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La Vague Magazine Numéro 1 - Janvier 2015

Le premier numéro de La vague.

Le premier numéro de La vague.

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m a g a z i n e g r a t u i t<br />

/ Dossier intempéries : Le Var cherche des<br />

solutions<br />

/ Interview de l’auteur du dernier thriller<br />

varois<br />

/ Ulster Page : Le grunge ressuscité<br />

/ Rencontre exclusive :<br />

James O’Connor<br />

/ Radios locales : Des voix s’élèvent<br />

/ Le documentaire fait son cinéma<br />

n°1


M A G A Z I N E G R A T U I T<br />

« ...<br />

CONTINUEz<br />

LA CROISIère<br />

sur le web<br />

! »


1<br />

urban rugby<br />

urbanrugby.fr


E<br />

M A G A Z I N E G R A T U I T<br />

Direction générale & de la publication<br />

Jordan MARTINI<br />

2<br />

06.75.15.03.77 | jordan.martini@lavaguemagazine.fr<br />

Service rédactionnel<br />

Julien SIGARI<br />

04.94.40.79.53 | julien.sigari@lavaguemagazine.fr<br />

Direction artistique<br />

Nicolas SABATHIER<br />

04.94.40.79.53 | nicolas.sabathier@lavaguemagazine.fr<br />

Service commercial / Régie publicitaire<br />

Adrien FONGIONE<br />

06.75.15.03.78 | adrien.fongione@lavaguemagazine.fr<br />

Nicolas LAZ<br />

06.88.79.74.90 | nicolas.laz@lavaguemagazine.fr<br />

CRÉDITS PHOTOS : Fotolia, Adeline Lebel, Kevin Duval ◆ DROITS PHOTOS : <strong>La</strong><br />

<strong>Vague</strong>, tous types à durée illimitée ◆ IMPRIMERIE : Siris, Marseille ◆ PARTENAIRES :<br />

Urban Rugby, <strong>La</strong> Vallée des Artistes, Se Coucher Moins Bête ◆ REMERCIE-<br />

MENTS : James O’Connor, Aziza Boudjellal, Benjamin Entringer, Eric Melchior,<br />

Gabriel Moland, Hugo Fonti, Romain Regnier, Michel Germain, Jill Coulon,<br />

Frédérique Winum, Jean-Marie Charvet, Patrick Ciantar, Max Briatte, Richard<br />

Sert, Louis Reymondon, Marie Lucie, Jessica Mienville, Frédéric Sinatra, Pascal<br />

Dupont, Corinne Meyer, Jean-Luc Bari, Yann Venayret, Olissou, Pierre Potin, Nicole<br />

Sabato, Olivier Cordier, Alexandra Borchio, Yann Artiguelongue, Alexandre<br />

Cornu, Camille Magnavacca, Marie Dervout, Patrick Martini, Claudine Martini,<br />

Dolorès Martini et Emeline Martini ◆<br />

NOUS REMERCIONS TOUS NOS ANNONCEURS ET NOS DISTRIBUTEURS<br />

Ne pas jeter sur la voie publique ◆ <strong>La</strong> reproduction même partielle est interdite ◆ L’utilisation de nos articles est interdite


D I T O<br />

Déferlante<br />

Bonne année <strong>2015</strong> à tous.<br />

Qu’elle soit porteuse de<br />

réussite et de nouveauté.<br />

<strong>La</strong> nouveauté d’ailleurs,<br />

elle vous accompagnera<br />

tous les mois à compter<br />

d’aujourd’hui. Pour réaliser<br />

un travail journalistique<br />

de qualité, il faut<br />

du temps, de la patience.<br />

Chaque virgule compte.<br />

Ce temps, nous l’avons<br />

pris depuis plusieurs<br />

mois pour vous proposer<br />

un premier numéro<br />

de <strong>La</strong> <strong>Vague</strong> de qualité.<br />

Cette patience, nous ne<br />

l’avons jamais perdue<br />

pour être certains que<br />

chaque article, chaque<br />

reportage de ce magazine<br />

vous plaise. Pendant<br />

ces longs mois, <strong>La</strong> <strong>Vague</strong><br />

s’est formée et s’est approchée des côtes varoises et les<br />

a maintenant atteinte et peut déferler sur le département.<br />

Ne tient qu’à vous de la surfer.<br />

<strong>La</strong> <strong>Vague</strong>, c’est un ménage à trois entre la qualité, l’information<br />

et la gratuité. <strong>La</strong> qualité de l’objet ainsi que<br />

sa qualité visuelle et graphique pour votre aisance de<br />

lecture. L’information que nous traitons patiemment<br />

à l’heure où les chaînes d’infos et les quotidiens vous<br />

en servent des centaines par jour. <strong>La</strong> gratuité, car nous<br />

ne concevons pas qu’il faille payer pour accéder à l’information<br />

et au loisir. Notre volonté est de vous faire<br />

découvrir le département d’une manière originale, à<br />

travers des rencontres, des articles, des dossiers d’actualité<br />

ou des interviews. Qu’elles traitent d’économie,<br />

d’actualité, de musique, de littérature, de sport<br />

ou de cinéma, ces informations vous offrent un regard<br />

différent de celui que l’on vous impose habituellement.<br />

<strong>La</strong> <strong>Vague</strong> parle de votre père, de votre mère,<br />

de vos enfants, de votre voisin, de votre boulanger.<br />

Ce magazine parle de vous.<br />

Jordan Martini<br />

Directeur de la publication<br />

Pour célébrer notre création,<br />

nous avons choisi<br />

un homme qui possède<br />

un lien fort avec le département.<br />

Star internationale,<br />

joueur de rugby<br />

de grand talent, caractère<br />

fort, James O’Connor fait<br />

office de casting parfait<br />

pour notre magazine.<br />

Nous vous racontons son<br />

parcours et vous invitons<br />

à le rencontrer à travers<br />

un entretien sans tabous<br />

dans les vestiaires du RCT.<br />

Nous vous contons aussi<br />

dans ce numéro l’histoire<br />

d’Ulster Page, un groupe<br />

raphaëlois bien décidé à<br />

réussir dans le monde de<br />

la musique. Pour vous,<br />

nous sommes allés à la<br />

rencontre de Michel Germain,<br />

historien qui s’est inspiré des lieux varois qu’il<br />

affectionne pour écrire un thriller haletant. Nous<br />

vous plongeons aussi dans le Mois du Film Documentaire<br />

de Saint-Raphaël et vous amenons à la rencontre<br />

de la réalisatrice d’un film poignant présenté<br />

à cette occasion.<br />

Ce mois-ci, nous vous proposons un dossier complet<br />

dressant le bilan des intempéries qu’a connu le<br />

département ces dernières semaines. De <strong>La</strong> Londeles-Maures<br />

à Fréjus en passant par Roquebrune-sur<br />

-Argens, nous sommes allés à la rencontre des habitants,<br />

des commerçants et des responsables locaux<br />

pour trouver des réponses, des solutions et vous offrir<br />

une revue complète sur l’événement.<br />

Enfin, nous vous proposons de visiter les locaux de<br />

trois radios locales et d’y rencontrer les salariés et les<br />

bénévoles qui les composent. Pour mieux les comprendre,<br />

apprendre à les connaître et peut-être en<br />

devenir des auditeurs fidèles.<br />

Ce magazine est l’aboutissement pour toute notre<br />

équipe de plusieurs mois de travail. Nous espérons<br />

qu’il vous plaira et vous souhaitons une bonne lecture.<br />

3


4<br />

5~ POP<br />

23~ MAG<br />

17<br />

~ INFORAMA<br />

43~ GUIDE<br />

S O M<br />

M A I<br />

R E .


‘ p o p ’<br />

social wall<br />

6<br />

/<strong>La</strong><strong>Vague</strong>magazine<br />

/<strong>La</strong><strong>Vague</strong>83<br />

Com &<br />

Print<br />

agence de com<br />

06 04 65 56 92<br />

. imprimerie tous formats . stickers .<br />

. déco de vitrines et véhicules .<br />

. enseignes .


‘ p o p ’<br />

musique<br />

Ulster Page<br />

le groupe raphaëlois qui réveille le rock des 90’s<br />

Une maison de Saint-Raphaël. Un jour de novembre 2011. Quatre<br />

jeunes regardent le plafond. L’un jette inlassablement une balle de<br />

tennis en l’air, un autre fixe une toile d’araignée en formation, le troisième<br />

est pensif et son regard est plongé dans le vide. Le dernier, quant<br />

à lui, commence à s’endormir. Cette maison, c’est celle qui a vu naître<br />

le groupe Ulster Page.<br />

7<br />

•<br />

Les prémices du groupe<br />

Cheveux attachés, vestes<br />

en cuir et ongle du pouce plus long<br />

pour jouer de la guitare. Le profil<br />

de ces jeunes musiciens semble<br />

correspondre parfaitement à leurs<br />

goûts musicaux. Dans ce quatuor<br />

de "rock alternatif moderne", chacun<br />

a sa spécialité : Gabriel Moland<br />

est en charge du chant et de<br />

la guitare, guitare également et<br />

chœurs pour Benjamin Entringer,<br />

les chœurs sont aussi assurés<br />

par le bassiste Eric Melchior. Les<br />

fûts, cymbales et autres percussions<br />

constituent le domaine du<br />

batteur, Hugo Fonti. «Le groupe<br />

s’est formé il y a trois ans mais<br />

chaque membre est passionné de<br />

musique depuis sa plus tendre<br />

enfance», précise le chanteur.


8<br />

De gauche à droite : Hugo Fonti, Benjamin<br />

Entringer, Gabriel Moland, Eric Melchior.<br />

Depuis, de l’eau a coulé sous les<br />

ponts. Les quatre membres, tout<br />

juste majeurs à l’époque, sont devenus<br />

des adultes. Ils ont chacun<br />

appris à jouer d’un instrument,<br />

ils ont enregistré un premier EP 1 ,<br />

Neverland, et un album, 1992,<br />

tous deux disponibles sur l’iTunes<br />

Store. 1992, comme un hommage<br />

à leur année de naissance. Leurs<br />

compositions nous font voyager<br />

entre le grunge et le rock des années<br />

70. Dans chaque morceau,<br />

on ressent bien l’influence, tant<br />

sur les paroles que sur la musique,<br />

des groupes légendaires de Seattle<br />

des années 90. En effet, les musiciens<br />

raphaëlois revendiquent<br />

essentiellement un rock alternatif<br />

moderne aux accents 90’s et<br />

aux influences blues. Nirvana et<br />

Pearl Jam, entre autres, ont été<br />

leurs sources d’inspiration.<br />

«Eric, Benjamin et Hugo étaient<br />

trois amis d’enfance, leur groupe<br />

manquait d’un chanteur, j’ai répondu<br />

à une annonce sur Internet<br />

et c’est ainsi que je les ai connus»,<br />

se souvient, amusé, Gabriel.<br />

Contrairement aux autres formations<br />

musicales où le chef de file<br />

est souvent le chanteur, au sein<br />

d’Ulster Page, il n’y a qu’un seul<br />

leader : le groupe.<br />

«Chez nous la question<br />

de leadership<br />

ne se pose pas,<br />

Ulster Page est très<br />

soudé et les décisions<br />

se prennent<br />

à quatre»


Tournées et application :<br />

un groupe qui se met à la Page<br />

«Ulster est le nom<br />

donné à l’Irlande<br />

du Nord mais cela<br />

peut aussi faire<br />

référence au comté<br />

d’Ulster qui se<br />

trouve dans l’Etat<br />

de New York, Etat<br />

américain dans lequel<br />

se trouve la<br />

ville de Woodstock.<br />

Le mot Page évoque<br />

simplement l’influence<br />

du hard<br />

rock»<br />

Lorsqu’on les questionne sur l’origine<br />

du nom Ulster Page, leur réponse<br />

est bien réfléchie.<br />

Ulster Page n’est pas un groupe<br />

underground. Si vous n’en avez<br />

pas encore entendu parler, cela<br />

viendra. Le groupe, soutenu depuis<br />

2012 par <strong>La</strong> Vallée des Artistes<br />

2 , enchaîne les concerts et les<br />

festivals. «Nous nous sommes professionnalisés<br />

assez vite et avons<br />

reçu de bons soutiens, estiment les<br />

quatre musiciens. L’album 1992 a<br />

été très bien reçu par la critique<br />

et la presse». Le public a pu entendre<br />

plusieurs de leurs performances<br />

au Loch Ness, un pub de<br />

Saint-Raphaël, alors que le projet<br />

sortait tout juste de l’état embryonnaire.<br />

Alternant habilement<br />

entre reprises connues et morceaux<br />

originaux, Ulster Page s’est<br />

attiré la sympathie des curieux<br />

qui ont effectué trois rappels du<br />

groupe. Ce dernier jouait presque<br />

gratuitement, pour la passion,<br />

pour s’évaluer. Test réussi. «Nous<br />

sommes produits par la société Groh-<br />

Pa qui est basée à Hambourg, en<br />

Allemagne et c’est ainsi qu’entre juillet<br />

et septembre 2013, nous avons<br />

effectué une tournée en France, en<br />

Allemagne et en Pologne», confie<br />

Gabriel Moland. Hambourg est<br />

une ville hautement symbolique<br />

pour eux puisqu’ils y ont enregistré<br />

l’album 1992. Et le résultat<br />

semble satisfaisant : entre janvier<br />

et septembre 2013, la troupe<br />

a enchainé plus de soixante-dix<br />

concerts. A l’heure où de nombreux<br />

artistes démarrent leur carrière<br />

grâce à Internet, impossible<br />

pour la bande raphaëloise de rater<br />

cette opportunité. Elle décide<br />

donc de collaborer avec la société<br />

Soundbirth 3 , spécialisée notamment<br />

dans les applications, pour<br />

la sortie d’un nouvel EP prévu<br />

pour janvier <strong>2015</strong>. «Nous sommes<br />

le seul groupe français indépendant<br />

à disposer d’une application<br />

pour iPhone», certifie le chanteur.<br />

Le chemin sera encore long avant<br />

de se produire devant des milliers<br />

de personnes mais c’est, en tout<br />

cas, tout le mal que l’on souhaite<br />

à ce groupe dont l’univers et les<br />

membres sont très sympathiques.<br />

1<br />

Extended Play (EP), à mis chemin<br />

entre l’album et le single, il<br />

contient généralement 4 titres.<br />

2<br />

Association de développement<br />

de projets artistiques.<br />

9<br />

3<br />

Entreprise spécialisée dans la<br />

création d’applications smartphones<br />

pour les évènements<br />

culturels et les artistes, c’est<br />

aussi un studio d’enregistrement.<br />

LA VALLÉE DES ARTISTES<br />

Pour la Solidarité, le Partage et la force de l’Art<br />

Association de loi 1901 basée dans le sud-est de la France pour but d’aider<br />

