplace sur le terrain chaque fois qu’une implantation le<br />

nécessite. La commission des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s veille<br />

quant à elle à la bonne marche et à la cohérence de<br />

l’ensemble. Ce dispositif innovant est pour nous l’assu -<br />

rance d’un aménagement esthétique et fonctionnel.<br />

Alain Juppé<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

2


Présentation<br />

Une charte<br />

pour <strong>Bordeaux</strong><br />

de Michel Duchène, Adjoint au Maire chargé de<br />

l ’ u r b a n i s m e , des espaces publics, de l’habitat,<br />

des transports et de la démocratie locale<br />

t<br />

Les places emblématiques de notre ville, telles que la<br />

place de la Victoire, la place Pey-Berland, la place de<br />

la Comédie, ainsi que les grands axes <strong>du</strong> centre, tels<br />

les cours de l’Intendance, Alsace Lorraine, ont fait<br />

l’objet de rénovations spectaculaires.<br />

Les quais de la rive gauche, sur près de quatre kilo -<br />

mètres, sont devenus les espaces de vie préférés des<br />

Bordelais.<br />

Les rues, les placettes font elles aussi l’objet de projets<br />

de qualité, que ce soit dans le centre historique ou<br />

dans les quartiers plus périphériques.<br />

<strong>Bordeaux</strong>, inscrite désormais au patrimoine de l’huma -<br />

nité, est un cadre exigeant pour la mise en œuvre de<br />

ces nouveaux aménagements.<br />

La présente charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s donne à<br />

<strong>Bordeaux</strong> une cohérence à l’agencement de ses<br />

espaces publics, tout en optimisant leur confort pour<br />

les habitants et en s’adaptant aux nouveaux usages<br />

de la ville. Elle complète d’autres outils de référence<br />

dans les domaines de la lumière, <strong>du</strong> paysage végétal<br />

et des déplacements doux.<br />

La Ville de <strong>Bordeaux</strong> tra<strong>du</strong>it dans sa charte des <strong>mobilier</strong>s<br />

<strong>urbain</strong>s sa volonté de créer un cadre de vie, qui par son<br />

h a rmonie et la richesse de ses propositions, met en<br />

scène un ensemble <strong>urbain</strong> exceptionnel.<br />

Ainsi, se constitue progressivement dans la ville une<br />

identité commune à nos différents espaces publics.<br />

Michel Duchène<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

3


S o m m a i r e<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s<br />

de la Ville de <strong>Bordeaux</strong><br />

Préambule page 5<br />

1. La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s page 6<br />

1. Les recommandations<br />

1. L’implantation des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s dans<br />

1. l’espace public page 7<br />

1.1 Les recommandations fondamentales<br />

1.2 Les voies sans partition trottoir/chaussée<br />

1.2 /trottoir et les voies piétonnes<br />

1.3 La disposition des <strong>mobilier</strong>s sur les places,<br />

1.3 placettes et lieux singuliers<br />

2. La protection des trottoirs page 12<br />

2.1 État des lieux et perspectives<br />

2.2 Les principes d’aménagement<br />

3. Le choix des modèles de <strong>mobilier</strong>s page 14<br />

3.1 Vers une harmonisation progressive et une<br />

3.1 gamme restreinte de modèles<br />

3.2 Le catalogue des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s<br />

3.3 L’agrément de nouveaux modèles<br />

4. La conception et la validation des projets page 17<br />

4.1 La composition et la mise en scène des<br />

4.1 <strong>mobilier</strong>s dans l’espace public<br />

4.2 Le rôle de la Commission des <strong>mobilier</strong>s<br />

4.2 <strong>urbain</strong>s<br />

2. La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s page 19<br />

1. Fiches techniques<br />

3. Le catalogue restreint des <strong>mobilier</strong>s<br />

3. <strong>urbain</strong>s page 37<br />

Contributions page 107<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

4


P r é a m b u l e<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s est un référentiel en<br />

termes de typologies et d’esthétique qui s’adre s s e<br />

à l’ensemble des acteurs amenés à décider, concev<br />

o i r, opérer sur le domaine public de la ville et de la<br />

Communauté Urbaine de Bord e a u x .<br />

La mise en œuvre d’un paysage <strong>urbain</strong> identitaire<br />

et cohérent suppose au préalable la formulation de<br />

lignes de con<strong>du</strong>ites claires, et partagées par tous.<br />

En effet, si de nombreux espaces publics sont<br />

réaménagés dans leur globalité, parfois conçus par<br />

des maîtres d’œuvre particuliers qui contribuent<br />

par leur savoir faire à transformer en profondeur le<br />

paysage de la ville, l’aménagement de l’espace<br />

public est aussi un “projet permanent”. Répondant<br />

à l’évolution des usages et aux besoins exprimés<br />

par les citadins, les services de la Ville et de la<br />

Communauté Urbaine sont amenés à aménager et<br />

e n t retenir un domaine en constante mutation.<br />

Ces constats ont con<strong>du</strong>it la Ville de <strong>Bordeaux</strong> à<br />

