Rapport de Phase I - Le monde des Pyrénées
Rapport de Phase I - Le monde des Pyrénées Rapport de Phase I - Le monde des Pyrénées
Figure 26 : La mise en place de chiens de protection : les différentes phases temporelles Source : Les actes du séminaire de restitution du programme LIFE, 2003, pp. 98 ‣ Efficacité L’intégration des chiens de protection est, comme précisé précédemment, un processus complexe dont la réussite en terme de satisfaction et de protection du troupeau va dépendre de trois facteurs (Durand, 2000) : 1) du niveau d’information de l’éleveur, 2) du caractère permanent de la présence du chiot, et 3) du type de contact établi. Ces trois facteurs sont dépendant les uns des autres selon le schéma suivant : Figure 27 : L’intégration des chiens de protection dans les troupeaux Source : Durand Christèle, 2000, Intégration pastorale des chiens de protection – bilans 1988 -1998 Ainsi pour assurer une bonne efficacité en termes de protection du troupeau, cette technique suppose le respect d’un certain nombre de règles et de procédures qu’il est nécessaire de connaître. ACTeon – Cemagref – Evaluation de l’impact socio économique du loup sur les systèmes pastoraux dans les Alpes Françaises Rapport Phase I - Dec 2009 74
L’acquisition des principes ad hoc par l’éleveur mais aussi par le berger, par le biais de formation, semble une étape essentielle. Selon Duchamps Christophe, qui reprend en partie l’analyse effectuée par Nathalie Espuno, les résultats obtenus sur l’évaluation de l’efficacité de l’utilisation des chiens de protection présentent trois types de cas : - Pour 39% des troupeaux étudiés, l’efficacité est démontrée dès le premier chien, - Pour 42% des troupeaux, l’efficacité est démontrée seulement quand il y a plusieurs chiens - Pour 19% des troupeaux, il n’y a pas d’efficacité démontrée par les chiens. L’analyse réalisée démontre qu’avec l’augmentation du nombre de chiens, une décroissance significative du pourcentage de victimes est observée. Au delà de trois chiens le pourcentage d’attaque devient presque nul quelque soit les conditions d’élevage. 2.2.2.3 Regroupement et filets ‣ Description Cette mesure de protection consiste à rassembler le troupeau en période nocturne principalement, afin d’en faciliter la surveillance. Dans certains cas, les troupeaux sont juste rassemblés et restent libres mais souvent, des parcs de rassemblement sont employés par les gardiens. Il existe deux types de parcs de rassemblements, les parcs fixes et les parcs mobiles. Ces derniers sont les plus fréquemment employés pour diverses raisons et notamment pour convenir au mieux à l’activité de transhumance (avancée dans les parcours) mais également pour prévenir des risques sanitaires (cf. §2.3.2.1.1 Impact des mesures de protection sur le troupeau). Ces parcs mobiles sont composés de filets ou de fils sur des piquets en plastique ou fibre de verre alimentés par un ou plusieurs capteurs solaires (Diémert, 2003). Si, jusqu’en 2001, les filets étaient les matériaux les plus employés, la tendance s’est inversée progressivement au profit de l’utilisation de clôture active 4 fils 26 pour les nombreux avantages qu’elle présente : - Diminution des risques d’étouffement du troupeau - Meilleure adaptation en situation de relief accidenté - Meilleure résistance dans le temps En revanche, en cas de déplacements fréquents du parc, les filets restent les plus adaptés. Plusieurs systèmes de clôtures mobiles ont été élaborés afin de répondre au mieux aux besoins des éleveurs et de s’adapter aux différentes contraintes rencontrées. Ainsi les parcs peuvent se présenter sous la forme de parc fermé ou de parc ouvert, dit en demi-lune permettant au troupeau de démarrer librement le matin. Les intérêts de cette mesure sont de plusieurs natures 27 : - Facilitation du travail de surveillance par le gardien de troupeau - Diminution du risque de dispersion des brebis en cas d’attaque - Optimisation de