à la création et au développement de projets artistiques et culturels<br />

Contact : accueil.lvda@gmail.com


ULSTER PAGE EN QUELQUES DATES :<br />

Novembre 2011 : formation du groupe<br />

Mai 2012 : enregistrement à Hambourg de leur premier EP, Neverland<br />

Septembre 2012 : première rencontre avec le collectif raphaëlois,<br />

<strong>La</strong> Vallée des Artistes<br />

Juin 2013 : victoire d’Ulster Page au tremplin régional Class’EuRock<br />

face à Deluxe à Aix-en-Provence<br />

Juillet-Août-Septembre 2013 : tournée en France, en Allemagne et en Pologne<br />

Septembre 2013 : enregistrement de l’album 1992<br />

Février 2014 : sortie de l’album 1992<br />

30 janvier <strong>2015</strong> : concert prévu au Loch Ness de Saint-Raphaël<br />

7 février <strong>2015</strong> : présentation de leur deuxième EP,<br />

Young Skin, au Crep des Lices de Toulon


‘ p o p ’<br />

cinema<br />

Le docu à l’affiche<br />

succès pour la 15 eme édition du mois du film documentaire<br />

de s t -raphaël<br />

Du 8 au 29 novembre 2014, le film documentaire était à l’honneur pour<br />

la quatrième année consécutive dans la cité de l’Archange. Pendant un<br />

mois, des centaines de lieux culturels en France, dans les DOM-TOM et<br />

à l’étranger se réunissent pour mettre à l’honneur des films émouvants,<br />

surprenants ou inattendus. Focus sur ce genre cinématographique qui<br />

mêle divertissement et réflexion.<br />

•<br />

11<br />

« De nos jours, nous<br />

sommes inondés d’images et n’arrivons<br />

pas à les interpréter de manière<br />

correcte », considère Frédérique<br />

Winum, référente action<br />

culturelle autour du cinéma à la<br />

médiathèque de Saint-Raphaël.<br />

Une façon, pour cette dernière, de<br />

rappeler l’importance du 7ème art<br />

mais en particulier des documentaires.<br />

« Ces histoires-là mettent<br />

en exergue des sujets sociétaux »,<br />

poursuit-elle.<br />

Différence avec le reportage<br />

Malgré quelques points communs<br />

comme le fait de relater des faits<br />

réels, le reportage et le documentaire<br />

sont à distinguer. Les intentions<br />

des auteurs ne sont pas forcément<br />

similaires. « Le réalisateur<br />

d’un film documentaire a déjà un<br />

parti-pris puisque son regard nous<br />

éclaire sur un sujet particulier,<br />

estime Frédérique Winum.<br />

Lorsque l’on visionne un documentaire,<br />

on essaye de pousser sa réflexion<br />

alors que le reportage doit<br />

conserver une certaine neutralité<br />

pour montrer quelque chose de<br />

précis. » Le Mois du film documentaire<br />

tente de rendre visibles<br />

à un large public des films peu<br />

vus. Cet événement est mené depuis<br />

l’année 2000 par l’association<br />

Images en bibliothèques qui a pour<br />

vocation de valoriser le patrimoine<br />

audiovisuel. L’intégration,<br />

l’adolescence ou l’éducation, cette<br />

année encore, les thèmes ont été<br />

variés. « Pourtant, nous prenons<br />

l’initiative de ne pas choisir de thématique<br />

précise afin de viser un<br />

large public », confie la référente<br />

action culturelle. Quant à la sélec-<br />

tion des films, c’est un travail de<br />

longue haleine. Frédérique, aidée<br />

de Maurin Miraglio, co-responsable<br />

chargé des acquisitions, y réfléchit<br />

pendant près de dix mois.<br />

« Nous nous y attelons dès le mois<br />

de janvier pour que tout soit prêt<br />

en novembre », indique-t-elle. <strong>La</strong><br />

liste des films est ensuite validée<br />

par Guillaume Decard, adjoint à<br />

la culture de Saint-Raphaël.<br />

2014, un bon cru<br />

Du 8 au 29 novembre 2014, cinq<br />

films (voir encadré) ont été projetés<br />

gratuitement à l’auditorium<br />

du centre culturel de la ville. Malgré<br />

l’arrêt du partenariat avec le<br />

cinéma le Lido qui avait débuté<br />

en 2011, le Mois du film documentaire<br />

a réuni près d’un millier<br />

de personnes dont 480 élèves.


12<br />

« Un bilan très positif » pour Frédérique<br />

Winum qui insiste sur<br />

l’importance de la collaboration<br />

avec les scolaires lors de cet événement<br />

annuel. « <strong>La</strong> moyenne<br />

d’âge du public qui assiste aux projections<br />

est d’environ 55-60 ans,<br />

constate cette Madame Cinéma<br />

de la médiathèque municipale. A<br />

l’occasion de cette quatrième édition,<br />

les documentaires ont été programmés<br />

les vendredis et samedis<br />

à 18h30 mais malgré ça, peu de<br />

personnes actives sont venues. »<br />

D’après elle, les spectateurs sont<br />

plus nombreux si le réalisateur<br />

du film est présent. « En fonction<br />

du sujet traité, le public attend<br />

des réponses des professionnels<br />

du cinéma. Nous sommes l’intermédiaire<br />

entre ces deux entités »,<br />

admet Frédérique. Cette dernière<br />

reconnait également la forte progression<br />

des web-documentaires<br />

disponibles en libre accès sur Internet.<br />

« Ces formats sont conçus<br />

pour être interactifs, la plupart du<br />

temps ce sont des sujets multi-vidéos.<br />

» Grâce à leur lecture non<br />

linéaire, on peut être à la fois acteur<br />

et spectateur. Ce qui n’est pas<br />

le cas du film documentaire. En<br />

attendant, les préparatifs pour la<br />

sélection de novembre <strong>2015</strong> sont<br />

déjà lancés. Moteur, action !<br />

Tu seras sumo de Jill Coulon :<br />

éducation, rigueur, émotion<br />

« Comme tout autre film, le documentaire<br />

a pour but de divertir<br />

mais il doit aborder un sujet précis<br />

pour que les gens s’y intéressent »,<br />

avoue Jill Coulon. Curiosité,<br />

émotion, rencontres et partage,<br />

Tu seras sumo semble réunir tous<br />

ces éléments. En 2008, la réalisatrice<br />

décide partir seule au<br />

Japon durant six mois avec sa<br />

caméra. De là, elle intègre une<br />

écurie de sumo pour retracer<br />

l’histoire de Takuya Ogushi,<br />

âgé de 19 ans au moment du<br />

tournage. Poussé par son père, un<br />

ancien militaire, ce jeune féru de<br />

judo doit s’initier à cet art de la<br />

lutte japonaise. « Je suis partie<br />

sans a priori, avec l’idée de n’être<br />

que simple observatrice, confie<br />

cette passionnée de voyages et<br />

d’images. Au final, Takuya apprenait<br />

une discipline, moi j’apprenais<br />

à faire un film. » Le long-métrage<br />

a été sélectionné et primé<br />

dans de nombreux festivals dont<br />

le Festival international du film<br />

documentaire d’Amsterdam ou<br />

encore le Festival du film d’éducation<br />

d’Evreux où il a reçu le<br />

prix spécial du jury. Tu seras<br />

sumo a été réalisé en 2008 mais<br />

n’est sorti dans les salles qu’en<br />

2013. « Il a d’abord été présenté<br />

à la télévision japonaise NHK<br />

puis diffusé sur des chaînes<br />

comme Planète ou Arte avant<br />

d’être projeté dans les salles obscures<br />

», détaille la réalisatrice.<br />

Présente lors de la projection<br />

du film le 8 novembre dernier à<br />

Saint-Raphaël, elle a remarqué<br />

un grand enthousiasme de la<br />

part du public. « Les gens voulaient<br />

en savoir plus sur les sumotoris<br />

et l’histoire personnelle<br />

du protagoniste, beaucoup de<br />

spectateurs se sont identifiés à lui<br />

puisque, dans la vie, il faut parfois<br />

prendre des choix difficiles »,<br />

se souvient Jill. Inutile de préciser<br />

que cette femme porteuse<br />

de projet est sortie grandie de<br />

cette expérience, fière d’avoir<br />

approché une société nippone<br />

très hiérarchisée.


Les autres films sélectionnés en 2014<br />

<strong>La</strong> cour de Babel (2013)<br />

de Julie Bertuccelli.<br />

Tout va bien 1er commandement<br />

du clown (2014)<br />

de Pablo Rosenblatt et<br />

Emilie Desjardins.<br />

Robert sans Robert (2013)<br />

de Bernard Sasig et<br />

Clémentine Yelnik.<br />

Dessine-toi… (2010)<br />

de Gilles Porte.<br />

14<br />

3 questions à Jean-Marie Charvet, cogérant des cinémas le<br />

Vox à Fréjus et le Lido à Saint-Raphaël<br />

Aujourd’hui, quelle place le Vox<br />

accorde-t-il aux films documentaires<br />

<br />

Depuis plusieurs années, le mois<br />

de novembre est réservé au film<br />

documentaire. C’est presque devenu<br />

une coutume et le Vox en<br />

propose depuis près de deux ans.<br />

Le 20 novembre dernier, les cinéphiles<br />

ont pu découvrir le documentaire<br />

Provence, août 1944,<br />

l’autre débarquement en présence<br />

du réalisateur Christian Philibert.<br />

Début décembre, <strong>La</strong>urent<br />

Bécue-Renard a présenté son film<br />

Of Men and War (Des hommes<br />

et de la guerre). Il a particulièrement<br />

marqué les spectateurs<br />

en retraçant le destin de douze<br />

soldats américains rentrés d’Irak<br />

ou d’Afghanistan sains et saufs<br />

mais ravagés psychologiquement.<br />

Au festival d’Amsterdam, le long-métrage<br />

a reçu le prix du meilleur film<br />

documentaire qui est l’équivalent de<br />

la Palme d’or à Cannes.<br />

Qu’est devenu le cinéma fréjusien <br />

Le Vox tend à devenir un cinéma<br />

d’art et d’essai en proposant<br />

des films qui possèdent une certaine<br />

qualité de recherche. Ainsi,<br />

nous mettons en avant des films<br />

d’auteur et travaillons avec des associations<br />

comme le Club Italianiste<br />

de Provence. Le ciné-club du<br />

lundi est ouvert à tout le monde,<br />

son but est de retracer le parcours<br />

d’un réalisateur et de débattre<br />

autour d’un thème si besoin est.<br />

Fort de ses sept salles climatisées<br />

et de sa projection numérique<br />

3D, le multiplexe raphaëlois<br />

semble particulièrement attractif.<br />

Le public a-t-il délaissé le<br />

Vox Qu’en pensez-vous <br />

Depuis l’ouverture du nouveau<br />

Lido en 2010, le Vox a perdu près<br />

de 70 % de sa clientèle. Nous devions<br />

donc explorer une autre<br />

piste pour l’établissement fréjusien.<br />

D’après moi, les gens ne<br />

l’ont pas délaissé, nous avons<br />

juste affaire à deux types de clientèles.<br />

Le cinéma le Vox s’oppose<br />

désormais aux établissements<br />

qui projettent des films commerciaux,<br />

des blockbusters. A Fréjus,<br />

nous n’avons pas de profil-type :<br />

certaines personnes adorent le<br />

cinéma de manière générale et<br />

d’autres sont curieuses de voir<br />

des films qui sortent des sentiers<br />

battus. <strong>La</strong> clientèle est variée en<br />

fonction de la programmation.<br />

Jill Coulon, réalisatrice, aux côtés de<br />

Takuya Ogushi, acteur principal de son<br />

documentaire<br />

Frédérique Winum, référente action<br />

culturelle autour du cinéma à la<br />

médiathèque de Saint-Raphaël<br />

Jean-Marie Charvet, co-gérant<br />

des cinémas Le Vox à Fréjus et<br />

Le Lido à Saint Raphaël


‘ p o p ’<br />

Litterature<br />

Michel Germain<br />

« Il y a un peu de moi dans le personnage central de mon roman »<br />

Dix mois après la sortie de son roman Le crime des Ajustadous, l’historien<br />

Michel Germain, installé dans le Var depuis plusieurs années, a accepté<br />

de répondre au magazine <strong>La</strong> <strong>Vague</strong>. Diplômé de l’Institut de Géographie<br />

Alpine de Grenoble, il a également enseigné durant quatre ans à Agadir<br />

(Maroc) puis dans différents lycées français notamment dans la région<br />

savoyarde. Depuis une quinzaine d’années, il a décidé de se tourner vers<br />

l’écriture et en particulier les polars. Ce qui lui permet « d’avoir plus de<br />