mettre en place un certain nombre d’outils pour<br />

clarifier les processus d’intervention et harmoniser<br />

les projets :<br />

- La Commission des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s - créée<br />

en octobre 1996 - analyse et valide les propositions<br />

de modèles et d’implantation des <strong>mobilier</strong>s.<br />

- Une structure de conseil a été mise en place en<br />

n o v e m b re 1998. Elle a pour mission de faire<br />

connaître, partager et appliquer la <strong>Charte</strong> des<br />

<strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s aux intervenants.<br />

Pour bénéficier de son assistance vous pouvez<br />

p re n d re contact avec le service des Espaces<br />

Publics.<br />

- Parallèlement, la présente charte des <strong>mobilier</strong>s<br />

u r b a i n s a été élaborée avec les services de la Ville<br />

de <strong>Bordeaux</strong> et ceux de la Communauté Urbaine.<br />

Parmi les composants de l’espace public, le <strong>mobilier</strong><br />

<strong>urbain</strong> tient une place déterminante. En offrant aux<br />

habitants de bonnes conditions de confort, d’accueil<br />

et de sociabilité, il tra<strong>du</strong>it la personnalité et la vitalité<br />

de la cité. On peut estimer à 50.000 le nombre d’ém<br />

e rgences rassemblées sous le vocable “<strong>mobilier</strong><br />

<strong>urbain</strong>” sur les quelques 2.000 voies de <strong>Bordeaux</strong>, et<br />

la pluralité des fonctions, l’esthétique des modèles<br />

et leur mode d’implantation déterminent l’image<br />

comme le confort d’usage de la ville.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

5


1<br />

L A C H A RT E DU<br />

L E S<br />

MOBIL I ER UR B AIN<br />

R E C O M M A N D A T I O N S


1 L’implantation des <strong>mobilier</strong>s<br />

<strong>urbain</strong>s dans l’espace public<br />

Le <strong>mobilier</strong> <strong>urbain</strong> est un service offert au citadin qu’il<br />

convient de valoriser en veillant à son intégration dans<br />

l’espace public, dans le respect des pratiques <strong>urbain</strong>es et<br />

des usages courants.<br />

“D’une manière générale, la largeur de passage sera au<br />

moins de 1,50 m libre de tout obstacle.”<br />

(1) “ Aux termes de la loi, l’intégration sociale des personnes handicapées<br />

est une obligation nationale.<br />

O r, parmi les obstacles qu’elles re n c o n t rent dans leur vie quotidienne,<br />

les barrières architecturales ne sont pas les moindres : elles interd i-<br />

sent pratiquement la cité à toute personne qui circule en fauteuil<br />

ro u l a n t .<br />

Les personnes handicapées tributaires d’un fauteuil roulant et<br />

celles qui utilisent des cannes, béquilles ou déambulateurs ne<br />

sont pourtant pas, et de loin, les seules à être concernées par l’abaissement<br />

de ces barr i è res : citons les personnes âgées,<br />

malades ou fatiguées, celles qui poussent les landaus ou qui portent<br />

des fardeaux, les femmes enceintes, etc... pour qui une<br />

accessibilité améliorée est un élément primordial d’un urbanisme<br />

soucieux de la vie quotidienne (...)<br />

Textes de référence relatifs à l’accessibilité de la<br />

voie publique aux personnes à mobilité ré<strong>du</strong>ite<br />

- Loi 91-663 <strong>du</strong> 13 juillet 1991, art. 2 relatif à la voirie.<br />

- D é c ret 99-756 <strong>du</strong> 31 Août 1999.<br />

- A rrêté <strong>du</strong> 31 Août 1999 qui fixe les distances à re s p e c t e r.<br />

- C i rc u l a i re 2000-51 <strong>du</strong> 23 juin 2000.<br />

- Loi 2005-102 <strong>du</strong> 11 février 2005, art. 45 et 46 relatifs à la mise<br />

aux normes de la voirie (sans qu’aucun délai ne soit imposé).<br />

- D é c rets 2006-1657 et 1658 <strong>du</strong> 21 décembre 2006, re l a t i f s<br />

aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la voirie et<br />

des espaces publics.<br />

- A rrêté <strong>du</strong> 15 janvier 2007 portant application <strong>du</strong> décret 2006-<br />

