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France Auto N°96 - FFSA

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Comité RÉGIONAL Champagne-Ardenne<br />

www.ffsa.org<br />

www.ffsa.tv<br />

LE MAGAZINE DES LICENCIÉS<br />

Mai 2012 - N° 96<br />

Immatriculation en rallye<br />

Le nouveau dispositif<br />

ÉVÉnements<br />

championnats de <strong>France</strong><br />

Discipline<br />

2CV Cross


ÉDITORIAL<br />

par<br />

Nicolas Deschaux<br />

Président de la Fédération Française<br />

du Sport <strong>Auto</strong>mobile<br />

Nos autres victoires<br />

J’aurais pu vous parler du podium de Romain<br />

Grosjean, des performances de Jean-Eric Vergne,<br />

des progrès de Charles Pic en F1. Des débuts de<br />

saison remarqués de Jules Bianchi et Arthur Pic en WSR,<br />

ou de Tom Dillmann et Nathanaël Berthon en GP2.<br />

Évoquer les victoires de Norman Nato et Paul-Loup<br />

Chatin, membres de l’Équipe de <strong>France</strong> Circuit, au<br />

Grand Prix de Pau. De la 70 e (!) de Sébastien Loeb en<br />

WRC, des performances de Sébastien Ogier malgré sa<br />

modeste monture, et du 5 e succès de la saison d’Yvan<br />

Muller en WTCC. De tous ces dividendes que vaut à<br />

la <strong>FFSA</strong> sa politique du haut niveau.<br />

Une fois n’est pas coutume, permettez-moi plutôt de<br />

mettre en lumière notre action fédérale concernant des<br />

dossiers moins en vue, certes, mais tout aussi importants<br />

pour vous, les licenciés. Je dirai même des sujets vitaux,<br />

puisqu’il s’agit de problématiques pouvant menacer la<br />

liberté même de pratiquer notre sport ! Après avoir<br />

réglé la question du coût des forces de gendarmerie,<br />

je me suis résolument engagé dans deux autres chantiers,<br />

en concertation avec différents Ministères. Des<br />

chantiers très lourds, dès lors qu’il a été nécessaire de<br />

faire adopter un nouveau texte de loi, dans le cas d’une<br />

jurisprudence remettant en cause l’acceptation du risque<br />

en sport automobile. Il convenait de réagir d’urgence,<br />

car nous allions au-devant de conséquences très graves,<br />

voire de l’impossibilité même d’assurance de notre sport.<br />

La <strong>FFSA</strong>, avec l’appui du Premier Ministre, après avoir<br />

rencontré le Ministre des Sports, après avoir été auditionnée<br />

à l’Assemblée Nationale - vous l’aurez compris,<br />

après un parcours particulièrement long et complexe -<br />

a obtenu que la loi soit modifiée par un texte adopté<br />

le 5 mars 2012, permettant ainsi d’éviter une hausse<br />

insupportable des primes des organisateurs, et donc<br />

des engagements des pilotes.<br />

Cet amendement au régime de la responsabilité civile<br />

du fait des choses n’était pas la seule modification règlementaire<br />

que la <strong>FFSA</strong> se devait d’obtenir dans l’intérêt<br />

du sport automobile national. Il existait depuis plusieurs<br />

dizaines d’années un malaise latent touchant l’ensemble<br />

du monde des rallyes et notamment les pilotes amateurs.<br />

Nous vivions avec une épée de Damoclès au-dessus<br />

de nos têtes, du fait qu’une voiture de rallye devait<br />

être normalement immatriculée, et donc conforme à<br />

sa réception. Or, ce n’était pas le cas, puisqu’elle avait<br />

fait l’objet de modifications - même si cela aboutissait à<br />

un niveau de sécurité plus élevé – qui la rendaient non<br />

conforme. On devine les conséquences : des véhicules<br />

potentiellement verbalisables sur les parcours de liaison,<br />

de sérieux problèmes de vente et de revente pour des<br />

questions de carte grise et de contrôle technique. On<br />

s’en était tiré jusqu’ici par un certain nombre d’astuces,<br />

mais il était prévisible qu’à force d’aller à l’eau, la cruche<br />

allait finir par se casser. Et notre rôle était de l’éviter.<br />

C’est pourquoi, en synergie avec les pôles juridique,<br />

règlementaire et technique de la <strong>FFSA</strong>, nous sommes<br />

montés au créneau. Vous lirez à l’intérieur de ce <strong>France</strong><br />

<strong>Auto</strong>, traité sur plusieurs pages, le détail des enjeux de<br />

ce dossier. Et sa conclusion heureuse. Avec les Ministères<br />

de l’Intérieur, des Sports et des Transports, nous avons<br />

réussi à trouver une solution, permettant d’affranchir<br />

les véhicules de rallye de l’immatriculation, avec un<br />

système d’identification fourni par l’organisateur. Un<br />

dispositif qui entrera en vigueur très rapidement, le<br />

8 juin prochain.<br />

Ces victoires que la <strong>FFSA</strong> a remportées en coulisse<br />

sont évidemment moins éclatantes et médiatiques que<br />

celles des plus brillants de nos pilotes. Elles n’en sont<br />

cependant pas moins décisives pour l’avenir su sport<br />

automobile français, et nous pouvons être fiers de les<br />

avoir obtenues.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 3


sommaire<br />

10<br />

ACTUalités............................................................................................................ p6<br />

Mai 2012<br />

Photo de couverture :<br />

Motorsport - GT Tour 2012 -<br />

Nîmes Ledenon (FRA) © Jean<br />

Michel Le Meur/DPPI-Traveling<br />

Action<br />

<strong>France</strong> <strong>Auto</strong><br />

n°96<br />

est édité par la <strong>FFSA</strong><br />

32, avenue de New York<br />

75016 Paris<br />

Directeur de la publication :<br />

Nicolas Deschaux<br />

Rédacteur en Chef :<br />

Georges Colin<br />

Rédaction :<br />

Georges Colin, René Martorell,<br />

Francis Reste, <strong>FFSA</strong><br />

Direction artistique<br />

et mise en page :<br />

MAYA press<br />

(www.mayapress.net)<br />

Crédits photos :<br />

Jonathan André, Gérard Auriol,<br />

Pascal Ciret, Olivier Desdevises,<br />

Agence DPPI, Comité Régional<br />

Champagne-Ardenne, <strong>FFSA</strong>,<br />

Mickaël Pillard, Agence S<br />

Presse, D.Breugnot, Francis<br />

Claverie, Sylvain Henry Xdr.<br />

Ont également<br />

collaboré à ce numéro :<br />

(textes et/ou photos) :<br />

Paul Anselme, Florian<br />

Bousseau, Jean-Paul Calmus,<br />

Laurent Chamard, Lionel<br />

Currat, Olivier Desdevises,<br />

Laurie Gauthier, Emmanuel<br />

Naud, Emmanuel Pander,<br />

Mickaël Pillard, Julie Rubin,<br />

Clément Rulliere, Sébastien<br />

Ménard<br />

Impression :<br />

Riccobono<br />

83490 Le Muy<br />

Contact rédaction :<br />

<strong>France</strong> AUTO<br />

32, avenue de New York<br />

75 781 Paris Cedex 16<br />

Tél. : 01 44 30 28 72<br />

Fax : 01 42 24 17 43<br />

Email : gcolin@ffsa.org<br />

Régie publicitaire :<br />

LM Sports & Communication<br />

19, rue Ernest Michel<br />

34 000 Montpellier<br />

Directeur de la publicité :<br />

Albert Lancry<br />

Tél. : 04 67 58 66 55<br />

Fax : 04 67 58 08 88<br />

Abonnement :<br />

Tarif 2012 : 24€/an<br />

Prochaine parution :<br />

Juillet 2012<br />

Ce magazine a été tiré à :<br />

23 000 exemplaires<br />

Numéro ISSN : 0765-0698<br />

<strong>France</strong> <strong>Auto</strong> est imprimé<br />

sur papier mixte FSC<br />

provenant de forêts gérées<br />

de manière responsable.<br />

événement championnats........................... p10<br />

Les championnats de <strong>France</strong><br />

Comité régional............................................................................ p16<br />

Champagne-Ardenne, rester pétillant<br />

Discipline présentation..................................... p20<br />

2 CV Cross, adolescence prolongée<br />

dossier Épreuves routières................ p22<br />

Rallyes, le nouveau dispositif sur les parcours de liaison<br />

formation communication ...................... p24<br />

Communiquer, c’est aussi piloter<br />

formation coaching .................................................... p26<br />

Tribune Libre........................................................................................... p28<br />

Capitaine courageux<br />

Décisions.............................................................................................................. p30<br />

forum lecteurs.............................................................................. p41<br />

La <strong>FFSA</strong> répond à vos questions<br />

60 ans de passion...................................................................... p42<br />

Mai 1992, la Formule 3 à l’honneur !<br />

16<br />

20<br />

24<br />

26<br />

28<br />

42<br />

4 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


ACTUALITÉS<br />

COUP DE PROJECTEUR<br />

Les journalistes sportifs de la PQR<br />

Olivier<br />

Guichard,<br />

Stéphanois de naissance, Olivier Guichard ne<br />

pouvait y échapper : il est un fidèle supporter<br />

des « verts » de l’AS Saint-Étienne. Mais il<br />

a trouvé la place pour une autre passion,<br />

découverte au cours de son parcours<br />

professionnel, celle du sport automobile et<br />

du rallye en particulier.<br />

Quel a été votre parcours de<br />

journaliste sportif <br />

J’ai d’abord été correspondant du Progrès à<br />

Saint-Étienne dès 1991. Ensuite, je suis devenu<br />

professionnel en 1998 et j’ai rejoint la rédaction<br />

sportive au siège du journal à Lyon. J’étais<br />

spécialisé dans le foot, mais en 2004, on m’a<br />

proposé la rubrique sport automobile, devenue<br />

vacante, et ce fut une véritable découverte pour<br />

moi, qui n’y connaissait pas grand-chose, surtout<br />

sur le plan mécanique.<br />

Comment est venue la passion <br />

Ce fut progressif. Je ne connaissais pas les rallyes,<br />

je ne connaissais pas le milieu. J’ai été au contact<br />

des autres confrères, j’ai couvert beaucoup<br />

d’épreuves, en rallyes comme en F1, et maintenant<br />

j’aime beaucoup cela. Je n’ai jamais eu l’occasion<br />

de piloter, mais j’ai connu des expériences dans<br />

le baquet d’à côté. Notamment lors de séances<br />

d’essai avec Franck Véricel ou en ouverture du<br />

Lyon-Charbonnières en Porsche avec son frère<br />

Hervé. Vraiment pas triste ! Les pilotes sont des<br />

gens ouverts et les contacts souvent agréables.<br />

Quels sont vos meilleurs souvenirs <br />

En 2004, j’étais au Tour de Corse lorsque Sébastien<br />

Loeb a remporté son premier titre mondial. Ce fut<br />

un moment extraordinaire, je n’oublierai jamais.<br />

Il y a eu de nombreux autres bons moments,<br />

notamment les quelques Grands Prix de <strong>France</strong><br />

auxquels j’ai assisté.<br />

Quel événement que nous n’avez<br />

pas encore suivi aimeriez-vous<br />

découvrir <br />

Le Grand Prix de Monaco. Pour moi, l’occasion ne<br />

s’est jamais trouvée, mais on m’a tellement dit que<br />

l’ambiance y était très particulière que j’aimerais<br />

bien la découvrir. Je suis déjà allé plusieurs fois à<br />

Monaco, mais pour le rallye.<br />

Olivier Guichard<br />

Identité :<br />

• Né le 10 mai 1972 à Saint-Étienne<br />

• Célibataire<br />

• Réside à Lyon<br />

Profession :<br />

• Pigiste au Progrès de Lyon, à l’agence de Saint-<br />

Étienne, de 1991 à 1998.<br />

• Titulaire au sein de la rédaction sportive, à Lyon,<br />

de la rubrique sport automobile et collabore<br />

également à la rubrique football.<br />

Formation :<br />

• Maîtrise de Droit<br />

ÉQUIPE DE FRANCE <strong>FFSA</strong> CIRCUIT 2012<br />

Débuts en fanfare<br />

L’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> Circuit est partie en trombe en collectionnant,<br />

début mai, deux podiums sur le circuit du Motorland Aragon, un en Formula<br />

Renault 3.5 Series grâce à Arthur Pic, et un en Eurocup Formula Renault 2.0<br />

avec Norman Nato.<br />

Arthur Pic s’est octroyé les deux premières pole de l’année avec assurance.<br />

Hélas, Arthur chutait de plusieurs places dans la première comme dans la<br />

deuxième course. La chute était brutale et définitive le samedi lorsqu’un<br />

adversaire téméraire le percutait lors d’un freinage. Le lendemain, fébrile,<br />

Arthur tombait à la 5 e place dès le premier tour, mais effectuait son pitstop<br />

obligatoire dès l’ouverture de la fenêtre réservée à cet effet. Ressorti en<br />

13 e position, il harcelait la paire Sam Bird/Kevin Korjus et venait à bout de<br />

l’Estonien à cinq minutes de l’arrivée pour s’emparer de la 3 e place et signer<br />

son premier podium en Formula Renault 3.5 Series, le premier également<br />

de l’équipe Dams.<br />

Jules Bianchi a effectué une<br />

remontée splendide dans les roues du<br />

vainqueur du samedi, mais n’a pas<br />

pu porter l’attaque décisive lorsque<br />

son moteur manqua de souffle dans<br />

les derniers kilomètres. Hélas, la<br />

monoplace du Français était jugée<br />

non-conforme par les commissaires<br />

techniques et exclue du classement,<br />

l’empilage des disques du différentiel<br />

à glissement limité ne répondant pas<br />

à l’article 19.15 du règlement sportif.<br />

Son équipe, Tech1 Racing, a décidé de<br />

faire appel. Moteur calé sur la pré-grille et sanctionné d’un drive through,<br />

Jules terminait 13 e de la course 2.<br />

En Eurocup Formula Renault 2.0, Norman Nato a marqué les points des<br />

4 e et 3 e places des deux courses espagnoles. Samedi, Paul-Loup Chatin le<br />

marquait de près jusqu’à l’arrivée que les deux Français franchissaient roues<br />

dans roues. Paul-Loup entrait de nouveau dans le top 10 le lendemain. Parmi<br />

les novices de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong>, Matthieu Vaxiviere et Andrea<br />

Pizzitola progressaient constamment entre la première et la dernière<br />

séance et Pierre Gasly effectuait une entrée en matière remarquable en<br />

s’appropriant le 3 e meilleur temps de la première qualification, le 6 e de la<br />

seconde. Mais le premier tour de course était moins heureux pour Pierre qui<br />

perdait deux rangs, puis abandonnait suite à un problème mécanique. Lors de<br />

la manche dominicale, Pierre prenait un départ prudent et bouclait le premier<br />

tour en 11 e position, pour finir (en trombe) à la septième place.<br />

6 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


ÉVÉNEMENT<br />

Le Mans fête ses 80 premiers printemps<br />

NOUVEAUTÉ<br />

La Peugeot 208<br />

est arrivée<br />

56 voitures prendront part à la 80 e édition des 24 Heures du Mans, avec en front le duel des LMP1<br />

hybrides Toyota TS030 et Audi R18 TDI qui se déroulera les 16 et 17 juin prochains. 13 LM GTE Am,<br />

9 LM GTE Pro, 18 LMP2 et 15 LMP1 prendront le départ de la plus célèbre des courses d’endurance.<br />

Aston Martin, Corvette, Ferrari et Porsche se partageront les catégories LM GTE ; Zytek, HPD, Oreca,<br />

Lola, Morgan et la française Norma batailleront en LMP2.<br />

Enfin, en LMP1, deux Audi R18 TDI Hybrid, emmenées par André Lotterer et Allan McNish se battront<br />

face aux deux Toyota TS030 Hybrid d’Alexander Wurz et Niroaki Ishiura pour la victoire. 4 Lola, 2 HPD,<br />

une Dome engagée par Pescarolo, qui amène sa propre machine, une OAK Pescarolo et 2 autres Audi<br />

TDI R18 seront également au rendez-vous.<br />

55 stands seront occupés pendant la deuxième semaine de juin, mais un 56 e sera offert à une voiture<br />

innovante, en l’occurrence la Deltawing, une monoplace américaine aux airs de fusée et à la consommation<br />

de 50% inférieure à celle d’une LMP2, pour des performances similaires. Enfin, le Mans 2012 célébrera<br />

également les 40 ans de la première des trois victoires de Matra, chère à Henri Pescarolo et Gérard<br />

Larousse.<br />

La rédaction adresse ses plus plates excuses au<br />

promoteur et aux concurrents du Free Racing Club,<br />

involontairement oubliés dans le dernier numéro de<br />

<strong>France</strong> <strong>Auto</strong>, dédié au Palmarès de la saison 2011.<br />

La nouvelle sportive frappée du Lion, la<br />

Peugeot 208, a effectué ses grands débuts<br />

à l’occasion du récent Tour de Corse, la<br />

manche française de l’IRC. Un certain<br />

Stéphane Sarrazin a pris les commandes sur<br />

les routes de l’Ile de Beauté d’une version<br />

R2 flanquée du numéro zéro.<br />

NEWSLETTER<br />

La Lettre du Championnat de<br />

<strong>France</strong> des Rallyes 2012 est née<br />

Le Service Presse de la <strong>FFSA</strong><br />

édite un nouveau support<br />

dédié au Championnat de<br />

<strong>France</strong> des Rallyes depuis le<br />

début de l’année. Diffusée<br />

par mail le vendredi de la<br />

semaine qui précède chaque<br />

épreuve, la Lettre du CFR<br />

est également disponible<br />

en version papier dès<br />

l’ouverture des hostilités<br />

sur chacun des huit rendezvous<br />

au programme de<br />

l’année 2012.<br />

MEDIA<br />

Antoine le Pilote au cœur<br />

du sport automobile français<br />

Antoine le Pilote, ‘le premier magazine qui fait Vraooum’<br />

selon son propre slogan et qui se destine à nos chères<br />

têtes blondes consacre une large part de ses 60 pages<br />

trimestrielles au sport automobile et aux pilotes français.<br />

Ainsi, nos trois compatriotes engagés en Formule 1<br />

cette saison (Romain Grosjean, Charles Pic et Jean-Eric<br />

Vergne), le réseau des Écoles Françaises de Karting, le<br />

Team Lotus Renault ou encore le Dakar constituaient le<br />

gros des sujets de la dernière parution. Un envoyé spécial<br />

d’Antoine le Pilote passe même désormais régulièrement<br />

à la <strong>FFSA</strong> !<br />

Antoine le Pilote est disponible dans tous les kiosques<br />

au prix de 4,90 euros. Prochain numéro début juillet.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 7


ACTUALITÉS<br />

UN MOIS D’ACTU<br />

Du 1 er avril au 1 er mai<br />

La rédaction de <strong>France</strong> <strong>Auto</strong> vous propose<br />

de retrouver dans cette page l’essentiel<br />

de l’actualité du sport automobile<br />

hexagonal. Bonne lecture !<br />

WEEK-END du 1 er AVRIL<br />

• Bagnols Sabran (CF Montagne):<br />

Nicolas Schatz ouvre le bal<br />

Nouvelle saison, nouvelle auto, nouvelle victoire pour<br />

Nicolas Schatz, déjà double tenant du titre ! Sébastien<br />

Petit et Alban Thomas accompagnent le Mâconnais<br />

sur le podium.<br />

• Terre des Causses (CF<br />

Rallyes Terre) : Paul<br />

Chieusse égalise<br />

Battu par Germain Bonnefis lors du premier Ouest<br />

Provence, Paul Chieusse prend sa revanche au volant<br />

de sa Peugeot 307 WRC. Le lauréat du Volant 207<br />

2011, deuxième sur la 207 S2000 officielle, regrettait<br />

le temps perdu après s’être arrêté pour vérifier<br />

un problème finalement inexistant… Noël Tron<br />

(Mitsubishi Lancer Evo10) termine troisième et remporte<br />

le Groupe N alors que Jérémi Ancian s’impose<br />

en Volant 207.<br />

• Portugal (WRC) :<br />

la Citroën DS3 WRC n°2 déclassée<br />

Après avoir entendu les représentants de Citroën<br />

Racing, le collège des commissaires sportifs prononce<br />

l’exclusion de Mikko Hirvonen qui venait pourtant<br />

de fêter sa première victoire sous les couleurs de<br />

Citroën. Le constructeur français ne fera finalement<br />

pas appel…<br />

WEEK-END<br />

DU 8 AVRIL<br />

• Historacing Festival de<br />

Dijon (VH) : dimanche<br />

de fête<br />

Avec treize nouvelles courses à son programme,<br />

l’Historacing Festival a vécu un dimanche haut en<br />

couleur et en émotions. La saison historique 2012<br />

est bien lancée.<br />

• Labourd (CF Rallyes TT) :<br />

Dronde double la mise<br />

Vainqueur pour la deuxième fois consécutive du<br />

Rallye du Labourd, Louis Dronde précède Vincent<br />

Poincelet qui prend la tête du Championnat de <strong>France</strong>.<br />

En deux roues motrices, Nicolas Larroquet n’a laissé<br />

aucune chance à ses adversaires alors que Christophe<br />

Cournil remporte le Trophée des 4x4.<br />

WEEK-END DU 15 AVRIL<br />

• St Jean du Gard – Col St Pierre (CF<br />

Montagne) : Schatz dans l’ombre<br />

Un peu éclipsé par la victoire de Faggioli et les débuts<br />

de Hauser sur Dallara GP2 et Petit sur la Norma V8,<br />

Schatz s’est contenté des points du Championnat de<br />

<strong>France</strong> lors de la manche gardoise du Championnat<br />

d’Europe de la spécialité.<br />

• Lyon<br />

Charbonnières –<br />

Rhône<br />

(CF Rallyes) : Dany<br />

Snobeck entre<br />

dans l’histoire<br />

Avec quatre médailles d’or, Dany Snobeck (Citroën<br />

C4 WRC) est entré dans l’histoire du ‘Charbo’ en<br />

devenant son recordman absolu. En Championnat<br />

Team, le Team Chazel by GT2i – Ëroik Drink signe<br />

son premier succès, mais quatre autres structures<br />

ont-elles aussi accumulé 16 points ! Le Trophée<br />

Michelin a été dominé par Romain Dumas et sa<br />

Porsche 997 GT+.<br />

• Grand Prix de Chine (Formule 1) :<br />

premiers points pour Romain<br />

Grosjean<br />

Au volant d’une Lotus – Renault impeccable,<br />

le Français a inscrit ses premiers points en<br />

Championnat du Monde, et pas qu’un peu puisque<br />

huit unités sont tombées dans sa besace !<br />

• Marrakech (WTCC) : Yvan, le terrible<br />

Le triple Champion du Monde, Yvan Muller, continue<br />

sa moisson. Après Monza et Valencia, le pilote<br />

Chevrolet s’impose également à Marrakech.<br />

WEEK-END DU 22 AVRIL<br />

• Terre de l’Auxerrois (CF Rallyes<br />

Terre) : Germain Bonnefis<br />

reprend la main<br />

Le pilote Peugeot Sport a fait d’une pierre deux<br />

coups à Auxerre : en s’imposant avec brio et en<br />

creusant l’écart sur ses rivaux au Championnat !<br />

Jean-Sébastien Vigion et Jérémi Ancian enlèvent<br />

respectivement, et de haute lutte, le Citroën Racing<br />

Trophy et le Volant 207.<br />

• St Junien (CF <strong>Auto</strong>cross) :<br />

tous sous l’eau<br />

Laurent Fouquet (D3 Libre, Fouquer), Sébastien<br />

Mercier (D2 Libre, Citroën DS3), Bastien Lavenu (D3<br />

2 litres, Fast and Speed), Patrice Bouchenoire (D2 2<br />

litres, Lotus), JB Dubourg (Sprint Car D1, Camotos),<br />

Cyril Le Brun (SC D2, Camotos), FX Bivaud (SC D3,<br />

Lemaître) et Marine Mercier (SC Girls, Raptors) sont<br />

les héros d’un week-end breton marqué par des<br />

conditions météos compliquées.<br />

• Bahreïn (Formule1) : premier exploit<br />

pour Romain Grosjean<br />

Quatorze ans après Jean Alesi, un Français accède<br />

au podium d’un Grand de Prix de F1. Médaillé de<br />

bronze, l’ex-pilote de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> (coachée<br />

par Jean Alesi !) a même songé un instant<br />

à la victoire…<br />

WEEK-END DU 29 AVRIL<br />

• Lédenon (GT Tour <strong>FFSA</strong>) :<br />

week-end animé<br />

Dix-huit courses, sept disciplines et des animations<br />

gratuites dans le paddock pour les petits et<br />

les grands, tel a été le programme de la première<br />

manche du GT Tour <strong>FFSA</strong>. En GT, le team Pro-GT<br />

by Almeras l’emporte grâce à Laurent Pasquali et<br />

au revenant Franck Perera.<br />

• Argentine (WRC) : doublé Citroën<br />

Les équipages du Citroën Total World Rally Team<br />

signent un retentissant doublé. Mister Loeb qui<br />

devance son équipier Mikko Hirvonen (respectueux<br />

des consignes de course) empoche son 70 e succès !<br />

• Abreschviller (CF Montagne) : Schatz<br />

et Werver en passant par la Lorraine<br />

Nicolas Schatz (Reynard) en catégorie Sport et<br />

Nicolas Werver (Porsche 997 Cup) en Production<br />

sont repartis avec un troisième carton plein dans<br />

leurs Championnats de <strong>France</strong> respectifs.<br />

• Dreux (Chpt d’Europe de Rallycross) :<br />

les Français si près du but<br />

Dans la catégorie reine des Supercars, auteur du<br />

meilleur départ, Jérôme Grosset-Janin subissait la<br />

virulence européenne. Hélas, Marc Laboulle, pris<br />

dans un accrochage, partait en luge et le percutait.<br />

Grosset-Janin prenait tout de même la 6 e place.<br />

Davy Jeanney (Citroën C4 SuperCars) prenait à son<br />

tour les commandes, mais sa direction se brisait.<br />

Gâtinais (CF Rallyes TT) : Daniel Favy se relance<br />

Daniel Favy l’emporte après avoir géré sa course à<br />

la perfection, notamment face à Vincent Poincelet<br />

(auteur d’une belle remontée) et Christophe Costes.<br />

Jérôme Hélin a été intraitable en Challenge 2RM<br />

alors que Dominique Bastouilh décroche le graal<br />

en Trophée des 4x4.<br />

• Lédenon (CF F4) :<br />

Alex Baron en seigneur<br />

Poleman et recordman du tour par deux fois, 3 e de<br />

la course 1 et vainqueur de la course 2, Alex Baron<br />

s’empare des rênes de la F4 devant Victor Sendin<br />

(vainqueur de la course 1) et Simon Tirman.<br />

8 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


événement championnats<br />

CHAMPIONNAT de FRANCE<br />

AUTOCROSS ET SPRINT-CAR<br />

L’année de tous les records !!!<br />

Cette année, le Championnat de <strong>France</strong> d’<strong>Auto</strong>cross et de Sprint-Car est victime de son succès à tel point que les instances<br />

dirigeantes ont dû faire évoluer la règlementation pour augmenter le nombre de pilotes autorisés. Ainsi chaque weekend,<br />

pas moins de 255 pilotes (répartis en 8 catégories) venus de la <strong>France</strong> entière se retrouvent sur les 12 tracés du<br />