liberté dans l’imagination, la narration et les dialogues. »<br />

•<br />

15<br />

Deux jeunes randonneurs<br />

font une macabre découverte dans<br />

une forêt de l’arrière-pays varois.<br />

<strong>La</strong> police locale mène l’enquête et<br />

débouche sur diverses filières mafieuses<br />

de la Côte d’Azur. Réseaux<br />

de prostitution, crimes de sang et<br />

autres trafics rythment ce roman<br />

policier d’une centaine de pages à<br />

l’intrigue très actuelle.<br />

Michel Germain, l’intrigue de<br />

votre roman se déroule dans notre<br />

région et démarre dans le Haut<br />

Var et plus précisément à Mons.<br />

Pouvez-vous nous dire exactement<br />

ce que sont les Ajustadous <br />

C’est un bois qui culmine à 214m<br />

d’altitude sur la commune de<br />

Mons, il s’agit du point le plus bas<br />

alors que le village est l’un des<br />

plus perchés du Var. Les Ajustadous<br />

sont situés dans les gorges<br />

de la Siagne, au confluent (ajustadou<br />

en provençal) de la Siagne<br />

et de la Siagnole. Cet endroit symbolise<br />

également la frontière géographique<br />

entre les départements<br />

du Var et des Alpes-Maritimes.<br />

«Dans les romans<br />

policiers, la vie est<br />

la principale source<br />

d’inspiration»<br />

Quelles ont été vos principales<br />

influences Les séries, les films<br />

ou la vie d’une manière générale <br />

Dans les romans policiers, la vie<br />

est la principale source d’inspiration.<br />

Je me souviens de plusieurs<br />

affaires telles que des vols, des<br />

trafics ou encore le meurtre d’une<br />

prostituée sur les rives du lac de<br />

Saint-Cassien en 2010. Tous ces<br />

faits divers m’ont inspirés,


16<br />

j’ai écrit cette histoire en un été,<br />

ce qui est plutôt rapide. Je connais<br />

un des policiers qui a arrêté<br />

Jacques Mesrine et qui possède<br />

maintenant une maison d’édition.<br />

Je lui ai envoyé le manuscrit pour<br />

savoir s’il ne contenait pas trop de<br />

maladresses, il m’a alors proposé<br />

de l’éditer.<br />

De qui vous êtes-vous inspiré<br />

pour les personnages A qui vous<br />

identifiez-vous personnellement <br />

Quand on écrit un roman, quel que<br />

soit le genre, on crée des person -<br />

nages. Cette création n’est pas<br />

neutre, c’est impossible. On<br />

s’inspire de personnes réelles<br />

pour en créer un. Inconsciemment,<br />

il y a une part de moi chez<br />

Berthier, le personnage central.<br />

On idéalise ses protagonistes, si<br />

vous n’aimez pas les personnages<br />

que vous mettez en scène ça ne sert<br />

à rien. L’homme de loi, <strong>La</strong>nglois,<br />

est inspiré d’un ancien procureur<br />

niçois. Lui ainsi que les autres sont<br />

fictifs mais j’essaie de leur donner<br />

de l’étoffe pour les personnifier et<br />

les sortir du cadre de l’enquête. Le<br />

choix des noms n’est pas évident,<br />

certains sont ceux de personnes<br />

que je connais et d’autres sont<br />

une pure fiction et font référence<br />

à l’origine des personnages.<br />

Choisir des noms trop communs<br />

pour les voyous peut mettre les<br />

lecteurs dans l’embarras.<br />

Pourquoi vous êtes-vous tourné<br />

vers le roman policier <br />

Lorsque l’on écrit des ouvrages d’histoire,<br />

on est prisonnier des faits. On<br />

mêle histoire vraie et personnages<br />

fictifs. J’ai l’habitude d’écrire des<br />

romans historiques, ils sont sécurisants<br />

puisque l’on peut mêler personnages<br />

réels et personnages fictifs qui<br />

évoluent dans une époque passée.<br />

Le roman policier s’y apparente<br />

beaucoup et c’est pourquoi je me<br />

suis tourné vers ce type d’écriture.<br />

Dans Le crime des Ajustadous,<br />

vous faites souvent référence à<br />

la froideur des relations entre la<br />

police et la gendarmerie. Néanmoins,<br />

vous avez choisi de faire<br />

collaborer un capitaine et un<br />

commissaire. Est-ce, pour vous,<br />

une manière de réconcilier ces<br />

deux corps de métier <br />

Il est très rare que la gendarmerie<br />

s’occupe seule d’affaires de cette<br />

envergure. J’ai voulu faire travailler<br />

les deux services ensemble<br />

sous la houlette d’un procureur.<br />

Les brigades des stupéfiants et<br />

de répression du proxénétisme<br />

étaient d’une importance capitale<br />

pour le bon déroulé de l’histoire.<br />

Il faut que la gendarmerie et la<br />

police travaillent ensemble plus<br />

souvent comme c’est le cas dans<br />

plusieurs de mes romans.<br />

On sent dans votre écriture votre<br />

passion à la fois pour cette histoire<br />

policière mais aussi pour la<br />

région. Chaque endroit évoqué<br />

est un lieu que vous avez visité,<br />

que vous avez aimé.<br />

Pourquoi ne pas insister davantage<br />

sur les décors, les toiles de<br />

fond du roman <br />

«Les brigades des<br />

stupéfiants et de<br />

répression du<br />

proxénétisme<br />

étaient d’une importance<br />

capitale<br />

pour le bon déroulé<br />

de l’histoire»<br />

Selon moi, un excès de précisions<br />

rendrait le roman inaccessible aux<br />

personnes ne connaissant pas la région.<br />

S’il n’y a pas trop de détails,<br />

chacun peut laisser libre cours à<br />

son imagination. Pour les gens qui<br />

ne connaissent pas, Google Earth<br />

devient un outil très utile. Cela<br />

reste un roman policier, pas un<br />

roman de société. L’élément<br />

déclencheur doit intervenir très<br />

vite dans l’ouvrage afin que le lecteur<br />

soit immédiatement emporté<br />

dans l’enquête policière. Le plus<br />

important c’est l’intrigue, pas la<br />

description.<br />

Souhaitez-vous dénoncer certains<br />

actes répréhensibles ou<br />

simplement prendre du plaisir<br />

et faire découvrir la région <br />

Doit-on s’attendre à de nouvelles<br />

aventures mettant en scène les<br />

mêmes personnages <br />

Le plaisir prime sur tout le reste.<br />

C’est très sécurisant de raconter<br />

une histoire dans un environnement<br />

que l’on connaît. Je laisse<br />

toujours une porte de sortie. Sans<br />

trop dévoiler le dénouement du<br />

Crime des Ajustadous, il y a par<br />

exemple un des personnages qui<br />

parvient à échapper à la police<br />

et qui pourrait me resservir ultérieurement.<br />

Et pourquoi pas<br />

réunir à nouveau le duo Berthier/<br />

Mat dans d’autres enquêtes…<br />

Editions ED2A,<br />

18,50€


Coût de pompe<br />

Le prix du carburant bat des records<br />

à la baisse ces dernières<br />

semaines. Le gasoil notamment,<br />

qui représente 80% des ventes en<br />

France, s’est affiché au mois de<br />

décembre avec un prix inférieur<br />

à 1,15€ par litre. Mais que payet-on<br />

réellement lorsque l’on fait le<br />

plein de sa voiture <br />

18<br />

$<br />

L<br />

0 8 0 9<br />

TOTAL<br />

0 7 0 1<br />

LITRES<br />

Le transport et la distribution représentent<br />

6,5% de ce prix. Le prix<br />

du pétrole n’a rien à voir avec cela<br />

et dépend des distributeurs qui,<br />

pour être compétitifs, choisissent<br />

souvent de ne réaliser des marges<br />

que très faibles, de l’ordre d’un<br />

centime par litre. Le raffinage aussi<br />

représente 6,5% du prix et dépend<br />

directement du producteur.<br />

50%<br />

de taxes<br />

transport & distribution 6.5%<br />

raffinage 6.5%<br />

37%<br />

Brut<br />

Ce n’est pas non plus le pétrole<br />

brut qui influe le plus sur le prix à<br />

la pompe. Celui-ci ne représente<br />

même pas 50% du prix du litre.<br />

En décembre, le prix du litre de<br />

pétrole a chuté jusqu’à 45 euros,<br />

un niveau jamais atteint depuis<br />

cinq ans.<br />

Ce qui constitue la plus grande<br />

part du prix du carburant est…<br />

la taxe ! Ou plutôt les taxes. Car<br />

en plus de la TVA normale à 20%,<br />

la TICPE (Taxe Intérieure sur la<br />

Consommation de Produits Energétiques)<br />

s’élève à plus de 44<br />

centimes par litre.<br />

Source: huffington post


CIA Horror Show<br />

Dianne Feinstein, 87 ans<br />

Sénatrice de Californie depuis 1992<br />

Diplômée de Stanford<br />

Etats Européens<br />

suspectés<br />

Etats Européens complices :<br />

- Roumanie<br />

- Lituanie<br />

- Pologne<br />

19<br />

«Donjons de torture...<br />

Médieval et mortel...»<br />

Disparitions programmées de<br />

détenus<br />

Méthodes barbares :<br />

menaces sur la famille<br />

Appliquées par des sadiques :<br />

certains y prendraient du plaisir<br />

Source: Vanity Fair<br />

Aucun résultat ne justifie ces<br />

pratiques<br />

Plusieurs médecins sont<br />

directement impliqués<br />

Le coût de ces opérations est<br />

estimé à 300 millions de dollars<br />

<strong>La</strong> C.I.A prépare sa défense<br />

depuis 2001<br />

Trois ans d’enquête et plus de 500<br />

pages provoquent un séisme dans<br />

le monde où le secret et l’omerta<br />

sont de mise. Le rapport dévoilé<br />

par Dianne Feinstein, sénatrice<br />

démocrate de l’Etat de Californie<br />

nous apprend dix choses jamais divulguées<br />

jusqu’alors. <strong>La</strong> complicité<br />

de la Roumanie, de la Pologne est<br />

de la Lituanie est avérée. Ces pays<br />

ont organisé, avec la CIA, le transit<br />

clandestin de prisonniers et enfermaient<br />

des détenus dans leurs prisons<br />

pour le compte des Etats-Unis.<br />

L’Allemagne, l’Espagne, Chypre,<br />

la Grèce, le Danemark, la Suède,<br />

l’Autrice, l’Italie, le Royaume-Uni,<br />

l’Irlande et le Portugal sont aussi<br />

soupçonnés. Les prisonniers, détenus<br />

dans des conditions dignes<br />

de Game of Thrones subissaient<br />

des méthodes de torture barbares<br />

telles que le waterboarding (simulacre<br />

de noyade) ou des menaces<br />

sur leurs familles. Plus grave, le<br />

rapport révèle que certains de ceux<br />

qui infligeaient ces tortures y prenaient<br />

un certain plaisir… alors<br />

qu’il est évident que ces pratiques<br />

n’ont apporté aucun résultat.<br />

Dans ce cas, le disparition de détenus<br />

a alors pu être mise en place<br />

plusieurs fois (isolement secret à<br />

vie). Ces techniques d’interrogatoires<br />

sont sorties du cerveau de<br />

deux psychologues identifiés par<br />

le New-York Times qui les justifiaient<br />

et les légitimaient auprès<br />

de la hiérarchie. Si ces opérations<br />

ont coûté la somme de 300 millions<br />

de dollars aux contribuables<br />

américains, une certaine partie a<br />

du être versée aux juristes et avocats<br />

de l’Agence qui préparent leur<br />

défense depuis 2001.


Henry the King<br />

50<br />

Le nombre de buts qu’il a inscrit en<br />

Ligue des Champions<br />

4<br />

Le nombre de Coupes du Monde<br />

auxquelles il a participé<br />

Le nombre de buts qu’il a inscrit<br />

avec Arsenal228<br />

2<strong>La</strong> position<br />

de Henry au<br />

Ballon d’Or<br />

2003<br />

411<br />

Le nombre de buts<br />

dans sa carrière<br />

20<br />

123<br />

Le nombre de sélections qu’il<br />

compte en équipe nationale<br />

20<br />

Le nombre de trophées qu’il a<br />

remporté au cours de sa carrière<br />

51 Le nombre de buts<br />

qu’il a inscrit en Bleu<br />

Source: RMC sport<br />

Le 16 décembre 2014, Thierry<br />

Henry a annoncé sa retraite sportive<br />

définitive, en attendant peutêtre<br />

un jubilé en équipe de France<br />

face au Brésil au mois de mars<br />

prochain. Adulé en Angleterre,<br />

quelque peu décrié en France,<br />

voici les 8 chiffres qui font de lui<br />

une légende du football mondial.<br />

En 2003, Henry termine sur la<br />

seconde marche du podium du<br />

Ballon d’Or, devancé par Pavel<br />

Nedved, il se hissera en troisième<br />

position en 2006 après le beau<br />

parcours des Bleus en Coupe du<br />

Monde. En tout, il aura intégré<br />

7 fois le Top 10 de la plus prestigieuse<br />

des distinctions personnelles<br />

entre 2000 et 2006. En 12<br />

ans, Thierry Henry a participé à<br />

4 Coupes du Monde, soit mieux<br />

qu’aucun autre Français. S’il n’a<br />

remporté que celle de 1998, il<br />

peut se targuer d’avoir décroché<br />

20 trophées collectifs tout au long<br />

de sa carrière, notamment la si<br />

convoitée Ligue des Champions<br />

avec le FC Barcelone. En Ligue<br />

des Champions d’ailleurs, il a inscrit<br />

50 buts, aucun Français n’en a<br />

jamais fait autant. Tout comme<br />

son nombre de buts en équipe<br />

nationale, 51. Platini se place à<br />

10 longueurs avec 41 buts inscrits<br />

sous le maillot des Bleus. En<br />

équipe nationale d’ailleurs, seul<br />

Lililan Thuram fait mieux que<br />

Thierry Henry avec 142 sélections<br />

contre 123 pour le jeune retraité.<br />

Henry est le meilleur buteur de<br />

l’histoire de l’équipe de France, le<br />

meilleur buteur français de l’histoire<br />

de la Ligue des Champions<br />

et le meilleur buteur de l’histoire<br />

d’Arsenal avec 228 réalisations<br />

soit 43 de plus que Ian Wright, légende<br />

du club londonien. Au total,<br />

ce sont 411 buts qu’Henry a inscrit<br />

en 918 matches soit presque<br />

un but toutes les deux rencontres.<br />

Stratosphérique.


<strong>La</strong> pige qui valait 100 000 $<br />

$$<br />

Jill Abramson, 60 ans<br />

Directrice du New-York Times, 2011/2014<br />

Diplômée de Harvard<br />

Signe particulier : 5ème femme la plus puissante du monde<br />

en 2012 selon Forbes<br />

Steven Brill, 64 ans<br />

Fondateur de Court TV et American <strong>La</strong>wyer<br />

Diplômé de Yale<br />

Signe particulier : A écrit l’article le plus long jamais<br />

publié dans Time <strong>Magazine</strong><br />

Source: Le Figaro<br />

=<br />

abc abc<br />

abc<br />

100 000 $ la pige de 120.000 signes<br />

(Chez Jill Abramson)<br />

abc<br />

= ABC<br />

= ABC<br />

100 $ la pige de 1500 signes 1 250 $ la pige de 1 500 signes<br />

(Chez Jill Abramson)<br />

=<br />

abc<br />

abc<br />

abc<br />

abc<br />

8 000 $ la pige de 120 000 signes<br />

21<br />

3$/mois<br />

pour être inscrit au futur site du tandem<br />

120 000 signes = <strong>La</strong> <strong>Vague</strong><br />

Une pige de chez J.Abramson équivaut au<br />

contenu de ce magazine<br />

1 pige /an et par personne<br />

Soit deux articles par an suite aux<br />

travaux des deux associés<br />

L’ancienne directrice du<br />

New-York Times, débarquée en<br />

mai 2014 se lance dans une nouvelle<br />

aventure d’édition exclusivement<br />

online. Dans cette aventure,<br />

elle sera épaulée par Steven Brill,<br />

son mentor. Les deux diplômés de<br />

Yale et Harvard promettent à leurs<br />

pigistes 100 000 $ à condition de<br />

fournir un article d’une qualité<br />

rédactionnelle irréprochable et<br />

d’une longueur de 120 000 signes<br />

soit un article aussi long… que le<br />

magazine <strong>La</strong> <strong>Vague</strong>. Eux-mêmes<br />

écriront un article chacun par<br />

an. Ces articles, fruit d’un travail<br />

d’investigation approfondi, seront<br />

accessible via le site internet du<br />

journal et moyennant un abonnement<br />

de 3 $ par mois.<br />

Avec un tarif de pige plus de 12<br />

fois supérieur à celui appliqué en<br />

moyenne, nul doute que de nombreux<br />

journalistes, bons comme<br />

mauvais, vont se presser à la porte<br />

de Abramson et de Brill pour<br />

proposer leurs services…​


Treize à table<br />

Bretagne<br />

Basse-<br />

Normandie<br />

Pays de<br />

la Loire<br />

Haute-<br />

Normandie<br />

Centre<br />

Picardie<br />

Champagne-<br />

Ardenne<br />

Lorraine<br />

Nord-Pasde-Calais<br />

Île-de-<br />

France<br />

Bourgogne<br />

Franche-<br />

Comté<br />

Alsace<br />

Poitou-<br />

Charentes<br />

Limousin<br />

Auvergne<br />

Rhônes-Alpes<br />

22<br />

Aquitaine<br />

Midi-Pyrénées<br />

P.A.C.A.<br />

<strong>La</strong>nguedoc-Rousillon<br />

Source: Le Figaro<br />

Région fusionnée<br />

Région non-concernée<br />

par la réforme<br />

Corse<br />

Le texte voté par l’Assemblée fin<br />

2014 entrera en vigueur début<br />

2016. De 22 régions françaises,<br />

nous passons à treize. 95 voix<br />

pour, 56 contre et 11 abstentions<br />

ont scellé le sort de nos régions.<br />

Parmi ces 95 voix pour, 94<br />

viennent d’élus PS. Inutile de préciser<br />

que les députés UDI, UMP,<br />

radicaux de gauche, communistes<br />

et même les Verts ont massivement<br />

voté contre cette loi ou,<br />

au pire, se sont abstenus. Car de<br />

tous bords, on dénonce une « loi<br />

bancale » ou encore un manque<br />

de prise en compte de la « dimension<br />

budgétaire » d’une telle<br />

réforme. Le débat, à défaut d’être<br />

toujours passionnant, a souvent<br />

été passionné, Champenois, Lorrains<br />

et Alsaciens ne trouvant pas<br />

de terrain d’entente. « Les socialistes<br />

n’ont jamais aimé l’Alsace »<br />

lance même un député UMP qui<br />

expose qu’il est inconcevable de<br />

toucher à une collectivité territoriale<br />

sans la consulter au préalable,<br />

question de traditions. En<br />

définitive, la réforme prévoit le<br />

transfert de plusieurs pouvoirs et<br />

de gestion aux régions (collèges,<br />

routes et ports départementaux,<br />

transport scolaire…). Plus question<br />

en revanche de supprimer<br />

tous les conseils départementaux<br />

à l’horizon 2020 comme l’avait<br />

annoncé François Hollande.


