VIEILLIR DANS SON QUARTIER, DANS SON VILLAGE - Fnau

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14.01.2015 Views

16 bourgs voire les agglomérations qui même si elles restent faibles en nombre, elles ne doivent pas être négligées car elles répondent à un réel besoin. c) Faire émerger un projet global porté par les acteurs locaux Le SCOT doit également permettre un accord local pour développer une démarche de projet, le périmètre idéal comprenant les espaces de mise en œuvre des différentes politiques publiques. Il doit donc organiser un consensus entre les différents acteurs du territoire sur un projet commun. Pour se faire, il doit être compatible avec les différents programmes sectoriels ou locaux et les fédérer. Cet objectif contribue à organiser la transversalité entre les différentes politiques publiques et les différentes échelles d’intervention des acteurs locaux. Projet global, il intègre de fait de nouvelles thématiques, que les schémas directeurs ne prenaient pas en compte. Parmi celles-ci, la santé s’affirme comme un véritable enjeu de débat local, au cœur duquel se place le vieillissement de la population dans tout ce qu’il inclut ou génère. d) Une méthode de travail basée sur la concertation des acteurs locaux et la consultation de la société civile La démarche SCOT vise donc à générer sur un territoire une mise en synergie des acteurs et des actions autour d’un projet politique commun. Les méthodes de travail retenues pour son élaboration doivent permettre d’enclencher cette dynamique. La concertation des acteurs locaux doit donc être mise en place à chaque étape de la construction des différents documents. Dans la phase de diagnostic notamment, le SCOT permet de faire le point sur l’ensemble des démarches engagées en mobilisant les différents organismes ressources. L’ensemble des études, des données statistiques disponibles sont ainsi rassemblées. Mais il s’agit également de solliciter les avis de personnes ressources (acteurs et professionnels locaux, structures territoriales, services de l’état …). Cette dynamique de concertation se poursuit par ailleurs tout au long de la procédure SCOT puisque le diagnostic ou le PADD doivent faire l’objet d’une communication large et d’une validation par les différents acteurs. Enfin, la consultation de la société civile au travers de l’enquête publique finit de cadrer une démarche qui se veut, de par la loi, l’occasion de créer un véritable débat local autour du projet de territoire. Le SCOT par son emprise sur des territoires ruraux et urbains, ses conditions d’élaboration basés sur la concertation entre les acteurs des territoires et son caractère projectuel par essence intersectoriel font de ce document une des opportunités les plus favorables à la mise en place d’une réflexion sur le vieillissement de la population. Il faut noter que la moitié des projets portés par les agences dans le cadre de l’appel à projet de la Fondation de France s’inscrivent dans une procédure d’élaboration de SCOT que ce soit à Brest, Besançon, Dunkerque ou même Toulouse. Cependant, ce document n’est pas le seul à permettre d’articuler les échelles de territoires et de rassembler les acteurs locaux autour de la table. Les agences de Nancy et de Longwy ont intégré leur réflexion sur le vieillissement dans le cadre de PLH par exemple.

17 Parole d’acteur : Marie-Josèphe DUBREUCQ, Présidente du Groupe de Travail SCOT «Personnes Agées» : La prise en compte des enjeux liés à la santé et aux personnes âgées dans les SCOT de la région Flandre-Dunkerque Véritable projet de territoire, le SCOT embrasse toutes les thématiques traditionnelles du développement local (économie, transport, habitat, environnement …), mais aussi des préoccupations nouvelles comme la culture, le sport, l’éducation ou encore la santé. En effet, le Nord-Pas de Calais est connu pour sa situation sanitaire dégradée et son sous-équipement généralisé en médecine de ville et médecine hospitalière. Le territoire dunkerquois n’échappe pas à cette réalité. Un sondage réalisé en 2001 auprès de la population a d’ailleurs classé la santé comme préoccupation première devant la sécurité et l’emploi. Sur la question des personnes âgées, par contre, la Flandre dunkerquoise se caractérise par la jeunesse de sa population : les moins de 20 ans y représentent en effet un peu plus de 29 % contre 16,90 % pour les plus de 60 ans. Néanmoins, l’évolution démographique entre 1990 et 1999 laisse entrevoir un renversement progressif de la pyramide des âges : les plus de 60 ans enregistrent un accroissement de 2,67 points (contre 1,3 à l’échelle de la région et 1,4 à l’échelle de la France métropolitaine). A l’horizon 2010, ils pourraient même représenter 20 % de la population selon les projections démographiques de l’INSEE. Face à ce constat, l’agence d’urbanisme dunkerquoise (AGUR) a décidé d’investir dans le domaine de la Santé et a développé une méthodologie intéressante. Elle a en effet constitué sur chaque thématique des groupes de travail pluridisciplinaires regroupant la plupart des acteurs concernés y compris les partenaires belges (voisins du territoire du SCOT) et la société civile. Ceux-ci se sont vu confi er la mission de réaliser un diagnostic partagé, d’identifi er les enjeux et les grandes tendances d’évolution à moyen et long termes et d’élaborer des pistes d’action pour les années à venir. En articulation avec les réfl exions déjà engagées sur le territoire (Programme Territorial de Santé, concertation gérontologique …), deux groupes ont été ainsi créés, l’un consacré à la médecine de ville et aux soins ambulatoires, l’autre aux personnes âgées. Ce groupe de travail «personnes âgées» fonctionne depuis 2002 et réunit à ce jour une cinquantaine de personnes. Il a notamment appréhendé la personne âgée dans sa globalité : de la vie quotidienne au maintien à domicile, de la dépendance à la fi n de vie. Parmi les principaux questionnements identifi és fi gurent la mobilité au quotidien des personnes âgées, mais aussi les manques en offre de soins ou en hébergements sur le territoire du SCOT et les complémentarités à développer avec les territoires voisins (Belgique, SCOT périphériques), ou encore les questions spécifi ques liées à la vieillesse des personnes migrantes et/ou issues de l’immigration.