Championnat de <strong>France</strong>.<br />

Les courses<br />

La météo pluvieuse aura un peu entaché le plaisir des spectateurs, toujours<br />

plus nombreux d’année en année. Avec déjà trois rendez-vous, Mauron,<br />

Saint-Junien et Saint-Martin Valmeroux (Championnat d’Europe), les<br />

pilotes ont pu ainsi démontrer l’étendue de leur talent et proposer aussi<br />

leur nouvelle monture aux yeux du public.<br />

Tendances<br />

Certains favoris ont brillé tandis que d’autres n’ont pas encore eu l’occasion<br />

de briller. Certes, la compétition est longue, mais le Championnat<br />

de <strong>France</strong> offre un niveau de compétition très élevé rendant compliqué le<br />

jeu des pronostics. En sprint-car, dans la catégorie reine, les Super Sprint,<br />

la compétition sera animée par les frères Dubourg et les deux Julien,<br />

Prime et Taverne. David Méat et David Priat pourraient eux aussi jouer les<br />

troubles faits. En Junior Sprint, FX Bivaud a déjà pris une certaine avance<br />

en remportant les deux épreuves d’ouverture, mais il devra composer<br />

avec Kévin Béasse, Firmin Caddedu et Jordan Houssinot entre autres.<br />

En Super Buggy, Laurent Fouquet devra confirmer et contenir les attaques<br />

de Patrick Lavenu, Jérôme Makhlouf et Johnny Feuillade entre autres.<br />

Anthony Lanöé empêchera-t-il Sébastien Mercier de décrocher son troisième<br />

titre consécutif en Maxi Tourisme <br />

Perspectives<br />

Le Championnat va se poursuivre jusqu’à fin septembre avec des rendezvous<br />

importants notamment dans les Pyrénées à Elne ou Aydie où les<br />

pilotes locaux pourraient bien venir bouleverser les cadors.<br />

C’est au mois de septembre que la <strong>France</strong> accueillera la deuxième épreuve<br />

européenne sur le territoire hexagonal. Saint Igny de Vers (69), classée<br />

meilleure organisation européenne en 2011, doit absolument se<br />

maintenir. Sans aucun doute l’excellence des pilotes français face aux<br />

meilleurs Européens s’accordera avec la qualité de l’organisation. L’ultime<br />

rendez-vous de la saison, à Bourges, fin septembre, offrira un suspense<br />

sans doute intéressant.<br />

10 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


CHAMPIONNAT de FRANCE<br />

MONTAGNE<br />

LA RELÈVE EST EN MARCHE<br />

C’est le grand chambardement en montagne où les trois premiers de la saison dernière ont changé de monture.<br />

Schatz défend son titre sur Reynard 99 au lieu de sa Lola 94 alors que Petit et Frantz ont misé sur les nouveaux protos CN<br />

Norma ou Osella à moteur BMW V8 de 450 chevaux.<br />

Sabran : Nicolas Schatz<br />

toujours perché<br />

• La réglementation 2012 réduisant les<br />

performances de la F3000 n’a pas empêché<br />

Nicolas Schatz de remporter l’épreuve<br />

d’ouverture sur la Reynard 99 Mugen qui<br />

a remplacé sa Lola 94.<br />

• Les protos V8 n’étant pas prêts, Petit<br />

s’assura la seconde place sur son ancienne<br />

Reynard 95 alors que Frantz fit une entrée<br />

plus discrète sur la Norma Honda 2 Litres<br />

de Berreur<br />

• Werver s’est placé en pole pour succéder<br />

en GT à Cosson, qui se consacre cette<br />

année aux rallyes. Avec sa Porche 997 Cup,<br />

il domina Poinsignon, le leader du groupe<br />

FC et Dosières, de retour en GTTS avec sa<br />

BMW 320 ST.<br />

Col Saint-Pierre :<br />

le bal des débutantes<br />

• Pour leur première sortie, la Norma V8<br />

de Petit et la Dallara GP2 de David Hauser,<br />

l’espoir Top Montagne 2011, ont fait sensation<br />

en se battant pour le podium avec<br />

la F3000 de Thomas.<br />

• Le Champion d’Europe Faggioli se montra<br />

souverain en tête de la course avec son<br />

Osella officielle de formule libre.<br />

• Nicolas Schatz ne disposait pas des mêmes<br />

armes, mais remplit son contrat en dominant<br />

ses concurrents du Championnat de <strong>France</strong>,<br />

Thomas et Petit.<br />

Abreschviller : Schatz<br />

et Werver en passant<br />

• Le passage par la Lorraine a bien réussi<br />

aux leaders du Championnat de <strong>France</strong>, qui<br />

en ont rapporté un troisième carton plein en<br />

sport comme en production.<br />

• La Norma V8 de Petit a pu venir dès<br />

sa seconde sortie chatouiller la F3000 du<br />

Champion de <strong>France</strong>.<br />

• Chaude bataille en F3 où les favoris<br />

Creniault et Sapin se firent souffler la victoire<br />

par le jeune Ludovic Cholley.<br />

• Troisièmes victoires aussi pour la Ford<br />

Fiesta de Nugue en groupe F2000, de même<br />

qu’en groupe A pour les Seat Supercopa, FX<br />

Thiévant devançant cette fois son équipier<br />

Bonnet.<br />

Les tendances<br />

Une participation toujours forte : Cette saison<br />

encore, la première épreuve a fait le plein<br />

de partants, et les deux suivantes ont maintenu<br />

leurs plateaux des années précédentes (de 130<br />

à 150 partants hors VHC).<br />

Une dimension internationale : En témoignent<br />

Le Col Saint-Pierre, qui a rejoint l’an dernier le<br />

Mont-Dore au Championnat d’Europe, mais<br />

aussi la participation étrangère à Abreschviller,<br />

et la victoire du Luxembourgeois Hauser au challenge<br />

espoirs Top Montagne.<br />

Un suivi médias dopé par internet : Presse<br />

nationale spécialisée et presse quotidienne<br />

régionale reçoivent un renfort croissant des<br />

magazines et de la WEB TV, avec un rôle<br />

moteur de <strong>FFSA</strong> TV, où la montagne tient la<br />

seconde place en nombre de connexions.<br />

Les perspectives<br />

Face aux F3000 qui commencent à dater, la<br />

<strong>FFSA</strong> a homologué cette saison un nouveau<br />

moteur V8 pour les barquettes sport proto.<br />

En deux courses, la Norma de Petit a donné<br />

l’impression de pouvoir jouer la gagne dès<br />

cette saison.<br />

Cyrille Frantz, titré huit fois en sport proto<br />

et vice champion 2011, compte bien en faire<br />

autant avec son Osella officielle, dont il ne<br />

pourra hélas disposer avant juin suite à plusieurs<br />

reports de la date de livraison!<br />

Anthony Cosson, auteur de beaux débuts<br />

en rallyes cette saison, viendra respirer l’air<br />

des cimes à La Pommeraye et au Mont-Dore<br />

sur la Porsche 997 Cup du CDP Racing qu’il<br />

a menée au titre l’an dernier.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 11


événement championnats<br />

CHAMPIONNAT de FRANCE<br />

RALLYES TERRE<br />

Un fauteuil pour deux !<br />

Trois des sept manches ont déjà eu lieu et deux pilotes se sont distingués, Germain Bonnefis et Paul Chieusse. Le<br />

premier a remporté le Terre Ouest Provence et le Terre de l’Auxerrois, le second a enlevé pour la deuxième fois de sa carrière<br />

le Terre des Causses. Derrière, Noël Tron est apparu comme le principal challenger même si sa participation au reste de la<br />

saison dépend du budget que l’ex-pilote officiel Citroën essaie de réunir.<br />

Les courses<br />

Terre Ouest Provence : Cette nouvelle épreuve, disputée sur un parcours<br />

condensé et très cassant, est très vite dominée par Germain Bonnefis.<br />

Au volant de sa Peugeot 207 S2000, le nouveau pilote officiel Peugeot<br />

Sport, remporte 10 des 12 spéciales. Il devance au classement Alain<br />

Deveza et Paul Chieusse. Loïc Mattéi a marqué cette première épreuve<br />

avant d’abandonner, réalisant même un scratch sur une épreuve marquée<br />

par un fort taux d’abandons avec seulement 21 classés sur 96 partants.<br />

Terre des Causses : Changement de décor en Aveyron. Sur des pistes<br />

rapides et roulantes, Paul Chieusse remporte sa deuxième victoire en<br />

Championnat de <strong>France</strong>. D’abord dominée par Bonnefis, cette épreuve<br />

se joue dans l’ES 3 où Bonnefis s’arrête en plein chrono croyant avoir<br />

crevé, il termine finalement deuxième. Noël Tron complète le podium<br />

et enlève le groupe N. Jérémi Ancian gagne la manche du Volant 207 et<br />

Marc Amourette termine premier des deux-roues motrices avec sa Citroën<br />

DS3 R3. Pour sa première apparition sur la terre, la Renault Twingo<br />

R2 Evo de Nicolas Romiguière, abandonne suite à une sortie de route.<br />

Terre de l’Auxerrois : disputée sous des trombes d’eau la première<br />

journée, la manche est très vite dominée par Bonnefis qui enlève sa<br />

deuxième victoire de la saison. La pluie a contraint les organisateurs à<br />

annuler la seconde boucle de la première étape. Bénéficiant d’un ordre<br />

de départ avantageux (au sec!), les DS3 R3 en profitent pour se distinguer<br />

lors de la seconde étape avec le temps scratch de Mathieu Arzeno<br />

et la troisième place de Cédric Chérain dans l’ES 8. Retardé par une<br />

crevaison la veille, Noël Tron parvient à remonter à la seconde place,<br />

devançant Serge Gillouin. Deuxième victoire consécutive pour Jérémi<br />

Ancian en Volant 207, tandis que Jean-Sébastien Vigion remporte le<br />

Citroën Racing Trophy.<br />

Tendances<br />

Le Championnat de <strong>France</strong> des Rallyes Terre reste attractif avec près<br />

de 96 partants au Terre Ouest Provence ce qui est encourageant pour<br />

une première, 124 au Terre des Causses et 128 au Terre de l’Auxerrois.<br />

Les deux dernières épreuves accueillant les concurrents du Volant 207.<br />

Même si des pilotes comme Simon Jean-Joseph ou Emmanuel Gascou ne<br />

sont plus engagés en 2012, l’arrivée d’un constructeur comme Peugeot<br />

permet au Championnat de ne pas être réservé aux «Gentlemen Drivers»<br />

même si son format est idéal pour ces pilotes, avec seulement trois jours<br />

de présence sur l’épreuve. Comme d’habitude sur les rallyes Terre, le<br />

plateau est composé de nombreuses WRC et Groupe N, sans oublier les<br />

nombreux pilotes de Saxo T4 et autres F2000. Mise en place l’an passé,<br />

la conférence de presse qui inaugure l’épreuve pendant les vérifications<br />

techniques est désormais rentrée dans les habitudes des pilotes, à l’image<br />

de ce que l’on peut voir sur le Championnat de <strong>France</strong>.<br />

Perspectives<br />

La suite de la saison s’annonce intéressante à suivre avec l’arrivée d’une<br />

nouvelle épreuve qui aura lieu le premier week-end de septembre en<br />

Lozère. D’ici là, les concurrents reprendront le chemin de l’Espagne pour le<br />

deuxième Rallye Platja d’Aro - Terres de Catalunya, qui se disputera sur de<br />

nouvelles spéciales. Après de longues hésitations, le Terre des Cardabelles<br />

aura finalement lieu à la date convenue, les 12, 13 et 14 octobre, tout<br />

comme le Terre du Vaucluse qui clôturera la saison en novembre. Le titre<br />

de Champion de <strong>France</strong> des Rallyes Terre devrait se jouer entre Germain<br />

Bonnefis et Paul Chieusse, même si plusieurs pilotes comme Emmanuel<br />

Gascou, Noël Tron ou encore Alain Deveza pourraient jouer le rôle d’arbitre<br />

d’ici la fin de la saison.<br />

12 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


CHAMPIONNAT de FRANCE<br />

RALLYCROSS<br />

Luttes à tous les niveaux<br />

De la catégorie SuperCars (nouvelle appellation de la Division 1) à la Coupe Logan Rallycross en passant par la Super1600<br />

(anciennement appelée D1A), la Division 3 et la Division 4, la bagarre pour le titre de Champion de <strong>France</strong> s’annonce intense.<br />

Depuis le lancement de la saison à Essay, aucun pilote n’a été en mesure de prendre l’ascendant sur ses adversaires. La<br />

création de la Super Pole-Echappement avec la distribution de points relance aussi l’intérêt des courses.<br />

Les courses<br />

Essay, Dreux-Europe<br />

SuperCars<br />

À Essay, Jérôme Grosset-Janin a confirmé ses intentions de titre avec une<br />

victoire. Il est resté sur la même lancée à Dreux pour le Championnat<br />

d’Europe avec un meilleur départ en Finale A avant de se faire percuter par<br />

un autre pilote. Gaëtan Sérazin se bat lui aussi pour le titre. Légèrement<br />

en retrait sur les premières courses, Samuel Peu, le Champion en titre<br />

sait qu’il doit réagir.<br />

Super1600<br />

Laurent Chartrain était intouchable à Essay. À Dreux, les pilotes français<br />

étaient en retrait vis-à-vis de leurs rivaux européens. Quoi qu’il en soit, Éric<br />

Guillemette, David Olivier, Adeline Sangnier, Laurent Chartrain, Mickaël<br />

Martin et Emmanuel Martin se battront aussi pour les premières places.<br />

Essay<br />

Division 3<br />

On le savait rapide, Christophe Saunois l’a confirmé lors de la manche<br />

d’ouverture en s’imposant devant Florent Béduneau et Patrick Guillerme.<br />

Marc Morize, victime d’un abandon est aussi un sérieux prétendant au<br />

titre, tout comme Kévin Jacquinet et son frère Laurent.<br />

Division 4<br />

Rudolf Schaffer et David Vincent se sont, d’entrée de jeu, placés comme<br />

les « tauliers » de la catégorie. Gauthier Le Corre et Jimmy Terpereau<br />

s’annonçaient comme de sérieux rivaux, mais différents problèmes les<br />

ont contraints à revoir leurs ambitions. Derrière, les places sont ouvertes<br />

et la lutte s’annonce prometteuse.<br />

Tendances<br />

D’année en année, la qualité du plateau s’améliore, tout comme le niveau.<br />

Une dizaine de pilotes dans chaque catégorie se bat dans la même<br />

seconde.<br />

Les reportages diffusés sur Motors TV sont désormais visibles sur internet<br />

grâce à la plate forme You Tube.<br />

Perspectives<br />

Comme chaque année, Lohéac est le point d’orgue de la saison avec<br />

40000 spectateurs sur deux jours.<br />

L’AFOR, promoteur associatif, travaille activement sur la remplaçante de<br />

la Logan pour la formule de promotion du Rallycross. Un constructeur<br />

français aurait été contacté...<br />

La Commission rallycross continue de travailler pour favoriser le « show »<br />

avec, entre autres, le développement de la Super Pole.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 13


événement championnats<br />

CHAMPIONNAT de FRANCE<br />

RALLYES<br />

Débuts haletants<br />

Si deux vainqueurs différents ont raflé la mise<br />

(Éric Brunson au Touquet et Dany Snobeck à<br />

Lyon), un homme et un seul a pris l’avantage<br />

en Championnat Pilotes : Jean-Marie Cuoq.<br />

Au volant de la Ford Focus WRC du Team<br />

Chazel by GT2i – Ëroik Drink, l’Ardéchois s’est<br />

classé deux fois deuxième et n’a désormais<br />

plus qu’un seul objectif en tête pour conforter<br />

sa domination : la victoire. En Championnat<br />

Team, avec Cédric Robert en S2000 et Mathieu<br />

Arzéno en R3, Saintéloc Racing – Mister <strong>Auto</strong><br />

promet d’être dur à déloger cette saison. Après<br />

seulement une manche, la messe est loin<br />

d’être dite en Championnat de <strong>France</strong> Junior<br />

alors qu’Anthony Cosson (Team 2B Yacco,<br />

Porsche 997 GT+), excellent au Touquet pour<br />

ses débuts dans la discipline, a pris un super<br />

départ en Trophée Michelin. Enfin, depuis le<br />

début de l’année, les plateaux exceptionnels<br />

se succèdent !<br />

Les courses<br />

Touquet – Pas de Calais : Toujours redoutable en pareil lieu, Brunson<br />

se bat bec et ongles pour contrer Cuoq, vaincu sous la pluie des ultimes<br />

spéciales. Pierre Roché (Team FJ.com Motul), troisième et Jean-Charles<br />

Beaubelique (Team MSR by GBI.com – Minerva Oil), quatrième, ont<br />

effectué une très belle course au volant de leurs nouvelles autos respectives<br />

: une Mini JCW et une Ford Focus WRC. Freddy Loix (207<br />

S2000) gratifie le public d’un final exceptionnel alors que Cosson,<br />

septième, dépose tout son monde en Trophée Michelin. Bernardi out<br />

suite à un problème moteur, Charles Martin (autre redoublant) file vers<br />

sa première victoire devant Rambault et Defert en Championnat Junior.<br />

Saintéloc Racing – Mister <strong>Auto</strong> frappe fort d’entrée en Championnat<br />

Team. Gilbert out dans les derniers mètres, Arzéno s’engouffre dans<br />

l’espace pour s’imposer en Citroën Racing Trophy alors que le duel<br />

Ancian/Lefebvre tourne à l’avantage du second nommé, très brillant<br />

en Volant 207.<br />

Lyon Charbonnières - Rhône : Dumas (Porsche 997), Sarrazin<br />

(Peugeot 307 WRC), Bouffier (207 S2000) complètent, entre autres,<br />

le plateau réuni au Touquet ! Meilleur performer avec 10 scratches<br />

sur 13 possibles, Sarrazin ne l’emporte pas, une sortie de route en<br />

début de parcours lui coûtant plus de 5 minutes. Dany Snobeck entre<br />

dans l’histoire du Charbo avec quatre victoires à son actif, un score<br />

jamais atteint. Cuoq est deuxième (après avoir loupé trois procédures<br />

de départ…) alors que Brunson qui semblait filer vers un nouveau<br />

succès, endommage sa Subaru contre un talus dans l’avant-dernière<br />

ES. Pas moins de cinq Teams inscrivent 16 points à Lyon ! Les règles<br />

de départage permettent au Team Chazel by GT2i – Ëroik Drink de<br />

s’imposer seulement deux rallyes après son entrée en lice. Saintéloc<br />

Racing – Mister <strong>Auto</strong> et Chazel – Marc de Passorio complètent le<br />

podium. 12 sur 12 pour Romain Dumas (Porsche 997 GT+) qui ne<br />

laisse aucune chance à ses rivaux en Trophée Michelin.<br />

Tendances<br />

• La saison promet d’être passionnante à vivre et les titres et distinctions,<br />

loin d’être acquis dans la plupart des cas.<br />

• Le plateau du Championnat de <strong>France</strong> Junior, fort de 25 jeunes<br />

pilotes lors de son lancement en 2011, compte cette fois 29 inscrits.<br />

• Une vingtaine de WRC, S2000 et GT+, au minimum, sont en mesure<br />

de briguer les premiers rôles sur chaque rallye.<br />

• Le nombre maximum de Teams admis (10) a été atteint avant la clôture<br />

des engagements. Trois structures qui s’étaient manifestées au-delà du<br />

délai ont même été refusées.<br />

• Les équipages profitent plus largement encore de la répartition de la<br />

dotation du Trophée Michelin qui profite aux 22 premiers classés<br />

depuis 2011.<br />

• Présentes sur la majorité des rallyes, les formules de promotion des<br />

constructeurs français animent encore un peu plus les débats et offre à<br />

tous beaucoup de spectacle.<br />

• Le succès populaire et médiatique des premiers rendez-vous a lui<br />

aussi été remarquable.<br />

Perspectives<br />

• La richesse et le niveau du plateau, déjà remarquables dans le Pasde-Calais,<br />

se sont encore renforcés à Lyon.<br />

• La tendance observée qui devrait marquer toute la saison 2012, concerne<br />

l’ensemble des composantes réunies : les Championnats de <strong>France</strong><br />

(Pilotes, Team et Junior – encore plus), le Trophée Michelin et les<br />

Coupes de marques qui s’y produisent régulièrement (Citroën Racing<br />

Trophy, Volant 207, Trophées Twingo R1 et R2 <strong>France</strong>).<br />

• Le Rallye des Vins Mâcon effectuera son entrée au Championnat<br />

en juin.<br />

• Les manches de rentrée (Mont Blanc – Morzine) et de clôture (Var,<br />

notamment pour toutes les coupes de marques) s’annoncent comme<br />

les points d’orgue de la saison.<br />

14 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


CHAMPIONNAT de FRANCE<br />

CIRCUITS<br />

Coup d’envoi animé !<br />

Le GT Tour <strong>FFSA</strong> 2012 a connu un lancement passionnant avec de multiples passes d’armes en Championnat de <strong>France</strong> GT<br />

où Olivier Panis et Éric Debard pointent aux commandes. En Championnat de <strong>France</strong> F4, preuve de l’intensité des débats,<br />

deux des protagonistes ont dû être départagés par une « photo-finish ». Débuts réussis pour la Peugeot RCZ Racing,<br />

nouveauté de la saison 2012 et de la Mitjet 2L qui effectuait également ses premiers pas. La Porsche Matmut Carrera Cup et<br />

la Super Copa SEAT Leon sont toujours aussi disputées, la jeunesse tentant de prendre le pouvoir.<br />

La course<br />

Lédenon<br />

Course 1 GT <strong>FFSA</strong><br />

Première course en <strong>France</strong> et première pole pour la McLaren d’ART<br />

Grand Prix.<br />

• Saintéloc ouvre le bal avec la victoire de l’Audi confiée à Grégory<br />

Guilvert et Paul Lamic.<br />

• Épreuve animée avec de nombreux rebondissements et changements<br />

de leaders.<br />

• La vénérable Viper du Pouchelon Racing s’impose en Coupe de <strong>France</strong><br />

GT.<br />

Course 2 GT <strong>FFSA</strong><br />

• Succès pour Laurent Pasquali et Franck Perera, de retour à la compétition.<br />

• Deuxième podium en deux courses pour Olivier Panis et Éric Debard,<br />

leaders du Championnat.<br />

• Premier podium pour Sébastien Loeb Racing grâce à la remontée de<br />

Vannelet/Gabillon, partis 13 e !<br />

Tendances<br />

• Championnat de <strong>France</strong> GT <strong>FFSA</strong> d’une rare qualité avec des batailles<br />

à tous les niveaux et des courses particulièrement ouvertes. Les gentlemen<br />

drivers français confirment qu’ils font partie des meilleurs de la discipline !<br />

• La diversité est au rendez-vous. McLaren et Ferrari en pole, Audi et<br />

Porsche vainqueurs, sans oublier une Mercedes sur le podium et une<br />

Viper victorieuse en Coupe de <strong>France</strong>.<br />

• Succès populaire avec plus de 15 000 spectateurs sur le circuit gardois<br />

et 67 000 connexions sur le week-end pour la Web-TV du GT Tour.<br />

Perspectives<br />

• 40 ans du circuit Dijon-Prenois avec une exhibition Renault Classic.<br />

Présence de René Arnoux mais aussi de deux Renault F1, RS01 et RE40,<br />

ainsi que de la Renault Alpine A442B, victorieuse des 24 Heures du Mans.<br />

• Le GT Tour <strong>FFSA</strong> fête l’été au Val de Vienne et à Magny-Cours. Au<br />

programme, une multitude de disciplines plus passionnantes les unes<br />

que les autres et de nombreuses animations gratuites au cœur du village<br />

Matmut.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 15


comité régional<br />

Le Rallye Epernay-Vins de<br />

Champagne (ici en 2009)<br />

se dispute dans un décor<br />

justifiant pleinement son<br />

appellation.<br />

cOMITÉ CHAMPAGNE-ARDENNE<br />

Rester pétillant<br />

Le Comité Champagne-Ardenne est le plus petit par le nombre de licenciés, mais pas<br />

le moins attachant.<br />

Un petit territoire de quatre départements,<br />

le nombre de licenciés le moins<br />

élevé des comités de la <strong>FFSA</strong>, une<br />

dizaine d’épreuves, mais la passion chevillée au<br />

corps et un dynamisme et une solidarité jamais<br />

démentis. Telles sont les principales caractéristiques<br />

du Comité Champagne-Ardenne.<br />

Des coups du sort successifs ont affecté le<br />

Comité ces trois dernières années. D’abord, la<br />

disparition de l’<strong>Auto</strong>cross de Pure, qui figurait<br />

au calendrier du Championnat de <strong>France</strong>. Ce<br />

fut le malheureux épilogue d’un conflit entre<br />

les organisateurs de l’épreuve et le propriétaire<br />

du terrain. Et puis, l’arrêt du Rallye Terre de<br />

Langres, autre épreuve de championnat de<br />

<strong>France</strong>. Reste à l’affiche comme compétition de<br />

prestige le Rallye Epernay-Vins de Champagne,<br />

une belle organisation dotée du coefficient 5<br />

en Coupe de <strong>France</strong>. Avec sa grosse centaine<br />

d’équipages à laquelle il faut ajouter la forte<br />

participation de 45 VH, le succès est resté au<br />

rendez-vous lors de l’édition 2012.<br />

Malgré la relative modestie des chiffres, le<br />

président régional Jean-Claude Leuvrey a la<br />

satisfaction de gérer un Comité sans histoire<br />

au sein duquel la passion et l’entraide restent<br />

des valeurs constantes :<br />

« Nos 5 ASA regroupent régulièrement entre 550<br />

et 600 licenciés. Et malgré un territoire où, par<br />

exemple, 350 kilomètres séparent Langres de Rocroi,<br />

ce qui ne facilite pas les rapprochements, l’entente<br />

est bonne entre tous, et les rapports avec la <strong>FFSA</strong><br />

idéaux. Parce que, d’abord, nous ne sommes pas des<br />

gens à créer des problèmes, et que la coordination<br />

entre organisateurs est effective. À titre d’exemple,<br />

les commissaires de l’ASA Langres ont offert spontanément<br />

leur concours à ceux de l’ASA Champagne<br />

pour le Rallye d’Epernay-Vins de Champagne. Et<br />

c’est souvent comme cela chez nous.<br />

Nous déplorons, depuis la disparition de Reims-<br />

Gueux, l’absence d’un circuit asphalte. Cela nous<br />

manque, et malgré nos efforts constants, nous<br />

n’avons jamais pu jusqu’à présent réunir les éléments<br />

nécessaires à une création.<br />

Par contre, l’actualité en VH est vivace. Grâce à l’association<br />

Reims-Champagne Véhicules Historiques<br />

Sportifs, le départ du Monte-Carlo Historique organisé<br />

à Reims est toujours un grand succès. Et nous<br />

organiserons dans le Comité la finale de la Coupe<br />

de <strong>France</strong> des rallyes VHC, qui aura lieu du 2<br />

au 4 novembre à Bourbonne-les-Bains, en Haute-<br />

Marne. Une belle fête en perspective. D’autant que<br />

nous dénombrons un réservoir d’environ cinquante<br />

pilotes de VH.<br />

Le Karting, de son côté, fonctionne très bien. Une<br />

centaine de licenciés peuvent disputer quatre<br />

épreuves dans le Comité ».<br />

Président depuis presque deux décennies,<br />

puisqu’il est en fonction depuis 1994, Jean-<br />

Claude Leuvrey est homme de consensus<br />

attaché à une bonne coordination entre tous.<br />

Autre caractéristique du Comité Champagne-<br />

Ardenne.<br />

16 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


Les points clés<br />

GÉOGRAPHIE<br />

Le Comité inclut les quatre départements de la Région Champagne-Ardenne.<br />

Soient : Ardennes, Aube, Marne et Haute-Marne.<br />

ASA<br />

Elles sont au nombre de cinq : Chaumontaise, Langres, Ardennes, Champagne,<br />

Auboise.<br />

Acteur<br />

Jean-Claude Leuvrey<br />

Retour sur terre <br />

LICENCIÉS<br />

Leur nombre est régulièrement compris entre 550 et 600.<br />

CIRCUITS<br />

Il n’existe aucun circuit sur le territoire du Comité depuis la disparition de celui<br />

de Reims-Gueux qui, entre 1926 et 1972, a accueilli 14 Grands Prix de <strong>France</strong> de<br />