‘ M A G ’<br />

ACTU<br />

Inondations de<br />

novembre 2014 :<br />

le Var exaspéré mais décidé à faire face<br />

24<br />

«Ça commence à faire beaucoup»,<br />

confie, les yeux rougis, Patrick<br />

Ciantar, gérant du restaurant<br />

Le Troquet. Bien qu’agacés et fatigués,<br />

les commerçants de la zone<br />

croient en l’avenir et souhaitent lutter<br />

coûte que coûte. Ce haut lieu de<br />

l’activité économique fréjusienne<br />

doit sortir la tête de l’eau.<br />

2010, 2011, 2012, 2014… Comme un triste enchaînement de catastrophes<br />

climatiques depuis le début de la décennie. Une grande partie du Var a,<br />

une nouvelle fois, subi les conséquences directes et indirectes des intempéries.<br />

Malgré des bilans humain et matériel très lourds, le département ne<br />

se résout pas à la fatalité. Entre études de terrain, promesses et travaux,<br />

tour d’horizon des démarches qui doivent, désormais, être menées.<br />

•<br />

Fréjus : les commerçants de<br />

la Palud excédés mais pas<br />

résignés<br />

Impact sur la clientèle<br />

« Nous avons subi des inondations<br />

en 2006, 2009, 2010, 2011 et deux<br />

fois en 2014 », précise le gérant.<br />

Si les dégâts ont été moins importants<br />

l’année dernière, c’est le côté<br />

répétitif qui devient désolant. Les<br />

entreprises de la Palud n’ont pas le<br />

temps de se relever d’une inondation<br />

qu’elles doivent en affronter<br />

une nouvelle. En novembre<br />

dernier, Max Briatte,<br />

responsable du magasin de pièces<br />

auto AD Charreton, a lui aussi<br />

connu sa sixième inondation.<br />

« Après avoir eu 1m60 dans les locaux<br />

en 2010, nous avons surélevé<br />

toutes les installations électriques »,<br />

explique-t-il. Une fois trempées,<br />

certaines pièces comme les filtres<br />

sont irrécupérables et doivent<br />

être jetées. Ce sont, en général, les<br />

petits artisans qui payent le prix<br />

fort. « <strong>La</strong> Palud constitue 80 à 90<br />

% de notre zone de chalandise »,<br />

signale Patrick Ciantar. Malgré<br />

le fait d’avoir développé une activité<br />

annexe comme les banquets,<br />

les dommages collatéraux ont


divisé son chiffre d’affaires par<br />

trois depuis 2011. L’année précédente,<br />

le niveau de l’eau est monté<br />

jusqu’à deux mètres dans la<br />

salle principale, provoquant ainsi<br />

une fermeture de six mois. <strong>La</strong> Palud,<br />

créée au milieu des années<br />

70, concentre plus de 200 entreprises<br />

sur 25 hectares. Soumise à<br />

l’influence de quatre cours d’eau<br />

‒ la Vernède, la petite Garonne,<br />

le Compassis et les remontées de<br />

l’Argens ‒, elle est rarement épargnée<br />

par ces pluies centennales.<br />

Mais pour enfin mettre au sec la<br />

Palud, les municipalités étudient<br />

le terrain depuis 2008. Ainsi, le<br />

nord de la zone devrait être isolé<br />

avec une digue en terre et l’ouest<br />

avec une digue en palplanches.<br />

Refuser la fatalité<br />

« Des bacs de rétention devaient<br />

être réalisés en 2011 mais les aménagements<br />

qui devaient conduire<br />

à une zone urbaine n’ont pas été<br />

faits », regrette Patrick Ciantar<br />

qui dénonce une urbanisation galopante.<br />

Les digues ne sont pas les<br />

seules solutions envisagées pour<br />

fortifier la zone : afin de canaliser<br />

son débit, l’ouvrage qui franchit la<br />

petite Garonne devrait être renforcé<br />

à hauteur de l’enseigne K-RO<br />

Céramique. Pour Patrick, à la tête<br />

du Troquet depuis 1997, nous ne<br />

devons pas assister au déclin de<br />

la zone. Il ne veut pas baisser les<br />

bras et espère une redynamisation.<br />

« Les salariés se battent contre<br />

l’acharnement des intempéries, insiste-t-il.<br />

Même si c’est difficile, on<br />

souhaite s’en sortir pour retrouver<br />

une activité prospère. » D’après<br />

le patron, ce regroupement d’entreprises<br />

ne doit pas devenir une<br />

« zone zonarde ». Il désapprouve<br />

le qualificatif « inondable » dont<br />

souffrent tous les commerçants et<br />

critique le mauvais entretien des<br />

cours d’eau entourant la zone. Le<br />

plan hors d’eau, dont les premiers<br />

travaux sont prévus l’année prochaine,<br />

devrait ramener la Palud<br />

au sec d’ici 2018. Le coût de ces<br />

aménagements avoisinerait les<br />

16 millions d’euros. Ne pas reproduire<br />

les erreurs du passé demeure<br />

l’enseignement principal.<br />

De cette façon, la majorité fréjusienne,<br />

par l’intermédiaire du<br />

Patrick Ciantar montre le niveau de l’eau<br />

atteint lors des intempéries de juin 2010<br />

premier adjoint, Richard Sert, a<br />

confié mener des études sur l’évacuation<br />

des eaux de pluie avant<br />

d’aménager le quartier des Salles,<br />

non loin des enseignes Castorama<br />

et Gemo.<br />

25<br />

1,8 milliard d’euros.<br />

C’est le coût des intempéries<br />

qui se sont<br />

abattues en France,<br />

et notamment dans le<br />

sud-est, en 2014. Un<br />

chiffre qui a été dévoilé<br />

le 11 décembre<br />

par l’Association française<br />

de l’assurance<br />

(AFA)


