Rapport de Phase I - Le monde des Pyrénées

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Quant aux importations, celles-ci se sont également réduites de 9% en 2007 après avoir connu une chute de 20% en 2006. De même que pour les exportations, ce sont les importations en vif qui sont les plus impactées sous l’effet probablement de la FCO. 3.2 Evolutions des politiques agricoles 3.2.1 Un secteur ovin historiquement peu considéré dans les politiques communautaires Historiquement, la filière ovine, et ce malgré l’existence d’une organisation commune de marché (OCM) depuis 1980, n’a pas été considérée à la hauteur des autres filières par les politiques communautaires. En effet cette OCM n’a pas été prise en compte lors des dernières grandes réformes de la PAC en 1992 et 1999 alors que celles-ci ont eu des implications importantes sur l’évolution du secteur ovin. Selon le rapport de Gérard Bailly de 2003, la réforme de 1992 a conduit à une augmentation du différentiel entre les primes données aux surfaces en herbe et les primes aux céréales. La situation favorable à ces dernières a conduit à un agrandissement des exploitations céréalières au détriment des installations en élevage ovin. Ainsi, la filière ovine a souffert d’une inégalité avec la production bovine en matière de primes (par exemple toujours en 1992, le complément extensif n’était attribué qu’aux élevages bovins alors que la vocation agri-environnementale était similaire entre les deux élevages). Par ailleurs, la baisse des prix de la viande bovine décidée en 1999, a pesé également sur la compétitivité de la viande ovine produite dans l’Union Européenne. Enfin, l’OCM ovine a fait l’objet de mesures restrictives aboutissant sur la réduction du montant de la prime compensatrice ovine, et sur la mise en place de références pour réduire le nombre de primes octroyées. Tous ces facteurs ont contribués à fragiliser et à freiner le développement de cette production. 3.2.2 Perspective du bilan de santé 2009 3.2.2.1 Etat des lieux de la PAC 2003 Cette partie a pour objectif de repositionner les grandes orientations de la PAC en pleine application depuis 2006 en France. Cet état des lieux, orienté sur le soutien à l’élevage, pose les bases nécessaires pour mieux appréhender le bilan de santé de 2009. Les grands points de la réforme de 2003 de la PAC en France, et plus spécifiquement sur le soutien à l’élevage, issus du document de l’Institut de l’élevage « Chiffres clés 2008, productions ovines lait et viande », sont présentés ci-dessous : Couplage à 50% de la prime à la brebis et de la prime supplémentaire ; ACTeon – Cemagref – Evaluation de l’impact socio économique du loup sur les systèmes pastoraux dans les Alpes Françaises Rapport Phase I - Dec 2009 130

Couplage à 100% de la Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes (PMTVA), à 100% de la Prime à l’abattage (PAB) veaux et à 40% de la PAB gros bovins, couplage à 25% des primes aux surfaces en céréales et oléoprotéagineux (SCOP) de base, découplage à 100% de la prime laitière, découplage à 100% de l’enveloppe de flexibilité ; Versement des primes découplées en fonction de la référence historique de l’agriculteur (2000 à 2002) = paiement unique à l’exploitation versé à l’hectare de terre éligible ; Modulation, c'est-à-dire réduction des aides de 3% en 2005, 4% en 2006 et de 5% à partir de 2007 au-delà d’une franchise de 5000 € par exploitation ; Constitution d’une réserve nationale de droits à paiement unique à partir d’un prélèvement sur les volumes d’aides de référence (maximum de 3%) ; Versement des primes conditionné : au respect de 19 directives concernant l’environnement, le bien être animal, la santé des animaux et la sécurité alimentaire, au maintien des terres dans de bonnes conditions agronomiques et environnementales, au maintien des surfaces en prairies permanentes. Pour ce qui est du montant de la Prime à la Brebis et de la Prime Supplémentaire, les évolutions sont détaillées dans le tableau ci-dessous : Tableau 47 : Evolution du montant de la PB et de la Prime supplémentaire (en Euros/brebis) Source : Institut de l’élevage, Chiffres clés 2008 –production ovines lait et viande, p. 11 D’autres aides sont également destinées à l’élevage ovin, telles que les aides de minimis, l’Indemnité Compensatoire de Handicaps Naturels et la Prime Herbagère Agro-Environnementale. Elles peuvent être définies comme suit : Les aides de minimis : peuvent bénéficier de ce soutien, les exploitations spécialisées en productions d’ovins allaitants pour au moins 30% du chiffre d’affaires (seuil s’élevant à 50% en 2007), et ayant un minimum de 100 brebis déclarées à la PB (150 en 2007). Les montants de ces aides sont recensés ci-dessous. Tableau 48 : Montants des aides de minimis Source : Institut de l’élevage, Chiffres clés 2008 –production ovines lait et viande, p. 12 L’Indemnité Compensatoire de Handicaps naturels : Cette indemnité est accordée aux exploitants de moins de 65 ans, dont le siège, la résidence et plus de 80% de l’exploitation sont situées en zone défavorisée et qui s’engagent à poursuivre leur activité pour une durée de 5 ans. Les montants des indemnités sont établis sur la base des surfaces déclarées (minimum de 3 ha et 3 UGB) dans la limite de 50 ha par exploitation. Cette aide est ACTeon – Cemagref – Evaluation de l’impact socio économique du loup sur les systèmes pastoraux dans les Alpes Françaises Rapport Phase I - Dec 2009 131