Formule 1.<br />

CHAMPIONS<br />

Hervé Gaidoz, Olivier Guiardel, Pascal Choudey, Ludo Varlet, James Gallou se distinguent<br />

régulièrement en rallyes, y compris en dehors du territoire du Comité.<br />

Philippe Haezebrouck et Hervé Migeo animent les pelotons des circuits français.<br />

ESPOIRS<br />

Encore en karting, la toute jeune Lucile Cypriano brille sous les couleurs du programme<br />

10/15 de la <strong>FFSA</strong> et se destine à une carrière automobile.<br />

RENDEZ-VOUS<br />

Sept épreuves figurent au calendrier 2012, majoritairement des rallyes, mais aussi<br />

une course de côte, un slalom et une épreuve d’accélération.<br />

GRAND MOMENT<br />

Le prochain grand moment sera la finale de la Coupe de <strong>France</strong> des rallyes VHC qui<br />

se disputera à Bourbonne-les-Bains du 2 au 4 novembre prochains.<br />

SPÉCIFICITÉS<br />

Le Comité Champagne-Ardenne est le plus petit de la <strong>FFSA</strong> en ce qui concerne le<br />

nombre d’ASA et de licenciés..<br />

Jean-Claude Leuvrey préside le Comité<br />

Champagne-Ardenne, mais aussi de la<br />

commission du Championnat de <strong>France</strong> des<br />

Rallyes Terre, une compétition qu’il aimerait<br />

voir revenir « chez lui » :<br />

« Le championnat terre se porte bien, avec un<br />

nombre constant de participants. On a de belles<br />

épreuves disputées sur des terrains variés, et des<br />

nouveautés intéressantes comme le rallye Terre<br />

de Catalunya qui se court en Espagne sur un type<br />

de tracé inconnu chez nous, montagneux, large et<br />

roulant à la fois, sans oublier les Rallyes Terres<br />

Ouest Provence et Lozère.<br />

Mais il reste que le Terre de Langres n’existe plus<br />

et que je rêve qu’on puisse organiser à nouveau<br />

un rallye terre sur le territoire du Comité. Le projet<br />

est en gestation, car nous avons du potentiel<br />

dans les Ardennes ».<br />

❝<br />

La finale de la<br />

Coupe de <strong>France</strong> des<br />

Rallyes VHC, une belle<br />

fête en perspective.<br />

LES 5 Associations Sportives<br />

<strong>Auto</strong>mobiles de CHAMPAGNE<br />

ASA CHAUMONTAISE<br />

Président : Michel POIVEY<br />

1, rue du Clos Adonis<br />

52000 Chaumont<br />

ASA LANGRES<br />

ASAC DE CHAMPAGNE<br />

Président : Frédéric Duhal<br />

7, rue du colonel Fabien<br />

51100 Reims<br />

Tél. : 0326 473 476<br />

Fax : 0326 045 251<br />

> Contact<br />

COMITÉ CHAMPAGNE-ARDENNE<br />

Président : Jean-Claude LEUVREY<br />

107, rue du Mont d’Arène<br />

51100 Reims<br />

Tél./Fax : 0326 477 020<br />

www.sport-auto-champagne-ardenne.com<br />

Président : Denis HUSTACHE<br />

52201 Langres cedex<br />

Tél./Fax : 0325 902 524<br />

ASA DES ARDENNES<br />

Président : Thierry PIERROT<br />

16, rue de Lorraine<br />

08370 Margut<br />

Tél. : 0324 275 314<br />

ASA AUBOISE<br />

Président : Gérard SPIRE<br />

BP 60286<br />

10000 Troyes cedex<br />

Tél. : 0625 055 275<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 17


comité RéGIONAL<br />

MICHEL PERIN Le bourlingueur<br />

Sa vie est une épopée. Il a fait le tour du monde, traversé les déserts, remporté des courses<br />

prestigieuses, s’est construit un formidable palmarès... et a permis l’éclosion de Sébastien<br />

Loeb. Tout en restant parfaitement inconnu du grand public. Comment cela est-il possible <br />

Par le simple fait que Michel Perin est copilote<br />

professionnel, un métier qui se vit dans<br />

l’ombre.<br />

Pour ce natif d’Épernay, aujourd’hui âgé de<br />

55 ans, l’histoire s’est enclenchée en 1977 au<br />

Rallye de la Haute-Marne auquel il a participé<br />

dans le baquet de droite d’une Fiat 128, pilotée<br />

par Jean-Claude Guerrillot. À l’époque, tout<br />

jeune, Michel Perin était déjà commissaire à<br />

l’ASA Nancy.<br />

Ensuite, la passion et les circonstances l’ont<br />

conduit (!) à exercer aux côtés d’Alain Haro,<br />

Jean-Paul Bouquet, pour acquérir le statut<br />

professionnel en navigant François Chatriot<br />

pendant neuf ans. Il y eut d’abord la période<br />

R5 Turbo de 1984 à 1986. Ils terminèrent à<br />

égalité de points avec Didier Auriol en 1986,<br />

mais ce dernier fut sacré champion de <strong>France</strong><br />

au nombre de victoires. En 1987, c’est sur<br />

une R11 Turbo qu’ils sillonnèrent les routes<br />

et pistes du Championnat du monde.<br />

Passage chez BMW <strong>France</strong> de 1988 à 1990<br />

avec deux titres nationaux acquis sur une M3.<br />

Une période « japonaise » s’ensuivit avec une<br />

année 1991 chez Subaru, à côté de François<br />

Chatriot et de Marku Alen, puis chez Nissan<br />

en 1992 avec Tommi Makinen.<br />

Débuts en rallye-raid la même année, quand<br />

Michel fut appelé par Guy Fréquelin pour<br />

seconder Pierre Lartigue. Là, ce fut fastueux :<br />

six Coupes du monde des rallyes tout-terrain<br />

et trois Dakar remportés, dix-huit victoires<br />

au total et un immense souvenir ; le Paris-<br />

Moscou-Pekin 1992 :<br />

« Ce fut une immersion totale dans une course qui<br />

nous a tenu durant vingt-sept jours à l’écart du<br />

monde. Nous dormions en moyenne trois heures<br />

par nuit tant les étapes étaient longues et la préparation<br />

du lendemain très minutieuse. Jean Todt,<br />

qui nous manageait, a été très anxieux jusqu’à<br />

l’arrivée, car nous étions seuls à lutter contre une<br />

armada de Mitsubishi. Nous l’avons finalement<br />

emporté devant trois Mitsu ».<br />

Michel Perin est revenu au rallye traditionnel<br />

en navigant notamment Patrick Magaud en<br />

championnat de <strong>France</strong>. En 1997, assistant<br />

en spectateur au rallye d’Épernay, Michel fut<br />

impressionné par les passages d’un jeune pilote<br />

alsacien alors inconnu nommé... Sébastien<br />

Loeb. Devenu adjoint de Guy Fréquelin chez<br />

Citroën Sport, il le recommanda avec insistance<br />

au « grizzly » qui finit par accepter d’essayer ce<br />

nouveau venu. Michel Perin est donc, quelque<br />

part, à l’origine d’une grande histoire du sport<br />

auto.<br />

On revit encore notre Champenois rouler en<br />

rallye-raids avec Bruno Saby (vainqueur de la<br />

Coupe du Monde 2005), Guerlain Chicherit<br />

ou Nani Roma.<br />

Rangé des voitures, depuis Moins que jamais,<br />

puisqu’il alterne des passages au volant en VHC<br />

en Golf GTI (où il remporte des scratches !)<br />

ou à côté. Michel Perin a remporté le dernier<br />

Rallye Epernay-Vins de Champagne avec Alain<br />

Vauthier sur 206 WRC.<br />

L’opinion d’un expert sur les différentes facettes<br />

du métier de « copi » :<br />

« En rallye-raids on doit être plus complets, car<br />

s’ajoute la navigation et souvent des séances de<br />

mécanique en plein désert. On dit fréquemment<br />

que sur un rallye asphalte, un copilote ne peut<br />

pas faire gagner son pilote, mais qu’il peut le faire<br />

perdre. En raid, on peut faire gagner son pilote<br />

en réussissant une navigation de bon niveau ».<br />

Ludo Varlet l’homme-orchestre<br />

Décidément, Ludo Varlet, natif d’Épernay, a voué sa vie au sport automobile. La trentaine à<br />

peine dépassée, il est l’un des meilleurs pilotes du Comité, il prépare les autos de ses nombreux<br />

clients, et il est aussi vice-président de l’ASA Champagne. Et chaque rôle le passionne.<br />

Mécanicien de formation, Ludo a commencé par assurer l’assistance<br />

de quelques copains pilotes dans les rallyes de la région. Il a mis le<br />

doigt dans l’engrenage, et le reste a suivi. Avec l’aide de son papa,<br />

Philippe, également mécanicien, il a entièrement monté sa première<br />

auto de course, une R11 Turbo. C’était en 2000, et ce fut la première<br />

R11 F2000 à se présenter à un départ. Durant deux saisons, l’apprentissage<br />

se fit dans les slaloms et les courses de côte. Pour passer au<br />

rallye, il fallut trouver un copilote... ce fut Stéphane le frère ! Au total,<br />

le papa à l’assistance et les deux fils dans l’auto, ce ne fut pas facile<br />

pour la maman. Mais depuis, comme dit Ludo : « Cela fait 12 ans que<br />

cela dure, et à raison de 10 à 12 rallyes par an, elle s’y est habituée ».<br />

La monture actuelle est une Clio RS F2000 constamment améliorée et<br />

qui permet à l’équipage familial de cumuler de nombreuses victoires de<br />

classe et quelques victoires de groupe dans le contexte d’une catégorie<br />

traditionnellement relevée.<br />

Ludo Varlet s’aligne surtout en rallyes nationaux pour le plaisir d’un<br />

kilométrage supérieur : « Le régional, c’est du sprint. On ne peut gérer<br />

la course, il faut être à fond en sachant qu’on n’aura pas la possibilité de<br />

rattraper une erreur. Et puis, j’aime rouler longtemps et aussi découvrir<br />

régulièrement de nouvelles épreuves loin de mes bases. Je m’efforce de rouler<br />

proprement et d’éviter la prise de risques. Nous avons cassé une auto une<br />

fois et cela coûte cher. D’autant plus que le lundi matin nous devons être<br />

au garage et nous occuper de la clientèle, car nous faisons de la mécanique<br />

générale, et notre voiture passe après ».<br />

Varlet assure la préparation et l’assistance de clients fidèles qui se<br />

retrouvent quelquefois à dix au départ d’une épreuve. Deux ont même<br />

calqué leur saison sur celle de Ludo pour bénéficier de ses conseils<br />

« à chaud ». Le rêve du patron-pilote c’est une Maxi Mégane. Mais il<br />

n’en pilotera sans doute pas, car il sait que l’auto n’évolue plus et sera<br />

bientôt caduque.<br />

Avant un rallye, il y a toujours une période de tension avec la préparation<br />

des différentes autos et de l’épreuve avec les reconnaissances. Varlet<br />

avoue que le moment où il s’installe au volant pour sortir du premier<br />

parc fermé est celui où il entre vraiment dans la course. Et alors, « Je<br />

me débranche complètement, je déconnecte, et c’est paradoxalement une<br />

sorte de repos ».<br />

18 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


Acteurs<br />

PHILIPPE HAEZEBROUCK Le forçat des circuits<br />

La passion du jeune Philippe Haezebrouck, c’était<br />

la moto. Mais son père (motard lui-même !), lui a<br />

formellement interdit l’usage d’un deux-roues. Alors,<br />

par défaut, il s’est tourné vers la compétition automobile<br />

dès qu’il fut en possession du permis. Et ce fut le<br />

début d’une belle histoire d’amour sur quatre roues.<br />

Une histoire que le pilote rémois revit avec passion :<br />

« Le sport auto m’a énormément apporté. J’ai pratiqué<br />

la compétition sur circuit par périodes. D’abord de 1975<br />

à 1989. En commençant avec une Rallye 1 dans le cadre<br />

du Simca Racing Team, puis une Cooper Innocenti. J’ai<br />

aussi roulé en Talbot Horizon, Renault Fuego, BMW, Sierra<br />

Cosworth et Peugeot 309. Avec comme grand souvenir<br />

le Championnat d’Europe de Tourisme disputé avec une<br />

BMW 635, puis la Sierra.<br />

Je me suis arrêté pendant dix ans et j’ai repris en 1999 pour<br />

trois saisons en Formule <strong>France</strong>, coupé et barquette. En<br />

2002, je me suis engagé en Formule Ford et cette découverte<br />

tardive de la monoplace fut une véritable révélation.<br />

Maintenant, je cours en V de V dans le challenge proto.<br />

Les courses sont de très bon niveau et la convivialité toujours<br />

présente.<br />

Au passage, j’ai participé plusieurs fois aux 24 Heures du<br />

Mans (septième scratch en 2001 avec Romain Dumas sur<br />

une Porsche RSR) comme aux 24 Heures de Spa. J’y ai<br />

fait équipe une année avec Marc Sourd et René Metge et<br />

nous avons terminé quatrièmes.<br />

Au bilan, la course, ça n’est que du bonheur. Je me<br />

débrouille pour rouler beaucoup en essais privés, car plus<br />

l’on travaille, plus l’on progresse. Et j’ai la sensation de<br />

n’être pas encore arrivé au bout ».<br />

HERVE GAIDOZ<br />

Un style académique<br />

Les débuts d’Hervé Gaidoz ont eu lieu au Rallye des Ardennes 1985,<br />

qu’il a disputé sur une Mazda 323 GT. Des débuts suivis d’un bel<br />

accessit avec la victoire au Volant GET récompensant le meilleur<br />

élève de l’école de pilotage de Jean-Michel Fabre à Nantes. Le gain<br />

en était une 205 GTI groupe N permettant de disputer la Coupe 205<br />

des rallyes. Un bon souvenir avec la finale organisée à La Réunion.<br />

En 1992 et 1993, Hervé s’est illustré dans le Championnat de <strong>France</strong><br />

des rallyes sur terre au volant d’une Mazda 323 GTX, compétition où<br />

il a régulièrement réalisé d’excellents chronos. Parallèlement, il s’est<br />

lancé dans la préparation en s’installant dans la Marne à l’enseigne<br />

de MGH Compétition. Il a notamment fignolé l’auto de Maurice<br />

Chomat. De sa période de préparateur, il retient aussi une collaboration<br />

avec l’Écurie des Ducs de Bourgogne et un voyage à Dubaï.<br />

Des participations en 1993 et 1994, toujours sur Mazda, ont suivi<br />

(« une époque sympa avec la présence de Dechavanne et Bigard ! »).<br />

Hervé Gaidoz a changé d’orientation professionnelle en 1999, année<br />

où il a repris une ferme.<br />

Depuis 2008, Gaidoz roule en Subaru Impreza groupe N, principalement<br />

sur la terre. Une discipline dont il a suivi l’évolution<br />

depuis ses débuts en Mazda : « C’est toujours le même plaisir... mais<br />

ça va plus vite ».<br />

Après avoir pratiqué le motocross dans sa jeunesse, Hervé Gaidoz a<br />

débuté en copilote (« pas longtemps, je n’étais pas à l’aise »). Pilote au<br />

style académique, ce fringant quinquagénaire rémois ne se connaît<br />

qu’une passion. Deviner laquelle.<br />

HERVE MIGEO<br />

Passion ininterrompue<br />

Le terrain fertile de la passion<br />

d’Hervé Migeo a été celui de<br />

son père, André, qui l’emmenait<br />

sur le (très regretté) circuit<br />

de Reims-Gueux lorsqu’il y<br />

était commissaire. Et de fil en<br />

aiguille...<br />

Ce Rémois, qui s’illustre actuellement<br />

en VH, notamment dans<br />

les meetings V de V ou sur le<br />

Monte-Carlo Historique, a connu un début de carrière parallèle à celui<br />

de son ami Philippe Haezebrouck. Ils se sont affrontés dans les pelotons<br />

tumultueux du SRT au volant de Rallye I, puis de Rallye II à partir de 1974.<br />

En 1977, Hervé Migeo fit l’acquisition d’une 104 ZS avec laquelle il disputa<br />

le Tour <strong>Auto</strong>. Avec cette monture il a comptabilisé trois victoires. L’année<br />

suivante il s’aligna en Golf GTI aux 24 Heures de Spa en faisant équipe<br />

avec Philippe Haezebrouck.<br />

À un moment de sa carrière, et au vu de ses brillants résultats, Hervé, qui<br />

dirigeait un important cabinet d’assurance songea à un statut de pilote<br />

professionnel. Mais il choisit... d’assurer.<br />

En 1979, il passa au volant d’une Chrysler Avenger, et aussi à celui d’une<br />

Rallye III avec laquelle il décrocha une victoire de classe aux 24 Heures Paul<br />

Ricard. En 1984, victoire au Trophée Samba qui comptait alors 80 engagés.<br />

Plus tard, avec la Coupe 309 qui se disputait en prologue de certains Gands<br />

Prix, Hervé Migeo connut le bonheur de courir à Spa, Siverstone, Monza<br />

ou Hockenheim, où il se classa régulièrement dans le Top 5.<br />

Après une interruption, revoilà notre Rémois en 2008 sur une monstrueuse<br />

Opel Astra silhouette de 260 chevaux aux 24 Heures de Dubaï. Une course<br />

ponctuée par la sortie d’un de ses coéquipiers alors qu’ils étaient en tête.<br />

Hevé Migeo continue de glaner des lauriers en VH, les derniers datant du<br />

Monte-Carlo 2012 où il a terminé quatrième sur un parcours enneigé au<br />

volant d’une Golf GTI.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 19


discipline présentation<br />

2 CV CROSS<br />

Adolescence<br />

prolongÉe<br />

Toujours vrombissantes et bondissantes, les 2 CV<br />

célèbrent leur quarantième année de<br />

compétition. Elles n’ont jamais été aussi jeunes.<br />

Quarante ans que cela dure ! Vingt-deux<br />

ans après l’arrêt de sa production, la 2 CV<br />

court toujours. Le modèle mythique de<br />

chez Citroën a été fabriqué à plus de cinq millions<br />

d’exemplaires entre 1948 et 1990 et semble voué<br />

à l’éternité.<br />

Les meetings de 2 CV cross réunissent régulièrement<br />

160 pilotes. Un succès qui ne s’est<br />

jamais démenti depuis 1974, année du premier<br />

Championnat de <strong>France</strong> de la « spécialité ». On<br />

peut même dire que la préparation et la présentation<br />

des autos sont de plus en plus fignolées. Quels<br />

sont les secrets de cette bonne santé <br />

Le coût, bien sûr, mais pas que. Il y a l’esprit d’une<br />

discipline qui a su rester populaire et conviviale<br />

et où l’entraide est présente en permanence. Et le<br />

côté purement sportif. Les courses sont animées,<br />

quelquefois très animées, et pour leur plus grand<br />

plaisir, les pilotes roulent beaucoup tout au long<br />

des deux jours de course. Entre essais qualifs,<br />

manches, quarts, demies et finale, on parcourt cent<br />

tours de circuit. Et le décompte est valable pour<br />

tous, car, en cas de non-qualification directe, il y<br />

a des repêchages et des consolantes. Les grilles de<br />

départ admettent vingt-cinq voitures. Les courses<br />

sont souvent chaudes, mais dans le meilleur esprit.<br />

Viril, mais correct comme l’on-dit sur les terrains<br />

de rugby. Et à la fin d’une manche, on échange ses<br />

impressions et on entame souvent une séquence<br />

d’entraide. Sans oublier la soirée du samedi toujours<br />

festive. Alors, lorsqu’on se sépare à la fin<br />

du meeting, c’est avec la sensation vivace d’avoir<br />

passé un super moment entre amis.<br />

20 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


Acteurs<br />

Laurent Hemeray le champion<br />

Il y a vraiment mille et une façons d’être<br />

touché par la grâce du sport automobile<br />

et de débuter une carrière de pilote. Dans<br />

le cas de Laurent Hemeray, double lauréat<br />

de la Coupe de <strong>France</strong> en 2008 et<br />

2011, ça n’est vraiment pas banal.<br />

En l’an 1989, Denis, son père, s’activait au terrassement<br />

d’un grand terrain. Passa un pilote de<br />

2 CV cross qui lui demanda de tracer un embryon<br />

de piste pour essayer son auto. Papa Hemeray<br />

prit aussi le volant, comme ça, pour voir... et<br />

s’engagea aussi sec dans les épreuves à venir.<br />

Laurent l’imita en 1992 et progressa tant et si bien qu’il devint l’un des meilleurs<br />

pilotes français. Dans un style de glisse inimitable et dans un environnement qui le<br />

comble pleinement :<br />

« L’ambiance en 2 CV est formidable. C’est vraiment le royaume de l’entraide. Il<br />

nous est arrivé de prêter un moteur ou carrément une caisse à des pilotes avec qui<br />

j’étais en concurrence directe pour le titre, et c’est courant dans la discipline. On se<br />

déplace régulièrement à quatre avec Yoann Ribault, dit Yoyo, mon super mécano,<br />

mon père qui a arrêté, et un ami avec qui il assure la logistique.<br />

La deuche, c’est quelque part une auto un peu fragile et il faut faire attention à<br />

certains détails. Par exemple, on refait les soudures qui commencent à travailler, et<br />

s’il n’y a pas de choc important, mes caisses font quatre ou cinq saisons.<br />

J’aurai 40 ans cette année... comme la discipline du 2 cv cross, et j’aimerais célébrer<br />

çà par un nouveau titre ».<br />

Des mesures strictes<br />

Président du Groupement National de 2 cv<br />

cross, Joël Cruchet veille au grain pour préserver<br />

l’esprit unique de cette discipline qui a su<br />

traverser le temps sans rien perdre de sa fraicheur<br />

tout en évoluant dans sa présentation :<br />

« Les 2 cv cross sont des autos de course à part entière.<br />

Le travail en amont comporte plusieurs phases. Le<br />

châssis de base peut être prélevé sur divers modèles<br />

dérivés de la 2 CV. Le plus recherché et le plus<br />

couramment employé est celui de l’Ami 8 break, le<br />

plus fiable au départ. Ce châssis est renforcé selon<br />

des normes très strictes. Les trains roulants et les<br />

suspensions sont montés avec des pièces d’origine,<br />

comme le freinage. Les pneus sont toujours en<br />

dimensions 125x15. Le Groupement les achète par<br />

grandes quantités et les revend aux pilotes au prix coûtant, soit 45 euros pièce.<br />

Joël Cruchet, le président du<br />

Groupement 2 cv cross.<br />

La caisse en état de marche, que l’on peut sabler, doit peser un minimum de 475 kilos. Les<br />

portières arrière doivent être supprimées. Le pare-brise et les vitres latérales avant sont<br />

remplacés par du grillage solide et calibré. Les ailes sont découpées selon un schéma précis.<br />

À l’intérieur, un baquet est positionné au centre de la largeur de l’auto, et les équipements<br />

de sécurité correspondent aux standards fédéraux.<br />

Côté moteur, on doit là aussi utiliser des pièces strictement d’origine, sans aucun polissage<br />

ou allègement. La « préparation » se résume alors à choisir les pièces les mieux équilibrées.<br />

