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Traité d'économie politique - Institut Coppet

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un échange, est bientôt cédée par un autre échange, lorsqu'on s'en sert pour acheter des<br />

objets de consommation. Les mêmes écus dans le cours d'une année servent ainsi à payer<br />

bien des portions de revenus successivement acquises, mais leur plus ou moins grande<br />

abondance ne rend pas les revenus plus ou moins considérables.<br />

RICHESSE. Dans sa signification la plus étendue, ce mot désigne les biens que nous<br />

possédons et qui peuvent servir à la satisfaction de nos besoins, ou même à la gratification<br />

de nos goûts.<br />

Les biens également accessibles à tous, dont chacun peut jouir à sa volonté, sans être<br />

obligé de les acquérir, sans crainte de les épuiser, tels que l'air, l'eau, la lumière du soleil<br />

nous étant donnés gratuitement par la nature, peuvent être appelés des RICHESSES<br />

NATURELLES. Comme elles ne sauraient être ni produites, ni distribuées, ni<br />

consommées, elles ne sont pas du ressort de l'économie <strong>politique</strong>.<br />

Celles dont l'étude fait l'objet de cette science, se composent des BIENS QU'ON<br />

POSSÈDE, ET QUI ONT UNE VALEUR RECONNUE. On peut les nommer<br />

RICHESSES SOCIALES, parce qu'elles n'existent que parmi les hommes réunis en société<br />

La valeur des choses (valeur par le moyen de laquelle elles deviennent des richesses<br />

sociales) n'est reconnue, que lorsqu'elle peut obtenir par voie d'échange une autre valeur.<br />

Valeur reconnue et valeur échangeable ont une même signification.<br />

On est riche soit en produits déjà créés, soit en fonds productifs, c'est-à-dire en facultés<br />

de créer des produits.<br />

Quand on est riche en produits déjà créés, quels qu'aient été les frais de leur production,<br />

on devient plus riche du moment que leur valeur échangeable s'élève ; on, devient plus<br />

pauvre du moment qu'elle s'abaisse. D'un autre côté, les consommateurs de ces mêmes<br />

produits, sont plus pauvres dans le premier cas et plus riches dans le second. Ces variations<br />

ne changent rien à la richesse des nations, puisque ce qui est gagné de cette manière par un<br />

homme, est perdu par un autre.<br />

Un fonds productif devient une richesse plus grande lorsque les consommateurs mettent<br />

un plus haut prix aux services qu'il est capable de rendre ; ce qui arrive lorsque les<br />

circonstances de la société dont on fait partie s'améliorent, qu'elle devient plus riche et plus<br />

civilisée. Un fonds productif est encore une richesse plus grande, lorsqu'on parvient à en<br />

tirer, sans plus de frais, une plus grande quantité de produits, ou, ce qui revient au même,<br />

la même quantité avec moins de frais. Cette augmentation de richesse est acquise au profit<br />

du producteur quand il n'est pas obligé de baisser son prix au niveau des frais de<br />

production ; elle est acquise au profit des consommateurs quand le prix n'excède pas les<br />

frais de production. Dans les deux cas la richesse de la nation est augmentée.<br />

Comment se peut-il que la valeur des choses soit la mesure de la quantité de richesse<br />

qui est en elles, et en même temps que la richesse d'une nation soit d'autant plus grande<br />

que les produits y ont moins de valeur <br />

Pour résoudre cette difficulté, l'une des plus grandes que présente l'étude de l'économie<br />

<strong>politique</strong>, il faut se pénétrer de cette vérité que toute valeur est relative ; que la valeur d'une<br />

chose ne peut baisser sans relever la valeur des choses avec laquelle on l'achète. Or, avec

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