le tableau de bord en élevage allaitant - Chambre d'Agriculture des ...

octobre 2010
Chambre d’Agriculture des Deux-Sèvres - Maison de l’Agriculture - BP 80004 - 79231 Prahecq cedex - Tél. 05 49 77 15 15 - Fax. 05 49 75 69 89 - accueil@deux-sevres.chambagri.fr
Explications du tableau de bord
Indicateurs de production
Reproduction
Répartition des vêlages
Les veaux - Indicateurs de production
vaches allaitantes
Repères pour améliorer les résultats
Alimentation des génisses et des vaches
Suivi reproduction
Orientation génétique et rénouvellement

Disponible pour tous les
éleveurs ayant plus de
15 vaches allaitantes, le
tableau de bord de
l’élevage est édité gratuitement
par l’ASSEL grâce
aux informations fournies
par les éleveurs sur les
mouvements de leurs
animaux.
L’ASSEL est une association,
ayant, par délégation de la
Chambre d’Agriculture, la gestion
de l’Identification Pérenne
Généralisée (IPG).
Ce document peut vous apporter
une aide précieuse dans la
gestion de votre troupeau. Son
envoi est également motivé par
une dégradation des résultats de
reproduction et mortalité dans les
élevages, expliquée en partie par
la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO).
Le tableau de bord comprend :
- Les 2 dernières campagnes
(1 er août - 31 juillet) de résultats
de votre élevage en reproduction
et mortalité.
- La répartition et le nombre des
vêlages multipares et primipares
par mois.
- Une analyse économique succincte
mesurant les marges de
progression.
Vos résultats (selon les données
fournies par vous-même), sont
comparés à une moyenne comprenant
tous les troupeaux du
département, de même race, de
la dernière campagne.
Ils sont aussi comparés au quart
supérieur déterminé selon
l’Intervalle Vêlage-Vêlage (IVV)
du troupeau et la mortalité
0-90 jours.
Si vous avez deux races différentes,
de plus de 15 vaches, un
tableau de bord est disponible
pour chacune.
Tableau de bord
vaches allaitantes
Lecture du tableau de bord
Indicateurs de production
Nombre moyen de vaches d’une même race
présentes : c’est le nombre de femelles ayant
déjà vêlé. Il est calculé jour par jour en fonction
des entrées et sorties.
Nombre de vaches d’une même race vêlées :
calculé en fonction des déclarations de
naissance.
Le rapport, nombre moyen de vaches / nombre
de vêlages, traduit l’efficacité de votre troupeau.
Il est influencé par :
- des vaches sans production réformées
tardivement,
- la durée de finition,
- un IVV important.
Dans les élevages les plus performants, le
nombre de vêlages est supérieur au nombre de
vaches présentes. L’objectif est d’obtenir un veau
par vache. Certains éleveurs, pratiquant l’activité
d’embouche, ne peuvent pas se comparer
à cette moyenne.
Age moyen des femelles ayant vêlé. Age moyen
au 1 er vêlage et taux de génisses vêlées / vêlages
totaux.
Ces 3 critères sont liés. L’âge moyen du troupeau
est la conséquence de l’âge au premier vêlage et
du renouvellement. Un âge moyen de 35 mois
pour les primipares peut comprendre des
femelles ayant vêlé à plus de 40 mois et d’autres
à 24 mois. Le manque à gagner est important
après 35 mois. Un âge jeune au premier vêlage
se traduit par une meilleure efficacité.
La production de viande par UGB augmente,
la valorisation bouchère de jeunes vaches est
meilleure, mais l’élevage des génisses est plus
exigeant et nécessite des reproducteurs à vêlage
facile.

Reproduction
Primipares : intervalle 1 er et 2 ème vêlage.
L’IVV des primipares est toujours supérieur
(20 jours) au reste du troupeau. Les
animaux n’ont pas fini leur développement.
Multipares : Intervalle 2 ème vêlage et plus
Troupeau : Intervalle Vêlage Vêlage moyen
Il est fortement influencé par la conduite de
l’élevage, l’alimentation, le suivi de la
reproduction, les difficultés liées au vêlage,
la durée de gestation,... Une deuxième
période de vêlages liée à des femelles
décalées se traduit forcément par un moins
bon IVV.