La présentation des voitures est maintenant impeccable et tous les concurrents mettent un<br />

point d’honneur à soigner leur décoration. Il y a d’ailleurs très peu d’abandons pour cause<br />

mécanique. Monter une auto de A à Z revient aux alentours de 1 500 euros. Et une saison<br />

de Championnat comprenant dix courses se chiffre à 5 000 euros environ ».<br />

Jean-Pierre<br />

Fouquet<br />

l’outsider<br />

S’il est à la poursuite d’un titre<br />

national, Jean-Pierre Fouquet le<br />

fait par atavisme :<br />

« Mon père, Jean-Michel, a été le premier<br />

champion de <strong>France</strong> de 2 cv cross en<br />

1974. Alors, je rêve de lui succéder. Et dès<br />

que j’aurai atteint mon but, je passerai le<br />

relais à mes enfants Emeline et Loïc qui<br />

n’attendent que ça ! »<br />

Âgé de 43 ans, ce responsable de<br />

maintenance qui réside à Colombiers dans<br />

le Cher, et malgré le glorieux antécédent<br />

familial, n’a pourtant débuté qu’en 2000<br />

en championnat de <strong>France</strong>. Auparavant il<br />

s’adonnait au rugby. Mais une blessure au<br />

genou et un petit coup de pouce financier<br />

de son employeur l’ont transformé en<br />

pilote. Deux années d’apprentissage en<br />

UFOLEP, en 1998 et 1999, et voilà le fils<br />

Fouquet lancé dans le grand bain, avec le<br />

plus grand bonheur :<br />

« Si on goûte au 2 cv cross, c’est fichu,<br />

on est accro. Il y a une ambiance que<br />

je n’avais connue que dans le rugby. La<br />

bagarre sur la piste et la fête en dehors.<br />

Je monte moi-même mes voitures, car je<br />

possède un CAP de mécanicien, métier<br />

que je n’ai jamais exercé finalement. Mais<br />

c’est à la portée d’un amateur bricoleur.<br />

Je possède une vingtaine de deux chevaux<br />

chez moi, pour les pièces.<br />

Dès que j’ai débuté, cela a bien marché et<br />

depuis, je roule devant. C’est chaud dans<br />

les pelotons, surtout aux alentours de la<br />

dixième place. Nous roulons de plus en plus<br />

souvent sur des circuits type rallycross,<br />

moins techniques qu’à l’origine de la<br />

spécialité. On s’adapte. La conduite est très<br />

physique et on s’éclate vraiment ».<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 21


Dossier épreuves routières<br />

RALLYES<br />

Le nouveau dispositif<br />

sur les parcours de<br />

liaison<br />

Les réglementations internationales et nationales imposent aux<br />

voitures utilisées en compétition, la mise en place et l’utilisation<br />

d’équipements qui les rendent non conformes ou qui ne leur<br />

permettent pas d’être réceptionnées ou de demeurer conformes<br />

à leur réception d’origine. <strong>France</strong> <strong>Auto</strong> vous livre le nouveau<br />

dispositif réglementaire qui sera applicable dès le 8<br />

juin prochain aux voitures de compétition sur les parcours de<br />

liaison en rallye.<br />

Parmi ces équipements, on trouve notamment :<br />

• les ceintures de sécurité, remplacées par des harnais<br />

4 ou 6 points, faisant l’objet d’homologations<br />

spécifiques propres à la Fédération internationale<br />

de l’<strong>Auto</strong>mobile (FIA) pour un usage en compétition<br />

;<br />

• les sièges (même remarque) et leur fixation ;<br />

• les armatures de sécurité, qui sont une cage tubulaire<br />

renforçant l’habitacle ;<br />

• les plaquettes de freins, destinées à une utilisation<br />

« intensive » ;<br />

• les pneumatiques (même remarque, sachant que<br />

leur durée de vie en rallye est comprise entre<br />

70 km et 500 km)…<br />

Du fait de ces transformations, parfois irréversibles,<br />

s’agissant (par exemple) des fixations de siège ou<br />

des armatures de sécurité qui sont soudées à la<br />

caisse, les véhicules ne peuvent plus respecter les<br />

conditions de passage au contrôle technique et ainsi<br />

prétendre à l’immatriculation.<br />

Bien que la plupart de ces modifications visent<br />

à renforcer la sécurité, elles exposaient tous les<br />

conducteurs de ces véhicules au risque de verbalisation<br />

(pour circulation sur la voie publique avec<br />

un véhicule non immatriculé - contravention de<br />

4 e classe prévue à l’article R. 322-1 du Code de<br />

la route) lorsqu’ils empruntaient des parcours de<br />

liaison dans le cadre de manifestations sportives ;<br />

en effet, les parcours de liaison (également appelés<br />

dans la réglementation sportive <strong>FFSA</strong> « secteurs de<br />

liaison ») sont des itinéraires non fermés empruntant<br />

des voies ouvertes à la circulation publique sur<br />

lesquels les participants sont tenus de respecter le<br />

Code de la route et notamment l’obligation d’utiliser<br />

un véhicule réceptionné et immatriculé.<br />

La <strong>FFSA</strong> est donc intervenue auprès de l’État à<br />

plusieurs reprises afin que cette difficulté puisse<br />

être solutionnée.<br />

Après la tenue de nombreuses réunions de travail,<br />

le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Sports<br />

et le Ministère des Transports ont accepté d’inscrire<br />

dans le Code de la route la possibilité de<br />

déroger ponctuellement à l’obligation d’immatriculation<br />

sous certaines conditions.<br />

Cette dérogation résulte désormais de l’article 5 du<br />

décret n°2012-312 du 5 mars 2012 qui modifie<br />

l’article R.411-29 du Code de la route Ce décret<br />

est complété par deux arrêtés d’application en date<br />

du 14 mars 2012 et du 28 mars 2012.<br />

Cet article vise à présenter le champ d’application de<br />

ce dispositif et les obligations qui en découlent pour<br />

les organisateurs, les participants et leurs véhicules.<br />

1. QUEL EST LE CHAMP<br />

D’APPLICATION DE CE<br />

NOUVEAU DISPOSITIF <br />

Les textes autorisent désormais sur un parcours<br />

de liaison, sous certaines conditions, la circulation<br />

d’un véhicule de compétition, non réceptionné ou<br />

qui n’est plus conforme à sa réception d’origine<br />

du fait des modifications techniques qui lui ont<br />

été apportées.<br />

En pratique, cette autorisation conditionnée<br />

concerne principalement les rallyes (rallyes, VHC,<br />

VHRS,…), mais également toutes les manifestations<br />

de sport automobile dont l’itinéraire emprunte la<br />

voie publique ou ouverte à la circulation publique.<br />

En effet, la question de la circulation des véhicules<br />

de rallye non réceptionnés et non immatriculés ne<br />

soulève quant à elle aucune difficulté pour les manifestations<br />

se déroulant uniquement sur des circuits,<br />

terrains ou parcours, lesquels sont des espaces ou<br />

itinéraires non ouverts ou fermés (de manière temporaire<br />

ou permanente) à la circulation publique.<br />

Cette autorisation de circulation est valide sous<br />

réserve que le véhicule soit inscrit à une manifestation<br />

sportive régulièrement autorisée par le préfet<br />

ou, le cas échéant, par le Ministre de l’Intérieur.<br />

Enfin, la dérogation à l’obligation d’immatriculation<br />

est strictement limitée à la date et à l’itinéraire prévus<br />

dans l’arrêté d’autorisation de la manifestation<br />

sportive.<br />

Ainsi, le dispositif ne permet aucunement aux<br />

véhicules de compétitions de circuler sur la voie<br />

publique en dehors du cadre d’une manifestation<br />

autorisée.<br />

2. QUELLES OBLIGATIONS<br />

CONCERNANT<br />

L’IDENTIFICATION DES<br />

CONDUCTEURS <br />

Il convient de souligner que ce dispositif permet<br />

uniquement de déroger à l’obligation d’immatriculation<br />

sur les parcours de liaison. Les pilotes doivent<br />

en revanche continuer à respecter toutes les autres<br />

règles du Code de la route sur ce type d’itinéraire<br />

(respect des limitations de vitesse notamment)<br />

et encourent des verbalisations par les forces de<br />

l’ordre en cas d’infraction à ces règles en plus des<br />

éventuelles sanctions sportives et disciplinaires<br />

22 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


Illustration 1<br />

Illustration 2<br />

qui peuvent leur être infligées par le Collège des<br />

Commissaires Sportifs de l’épreuve et/ou les organes<br />

disciplinaires de la <strong>FFSA</strong>.<br />

Afin que les forces de l’ordre puissent identifier les<br />

contrevenants en l’absence d’immatriculation du<br />

véhicule, les organisateurs sont désormais tenus<br />

de fournir à l’autorité préfectorale une liste des<br />

participants.<br />

Transmission d’une liste des participants à la<br />

Préfecture<br />

Cette liste est adressée à la Préfecture au moins<br />

6 jours francs avant le début de la manifestation.<br />

Elle doit comprendre les noms, prénoms, date et<br />

lieu de naissance, numéro de permis de conduire,<br />

nationalité et adresse de domicile de tous les pilotes<br />

et copilotes engagés, français ou étrangers, ainsi que<br />

tous les éventuels suppléants inscrits sur la liste<br />

d’attente de la manifestation à qui il est attribué<br />

un numéro d’inscription (ce numéro d’inscription<br />

correspond au numéro de course attribué par<br />

l’organisateur lors de l’établissement de la liste des<br />

engagés et des suppléants. Il ne pourra plus être<br />

modifié et sera conservé par les suppléants en cas<br />

de forfait d’un équipage titulaire).<br />

La liste doit également comprendre les pilotes et<br />

copilotes des véhicules 0 et 00.<br />

La liste transmise à la Préfecture ne sera plus modifiée<br />

et/ou complétée sauf cas limitativement prévus<br />

par les règlements fédéraux.<br />

En cas de modification de la liste initiale, l’organisateur<br />

adressera à la Préfecture sans délai la liste<br />

modifiée avant le départ de la manifestation.<br />

En tout état de cause, ces modifications devront<br />

demeurer exceptionnelles.<br />

Identification des véhicules et mise en place des<br />

numéros d’inscription<br />

L’organisateur fournira de deux plaques autocollantes<br />

(210 mm x 140 mm) de leur numéro de<br />

course à chaque équipage.<br />

Le format et la position des plaques répondent aux<br />

caractéristiques suivantes (cf. : Illustration 1) :<br />

• position de la plaque avant : située 10 cm audessous<br />

de l’angle supérieur droit du pare-brise<br />

• position de la plaque arrière : situé à l’emplacement<br />

de la plaque d’immatriculation arrière.<br />

• couleur : traits noirs sur fond blanc<br />

Pour répondre aux exigences prescrites par les arrêtés<br />

ministériels, ces numéros doivent être apposés<br />

de manière clairement lisible et visible, à l’avant<br />

et à l’arrière du véhicule selon la réglementation<br />

fédérale. (cf. : Illustration 2)<br />

Pendant la durée de la manifestation, les plaques<br />

d’immatriculation devront être soit retirées, soit<br />

occultées. Dans le dernier cas, il appartiendra au<br />

concurrent de recouvrir intégralement sa plaque<br />

avec un adhésif de couleur noire.<br />

À défaut du respect de l’ensemble de ces obligations,<br />

la dérogation prévue à l’article R. 411-<br />

29 du code de la route n’est pas applicable et<br />

les concurrents encourent des contraventions.<br />

3. QUELLES OBLIGATIONS<br />

CONCERNANT LES<br />

DISPOSITIFS TECHNIQUES<br />

ET DE SÉCURITÉ MINIMAUX<br />

DES VÉHICULES <br />

L’arrêté du ministère des Transports du 14 mars<br />

2012 impose que les véhicules qui circulent sur<br />

un parcours de liaison d’une manifestation sportive<br />

disposent de certains dispositifs techniques et de<br />

sécurité minimaux et que l’organisateur contrôle<br />

la présence et le fonctionnement de ces dispositifs.<br />

Les dispositifs techniques<br />

et de sécurité minimaux<br />

Deux situations se présenteront :<br />

• Les véhicules sont conformes à leur réception d’origine<br />

: ils sont réputés disposer de ces dispositifs.<br />

• Les véhicules non réceptionnés ou qui ne sont<br />

plus conformes à leur réception d’origine sont<br />

également réputés en disposer s’ils sont équipés<br />

des dispositifs prévus par le Code de la route :<br />

> de l’article R. 313-3, relativement aux feux de<br />

croisement<br />

> des articles R. 313-4 et R. 313-5, relativement<br />

aux feux de position avant et arrière<br />

> de l’article R. 313-7, relativement aux feux stop<br />

> de l’article R. 313-14, relativement aux feux<br />

indicateurs de direction<br />

> de l’article R. 313-33, relativement aux avertisseurs<br />

sonores<br />

> de l’article R. 316-6, relativement aux rétroviseurs<br />

En pratique, les véhicules de compétition doivent<br />

déjà disposer de tous ces équipements pour satisfaire<br />

à la réglementation technique de la <strong>FFSA</strong>.<br />

Les concurrents n’auront donc pas besoin de procéder<br />

à des modifications de leur véhicule pour se<br />

mettre en conformité avec les exigences du ministère<br />

des Transports.<br />

Le contrôle des dispositifs<br />

Le contrôle de la présence et du fonctionnement des<br />

dispositifs techniques et de sécurité sera effectué lors<br />

des vérifications préliminaires par les commissaires<br />

techniques de la manifestation.<br />

L’arrêté du 14 mars 2012 prévoit que les concurrents<br />

devront posséder une attestation délivrée par<br />

le représentant de la fédération délégataire. Cette<br />

attestation prendra la forme d’un autocollant apposé<br />

sur le véhicule (vitre arrière gauche, portière,…),<br />

daté et signé par le commissaire technique.<br />

S’il est constaté par le commissaire technique le dysfonctionnement<br />

ou l’absence d’un des dispositifs,<br />

le concurrent pourra se voir refuser le départ de la<br />

manifestation.<br />

4. À QUELLE DATE CE<br />

DISPOSITIF ENTRERA-T-IL<br />

EN VIGUEUR <br />

Le décret du 5 mars 2012 prévoit une application<br />

du dispositif aux manifestations se déroulant<br />

plus de trois mois après la date de publication au<br />

Journal officiel.<br />

Seront donc soumises à ces nouvelles obligations,<br />

toutes les manifestations se déroulant<br />

à compter du 8 juin 2012.<br />

Les organisateurs des manifestations qui se dérouleront<br />

le week-end des 9 et 10 juin devront en conséquence<br />

transmettre la liste de leurs participants au<br />

plus tard le 1 er juin 2012.<br />

> Pour toute information<br />

complémentaire ou si vous rencontrez des<br />

difficultés dans la mise en œuvre locale de<br />

ce dispositif nouveau, veuillez contacter la<br />

<strong>FFSA</strong> - Service Technique.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 23


FORMATION communication<br />

L’épreuve de la caméra<br />

et du micro. Gabriel<br />

Aubry y fait face.<br />

Communiquer,<br />

c’est aussi piloter<br />

Dans la préparation d’une carrière de pilote, la communication et la gestion des médias ont<br />

aussi leur importance. Une image positive aide à ouvrir des portes. Et il faut éviter<br />

les dérapages... en dehors des circuits.<br />

La formation d’un pilote ne se passe pas que sur<br />

la piste. Il y a toute une périphérie constituée<br />

d’éléments aussi divers que la préparation physique,<br />

l’hygiène de vie, la pratique de l’anglais et<br />

la communication. Plusieurs modules de cours<br />

sont dispensés durant la formation, et ce dès<br />

les plus jeunes tranches d’âge.<br />

Richard Micoud est un expert du monde du<br />

sport automobile. Pratiquant, journaliste, communicant,<br />

coach, il a exploré toutes les arcanes<br />

du milieu sportif et se trouve donc particulièrement<br />

qualifié pour en faire découvrir les mille<br />

et une facettes aux apprentis pilotes. Ce qu’il<br />

fait avec passion :<br />

« Cela fait plus de vingt ans que j’ai débuté en karting<br />

et en auto. J’ai toujours aimé aider les jeunes<br />

et j’en retire beaucoup de satisfactions. La direction<br />

technique nationale de la <strong>FFSA</strong> m’a confié la mission<br />

de former à la gestion des médias les pilotes en stage<br />

à l’<strong>Auto</strong> Sport Academy. Ceux du programme 10-15<br />

comme ceux de l’Équipe de <strong>France</strong> Karting ».<br />

La communication est un terme large qui<br />

englobe des domaines divers comme la pratique<br />

de la langue anglaise ou le média-training.<br />

Pour l’Anglais, le minimum est de maîtriser<br />

les termes techniques pour les relations<br />

avec les ingénieurs, et aussi quelques mots de<br />

la langue courante pour pouvoir répondre aux<br />

questions de journalistes étrangers. Et puis il<br />

y a la gestion des médias, vaste programme.<br />

Richard Micoud brosse d’abord un tableau<br />

général, expliquant les spécificités de la Presse<br />

écrite ou audiovisuelle, généraliste ou spécialisée.<br />

Il faut s’exprimer en fonction de la personne<br />

que l’on a en face de soi. Le langage<br />

employé ne doit pas être le même avec un<br />

représentant de la PQR qu’avec un envoyé de<br />

magazine spécialisé. Avec le premier, la déclaration<br />

ou les réponses aux questions doivent<br />

être claires et compréhensibles du plus grand<br />

nombre. Il faut éviter d’employer trop de<br />

termes techniques ou de mots venus du jargon<br />

sportif. Le lectorat des deux médias n’est pas<br />

le même et il faut intéresser le lecteur à hauteur<br />

de ses connaissances. Ces sujets comme<br />

d’autres sont analysés lors de quatre modules<br />

de quatre heures.<br />

Une autre approche concerne la façon de se<br />

présenter, d’accueillir un journaliste avec convivialité.<br />

Il faut savoir dire « Je m’appelle… J’ai tel<br />

palmarès, etc. » Il y a une image à construire,<br />

sa propre image. Et surtout la préserver. Si<br />

l’on se laisse aller à un dérapage, verbal ou<br />

gestuel, cela sera négatif et pourra poursuivre<br />

longtemps son auteur. Alors, même si l’on a<br />

loupé ses essais et que rien ne marche comme<br />

l’on veut, pas question de refuser une interview<br />

ou présenter une mine renfrognée. Le geste<br />

du pilote qui jette son casque est totalement<br />

proscrit. Le conseil de Richard Micoud est de<br />

toujours garder son calme en contrôlant sa<br />

respiration lors d’un entretien. Et la poignée<br />

de main a son importance aussi, elle doit être<br />

franche sans être brutale.<br />

L’exercice du média-training est formateur.<br />

24 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


La gestion<br />

des médias<br />

en cours<br />

magistral.<br />

Après d’autres rallymen de haut niveau, le pilote norvégien, champion<br />

du monde 2003, est venu au Mans affiner son pilotage sur asphalte.<br />

Après Sébastien Ogier, Mikko Hirvonen,<br />

Yazeed Al Rajhi, Pierre Campana, c’est au<br />

tour de Petter Solberg de venir à l’<strong>Auto</strong> Sport<br />

Academy.<br />

Encadré par Didier André, diplômé DEJEPS<br />

récemment, et Sébastien Ménard pour les<br />

débriefings aux acquisitions de données, Petter<br />

Solberg est venu se préparer aux prochains<br />

rallyes asphalte. La présence de son ingénieur a<br />

permis de faire un lien avec les problématiques<br />

spécifiques au rallye.<br />

Christophe Lollier (directeur sportif de la<br />

structure) :<br />

Acteurs<br />

Petter solberg<br />

à l’<strong>Auto</strong> Sport Academy<br />

« L’utilisation de la monoplace comme outil de<br />

perfectionnement fait des émules chez les pilotes<br />

de rallye de haut niveau. Le programme mis en<br />

place pour ces pilotes à l’<strong>Auto</strong> Sport Academy<br />

permet dans un contexte sécurisé de développer,<br />

approfondir, des qualités nécessaires au pilotage<br />

sur asphalte (ressenti et meilleure utilisation des<br />

transferts de charges, positionnement de la zone<br />

de freinage selon l’angle du virage, utilisation du<br />

pneumatique…). Chaque journée est organisée<br />

avec le souci permanent de transférer les acquis<br />

vers la spécificité ».<br />

❝<br />

La communication<br />

doit être maîtrisée<br />

comme tous les<br />

éléments qui<br />

entourent la<br />

compétition<br />

à 360 degrés.<br />

Petter Solberg<br />

écoute les<br />

remarques de<br />

Didier André.<br />

Face à un micro ou une caméra, l’interview<br />

d’entraînement est enregistrée, puis décortiquée<br />

avant correction.<br />

Mais attention, le formateur s’interdit de vouloir<br />

formater à l’extrême les pilotes :<br />

« Chacun a sa personnalité. Il faut qu’elle subsiste.<br />

Ce sont les déclarations et les attitudes qui<br />

doivent être adaptées aux circonstances. Mais le<br />

pilote continue à s’exprimer à sa manière, avec<br />

son parler et ses intonations. Pas question de formatage,<br />

il faut conserver le naturel de chacun.<br />

Je suis les pilotes du programme 10-15, que<br />

je retrouve pour certains en Équipe de <strong>France</strong><br />

Karting. Là, nous allons plus loin dans une sorte<br />

de perfectionnement. Le but est de préparer des<br />

jeunes qui soient parfaitement à l’aise au milieu<br />

d’une foule ou devant un micro. Et sachant s’adresser<br />

différemment à des sponsors et leurs invités<br />

ou à des médias.<br />

Il est évident que le talent ne suffit pas et qu’il faut<br />

maîtriser les éléments qui entourent la compétition<br />

à trois cent soixante degrés ».<br />

Humilité<br />

et application<br />

Petter Solberg (à<br />

gauche) très attentif au<br />

relevé des acquisitions<br />

de données.<br />

Petter Solberg a effectué son stage circuit en<br />

provenance directe du Rallye du Mexique.<br />

Arrivé la veille, il a fait mouler son siège,<br />

reconnu le circuit et participé à des discussions<br />

au cours desquelles lui ont été présentés les<br />

différents virages et les trajectoires adéquates.<br />

Le lendemain a été bien sûr consacré au roulage.<br />

Au total, Petter Solberg a effectué sept séries d’une vingtaine de minutes chacune. Les<br />

deux premières ont été consacrées à une prise en mains bien naturelle. Ensuite, un gros travail<br />

a été effectué principalement sur le freinage. Pour son instructeur, Didier André :<br />

« Il n’y a eu aucun problème. Petter a été totalement à l’écoute de ce qu’on lui demandait. Il<br />

a tout exécuté avec un maximum d’application ».<br />

Ce qui vérifie une nouvelle fois que les très grands champions sont des passionnés qui savent faire<br />

preuve d’humilité et cherchent toujours à progresser... Même s’ils ont été champions du monde.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 25


FORMATION coaching<br />

Le coaching,<br />

élément essentiel<br />

MATHIEU ZANGARELLI<br />

ET PIERRE GASLY<br />

Titulaire du Brevet comme du Diplôme d’État JEPS, Mathieu Zangarelli<br />

est maintenant un instructeur d’expérience. Encadrant les jeunes<br />

pilotes du Programme 10-15 et de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> Karting,<br />

il a aussi été dépêché par la <strong>FFSA</strong> pour s’occuper du coaching de Pierre<br />

Gasly, membre de l’Équipe de <strong>France</strong> Circuit, qui s’aligne cette année en<br />