1658 <strong>du</strong> 21 décembre 2006.<br />

- Le règlement général de voirie de la Communauté Urbaine<br />

de Bord e a u x<br />

Les recommandations qui suivent ont pour but de p r é s e r-<br />

ver la continuité des cheminements piétons sur les<br />

t ro t t o i r s et de garantir un bon confort de déambulation<br />

dans la ville, tout en permettant la gestion des espaces<br />

publics par les engins de maintenance.<br />

Pour cela, il est nécessaire de libérer les espaces dévolus<br />

aux piétons de tout obstacle inatten<strong>du</strong> en limitant la<br />

quantité d’éléments implantés et en maîtrisant leur<br />

d i s p o s i t i o n .<br />

Mieux ordonner les <strong>mobilier</strong>s sur le domaine public,<br />

c’est aussi offrir un paysage plus cohérent, plus fluide<br />

au re g a rd et plus respectueux de l’environnement bâti.<br />

1.1 Les recommandations fondamentales<br />

➡ Les repères dimensionnels :<br />

Pour le confort de tous, mais aussi pour des questions élém<br />

e n t a i res de sécurité, il est nécessaire que l’ensemble des<br />

intervenants partage et se réfère aux mêmes re p è re s<br />

d i m e n s i o n n e l s .<br />

Tout obstacle sur les trottoirs peut obliger les piétons (et<br />

notamment les personnes à mobilité ré<strong>du</strong>ite, les a<strong>du</strong>ltes<br />

accompagnant les enfants...) à emprunter la chaussée et se<br />

m e t t re ainsi en danger.<br />

A ce propos, les textes législatifs concernant l’accès des<br />

lieux publics aux personnes à mobilité ré<strong>du</strong>ite (et par extension<br />

à tout usager), expriment la philosophie générale que<br />

toute collectivité locale ou organisme public doit re l a y e r. (1)<br />

Les conseils de base en voirie courante sont les suivants :<br />

Le <strong>mobilier</strong> <strong>urbain</strong> s’implante en dehors des cheminements<br />

praticables. La largeur minimale admissible de ces cheminements<br />

s’apprécie en fonction de l’activité <strong>urbain</strong>e et riveraine<br />

de la voie publique :<br />

D’une manière générale, la préconisation en matière de<br />

l a rgeur de passage sera au moins de 1,50 m libre de<br />

tout obstacle, bien que la norme légale soit de 1,40 m.<br />

Cette largeur correspond au confort minimum d’évolution<br />

d’une personne se déplaçant en fauteuil roulant (diamètre de<br />

1,50 m pour la rotation <strong>du</strong> fauteuil). Elle permettra raisonnablement<br />

à deux personnes de se croiser ou de marcher côte<br />

à côte.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

7


1 - L’implantation des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s dans l’espace public<br />

Ces dimensions seront respectées et enten<strong>du</strong>es<br />

comme étant des emprises de passage libre entre<br />

tout élément implanté sur le trottoir, et la façade ou<br />

limite riveraine.<br />

Dans le cas de trottoirs existants de largeur inférieure ou<br />

égale à ces largeurs minimales, aucun <strong>mobilier</strong> ne pourra<br />

ê t re implanté hormis les éléments de protections des tro t-<br />

t o i r s de type filaire (potelets), les éléments liés à la réglementation<br />

routière,aux réseaux ou à l’éclairage public (de<br />

préférence appliqués en façade).<br />

➡ L’emprise de trottoir réservée aux <strong>mobilier</strong>s : la<br />

notion “ d’espace servant ”<br />

Le <strong>mobilier</strong> <strong>urbain</strong>, bien souvent de par sa fonction, doit<br />

ê t re situé à l’interface des espaces réservés aux piétons et<br />

aux automobilistes. Il dessert alternativement l’ensemble<br />

des usagers.<br />

Il sera situé à une distance réglementaire de 0,50 m<br />

en retrait <strong>du</strong> nez de la bord u re de tro t t o i r, et s’inscrira<br />

tout naturellement dans l’alignement ou parallèlement<br />

aux autres composantes de l’espace<br />

public comme les arbres, l’éclairage public. Il est<br />

possible d’installer des dispositifs anti-stationnement<br />

plus près de la bord u re de trottoir lorsque le<br />

dévers de la chaussée le perm e t .<br />

Afin d’éviter un effet de “quinconces”, l’alignement<br />

et/ou l’implantation dans l’axe principal d’implantation<br />

des composants de l’espace public sera<br />

re c h e rc h é e .<br />

L’espace <strong>du</strong> trottoir sera ainsi partagé en deux parties :<br />

l’une affectée aux cheminements piétons continus et<br />

l’autre aux installations de <strong>mobilier</strong>s.<br />

Des activités riveraines peuvent aussi pre n d re place en<br />

pied de façade (terrasses de café, étals) dans des bandes<br />

de concessions réglementées, auquel cas le trottoir sera<br />

partagé en trois espaces distincts.<br />

Photo - Quais Rive gauche – <strong>Bordeaux</strong><br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

