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Oncognse des tumeurs respiratoires et urognitales - Service d ...

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GETU<br />

Depuis 1998, le Dr R. Yiou a initié une activité de recherche à l’EMI 11 INSERM <strong>et</strong> au Centre de<br />

Recherches Chirurgicales de l’hôpital Henri Mondor dans le but de m<strong>et</strong>tre au point les bases<br />

anatomiques <strong>et</strong> biologiques de la thérapie cellulaire de l’insuffisance sphinctérienne.<br />

Il a montré que le sphincter strié urétral, bien qu’ayant une origine embryologique différente<br />

(mésoderme splanchnique) <strong>des</strong> muscles striés squel<strong>et</strong>tiques (somites), dispose d’un programme de<br />

différentiation myogénique standard impliquant l’activation de cellules précurseurs musculaires<br />

sphinctériennes intrinsèques (cellules satellites) (Yiou <strong>et</strong> al., Anatomy and Embryology, 2003). Ce<br />

travail a ouvert de nouvelles perspectives de traitement de l’insuffisance sphinctérienne, s’inspirant<br />

<strong>des</strong> connaissances acquises dans le cadre <strong>des</strong> myopathies génétiquement déterminées. En eff<strong>et</strong>, <strong>des</strong><br />

traitements connus pour favoriser la régénération <strong>des</strong> muscles striés squel<strong>et</strong>tiques <strong>et</strong> agissant<br />

directement ou indirectement sur les cpm sont désormais applicables au sphincter strié urétral. Il a été<br />

montré à l’aide d’un modèle de lésion sphinctérienne transitoire chez la souris, que <strong>des</strong> cpm extraites<br />

de muscle de la patte interagissent avec les cpm sphinctériennes pour former de nouvelles fibres<br />

musculaires mosaïques <strong>et</strong> accélérer le processus de régénération (Yiou <strong>et</strong> al., 2002). Yiou <strong>et</strong> al. (2003)<br />

ont ensuite testé chez le rat l’autogreffe de cpm sur une lésion irréversible entraînant une fibrose <strong>et</strong><br />

dénervation. Ces expériences ont établi que <strong>des</strong> cpm injectées peuvent se développer dans ce contexte<br />

<strong>et</strong> activent le bourgeonnement <strong>des</strong> terminaisons nerveuses locales résiduelles. Ceci aboutit à la<br />

formation de nouvelles fibres musculaires innervées qui augmentent la force de contraction<br />

sphinctérienne obtenue par stimulation électrique. Ces résultats donnent une justification à la greffe de<br />

cpm dans le traitement de l’insuffisance sphinctérienne car c<strong>et</strong>te pathologie se caractérise sur le plan<br />

histopathologique par une perte de fibres musculaires <strong>et</strong> une dénervation chronique.<br />

L’objectif principal du proj<strong>et</strong> présenté est de démontrer qu’une greffe de cpm peut reconstituer un<br />

sphincter physiologique, c'est-à-dire capable de développer une activité tonique basale permanente,<br />

assurant la continence urinaire. La notion d’activité tonique sphinctérienne constitue la principale<br />

originalité de ce proj<strong>et</strong> de greffe de cpm. En eff<strong>et</strong>, les fibres musculaires sphinctériennes sont de type<br />

I (fonctionnement en mode anaérobie) <strong>et</strong> ont donc la particularité d’exercer <strong>des</strong> contractions toniques<br />

prolongées. S’il est bien établi que la greffe de cpm peut améliorer la force de contraction<br />

électrostimulée d’un muscle squel<strong>et</strong>tique détruit (contraction de type tétanique), il reste à déterminer si<br />

le tonus basal du muscle est aussi modifié. En d’autres termes, les cpm injectées dans un sphincter<br />

urétral ont-elles la capacité de former <strong>des</strong> fibres de type I Les résultats de nos travaux préliminaires<br />

concernant l’action trophique <strong>des</strong> cpm sur les terminaisons nerveuses résiduelles chez le rat perm<strong>et</strong>tent<br />

d’envisager c<strong>et</strong>te éventualité.<br />

IV. 2 Résultats attendus<br />

A l’aide du modèle de lésion sphinctérienne urétrale chez la truie, nous chercherons à déterminer si<br />

une greffe intrasphinctérienne de cellules précurseurs musculaires extraites de muscles périphériques<br />

peut augmenter le tonus sphinctérien. Nous déterminerons la valeur fonctionnelle <strong>des</strong> fibres<br />

musculaires résultant de la différenciation <strong>des</strong> cellules injectées par une double analyse histologique<br />

<strong>et</strong> urodynamique. L’étude histologique déterminera le type <strong>des</strong> fibres nouvellement formées (fibres de<br />

type I ) ainsi que leur état d’innervation. Le bilan urodynamique étudiera le tonus sphinctérien basal<br />

<strong>et</strong> après électrostimulation par la mesure de la pression urétrale. L’utilisation d’un logiciel de<br />

reconstruction tridimensionnelle (Surfdriver), à partir de plusieurs coupes histologiques équidistantes<br />

d’un sphincter traité <strong>et</strong> un suivi IRM perm<strong>et</strong>tra d’évaluer le volume musculaire créé. L’analyse du<br />

rapport volume musculaire créé / nombre de cellules injectées apportera les données nécessaires pour<br />

une future application chez l’homme.<br />

IV. 3 Résultats préliminaires<br />

Le modèle pré clinique d’insuffisance sphinctérienne urétrale chez la truie<br />

Afin de développer un modèle pré clinique d’insuffisance sphinctérienne, nous avons étudié au cours<br />

<strong>des</strong> années 2002-2004 (DEA <strong>des</strong> Dr L. Zini <strong>et</strong> C. Lecoeur) les caractéristiques morphologiques <strong>et</strong><br />

urodynamiques de l’appareil sphinctérien de la truie. Il a été établi que le sphincter strié urétral de c<strong>et</strong><br />

animal présente <strong>des</strong> ressemblances anatomiques <strong>et</strong> fonctionnelles avec le sphincter de l’homme ; en<br />

particulier, il est composé d’une forte proportion en fibres de type I (figure 1) <strong>et</strong> développe une activité<br />

tonique basale quantifiable.<br />

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