l’efficacité de la protection effectuée par les chiens - Constitution d’une barrière physique entre le prédateur et le troupeau - Dissuasion du prédateur par l’électrification des fils/filets 26 Diémert M., 2003, Le retour du loup dans les Alpes françaises – Actes du séminaire des 9 & 10 Décembre 2003, pp. 95 27 MEEDDAT et MAP, 2008, Plan d’action national sur le loup 2008-2012 dans le contexte français d’une activité importante et traditionnelle d’élevage, pp. 41 ACTeon – Cemagref – Evaluation de l’impact socio économique du loup sur les systèmes pastoraux dans les Alpes Françaises Rapport Phase I - Dec 2009 75
- Page 23 and 24: Nombre d'unités pastorales 1.2 Evo
- Page 25 and 26: Nombre de caprins Nombre d'équins
- Page 27 and 28: OTEX Rhône Alpes Nombre d'exploita
- Page 29 and 30: Globalement, comme l’indiquaient
- Page 31 and 32: 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20
- Page 33 and 34: 1.3.1.4 Le cheptel des exploitation
- Page 35 and 36: Une analyse plus fine de la répart
- Page 37 and 38: toujours pas possible de détermine
- Page 39 and 40: Tableau 9 : Les surfaces pastorales
- Page 41 and 42: 1.3.3.4 La nature du cheptel En ré
- Page 43 and 44: En ce qui concerne les unités d’
- Page 45 and 46: Typologie Source des systèmes de p
- Page 47 and 48: Il est important de noter que, à l
- Page 49 and 50: Exploitations ovines Taille du trou
- Page 51 and 52: Cas types Système spécialisé aut
- Page 53 and 54: Caractéristiques générales Assol
- Page 55 and 56: Exploitations Bovins lait : Systèm
- Page 57 and 58: Les différences de fonctionnement
- Page 59 and 60: Cas type Système naisseur engraiss
- Page 61 and 62: OVRA-01 OVRA-02 OVRA-03 OVRA-04 OVR
- Page 63 and 64: Cas - Type Système naisseur-engrai
- Page 65 and 66: 2004 2005 2006 2007 2008 Figure 22
- Page 67 and 68: De 2006 à 2008 Figure 23 : Compara
- Page 69 and 70: Cette mesure, qui s’est étendue
- Page 71 and 72: 2.2.2 L’efficacité des mesures d
- Page 73: Figure 25 : Evolution du nombre d
- Page 77 and 78: décrits précédemment, n’obtien
- Page 79 and 80: - Le vassiou en fin de printemps (s
- Page 81 and 82: Figure 30 : Nombre estimés de vict
- Page 83 and 84: asé sur des stimuli visuels (réfl
- Page 85 and 86: Figure 31. Evolution comparée des
- Page 87 and 88: pour l’exploitation, lorsque, par
- Page 89 and 90: elayés ici doivent donc être plut
- Page 91 and 92: la gestion de l’environnement nat
- Page 93 and 94: d’année, en attribuant notamment
- Page 95 and 96: de température et de la rosée (Fa
- Page 97 and 98: de dormir sur place, dans des équi
- Page 99 and 100: En somme, l’introduction de chien
- Page 101 and 102: L’exemple du parc de nuit illustr
- Page 103 and 104: 1995 -10500 -1600,7 1996 -10725 -16
- Page 105 and 106: d’un des éleveurs qui voit « le
- Page 107 and 108: gestion plus aisée et plus efficac
- Page 109 and 110: Tableau 36. Regroupement et parc de
- Page 111 and 112: Tableau 38. Chien de protection : a
- Page 113 and 114: ouverts à la troisième étape de
- Page 115 and 116: Enfin, outre le gardiennage permane
- Page 117 and 118: Le procès du loup met en évidence
- Page 119 and 120: Tableau 39. Détracteurs et partisa
- Page 121 and 122: 3 INCIDENCE DES FACTEURS EXTERNES A
- Page 123 and 124: plus la fourchette de consommateurs
L’acquisition <strong>de</strong>s principes ad hoc par l’éleveur mais aussi par le berger, par le biais <strong>de</strong> formation,<br />
semble une étape essentielle.<br />
Selon Duchamps Christophe, qui reprend en partie l’analyse effectuée par Nathalie Espuno, les<br />
résultats obtenus sur l’évaluation <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s chiens <strong>de</strong> protection présentent trois<br />
types <strong>de</strong> cas :<br />
- Pour 39% <strong>de</strong>s troupeaux étudiés, l’efficacité est démontrée dès le premier chien,<br />
- Pour 42% <strong>de</strong>s troupeaux, l’efficacité est démontrée seulement quand il y a plusieurs chiens<br />