8


1 - L’implantation des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s dans l’espace public<br />

1.2 Les cas particuliers des voies sans partition<br />

trottoir/chaussée/trottoir et des voies piétonnes<br />

➡ Les voies sans partition trottoir/chaussée/trottoir<br />

Le centre ville de <strong>Bordeaux</strong> est constitué majoritaire m e n t<br />

de voies étroites (6 à 8 mètres de large) où le piéton n’a<br />

d ’ a u t re choix que de circuler sur la chaussée <strong>du</strong> fait de l’ét<br />

roitesse et de l’encombrement des trottoirs par les véhicules<br />

en stationnement illicite.<br />

Ce constat con<strong>du</strong>it la Ville de <strong>Bordeaux</strong> à réaliser un certain<br />

nombre d’aménagements plus favorables à une<br />

cohabitation des usagers.<br />

La composition de ces rues diffère de la partition traditionnelle<br />

trottoir / chaussée / trottoir et suppose d’autres<br />

dispositifs de partage de l’espace. L’installation de<br />

grands linéaires d’éléments de protection sur un ou deux<br />

côtés de la rue est alors nécessaire afin de créer des<br />

zones “ refuges ” et de préserver les façades <strong>du</strong> stationnement<br />

illicite.<br />

Ces principes d’aménagement doivent être réserv é s<br />

aux voies étroites où le trafic automobile est limité à<br />

la desserte riveraine et ayant le statut de zone 30.<br />

Dans le cas de voies à plus fort trafic (itinéraires continus<br />

d’évitement ou de traversées de quartiers), on<br />

atteint les limites de l’efficacité de tels dispositifs qui<br />

sont aussi source de danger. L’accumulation pro g re s-<br />

sive des <strong>mobilier</strong>s de protection tra<strong>du</strong>it alors ces dysfonctionnements<br />

dans l’espace public.<br />

L’implantation de <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s dans ce type de voie<br />

est de fait limitée par la largeur des rues. Hormis les éléments<br />

de protection et de signalisation routière (à défaut<br />

d’être appliqués en façades), les <strong>mobilier</strong>s de plus fort<br />

encombrement ne peuvent y prendre place sans entraver<br />

les cheminements piétons balisés. De plus, ces <strong>mobilier</strong>s<br />

ne sont pas protégés des chocs causés par les véhicules,<br />

chaque implantation nécessite alors des éléments de protection<br />

pro p res peu esthétiques (barrières ponctuelles,<br />

a rc e a u x , . . . ) .<br />

Les règles d’occupation <strong>du</strong> trottoir en section courante<br />

de voirie s’appliquent dans les voies sans part i t i o n<br />

t ro t t o i r / c h a u s s é e / t rottoir quand la limite de l’espace<br />

r é s e rvé aux piétons est matérialisée par des files d’éléments<br />

de pro t e c t i o n . Ceux-ci sont alors assimilés<br />

aux bor<strong>du</strong>res de trottoirs. A défaut d’une largeur suffisante,<br />

seuls les <strong>mobilier</strong>s adossés aux façades dans<br />

la limite d’une épaisseur de 0,40 m seront admis.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

9


1 - L’implantation des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s dans l’espace public<br />

➡<br />

Les rues piétonnes<br />

La forte fréquentation piétonne liée aux activités commerciales<br />

suppose de libérer l’ensemble de l’espace de<br />

tout obstacle inatten<strong>du</strong>, tant en façade pour la déambulation<br />

le long des vitrines, qu’en partie centrale où se<br />

concentrent les flux.<br />

D’une manière générale, ces rues font l’objet de projets<br />

particuliers, dans un souci de composition des différentes<br />

composantes (nature et calepinages des sols, plantations,<br />

<strong>mobilier</strong>s, gestion des concessions commerciales).<br />

Tout rajout de <strong>mobilier</strong> doit donc être mesuré finement<br />

et s’inscrire dans la composition générale de<br />

l’espace. Comme pour les voies mixtes les <strong>mobilier</strong>s<br />

seront prioritairement implantés en façade dans la<br />

limite d’une épaisseur de 0,40m.<br />

1.3 La disposition <strong>du</strong> <strong>mobilier</strong> sur les places,<br />

1.3placettes et lieux singuliers<br />

Les places de quartiers font l’objet de réaménagements<br />

particuliers dans le cadre <strong>du</strong> projet <strong>urbain</strong>. Ces projets<br />