Taux d’improductivité : l’objectif est un
vêlage par vache et par an, soit 0 % d’improductivité.
Un calcul économique permet
de mesurer la marge de progrès. Le coût de
l’improductivité est égal au nombre de journées
d’entretien inutiles (IVV – 365 j x nombre
de vêlages x 1 € de coût d’une ration
d’entretien) auquel est ajouté le nombre de
veaux non produits estimés à 300 € par jour.
Répartition des vêlages
Le graphique de répartition des vêlages,
permet de constater les périodes de vêlage
des primipares et multipares.
Il faut le mettre en relation avec l’objectif
de l’élevage :
- vêlages sur une période de 2-3 mois,
- deux périodes de vêlage,
- des vêlages étalés,
- vêlages toute l’année.
Un IVV maîtrisé passe par une bonne définition
de ces périodes de vêlages.
Les génisses doivent vêler en premier pour
« absorber » le décalage IVV.
Le regroupement des vêlages rend les
tâches plus efficaces et facilite la conduite,
l’alimentation, l’allotement et n’entraîne
pas plus de problèmes sanitaires.
Il permet de gagner du temps.
La période la plus favorable est celle que
vous avez décidé. Tout commence à la
reproduction, en IA ou avec reproducteur, il
faut définir une date début et une date fin.
A noter, les vêlages de mai à juin sont peu
favorables à la valorisation de l’herbe.
Les Veaux -
Indicateurs de production
% de veaux nés d’IA, avec filiation, vêlages
difficiles, poids moyen. Ces critères concernent
les éleveurs adhérents à la Certification
Parenté Bovine (CPB).
Le taux de vêlages difficiles et le poids des
veaux, ont des conséquences très importantes
sur la mortalité, le temps passé, l’IVV,
et le temps consacré aux veaux. Le choix du
reproducteur avec des caractéristiques
connues est déterminant. Même sans CPB,
comptabiliser les vêlages difficiles, peser les
veaux constituent une aide au suivi de
l’élevage.
% de mortalité naissance - 3 jours, 4-90 jours,
naissance-90 jours. S’il y a un effet année,
tendanciellement certains élevages ont plus
de mortalité.
% de naissances gémellaires. Ce critère peut
entraîner une mortalité supérieure et des
veaux moins vigoureux. La préparation et
l’échographie facilitent le suivi du vêlage.
% de veaux vivants à 90 jours. Il est égal au
nombre de veaux nés / nombre de veaux
vivants.
% mortalité : objectif quart supérieur.
Il traduit la marge de progrès de l’élevage.
Le tableau de bord propose un calcul
économique de la marge de progrès sur la
mortalité par rapport à l’objectif du quart
supérieur.
Attention, le taux de mortalité ne prend en
compte que les veaux notifiés par vousmême.
Il sera inexact, si vous ne déclarez pas
les veaux morts-nés, morts au vêlage, etc...
Il n’est pas obligatoire de les boucler, par
contre il est vivement recommandé de les
déclarer.

REPERES POUR AMELIORER LES RESULTATS
Alimentation des génisses et des vaches
L’alimentation des génisses est primordiale. Le repère est un poids minimum au moment de
la saillie. Cela passe par un contrôle de la croissance de l’animal, qui doit être d’autant plus
soutenue et régulière que la primipare est jeune.
Cela implique une alimentation permettant d’atteindre le poids idéal. La priorité sera
donnée à l’herbe pâturée, peu coûteuse et permettant des croissances compensatrices.
Tenir compte des besoins de développement des primipares. En raison d’une capacité
d’ingestion plus faible et de besoins de croissance, il faut séparer les primipares des
multipares. On leur apportera, par exemple, le même type de fourrage mais avec 1 kg de
céréales en plus. Cela sera facilité par des vêlages regroupés.