- Pour 19% <strong>de</strong>s troupeaux, il n’y a pas d’efficacité démontrée par les chiens.<br />
L’analyse réalisée démontre qu’avec l’augmentation du nombre <strong>de</strong> chiens, une décroissance<br />
significative du pourcentage <strong>de</strong> victimes est observée. Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> trois chiens le pourcentage<br />
d’attaque <strong>de</strong>vient presque nul quelque soit les conditions d’élevage.<br />
2.2.2.3 Regroupement et filets<br />
‣ Description<br />
Cette mesure <strong>de</strong> protection consiste à rassembler le troupeau en pério<strong>de</strong> nocturne principalement,<br />
afin d’en faciliter la surveillance. Dans certains cas, les troupeaux sont juste rassemblés et restent<br />
libres mais souvent, <strong>de</strong>s parcs <strong>de</strong> rassemblement sont employés par les gardiens. Il existe <strong>de</strong>ux types<br />
<strong>de</strong> parcs <strong>de</strong> rassemblements, les parcs fixes et les parcs mobiles. Ces <strong>de</strong>rniers sont les plus<br />
fréquemment employés pour diverses raisons et notamment pour convenir au mieux à l’activité <strong>de</strong><br />
transhumance (avancée dans les parcours) mais également pour prévenir <strong>de</strong>s risques sanitaires (cf.<br />
§2.3.2.1.1 Impact <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection sur le troupeau).<br />
Ces parcs mobiles sont composés <strong>de</strong> filets ou <strong>de</strong> fils sur <strong>de</strong>s piquets en plastique ou fibre <strong>de</strong> verre<br />
alimentés par un ou plusieurs capteurs solaires (Diémert, 2003). Si, jusqu’en 2001, les filets étaient les<br />
matériaux les plus employés, la tendance s’est inversée progressivement au profit <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong><br />
clôture active 4 fils 26 pour les nombreux avantages qu’elle présente :<br />
- Diminution <strong>de</strong>s risques d’étouffement du troupeau<br />
- Meilleure adaptation en situation <strong>de</strong> relief acci<strong>de</strong>nté<br />
- Meilleure résistance dans le temps<br />
En revanche, en cas <strong>de</strong> déplacements fréquents du parc, les filets restent les plus adaptés.<br />
Plusieurs systèmes <strong>de</strong> clôtures mobiles ont été élaborés afin <strong>de</strong> répondre au mieux aux besoins <strong>de</strong>s<br />
éleveurs et <strong>de</strong> s’adapter aux différentes contraintes rencontrées. Ainsi les parcs peuvent se présenter<br />
sous la forme <strong>de</strong> parc fermé ou <strong>de</strong> parc ouvert, dit en <strong>de</strong>mi-lune permettant au troupeau <strong>de</strong> démarrer<br />
librement le matin.<br />
<strong>Le</strong>s intérêts <strong>de</strong> cette mesure sont <strong>de</strong> plusieurs natures 27 :<br />
- Facilitation du travail <strong>de</strong> surveillance par le gardien <strong>de</strong> troupeau<br />
- Diminution du risque <strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>s brebis en cas d’attaque<br />
- Optimisation <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> la protection effectuée par les chiens<br />
- Constitution d’une barrière physique entre le prédateur et le troupeau<br />
- Dissuasion du prédateur par l’électrification <strong>de</strong>s fils/filets<br />
26<br />
Diémert M., 2003, <strong>Le</strong> retour du loup dans les Alpes françaises – Actes du séminaire <strong>de</strong>s 9 & 10 Décembre 2003, pp. 95<br />
27<br />
MEEDDAT et MAP, 2008, Plan d’action national sur le loup 2008-2012 dans le contexte français d’une activité importante et<br />
traditionnelle d’élevage, pp. 41<br />
ACTeon – Cemagref – Evaluation <strong>de</strong> l’impact socio économique du loup sur les systèmes pastoraux dans les Alpes<br />
Françaises<br />
<strong>Rapport</strong> <strong>Phase</strong> I - Dec 2009<br />
75