Formula Renault 2.0.<br />

« Maître » et « élève » se connaissent depuis<br />

quelques années déjà, alors que le tout jeune<br />

Pierre Gasly servait de « cobaye » aux instructeurs<br />

en cours de formation à l’<strong>Auto</strong> Sport<br />

Academy. Ensuite, lors de sa brillante période<br />

karting, puis en championnat de <strong>France</strong> F4 en<br />

2011, ils se sont côtoyés et ont déjà collaboré<br />

ensemble.<br />

Mathieu Zangarelli s’adonne à son rôle de coach<br />

avec d’autant plus de conviction qu’il croit beaucoup<br />

en son pilote :<br />

« S’il a encore beaucoup à apprendre, comme tous les<br />

jeunes, Pierre possède un énorme potentiel. Rookie<br />

en Formule Renault, il est aussi, à 16 ans, l’un des<br />

benjamins de la cuvée 2012. C’est un point positif,<br />

car il apprendra beaucoup de ses confrontations avec<br />

des adversaires bien plus expérimentés. Parmi ses<br />

points à améliorer, il y a la gestion d’une course dans<br />

sa longueur et surtout la maîtrise du départ, ce qui<br />

n’est pas évident. Mais je ne suis pas inquiet pour<br />

cela, au bout de quelques meetings ce sera assimilé.<br />

Pierre est très impliqué, il a une approche déjà très<br />

pro de la compétition et travaille bien en équipe. Son<br />

retour technique est précis. À moi de le guider pour<br />

l’aider à l’exprimer le plus parfaitement possible.<br />

C’est qu’il faut évoluer très vite dans un milieu où le<br />

challenge est permanent. Personne ne vous attend,<br />

et il faut être continuellement en progression ».<br />

Le binôme coach-pilote est devenu un<br />

élément essentiel pour qui veut faire<br />

carrière dans le sport automobile. On<br />

le sait depuis longtemps, le pilote n’est<br />

pas seul. Il a autour de lui une équipe<br />

technique et un encadrement humain<br />

qui sont là pour l’aider à progresser<br />

dans sa performance. Et ce dans tous<br />

les domaines. Le coaching n’est pas la<br />

partie la moins intéressante du sport<br />

automobile moderne.<br />

Comme les pilotes ambitieux, les instructeurs<br />

sont formés à l’<strong>Auto</strong> Sport<br />

Academy. Et ils peuvent se retrouver<br />

associés pour construire ensemble<br />

une belle aventure humaine et sportive.<br />

C’est le cas pour deux « duos »<br />

qui ont fréquenté la structure fédérale,<br />

Mathieu Zangarelli et Pierre Gasly d’une<br />

part, Didier André et Andrea Pizzitola<br />

d’autre part.<br />

DIDIER ANDRÉ ET ANDRÉA PIZZITOLA<br />

Didier André a reçu sa formation d’instructeur à<br />

l’<strong>Auto</strong> Sport Academy et a depuis créé sa structure<br />

de management « P.One ». Il a été contacté<br />

par l’entourage d’Andrea Pizzitola, l’a rencontré,<br />

et il coache donc le jeune espoir qui évolue<br />

en Formule Renault 2.0, ainsi qu’en North<br />

European Championship sur la même voiture.<br />

Didier et Andréa se découvrent cette saison.<br />

La première phase est celle de l’observation du<br />

pilote par son coach. Depuis le bord de la piste,<br />

où beaucoup de notes sont prises. Les conseils<br />

suivent, sur la technique de pilotage où l’expérience<br />

à haut niveau de Didier André, qui a<br />

roulé notamment en Indycar, apporte beaucoup.<br />

Et déjà de premières impressions se dégagent :<br />

« Le plus important est la façon de s’adapter aux<br />

circuits. Andréa est âgé de vingt ans, mais n’a pas<br />

une très grosse expérience par rapport à certains.<br />

Il n’a pas fait beaucoup de karting, et a roulé en<br />

Clio avant le championnat de <strong>France</strong> F4. Mon rôle<br />

est de lui apporter certaines clés qu’il utilisera à sa<br />

manière. Car chaque pilote est différent, il n’y a pas<br />

un moule unique et le coach doit en tenir compte.<br />

Nous sommes au début de notre collaboration et<br />

je suis très confiant, car le pilote a des qualités<br />

évidentes. Je prends pour exemple sa course d’Hockenheim<br />

en début de saison. Il s’est loupé au chrono,<br />

où il a réalisé le vingt-deuxième temps, mais est<br />

remonté respectivement en deuxième et troisième<br />

place lors des deux courses ! »<br />

26 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


tribune libre<br />

Jean Alesi, le Capitaine<br />

de l’Équipe de <strong>France</strong><br />

<strong>FFSA</strong> Circuit, s’attaque,<br />

à 47 ans, à ses premiers<br />

500 Miles d’Indianapolis.<br />

Un événement, digne des<br />

héros du film de Victor<br />

Fleming. Mais il n’est pas<br />

le seul pilote français parti<br />

relever un défi aux USA.<br />

Capitaine courageux<br />

Lorsque Romain Grosjean est monté sur le<br />

podium du Grand Prix de Bahreïn, le dimanche<br />

22 avril, les commentateurs ont aussitôt rappelé<br />

qu’un tel événement ne s’était plus produit<br />

depuis 14 ans et le Grand Prix de Belgique 1998.<br />

Jean Alesi était jusque-là le dernier français à<br />

avoir été ainsi honoré. « Notre » pilote Lotus-<br />

Renault ferait-il mieux encore qu’il mettrait un<br />

terme à 16 ans de disette, depuis la victoire d’Olivier<br />

Panis au Grand Prix de Monaco (1996).<br />

Et, qui sait, la « Marseillaise » aura peut-être<br />

déjà retenti lorsque ces lignes paraitront La<br />

référence à Panis et Alesi, deux des plus grands<br />

pilotes de F1 français de ces dernières années,<br />

montre bien que la <strong>France</strong> est enfin revenue<br />

aux affaires au plus haut niveau des courses en<br />

circuit. Parce qu’en rallyes, hein, nous sommes<br />

servis ! Ce podium à 14 ans d’intervalle n’est pas<br />

le seul point commun entre Romain-Le-Jeune et<br />

Jeannot-Le-Vétéran. Tous deux sont également<br />

placés sous le signe (du) Lotus. Et le Capitaine<br />

de l’Équipe de <strong>France</strong> montre l’exemple à ses<br />

ouailles – Arthur Pic, Norman Nato, Matthieu<br />

Vaxivière, Jules Bianchi, Andrea Pizzitola, Pierre<br />

Gasly, Paul-Loup Chatin – en s’attaquant pour<br />

la première fois, à 47 ans bien sonnés, à un<br />

monument du sport automobile. Jean Alesi<br />

figure en effet sur la liste des engagés des 500<br />

Miles d’Indianapolis (27 mai), au volant d’une<br />

Dallara DW 12-Lotus de Fan Force United, écurie<br />

aussi peu expérimentée que son pilote dans<br />

la célèbre course. Il faut être sacrément gonflé<br />

pour se fixer un tel challenge !<br />

Les Français à la (re)conquête de<br />

l’Ouest<br />

Et là, ce n’est pas 16 ans en arrière qu’il faut remonter<br />

pour retrouver la trace d’une victoire française,<br />

mais… 98 ans ! René Thomas l’avait emporté en<br />

1914, juste un an après Jules Goux. Si ceux qui<br />

relèvent la nationalité franco-suisse de Romain<br />

Grosjean veulent encore pinailler, ils peuvent aussi<br />

noter que le vainqueur d’Indianapolis 1920, Gaston<br />

Chevrolet, naturalisé américain par la suite et né de<br />

parents suisses, avait vu le jour sur le sol français<br />

près de Beaune, en Côte d’Or. L’histoire s’amusera<br />

aussi à rappeler que le premier de nos pilotes à<br />

retrouver le chemin des 500 Miles en 1992, plus<br />

de 50 ans après qu’on y ait vu la trace du dernier<br />

français, a été Philippe Gache, citoyen d’Avignon et<br />

grand copain d’Alesi ! Faut-il y voir un lien de cause<br />

à effet Gache a rouvert une voie empruntée ensuite<br />

par Stéphane Grégoire (7 participations entre 1993<br />

et 2006), Olivier Grouillard (non qualifié), Nicolas<br />

Minassian (29e en 2001), Laurent Redon (22e en<br />

2002), Nelson Philippe (25e en 2009) et, bien<br />

sûr, Sébastien Bourdais. Titré à quatre reprises en<br />

Champ Car, le Manceau a été moins heureux sur le<br />

« brickyard » (12e en 2005 après avoir figuré en 5e<br />

position jusqu’à 2 tours de l’arrivée). « Seb » espère<br />

être lui aussi de la fête cette année, tout comme<br />

Simon Pagenaud - résidant à Indianapolis - dont<br />

ce seront les premiers 500 Miles après un début de<br />

saison 2012 en Indycar particulièrement brillant.<br />

La <strong>France</strong> devrait donc compter dans cette course<br />

le Capitaine de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> Circuit et<br />

deux pilotes formés à l’<strong>Auto</strong><br />

Sport Academy du Mans, à l’époque où les F4<br />

s’appelaient encore Formule Campus. Autant dire<br />

qu’ils vont quasiment se retrouver en famille !<br />

NASCAR, la dernière chasse gardée<br />

Alesi, Pagenaud et Bourdais, si l’écurie de ce dernier<br />

parvient à surmonter ses problèmes ponctuels, ne<br />

sont pas les seuls à illustrer cette offensive française<br />

sur le Nouveau Monde. Le 24 mars dernier,<br />

le jeune grenoblois Tristan Vautier s’est imposé à sa<br />

première tentative en Indylight, deux ans après que<br />

Jean-Karl Vernay, aujourd’hui pilote du Sébastien<br />

Loeb Racing en Porsche Carrera Cup, eût remporté<br />

le titre (2010). Et ce n’est pas tout : après<br />

Michèle Mouton et plus récemment Jean-Philippe<br />

Dayraut, c’est maintenant Romain Dumas, pilote<br />

officiel Porsche-Audi, qui va se lancer à l’assaut de la<br />

fameuse course de côte de Pike’s Peak, sur le toit du<br />

Colorado ! Il n’y a finalement qu’une catégorie dans<br />

laquelle aucun Français ne figure, c’est la NASCAR.<br />

Ils ne sont pas les seuls, puisque sur les 70 pilotes<br />

du championnat, on ne relève qu’un Australien et<br />

un Colombien (Juan-Pablo Montoya). Pour le reste,<br />

c’est chasse gardée Yankee. Alors, l’audacieux défi de<br />

Jean Alesi nous donne une idée. La <strong>France</strong> possèdet-elle<br />

un pilote dans la force de l’âge, grand spécialiste<br />

des courses de berlines, pouvant se prévaloir de<br />

plusieurs titres de champion du monde Rompu<br />

au pilotage d’une américaine, du genre Chevrolet <br />

Suivez notre regard… Vous pensez à Yvan Muller,<br />

triple Champion du Monde WTCC, et Capitaine<br />

de l’Équipe de <strong>France</strong> <strong>FFSA</strong> Karting Un autre<br />

Capitaine Courageux, bientôt au départ du Daytona<br />

500 Et pourquoi pas, avec ces sacrés Français !<br />

28 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


JURIDIQUE<br />

DéCISIONS<br />

COMITE DIRECTEUR<br />

Extraits des décisions du Comité Directeur du 7/03/12<br />

Le Comité Directeur de la <strong>FFSA</strong> s’est réuni le mercredi 7 mars 2012 à 10h au siège de la <strong>FFSA</strong> à Paris, sous la présidence de M. Nicolas Deschaux.<br />

COMPOSITION des COMMISSIONS<br />

Commission Championnat de <strong>France</strong> de la Montagne<br />

M. Jean-Pierre Mauveaux est nommé Président de la Commission<br />

Championnat de <strong>France</strong> Montagne, en lieu et place de M. Daniel Demare,<br />

démissionnaire.<br />

Commission Energies Alternatives<br />

M. François Monath est nommé Président de la Commission des Énergies<br />

Alternatives, en lieu et place de M. Daniel Poissenot, démissionnaire.<br />

RÉGLEMENTATION<br />

Les membres du Bureau entérinent les décisions suivantes :<br />

Fol’Car et 2 CV<br />

Réglementation Coupe de <strong>France</strong> de Fol’Car<br />

La correction ci-après est entérinée, avec application immédiate :<br />

9.1. Qualification pour la Finale / « Centre ……………… 45 15 »<br />

Règlement Finale de la Coupe de <strong>France</strong> de Fol’Car<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

« La Finale de la Coupe de <strong>France</strong> de Fol’Car 2012 sera organisée par le<br />

Comité Régional du Centre sur le Circuit de Bourges les 13 & 14 octobre<br />

2012. Arrêt des classements : 2 septembre 2012.<br />

Le règlement de la Finale sera conforme à la réglementation générale<br />

des Fol’Car.<br />

Les points marqués lors des Fol’Car qualificatifs servent uniquement<br />

pour la qualification à la Finale.<br />

Lors de la Finale, si des ex aequo subsistent, ils seront départagés<br />

par le temps des essais chronométrés.<br />

Un pilote non qualifié pourra participer à la Finale en tant que pilote<br />

N° 2, mais ne marquera pas de points (il sera transparent dans l’attribution<br />

des points. Exemple : le 1er non classé est 8 e , il ne marque pas<br />

ses 38 points, ils sont attribués au suivant qui est 9 e et ainsi de suite).<br />

Lors de la Finale les points sont attribués par pilote.<br />

Manches qualificatives<br />

Un classement général sera fait à la fin des deux manches qualificatives,<br />

en additionnant les points DU PILOTE sur les deux manches.<br />

Finales<br />

Le classement général sera fait en tenant compte de la meilleure<br />

place obtenue par LE PILOTE dans les finales.<br />

Les vainqueurs de chaque classe, lors de la finale, seront proclamés<br />

« Vainqueurs » de la Coupe de <strong>France</strong> de Fol’Car « en Classe… »<br />

Le titre de vainqueur de la Coupe de <strong>France</strong> ne sera pas attribué<br />

dans une classe qui ne serait pas représenté lors de la Finale par au<br />

moins 10 partants. »<br />

Règlement Technique Fol’Car<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

Article 2 - Définition des voitures de Fol’Car<br />

« Toutes les voitures de «tourisme» ….<br />

La revue technique automobile la revue technique constructeur ou la<br />

Fiche d’homologation de base Gr A/N du modèle de la voiture engagée<br />

doit être présentée sera exigée au contrôle aux vérifications techniques.<br />

Dans le cas contraire la participation à l’épreuve sera refusée.<br />

A compter de 2013 (soit dès le 3 septembre 2012 pour les épreuves de la<br />

Coupe de <strong>France</strong>) seuls les modèles possédant une fiche d’homologation<br />

Gr A/N seront acceptés. Celle-ci devra être présentée aux vérifications techniques<br />

à titre de document de référence technique. Dans le cas contraire la<br />

participation à l’épreuve sera refusée.<br />

La voiture devra rester strictement d’origine, les préparations selon les règlements<br />

techniques Gr A et Gr N sont interdites. Par conséquent aucunes<br />

extensions (VO, VK, VR, VF) de la fiche ne pourront être utilisées, sauf en<br />

ce qui concerne les VO (Variante Option) pour les armatures de sécurité et<br />

les ET (Evolution du Type). Dans le cas d’utilisation d’une ET se référer à<br />

l’Article 251-2.1.8 de l’Annexe J. »<br />

Article 3.24 - Pneumatiques - Roues<br />

« Les pneumatiques autorisés sont ceux de grandes diffusions et<br />

référencés sur le catalogue commercial du manufacturier.<br />

Seuls les pneus de grande diffusion, homologués route sur un catalogue<br />

constructeur non référencés et/ou non marqués compétition,<br />

sont autorisés. Les pneus réchappés sont interdits.<br />

Les pneumatiques à profil slick, moulés, à crampons ou à tétines et<br />

agraires sont interdits.<br />

Par décision du Collège des Commissaires Sportifs les pneus à crampons, à<br />

tétines ou d’appellation « TERRE » pourront être autorisés lorsque les conditions<br />

atmosphériques sont très défavorables et qu’elles compromettent le bon<br />

déroulement de la course. Les jantes doivent provenir d’un véhicule ….. »<br />

Les corrections ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

Article 3.16 - Siège et appuie-tête<br />

« Si le siège d’origine est conservé, les glissières et la commande des<br />

réglages du dossier doivent être rendues inopérantes soit par soudure,<br />

soit par 2 boulons (diamètre minimum : 8 mm).<br />

En cas de remplacement du siège, celui-ci devra être monté en conformité<br />

avec le point 16 de l’article 253 de l’Annexe J.<br />

Dans tous les cas, un appuie-tête solidaire du siège est obligatoire.<br />

Au 1 er janvier 2011, le siège d’origine sera interdit : Siège homologué<br />

FIA en cours de validité obligatoire, le montage devra être conforme<br />

à l’Article 253-16 de l’Annexe J. »<br />

AUTO-CROSS ET SPRINT CAR<br />

Règlement Championnats et Coupes de <strong>France</strong> <strong>Auto</strong>-Cross & Sprint<br />

Car<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

4.1. Voitures admises<br />

« En raison du nombre important de pilotes prioritaires inscrits dans les<br />

Championnats de <strong>France</strong> d’<strong>Auto</strong>-cross et Sprint Car pour les catégories<br />

<strong>Auto</strong>-cross DIII Libre et Sprint Car D1 et D1F, il y a lieu, à titre exceptionnel,<br />

d’apporter les aménagements suivants pour l’année 2012 :<br />

1. En DIII Libre <strong>Auto</strong>-cross, le nombre maximum d’engagés est porté 36<br />

au lieu de 30 et le nombre de voitures par série à 18 au lieu de 15.<br />

2. En D1 Sprint Car, le nombre maximum d’engagés est porté à 54<br />

au lieu de 45 et le nombre de voitures par série à 18 au lieu de 15.<br />

3. En D1 Féminines Sprint Car, le nombre maximum d’engagés est<br />

porté à 26 au lieu de 20 et le nombre de voitures par série à 13<br />

au lieu de 10. »<br />

Réglementation Générale <strong>Auto</strong>-Cross & Sprint Car<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

7.1. Essais<br />

7.1.2. Essais chronométrés<br />

« Deux séances d’essais chronométrés …… L’ordre de passage des<br />

pilotes sera le suivant :<br />

Première séance : par ordre croissant des numéros,<br />

Deuxième séance : par ordre décroissant des numéros.<br />

À l’issue des deux séances d’essais chronométrés, un classement sera établi<br />

30 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


et tiendra compte de la meilleure place obtenue par chaque pilote dans<br />

chacune des deux séances d’essais. Ainsi, les pilotes seront départagés par<br />

le temps réalisé dans l’une ou l’autre séance d’essais.<br />

Le meilleur temps réalisé par chaque pilote sur un tour dans les<br />

deux séances d’essais sera retenu pour le classement général des<br />

essais. Il permettra de déterminer la position de départ de chacun<br />

pour la première manche.<br />

En cas d’égalité, le 2 e meilleur temps au tour servira à les départager.<br />

Pour être qualifié un pilote devra effectuer au moins un tour de circuit.<br />

Les essais se dérouleront sur 4 tours et se termineront dès qu’une<br />

voiture aura effectué 4 tours chronométrés. »<br />

RALLYCROSS<br />

Réglementation Générale Rallycross<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

6.7. Essais<br />

6.7.1. Paddocks<br />

« Responsable de la sécurité<br />

Il sera nommé par l’organisateur et sera chargé de toutes les questions<br />

de sécurité.<br />

Espaces<br />

Il sera attribué un espace maximum de 150 m² 18,50m x 10m (185<br />

m²) pour chaque concurrent. Seuls, les concurrents … »<br />

La correction ci-après est entérinée, avec application immédiate :<br />

7.5. Départs et Faux Départs<br />

Départs aux Feux<br />

Matériel<br />

« Devant la ligne de départ …<br />

Un contrôle par caméra et par ligne enregistrant les images sera installé<br />

(facultatif). Les caméras seront placées de manière à ce qu’elles<br />

aient dans le même champ de vision l’avant des voitures et le feu vert.<br />

À la demande du Directeur de course … »<br />

MONTAGNE<br />

Règlement Championnat de <strong>France</strong> de la Montagne<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

Article 4. Voitures et équipements<br />

4.2.2. Pneumatiques<br />

« À l’exception des pneus de type pluie ou mixte, la réglementation<br />

de la limitation des pneumatiques s’applique aux concurrents des<br />

Groupes/Classes DE6 – F3000 – CN/3 – CN+ et GTTS.<br />

Nombre de pneus autorisés par saison<br />

Monoplace et protos CN<br />

Un set de slicks toutes les 2 courses (soit 28 pneus pour 13 épreuves<br />

Voitures de Production, GT et GTTS, Monoplaces, et Protos CN et CN+<br />

Un set de slicks toutes les 3 courses (soit 20 pneus pour 13 épreuves)<br />

Un set (4 pneus) de slicks toutes les 2 courses (soit 28 pneus pour 13<br />

épreuves)<br />

Pour les concurrents ne disputant pas toutes les épreuves, le nombre<br />

de pneus sera réduit proportionnellement (de 10 à 12 courses : 24<br />

pneus en série A, 12 en série B, - de 7 à 9 courses : 16 pneus en série<br />

A, 8 en série B).<br />

Tous groupes : les pneus sont libres…<br />

Article 7. Déroulement de l’épreuve<br />

Ordre des départs<br />

« L’ordre des départs sera le suivant :<br />

En premier les voitures « fermées » (série B)<br />

Ensuite les voitures « ouvertes » (série A)<br />

Cet ordre restera inchangé pour toute la course.<br />

Lors des essais : Dans la série A, les 10 plus petits numéros partiront<br />

en dernier.<br />

En course : Dans chacune des séries A et B, au sein de chacun<br />

des groupes, les concurrents partiront dans l’ordre décroissant des<br />

temps réalisés aux essais, sauf pour les dix meilleurs temps des essais<br />

tous groupes confondus qui partiront en dernier dans l’ordre décroissant<br />

des temps des essais. »<br />

RALLYES<br />

Règlement Championnat de <strong>France</strong> des Rallyes<br />

Les corrections ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

4.2. Poids<br />

« Pour les voitures… Poids S.2000/WRC : 1600 cm 3 » (au lieu de<br />

2000 cm 3 )<br />

9.1. Championnat Pilotes<br />

« Les pilotes s’inscrivant au CFR…..<br />

Lorsqu’une classe comporte moins de trois partants inscrits au CFR,<br />

le nombre de points attribués au classement de cette classe sera<br />

divisé par deux sauf si le concurrent est classé dans les 10 premiers<br />

du classement général. »<br />

9.7. Classement Féminin<br />

« Un classement féminin sera extrait du classement final « Pilotes » réservé<br />

aux pilotes inscrites au CFR. »<br />

TECHNIQUE<br />

Modification dénomination Commissaire Technique Stagiaire<br />

Les dénominations « Commissaire Technique Stagiaire B » et<br />

« Commissaire Technique Stagiaire A » sont modifiées, avec application<br />

immédiate, et deviennent « Commissaire Technique Probatoire<br />

B » et « Commissaire Technique Probatoire A ».<br />

Réglementation Générale - Prescriptions Générales (Article V. D)<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

D. Effectifs<br />

« La durée des vérifications techniques doit être programmée en<br />

fonction du nombre de véhicules à contrôler et du nombre de<br />

Commissaires Techniques. Le nombre minimum de Commissaires<br />

Techniques en plus du Commissaire Technique Responsable sur<br />

chaque épreuve, est le suivant :<br />

dans toutes les épreuves nationales et les épreuves de la Coupe de<br />

<strong>France</strong> des Circuits, UN Commissaire Technique pour 6 véhicules<br />

par heure de vérifications techniques ;<br />

Dans les épreuves de Championnat de <strong>France</strong>, un Commissaire Technique<br />

probatoire « B » ou « A » doit être inclus dans l’effectif mentionné ci-dessus<br />

si une demande écrite de la part d’un Commissaire Technique Probatoire<br />

a été envoyée à l’organisateur.<br />

dans les épreuves régionales Un Commissaire Technique pour 10<br />

véhicules par heure de vérifications techniques ;<br />

1 Commissaire Technique (+ 4 aides) pour les pesées libres ou obligatoires<br />

;<br />

1 Commissaire Technique (+ 1 aide) pour le contrôle sonométrique<br />

des échappements et des casques et combinaisons ;<br />

1 Commissaire Technique pour le contrôle des casques et combinaisons<br />

(en l’absence de contrôle sonométrique) ;<br />

1 Commissaire Technique (+ 4 aides) pour les contrôles de pneumatiques.<br />

Il n’y aura pas d’essais durant les vérifications techniques facultatives<br />

ou obligatoires du groupe considéré, sauf pour les véhicules<br />

déjà vérifiés.<br />

Nota : Commissaire Technique Probatoire : Commissaire Technique ayant<br />

été reçu aux examens écrit et pratiques« A » ou « B » ayant pour obligation<br />

d’effectuer 6 épreuves en Championnat de <strong>France</strong> sous tutelle du Délégué<br />

Technique de chacune des disciplines pour valider la licence à laquelle il<br />

prétend. »<br />

A propos de ce nota, il est demandé aux organisateurs sollicités d’accueillir au<br />

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FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 31


JURIDIQUE<br />

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minimum 1 Commissaire Technique probatoire. Cet officiel devra, quant à lui,<br />

effectuer sa demande auprès de l’organisateur 3 mois au minimum avant l’épreuve.<br />

Réglementation Technique - Définition du Groupe F2000<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

Article 2 - Définition 2<br />

« 2.1. Voitures de tourisme ou de grand tourisme de grande diffusion<br />

à essence jusqu’à 2000 cm3, 2 roues motrices (revue automobile suisse),<br />

commercialisées depuis plus de 5 ans, n’ayant jamais été homologuées par<br />

la FIA ou par la <strong>FFSA</strong> selon une liste établie par la <strong>FFSA</strong>.<br />

Dans le cas d’un modèle avec 2 appellations commerciales différentes de<br />

même Classe de cylindrée ; si l’une des deux appellations est homologuée en<br />

Gr A/N c’est la date d’homologation (plus 5 ans) de celle-ci qui déterminera<br />

la date d’homologation en F2000 Définition 2 pour l’autre. »<br />

Réglementation Rallye VHC (Annexe K FIA)<br />

Les modifications ci-après sont entérinées, avec application immédiate :<br />

« 5.7. Extincteurs<br />

5.7.1 Toutes les voitures participant à des courses sur circuit et des<br />

courses de côte de vitesse devront être équipées d’au moins un extincteur<br />

manuel conformément à l’article 253.7.3 de l’Annexe J (voir<br />

Annexe J en cours).<br />

5.7.2 Un système d’extinction homologué par la FIA, conforme à<br />

l’Article 253.7.2 de l’Annexe J (voir Annexe J en cours, Liste technique<br />

16 pour les extincteurs homologués), est obligatoire pour toutes les<br />

voitures participant à des rallyes sportifs comprenant des épreuves<br />

spéciales et est recommandé pour toutes autres voitures. Toutefois<br />

pour les monoplaces et les voitures biplaces ouvertes de course, le<br />

dispositif de déclanchement externe exigé à l’Article 253.7.2.3 n’est<br />

pas obligatoire.<br />

5.7.3 Les voitures participant à des rallyes sportifs comprenant des<br />

épreuves spéciales doivent avoir à la fois un extincteur manuel et<br />

un système d’extinction conformément aux Articles 5.7.1 et 7.7.2<br />

ci-dessus.<br />

Note <strong>France</strong> : Le système d’extinction conforme à l’Article 253.7.2 de l’Annexe<br />

J en cours, (Liste technique 16) est recommandé pour les voitures participant<br />

à des rallyes sportifs comprenant des épreuves spéciales pour 2012<br />

et sera obligatoire à partir du 01 /2013. L’extincteur manuel conformément<br />

à l’Article 253.7.3 de l’Annexe J en cours est obligatoire pour ces voitures. »<br />

Commissaires Techniques Délégués<br />

GT <strong>FFSA</strong><br />

Stagiaire : Christophe Olivieri (sur 3 épreuves)<br />

Championnat de <strong>France</strong> de la Montagne<br />

Responsable : Jacques Tanguy<br />

Réglementation licences<br />

Les modifications suivantes sont apportées à la réglementation Licences<br />

2012 :<br />

Licence nationale concurrent-conducteur minikart<br />

karting (code : nccmkk)<br />

Conditions de délivrance<br />

- Etre âgé de 7 ans minimum à 11 ans dans l’année.<br />

NB : Les pilotes atteignant l’âge de 9 ans ou 10 ans en 2012, ont<br />

la possibilité, au regard des dispositions de la Réglementation, de<br />

choisir en début d’année entre la licence NCCMKK et la licence<br />

NCCMK. Les pilotes atteignant l’âge de 11 ans en 2012 ont la possibilité,<br />

au regard des dispositions de la Réglementation, de choisir entre les<br />

licences NCCMKK, NCCMK et NCCCK. Ce choix devra être précisé sur<br />

l’imprimé de demande de licence. Tout changement de licence sera<br />

dorénavant autorisé avant le 31 mars et à partir du 15 septembre de<br />

l’année en cours. Les pilotes titulaires au 31 mars 2012 de la licence<br />

NCCMKK, pourront, à partir du 15 septembre 2012, obtenir une<br />

licence Nationale Entraînement Course Clubs Minime Cadet Karting<br />

(NECCMCK), une licence Nationale Concurrent Conducteur Minime<br />

Karting (NCCMK) ou une licence Nationale Concurrent Conducteur<br />

Cadet (NCCCK).<br />

LICENCE NATIONALE ENTRAINEMENT COURSE CLUBS MINIKART<br />

KARTING (CODE : NECCMKK)<br />

Conditions de délivrance<br />

- Etre âgé de 6 ans minimum à 11 ans dans l’année<br />

LICENCE NATIONALE CONCURRENT-CONDUCTEUR KARTING<br />

(CODE : NCCK)<br />

Participation<br />

- Toutes les éprreuves karting nationales des calendriers <strong>FFSA</strong>.<br />

- Toutes les épreuves karting NPEA (nationale à participation étrangère<br />

autorisée) se déroulant en <strong>France</strong> uniquement dans la catégorie<br />

concernée.<br />

Nota : pour participer à des épreuves karting se déroulant à l’étranger, les<br />

pilotes devront être obligatoirement titulaires d’une licence Internationale<br />

