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« Freud a découvert l'inconscient. » Disons-le d ... - Cavalier bleu

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ses tréfonds, dont seu<strong>le</strong> une infime partie accède à la<br />

surface éclairée du conscient. Pour la première fois,<br />

<strong>«</strong> inconscient <strong>»</strong> ne signifiait plus <strong>«</strong> inconnaissab<strong>le</strong> <strong>»</strong><br />

car, selon <strong>Freud</strong>, l’inconscient n’est pas muet. Il s’exprime<br />

par d’autres signes et symbo<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> conscient,<br />

dans un autre langage que <strong>Freud</strong> interpréta<br />

signe après signe, vocabulaire et grammaire, comme<br />

<strong>le</strong>s égyptologues devant la pierre de Rosette.<br />

Issu de la clinique, <strong>le</strong> cheminement de <strong>Freud</strong> se<br />

situait à l’opposé de l’abstraction des spéculations philosophiques.<br />

Il visait à y voir plus clair dans <strong>le</strong> champ<br />

obscur des troub<strong>le</strong>s psychiques de sa pratique médica<strong>le</strong>.<br />

Dans un premier temps, <strong>Freud</strong> mesura l’importance<br />

des phénomènes inconscients en observant ce<br />

qui se passait dans la suggestion post-hypnotique : des<br />

comportements absurdes au réveil étaient la preuve<br />

d’une obéissance aveug<strong>le</strong> à des ordres oubliés de la<br />

conscience mais présents à l’état de <strong>«</strong> pensées latentes<br />

<strong>»</strong>.<br />

<strong>Freud</strong> découvrit la nature fondamenta<strong>le</strong>ment<br />

dynamique de l’inconscient en étudiant <strong>le</strong>s symptômes<br />

névrotiques : l’hystérie et ses conversions (des<br />

transpositions de conflits* psychiques en symptômes<br />

physiques), <strong>le</strong>s phobies, <strong>le</strong>s névroses obsessionnel<strong>le</strong>s<br />

et <strong>le</strong>urs rituels. Il observa que l’immobilisme apparent<br />

de ces symptômes découlait d’un compromis<br />

entre des forces opposées : cel<strong>le</strong>s des désirs sexuels et<br />

agressifs, souvent associés aux scénarios incestueux et<br />

meurtriers de l’Œdipe, enfermés par <strong>le</strong> refou<strong>le</strong>ment<br />

dans la prison de l’inconscient et aspirant inlassab<strong>le</strong>ment<br />

à s’en évader, pour se heurter inexorab<strong>le</strong>ment à<br />

ces intraitab<strong>le</strong>s geôliers que sont <strong>le</strong>s interdits moraux<br />

qui <strong>le</strong>ur font barrage. Un exemp<strong>le</strong>. <strong>Freud</strong> attribua la<br />

phobie d’être mordu par <strong>le</strong>s chevaux du petit Hans,<br />

à son angoisse inconsciente d’être châtré par son père<br />

en rétorsion de ses désirs incestueux pour sa mère. La<br />

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