sont guidés par une volonté de mise en cohérence des<br />

différentes composantes <strong>du</strong> paysage (éclairage, végétal,<br />

<strong>mobilier</strong>s et sols).<br />

Toutefois, si des précautions sont prises dans des secteurs<br />

particulièrement protégés (périmètre de protection<br />

des monuments historiques, secteur sauvegardé), les<br />

espaces publics moins remarquables mais aussi précieux<br />

pour leur valeur d’usage et leur inscription dans<br />

l’histoire de la ville, doivent être considérés avec autant<br />

d’attention.<br />

C’est le cas des carrefours élargis, intersections de rues<br />

en “ patte d’oie ” et angles bâtis dégagés, placettes et<br />

parvis, ou encore simples inflexions et dilatations de<br />

l’espace public, générant des pratiques particulières. Il<br />

s’agit de lieux qui cristallisent l’activité commerciale de<br />

proximité ou à partir desquels elle se ramifie. Ce sont<br />

aussi quelquefois des espaces de proximité privilégiés,<br />

agrémentés de quelques arbres et équipés de jeux de<br />

boules ou de jeux d’enfants.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

10


1 - L’implantation des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s dans l’espace public<br />

Ces lieux, particulièrement sensibles, sont convoités<br />

pour l’implantation de <strong>mobilier</strong>s de toute nature, ne<br />

trouvant pas place sur les trottoirs courants.<br />

Ces accumulations non maîtrisées de <strong>mobilier</strong>s<br />

encombrent physiquement ces “ clairières ”, au détriment<br />

de la vie <strong>urbain</strong>e.<br />

➡ Les recommandations essentielles.<br />

Bien que chaque cas soit particulier, un certain nombre<br />

de recommandations peuvent être formulées :<br />

Une grande attention doit être portée à la composition <strong>du</strong><br />

“ vide ” ménagé par l’ensemble des composants <strong>urbain</strong>s,<br />

déterminé par :<br />

- la configuration des emprises dévolues aux piétons<br />

(géométrie et principes de composition),<br />

- La nature des limites (les bor<strong>du</strong>res, leur hauteur, le positionnement<br />

des accès),<br />

- Le positionnement des <strong>mobilier</strong>s selon leur fonction et<br />

selon les usages courants, (par exemple, il est impératif<br />

de ménager des passages de 1,52 m à 1,55 m entre les<br />

<strong>mobilier</strong>s pour garantir le cheminement des personnes à<br />

mobilité ré<strong>du</strong>ite et celui des engins de nettoyage sur les<br />

espaces piétonniers).<br />

- Le choix des modèles et leur mise en scène.<br />

Les éléments de <strong>mobilier</strong>s de confort et d’agrément<br />

s e ron t privilégiés et implantés autour de l’espace<br />

libéré pour l’usager.<br />

La continuité des cheminements piétons et les aire s<br />

de traversées seront préserv é s .<br />

Il conviendra d’intro d u i re ou de respecter des axes<br />

de composition, tout en limitant les alignements,<br />

afin de ne pas créer de véritables murs d’objets.<br />

Le <strong>mobilier</strong> <strong>urbain</strong> isolé se trouve de fait mis en<br />

scène et des modèles à caractère décoratif sero n t<br />

privilégiés (borne fontaine, kiosques...).<br />

Les cônes de vue devront être identifiés et préservés.<br />

En fonction de l’échelle <strong>du</strong> lieu, les éléments à<br />

f o rt encombrement physique et visuel seront limités<br />

en nombre, voire exclus.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

11


2 La protection des trottoirs<br />

2.1 État des lieux et perspectives<br />

Les latitudes d’intervention concernant la protection des<br />

trottoirs contre le stationnement sauvage sont limitées.<br />

Les bornes et potelets sont indésirables quand ils occupent<br />

la place qu’ils défendent. Par nature défensifs, ils<br />

cristallisent les conflits d’usage et sont disgracieux,<br />

notamment quand leur implantation est aléatoire.<br />

La mise en œuvre <strong>du</strong> réseau de tramway et la limitation<br />

<strong>du</strong> trafic en centre ville, la clarification <strong>du</strong> stationnement<br />

et le développement de parcs publics, l’application d’un<br />

certain nombre de directives <strong>du</strong> “Plan de Déplacements<br />

Urbains” permettent d’inverser les comportements et de<br />

corriger les excès. Par ailleurs, la lutte contre le stationnement<br />

sauvage est d’autant mieux comprise qu’elle<br />

prend appui sur une politique exemplaire d’aménagement<br />

et d’embellissement de l’espace public.<br />

2.2 Les principes d’aménagement<br />

Pour limiter l’impact des éléments de protection dans le<br />

paysage <strong>urbain</strong>, les principes suivants seront respectés :<br />

1. Envisager toute toute alternative alternative possible possible à la pose à d’obstacle<br />

sur d’obstacle domaine sur le <strong>du</strong> domaine piéton, en <strong>du</strong> particulier piéton, en à particulier l’occasionà<br />

des l’occasion projets de des transformation projets de transformation des voiries (nivellement, des voiries<br />

la pose<br />

traitements (nivellement, spécifiques traitements des bor<strong>du</strong>res). spécifiques des bord u re s ).<br />

