16.01.2015 Views

RAPPORT - Chambre de la sécurité financière

RAPPORT - Chambre de la sécurité financière

RAPPORT - Chambre de la sécurité financière

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>RAPPORT</strong><br />

DU SYNDIC<br />

Voici le rapport qui fait état <strong>de</strong>s activités<br />

du syndic <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité financière<br />

et <strong>de</strong> son personnel pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> du<br />

1 er janvier 2001 au 31 décembre 2001, le tout,<br />

conformément à l’article 351 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loi sur <strong>la</strong><br />

distribution <strong>de</strong> produits et services financiers.<br />

Nous avons reçu, en 2001, 407<br />

nouveaux mandats d’enquête qui font suite<br />

à une insatisfaction dénoncée par <strong>de</strong>s<br />

consommateurs ou <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

l’industrie.<br />

M e Micheline Rioux, A.V.A., Pl. Fin., a été nommée syndic <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité<br />

financière (<strong>la</strong> <strong>Chambre</strong>) en octobre 1999 par M. Bernard Landry, alors ministre d’État à<br />

l’Économie et aux Finances. Elle a pour fonction, soit <strong>de</strong> sa propre initiative, soit à <strong>la</strong> suite<br />

d’une information selon <strong>la</strong>quelle un représentant aurait commis une infraction à une<br />

disposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loi ou <strong>de</strong> ses règlements, d’enquêter à ce sujet. Elle exerce ses fonctions à<br />

l’égard <strong>de</strong>s représentants en assurance <strong>de</strong> personnes, en assurance collective <strong>de</strong> personnes<br />

et <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>nificateurs financiers qui ne sont pas membres d’ordres professionnels. Ces<br />

représentants sont tous certifiés par le Bureau <strong>de</strong>s services financiers (BSF) et représentent<br />

près <strong>de</strong> 15 000 personnes.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’enquête reçues<br />

À titre <strong>de</strong> syndic <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chambre</strong>, nous avons reçu, en 2001, 407 nouveaux mandats d’enquête<br />

qui font suite à une insatisfaction dénoncée par <strong>de</strong>s consommateurs ou <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

l’industrie. Certaines <strong>de</strong> ces p<strong>la</strong>intes avaient été dirigées au Centre <strong>de</strong> renseignements et <strong>de</strong><br />

référence du Bureau <strong>de</strong>s services financiers (BSF) mais majoritairement auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chambre</strong>.<br />

Outre <strong>la</strong> complexité grandissante <strong>de</strong>s produits impliqués, quelques autres constats sont<br />

ressortis <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s cas qui nous ont été référés :<br />

Nous avons même posé un geste<br />

d’urgence en radiant provisoirement<br />

un représentant dont le dossier <strong>de</strong> p<strong>la</strong>inte<br />

a été porté <strong>de</strong>vant le comité. Notre<br />

décision a été motivée par <strong>la</strong> gravité du cas<br />

et par notre souci <strong>de</strong> protéger les consommateurs.<br />

• les concepts évolués, tels <strong>la</strong> police universelle ou <strong>la</strong> maximisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite, lesquels<br />

requièrent un niveau <strong>de</strong> conseil supérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du représentant, <strong>de</strong>vraient être<br />

uniquement offerts à une clientèle avisée;<br />

• les p<strong>la</strong>cements effectués, sur les conseils d’un conseiller en sécurité financière, dans<br />

<strong>de</strong>s fonds distincts à l’intérieur <strong>de</strong> portefeuille agressif pour obtenir un ren<strong>de</strong>ment<br />

élevé alors que le client possédait un profil d’investissement plus conservateur;<br />

• <strong>la</strong> catégorisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification financière en une discipline est une nouvelle réalité<br />

avec <strong>la</strong>quelle nous <strong>de</strong>vons maintenant composer. Certains dossiers concernant les<br />

p<strong>la</strong>nificateurs financiers autonomes et/ou rattachés à <strong>de</strong>s institutions financières ont<br />

retenu notre attention en ce sens;<br />

• les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’enquête en matière d’assurance collective ont été faites par un grand<br />

nombre <strong>de</strong> consommateurs ou par <strong>de</strong>s regroupements ou associations. Il s’agit d’une<br />

particu<strong>la</strong>rité en 2001.<br />

Des exemples concrets <strong>de</strong> notre intervention<br />

Notre intervention a mis au jour <strong>de</strong>s pratiques frauduleuses qui ont conduit les conseillers<br />

en sécurité financière contrevenants <strong>de</strong>vant le comité <strong>de</strong> discipline. Nous avons même posé<br />

un geste d’urgence en radiant provisoirement un représentant dont le dossier <strong>de</strong> p<strong>la</strong>inte a<br />

été porté <strong>de</strong>vant le comité. Notre décision a été motivée par <strong>la</strong> gravité du cas et par notre<br />

souci <strong>de</strong> protéger les consommateurs. En effet, dans l’affaire Châtelois 1 , le représentant<br />

concerné incitait <strong>de</strong>s personnes d’un certain âge, pour <strong>la</strong> plupart à <strong>la</strong> retraite, à retirer <strong>de</strong>s<br />

sommes investies <strong>de</strong> façon sécuritaire et à les investir dans une fiducie, faisant miroiter une<br />

garantie <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment annuel <strong>de</strong> 10 %. Celui-ci effectuait par <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>cements<br />

hasar<strong>de</strong>ux, sans aucune garantie, à l’intérieur <strong>de</strong> compagnies dans lesquelles il avait un intérêt<br />

personnel.<br />

Par ailleurs, plusieurs <strong>de</strong>s cas traitent <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cements douteux, comme celui du Club AVP 2 .<br />

Dans cette affaire, le conseiller en sécurité financière promettait <strong>de</strong>s revenus garantis <strong>de</strong><br />

10 % par année grâce à <strong>de</strong>s investissements sans risques dans <strong>la</strong> compagnie AVP qui était,<br />

selon lui, accréditée par <strong>la</strong> Commission <strong>de</strong>s valeurs mobilières du Québec. Sur <strong>la</strong> foi <strong>de</strong> ces<br />

informations, les consommateurs ont annulé leurs p<strong>la</strong>cements chez ManuVie et les ont<br />

investis chez Club AVP. Peu <strong>de</strong> temps après, leurs investissements ont disparu. Ce conseiller<br />

en sécurité financière a été reconnu coupable <strong>de</strong>vant le comité <strong>de</strong> discipline.<br />

16

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!