Quel est le rôle des politiques face à de<br />

telles circonstances <br />

26<br />

En poste depuis plus de dix mois,<br />

Richard Sert n’est pas seulement le<br />

premier adjoint de David Rachline.<br />

Budget, finances, urbanisme, aménagement<br />

du territoire… Ses délégations<br />

sont larges. Mais il a<br />

surtout la lourde tâche de gérer le<br />

dossier inondations, la lutte contre<br />

ce phénomène étant une des priorités<br />

de la municipalité.<br />

Inertie ou manque de moyens <br />

« Lorsque nous faisons face à des<br />

pluies torrentielles comme en novembre,<br />

ma responsabilité se décline<br />

en deux parties, précise-t-il.<br />

Tout d’abord, les décisions à prendre<br />

au moment des inondations et, par<br />

la suite, le volet entretien. » Afin<br />

de répondre le plus rapidement<br />

possible aux attentes de ses administrés,<br />

chaque municipalité est<br />

en charge du plan communal<br />

de sauvegarde<br />

(PCS). Le but étant de<br />

prévenir et protéger<br />

la population en cas<br />

d’événements majeurs.<br />

« Face à un danger imminent,<br />

élus et agents municipaux<br />

doivent apporter<br />

secours en demandant<br />

l’évacuation d’un quartier<br />

fortement sinistré »,<br />

détaille Richard Sert.<br />

Dans la nuit du 25 au 26<br />

novembre, trois gymnases<br />

fréjusiens ont<br />

accueilli une vingtaine<br />

de personnes. Après<br />

le déluge et le bilan, il<br />

faut amorcer -ou tenter<br />

d’amorcer- les aménagements<br />

pour renforcer<br />

les zones à risques.<br />

Ainsi, dossiers et autres<br />

enquêtes de terrain<br />

submergent les bureaux des politiques,<br />

souvent accusés d’inaction.<br />

Mais l’opinion publique n’est<br />

pas sans savoir que l’eau est bien<br />

plus difficile à maitriser que le<br />

feu. Par conséquent, le premier<br />

adjoint se veut clair : « Les élus ne<br />

sont pas dépassés, ils font ce qu’ils<br />

peuvent en fonction des moyens<br />

mis à leur disposition. » Il explique<br />

cette lenteur administrative par<br />

les nombreuses démarches à entreprendre<br />

et leur coût très élevé.<br />

« Concernant la Palud, deux choix<br />

sont envisageables : le premier serait<br />

de reloger les entreprises dans<br />

une zone non inondable mais cela<br />

reviendrait très cher et le second de<br />

faire en sorte qu’elles puissent rester<br />

en installant les équipements<br />

adéquats », développe l’adjoint à<br />

l’urbanisme.<br />

Chemin Barbossi,<br />

à Roquebrune-sur-Argens,<br />

le 25 novembre 2014<br />

David Rachline en appelle au<br />

gouvernement<br />

Elu sénateur du Var en septembre<br />

2014, David Rachline est membre<br />

de la commission du développement<br />

durable, des infrastructures,<br />

de l’équipement et de l’aménagement<br />

du territoire. Le 3 décembre<br />

dernier, c’est au perchoir de la<br />

Chambre haute que le jeune parlementaire<br />

remarquait « que rien<br />

n’était fait sur le long terme, malgré<br />

les belles promesses, pour limiter les<br />

caprices de la nature ni en termes<br />

d’organisation, administratifs et financiers.<br />

» Le lendemain, le maire<br />

de Fréjus adressait une question<br />

écrite à Ségolène Royal, ministre<br />

de l’Ecologie, du Développement<br />

Durable et de l’Energie,<br />

dans laquelle il fustige la<br />

réduction des dotations<br />

de l’Etat pour les collectivités<br />

territoriales.<br />

« Celles ci n’ont pas les<br />

moyens pour lancer des<br />

travaux extrêmement<br />

coûteux, mais ô combien<br />

nécessaires eu égard aux<br />

enjeux de sécurité, renchérit-il.<br />

Les sommes allouées<br />

risquent de ne pas<br />

être à la hauteur des enjeux<br />

et conduire à des réalisations<br />

sur des échelles<br />

de temps d’au moins dix<br />

ans. » Cette durée correspond<br />

notamment au<br />

projet d’aménagement<br />

de l’Argens censé protéger<br />

riverains et agriculteurs<br />

de la plaine. Richard<br />

Sert explique que


trois autres projets ont été initiés<br />

par la municipalité : le Reyran,<br />

le Reyrannet et l’Avellan. Ils font<br />

ainsi partie du PAPI (programme<br />

d’actions de prévention contre les<br />

inondations) d’intention et pourraient<br />

être financés dans le cadre<br />

du Syndicat Mixte de l’Argens<br />

(SMA). « L’objectif est de définir<br />

des actions potentielles et de s’interroger<br />

sur les actions à réaliser »,<br />

indique le premier adjoint. Le désensablage<br />

du pont de la Galiote<br />

à Saint-Aygulf ou la construction<br />

d’une digue en palplanches<br />

à l’ouest de la Palud pour limiter<br />

les crues de la Vernède constituent<br />

des ambitions onéreuses, étudier le<br />

meilleur rapport qualité-prix n’est<br />

donc pas négligeable. Le 21 novembre<br />

dernier s’est tenue, à SaintAygulf,<br />

une réunion publique.<br />

Organisée par la municipalité et<br />

les représentants de la Communauté<br />

d’agglomération Var Estérel<br />

Méditerranée (CAVEM), elle avait<br />

pour thème l’avenir de la plaine de<br />

l’Argens. « Nous souhaiterions faire<br />

le point sur la situation tous les six<br />

mois environ », souligne l’adjoint<br />

chargé de l’aménagement du territoire.<br />

<strong>La</strong> prochaine assemblée devrait<br />

se tenir d’ici la fin du premier<br />

semestre <strong>2015</strong>.<br />

A Roquebrune-sur-Argens,<br />

la famille Mienville mène<br />

son propre combat<br />

Usant, déprimant. Ce sont les<br />

mots de Marie Lucie, habitante de<br />

Roquebrune-surArgens. « Depuis<br />

bientôt cinq ans, je ne sais plus ce<br />

que c’est que de me reposer », insiste-t-elle.<br />

Sa famille, installée<br />

depuis plus de quinze ans non<br />

loin du lac de l’Arena, éponge<br />

chaque année les dégradations<br />

provoquées par les crues. Se prémunir<br />

pour affronter d’éventuelles<br />

intempéries est devenu la priorité.<br />

Garder le moral malgré la<br />

difficulté<br />

Le quartier Miramar,<br />

à <strong>La</strong> Londe-les-Maures,<br />

le 27 novembre dernier<br />

Plus d’1m80 en 2010, 70 cm en janvier<br />

2014 et 1 cm dans la maison<br />

en novembre dernier. « Lors de la<br />

récente montée des eaux, on pompait<br />

l’eau avec des aspirateurs »,<br />

se remémore la sinistrée. Le terrain<br />

sur lequel est implantée la<br />

maison subit de plein fouet les<br />

colères de l’Argens et le gonflement<br />

des petits ruisseaux situés<br />

autour de la propriété. Résultats :<br />

voitures inutilisables, mobilier<br />

trempé, électroménager perdu.<br />

Sur l’acte notarié, il est mentionné<br />

« bâtisse à rénover pour habitation<br />

», il n’est pas stipulé que le terrain<br />

se trouve en zone inondable.<br />

« Depuis l’horreur de 2010, nous<br />

avons changé trois fois de cuisine et<br />

de placoplatre, explique Jessica, la<br />

fille de la famille. A chaque averse,<br />

on met les meubles en hauteur et<br />

on suit Vigicrue (système central<br />

d’information sur le risque<br />

de crues, ndlr) heure par heure. »<br />

Et la facture est lourde : près de<br />

300 000 € en une demi-décennie.<br />

Malgré des contrats d’assurance<br />

« en béton » et quelques indemnisations,<br />

c’est un sentiment de<br />

honte qui domine lorsqu’il est<br />

question de déclarer les sinistres.<br />

En dépit de l’amertume, Marie<br />

tente de relativiser : « On est encore<br />

en vie et c’est le principal. » Cette<br />

dernière, conseillère de caisses au<br />

Carrefour de Trans-en-Provence,<br />

se montre reconnaissante envers<br />

la direction et le syndicat du magasin.<br />

Un fonds de solidarité pour<br />

les employés sinistrés a été débloqué<br />

et les Mienville ont ainsi été<br />

réapprovisionnés en matériel et<br />

en nourriture. Une entraide qui,<br />

en de telles circonstances, met du<br />

baume au cœur.<br />

27


Plutôt que de partir, se protéger<br />

personnellement<br />

28<br />

Après de tels cataclysmes, la question<br />

du déménagement se pose<br />

sérieusement. « Pourquoi partir ,<br />

se demande Marie. Mon crédit<br />

sur la maison se termine en 2017,<br />

je suis donc dans l’impossibilité de<br />

financer à la fois une location et un<br />

crédit. » Ces Roquebrunois font<br />

face à plusieurs problèmes : tout<br />

comme à la Palud, c’est avant tout<br />

un problème d’entretien des cours<br />

d’eau qui est montré du doigt. Il<br />

faudrait désensabler et élargir le lit<br />

de l’Argens. « Le ruisseau situé derrière<br />

la propriété est destiné à l’écoulement<br />

pluvial mais il évacue également<br />

les eaux de la rivière en cas de<br />

crues », déplore Marie Lucie. Municipalité<br />

Département Etat <br />

Aujourd’hui, après chaque traumatisme,<br />

les sinistrés ne savent<br />

plus à quel saint se vouer. « Tout le<br />

monde se renvoie la balle mais au<br />

final, où sont les subventions qui<br />

permettaient de réaliser les aménagements<br />

nécessaires », s’interroge<br />

la mère de famille qui en appelle<br />

aux pouvoir publics. Qui va se lever<br />

pour faire enfin ce qu’il faut <br />

<strong>La</strong> région hyéroise est, sans<br />

conteste, celle qui a payé le plus<br />

lourd tribut lors des dernières intempéries.<br />

Hélas, les dégâts sont<br />

aussi humains. Deux femmes ont<br />

été emportées par les eaux du Maravenne<br />

sur la commune de <strong>La</strong><br />

Londe-les-Maures alors que Marie,<br />

8 ans, est toujours portée disparue<br />

malgré les nombreuses recherches<br />

terrestres et maritimes 1 .<br />

Dans le courant du mois de décembre,<br />

Frédéric Sinatra, commercial<br />

chez Fenêtres Passion à Draguignan,<br />

s’est rendu chez les Mienville<br />

pour leur présenter le système du<br />

batardeau. Egalement appelé barrière<br />

anti-inondations, ce dispositif<br />

est posé sur mesure et permet d’empêcher<br />

une montée des eaux. « Seul<br />

bémol, cette installation n’est pas<br />

prise en charge par les assurances, les<br />

habitants doivent donc la financer de<br />

leur poche », souligne le vendeur. Ne<br />

souhaitant pas laisser une propriété<br />

à l’abandon, Marie Lucie a décidé<br />

de se protéger individuellement<br />

2014 laissera des traces<br />

indélébiles à <strong>La</strong> Londe<br />

Des plaies encore ouvertes<br />

Frédéric Sinatra, Marie<br />

Lucie et se fille Jessica<br />

devant le dispositif du<br />

batardeau<br />

en engageant ses propres travaux :<br />

« Mes baies vitrées seront donc équipées<br />

de cloisons étanches, le montant<br />

du devis s’élève à 10 000 €. »<br />

Et lorsqu’on lui demande quels<br />

sont les travaux à mener en priorité,<br />

cette habitante n’est pas à court<br />

d’idées. Elle préconise notamment<br />

de curer les rivières et surtout le<br />

lac de l’Arena qui a beaucoup perdu<br />

en profondeur depuis plusieurs<br />

années mais également d’ouvrir les<br />

vannes du barrage de Carcès à partir<br />

de la mi-septembre pour éviter<br />

une pression trop brutale. Après les<br />

paroles, attendons les actes.<br />

Corinne Meyer et Jean-Luc Bari<br />

vivent depuis plus de vingt ans<br />

dans le quartier Miramar, excentré<br />

du centre-ville et fortement impacté<br />

en janvier et novembre 2014.<br />

« <strong>La</strong> première fois, nous avons eu<br />

1m50 d’eau, la deuxième fois 50<br />

cm de moins », explique cette demandeuse<br />

d’emploi. Le mobilier et<br />

l’électroménager n’ont pu être sauvés.<br />

Les dégâts du mois de janvier<br />

sont estimés à près de 25 000 euros,<br />

10 000 pour le deuxième déluge<br />

lors duquel le couple a perdu<br />

quatre voitures. « On se débrouille<br />

individuellement en mettant les<br />

meubles à l’étage et en imperméabilisant<br />

les murs avec de l’hydrofuge<br />

», soupire Jean-Luc, cuisinier.<br />

Une réelle psychose s’empare des<br />

sinistrés londais. « Deux crues, ça<br />

passe mais une troisième serait de<br />

trop », confie Corinne. Le quartier<br />

de la Baie des Isles a été submergé<br />

en quelques heures seulement.<br />

Tout comme les Mienville à plusieurs<br />

kilomètres de là, Pascal<br />

Dupont a décidé de se protéger


personnellement. « Au moment<br />

de la crue, je mets les meubles sur<br />

des tréteaux, je prends mon chat et<br />

je monte à l’étage », relate ce vendeur<br />

de coquillages. Toutefois, ces<br />

riverains exaspérés tentent de voir<br />

les choses du bon côté : le fait d’être<br />

encore en vie mais également la<br />

motivation du changement. Et<br />

lorsqu’on leur demande s’ils ont<br />

participé aux recherches de la fillette<br />

disparue le 13 décembre dernier,<br />

ils répondent « oui ». Comme<br />

une évidence. Le soutien semble le<br />

meilleur des remèdes.<br />

A qui la faute <br />

35 000 €. C’est le montant des dégâts<br />

provoqués par les inondations<br />

de janvier 2014 chez Pascal Dupont.<br />

Mais qui est responsable <br />

Une question présente dans toutes<br />

les bouches surtout lorsque des<br />

personnes y ont laissé leur vie.<br />

Mais trouver un coupable lors<br />

de tels déchainements météorologiques<br />

n’est pas chose facile.<br />

« Certes, les dégâts ont été provoqués<br />

par le Pansard et le Maravenne<br />

mais je pense que beaucoup<br />

de conséquences entrent en ligne<br />

de compte », estime Jean-Luc qui<br />

prend pour exemple le climat et<br />

certaines obligations environnementales.Ce<br />

dernier se fie désormais<br />

au champ de vignes situé<br />

derrière le quartier Miramar. Le<br />

Pansard, affluent du Maravenne, a<br />

presque englouti le lotissement lors<br />

des dernières pluies diluviennes.<br />

<strong>La</strong> priorité n’est pas de trouver<br />

le fautif mais plutôt les solutions<br />

pour éviter de nouveaux drames.<br />

Pour pallier le problème, Jean-Luc<br />

et Corinne prônent la construction<br />

d’un canal pour acheminer<br />

les eaux du Pansard jusqu’à la mer.<br />

Mais pour cela, l’aqueduc en question<br />

devrait traverser les terrains de<br />

certains propriétaires. « Seront-ils<br />

d’accord », s’interroge le couple.<br />

Pour le vendeur de coquillages,<br />

en revanche, « il faudrait enrocher<br />

les rives du Maravenne pour canaliser<br />

son débit ». Le commerçant<br />

estime que le pont qui enjambe la<br />

rivière est beaucoup trop bas. Les<br />

débris forment un barrage, ce qui<br />

empêche le bon écoulement des<br />

eaux et provoque l’inondation des<br />

quartiers. Pour mener à bien les<br />

différents aménagements, Bernard<br />

Cazeneuve a annoncé le déblocage<br />

de 567 000 € de « crédit de paiement<br />

». Le 29 novembre dernier, le<br />

ministre de l’Intérieur s’est rendu à<br />

<strong>La</strong> Londe-les-Maures pour constater<br />

l’ampleur de la catastrophe<br />

et comprendre les besoins de la<br />

population sinistrée.<br />

L’état de catastrophe naturelle,<br />

ça change quoi <br />

Après les dernières intempéries,<br />

neuf communes varoises dont<br />

Fréjus, <strong>La</strong> Môle, Sainte-Maxime<br />

ou encore <strong>La</strong> Londe-les-Maures<br />

ont été concernées par l’état de catastrophe<br />

naturelle. C’est le maire<br />

de la ville en question qui, en fonction<br />

des éléments, doit envoyer le<br />

dossier à la préfecture qui sera<br />

ensuite transmis au ministère de<br />

l’Intérieur. Cette reconnaissance<br />

peut faire l’objet d’un arrêté ministériel<br />

publié au Journal officiel.<br />

Le but Simplifier les démarches<br />

d’indemnisations pour les assurés<br />

qui disposent de dix jours<br />

pour en informer leur assureur.<br />

Il est recommandé de transmettre<br />

un « état estimatif des pertes »,<br />

factures, contrats ou photographies<br />

étant les bienvenus. L’assureur<br />

doit verser une provision à<br />

la victime dans un délai de deux<br />

mois et l’indemniser totalement<br />

dans les trois mois qui suivent la<br />

déclaration du sinistre.<br />

1<br />

A l’heure où nous écrivons ces lignes,<br />

la fillette n’a toujours pas été retrouvée<br />

29<br />

Pascal Dupont devant<br />

l’embouchure<br />

du Maravenne à <strong>La</strong><br />

Londe-les-Maures<br />

18 millions de Français<br />

vivent en zones<br />

inondables fluviales<br />

ou littorales


Docteur Louis Reymondon, secrétaire général de l’association<br />

VIVA (Vivre Installés au Val d’Argens)<br />

30<br />

Créée à Fréjus le 1er septembre<br />

2010 après les inondations meurtrières<br />

du 15 juin qui ont frappées<br />

l’est-Var, l’association VIVA se<br />

demande comment la plaine de<br />

l’Argens peut faire face, sur le long<br />

terme, aux inondations. Cet ancien<br />

chirurgien souhaite changer<br />

la donne et détaille les éventuelles<br />

solutions.<br />

Quelles solutions préconisez-vous <br />

Nous devons d’abord agir pour réduire<br />

la vulnérabilité de la plaine.<br />

Si nous sommes particulièrement<br />

exposés, c’est à cause de la disposition<br />

d’évacuation des eaux du<br />

delta de l’Argens. Il faut d’abord<br />

s’occuper de la perméabilité de<br />

l’embouchure en disposant des<br />

dalots des deux côtés de la route<br />

au niveau de Saint-Aygulf pour<br />

que l’eau s’écoule naturellement<br />

entre les étangs et la mer. Ainsi,<br />

les travaux doivent commencer de<br />

l’aval pour remonter vers l’amont.<br />

Lorsqu’un lavabo déborde, il faut<br />

déboucher le siphon avant d’ouvrir<br />

plus fort le robinet.<br />

Depuis 2010, quelles ont été vos<br />

actions <br />

Depuis quatre ans, VIVA a frappé<br />

à toutes les portes. Collectivités<br />

locales, conseils général et<br />

régional, Agence de l’eau Rhône<br />

Méditerranée Corse et même les<br />

ministères de l’Agriculture et de<br />

l’Ecologie. Deux missions communes<br />

d’information ont été présentées<br />

aux deux chambres du<br />

Parlement. Si celle de l’Assemblée<br />

nationale n’a pas abouti, celle du<br />

Sénat, en revanche, a donné naissance<br />

à un rapport de 300 pages<br />

dans lequel il est question du dispositif<br />

GEMAPI (gestion des milieux<br />

aquatiques et prévention des<br />

inondations). Cette mission était<br />

présidée par Louis Nègre, sénateur-maire<br />

de Cagnes-sur-Mer, et<br />

rapportée par le sénateur varois<br />

Pierre-Yves Collombat.<br />

Dr. Louis Reymondon, secrétaire général<br />

de l’association VIVA<br />

Vous dénoncez vous-même une<br />

certaine lenteur administrative,<br />

les élus agissent en fonction des<br />

moyens mis à leur disposition.<br />

Le coût des inondations est à<br />

chaque fois très élevé. Une solution<br />

financière a-t-elle été envisagée<br />

<br />

Fin 2013, Pierre-Yves Collombat a<br />

proposé d’instaurer l’ « aquataxe»<br />

pour entretenir les cours d’eau et<br />

ainsi lutter contre les inondations.<br />

Ce prélèvement, plafonné à 40<br />

euros par an et par contribuable,<br />

peut être adossé à la taxe foncière<br />

ou à la taxe d’habitation. Cet impôt<br />

est facultatif, contrairement<br />

à ce que demandait le parlementaire,<br />

et doit être mis en œuvre sur<br />

décision des collectivités locales,<br />

comme les municipalités et les intercommunalités.<br />

•<br />

En 2013, un jury interministériel<br />

a désigné la Basse Vallée de<br />

l’Argens comme un « territoire en<br />

mutation exposé aux risques. »<br />

Cet atelier national a pour but<br />

d’explorer un projet de territoire<br />

en fonction des risques et des<br />

atouts particuliers à valoriser<br />

comme l’agriculture ou le camping<br />

saisonnier. VIVA souhaiterait<br />

devenir une opération d’intérêt<br />

national (OIN), sur décision<br />

du Conseil d’Etat, pour bénéficier<br />

d’un régime juridique particulier<br />

en raison de son intérêt majeur.<br />

L’actuelle faiblesse de la Basse Vallée<br />

de l’Argens deviendrait par la<br />

suite une force.