Concurrent Conducteur « C » Junior Karting (ICCCJK) ou « C » Senior<br />

Karting (ICCCSK).<br />

- Assistance technique d’un concurrent conducteur dans épreuve<br />

karting si 15 ans minimum.<br />

LICENCE NATIONALE CONCURRENT-CONDUCTEUR CADET<br />

KARTING (CODE : NCCCK)<br />

Participation<br />

- Toutes les épreuves karting nationales des calendriers <strong>FFSA</strong> dans<br />

la catégorie concernée.<br />

- Toutes les épreuves karting NPEA (nationale à participation étrangère<br />

autorisée) se déroulant en <strong>France</strong> uniquement dans la catégorie<br />

concernée.<br />

Nota : pour participer à des épreuves karting se déroulant à l’étranger, les<br />

pilotes âgés de 13 ans et plus devront être obligatoirement titulaires d’une<br />

licence Internationale Concurrent Conducteur « C » Junior Karting (ICCCJK).<br />

LICENCE NATIONALE CONCURRENT-CONDUCTEUR MINIME<br />

KARTING (CODE : NCCMK)<br />

Participation<br />

- Toutes les épreuves karting nationales des calendriers <strong>FFSA</strong> dans la catégorie<br />

concernée.<br />

- Toutes les épreuves karting NPEA (nationale à participation étrangère<br />

autorisée) dans la catégorie concernée.<br />

LICENCE NATIONALE CONCURRENT-CONDUCTEUR MINIKART<br />

KARTING (CODE : NCCMKK)<br />

Participation<br />

- Toutes les épreuves karting nationales des calendriers <strong>FFSA</strong>.<br />

- Toutes les épreuves karting NPEA (nationale à participation étrangère<br />

autorisée) dans la catégorie concernée.<br />

De plus, les modifications suivantes sont apportées au Guide Licences<br />

2012 :<br />

IV - PARTICIPATION AUX EPREUVES NATIONALES ORGANISEES<br />

DANS UN PAYS ETRANGER<br />

Conformément à l’article 18 du Code Sportif International, une épreuve<br />

nationale peut, à la discrétion de la fédération étrangère qui l’autorise,<br />

admettre la participation de licenciés titulaires d’une licence nationale<br />

d’autres fédérations, sous réserve qu’elle soit régulièrement inscrite au<br />

calendrier national de la fédération concernée. Il importera que le licencié<br />

s’en assure auprès de l’organisateur et demande l’autorisation<br />

préalable de la <strong>FFSA</strong>. Il est à noter que dans le cas où ladite épreuve<br />

ferait partie d’un championnat ou série nationaux, les concurrents<br />

licenciés étrangers ne seront pas admis à comptabiliser de points<br />

32 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


au classement des dits championnat ou série.<br />

Pour la discipline du Karting, les concurrents et les conducteurs désirant<br />

prendre part à une épreuve nationale à l’étranger, dans laquelle la participation<br />

de licenciés d’autres ASN que celle qui l’autorise est admise, devront<br />

être titulaires d’une licence internationale FIA.<br />

Dans les épreuves nationales se déroulant dans les pays de l’U.E. ou<br />

des pays assimilés désignés comme tels par la FIA*, seront admis à<br />

participer sans autorisation spéciale et à comptabiliser des points<br />

dans les mêmes conditions que les licenciés nationaux de ces pays,<br />

des concurrents ou conducteurs professionnels titulaires d’une<br />

licence délivrée par un pays de l’U.E. ou un pays assimilé, sous<br />

réserve de l’obligation faite en karting aux conducteurs et aux concurrents<br />

de disposer d’une licence internationale FIA (est considéré comme professionnel<br />

au sens du Code Sportif International, celui qui déclare<br />

aux autorités fiscales compétentes les revenus qu’il a perçus sous<br />

forme de salaire ou de sponsoring en participant à des épreuves<br />

de sport automobile et qui fournit la preuve de cette déclaration<br />

sous une forme jugée acceptable par la <strong>FFSA</strong> ou qui justifie auprès<br />

de la FIA de son statut professionnel, y compris par référence aux<br />

avantages procurés non soumis à déclaration auprès des autorités<br />

compétentes).<br />

*Pays concernés : Allemagne, Andorre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre,<br />

Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, <strong>France</strong>, Grèce, Hongrie, Irlande (Eire),<br />

Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Lichtenstein, Luxembourg, Malte, Monaco,<br />

Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-<br />

Uni, Saint-Marin, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse.<br />

V - ETRANGERS<br />

Conformément à l’article 110 du Code Sportif International, les<br />

étrangers peuvent postuler à la délivrance d’une licence <strong>FFSA</strong> sous<br />

réserve de fournir :<br />

- 1 autorisation de l’<strong>Auto</strong>rité Sportive Nationale du pays de leur<br />

nationalité.<br />

- 1 justificatif de résidence permanente en <strong>France</strong>.<br />

- 1 justificatif attestant de leur scolarisation permanente en <strong>France</strong>, pour<br />

les moins de 18 ans au jour de la demande de licence.<br />

POINT SUR LES ASSOCIATIONS SPORTIVES<br />

Affiliations<br />

L’affiliation de l’Association Sportive suivante est prononcée : ASA Drag<br />

Racing (Comité Régional Auvergne) - Siège social : 42, rue de Chateaudun<br />

03200 Vichy - Présidente : Mme Maryse Chapelon.<br />

La demande de réactivation de l’Association Sportive suivante est acceptée,<br />

sous réserves : ASK Racing Kart de Challans (Comité Régional Bretagne-<br />

Pays de Loire) - Siège social : Martini Racing Kart Route de Cholet 85300<br />

Challans - Président : M. Philippe Pinchemail<br />

Radiations<br />

Les radiations suivantes sont prononcées : ASK Artois Karting (Comité<br />

Régional Nord-Picardie), ASK Boienne (Comité Régional Aquitaine), ASK<br />

Club de Niort (Comité Régional Poitou Charentes), ASK Karting Club Pays<br />

d’Auray (Comité Régional Bretagne-Pays de Loire).<br />

Situation de l’ASK Nimes<br />

Faute de régularisation des instances dirigeantes, il est décidé de ne pas<br />

renouveler l’affiliation de l’ASK Nîmes pour impossibilité matérielle de<br />

répondre aux obligations prévues aux statuts et aux règlements fédéraux,<br />

conformément aux termes de l’Article 3 du Règlement Intérieur <strong>FFSA</strong>.<br />

RESULTATS APPELS A CONCURRENCE<br />

Fourniture exclusive de pneus pour les épreuves <strong>FFSA</strong> Sprint Car<br />

2012, 2013 et 2014<br />

La proposition de la société Shuurman a été retenue par la Commission<br />

des Finances le 23/12/11.<br />

Fourniture exclusive en 2012 de carburant pour le GT Tour <strong>FFSA</strong><br />

La proposition de la société Panta a été retenue par la Commission des<br />

Finances le 14/02/12.<br />

NOMINATION OFFICIELS EN GT TOUR 2012<br />

Le Comité Directeur entérine la nomination des officiels ci-après en GT<br />

Tour pour l’année 2012 :<br />

Présidents des trois Collèges : Alain Dubord, Michel Vergnes et un 3 e<br />

officiel à désigner par la <strong>FFSA</strong><br />

Commissaires Sportifs en formation : Sylvie Krzyzanowski, et Jean-<br />

Pierre Tisler<br />

Nota : La responsabilité de la désignation des Directeurs de Course a été confiée<br />

entièrement au Promoteur.<br />

COMMISSION DE DISCIPLINE DU 27/09/11<br />

Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Florent Conti<br />

La Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 27/09/11, présidée par M. Alain Dubord, assisté en qualité d’assesseur par Mrs<br />

Jean-Jacques Bénézet et Jean-Michel Proust. Egalement présentes : Melle Marie-Laure Gervais, représentante de la <strong>FFSA</strong> et Mme Chantal<br />

Peruchon, secrétaire de séance.<br />

Rappel des faits et de la procédure<br />

Le 28/05/11, lors du Rallye National des Vins Macon, une amende est infligée<br />

au concurrent n°146, M. Florent Conti, pour infraction au code de la<br />

route constatée par la Gendarmerie à Bussières le 28/05/11 à 15h35. Cette<br />

décision est notifiée à M. Florent Conti le 28/05/11 à 22h03 mais celui-ci<br />

refuse de signer la notification. Après deux relances de paiement effectuées<br />

par le Trésorier de la <strong>FFSA</strong>, le 30/06/11 et le 13/07/11 et demeurées vaines,<br />

le service juridique de la <strong>FFSA</strong> adresse le 27/07/11 à M. Florent Conti<br />

une mise en demeure RAR, de régler sous 8 jours ladite amende, faute de<br />

quoi son dossier sera transmis à la Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>.<br />

Ce courrier revient à la <strong>FFSA</strong> le 22/08/11 avec la mention « non réclamé,<br />

retour à l’envoyeur ». Le 2/09/11, la <strong>FFSA</strong> constatant que l’amende de M.<br />

Florent Conti n’est toujours pas réglée, convoque ce dernier à comparaître<br />

le 27/09/11 devant la Commission de Discipline.<br />

La Commission de Discipline :<br />

Vu le Code Sportif International ;<br />

Vu le règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Après avoir pris connaissance du courriel de M. Florent Conti en date du<br />

9/09/11 aux termes duquel il informe la Commission de Discipline de son<br />

absence à l’audience et de son impossibilité à régler en une seule fois cette<br />

amende de 160 € qui vient s’ajouter à celle de 90 € et à un retrait de 4<br />

points infligés par la Gendarmerie pour ne pas avoir marqué un stop, qui<br />

selon lui, était mal signalé ;<br />

Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toutes personnes étrangères à<br />

la Commission :<br />

>>><br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 33


JURIDIQUE<br />

>>><br />

Sur ce :<br />

Considérant les dispositions de l’article 157 du Code Sportif International<br />

qui stipule concernant le paiement des amendes : “Les amendes doivent être<br />

payées dans les quarante-huit heures qui suivront la signification.Tout retard<br />

dans le versement du montant des amendes peut entraîner une suspension,<br />

au moins jusqu’au paiement de celles-ci (...)” ;<br />

Considérant les dispositions de l’article 2bis.6 du Règlement disciplinaire<br />

de la <strong>FFSA</strong> qui dispose : «Pourra se voir infliger une des sanctions prévues<br />

à l’article 2, tout membre, association sportive, ou licencié, qui aura par son<br />

comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive, nui aux intérêts<br />

supérieurs du sport automobile et / ou notamment : (…) 6. qui aura refusé<br />

de se soumettre à une décision de la <strong>FFSA</strong> ; (…)<br />

Considérant que lors du Rallye National des Vins Macon, il a été infligé à M.<br />

Florent Conti une amende de 160 € pour infraction au code de la route ;<br />

Considérant qu’il est reproché à M. Florent Conti de ne pas avoir réglé le<br />

montant de cette amende dans le délai qui lui était imparti dans le courrier<br />

RAR adressé par la <strong>FFSA</strong> le 27/07/11 ;<br />

Considérant que malgré deux relances et une mise en demeure, M. Florent<br />

Conti ne s’est pas manifesté ;<br />

Considérant que la matérialité des faits reprochés à M. Florent Conti est<br />

avérée ;<br />

Considérant que ces faits sont constitutifs de l’infraction visée à l’article<br />

2bis6 du règlement disciplinaire précité ;<br />

Par ces motifs<br />

Inflige à M. Florent Conti une pénalité pécuniaire de 160 € ;<br />

Demande à M. Florent Conti de s’acquitter, auprès de la <strong>FFSA</strong>, de cette<br />

pénalité et de l’amende infligée lors du Rallye des Vins Macon, soit 320 €,<br />

à réception de la présente décision ;<br />

Dit qu’à défaut de règlement, M. Florent Conti sera suspendu de toutes<br />

licences jusqu’à complet paiement du montant précité.<br />

COMMISSION DE DISCIPLINE DU 3/11/11<br />

Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Jérémy Dapoigny<br />

La Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 3/11/11, présidée par M. Alain Dubord assisté en qualité d’assesseur par Mme<br />

Yveline Guillou et M. Thierry Garbi. Egalement présentes : Melle Marie-Laure Gervais, représentante de la <strong>FFSA</strong> et Mme Chantal Peruchon,<br />

secrétaire de séance.<br />

Rappel des faits et de la procédure<br />

Le 11/09/11 à 13h19, sur l’ES n°4 du 7 e rallye régional Morfontaine-Viviers, le<br />

concurrent n°20, M. Jérémy Dapoigny, est victime d’une sortie route sans gravité<br />

et, bien que son véhicule ne gêne pas, exige qu’une dépanneuse vienne l’évacuer<br />

et menace de bloquer la course si sa demande n’est pas respectée. À 14h06, le<br />

pilote n°20 bloque la route et arrête le concurrent n°55. À 14h11, le Directeur<br />

de l’ES intervient pour rappeler au concurrent n°20 ses obligations, mais, celui-ci<br />

refuse de manière catégorique ses injonctions tant que son véhicule ne sera pas<br />

enlevé et insulte la Direction de course. À 14h24, le PC course décide d’envoyer<br />

le reste des concurrents sur le routier et de faire suivre la dépanneuse. À 14h25,<br />

les concurrents reprennent le départ. Le véhicule de M. Jérémy Dapoigny est<br />

évacué et déposé au point stop. Le Collège des Commissaires Sportifs n’ayant pas<br />

réussi à entendre M. Jérémy Dapoigny décide, après avoir recueilli les déclarations<br />

des officiels et du concurrent n° 55 ; de demander des sanctions disciplinaires<br />

à l’encontre de M. Jérémy Dapoigny ;<br />

Après instruction du dossier, la <strong>FFSA</strong>, par courrier RAR en date du 11/09/11<br />

convoque M. Jérémy Dapoigny à comparaître devant la Commission de Discipline<br />

pour comportement dangereux en course, refus d’obtempérer aux ordres des<br />

officiels et insultes envers un officiel. M. Thierry Courant, Directeur de Course<br />

adjoint est également convoqué en qualité de témoin. M. Jérémy Dapoigny, par<br />

courrier en date du 18/10/11 informe la Commission qu’il ne sera pas présent<br />

à l’audience et apporte ses explications quant aux faits qui lui sont reprochés.<br />

La Commission de Discipline<br />

Après avoir pris acte de l’absence à l’audience de M. Jérémy Dapoigny et de M.<br />

Thierry Courant ;<br />

Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2011 ;<br />

Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Vu la Réglementation des Rallyes 2011 et notamment l’article 7.5.17.3 de la<br />

réglementation standard des rallyes qui dispose que : « Si l’organisateur a prévu<br />

des dépanneuses ou d’autres moyens (4x4, appareils de levage, etc.) ces moyens seront<br />

utilisés uniquement dans le seul but de libérer la route de course si celle-ci est totalement<br />

obstruée. Il n’y a aucune obligation pour l’organisateur et/ou la Direction de Course<br />

à évacuer les voitures de concurrents quand le passage, même au ralenti, même dans<br />

les bas côtés, est possible. (…). »<br />

Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier et notamment<br />

:<br />

du rapport établi par M. André Emond, Commissaire au poste 43, qui explique<br />

que le véhicule n°20 s’est retrouvé dans le talus, à 300m de son poste, qu’il a<br />

alors présenté le drapeau jaune du véhicule 34 au véhicule 39 et a profité de<br />

l’interruption de la course, suite à la sortie de route du véhicule n°39 au poste<br />

76, pour faire évacuer le véhicule n°20 dans la cour d’une ferme où il ne risquait<br />

rien ; que le pilote a néanmoins insisté pour que son véhicule soit évacué et,<br />

apprenant que cela n’était pas possible durant la course il s’est mis sur la route<br />

et a stoppé le véhicule n° 55 ;<br />

du rapport établi par le Directeur d’Épreuve, M. Franck Mader qui indique que<br />

le véhicule n°20 ne gênait pas -ce qui a d’ailleurs été confirmé par les concurrents<br />

au point Stop- ; que le pilote a, malgré tout, exigé la venue d’une dépanneuse et a<br />

bloqué la course jusqu’à ce que la Direction de Course envoie une dépanneuse ;<br />

que le pilote du véhicule n°20 a également insulté la Direction de Couse ;<br />

du témoignage du concurrent n°55 qui confirme avoir été stoppé au cours de la<br />

spéciale n°4 par M. Jérémy Dapoigny qui faisait de grands gestes faisant pensé<br />

qu’il avait eu un accident grave ; qu’il s’est détaché et a compris ensuite qu’il<br />

s’agissait d’une supercherie ;<br />

du témoignage de M. Thierry Courant, Directeur de Course Adjoint, aux termes<br />

duquel il indique avoir essayé par téléphone de raisonner M. Jérémy Dapoigny,<br />

sans succès, car ce dernier lui a « raccroché au nez » ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère à sa composition<br />

;<br />

Sur ce<br />

Considérant qu’il est reproché à M. Jérémy Dapoigny, lors du rallye régional<br />

Morfontaine-Viviers : d’avoir eu un comportement dangereux en course ; d’avoir<br />

refusé d’obtempérer aux ordres des officiels ; d’avoir insulté un officiel.<br />

Considérant que M. Jérémy Dapoigny fait valoir que son véhicule se trouvait au<br />

bord de la route et représentait un risque pour les autres car plusieurs concurrents<br />

ont failli entrer en collision avec son véhicule ; qu’il trouve anormal d’avoir dû<br />

faire arrêter le rallye pour se faire comprendre et conteste avoir insulté un officiel ;<br />

Considérant qu’il n’appartenait pas à M. Jérémy Dapoigny mais à la Direction<br />

de course de décider de l’opportunité d’un remorquage en cours de spéciale<br />

notamment s’il existe un danger pour les concurrents ;<br />

Considérant, en outre, qu’il ressort des déclarations des officiels que, malgré<br />

l’intervention du Directeur d’Épreuve, M. Jérémy Dapoigny a maintenu sa position<br />

et a bloqué la route de course jusqu’à ce que la Direction de course accepte<br />

d’envoyer une dépanneuse pour enlever son véhicule ;<br />

34 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


Considérant que les arguments avancés par M. Jérémy Dapoigny ne sauraient<br />

en aucun cas constituer un fait justificatif exonératoire de culpabilité ;<br />

Considérant dès lors que la matérialité des faits reprochés à M. Jérémy Dapoigny<br />

est établie, à l’exception des insultes à officiel ;<br />

Considérant qu’en agissant comme il l’a fait, M. Jérémy Dapoigny n’a pas obtempéré<br />

aux ordres des officiels et a nui au bon déroulement du rallye ;<br />

Considérant au surplus que les agissements de M. Jérémy Dapoigny étaient<br />

susceptibles de mettre en danger les concurrents et les officiels en place ;<br />

Considérant que ces faits sont constitutifs d’une faute disciplinaire au sens de<br />

l’article 2bis du Règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong> dans la mesure où ils sont de<br />

nature à porter un préjudice à la <strong>FFSA</strong> et à ses licenciés et qu’ils constituent en<br />

outre un manquement à la morale et à l’éthique sportive ;<br />

Considérant les circonstances de l’espèce ;<br />

Par ces motifs<br />

Inflige à M. Jérémy Dapoigny une suspension de toutes licences d’une durée de<br />

24 mois, assortie d’un sursis d’une durée de 12 mois ;<br />

Dit que cette suspension sera étendue à toutes les ASN membres de la FIA.<br />

Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Gilles Félizard<br />

Rappel des faits et de la procédure<br />

Le 18/09/11, lors de la 1 ère manche de la 27 e Course de Côte de Saint<br />

Savin, comptant pour la Coupe de <strong>France</strong> des Courses de Côte 2012,<br />

le concurrent n°66, M. Gilles Félizard, à la suite à d’un tête à queue,<br />

redescend la première montée de course sans autorisation. Le Collège<br />

des Commissaires Sportifs, après avoir entendu M. Gilles Félizard, décide<br />

de prononcer son exclusion de l’épreuve et d’introduire une demande de<br />

sanction disciplinaire à son encontre auprès de la <strong>FFSA</strong>. Cette décision<br />

est notifiée à M. Gilles Félizard le 18/09/11 à 16h16. Après instruction<br />

du dossier, la <strong>FFSA</strong>, par courrier RAR en date du 11/10/11, convoque<br />

M. Gilles Félizard à comparaître devant la commission discipline du<br />

3/11/11 pour avoir enfreint la réglementation des Courses de Côte lors<br />

de la 27ème course de côte régionale de Saint-Savin. Par courrier en<br />

date du 21/10/11, M. Gilles Félizard informe la <strong>FFSA</strong> qu’il souhaite faire<br />

entendre M. Frédéric Bourges en qualité de témoin.<br />

La Commission de Discipline<br />

Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2011 ;<br />

Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Vu la Réglementation des Courses de Côte et slaloms 2011 et notamment<br />

de l’article 7.3 qui dispose que : (…) Il est formellement interdit<br />

de circuler sur le parcours dans le sens opposé à la course. Toute faute de ce<br />

genre entraînera l’exclusion immédiate du conducteur ainsi qu’une demande<br />

de sanction à la <strong>FFSA</strong>. (…). » ;<br />

Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier et<br />

notamment du rapport établi par M. Lionel Vial, Commissaire au poste<br />

2, qui indique que le concurrent n°66, M. Gilles Félizard, après avoir<br />

fait un « tête-à-queue » a redescendu la première montée de course sans<br />

autorisation ;<br />

Après avoir entendu la représentante de la <strong>FFSA</strong> chargée de l’instruction<br />

en son rapport ;<br />

Après avoir entendu M. Gilles Félizard et son témoin M. Frédéric Bourges ;<br />

Après avoir donné la parole en dernier à M. Gilles Félizard ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère à<br />

sa composition ;<br />

Sur ce<br />

Considérant qu’il est reproché à M. Gilles Félizard, concurrent n°66,<br />

d’avoir redescendu la première montée de course sans autorisation lors<br />

de la 27 e Course de Côte de Saint Savin ;<br />

Considérant que M. Gilles Félizard reconnaît avoir commis une erreur<br />

importante en empruntant la route de course en sens contraire ; qu’il<br />

s’étonne d’avoir commis cette faute après vingt ans d’expérience, mais<br />

sollicite toutefois la clémence de la Commission, arguant avoir déjà été<br />

pénalisé sur le plan sportif par une exclusion ;<br />

Considérant que la matérialité des faits reprochés à M. Gilles Félizard<br />

est établie ;<br />

Considérant dès lors que M. Gilles Félizard a enfreint la réglementation<br />

des Courses de côte et Slaloms 2011 ; qu’en outre, en remontant la route<br />

de course sans autorisation, il a mis sa vie en danger ainsi que celle des<br />

autres concurrents et des officiels en poste ;<br />

Considérant que ces faits sont constitutifs d’une faute disciplinaire au sens<br />

de l’article 2 bis du Règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong> qui dispose : « Pourra<br />

se voir infliger les sanctions prévues à l’article 2, tout membre, association<br />

sportive, ou licencié (personne morale ou personne physique), qui aura par<br />

son comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive, nui aux intérêts<br />

supérieurs du sport automobile et/ou notamment : qui aura contrevenu aux<br />

dispositions des statuts et règlements de la F.F.S.A. ou d’un organisme national,<br />

d’un comité régional et/ou d’une commission régionale de karting ; (…)<br />

qui aura un comportement dangereux en compétition ou aux essais. (…) » ;<br />

Considérant les circonstances de l’espèce et, notamment, le fait que M.<br />

Gilles Félizard a déjà été sanctionné sur le plan sportif par une exclusion ;<br />

Par ces motifs<br />

Inflige à Monsieur Gilles Félizard une suspension de toutes licences d’une<br />

durée de 3 mois avec sursis.<br />

Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Gilles Félizard<br />

Rappel des faits et de la procédure<br />

Par courrier en date du 26/07/11, l’ASAC Vosgien informe la <strong>FFSA</strong> que M.<br />

Julien Ruchty a réglé son engagement au 9ème rallye régional Ajolais, d’un<br />

montant de 285 €, par chèque refusé par la banque avec la mention « opposition<br />

chèque perte » ;<br />

Par courrier RAR en date du 23/08/11, la <strong>FFSA</strong> met en demeure M. Julien<br />

Ruchty de régler à l’ASAC Vosgien, par mandat-carte, sous 8 jours, la somme de<br />

300 € (285,00 € + 15,00 € de frais de rejet), faute de quoi son dossier serait<br />

transmis à la Commission de Discipline de la <strong>FFSA</strong>. Ce courrier est remis à M.<br />

Julien Ruchty le 8/09/11.<br />

Par courrier en date du 24/08/11, l’ASA Franche-Comté informe la <strong>FFSA</strong> que<br />

M. Julien Ruchty a réglé sa licence NCC ainsi que son engagement au Rallye<br />

de Franche Comté au moyen de deux chèques, l’un de 160 € refusé avec le<br />

motif « opposition sur compte (perte) », l’autre de 240 € refusé au motif de<br />

« signature non conforme » ;<br />

Par courrier RAR en date du 29/08/11, la <strong>FFSA</strong> met en demeure M. Julien<br />

Ruchty de régulariser sa situation vis-à-vis de l’ASA Franche Comté, par mandatcarte,<br />

sous 8 jours, faute de quoi son dossier serait transmis à la Commission<br />

de Discipline de la <strong>FFSA</strong>. Ce courrier est remis à M. Julien Ruchty le 8/09/11.<br />

Par courrier en date du 13/09/11, l’ASA Mont-Dore informe la <strong>FFSA</strong> que M.<br />

Julien Ruchty a réglé son engagement à la Course de côte du Mont-Dore d’un<br />

>>><br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 35


JURIDIQUE<br />

>>><br />

montant de 300 € par chèque, lequel a été refusé par la banque avec le motif<br />

« opposition perte ».<br />

Par courrier RAR en date du 19/09/11, a <strong>FFSA</strong> met en demeure M. Julien Ruchty<br />

de régulariser sa situation vis-à-vis de l’ASA Mont-Dore par mandat-carte, sous<br />

8 jours, faute de quoi son dossier serait transmis à la Commission de Discipline<br />

de la <strong>FFSA</strong>. Ce courrier est remis à M. Julien Ruchty le 23/09/11.<br />

Le 12/10/11, la <strong>FFSA</strong> constatant que M. Julien Ruchty ne s’est pas acquitté des<br />

montants dus à l’ASAC Vosgien, à l’ASA Franche-Comté et à l’ASA Mont-Dore,<br />

par courrier RAR, et par courrier simple, convoque ce dernier a comparaître<br />

devant la Commission de Discipline du 3/11/11 et, par un second courrier,<br />

l’informe du retrait préventif immédiat de sa licence jusqu’au prononcé de la<br />

décision de la Commission de discipline ;<br />

La Commission de Discipline<br />

Vu le règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> ;<br />

Après avoir constaté l’absence, non excusée, de M. Julien Ruchty à l’audience ;<br />

Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toutes personnes étrangères à la<br />

Commission ;<br />

Sur ce<br />

Considérant qu’il est reproché à M. Julien Ruchty :<br />

de ne pas avoir réglé à l’ASAC Vosgien la somme de 300 ,00 € correspondant<br />

au montant de son engagement au 9 e rallye régional Ajolais (285,00 €)<br />

et aux frais de rejet (15,00 €) dans le délai qui lui était imparti dans le<br />

courrier RAR de la <strong>FFSA</strong> en date du 23/08/11 ;<br />

de ne pas avoir réglé à l’ASA Franche-Comté la somme de 400,00 € correspondant<br />

au montant de sa licence 2011 (160,00 €) et au montant de son<br />

engagement au Rallye de Franche-Comté 2011 (240,00 €), dans le délai<br />

qui lui était imparti dans le courrier RAR de la <strong>FFSA</strong> en date du 29/08/11 ;<br />

de ne pas avoir réglé à l’ASA Mont-Dore la somme de 300,00 € correspondant<br />

au montant de son engagement à la Course de Côte du Mont-Dore,<br />

dans le délai qui lui était imparti dans le courrier RAR de la <strong>FFSA</strong> en date<br />

du 19/09/11 ;<br />

Considérant que, malgré plusieurs relances des associations précitées et les<br />

différentes mises en demeure de la <strong>FFSA</strong>, M. Julien Ruchty ne s’est manifesté<br />

d’aucune manière ;<br />

Considérant que la matérialité des faits reprochés à M. Julien Ruchty est établie ;<br />

Considérant que ces faits sont constitutifs des infractions visées à l’article<br />

2bis.2 et 2bis.4 du règlement disciplinaire qui disposent : « Pourra se voir<br />

infliger les sanctions prévues à l’article 2, tout membre, association sportive, ou<br />

licencié (personne morale ou personne physique), qui aura par son comportement<br />

manqué à la morale et à l’éthique sportive, nui aux intérêts supérieurs du<br />

sport automobile et/ou notamment : qui n’aura pas payé ses licences, droits<br />

d’engagement ou ses cotisations à son association sportive, à son organisme<br />

national, comité régional et/ou à sa commission régionale de karting ou à<br />

la F.F.S.A. ; (…) 4. qui, par ses propos, ses actes, ou ses écrits aura porté un<br />

préjudice moral ou matériel à la F.F.S.A., à ses membres ou à ses licenciés<br />

ou à un tiers ; (…) » ;<br />

Considérant les circonstances de l’espèce ;<br />

Par ces motifs<br />

Inflige à M. Julien Ruchty une pénalité pécuniaire de 1000 € qui vient en sus<br />

des sommes détaillées ci-dessous : 300,00 € à l’ASAC Vosgie 400,00 € à l’ASA<br />

Franche Comté, 300,00 € à l’ASA Mont-Dore.<br />

M. Julien Ruchty demeure par conséquent redevable à la <strong>FFSA</strong> de la somme<br />

totale de 2000 € ;<br />

Inflige également à M. Julien Ruchty une suspension de toutes licences d’une<br />

durée de deux ans ;<br />

Dit que cette suspension sera étendue à toutes les ASN membres de la FIA ;<br />

Dit également que ces sanctions prennent effet à compter de la date de la notification<br />

de la présente décision, étant précisé qu’en application de l’article 11<br />

du règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong>, pour la suspension, déduction sera faite de la<br />

période déjà purgée par l’intéressé entre le 12/10/11, date de notification de la<br />

décision de suspension provisoire à titre conservatoire, et la date de notification<br />

de la présente décision ;<br />

Conformément à l’article 15 du règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong>, M. Julien Ruchty<br />

dispose d’un délai de 10 jours à compter de la notification de la présente décision<br />

pour interjeter appel ;<br />

La Commission de Discipline considérant les circonstances de l’espèce décide,<br />

en vertu du troisième alinéa de l’article 15 du règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>,<br />

que tout appel introduit à l’encontre de cette décision ne sera pas suspensif.<br />

Affaire <strong>FFSA</strong> c/ Laurent Depoortere<br />

Rappel des faits et de la procédure<br />

Le 01/04/11, M. Laurent Depoortere, en qualité de concurrent-pilote et<br />

M. Yoann Goudrefroye, en qualité de copilote, s’engagent au 28 e rallye<br />

de la Lys, organisé par l’ASA du Détroit les 15-16 & 17/04/11. Cet engagement,<br />

d’un montant de 500 €, est réglé par M. Yoann Goudrefroye<br />

par chèque n°4976503 sur le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur. Par<br />

courrier en date du 30/08/11, le Comité Régional du Sport <strong>Auto</strong>mobile<br />

Nord-Picardie transmet à la <strong>FFSA</strong> un dossier provenant de l’ASA du<br />

Détroit aux termes duquel il ressort qu’à deux reprises, le chèque établi<br />

par M. Yoann Goudrefroye, a été rejeté avec le motif « sans provision<br />

pour son montant total » et que, malgré une relance par courrier RAR<br />

en date du 9/08/11 adressé à chacun des membres de l’équipage, cet<br />

engagement demeure impayé. Par courrier RAR en date du 5/09/11,<br />

la <strong>FFSA</strong> envoie au concurrent, M. Laurent Depoortere, une mise en<br />

demeure de régler à l’ASA du Détroit, par mandat-carte, sous 8 jours,<br />

la somme de 530 € (500,00 € + 30,00 € de frais de rejet), faute de<br />

quoi son dossier serait transmis à la Commission de Discipline de la<br />

<strong>FFSA</strong>. Ce courrier est remis à M. Laurent Depoortere le 7/09/11. Le<br />

12/10/11, la <strong>FFSA</strong> constatant que M. Laurent Depoortere ne s’est pas<br />

acquitté du montant dû à l’ASA du Détroit dans le délai qui lui était<br />

imparti, convoque ce dernier a comparaître devant la Commission de<br />

Discipline du 3/11/11.<br />

La Commission de Discipline<br />

Vu la réglementation du guide licence 2011 ;<br />

Vu le règlement disciplinaire de la <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Après avoir constaté l’absence, non excusée, de M. Laurent Depoortere<br />

à l’audience ;<br />

Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toutes personnes étrangères<br />

à la Commission ;<br />

Sur ce<br />

Considérant qu’il est reproché à M. Laurent Depoortere de ne pas avoir<br />

réglé à l’ASA du Détroit la somme de 530 € se rapportant à son engagement<br />

au Rallye de la Lys 2011, dans le délai qui lui était imparti dans<br />

la mise en demeure de la <strong>FFSA</strong> en date du 5/11/11 ;<br />

Considérant que, même si M. Laurent Depoortere n’est pas l’émetteur<br />

du chèque sans provision, il demeure responsable, en qualité de<br />

concurrent-conducteur signataire de l’engagement, du bon règlement<br />

de la somme se rapportant à l’engagement au Rallye de la Lys 2011 ;<br />

Considérant que, malgré la relance de l’ASA du Détroit en date du<br />

9/08/11 et la mise en demeure de la <strong>FFSA</strong> en date du 5/09/11, M.<br />

Laurent Depoortere ne s’est manifesté d’aucune manière<br />

Considérant dès lors que la matérialité des faits reprochés à M. Laurent<br />

Depoortere est établie ;<br />

36 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


Considérant que ces faits sont constitutifs d’une faute disciplinaire au<br />

sens de l’article 2bis du Règlement disciplinaire <strong>FFSA</strong> qui dispose :<br />

« Pourra se voir infliger les sanctions prévues à l’article 2, tout membre,<br />

association sportive, ou licencié (personne morale ou personne physique),<br />

qui aura par son comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive,<br />

nui aux intérêts supérieurs du sport automobile et/ou notamment : (…) qui<br />

n’aura pas payé ses licences, droits d’engagement ou ses cotisations à son<br />

association sportive, à son organisme national, comité régional et/ou à sa<br />

commission régionale de karting ou à la F.F.S.A. ; (…) qui, par ses propos, ses<br />

actes, ou ses écrits aura porté un préjudice moral ou matériel à la F.F.S.A.,<br />

à ses membres ou à ses licenciés ou à un tiers ; (…)<br />

Considérant les circonstances de l’espèce ;<br />

Par ces motifs<br />

Dit que M. Laurent Depoortere sera suspendu de toutes licences jusqu’à<br />

complet paiement, à la <strong>FFSA</strong>, de la somme de 530 € due à l’ASA du<br />

Détroit au titre de son engagement au 28 e rallye de la Lys.<br />

TRIBUNAL D’APPEL NATIONAL DU 2/12/11<br />

Appel Christophe Lapierre<br />

Contre la pénalité de 30 secondes infligée pour inexécution d’une pénalité de passage dans la voie des stands après trois présentations du panneau PASSAGE Voie des<br />

STANDS Drive Through lors de la course 2 de l’épreuve Porsche Matmut Carrera Cup 2011 du meeting Paul Ricard Castellet HTTT.<br />

Le Tribunal d’Appel National, dans sa séance du 2/12/11, présidé par M. Francis Murac, assisté de Mrs Jean-Claude Chervier et Jean Vinatier<br />

en qualité d’assesseurs. Egalement présents : M. Jean-Philippe Gaudichau, représentant <strong>FFSA</strong> et Mme Chantal Peruchon, secrétaire de séance.<br />

Rappel des faits et de la procédure<br />

Le 30/10/11, lors de la course n°2 de l’épreuve Porsche Matmut<br />

Carrera Cup 2011 du meeting Paul Ricard Castellet HTTT, le chef<br />

du poste 8 M. Joël Cheval, à 12H51, puis le Chef du Poste 8bis M.<br />

Christian Bartoli, à 13H00, établissent chacun un rapport d’incident<br />

suite au non respect de la route de course par le concurrent<br />

n°911, M. Christophe Lapierre. Suite à ces rapports, le Directeur de Course<br />

décide à 13H02 d’infliger un PASSAGE Voie des STANDS Drive Through à<br />

M. Christophe Lapierre. Bien que le panneau PASSAGE Voie des STANDS<br />

Drive Through soit présenté durant trois tours, M. Christophe Lapierre<br />

n’exécute pas sa pénalité. Celle-ci est alors remplacée à l’issue de la course<br />

en une pénalité en temps de 30 secondes. À 14h22, M. Christophe Lapierre<br />

déclare son intention de faire appel de cette décision auprès du Collège<br />

des Commissaires Sportifs et confirme son appel auprès de la <strong>FFSA</strong> par<br />

courrier RAR en date du 31/10/11, notifié le 2/11/11. Par courrier RAR en<br />

date du 22/11/11, M. Christophe Lapierre est convoqué à comparaître le<br />

2/12/11 devant le Tribunal d’Appel National. Sont également convoqués à<br />

l’audience : M. Roger Guillemain, Directeur de course et M. Michel Vergnes,<br />

Président du Collège des Commissaires Sportifs. Mrs Michel Vergnes et Roger<br />

Guillemain informent la <strong>FFSA</strong> qu’ils ne peuvent être présents à l’audience.<br />

Par télécopie du 28/11/11, Me Jean-Philippe Coin informe la <strong>FFSA</strong> qu’il<br />

représente M. Christophe Lapierre et demande communication du dossier.<br />

Le Tribunal d’Appel National<br />

Vu la Réglementation Générale <strong>FFSA</strong> 2011 ;<br />

Vu le Règlement du Tribunal d’Appel National en vigueur ;<br />

Vu la Réglementation Circuit <strong>FFSA</strong> 2011 ;<br />

Vu la Règlementation de la Porsche Matmut Carrera Cup 2011 ;<br />

Vu la lettre d’intention d’appel remise au Collège des Commissaires sportifs<br />

de l’épreuve et la lettre de confirmation d’appel interjeté par M. Christophe<br />

Lapierre ;<br />

Après avoir pris acte de l’absence excusée de M. Roger Guillemain et de<br />

M. Michel Vergnes ;<br />

Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au dossier et<br />

notamment du courrier d’explications adressé par M. Michel Vergnes,<br />

Président du Collège des commissaires sportifs, aux termes duquel il ressort :<br />

que la pénalité infligée par la Direction de course à M. Christophe Lapierre<br />

est consécutive à deux rapports de commissaires qui ont donné lieu, pour<br />

le premier, à un avertissement présenté par panneaux et sur écrans pour en<br />

informer le team et, pour le second, à un ordre de passage dans les stands<br />

présenté par panneaux et sur écran ; ordre qui a été présenté à trois reprises<br />

sans exécution de sorte que la pénalité a été transformée en 30 secondes<br />

sur le classement de la course, non susceptible de réclamation ni d’appel ;<br />

que pour calmer une situation de révolte de la part du concurrent venu<br />

perturber le déroulement de fin de meeting, le collège des commissaires<br />

Sportifs a joint l’appel de M. Christophe Lapierre au rapport de clôture<br />

sans le traiter ;<br />

que sur les quatre pilotes qui ont été pénalisés pour ne pas avoir respecté<br />

la ligne de course, seul M. Christophe Lapierre conteste ;<br />

Après avoir entendu M. Christophe Lapierre, assisté de Me Jean-Philippe<br />

Coin qui fait valoir :<br />

l’absence de signature sur les pièces suivantes du dossier : la main courante<br />

(pièce RC 32) , le relevé des infractions survenues au cours de la course 2<br />

(RC 27), le classement final de la course 2 (pièce RC 24) sur lequel figure<br />

en dessous les annotations manuscrites suivantes : « 911 Lapierre (1 er tour)<br />

= avertissement - 911 Lapierre + 30’’ pour D.Through non effectué après 3<br />

présentations du panneau accompagné de son n° 911 (2 e infraction) Art. 8.3.3<br />

paragraphe 2, une pénalité en temps de 30 secondes dans le cas de l’article 8.2.2.1 »<br />

concernant le non respect de la ligne de course :<br />

que, lors du premier tour, son adversaire direct lui a coupé la route lors<br />

de son freinage, l’obligeant à passer derrière les marqueurs afin d’éviter<br />

la collision ;<br />

que la seconde fois, il a effectivement sorti les roues de la route de course<br />

après avoir loupé son freinage au bout de la ligne droite des stands ;<br />

concernant le non respect du Drive Through :<br />

qu’il n’a absolument pas vu le panneau Drive Through et n’a pas pu être<br />

informé par son Team car, ni la radio ni l’écran de contrôle ne fonctionnaient<br />

Après avoir visionné les images de la caméra embarquée de M. Christophe<br />

Lapierre produites à l’audience ;<br />

Après avoir entendu le Représentant de la <strong>FFSA</strong> ;<br />

Après que l’appelant et son Conseil aient été invités à prendre la parole<br />

en dernier ;<br />

Sur quoi, après avoir informé les parties présentes que l’affaire était mise en<br />

délibéré et que la décision serait prononcée le jeudi 8/12/11 ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère au<br />

Tribunal ;<br />

Sur ce<br />

Attendu qu’en application de l’article 8 du Règlement du Tribunal d’Appel<br />

National, il appartient à ce dernier de décider de la recevabilité de l’appel<br />

interjeté par M. Christophe Lapierre ;<br />

Attendu que l’article VII. RECLAMATIONS – A. PROCEDURES GENERALES<br />

des Prescriptions Générales dispose que « les pénalités de passage et d’arrêt<br />

dans les voie des stands, ainsi que certaines pénalités telles que stipulées<br />

dans les règlements standards des disciplines <strong>FFSA</strong>, ne sont pas susceptibles<br />

de réclamation ni d’appel » ;<br />

Attendu que M. Christophe Lapierre a fait appel de la pénalité en temps<br />

de 30 secondes qui lui a été infligée lors de la course n°2 de l’épreuve Paul<br />

>>><br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 37


JURIDIQUE<br />

>>><br />

Ricard comptant pour la Porsche Matmut Carrera Cup 2011;<br />

Attendu qu’il ressort du courrier adressé préalablement à l’audience par<br />

le Président du Collège des Commissaires Sportifs de l’épreuve que cette<br />

pénalité en temps de 30 secondes résulte de la « transformation » d’une<br />

pénalité de passage par la voie des stands inexécutée par M. Christophe<br />

Lapierre après que le panneau réglementaire PASSAGE Voie des STANDS<br />

Drive Through l’avertissant de cette pénalité lui ait été présenté pendant trois<br />

tours ; que par ailleurs, il ressort d’une mention manuscrite portée sur une<br />

copie non signée du classement final transmise par le Président du Collège<br />

des Commissaires Sportifs et jointe au dossier, que cette « transformation »<br />

résulterait de l’application des dispositions de l’article 8.3.3 du Règlement<br />

Standard des Circuits ;<br />

Attendu que le Président du Collège des Commissaires Sportifs considère<br />

en conséquence que cette pénalité n’est pas susceptible de réclamation ni<br />

d’appel ;<br />

Attendu qu’une pénalité de passage dans les stands ne peut se voir remplacée<br />

par une pénalité en temps de 30 secondes ajoutée au temps de course<br />

réalisé par la voiture concernée que lorsqu’elle est infligée et notifiée au<br />

cours des trois derniers tours ou après la fin de la course conformément<br />

aux dispositions de l’article 8.3.3 du Règlement Standard des Circuits ; que<br />

dans ce cadre, la nature et le régime juridique de la pénalité en temps de 30<br />

secondes sont identiques à celles de la pénalité de passage dans les stands et<br />

qu’il ne peut en être interjeté appel ;<br />

Mais attendu qu’il ne ressort pas du dossier que la pénalité de PASSAGE<br />

Voie des STANDS Drive Through a été infligée à M. Christophe Lapierre<br />

au cours des trois derniers tours ; que dès lors les dispositions des articles<br />

8.3.3 et VII.A précités ne sont pas applicables en l’espèce ;<br />

Attendu qu’en conséquence, l’appel de M. Christophe Lapierre doit être<br />

déclaré recevable ;<br />

Attendu par ailleurs que si les dispositions de l’article 8.3.3 du Règlement<br />

Standard des Circuits ne pouvaient être invoquées en l’espèce, le non respect<br />

du panneau PASSAGE Voie des STANDS Drive Through présenté pendant<br />

trois tours n’en demeurait pas moins sanctionnable en application des dispositions<br />

de l’article 8.3.2 qui stipulent que « la présentation de l’un des panneaux<br />

sera fait, au besoin, lors des trois passages successifs du véhicule devant la<br />

direction de course. Si cette manœuvre répétée demeure sans effet, le Collège des<br />

Commissaires Sportifs convoquera le pilote concerné et prendra toutes pénalités<br />

qu’il jugera utiles selon la gravité et la répétitivité de l’infraction » ;<br />

Attendu que cet article permet ainsi de sanctionner un pilote qui n’aurait pas<br />

respecté un panneau PASSAGE Voie des STANDS Drive Through présenté<br />

pendant trois tours par une pénalité pouvant aller, en fonction des circonstances,<br />

jusqu’à l’exclusion du concurrent fautif, sous réserve toutefois que<br />

ce dernier ait été convoqué préalablement par le Collège des Commissaires<br />

Sportifs ;<br />

Mais attendu qu’en l’espèce, il ne peut être établi des pièces du dossier et<br />

notamment de celles issues du rapport de clôture transmis à la <strong>FFSA</strong>, que le<br />

Collège des Commissaires Sportifs a convoqué M. Christophe Lapierre comme<br />

les dispositions de l’article 8.3.2 précité l’imposent ;<br />

Attendu en outre que le classement final, seule pièce faisant apparaitre la<br />

pénalité de 30 secondes n’est, comme le relève l’appelant, ni signé par le<br />

Directeur de Course, ni ne mentionne d’heure d’affichage ;<br />

Attendu que ces irrégularités sont de nature à entacher de nullité la pénalité<br />

en temps de 30 secondes infligée à M. Christophe Lapierre ; que dès lors,<br />

elle doit être annulée ;<br />

Attendu qu’en application de l’article 8 du règlement du TAN, ce dernier<br />

peut, le cas échéant, lorsqu’il annule la décision contre laquelle il est fait<br />

appel, décider de diminuer ou d’augmenter la pénalité.<br />

Mais attendu qu’au regard des éléments produits en audience par M.<br />

Christophe Lapierre, éléments qui ne peuvent être contredits par les officiels<br />

de l’épreuve du fait de leur non présence à l’audience, le Tribunal<br />

considère qu’il n’y a lieu en l’espèce de prononcer une pénalité à l’encontre<br />

de M. Christophe Lapierre.<br />

Par ces motifs<br />

Déclare l’appel recevable en la forme ;<br />

Annule la pénalité en temps de 30 secondes infligée à M. Christophe Lapierre<br />

lors de la course n°2 de l’épreuve Paul Ricard comptant pour la Porsche<br />

Matmut Carrera Cup 2011;<br />

Décide que le concurrent M. Christophe Lapierre sera rétabli dans le classement<br />

de l’épreuve et dans l’ensemble de ses droits sportifs ;<br />

Dit que la caution d’appel sera restituée en intégralité à l’appelant par la <strong>FFSA</strong>.<br />

TRIBUNAL D’APPEL DISCIPLINAIRE DU 21/12/11<br />

Appel <strong>FFSA</strong> c/ décision Commission de Discipline du 21/07/11 à l’encontre de M. Alain Pyrame<br />

Le Tribunal d’appel disciplinaire de la <strong>FFSA</strong>, dans sa séance du 21/12/11, présidé par M. Francis Murac, assisté par Mrs Jean-Claude Chervier et<br />

Pierre Moindrot, en qualité d’assesseurs. Egalement présentes : Chantal Peruchon, secrétaire de séance, Marie-Laure Gervais, Représentante <strong>FFSA</strong>.<br />

Rappel des faits et de la procédure<br />

Le 28/05/11 à 18H20, M. Philippe Ragot, chargé de la mise en place des<br />

épreuves spéciales (ES) de la 45ème Ronde Limousine Région Limousin<br />

Vassivière, comptant pour le Championnat de <strong>France</strong> des Rallyes, constate,<br />

à deux reprises, la présence du véhicule immatriculé BN484JN sur le<br />

parcours de l’ES 1. Après vérifications, il s’avère que ce véhicule appartient<br />

au concurrent n°129, M. Alain Pyrame. M. Philippe Ragot informe de ces<br />

faits les Commissaires Sportifs de l’épreuve lors de la première réunion<br />

du Collège le 3/06/11 à 13h30. Le Collège, constatant que le concurrent<br />

concerné a déclaré forfait avant l’épreuve, décide que le montant de<br />

son engagement sera conservé par l’organisateur et que son dossier sera<br />

transmis à la <strong>FFSA</strong> aux fins de sanction disciplinaire.<br />

La <strong>FFSA</strong>, après avoir instruit le dossier, convoque par courrier recommandé<br />

avec avis de réception (RAR) en date du 4/07/11, M. Alain Pyrame<br />

à comparaître à l’audience de la Commission de discipline du 21/07/11<br />

pour infraction à la réglementation des reconnaissances de la 45ème<br />

ronde Limousine Région Limousin Vassivière. Cette convocation lui est<br />

également envoyée par courrier simple. La Commission de discipline en<br />

date du 21/07/11 inflige à M. Alain Pyrame, une suspension de toutes<br />

licences de 12 mois avec sursis. Cette décision est adressée à M. Alain<br />

Pyrame le 24/10/11 par courrier RAR. Le Président de la <strong>FFSA</strong>, sur le<br />

fondement l’article 15 du Règlement Disciplinaire, décide d’interjeter<br />

appel, par courrier RAR en date du 4/11/11. Par courrier RAR adressé le<br />

4/11/11, M. Alain Pyrame est informé de l’appel interjeté par la <strong>FFSA</strong>.<br />

Par courrier RAR en date du 15/11/11 ainsi que par courriel en date du<br />

16/11/11, M. Alain Pyrame est convoqué le 9/12/11 devant le Tribunal<br />

d’appel disciplinaire. Par télécopie en date du 6/12/11, Me Alain ROTH,<br />

avocat à la Cour, informe la <strong>FFSA</strong> qu’il intervient au soutien de la défense<br />

des intérêts de M. Alain Pyrame et demande le renvoi de l’affaire à une<br />

date ultérieure en demandant l’intégralité des pièces du dossier et le<br />

mémoire d’appel de la <strong>FFSA</strong>. Par courriel et par télécopie en date du<br />

7/12/11, Me Alain Roth est informé que la demande de report de M.<br />

Alain Pyrame est acceptée et que l’audience est reportée au 21/12/11.<br />

Les pièces demandées lui sont également communiquées.<br />

Par courriel et courrier RAR en date du 8/12/11, M. Alain Pyrame, à<br />

38 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


la suite du report demandé par son avocat, est invité à se présenter le<br />

21/12/11 à 15 heures 30 devant le Tribunal d’appel disciplinaire de<br />

la <strong>FFSA</strong>. Par télécopie en date du 14/12/11 et par courriel, le mémoire<br />

d’appel de la <strong>FFSA</strong> est adressé à Me Alain Roth. Par télécopie en date<br />

du 16/12/11, Me Alain Roth adresse à la <strong>FFSA</strong>, pour le compte de<br />

son client, M. Alain Pyrame, un mémoire en défense ainsi que des<br />

pièces annexes. L’original de ce mémoire (adressé par Chronopost) a été<br />

réceptionné par la <strong>FFSA</strong> le 21/12/11. Sont invités à témoigner devant<br />

le Tribunal d’appel disciplinaire : M. Philippe Ragot, chargé de la mise<br />

en place des épreuves spéciales de la 45ème ronde Limousine Région<br />

Limousin Vassivière ; M. Jean-Paul Maillard, Président du Collège des<br />

commissaires sportifs de l’épreuve.<br />

Le Tribunal d’Appel National<br />

Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation générale de la <strong>FFSA</strong><br />

en vigueur ;<br />

Vu la Réglementation Rallye <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Vu le Règlement Disciplinaire <strong>FFSA</strong> en vigueur ;<br />

Vu la décision de la Commission de discipline de la <strong>FFSA</strong> en date du<br />