2. Garantir la continuité la continuité des cheminements des cheminements et la sécurité et la<br />

des sécurité usagers piétons des usagers par une piétons implantation par une claire implantation des éléments<br />

c l a i de re des protection, éléments non de protection, accidentogènes non accidentogènes<br />

(exclure les<br />

bornes ( e x c basses, l u re les volumes bornes basses, contendants, volumes ne contendants, respectant pas ne<br />

les normes respectant AFNOR) pas les normes AFNOR)<br />

3. Restreindre la diversité la diversité des modèles des modèles pour une pour meilleure<br />

lisibilité meilleure des lisibilité dispositifs des de dispositifs partage de l’espace de partage public, de<br />

une<br />

donc l’espace plus de sécurité, public, donc et plus plus de de cohérence sécurité, dans et plus le paysage<br />

cohérence <strong>urbain</strong>. dans le paysage<br />

de<br />

<strong>urbain</strong>.<br />

4. Limiter la la quantité des élémentsen en optimisant leur<br />

disposition (écartement, alternance alternance avec d’autres avec d’autres types<br />

de <strong>mobilier</strong>s types de pouvant <strong>mobilier</strong>s faire pouvant obstacle faire au obstacle stationnement). au stationnement).<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

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2 - La protection des trottoirs<br />

D’une manière générale, seuls les potelets, les barrières<br />

et les bornes seront utilisés et la continuité des<br />

dispositifs devra être assurée.<br />

Le potelet, peu encombrant, est particulièrement adapté<br />

aux voiries courantes de la ville. Il exprime la fragilité d’un<br />

dispositif que l’on espère pro v i s o i re .<br />

Toutefois, il est peu adapté aux espaces de large dimension<br />

(voies au-delà de 20 mètres de large), notamment<br />

dans des situations ponctuelles. Aussi une borne de 55<br />

cm de hauteur est destinée à équiper les voies et places<br />

constituant l’armature primaire de la ville.<br />

La barrière est particulièrement indiquée pour les cas suivants<br />

:<br />

- Les parvis d’écoles ou d’établissements recevant un<br />

public réputé “fragile”.<br />

- En refuge central de traversée de voiries de largeur<br />

supérieure à 12 mètres.<br />

- En alternance avec les potelets pour rompre l’uniformité<br />

des alignements, et pour marquer des éléments singuliers<br />

(bâti remarquable, parvis...)<br />

Le potelet ”Ville de <strong>Bordeaux</strong>”, fixe ou amovible,<br />

teinte Bleu RAL 5004.<br />

La mise en place d’autres types d’éléments le long des<br />

voies ou dans des espaces particuliers pourra être envisagée<br />

après examen au cas par cas. Ce peut être le cas<br />

notamment des bornages nécessaires dans des lieux à<br />

forte valeur patrimoniale, à proximité de monuments,<br />

d’institutions ou d’équipements remarquables.<br />

Ces éléments seront à dominante minérale, (pierre,<br />

béton) en opposition à la gamme métallique couramment<br />

utilisée.<br />

Barrière, teinte Bleu RAL 5004<br />

Bornes sur la Place de la Bourse ><br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

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3 Le choix des modèles de <strong>mobilier</strong><br />

3.1 Vers une harmonisation progressive des modèles<br />

et une gamme restreinte de <strong>mobilier</strong>s<br />

Il s’agit de garantir et de préserver dans le temps<br />

comme dans l’espace la cohérence générale <strong>du</strong> paysage<br />

de l’espace public. Dans un souci d’unité et d’économie<br />

il est ainsi nécessaire :<br />

- De re s t re i n d re la gamme de <strong>mobilier</strong>s implantés sur la<br />

v i l l e .<br />

- D’harmoniser les modèles de <strong>mobilier</strong>s ( style, couleurs,<br />

matières…).<br />

- D’en maîtriser les renouvellements avec une vision<br />

d’ensemble.<br />

La cohérence et l’identité <strong>du</strong> paysage <strong>urbain</strong> se lisent principalement<br />