Document fourni par l’association VIVA et modifié par nos soins.<br />

Saint Aygulf<br />

Pont de<br />

la Galiote<br />

Travaux urgents prioritaires :<br />

Réduire la vulnérabilité de la Basse Vallée de l’Argens<br />

Roquebrunesur-Argens<br />

étangs de<br />

Villepey<br />

1<br />

2<br />

Barrage moulins<br />

des îles<br />

Seuil du<br />

Verteuil<br />

Pont D8<br />

la mer<br />

Pont D559<br />

8<br />

7<br />

4<br />

5<br />

3<br />

vieux pont<br />

de Roquebrune<br />

6<br />

Beal<br />

D8<br />

Garonne<br />

SNCF<br />

RN7<br />

Frejus<br />

1./Passages des étangs de Villepey vers la mer<br />

1 bis ./Recalibrage de l’Argens au niveau du<br />

pont de la D559 en redonnant le passage sous<br />

les arches 2 et 3 du pont de la D559<br />

2./Bras de décharge de l’Argens vers les<br />

étangs de Villepey<br />

3./Prolongement de la grande Garonne directement<br />

vers la mer en parallèle au Reyran<br />

4./Elargissement de la Garonne venant de la<br />

Palud et des passages sous la RN7 et la ligne<br />

de chemin de fer et en lui redonnant un sens<br />

gravitaire vers la mer, recalibrage du Beal, de la<br />

Garonne, du Vallon des marroniers, du Béalon<br />

5./Rabaissement et élargissement du seuil du<br />

Verteil<br />

6./Arasement du seuil du moulin des Iscles<br />

7./Destruction du vieux pont de Roquebrune-sur-Argens<br />

8./Digue de protection gardant toujours<br />

l’embouchure de l’Argens ouverte<br />

31


‘ M A G ’<br />

rencontre<br />

James O’Connor<br />

rencontre avec un homme tout terrain<br />

32<br />

Ailier, centre, demi d’ouverture… James O’Connor est autant connu pour<br />

son physique athlétique que pour son aisance sur le terrain. De l’Australie<br />

à Toulon en passant par la capitale britannique, le rugbyman fait le bilan<br />

de ces deux dernières années. Il évoque, en exclusivité, sa carrière et ses<br />

projets avant de retourner dans son pays natal. Rencontre.<br />

•<br />

Une pelouse bien verte,<br />

un stade Mayol bien vide. Et<br />

pourtant, les supporters du Rugby<br />

Club Toulonnais n’ont pas décidé<br />

de boycotter les gradins. <strong>La</strong><br />

raison est beaucoup plus simple.<br />

En cette matinée de décembre<br />

particulièrement ensoleillée, un<br />

entraînement se termine. Alors<br />

que les autres rugbymen quittent<br />

progressivement l’enceinte sportive,<br />

une silhouette se baisse, se<br />

redresse, s’étire. James O’Connor,<br />

24 ans, semble concentré. Presque<br />

imperturbable. Compréhensible<br />

lorsque l’on a, à ses côtés, un coach<br />

de renom. Malgré l’annonce de<br />

sa retraite en mai dernier, Jonny<br />

Wilkinson – Wilko comme on le<br />

surnomme affectueusement – est<br />

là, bien présent pour aider son<br />

poulain à parfaire son jeu au pied.<br />

En juillet dernier, James O’Connor<br />

a choisi la Rade, la Rade l’a choisi<br />

aussi. Et comme une étrange coïncidence,<br />

un joueur prometteur<br />

pose ses valises au moment où<br />

une légende du ballon ovale tire sa<br />

révérence. Vainqueur de la Coupe<br />

d’Europe et champion de France,<br />

l’année 2014 est placée sous le<br />

signe de la réussite pour le club de<br />

Mourad Boudjellal.<br />

Rugby family<br />

Cheveux en bataille, jogging et<br />

bouteille d’eau. L’après-entraînement<br />

se fait sentir. C’est un James<br />

O’Connor calme et souriant, loin<br />

des portraits sulfureux que l’on a<br />

pu dresser de lui, qui nous reçoit<br />

dans l’intimité des vestiaires du<br />

stade toulonnais. Doté d’un sourire<br />

ravageur qui en ferait craquer<br />

plus d’une, Rabbit (« lapin » en<br />

anglais) garde de très bons souvenirs<br />

de son expérience varoise.<br />

« Toulon est un grand club, sûrement<br />

la meilleure équipe dans laquelle<br />

j’ai évolué », confesse-t-il<br />

sans hésitation. L’amour du rugby<br />

ne lui est pas venu du jour au<br />

lendemain. Avant lui, son père<br />

et son grand-père maternel se<br />

sont également illustrés dans<br />

cette discipline. Un héritage qui<br />

lui a été transmis par la passion<br />

de ses ascendants mais aussi par<br />

les origines de ses parents. James<br />

O’Connor est né d’un père néozélandais<br />

et d’une mère sud-africaine.<br />

Spontanément, les plus<br />

férus feront le lien avec le Rugby<br />

Championship – ancien tournoi<br />

des Tri-Nations jusqu’en 2011<br />

– qui oppose chaque année les<br />

équipes nationales d’Australie,<br />

de Nouvelle-Zélande, d’Afriquedu-Sud<br />

et d’Argentine. Une voie<br />

qui paraissait toute tracée mais


qui ne l’a pas empêché de faire<br />

ses preuves. Formé au St Joseph’s<br />

Nudgee College, école privée catholique<br />

de Brisbane, le sportif<br />

enchaîne les succès. Plus jeune<br />

joueur à avoir disputé un match<br />

de Super Rugby à l’âge de 17 ans<br />

en 2008 avec la Western Force ou<br />

encore meilleur marqueur d’essai<br />

du Tri-Nations en 2010, James<br />

O’Connor fait de son jeune âge<br />

une force qui le mènera tout droit<br />

à la Coupe du Monde 2011. Compétition<br />

qu’il disputera au sein<br />

de l’équipe nationale de son pays<br />

natal. C’est non sans nostalgie que<br />

le joueur s’apprête à quitter les<br />

Rouge et Noir pour tenter de faire<br />

partie des célèbres Wallabies dans<br />

le but de disputer, une nouvelle<br />

fois, la Coupe du Monde <strong>2015</strong>.<br />

« Toulon est sûrement<br />

la meilleure<br />

équipe dans laquelle<br />

j’ai évolué<br />

[...] Je reviendrai »<br />

Des pelouses aux shootings<br />

avec Urban Rugby<br />

Moins d’un quart de siècle et déjà<br />

quarante-quatre sélections à son<br />

actif. Sa carrière en sénior, il la<br />

démarre en 2007 avec la Western<br />

Force. Quatre ans plus tard, en<br />

2011, c’est un contrat de deux ans<br />

qui le lie aux Australiens des Melbourne<br />

Rebels. Quelques écarts<br />

extra-sportifs ont poussé la Fédération<br />

australienne de rugby<br />

à mettre un terme au contrat qui<br />

les liait. En 2013, ces péripéties<br />

ont conduit le joueur en Europe<br />

et vers les London Irish. « Cette<br />

expérience anglaise a duré neuf<br />

mois, j’ai beaucoup apprécié leur<br />

culture », souligne le rugbyman.<br />

C’est en juillet 2014 qu’il rejoint<br />

le Rugby Club Toulonnais où il<br />

déclare : « Je me sens très bien<br />

ici, j’espère que je reviendrai. »<br />

Mais une fois que se ferment les<br />

portes de l’imposant stade Mayol,<br />

le Bad boy s’adonne aux joies<br />

des occupations provençales.<br />

<strong>La</strong> pétanque, les balades au bord<br />

de mer… « J’adore cette région »,<br />

ajoute-t-il. Puis, c’est avec un petit<br />

geste dans les cheveux pour se<br />

recoiffer qu’il évoque son autre<br />

passe-temps, la mode. L’importance<br />

qu’il accorde à son image lui<br />

a même valu le surnom de DiCaprio.<br />

« Si j’ai rejoint l’équipe d’Urban<br />

Rugby c’est parce que j’aime la<br />

mode et particulièrement la collection<br />

de Mathieu Bastareaud »,<br />

témoigne-t-il. Le joueur australien<br />

avait fait part au centre français de<br />

sa volonté de participer à ce projet.<br />

Abnégation, esprit d’équipe,<br />

force et dépassement de soi, autant<br />

de termes qui représentent<br />

la marque toulonnaise et qui, par<br />

conséquent, collent parfaitement<br />

à James O’Connor. D’ailleurs, ce<br />

dernier représentera la collection<br />

printemps-été et continuera sa<br />

collaboration avec UbR en Australie.<br />

Une manière, peut-être, de<br />

prouver que ce n’est pas encore la<br />

fin de son épopée varoise…<br />

33


L’interview<br />

34<br />

Avant tout, comment vous<br />

sentez-vous <br />

Je vais bien, je suis en forme.<br />

Je profite de mes dernières semaines<br />

à Toulon et de mes derniers<br />

matches avec l’équipe. J’ai adoré<br />

mon expérience en France.<br />

Vous quittez bientôt Toulon pour<br />

l’Australie, est-ce pour optimiser<br />

vos chances de jouer la Coupe du<br />

Monde avec l’équipe des Wallabies <br />

Oui. Les règles en Australie stipulent<br />

que si vous ne jouez pas<br />

dans une franchise de Super Rugby<br />

(ndlr : le championnat australien),<br />

vous ne pouvez pas prétendre à<br />

l’équipe nationale. Donc, bien évidemment,<br />

mon but est de jouer la<br />

Coupe du Monde mais d’abord, je<br />

dois rentrer en Australie pour appliquer<br />

ce que j’ai appris en France<br />

et en Angleterre. Je n’ai que 24 ans,<br />

j’ai déjà joué une Coupe du Monde<br />

et j’adorerais renouveler une ou<br />

deux fois l’expérience pour mon<br />

pays.<br />

Vous augmentez assez largement<br />

vos chances grâce à votre polyvalence.<br />

Mais à quel poste préférez-vous<br />

jouer <br />

<strong>La</strong> polyvalence est l’une de mes<br />

aptitudes. Au sein des London Irish,<br />

j’occupais les postes d’arrière et<br />

trois quart centre alors qu’à Toulon<br />

j’étais ailier et demi d’ouverture. Je<br />

peux jouer à n’importe quel poste,<br />

notamment sur la ligne arrière.<br />

Je pense que c’est une force pour<br />

mes coéquipiers mais également<br />

par rapport aux autres joueurs. Je<br />

peux aussi aider l’équipe en cas de<br />

blessure par exemple. Concernant<br />

mon poste de prédilection, c’est<br />

une question assez compliquée.<br />

Cela dépend de l’équipe dans laquelle<br />

j’évolue, je n’ai pas réellement<br />

de poste préféré. Que ce<br />

soit arrière ou ailier… <strong>La</strong> position<br />

exacte m’importe peu mais j’aime<br />

jouer sur les lignes arrières, c’est<br />

mon rôle au sein de l’équipe qui est<br />

le plus important.<br />

Après l’Australie, pensez-vous revenir<br />

à Toulon <br />

Oui, c’est mon projet. J’adore Toulon,<br />

j’adore le RCT. Je retourne en<br />

Australie pour réaliser mon rêve<br />

de disputer la Coupe du Monde<br />

<strong>2015</strong> mais, pour moi, Toulon est<br />

sûrement la meilleure équipe dans<br />

laquelle j’ai évolué. Il suffit de voir<br />

la façon dont se comportent les<br />

supporters, il y a un réel soutien.<br />

Le club est extraordinaire, je reviendrai.<br />

Justement, que pensez-vous de<br />

Toulon et de ses alentours <br />

J’aime beaucoup cette région.<br />

<strong>La</strong> Provence et la Méditerranée<br />

me rappellent les films. Je vis à<br />

Carqueiranne, juste à côté de la<br />

plage. C’est assez calme. En ville,<br />

tout le monde est très sympa, supporte<br />

les joueurs toulonnais. Je ne<br />

parle pas beaucoup français mais<br />

les gens n’hésitent pas à m’aider.<br />

Pour l’instant, je parle surtout le<br />

franglish.<br />

D’ailleurs, vous vous êtes récemment<br />

lancé ce challenge d’apprendre<br />

le français. Comment<br />

trouvez-vous notre langue Estce<br />

difficile <br />

Oh oui ! <strong>La</strong> conjugaison française<br />

est très difficile : [il s’exprime en<br />

français] « je vais, tu vas… ». En<br />

anglais, c’est plus simple. On n’utilise<br />

qu’un seul mot : « I go, you go,<br />

we go… » Mais j’aimerais vraiment<br />

m’améliorer car c’est une très<br />

belle langue, très riche. Vous avez<br />

beaucoup de mots pour décrire les<br />

choses. [Il s’exprime de nouveau en<br />

français] « Je pense que je vais… »<br />

continuer à apprendre le français<br />

en Australie.<br />

Vous êtes arrivé dans le Top 14<br />

avec le statut de superstar à seulement<br />

24 ans. N’est-ce pas trop dur<br />

de supporter cette pression <br />

En Australie, ce statut n’était pas<br />

forcément facile à gérer. Sur le terrain,<br />

je n’y pense pas car j’adore<br />

jouer, c’est ma passion. A la ville,<br />

c’est différent et c’est l’une des raisons<br />

pour lesquelles je suis venu<br />

en Europe. Je suis à Toulon depuis<br />

six mois et l’avantage de jouer avec<br />

le RCT c’est qu’il y a beaucoup de<br />

grands joueurs. De nombreux internationaux<br />

sont passés par là.<br />

Ils sont très forts mentalement, ce<br />

sont vraiment des leaders et c’est<br />

très formateur.<br />

Les rugbys français et européen<br />

sont-ils différents du rugby australien<br />

Avez vous appris en venant<br />

ici <br />

Oui, c’est aussi pour acquérir de l’expérience<br />

dans un championnat européen<br />

que j’ai quitté l’Australie. En<br />

Super Rugby, le jeu va très vite, il est<br />

construit assez rapidement. Quand<br />

on sent que l’équipe a besoin d’une<br />

petite pause, on dégage le ballon.<br />

En France, le jeu est plus long. Il est<br />

davantage basé sur la conservation<br />

de la balle. Les positions sur le terrain<br />

sont aussi très différentes donc<br />

la construction du jeu l’est également.<br />

Les mentalités ne sont pas les<br />

mêmes. J’ai appris une nouvelle façon<br />

de jouer et de penser sur un terrain.<br />

C’est comparable aux footballs<br />

allemand et brésilien.


