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Traité d'économie politique - Institut Coppet

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evenu. Chaque<br />

particulier est censé<br />

posséder un nombre plus<br />

ou moins grand de ces<br />

portions, suivant qu’il<br />

est plus on moins riche.<br />

Les portions de ce fonds<br />

qui sont susceptibles<br />

d’être prêtées sont des<br />

valeurs mobilières,<br />

parce qu’elles peuvent<br />

passer d’une main dans<br />

une autre, et sont<br />

principalement des<br />

valeurs destinées à faire<br />

l’office de capitaux.<br />

FONDS DE<br />

MILLE FRANCS.<br />

FONDS DE<br />

MILLE FRANCS.<br />

ne fournit donc plus de<br />

donné plus de revenu. égale à 1000<br />

revenu.<br />

francs, a été<br />

Duquel sort un revenu Ici le revenu<br />

détruite par l’effet<br />

de 50 francs que le est nul, ayant<br />

de<br />

la<br />

gouvernement lève été transporté<br />

consommation<br />

sous forme d’impôt sur<br />

le propriétaire de ce<br />

à la portion<br />

précédente.<br />

improductive qui a<br />

suivi l’emprunt.<br />

fonds, pour payer une<br />

rente au propriétaire du<br />

fonds précédent prêté<br />

en principal au<br />

gouvernement, et que<br />

celui-ci a consommé,<br />

ci.<br />

etc. On peut soumettre les portions suivantes du fonds général à<br />

toutes sortes de suppositions, relativement à l’usage qu’on peut faire<br />

du revenu que fournit chacune d’elles.<br />

Un gouvernement qui emprunte, promet ou ne promet pas le remboursement du<br />

principal ; dans ce dernier cas, il se reconnaît débiteur envers le prêteur d’une rente qu’on<br />

nomme perpétuelle. Quant aux emprunts remboursables, ils ont été variés à l’infini.<br />

Quelquefois on a promis le remboursement par la voie du sort, sous la forme de lots, ou<br />

bien on a payé chaque année, avec la rente, une portion du principal, ou bien on a donné un<br />

intérêt plus fort que le taux courant, à condition que la rente serait éteinte par la mort du<br />

prêteur, comme dans les rentes viagères et les tontines. Dans les rentes viagères, la rente de<br />

chaque prêteur s’éteint avec sa vie ; dans les tontines, elle se répartit entre les prêteurs qui<br />

survivent, de manière que le dernier survivant jouit de la rente de tous les prêteurs avec<br />

lesquels il a été associé.<br />

Les rentes viagères et les tontines sont des emprunts très onéreux pour l’emprunteur, qui<br />

paie jusqu’à la fin le même intérêt, quoiqu’il se libère chaque année d’une portion du<br />

principal ; elles sont, de plus, immorales : c’est le placement des égoïstes : elles favorisent<br />

la dissipation des capitaux, en fournissant au prêteur un moyen de manger son fonds avec<br />

son revenu, sans risquer de mourir de faim.<br />

Les gouvernements qui ont le mieux entendu la matière de l’emprunt et de l’impôt, n’ont<br />

fait, du moins dans les derniers temps, aucun emprunt remboursable. Les créanciers de<br />

l’état, quand ils veulent changer de placement, n’ont d’autre moyen que de vendre le titre de<br />

leur créance ; ce qu’ils font plus au moins avantageusement, selon l’idée que l’acheteur a de<br />

la solidité du gouvernement débiteur de la rente 475 . De tels emprunts ont toujours été fort<br />

difficiles à faire pour les princes despotiques. Quand le pouvoir d’un prince est assez étendu<br />

pour qu’il puisse violer ses engagements sans beaucoup de difficultés, quand c’est le prince<br />

qui contracte personnellement, et qu’on peut craindre que ses obligations ne soient pas<br />

reconnues par son successeur, les prêteurs répugnent à toute avance de fonds, à moins<br />

qu’elle n’ait un terme où leur imagination se repose.<br />

Les créations d’offices où le titulaire est obligé de fournir une finance, ou un<br />

cautionnement dont le gouvernement lui paie un intérêt, sont des espèces d’emprunts<br />

perpétuels ; mais ils sont forcés. Une fois qu’on a tâté de cette ressource, quelque peu<br />

ridicule, on réduit en offices privilégiés, sous des prétextes très plausibles, presque toutes<br />

les professions, jusqu’à celles de charbonnier et de crocheteur.<br />

Les anticipations sont une autre espèce d’emprunt. Par anticipations, on entend la vente<br />

que fait un gouvernement, moyennant un sacrifice, de revenus qui ne sont pas encore<br />

exigibles ; des traitants en font l’avance, et retiennent un intérêt proportionné aux risques<br />

que la nature du gouvernement ou l’incertitude de ses ressources leur font courir.<br />

475 Voyez, au paragraphe suivant, comment les gouvernements peuvent éteindre une dette non remboursable en<br />

la rachetant au cours.

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