à travers son réseau d’espaces publics<br />

majeurs ( cours, boulevards, avenues et places associées).<br />

Il est donc important que les modèles de <strong>mobilier</strong>s n’y<br />

soient pas disparates.<br />

Dans un souci de lisibilité d’une part, mais aussi pour<br />

garantir un service équitable sur le territoire communal<br />

d ’ a u t re part, il conviendra d’opter pour une gamme re s-<br />

t reinte de <strong>mobilier</strong>s, compatible avec les spécificités<br />

a rchitecturales de la Ville de <strong>Bordeaux</strong>, et généralisable<br />

sur l’ensemble de son terr i t o i re .<br />

Mobilier remarquable <strong>du</strong> début <strong>du</strong> siècle regroupant<br />

plusieurs fonctions. (Cours de l’Intendance)<br />

Toutefois, la règle ne doit pas empêcher le développement<br />

de projets particuliers et d’œuvres singulières quand les<br />

lieux le justifient (place de quartier, parvis et abords de<br />

monuments ou équipements re m a rquables, lieu générant<br />

des usages particuliers...).<br />

Chaque proposition de <strong>mobilier</strong> d’exception hors catalogue<br />

devra être argumentée et fera l’objet d’une attention<br />

p a r t i c u l i è re lors de sa présentation à la Commission des<br />

Mobiliers Urbains.<br />

3.2 Le catalogue des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s<br />

Le catalogue restreint est un document de référence<br />

actualisé régulièrement.<br />

Il est constitué de fiches de <strong>mobilier</strong>s regroupées par<br />

catégories fonctionnelles et distingue les <strong>mobilier</strong>s courants<br />

des <strong>mobilier</strong>s d’exception. Celles-ci rassemblent<br />

un certain nombre d’informations qui permettent d’établir<br />

une base de données commune à tous les services.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

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Fiche extraite <strong>du</strong> catalogue des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s<br />

Ainsi sont mentionnés :<br />

- l’intitulé <strong>du</strong> modèle (type)<br />

- les matériaux<br />

- la couleur<br />

- le type de fixation<br />

- le créateur dans la mesure<br />

où le modèle a été créé spécifiquement.<br />

- des préconisations d’emploi, en fonction des typologies<br />

d’espaces publics (<strong>mobilier</strong>s particulièrement indiqués<br />

pour les axes majeurs et les espaces emblématiques).<br />

- le dégagement périmétral nécessaire autour <strong>du</strong> <strong>mobilier</strong>.<br />

Ces indications permettent d’évaluer la possibilité de mett<br />

re en place le <strong>mobilier</strong> en fonction des largeurs de tro t t o i r s<br />

disponibles et conformément aux règles d’implantation.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

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3 - Le choix des modèles de <strong>mobilier</strong><br />

3.3 L’agrément de nouveaux modèles<br />

A partir d’un programme de renouvellement comprenant<br />

des préconisations d’ordre esthétique et fonctionnel, les<br />

services compétents ou les concepteurs extérieurs pouront<br />

être amenés à proposer de nouveaux modèles de<br />

<strong>mobilier</strong>s.<br />

Les impératifs suivants devront être intégrés aux dossiers<br />

d’appel d’offres :<br />

➡ Les teintes et les matières<br />

Pour les modèles courants de voirie et de places<br />

publiques :<br />

Couleur dominante bleu RAL 5004 (l’emploi <strong>du</strong> bleu 5004<br />

sur des éléments volumineux et massifs est déconseillé. Il<br />

sera particulièrement adapté aux objets filaires, ou de faible<br />

encombre m e n t ) .<br />

Pour les rues piétonnes de l’hyperc e n t re : couleur dominante<br />

noir 200 sablé AKZO NOBEL.<br />

Pour les <strong>mobilier</strong>s courants de squares et jardins publics :<br />

couleur dominante verte RAL 6021 ou 6005.<br />

Pour les sites en articulation avec le tramway : gris 900<br />

sablé AKZO NOBEL ou gris RAL 9007.<br />

Dans les trois cas, en complément, l’emploi de matériaux<br />

de teintes naturelles comme le bois, la fonte d’acier ou<br />

d’aluminium naturel, l’acier inoxydable, le cuivre sont part<br />

i c u l i è rement préconisés. Ces matériaux pourront être<br />

diversement texturés : polis, martelés etc...<br />

➡ Fonctionnalité et pérennité<br />

Tout nouveau <strong>mobilier</strong> proposé à l’agrément de la<br />

Commission des Mobiliers Urbains devra être conforme<br />

aux prescriptions techniques particulières des services<br />

exploitants et répondre aux critères suivants :<br />

- répondre à un besoin spécifique pour la collectivité,<br />

- offrir un minimum d’encombre m e n t ,<br />

- offrir toutes les garanties de pérennité de l’ouvrage et de<br />

renouvellement (suivi des fabricants), notamment en présentant<br />

une bonne résistance à la corrosion. Un traitement<br />

anti-tags sera proposé pour chaque modèle envisagé.<br />

Enfin, des associations avec d’autres <strong>mobilier</strong>s seront envisagées<br />

prioritairement (abri voyageurs + téléphone, poubelle<br />

sur mât, sanitaires et colonne Morris…).<br />

Lors de la proposition d’un nouveau modèle à la<br />

Commission des Mobiliers Urbains, l’intervenant devra<br />

préciser :<br />

- les raisons pour lesquelles un changement de modèle est<br />

envisagé,<br />

- les conditions de renouvellement des anciens modèles<br />

implantés sur le domaine public,<br />

- le type d’espaces publics sur lesquels ce nouveau <strong>mobilier</strong><br />

pourra être implanté à terme.<br />

Après validation, les informations nécessaires sero n t<br />

transmises pour la mise à jour <strong>du</strong> catalogue.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