« L’avantage de<br />

jouer avec le RCT<br />

c’est qu’il y a beaucoup<br />

de grands<br />

joueurs »<br />

35<br />

« J’ai appris de<br />

mes erreurs »


36<br />

Avez-vous rencontré un modèle<br />

ou un mentor au sein du RCT <br />

Oui et pas qu’un seul. J’ai rencontré<br />

beaucoup de joueurs intelligents<br />

qui occupent toutes les positions<br />

sur le terrain. Ce sont de grosses<br />

personnalités, intelligentes aussi<br />

bien à l’intérieur qu’à l’extérieur<br />

du terrain. Je pense avoir un profil<br />

similaire aux leurs et j’ai appris<br />

par exemple à penser positivement<br />

sur un terrain. Il y a des gars plus<br />

âgés que moi comme Frédéric Michalak<br />

qui joue à l’arrière. Il a fait<br />

une grande carrière, des rugbymen<br />

comme lui m’aident à franchir des<br />

paliers, à passer au niveau supérieur<br />

et à viser toujours plus loin.<br />

Justement, Jonny Wilkinson a placé<br />

la barre très haut, il a un très bon<br />

mental et un très bon état d’esprit.<br />

Il a une manière de penser le jeu<br />

qui est plus mûre et il me pousse<br />

constamment à avancer. Physiquement<br />

et mentalement. Il me donne<br />

toujours un but plus élevé que le<br />

précédent. Je ne m’entraîne pas à<br />

tirer pour tirer mais pour m’améliorer<br />

constamment.<br />

D’ailleurs, que pensez-vous du<br />

coup de patte de Jonny Wilkinson<br />

<br />

Oh ! Il est incroyable, cette technique…<br />

Si je veux un jour atteindre<br />

ce niveau, je dois m’entraîner dur<br />

et frapper le ballon des milliers de<br />

fois. Mais je suis un joueur différent,<br />

j’ai mon propre style de jeu.<br />

Néanmoins, c’est très positif de<br />

s’entraîner avec lui.<br />

Parlons de vos surnoms, pourquoi<br />

vous surnomme-t-on Rabbit<br />

(« lapin » en anglais) <br />

Ce n’est pas pour ce que vous croyez<br />

(rires). C’est à cause de mon jeu de<br />

jambes. On dit de moi que lorsque<br />

je cours, je suis imprévisible. On<br />

ne peut pas savoir ce que je vais<br />

faire. Je vais à droite, à gauche…<br />

Quand j’ai le ballon dans les mains,<br />

c’est l’instinct qui prend le dessus.<br />

C’est comme un lapin, on ne sait<br />

pas où il va aller.<br />

Un autre, plus gratifiant,<br />

« DiCaprio » …<br />

[Il s’exprime en français] Je pense<br />

que… (rires) quand j’étais jeune et<br />

que je jouais mes premiers matches,<br />

je n’avais pas un très bon niveau. Je<br />

manquais de rigueur au niveau des<br />

plaquages. J’étais bon en attaque<br />

mais assez fainéant en défense donc<br />

les autres joueurs me disaient :<br />

« Arrête de te regarder dans le miroir<br />

et concentre-toi. Tu ressembles<br />

peut-être à DiCaprio mais c’est de<br />

O’Connor dont on a besoin sur le<br />

terrain. »<br />

Vous venez de signer un contrat<br />

avec Urban Rugby dont vous êtes<br />

l’une des égéries pour l’année<br />

<strong>2015</strong>. Vous reconnaissez-vous<br />

dans le style vestimentaire<br />

streetwear de la marque <br />

Oui, ces habits me vont parfaitement<br />

car j’ai ma vie professionnelle<br />

avec le rugby et ma vie personnelle<br />

dans laquelle la mode et les vêtements<br />

sont une passion. Je veux<br />

m’investir dans ce domaine. Urban<br />

Rugby est un mélange des deux, ce<br />

sont des vêtements décontractés<br />

idéals pour se balader ou aller en<br />

discothèque. Le design est jeune et<br />

original. Les vêtements sont bourrés<br />

de détails et de finitions, c’est ce<br />

que j’aime.<br />

C’est un peu tôt pour parler de<br />

votre après-carrière mais avezvous<br />

déjà des projets L’univers<br />

de la mode et le coaching par<br />

exemple <br />

Je ne sais pas, j’espère que je pourrai<br />

jouer au rugby pendant encore<br />

au moins 10 ans. J’aimerais beaucoup<br />

entraîner, faire des séances<br />

spécifiques comme le fait Jonny<br />

Wilkinson. Je pense qu’un joueur<br />

s’améliore avec le coaching. Et c’est<br />

déjà le cas, les gars de l’équipe m’enseignent<br />

ce qu’ils savent j’essaie d’en<br />

faire de même. D’un autre côté,<br />

j’adore la mode, tout comme Mathieu<br />

Bastareaud qui est également<br />

une des égéries d’Urban Rugby.<br />

C’est une piste à exploiter pour mon<br />

après-carrière.<br />

Vous avez été licencié par la Fédération<br />

Australienne de Rugby<br />

pour des manquements extra-sportifs.Avez-vous<br />

appris de<br />

vos erreurs pour revenir plus fort<br />

en <strong>2015</strong> <br />

D’après moi, on doit toujours apprendre<br />

de ses erreurs. Si on ne le<br />

fait pas, c’est qu’on a un problème.<br />

Venir en Europe m’a permis de<br />

découvrir une nouvelle partie du<br />

monde, une nouvelle culture, sortir<br />

de l’Australie, acquérir de l’expérience.<br />

Je suis devenu professionnel<br />

tout de suite après mes études.<br />

J’étais assez jeune donc parfois je<br />

sortais boire un verre et, là-bas, les<br />

gens parlaient beaucoup de ça. Les<br />

Français et les Anglais sont beaucoup<br />

plus cool à ce niveau-là. Si je<br />

sors, je n’ai pas à me cacher, je peux<br />

vous croiser, croiser mes coéquipiers<br />

ou même le coach. Mais s’il y a<br />

une chose que j’ai apprise, c’est certainement<br />

moins boire (rires). Aujourd’hui,<br />

je préfère apprécier un<br />

verre de vin en savourant un bon<br />

repas en compagnie de mes amis.<br />

Cette tranquillité est-elle due à<br />

votre notoriété moins importante<br />

en Europe qu’en Australie <br />

Assurément. Je suis beaucoup plus<br />

célèbre en Australie. À Toulon, les<br />

gens me connaissent mais, tant que<br />

je maintiens un certain niveau sur<br />

le terrain, ils se fichent de ce que je<br />

fais en dehors, c’est ma vie privée.<br />

Les gens ne vont pas chercher à savoir<br />

si je bois ou non un verre de<br />

vin au dîner (rires).


37<br />

urban rugby<br />

urbanrugby.fr<br />

18 millions de Français<br />

vivent en zones<br />

inondables fluviales<br />

ou littorales


‘ M A G ’<br />

FOCUS<br />

Radios locales<br />

elles ne sont pas toutes sur la même longueur d’onde<br />

38<br />

Le Var et les Alpes-Maritimes comptent respectivement 10 et 14 stations<br />

de radio locale. Qu’elles soient associatives ou commerciales, elles ont<br />

quelques points en commun : mettre l’accent sur la diversité et donner la<br />

parole aux personnes qui peuplent leur territoire. Du Verdon à la région<br />

cannoise en passant par l’est-Var, focus sur trois radios qui font entendre<br />

différemment leur voix.<br />

•<br />

L’année 1981 marque un<br />

tournant important pour les radios<br />

françaises. Peu de temps après<br />

l’élection de François Mitterrand,<br />

la diffusion radiophonique s’est<br />

libéralisée. Les « radios pirates »<br />

sont devenues des « radios libres »<br />

et ne sont plus considérées comme<br />

illégales. Grâce à Georges Fillioud,<br />

ministre de la Communication<br />

entre 1981 et 1983, le monopole<br />

d’Etat est supprimé. Ainsi, de<br />

nombreuses radios et chaînes de<br />

télévision ont pu être privatisées.<br />

En comparant Kiss FM, Mosaïque<br />

FM et Radio Verdon, il est important<br />

de souligner leur mode de<br />

fonctionnement bien opposé.<br />

Radios associatives, radios privées<br />

: quelle(s) différence(s) <br />

« <strong>La</strong> publicité est l’unique apport<br />

de Kiss FM », assure Olivier Cordier,<br />

le directeur d’antenne. Première<br />

radio indépendante des<br />

Alpes-Maritimes, Kiss FM a été<br />

créée en 1982. Son nom initial<br />

était PB FM puisqu’elle émettait<br />

depuis le Palm Beach de Cannes.<br />

En 1988, son fondateur Patrice<br />

Sidrac autorise Canal + à appeler<br />

sa radio « Kiss FM » tout en<br />

restant indépendant. « <strong>La</strong> plus<br />

grande différence entre une radio<br />

associative et une radio commerciale<br />

est son mode de rémunération,<br />

poursuit le directeur d’antenne.<br />

Une radio associative vit<br />

essentiellement de subventions. »<br />

A 145 kilomètres du studio de<br />

Kiss FM au Cannet, se trouve<br />

« Kiss FM essaie de<br />

faire gagner des produits<br />

de qualité et<br />

c’est ça qui, d’après<br />

moi, fidélise les<br />

auditeurs »


