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NAISSANCE D'UN CLOWN Texte, mise en scène ... - Espace Malraux

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<strong>NAISSANCE</strong> D’UN<br />

<strong>CLOWN</strong><br />

<strong>Texte</strong>, <strong>mise</strong> <strong>en</strong> <strong>scène</strong> et jeu<br />

Philippe Faure<br />

Durée : 1h15<br />

Mercredi 21 novembre à 19h30<br />

Jeudi 22 novembre à 19h30<br />

V<strong>en</strong>dredi 23 novembre à 20h30<br />

THEATRE CHARLES DULLIN<br />

CHAMBERY


Naissance d’un clown<br />

<strong>Texte</strong>, <strong>mise</strong> <strong>en</strong> <strong>scène</strong> et jeu Philippe Faure<br />

Assistanat Emmanuel Robin<br />

Scénographie, costumes Alain Batifoulier<br />

Création lumière Christophe Forey<br />

Direction technique Gilles Vernay<br />

Régie lumière Jean-Michel Dailloux, Gary Marion<br />

Régie son Pierre Alain Vernette<br />

Régie plateau Gilles Risson<br />

Production : La Croix-Rousse/Scène nationale de Lyon<br />

Coproduction : Les Nuits de Fourvière<br />

Coréalisation : <strong>Espace</strong> <strong>Malraux</strong> <strong>scène</strong> nationale de Chambéry et de la<br />

Savoie, Bonlieu <strong>scène</strong> nationale Annecy, MC2 : Maison de la Culture de<br />

Gr<strong>en</strong>oble, Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E, <strong>Espace</strong> des Arts Scène nationale<br />

de Chalon-sur-Saône


LE THEME<br />

Nous sommes dans un bal populaire. Un homme aux allures de pierrot lunaire, <strong>en</strong>tre,<br />

stupéfait, dans l’interstice dérobé de deux pans de rideaux, sur les paroles et la musique<br />

d’une vieille chanson des « sev<strong>en</strong>ties » : Et tu danses avec lui. (C. Jérôme est l’interprète<br />

de cette friandise musicale).<br />

Apeuré, solitaire, effrayé par une telle mélodie singeant une joie à la fois frelatée et<br />

sinistre : que vi<strong>en</strong>t donc faire ici cet homme, à l’air quasi emprunté, voire illégitime, sur le<br />

plateau, pardon, dans ce bal <br />

La <strong>scène</strong> est jonchée d’une c<strong>en</strong>taine de lampes de chevet. Alors, à l’une, à l’autre, il va<br />

confier ses craintes, ses scrupules, ses amours avortées : le décès inconsolable de sa<br />

mère, la destinée inimitable du chanteur yé-yé Claude François, Molière, les<br />

<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts, le sexe : autant de prétextes à des soliloques, autant d’interlocuteurs<br />

improbables de ses élucubrations. Il veut être clown, bi<strong>en</strong> décidé à parler, dévider<br />

l’écheveau lumineux de ses angoisses, jusqu’à la tempête qu’il crée là aussi par les<br />

clignotem<strong>en</strong>ts dérisoires d’une folle ampoule…<br />

De l’aveu même du metteur <strong>en</strong> <strong>scène</strong>-acteur et auteur Philippe Faure, géniteur de cette<br />

« Naissance » : Charlie Chaplin, Fernand Raynaud, Devos sont les modèles qui ont fondé<br />

la ténacité et la g<strong>en</strong>èse du propos de ce spectacle. Philippe Faure ose exhiber ses<br />

complexes. Puisque, sans excès, il ne peut y avoir d’humour. Voyez les caricaturistes ! Il<br />

décide donc de partir de cette image éloqu<strong>en</strong>te et de creuser le sillon d’une vraie équipée<br />

sauvage au pays du Rire, sans toutefois aller jusqu’à <strong>en</strong> mourir, puisque le Ridicule - qu’il<br />

défiera tel l’<strong>en</strong>nemi à pourf<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>tre trois accès d’hilarités partagées - est le seul qui ne<br />

saurait occire son auteur ! Quant à assister à la « naissance d’un clown », il ne pourrait y<br />

avoir d’occasion plus excitante que de vivre pareil instant unique.


Philippe Faure<br />

Philippe Faure est un homme de théâtre complet. Auteur, adaptateur, metteur <strong>en</strong> <strong>scène</strong>,<br />

comédi<strong>en</strong> (<strong>en</strong> jeu masqué avec Omar Porras dans El Don Juan ou sous la direction de<br />

François Bourgeat). Il est aussi directeur du Théâtre de la Croix Rousse, nouvellem<strong>en</strong>t<br />

Scène Nationale de Lyon. Philippe Faure, auteur, a publié un grand nombre de textes,<br />

qu’il met <strong>en</strong> <strong>scène</strong> la plupart du temps. Ses pièces sont à l’image de l’homme : s<strong>en</strong>sibles,<br />

inquiètes ou burlesques. Elles évoqu<strong>en</strong>t tantôt la difficulté de communiquer (La Caresse,<br />

Le Drap blanc de Marie, Le petit Sil<strong>en</strong>ce d’Elisabeth, La Muette, L’homme des giboulées,<br />

Petits croquis sur le vif, coécrit avec Emmanuel Robin), tantôt la manière dont le théâtre<br />

se pr<strong>en</strong>d au sérieux (Moi tout seul, farce autobiographique écrite, <strong>mise</strong> <strong>en</strong> <strong>scène</strong>, jouée,<br />

r<strong>en</strong>ouvelée <strong>en</strong> 2004 avec Tout moi), tantôt ces r<strong>en</strong>contres nécessaires, ces<br />

indisp<strong>en</strong>sables transmissions <strong>en</strong>tre les poètes et le public (Le Poumon imaginaire ou<br />