La période de reproduction est la plus critique. Seule une reprise d’état favorise l’activité
hormonale et génère le retour de la fertilité. Le flushing, avec une alimentaiton riche, est
pratiqué 15 jours avant et 1 mois après la saillie. Le pâturage de l’herbe jeune, d’avril-mai ,
permet naturellement ce flushing. Il faut tenir compte de la qualité des fourrages et limiter
tous les stress durant cette période.
Poids objectif des génisses en fonction de l’âge au vêlage
pour une vache adulte de 750 kgv
Age au vêlage Sevrage 9 mois 1 an
Mise à la
reproduction
Suivi reproduction
Mise à la reproduction – contrôle de gestation. Suite au vêlage, l’appareil génital doit se
remettre en place pour être en capacité d’être fécondé à nouveau. C’est l’involution
utérine.
Elle augmente très nettement avec les difficultés de vêlage et les problèmes sanitaires.
Ensuite, en raison de la durée de gestation, la mise à la reproduction est limitée en
moyenne à 2 cycles. Le contrôle de gestation pourra intervenir à partir de 30-35 jours.
Surveiller la reproduction. C’est regarder, de préférence sans être vu, en y consacrant
suffisamment de temps et d’attention. Les chevauchements durent en moyenne 5-6
minutes. La surveillance est facilitée avec des vêlages groupés.
Noter les évènements. Pour anticiper, on notera le numéro de travail, le rang de vêlage,
les conditions et la date de vêlage, la date de 1 ère et 2 ème chaleur , la date de 1 ère , 2 ème et
3 ème mise à la reproduction. Enfermer les veaux et les libérer 2 fois par jour pour la tétée,
favorise l’expression des chaleurs.
Vêlage
24 mois 350 410 485 (15 mois)
30 mois 330 390 545 (21 mois)
35 mois 315 370 585 (26 mois)
+/- 50 jours
Involution
utérine
+/- 25 jours
Mise à la
reproduction
Gestation (durée)
Charolaise
Blonde
Parthenaise
Limousine
Rouge des prés
287 jours
295 jours
288 jours
291 jours
288 jours
Vêlage
suivant
Orientation Génétique et
Renouvellement
Choix génétique et conséquence sur la
reproduction. Les vêlages difficiles et
césariennes représentent 5 à 25 % selon les
races. Ce taux est multiplié par 2 sur les
génisses. 30 à 40 % des veaux meurent
après un vêlage difficile, souvent lié à la
grosseur du veau. Cela implique une
bonne maîtrise dans le choix des reproducteurs.
Stratégie de renouvellement. En situation
anormale, il faut mettre davantage de
génisses à la saillie. Le potentiel génétique
est théoriquement supérieur, mais il faut
s’assurer des vêlages faciles par l’emploi de
taureaux testés sur ce critère.
Limiter les décalages de vêlages. C’est sélectionner
les femelles et des lignées sur le
critère de la fécondité. Reporter la date de
vêlage conduit à une dégradation de l’IVV
et à une désorganisation du travail et de
la conduite d’élevage. Ainsi, diminuer de
10 jours l’IVV, c’est gagner 2,66 veaux pour
100 vaches. Les reports doivent être limités
aux vaches ayant un très bon IVMAT et
produisant régulièrement des veaux de
bonne qualité sur la saison de vêlage
suivante (dans le cas de double période de
vêlage).
Contrôler les performances. Peser régulièrement
et pointer les animaux améliore la
connaissance de son cheptel. La pesée qui
contrôle la croissance, permet d’ajuster
l’alimentation et indique un poids à des
périodes repère. Le pointage (évaluation
génétique) participe au repérage des
futures vaches et de celles à éliminer.
C’est la raison pour laquelle
Bovins Croissance s’associe
à la démarche.
Pour en savoir plus :
Une formation d’une journée est
organisée avec échanges entre
éleveurs et mise en place d’un plan
d’actions ;
n’hésitez pas à vous inscrire.
Tél : 05 49 77 15 15
Vous pouvez aussi en parler à votre technicien
de Bovins Croissance ou d’Organisations de
producteurs.
Réalisation :
Pascal Bisson, Conseiller viande bovine ;
Conception : Communication,
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