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bourgs voire les agglomérations qui même si elles restent faibles en nombre, elles ne doivent pas être<br />

négligées car elles répondent à un réel besoin.<br />

c) Faire émerger un projet global porté par les acteurs locaux<br />

Le SCOT doit également permettre un accord local pour développer une démarche de projet, le<br />

périmètre idéal comprenant les espaces de mise en œuvre des différentes politiques publiques. Il doit<br />

donc organiser un consensus entre les différents acteurs du territoire sur un projet commun.<br />

Pour se faire, il doit être compatible avec les différents programmes sectoriels ou locaux et les fédérer.<br />

Cet objectif contribue à organiser la transversalité entre les différentes politiques publiques et les<br />

différentes échelles d’intervention des acteurs locaux.<br />

Projet global, il intègre de fait de nouvelles thématiques, que les schémas directeurs ne prenaient pas<br />

en compte. Parmi celles-ci, la santé s’affirme comme un véritable enjeu de débat local, au cœur duquel<br />

se place le vieillissement de la population dans tout ce qu’il inclut ou génère.<br />

d) Une méthode de travail basée sur la concertation des acteurs locaux et la consultation de<br />

la société civile<br />

La démarche SCOT vise donc à générer sur un territoire une mise en synergie des acteurs et des<br />

actions autour d’un projet politique commun. Les méthodes de travail retenues pour son élaboration<br />

doivent permettre d’enclencher cette dynamique. La concertation des acteurs locaux doit donc être<br />

mise en place à chaque étape de la construction des différents documents.<br />

Dans la phase de diagnostic notamment, le SCOT permet de faire le point sur l’ensemble des<br />

démarches engagées en mobilisant les différents organismes ressources. L’ensemble des études, des<br />

données statistiques disponibles sont ainsi rassemblées. Mais il s’agit également de solliciter les avis<br />

de personnes ressources (acteurs et professionnels locaux, structures territoriales, services de l’état<br />

…). Cette dynamique de concertation se poursuit par ailleurs tout au long de la procédure SCOT<br />

puisque le diagnostic ou le PADD doivent faire l’objet d’une communication large et d’une validation<br />

par les différents acteurs. Enfin, la consultation de la société civile au travers de l’enquête publique finit<br />

de cadrer une démarche qui se veut, de par la loi, l’occasion de créer un véritable débat local autour<br />

du projet de territoire.<br />

Le SCOT par son emprise sur des territoires ruraux et urbains, ses conditions d’élaboration basés sur<br />

la concertation entre les acteurs des territoires et son caractère projectuel par essence intersectoriel<br />

font de ce document une des opportunités les plus favorables à la mise en place d’une réflexion sur<br />

le vieillissement de la population. Il faut noter que la moitié des projets portés par les agences dans le<br />

cadre de l’appel à projet de la Fondation de France s’inscrivent dans une procédure d’élaboration de<br />

SCOT que ce soit à Brest, Besançon, Dunkerque ou même Toulouse.<br />

Cependant, ce document n’est pas le seul à permettre d’articuler les échelles de territoires et de<br />

rassembler les acteurs locaux autour de la table. Les agences de Nancy et de Longwy ont intégré leur<br />

réflexion sur le vieillissement dans le cadre de PLH par exemple.

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