Molière dans un souffle ; Moi, Paul Verlaine, Père et Mère ; La Nuit de Michel-Ange).<br />

Philippe Faure, passeur, a toujours pris soin de monter les classiques, aussi bi<strong>en</strong> les<br />

grandes pièces du répertoire, celles de Molière (Le Malade imaginaire, 2002), Marivaux<br />

(Le jeu de l’amour et du hasard, 2004) et Musset (On ne badine pas avec l’amour, 2006)<br />

que les grands textes littéraires qu’il a adaptés pour la <strong>scène</strong> et dont il a toujours su faire<br />

de beaux textes dramatiques, comme Le Maître de Go (d’après Kawabata, avec Michel<br />

Bouquet), Thérèse Raquin, Frank<strong>en</strong>stein, Les Liaisons dangereuses ou La Pitié<br />

dangereuse avec Sylvie Testud <strong>en</strong> 2005. Avec plusieurs productions sur les routes<br />

chaque saison, Philippe Faure a su aussi faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre dans son théâtre les voix de la<br />

<strong>scène</strong> contemporaine, <strong>en</strong> invitant, <strong>en</strong> passant commande aux poètes d’aujourd’hui.


L’équipe<br />

Emmanuel Robin – assistant à la <strong>mise</strong> <strong>en</strong> <strong>scène</strong><br />

Complice de Philippe Faure, il collabore avec lui depuis 10 ans (Frank<strong>en</strong>stein, Le<br />

Bourgeois g<strong>en</strong>tilhomme…), il est son assistant à la <strong>mise</strong> <strong>en</strong> <strong>scène</strong> depuis 6 ans (Moi tout<br />

seul, L’Homme des giboulées, Le Jeu de l’amour et du hasard, La Pitié dangereuse, On<br />

ne badine pas avec l’amour…). C’est lui qui a assuré le rôle de doublure d’Argan durant<br />

toutes les répétitions du Malade Imaginaire. Il a co-signé égalem<strong>en</strong>t les textes des Petits<br />

croquis sur le vif. Pourtant, sa trajectoire personnelle est ori<strong>en</strong>tée plus vers l’écriture et la<br />

<strong>mise</strong> <strong>en</strong> <strong>scène</strong>. Il est un admirateur d’Audiard ou Blier. Au théâtre, il a créé Friedrich, Le<br />

complexe du homard et Temps de chi<strong>en</strong>, des répliques cinglantes qui s’inscriv<strong>en</strong>t dans<br />

une certaine filiation avec Dubillard ou Ionesco. Actuellem<strong>en</strong>t, il prépare une nouvelle<br />

pièce Thérapie familiale et poursuit l’écriture d’un feuilleton théâtral à deux personnages<br />

<strong>en</strong> quête d’eux-mêmes Maux et Miche.<br />

Alain Batifoulier – décor, costumes<br />

Depuis les années 60 et sa sortie des Beaux-Arts, Alain Batifoulier n’a cessé de parcourir<br />

le monde, les arts, curieux et passionné. Dix-sept spectacles avec Daniel Mesguich,<br />

plusieurs av<strong>en</strong>tures avec Marcel Maréchal à Marseille, avec Jean Gilibert… Mais il s’est<br />

aussi intéressé à l’univers de la danse (Félix Blaska), celui de l’opéra (Robert Fortune) ou<br />

de la musique. En rev<strong>en</strong>ant de Shangaï après un travail sur Les trois mousquetaires,<br />

l’artiste ne se reconnaît plus dans le milieu théâtral : il se tourne alors vers la<br />

muséographie et <strong>en</strong>chaîne les expositions prestigieuses (Hambourg, Bibliothèque de<br />

France, Musée <strong>en</strong> Herbe…). Eté 2005, celui qui fut aussi le directeur artistique de<br />

Télérama p<strong>en</strong>dant 15 ans, a prés<strong>en</strong>té son exposition Derain et la <strong>scène</strong> au Palais Garnier<br />

et proposé dans ce même lieu, son Rouge Lacroix, exposition de précieux objets choisis<br />

par le grand couturier.


Ce qu’<strong>en</strong> dit la presse<br />

« (…) Naissance d’un clown est le nouveau one-man show de Philippe Faure, comédi<strong>en</strong>,<br />

metteur <strong>en</strong> <strong>scène</strong> et directeur du Théâtre de la Croix-Rousse. Faure, l’égoc<strong>en</strong>trique, le<br />

cabotin, le roublard, l’hystérie faite homme, le tal<strong>en</strong>tueux, le pugnace, le g<strong>en</strong>til génial s’est<br />

inv<strong>en</strong>té une ombre, un fantôme schizophasique qui le chamboule. « J’ai toujours eu ce<br />

personnage un peu ridicule <strong>en</strong> moi » confesse-t-il. D’ailleurs, son clown adore C. Jérôme<br />

et lui aussi. Son clown est lumineux et Faure l’éclaire plus int<strong>en</strong>sém<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core. Son clown<br />

est un panégyrique du ridicule dans lequel Faure <strong>en</strong>trevoit un chemin vers « la vérité et la<br />

sincérité ». Lorsque, pitoyable, il cajole ses lampes de chevet, s’affuble d’ailes <strong>en</strong> carton et<br />

trépigne dans un besoin d’amour, Philippe Faure se fait oublier, comme un grand, très<br />

grand acteur. Plus tard, il remballe ses ailes artificielles dans une valise usée par les<br />

chambardem<strong>en</strong>ts et murmure : « Le meilleur moy<strong>en</strong> de se faire aimer, c’est de se r<strong>en</strong>dre<br />

malheureux ».<br />

Guillaume Tanhia – Lyon Capitale

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