Couplage à 100% <strong>de</strong> la Prime au Maintien du Troupeau <strong>de</strong> Vaches Allaitantes (PMTVA), à<br />

100% <strong>de</strong> la Prime à l’abattage (PAB) veaux et à 40% <strong>de</strong> la PAB gros bovins, couplage à<br />

25% <strong>de</strong>s primes aux surfaces en céréales et oléoprotéagineux (SCOP) <strong>de</strong> base,<br />

découplage à 100% <strong>de</strong> la prime laitière, découplage à 100% <strong>de</strong> l’enveloppe <strong>de</strong> flexibilité ;<br />

Versement <strong>de</strong>s primes découplées en fonction <strong>de</strong> la référence historique <strong>de</strong> l’agriculteur<br />

(2000 à 2002) = paiement unique à l’exploitation versé à l’hectare <strong>de</strong> terre éligible ;<br />

Modulation, c'est-à-dire réduction <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 3% en 2005, 4% en 2006 et <strong>de</strong> 5% à partir<br />

<strong>de</strong> 2007 au-<strong>de</strong>là d’une franchise <strong>de</strong> 5000 € par exploitation ;<br />

Constitution d’une réserve nationale <strong>de</strong> droits à paiement unique à partir d’un prélèvement<br />

sur les volumes d’ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> référence (maximum <strong>de</strong> 3%) ;<br />

Versement <strong>de</strong>s primes conditionné : au respect <strong>de</strong> 19 directives concernant<br />

l’environnement, le bien être animal, la santé <strong>de</strong>s animaux et la sécurité alimentaire, au<br />

maintien <strong>de</strong>s terres dans <strong>de</strong> bonnes conditions agronomiques et environnementales, au<br />

maintien <strong>de</strong>s surfaces en prairies permanentes.<br />

Pour ce qui est du montant <strong>de</strong> la Prime à la Brebis et <strong>de</strong> la Prime Supplémentaire, les évolutions<br />

sont détaillées dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssous :<br />

Tableau 47 : Evolution du montant <strong>de</strong> la PB et <strong>de</strong> la Prime supplémentaire (en Euros/brebis)<br />

Source : Institut <strong>de</strong> l’élevage, Chiffres clés 2008 –production ovines lait et vian<strong>de</strong>, p. 11<br />

D’autres ai<strong>de</strong>s sont également <strong>de</strong>stinées à l’élevage ovin, telles que les ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis,<br />

l’In<strong>de</strong>mnité Compensatoire <strong>de</strong> Handicaps Naturels et la Prime Herbagère Agro-Environnementale.<br />

Elles peuvent être définies comme suit :<br />

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<strong>Le</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis : peuvent bénéficier <strong>de</strong> ce soutien, les exploitations spécialisées en<br />

productions d’ovins allaitants pour au moins 30% du chiffre d’affaires (seuil s’élevant à 50%<br />

en 2007), et ayant un minimum <strong>de</strong> 100 brebis déclarées à la PB (150 en 2007). <strong>Le</strong>s<br />

montants <strong>de</strong> ces ai<strong>de</strong>s sont recensés ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

Tableau 48 : Montants <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> minimis<br />

Source : Institut <strong>de</strong> l’élevage, Chiffres clés 2008 –production ovines lait et vian<strong>de</strong>, p. 12<br />

L’In<strong>de</strong>mnité Compensatoire <strong>de</strong> Handicaps naturels : Cette in<strong>de</strong>mnité est accordée aux<br />

exploitants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 65 ans, dont le siège, la rési<strong>de</strong>nce et plus <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong> l’exploitation<br />

sont situées en zone défavorisée et qui s’engagent à poursuivre leur activité pour une durée<br />

<strong>de</strong> 5 ans. <strong>Le</strong>s montants <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités sont établis sur la base <strong>de</strong>s surfaces déclarées<br />

(minimum <strong>de</strong> 3 ha et 3 UGB) dans la limite <strong>de</strong> 50 ha par exploitation. Cette ai<strong>de</strong> est<br />

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