21/07/11;<br />

Vu l’appel interjeté par le Président de la <strong>FFSA</strong> ;<br />

Vu le mémoire d’appel du Président de la <strong>FFSA</strong> qui soutient, en substance,<br />

que la décision de la Commission de discipline du 21/07/11 n’est<br />

pas adéquate en terme de quantum pour dissuader tous les concurrents<br />

de contrevenir à la réglementation relative aux reconnaissances dont<br />

le strict respect est pourtant fondamental pour la pérennité des rallyes<br />

en <strong>France</strong> ;<br />

Vu le mémoire et l’ensemble des pièces, enregistrés le 16/12/11, présentés<br />

par Me Alain Roth, pour le compte de son client, M. Alain Pyrame :<br />

qui conclut :<br />

à l’annulation de la sanction disciplinaire de suspension de toute licence<br />

de 12 mois avec sursis infligée à M. Alain Pyrame par la Commission<br />

de discipline de la <strong>FFSA</strong> du 21/07/11 ;<br />

au renvoi devant le CNOSF ;<br />

à la condamnation de la <strong>FFSA</strong> aux dépens.<br />

qui soutient que :<br />

le délai de 6 mois imparti pour statuer et qui expirait le 3/12/11 n’a<br />

pas été respecté ;<br />

l’absence de rapport d’instruction disciplinaire dans une matière où son<br />

existence est obligatoire, constitue une nullité absolue de la procédure ;<br />

à titre subsidiaire, l’attestation de M. Philippe Ragot du 12/07/11 est<br />

fausse, irrégulière, imprécise et en tout cas insuffisante.<br />

Après avoir pris connaissance de l’ensemble des pièces du dossier ;<br />

Après avoir pris connaissance du mémoire et de l’ensemble des pièces<br />

et télécopies transmises préalablement à l’audience par Me Alain Roth<br />

pour le compte de M. Alain Pyrame ;<br />

Après avoir pris acte de l’absence excusée de M. Philippe Ragot ;<br />

Après avoir entendu le rapport exposant les faits et rappelant les conditions<br />

du déroulement de la procédure ;<br />

Après avoir entendu M. Jean-Paul Maillard qui confirme les propos qu’il<br />

a tenus lors de l’audience de la Commission de discipline de la <strong>FFSA</strong><br />

tels qu’ils ont été retranscrits dans la décision ;<br />

Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne étrangère<br />

à sa composition ;<br />

Sur ce<br />

1- SUR LA REGULARITE DE LA PROCEDURE<br />

Sur le moyen tendant à la forclusion de la procédure<br />

Considérant qu’aux termes de l’article 17 du Règlement disciplinaire de<br />

la <strong>FFSA</strong> « la décision de l’organisme disciplinaire doit intervenir dans un<br />

délai maximum de 6 mois à compter de l’engagement initial des poursuites. À<br />

défaut de décision dans ce délai, l’appelant peut saisir le CNOSF aux fins de<br />

conciliation prévu au IV de l’article 19 de la loi n°84-610 du 16 juillet 1984 » ;<br />

Considérant que M. Alain Pyrame soulève que les poursuites ont été<br />

initiées le 3/06/11 par le Collège des commissaires sportifs lequel ab<br />

initio avait déjà pris une sanction à savoir la conservation de l’engagement<br />

de M. Alain Pyrame ; que le délai de 6 mois pour statuer expirait donc<br />

dans un délai maximum de six mois à compter du 3/06, soit le 3/12/11 ;<br />

qu’en conséquence, il est demandé au Tribunal d’appel disciplinaire<br />

d’annuler la sanction de suspension de toutes licences de 12 mois avec<br />

sursis et de renvoyer l’affaire devant le CNOSF ;<br />

Mais considérant qu’en application de l’article 7 du Règlement disciplinaire<br />

de la <strong>FFSA</strong>, les poursuites sont engagées par le Président de la<br />

<strong>FFSA</strong> et non par le Collège des commissaires sportifs ; qu’en l’espèce,<br />

les poursuites ont été engagées par le Président de la <strong>FFSA</strong> le 28/06/11 ;<br />

que, le délai de 6 mois pour statuer expire le 28/12/11 ; que dès lors il<br />

n’y a pas lieu en l’espèce d’annuler la sanction et de renvoyer la décision<br />

devant le CNOSF ;<br />

Considérant dans ces conditions, que le moyen tendant à l’annulation<br />

de la procédure pour forclusion doit être écarté ;<br />

Sur l’absence du rapport d’instruction entachant de nullité absolue<br />

la procédure<br />

Considérant que M. Alain Pyrame fait valoir que l’absence de rapport<br />

d’instruction constitue un vice substantiel entachant la procédure devant<br />

la commission de discipline d’une nullité absolue ;<br />

Mais considérant qu’un rapport a bien été établi et présenté oralement<br />

en audience du 21/07/11 par la représentante de la <strong>FFSA</strong> chargée de<br />

l’instruction ; qu’en outre, ce rapport est expressément visé dans la<br />

décision de la Commission de discipline du 21/07/11 ; qu’enfin, il a<br />

bien été transmis au Conseil de M. Alain Pyrame par télécopie et par<br />

courriel en date du 16/12/11;<br />

Considérant dès lors, que le moyen tiré de la nullité de la procédure pour<br />

absence de rapport d’instruction est infondé et ne peut être que rejeté ;<br />

2 - SUR LES RECONNAISSANCES ILLICITES<br />

Sur le moyen tendant à l’absence de mobile<br />

Considérant que M. Alain Pyrame, fait valoir qu’il savait depuis le<br />

15/05/11 qu’il ne participerait pas au Rallye du Limousin des 3 et 4<br />

juin 2011 ainsi que cela résulte d’une attestation sur l’honneur de son<br />

préparateur automobile, M. Bernard Munster lequel atteste qu’il était<br />

dans l’impossibilité de terminer le véhicule de compétition dans les<br />

délais et que M. Alain Pyrame ne pourrait, par voie de conséquence,<br />

concourir au Rallye du Limousin les 3 et 4/06/11 ;<br />

Considérant que M. Alain Pyrame soulève également que pour pouvoir<br />

reconnaître, il faut bien évidemment la présence du copilote qui<br />

prendrait des notes ; qu’il indique que la copilote de M. Alain Pyrame ,<br />

Mme Anne-Marie Pomarès atteste n’avoir jamais été présente le samedi<br />

28/05/11 pour de prétendues reconnaissances sauvages effectuées sur<br />

l’ES 1 entre les communes de Saint Moreil/Auriat/Sauviat en vue du<br />

rallye du Limousin ; que ceci est d’ailleurs clairement prouvé par sa<br />

participation au Rallye du Printemps le même jour le 28/05/11 ;<br />

Mais considérant que l’équipage Pyrame – Pomarès engagé au Rallye du<br />

Limousin sous le numéro 129 a déclaré forfait auprès de l’organisateur<br />

le 31/05/11, soit postérieurement au 28/05/11, date à laquelle M. Alain<br />

Pyrame a effectué les reconnaissances illicites ; que, dès lors, à cette<br />

date M. Alain Pyrame était donc régulièrement engagé pour participer<br />

au Rallye du Limousin ;<br />

Considérant par ailleurs, que dans le cadre de reconnaissances illicites<br />

la seule présence du pilote suffit pour constituer l’infraction ;<br />

Considérant dès lors que les moyens visant à démontrer que M. Alain<br />

Pyrame n’avait pas de mobile pour effectuer des reconnaissances illicites<br />

doivent être écartés ;<br />

>>><br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 39


JURIDIQUE<br />

>>><br />

Sur l’insuffisance du témoignage de M. Philippe Ragot<br />

Considérant que M. Alain Pyrame fait valoir que la seule pièce servant<br />

de base aux poursuites est une unique attestation d’un membre de<br />

l’ASA Limousin M. Philippe Ragot en date du 12/07/11 ; qu’il ajoute en<br />

substance que la déposition d’un seul témoin ne suffit pas pour faire la<br />

preuve ; que le seul témoignage de M. Philippe Ragot est donc insuffisant ;<br />

Considérant que M. Alain Pyrame ajoute que les écrits de M. Philippe<br />

Ragot sont faux car ce dernier fait mention du samedi 28/06 alors que<br />

le rallye du Limousin a eu lieu les 3 et 4 juin 2011 ; qu’il ajoute enfin<br />

que ce faux est corroboré par une attestation du commandant de gendarmerie<br />

qui atteste en substance qu’il ne trouve aucune trace d’incident<br />

signalé par son unité ce jour là, en relation avec cette épreuve et sur le<br />

parcours mentionné ;<br />

Considérant que M. Alain Pyrame soutient enfin :<br />

qu’il était extraordinaire pour M. Philippe Ragot de pouvoir l’identifier<br />

sachant qu’il était près de 19 heures, au mois de mai, donc à la tombée<br />

de la nuit , que selon M. Philippe Ragot, il serait un homme de couleur<br />

noire et qu’il se trouverait dans une voiture foncée de surcroit qui<br />

roulerait ; que M. Alain Pyrame conteste le fait qu’il est propriétaire du<br />

véhicule BN 484 JN vu par M. Philippe Ragot ;<br />

qu’il vient d’outre-mer et qu’il ne connaît pas le parcours des épreuves<br />

métropolitaines ; qu’ayant déclaré forfait, il ne s’est jamais fait remettre<br />

le carnet d’itinéraire dit road book comme prévu le 1er juin 2011, qu’il<br />

était donc dans l’impossibilité le 28/05/11, date des prétendues reconnaissances<br />

illicites, de connaître le parcours des épreuves spéciales ;<br />

que l’ASA Limousin a restitué les droits d’engagement à l’équipage Pyrame<br />

-Pomarès à l’encontre de la décision du Collège des commissaires sportifs ;<br />

que d’autres concurrents ont été mentionnés dans le document dit<br />

« contrôles aléatoires des reconnaissances » sans être poursuivis ;<br />

Mais considérant, en premier lieu, que M. Philippe Ragot est titulaire<br />

d’une licence <strong>FFSA</strong> « Encadrants » depuis 2002 ; qu’il est rappelé que<br />

le témoignage émanant d’un juge de fait et donc d’un officiel, revêt<br />

logiquement une certaine force probante qui ne saurait être renversé<br />

que par des éléments justificatifs incontestables permettant d’apporter<br />

la preuve contraire ;<br />

Considérant, en second lieu que si le témoignage de M. Philippe Ragot<br />

contient une erreur matérielle relative à la date de l’infraction (le 28/06/11<br />

au lieu et place du 28/05/11), il convient de relever que le rapport de M.<br />

Philippe Ragot en date du 4/06/11 ayant servi de base au Collège pour<br />

formuler une demande de sanction disciplinaire auprès de la <strong>FFSA</strong>, fait<br />

bien mention de la date du 28/05/11 ; qu’il convient en outre d’ajouter<br />

que les faits rapportés par M. Philippe Ragot ont été confirmés par un<br />

licencié de l’ASALAC qui a également vu cette voiture sur la même ES<br />

le lendemain ; qu’il convient d’indiquer que M. Alain Pyrame, depuis<br />

le début de la procédure, ne s’est jamais manifesté pour produire des<br />

explications eu égard aux faits qui lui étaient reprochés ;<br />

Considérant, en troisième lieu, que le fait que M. Alain Pyrame ait déclaré<br />

forfait le 31/05/11 et, que par conséquent, il ne s’est jamais fait remettre<br />

le cahier d’itinéraire comme prévu le 1er juin 2011 constitue, au contraire<br />

de ce qu’affirme M. Alain Pyrame, un élément supplémentaire de nature<br />

à prouver la faute de M. Alain Pyrame ; qu’en effet, ce dernier, en déclarant<br />

forfait avant l’épreuve, n’a pas fait l’objet des sanctions prévues<br />

dans le règlement standard des rallyes en cas d’infraction aux règles des<br />

reconnaissances ; que, dès lors, le collège n’a pas pu infliger les pénalités<br />

prévues à l’article 6.2.7 qui dispose que toute « reconnaissance en dehors<br />

des jours et heures ou non respect du nombre maximum de passage ou présence<br />

à bord du véhicule au cours des reconnaissances et du rallye d’un autre cahier<br />

de notes que celui fourni par l’organisateur du rallye lorsque c’est le cas :<br />

- départ refusé,<br />

- amende identique à la valeur des droits d’engagement du rallye<br />

- demande de sanction disciplinaire auprès de la <strong>FFSA</strong> ;<br />

Les trois pénalités sont cumulées. Ces pénalités seront infligées par le Collège<br />

des commissaires sportifs. Le montant des amendes est conservé par l’organisateur<br />

» ; que, par conséquent, M. Alain Pyrame s’est soustrait à l’amende<br />

qui est normalement infligée à tout concurrent reconnu coupable d’avoir<br />

commis ce type d’infraction ;<br />

Considérant, en quatrième lieu, que le fait que le chèque ait été restitué à<br />

l’équipage Pyrame-Pomarès par les services administratifs de l’organisation<br />

n’est pas de nature à remettre en question la demande de sanction<br />

disciplinaire formulée par le Collège des commissaires sportifs ;<br />

Considérant en dernier lieu que, seul le Collège, en sa qualité d’autorité<br />

absolue sur le plan sportif, est compétent pour apprécier si une infraction<br />

à la réglementation des reconnaissances est caractérisée ; qu’en l’espèce,<br />

le Collège des commissaires sportifs, au vu des éléments à sa disposition,<br />

a décidé que seul l’équipage Pyrame-Pomarès avait commis une telle<br />

infraction et, de ce fait, qu’il se devait d’introduire une demande de<br />

sanction disciplinaire auprès de la <strong>FFSA</strong> ;<br />

Considérant qu’il découle de ce qui précède que M. Alain Pyrame n’apporte<br />

aucun élément justificatif objectif et définitif permettant de remettre<br />

en cause l’existence de l’infraction ; que par ailleurs les arguments avancés<br />

ne sauraient constituer une cause exonératoire de responsabilité au profit<br />

de M. Alain Pyrame ;<br />

Considérant, dès lors, que la matérialité des faits reprochés à M. Alain<br />

Pyrame, soit, en l’occurrence avoir effectué des reconnaissances en<br />

dehors des jours autorisés par le règlement particulier de la 45ème<br />

Ronde Limousine, est avérée ;<br />

Considérant que le non-respect de la réglementation des reconnaissances<br />

porte préjudice au sport automobile en portant atteinte à l’image des<br />

rallyes auprès des riverains et des autorités publiques pour, à terme,<br />

mettre en péril l’organisation même de certaines manifestations ;<br />

Considérant que le respect des règles de reconnaissances est donc fondamental<br />

pour la pérennisation des épreuves sur routes ouvertes à la<br />

circulation ;<br />

Considérant que les faits reprochés à M. Alain Pyrame sont constitutifs<br />

de l’infraction prévue à l’article 2 bis alinéa 4 du règlement disciplinaire<br />

de la <strong>FFSA</strong> qui dispose : « Pourra se voir infliger une des sanctions prévues<br />

à l’article 2, tout membre, association sportive, ou licencié (personne morale<br />

ou personne physique), qui aura par son comportement manqué à la morale<br />

et à l’éthique sportive, nui aux intérêts supérieurs du sport automobile et/<br />

ou notamment : (...) 4. qui par ses propos, ses actes ou ses écrits aura porté<br />

un préjudice moral ou matériel à la <strong>FFSA</strong>, à ses membres ou à ses licenciés<br />

ou à un tiers. (…) »<br />

Considérant les circonstances de l’espèce ;<br />

Par ces motifs<br />

Déclare l’appel interjeté par le Président de la <strong>FFSA</strong> recevable en la forme ;<br />

Confirme la décision de la Commission de discipline en date du<br />

21/0711 quant à la matérialité des faits reprochés à M. Alain Pyrame mais<br />

décide compte tenu des éléments produits en cause d’appel, d’en réformer<br />

le quantum et d’infliger à M. Alain Pyrame :<br />

une suspension de toutes licences d’une durée de 12 mois assortie de<br />

6 mois de sursis ;<br />

une pénalité pécuniaire de 1500 € ;<br />

Dit que la présente décision prendra effet à compter de sa notification ;<br />

Dit également que la présente décision est susceptible de recours devant<br />

les juridictions administratives dans un délai de deux mois à compter<br />

de sa notification, sous réserve du respect du préalable de conciliation<br />

devant le CNOSF prévu aux articles L.141-4 et R.141-5 et suivants du<br />

Code du sport.<br />

40 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96


forum lecteurs<br />

La <strong>FFSA</strong> répond<br />

à vos questions<br />

Cette rubrique qui vous est totalement dédiée, vous<br />

permet de poser toutes les questions de votre<br />

choix à votre fédération.<br />

Lors d’un rallye national, j’ai été<br />

arrêté par la Gendarmerie suite à un<br />

(petit) excès de vitesse. L’infraction<br />

a été notée sur notre carnet d’infraction.<br />

J’ai été très surpris, en plus<br />

du PV dressé par la Gendarmerie<br />

et des deux points que j’ai perdus,<br />

que le Collège des Commissaires<br />

Sportifs de l’épreuve m’ait infligé<br />

une amende de 160 €…<br />

Arnaud P., concurrent en rallye<br />

> La <strong>FFSA</strong> : la décision prise par le Collège<br />

des Commissaires Sportifs du rallye<br />

auquel vous avez participé n’a rien de ‘surprenante’<br />

dans la mesure où elle répond à<br />

l’articulation 6.4.1 du Règlement Standard<br />

des Rallyes relatif à la circulation qui stipule<br />

que :<br />

Pendant toute la durée du rallye en dehors<br />

des ES, les équipages devront se conformer<br />

strictement aux prescriptions réglementant<br />

la circulation en <strong>France</strong>. Tout équipage qui<br />

ne se conformera pas à ces prescriptions,<br />

se verra infliger les pénalités prévues cidessous<br />

:<br />

1 ère infraction : une pénalité en espèces de<br />

160 € (80 € en régional).<br />

2 e infraction : une pénalité en temps de<br />

5 mn (1 mn en régional).<br />

3 e infraction : exclusion.<br />

Il est par ailleurs précisé dans l’article 6.4.2<br />

que : un carnet de contrôle des infractions<br />

sera remis à chaque équipage. Ce carnet<br />

devra obligatoirement être restitué en fin<br />

de rallye avec le carnet de bord sous peine<br />

d’exclusion de l’équipage.<br />

Enfin, l’article 6.4.3 précise que ‘les agents<br />

ou fonctionnaires qui constateraient une<br />

infraction aux règles de la circulation commise<br />

par un équipage du rallye devront la<br />

lui signifier de la même manière que celle<br />

utilisée pour les autres usagers de la route.<br />

La <strong>FFSA</strong> rappelle par ailleurs que du respect<br />

de ces règles de base applicables à<br />

tous les automobilistes dépend l’image et<br />

au-delà la pérennité de la discipline dans<br />

l’hexagone.<br />

En mars dernier, je n’ai pas retrouvé<br />

les résultats en direct de l’épreuve<br />

que notre ASA organise sur le site<br />

ffsa.org. Quelle est la procédure à<br />

suivre <br />

Laurent L, organisateur<br />

> La <strong>FFSA</strong> : Les organisateurs doivent se<br />

rapprocher des responsables du site ffsa.org<br />

au minimum une semaine avant le début<br />

de leur épreuve en prenant contact avec le<br />

service chargé des classements à la <strong>FFSA</strong><br />

(pksoft@pksoft.fr) qui leur communiquera<br />

‘la marche à suivre’, informatiquement parlant.<br />

Les fichiers qui seront transmis avant<br />

(liste des engagés, liste des partants…)<br />

et pendant l’épreuve (classement des ES,<br />

abandons) doivent en effet répondre à une<br />

définition précise. Si ce cahier des charges<br />

(simple) est respecté, la mise en ligne des résultats<br />

en direct sera ‘automatiquement’ effectuée<br />

par les gestionnaires du site ffsa.org.<br />

J’ai appris récemment appris que les<br />

plaques d’immatriculation n’auront<br />

bientôt plus cours en rallye. Est-ce<br />

exact <br />

Mathieu A, préparateur<br />

> La <strong>FFSA</strong> : Effectivement, de nouvelles<br />

obligations en matière d’immatriculation apparaitront<br />

prochainement. Toutes les manifestations<br />

se déroulant à compter du 8 juin<br />

2012 seront ainsi concernées. Nous vous<br />

renvoyons à la lecture du dossier figurant<br />

dans les pages de ce numéro pour tout savoir<br />

des modalités qui seront mises en œuvre.<br />

Quelle est la destination des<br />

amendes infligées par le Collège<br />

des Commissaires Sportifs suite à<br />

des infractions commises lors des<br />

reconnaissances d’un rallye <br />

Paul A, concurrent en rallye<br />

> La <strong>FFSA</strong> : comme le précise l’article<br />

6.2.7 Pénalités du Règlement Standard des<br />

Rallyes, le montant des amendes consécutives<br />

à des infractions commises lors des<br />

reconnaissances est conservé par l’organisateur,<br />

sauf lorsque les contrôles ont été diligentés<br />

par la <strong>FFSA</strong>, auquel cas l’amende est<br />

perçue par la <strong>FFSA</strong>.<br />

> vous avez une questioN<br />

à adresser à l’un des services de la <strong>FFSA</strong>,<br />

une information à vérifier ou simplement un<br />

renseignement à demander,<br />

adressez un email (gcolin@ffsa.org)<br />

ou un courrier (<strong>France</strong> <strong>Auto</strong> - 32, avenue<br />

de New York - 75798 Paris Cedex 16)<br />

à la <strong>FFSA</strong>.<br />

FRANCE AUTO n°96 // Mai 2012 // 41


60 ANS de passion<br />

Mai 1992<br />

la formule 3 à l’honneur !<br />

La Rédaction de <strong>France</strong> <strong>Auto</strong>, magazine apparu pour la première fois en juin 1956, a<br />

le plaisir de vous offrir une nouvelle fois sa rubrique ‘Il y a 20 ans dans <strong>France</strong> <strong>Auto</strong>’, apparue dans le<br />

courant de l’année 2011. Le Président de la <strong>FFSA</strong>, Jean-Marie Balestre se réjouissait, en mai 1992,<br />

que le record de participation ait été battu lors des fêtes de Pâques…<br />

LA COUV’<br />

Le numéro 85 de <strong>France</strong> <strong>Auto</strong>,<br />

daté mai 1992, mettait l’accent<br />

sur le Championnat de <strong>France</strong><br />

de Formule 3, une discipline<br />

soutenue par un cigarettier célèbre<br />

qui ne recensait pas moins de 50<br />

engagés. On retrouvait alors les<br />

noms de Jean-Christophe Bouillon,<br />

Franck Lagorce, Emmanuel Clérico,<br />

Olivier Couvreur, Olivier Thévenin,<br />

Stéphane Ortelli, Patrick Lemarié,<br />

Éric Cayrolle, Christophe Tinseau,<br />

Philippe Sinault…<br />

L’ÉDITO<br />

RECORD BATTU<br />

Signé du<br />

regretté Jean-<br />

Marie Balestre,<br />

alors Président<br />

de la <strong>FFSA</strong>,<br />

l’édito de la<br />

revue fédérale<br />

était axé sur la<br />

participation<br />

de 390 voitures lors de l’ouverture<br />

des Championnats de <strong>France</strong> sur<br />

circuits lors des fêtes de Pâques.<br />

Établi à hauteur de 288 pilotes<br />

à l’occasion d’un Grand Prix de<br />

<strong>France</strong> sur le circuit Paul Ricard, le<br />

précédent record était ainsi battu à<br />

plate couture…<br />

UN FRANÇAIS<br />

A INDIANAPOLIS<br />

Pour la première fois de l’aprèsguerre,<br />

un pilote français allait tenter<br />

de se qualifier pour les 500 miles<br />

d’Indianapolis. Choisi par Formula<br />

Project Engineering, Philippe Gache<br />

s’apprêtait en effet à passer un mois<br />

et demi aux États-Unis en vue de<br />

se préparer à disputer l’épreuve<br />

mythique au volant d’une Lola à<br />

moteur Chevrolet.<br />

LEADER<br />

COCO À LA UNE<br />

Après deux<br />

manches du<br />

Championnat<br />

de <strong>France</strong> des<br />

Rallyes, un certain<br />

Jean-Paul<br />

Chiaroni (alias<br />

Coco) emmenait<br />

le Trophée 1992<br />

des coéquipiers.<br />

Décrit comme<br />

sympathique,<br />

ouvert, discret,<br />

concentré, méticuleux,<br />

enthousiaste<br />

et calme,<br />

l’ex-navigateur<br />

d’Yves Loubet,<br />

était alors associé à Bernard Béguin<br />

dans l’habitacle de la Ford Sierra<br />

Cosworth.<br />

PORTRAITS<br />

FRANCOIS<br />

CHAMBELLAND<br />

ET MICHEL HOMMELL<br />

A L’HONNEUR<br />

Respectivement Président de ce<br />

qui s’appelait alors le Comité Bourgogne<br />

Franche-Comté et patron<br />

de presse, constructeur et ‘importateur’<br />

du rallycross en <strong>France</strong>,<br />

Messieurs François Chambelland<br />

et Michel Hommell avaient les<br />

honneurs des portraits du mois. Le<br />

premier, ex-sportif de haut niveau<br />

(trois fois recordman du décathlon<br />

moderne, 15 ans de rugby à<br />

haut niveau, 10 ans de catch…),<br />

organisateur (notamment) de six<br />

Grands Prix de <strong>France</strong> sur son<br />

circuit de Dijon-Prenois jusqu’en<br />

1984, déclarait notamment que son<br />

grand regret était « de ne pas accueillir<br />

une manche du Championnat de<br />

<strong>France</strong> des Rallyes » mais d’essayer<br />

de « promouvoir<br />

une organisation<br />

qui serait à<br />

même d’y postuler<br />

» ou encore<br />

à propos des<br />

deux dernières<br />

éditions de la<br />

finale des rallyes<br />

régionaux que<br />

sa Ligue venait<br />

d’accueillir que<br />

« l’an passé à<br />

Tournus, ce fut<br />

beau succès et je<br />

pense que nos successeurs<br />

auront<br />

du travail pour<br />

se hisser au même niveau. »<br />

Quant à Michel Hommell, il se remémorait<br />

ses débuts professionnels en<br />

déclarant que « c’est en conduisant ma<br />

R8 Gordini que se mirent en place dans<br />

ma tête les premiers jalons de la revue<br />

Échappement créée en 1968. Pendant<br />

trois ans, la Coupe a été mon école de<br />

vie. J’y découvert le sport automobile et<br />

j’y appris mon métier d’éditeur ». Puis<br />

l’éditeur de préciser qu’il compter<br />

« présenter au prochain Mondial de<br />

l’<strong>Auto</strong>mobile le premier exemplaire de<br />

la Berlinette Échappement », avant<br />

de préciser « que la création de cette<br />

berlinette est un élément de réponse<br />

(à l’escalade financière en sport auto,<br />

ndlr), mais nous tous, dans le groupe,<br />

sommes prêts à réfléchir efficacement<br />

avec les gens qui ont le pouvoir. C’est<br />

urgent… »<br />

42 //Mai 2012 // FRANCE AUTO n°96

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