Radio Verdon. Cette radio associative<br />

du Haut Var et des Alpesde-Haute-Provence,<br />

dont les locaux<br />

sont situés à Saint-Julien, a<br />

été fondée en 1985 par l’ex-député<br />

du Var, Maurice Janetti, et l’ancien<br />

maire de Vinon-sur-Verdon,<br />

Yves Guis. A noter qu’il y a généralement<br />

plus de salariés dans<br />

une radio commerciale que dans<br />

une radio associative. « Une secrétaire<br />

comptable, un journaliste<br />

et deux animateurs composent<br />

l’équipe de Radio Verdon », précise<br />

Yann Artiguelongue, directeur<br />

depuis 2006. Lorsque la question<br />

concernant les distinctions entre<br />

une radio associative et une radio<br />

commerciale lui est posée, le chef<br />

d’antenne se veut clair : « C’est<br />

avant tout une question de budget<br />

mais c’est aussi le temps que l’on<br />

consacre à nos invités, quel que<br />

soit leur domaine. Nous prenons<br />

réellement le temps de les accueillir<br />

et de développer des idées. » Cette<br />

radio reçoit des subventions de la<br />

part du ministère de la Culture,<br />

du Conseil général du Var, de la<br />

Aurélien, animateur, et Alexandra Borchio, journaliste<br />

chez Kiss FM, pendant l’enregistrement d’un flash en direct.<br />

région mais également de différentes<br />

intercommunalités. Tout<br />

comme Mosaïque FM, Radio<br />

Verdon est une radio de catégorie<br />

A ; autrement dit, ses principales<br />

ressources proviennent de subventions<br />

publiques ou privées.<br />

« Pour qu’une radio soit éligible<br />

au fonds de soutien à l’expression<br />

radiophonique (FSER), ses revenus<br />

commerciaux provenant de la<br />

publicité doivent être inférieurs à<br />

20 % de leur chiffre d’affaires », indique<br />

Yann Artiguelongue.<br />

« Les émissions de services à la personne<br />

que propose Radio Verdon connaissent un<br />

franc succès »<br />

Programmation et importance<br />

du bénévolat<br />

« C’est dans un contexte scolaire<br />

qu’est née Mosaïque FM en 1998 »,<br />

se souvient Pierre Potin, professeur<br />

en retraite et président de<br />

l’association gérante de Mosaïque<br />

FM, Les Quartiers à l’Ecole de la<br />

Radio. <strong>La</strong> radio locale de Fréjus/<br />

Saint-Raphaël, qui émet sur la<br />

fréquence 89.5, est née d’un souhait<br />

commun entre Pierre Potin<br />

et les chefs d’établissements de<br />

la zone d’éducation prioritaire<br />

(ZEP). « On s’est posé la question<br />

suivante : que faire pour montrer<br />

que les gamins qui fréquentent<br />

un établissement classé en ZEP<br />

peuvent s’impliquer autant que les<br />

autres », relate le président de<br />

l’association. Pour ce dernier, le<br />

budget annuel de Mosaïque FM,<br />

à hauteur de 80 000 €, et la zone<br />

de couverture trop limitée constituent<br />

les principales faiblesses<br />

de la radio varoise. Et d’ajouter :<br />

« Son atout c’est surtout une grille<br />

des programmes variée, d’où le nom<br />

de Mosaïque. Les trois salariés et<br />

la cinquantaine de bénévoles qui<br />

composent l’équipe essaient de garder<br />

une certaine unité de ton malgré<br />

la diversité des émissions. »<br />

39


Philippe, animateur, et Michel Partage<br />

(au fond), président de Radio Verdon et<br />

conseiller général du Var, dans le studio à<br />

Saint-Julien-le-Montagnier.<br />

« Son atout c’est surtout une grille des programmes<br />

variée, d’où le nom de Mosaïque »<br />

40<br />

Astronomie, informations locales,<br />

émission de métal ou de<br />

reggae : il y en a pour tous les<br />

goûts. Même son de cloche dans<br />

le nord du département : « Radio<br />

Verdon est une radio généraliste<br />

mais les 35 ans et + composent<br />

notre cœur de cible », souligne<br />

Yann Artiguelongue. Des émissions<br />

thématiques en partenariat<br />

avec le parc naturel du Verdon et<br />

le centre d’études de Cadarache<br />

sont également proposées. Du<br />

côté de Kiss FM en revanche, l’accent<br />

a été mis sur l’événementiel.<br />

« Les nombreux partenariats établis<br />

par la radio sont des échanges<br />

de bons procédés, nous essayons de<br />

faire gagner des produits de qualité<br />

et c’est ça qui, d’après moi, fidélise<br />

les auditeurs », estime Alexandra<br />

Borchio, journaliste. Pour cette<br />

dernière, en charge des flashs infos<br />

tous les mercredis, jeudis et<br />

vendredis matins, « il faut rester<br />

à l’écoute, être performant et se<br />

renouveler sans cesse ». Qu’elles<br />

soient associatives ou commerciales,<br />

les radios ont toutefois des<br />

objectifs communs : informer<br />

les auditeurs et jouer la carte de<br />

la proximité. « Les émissions de<br />

services à la personne que propose<br />

Radio Verdon connaissent<br />

un franc succès », affirme son directeur.<br />

Quant à Pierre Potin, il<br />

croit beaucoup en l’engagement<br />

bénévole. Il regrette cependant la<br />

faible implication des plus jeunes.<br />

A bon entendeur…<br />

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claude fouet<br />

59 Rue Léon Basso, 83700 SAINT RAPHAEL


Paroles de bénévoles<br />

« <strong>La</strong> force de Mosaïque FM c’est<br />

avant tout sa bonne ambiance<br />

et son équipe soudée ». Parmi la<br />

cinquantaine de bénévoles que<br />

compte cette radio locale, Olissou<br />

(nom d’antenne) et Nicole Sabato<br />

sont unanimes. L’un est aux commandes<br />

de <strong>La</strong> Grande Route le jeudi<br />

matin et l’autre, armée de son<br />

micro, réalise des reportages sur le<br />

bassin. Cette retraitée de l’Education<br />

nationale anime également,<br />

depuis octobre dernier, l’émission<br />

Ici et Maintenant. « Il y a deux ans,<br />

j’ai appris que la radio recherchait<br />

des bénévoles », confie Nicole.<br />

Et d’ajouter : « Le média radiophonique<br />

me plaît, j’ai encore beaucoup<br />

de choses à découvrir mais<br />

j’espère surtout m’améliorer et gagner<br />

en naturel. » Le rôle d’Olissou,<br />

technico-commercial et bénévole<br />

depuis trois ans, est un peu<br />

différent. « Depuis cette année, je<br />

participe aux conférences de rédaction<br />

le lundi matin et je suis<br />

également en charge de l’administratif<br />

», souligne-t-il. Contrairement<br />

à Nicole, il avait déjà approché<br />

le milieu des radios. Il ajoute :<br />

« Yann a trouvé mes maquettes<br />

musicales intéressantes, ce qui m’a<br />

permis de participer à l’émission de<br />

débat Le Capharnaüm. »<br />

Ce qu’il aime le plus dans <strong>La</strong><br />

Grande Route Ecouter et faire<br />

écouter les chansons qu’il apprécie.<br />

Olissou et Nicole sont également<br />

d’accord sur ce qui pourrait<br />

accroitre le développement de<br />

Mosaïque FM. « Il faudrait une<br />

plus grande zone de couverture avec<br />

un émetteur plus important. Le mécénat<br />

et davantage de subventions<br />

permettraient de recruter de nouveaux<br />

salariés et améliorer ainsi la<br />

qualité des émissions et surtout le<br />

traitement des informations. »<br />

Radio Verdon : la radio du Haut Var possède<br />

deux antennes ; l’une à Saint-Julien (96.5 FM)<br />

et l’autre à Castellane (91 FM) et couvre 160<br />

communes.<br />

KISS FM : Première radio musicale du bassin<br />

cannois. Elle possède six fréquences : 90.9 pour le<br />

bassin niçois, 94.6 pour la région Cannes-Grasse-<br />

Antibes, 90.8 pour l’est-Var, 97.8 pour le centre Var,<br />

89 pour Isola 2000 et 96.1 pour Auron.<br />

Mosaïque FM : la radio locale de l’est-Var<br />

couvre, grâce à la fréquence 89.5, le territoire<br />

de la Communauté d’Agglomération Var Estérel<br />

Méditerranée (CAVEM).<br />

41<br />

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42<br />

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<strong>La</strong> Garde<br />

06 10 52 53 40<br />

<strong>La</strong> Maison du Gourmet<br />

Traiteur<br />

1bis avenue Guérin, <strong>La</strong> Valette<br />

04 94 27 22 31<br />

SAP Saint-Vincent<br />

Services à la personne<br />

162 av. Raynaud, Six Fours les<br />

Plages<br />

04 83 42 96 78<br />

Corail<br />

Charpentier<br />

1122 route de Toulon, Hyeres<br />

04 94 03 09 17<br />

Beauty by Jenny<br />

Esthétique à domicile<br />

Draguignan<br />

06 12 67 19 18<br />

Au Poil Frivole<br />

Toilettage pour animaux<br />

15 rue Mireur, Draguignan<br />

04 94 68 71 55<br />

AMJ Traiteur<br />

Traiteur<br />

1075 voie Pompidou, Draguignan<br />

04 94 39 58 36<br />

Proxim’ Services<br />

Services à la personne<br />

76 av. Carnot, Draguignan<br />

04 94 67 47 14<br />

ChronoMicro<br />

Services informatiques<br />

CCial Arcadia, Trans en Provence<br />

04 83 73 67 36<br />

Arganasac<br />

Esthétique à domicile<br />

St Raphaël<br />

07 61 60 19 08<br />

Pile poil<br />

Toilettage pour animaux<br />

125 av Leclerc, St Raphaël<br />

04 94 19 41 37<br />

Pouzadoux<br />

Traiteur<br />

4 place du marché, Ste Maxime<br />

04 94 96 01 63<br />

DomAzur Services<br />

Services à la personne<br />

Fréjus/St Raphaël<br />

04 94 53 25 93<br />

My Summertime<br />

Conciergerie<br />

St Tropez<br />

06 13 03 36 45


Restaurants<br />

Gaetano<br />

Italien, Pizza<br />

Idéal en Famille<br />

4 place Armand Senès, Toulon<br />

04 94 92 36 72<br />

Gaijin Sushi<br />

Japonais, Sushi<br />

Parfait entre amis<br />

2379 av. Renois, <strong>La</strong> Seyne<br />

04 22 44 86 50<br />

<strong>La</strong> Goguette<br />

Bistronomique<br />

Idéal en famille, pour les couples<br />

1 imp. de l’homme de paille, Le<br />

Castellet<br />

04 94 90 71 96<br />

Ma Cantine<br />

Française<br />

Parfait entre amis<br />

42 place Paul Flamenq,<br />

Le Pradet<br />

04 94 33 70 55<br />

L’Aparté<br />

Sur le pouce<br />

Parfait entre amis<br />

11 rue Paul Lendrin, Toulon<br />

06 67 94 76 22<br />

Côté Rue<br />

Gastronomique<br />

Pour les couples<br />

42 Grande Rue, Draguignan<br />

04 83 11 50 55<br />

<strong>La</strong> Plancha<br />

Française, Grillades<br />

Idéal en famille,<br />

Parfait entre amis<br />

8 place Garuby,<br />

Les Salles sur Verdon<br />

04 94 84 78 85<br />

<strong>La</strong> Fleur de Thym<br />

Française<br />

Pour les couples<br />

3 bd Jean Moulin, Flayosc<br />

04 94 50 31 53<br />

Côté Pizza<br />

Italien, Pizza<br />

Parfait entre amis<br />

12 rue Courdouan, Lorgues<br />

04 94 67 69 91<br />

L’Avenue<br />

Française<br />

Pour les couples<br />

10 avenue Gambetta, Tourves<br />

04 94 59 66 02<br />

Francesco Ristorante<br />

Italien, Pizza<br />

Idéal en famille, Pour les couples<br />

Port Santa Lucia, St Raphaël<br />

04 94 52 06 14<br />

Le Balibar<br />

Asiatique, cocktails<br />

Parfait entre amis<br />

47 bd de Gaulle, St Raphaël<br />

04 94 95 43 37<br />

Suki Sushi<br />

Japonais, Sushi<br />

Parfait entre amis<br />

1037 av. de <strong>La</strong>ttre de Tassigny,<br />

Fréjus<br />

04 94 51 35 58<br />

Syrah’rissime<br />

Bar à vins, Bistronomique<br />

Parfait entre amis<br />

12 rue de la République,<br />

St Raphaël<br />

06 37 09 77 25<br />

45<br />

Le Cadet Rousselle<br />

Crêperie<br />

Parfait entre amis,<br />

Idéal en famille<br />

25 place Agricola, Fréjus<br />

04 94 53 36 92


Night Life<br />

El Camino de Cuba<br />

Bar, After Work<br />

Port Santa Lucia, St Raphaël<br />

06 75 30 31 37<br />

46<br />

<strong>La</strong> Suite<br />

Boîte de nuit<br />

116 av. de Digne, <strong>La</strong> Garde<br />

06 29 37 14 31<br />

Le Black Jack<br />

Boîte de nuit<br />

2 place Lucien Artaud, Bandol<br />

04 94 29 61 57<br />

Le Comptoir<br />

Boîte de nuit<br />

330 prom. de Gaulle, Sanary<br />

04 94 34 88 69<br />

Hyve Club<br />

Boîte de nuit<br />

CC Midi Multiple, Solliès-Pont<br />

07 77 49 81 58<br />

Le Corsaire<br />

Bar, Pub<br />

15 rue Marquetas, Toulon<br />

06 66 61 29 13<br />

<strong>La</strong> Cascade<br />

Boîte de nuit<br />

Le Pont d’Argens RN7, Les Arcs<br />

04 94 47 49 69<br />

O.K Danse<br />

Bar, Afterwork<br />

CC Arcadia, Trans-en-Provence<br />

04 94 84 93 17<br />

Le Bacchus<br />

Bar à vins, Bar à tapas<br />

4 rue de la République,<br />

Draguignan<br />

06 78 96 12 80<br />

Le Bucéphale<br />

Bar musical, Afterwork<br />

21 bd. de la Liberté, Draguignan<br />

04 94 70 89 78<br />

Le Gambrinus<br />

Bar, Pub<br />

17 rue d’Arménie<br />

Draguignan<br />

07 61 62 47 55<br />

City Lounge<br />

Boîte de nuit, After Work<br />

824 rue Carrara, Fréjus<br />

04 94 53 09 06<br />

The Loch Ness Pub<br />

Bar, Pub<br />

15 av. de Valescure, St Raphaël<br />

04.94.95.99.49<br />

<strong>La</strong> Brasserie des Arts<br />

Restaurant, Bar, Before<br />

5 place des Lices, St Tropez<br />

04 94 40 27 37<br />

Public House<br />

Bar, Pub<br />

36 rue de l’intendance, Fréjus<br />

09 80 42 12 96


jeux<br />

Vertical<br />

1. Sport collectif employant un ballon ovale<br />

3. Plus grand pays de l’Océanie<br />

4. Catégorie d’infractions les plus graves<br />

5. Perturbation météorologique<br />

8. Ne diffuse que des programmes sonores<br />

9. Représentation musicale d’un ou plusieurs musiciens<br />

10. Personne qui étudie ou communique sur l’Histoire<br />

12. Groupe emblématique du grunge<br />

13. Style musical popularisé par Elvis Presley<br />

Horizontal<br />

2. Célèbre bois d e la commune de Mons<br />

6. Phénomène utilisé en radio, s’apparente aux ondes<br />

7. Lutteur japonais<br />

11. Submersion temporaire d’un espace par de l’eau<br />

14. Réunion, rapprochement d’entités<br />

15. A distinguer du reportage<br />

47<br />

1. lavague<br />

2. michelgermain<br />

3. ulsterpage<br />

4. oconnor<br />

5. kiss<br />

6. mosaique<br />

7. radioverdon<br />

8. jillcoulon<br />

9. lelido<br />

10. abramson<br />

11. feinstein<br />

12. levox


le saviez-vous<br />

Horoscope<br />

Le Var n’y coule pas<br />

Le Var est le seul département<br />

français portant le nom d’un<br />

cours d’eau qui n’y est pas présent.<br />

En effet, lorsque l’Italie<br />

céda le comté de Savoie à Napoléon,<br />

il fut pris un morceau du<br />

département du Var pour faire<br />

les Alpes Maritimes et c’est dans<br />

ce morceau que coulait le Var.<br />

Champions en titre<br />

depuis… 1924<br />

L’équipe de rugby à XV championne<br />

olympique en titre est<br />

celle des Etats-Unis. lls furent<br />

vainqueurs de la finale olympique<br />

contre la France en 1924,<br />

et le sport fut ensuite rayé de la<br />

liste des sports olympiques, car<br />

la finale fut trop violente. Un<br />

joueur français dira à ce sujet :<br />

« C’est ce qu’on peut faire de mieux<br />

sans couteaux ni revolvers. »<br />

Réglementation de taille<br />

Le Japon a trouvé un moyen particulier<br />

pour lutter contre l’obésité<br />

: elle y est tout simplement<br />

interdite ! Depuis 2008, les Japonais<br />

de plus de 40 ans font l’objet<br />

d’un contrôle strict et régulier<br />

dans le cadre de leur travail. Ils<br />

ne doivent pas dépasser 85 cm<br />

de tour de taille pour un homme<br />

et 90 cm pour une femme,<br />

sous risque d’amende. Seuls les<br />

sumos, véritables dieux vivants<br />

là-bas, sont exemptés.<br />

Bélier (21 mars – 20 avril)<br />

Vous tirez le meilleur de la pression que<br />

vous subissez. Dans votre vie personnelle<br />

et professionnelle, personne ne<br />

vous résistera.<br />

Gémeaux (22 mai – 21 juin)<br />

Conservez votre dynamisme malgré les<br />

doutes et les inquiétudes. Ne vous éparpillez<br />

pas! <strong>La</strong> fin du mois sera épanouissante<br />

dans votre vie sentimentale.<br />

Lion (23 juil. – 22 août)<br />

Que ce soit dans votre vie professionnelle<br />

ou personnelle, ne vous embarrassez pas<br />

de ceux qui vous se dressent contre vous,<br />

faites en même des alliés utiles.<br />

Balance (23 sept. – 22 oct.)<br />

Le rythme du mois ira crescendo, profitez<br />

d’échanges et de rencontres fructueuses.<br />

Vos amis pourront vous être d’une grande<br />

aide personnelle et professionnelle.<br />

Sagittaire (23 nov. – 21 déc.)<br />

Confiance et détermination sont vos<br />

maîtres-mots pour cette nouvelle année.<br />

N’hésitez pas à remettre en question vos<br />

objectifs et vos valeurs pour avancer.<br />

Taureau (21 avril – 21 mai)<br />

N’ayez pas peur de casser la routine en<br />

ce début d’année <strong>2015</strong>. L’improvisation<br />

et les changements seront d’actualité.<br />

Cancer (22 juin – 22 juil.)<br />

Détachez-vous de ce qui vous contrarie,<br />

vous aurez l’occasion de mettre en avant<br />

vos qualités, notamment l’écoute et vos<br />

capacités de réconfort.<br />

Vierge (23 août – 22 sept.)<br />

<strong>La</strong>issez la nostalgie et les regrets derrière<br />

vous et profitez de <strong>2015</strong> pour prendre un<br />

nouveau départ. Prenez le temps de faire<br />

le tri dans votre vie et soyez patient !<br />

Scorpion (23 oct. – 22 nov.)<br />

Vous relâchez enfin la pression en ce<br />

début <strong>2015</strong>, ce qui vous permettra d’observer<br />

un peu le monde qui vous entoure<br />

pour redémarrer l’année en douceur.<br />

Capricorne (22 déc. – 20 jan.)<br />

Votre côté cérébral pourrait vous faire paraître<br />

froid. N’hésitez pas à sortir de votre<br />

tour d’ivoire. Une fois dehors, vous agirez<br />

davantage par compassion que par raison.<br />

secouchermoinsbete.fr<br />

Verseau (21 jan. – 19 fév.)<br />

Comme d’habitude, vous êtes très dynamique<br />

et loquace, pas affecté par la<br />

gueule de bois suivant l’année 2014. Veillez<br />

cependant à garder les pieds sur terre.<br />

Poissons (20 fév. – 20 mars)<br />

Le rythme des premiers jours sera plutôt<br />

lent mais vous deviendrez la personne<br />

sur qui il faut compter. Tranchez sur des<br />

choix difficiles, vous en tirerez le meilleur.


Secrets de beauté à l’orientale<br />

Le bien-être par les vertus de l’huile d’argan<br />

ARGANASAC<br />

Pour tout renseignement<br />

ou rendez-vous, contactez Emeline<br />

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