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4 La conception et la va l i d a t i o n<br />

des projets<br />

4.1 La composition et la mise en scène des <strong>mobilier</strong>s<br />

4.1 dans l’espace public<br />

Sur les places publiques comme en voirie courante, les<br />

maîtres d’œuvre seront con<strong>du</strong>its à limiter le nombre de<br />

<strong>mobilier</strong>s implantés. Il ne s’agit pas de vider le domaine<br />

public de toute animation mais de disposer moins et<br />

mieux.<br />

L’aménagement et la gestion courante des espaces<br />

publics impliquent de nombreux intervenants qui œuvrent<br />

consécutivement. Or, les effets occasionnés par les<br />

interventions successives peuvent altérer l’image comme<br />

le confort d’usage des lieux. A l’occasion de projets d’implantation<br />

de <strong>mobilier</strong>s, afin d’éviter des accumulations<br />

inutiles, dénuées de sens, et de garantir la continuité des<br />

cheminements piétons, il peut s’avérer nécessaire de<br />

déplacer ou de retirer des éléments présents.<br />

La composition ou recomposition des diff é rents <strong>mobilier</strong>s<br />

sur les sites de projets doit être une préoccupation<br />

constante et partagée par l’ensemble des acteurs. Une<br />

c o o rdination technique est donc nécessaire et les<br />

concepteurs doivent mobiliser les services compétents<br />

de la ville de <strong>Bordeaux</strong> et de la Communauté Urbaine<br />

de <strong>Bordeaux</strong> concernés par le pro j e t .<br />

< Des accumulations de <strong>mobilier</strong>s dénuées de sens rendent<br />

< l’espace public particulièrement inconfortable.<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

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4 - La conception et la validation des projets<br />

4.2 Le rôle de la Commission des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s<br />

Depuis octobre 1996, tout projet d’implantation de <strong>mobilier</strong><br />

sur le domaine public est soumis à validation de la<br />

Commission des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s.<br />

Le rôle de cette instance est d’apprécier les implantations<br />

au regard des directives qualitatives initiées par le<br />

maire et tra<strong>du</strong>ites en particulier dans la “charte des <strong>mobilier</strong>s<br />

<strong>urbain</strong>s”.<br />

Pour que les membres de la Commission puissent se<br />

prononcer sur la qualité des projets, il est demandé<br />

aux concepteurs :<br />

- d’élaborer leur projet d’implantation conform é m e n t<br />

aux préconisations contenues dans la charte des <strong>mobilier</strong>s<br />

<strong>urbain</strong>s,<br />

- de pro d u i re des documents permettant d’évaluer le<br />

dimensionnement des emprises préservées pour les<br />

piétons, la nature et la situation des émergences existantes<br />

et autres contraintes physiques dans un environnement<br />

pert i n e n t ,<br />

- de pro d u i re des documents photographiques permettant<br />

d’évaluer l’impact <strong>du</strong> <strong>mobilier</strong> dans son environnement<br />

<strong>urbain</strong> (état actuel, simulation <strong>du</strong> pro j e t … ) .<br />

Synthèse des processus d’élaboration et<br />

de validation des projets d’implantation<br />

des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

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CONTRIBUTIONS<br />

Ce document est issu d’une réflexion menée par<br />

l’AUR’BA - sous la direction de Jean-Baptiste<br />

Rigaudy et Nicolas Drouin - pour le compte de la<br />

Direction Générale des Services Techniques de la<br />

Ville de <strong>Bordeaux</strong>.<br />

L’ensemble des partenaires ayant contribué à son<br />

élaboration - plus particulièrement les services techniques<br />

de la Ville de <strong>Bordeaux</strong> et de la Communauté<br />

Urbaine, ainsi que les interlocuteurs de la<br />

Commission des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s - sont chaleureusement<br />

remerciés pour leur collaboration active.<br />

Mise en page : Goude Baken impression<br />

Photographies : C. Colomer, Photothèque/documentation DGST<br />

Photographies : Frédéric Van Paemel, DEPDU / DGST<br />

La charte des <strong>mobilier</strong>s <strong>urbain</strong>s de la ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007<br />

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Direction Générale des Services Techniques<br />

Direction des Espaces Publics et des Déplacements Urbains<br />

de la Ville de <strong>Bordeaux</strong> - Juin 2007

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