Rapport de Phase I - Le monde des Pyrénées

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Le nombre de vaches laitières se voit diminuer fortement entre 1983 et 1990 pour passer de 7,2 millions à 5,1 millions de têtes, soit une réduction de 26%. Cette diminution continue entre 1990 et 2008, toutefois moins fortement pour atteindre 3,8 millions de têtes. A l’inverse le cheptel allaitant voit son nombre augmenter passant de 2,9 à 3,6 millions de têtes entre 1983 et 1990 puis à 4,2 millions de têtes en 2008 (cf. figure cicontre). De nombreuses exploitations laitières disparaissent chaque année (de 3 à 5000) constituant le plus fort taux de départ sur l’ensemble des exploitations agricoles françaises. Figure 35 : Evolution des cheptels de vaches laitières et allaitantes Source : SSP 3.1.2.1.2 La demande La consommation de viande bovine reste la deuxième viande la plus consommée après le porc. L’évolution des consommations de viande de veau et de gros bovins met en évidence des périodes plus ou moins favorables, marquées notamment par les crises sanitaires, mais la tendance générale reste à la baisse. Le tableau ci-contre permet de rendre compte des évolutions constatées entre 1999 et 2008. La tendance observée en 2009 est également à la baisse avec pour explication, selon le rapport d’Agreste sur la viande 2009, une orientation des achats de la part des consommateurs vers des produits plus élaborés, moins cher que la viande fraîche 76 . Figure 36 : Evolution de la consommation annuelle moyenne par habitant, en France Source : Office de l’élevage, d’après SCEES Pour ce qui est des produits laitiers, la consommation française diminue depuis la fin des années 1990 avec toutefois une légère augmentation en 2006. Les facteurs qui expliquent ce replis, selon Agreste 77 , sont une diminution des achats des produits laitiers, une préférence pour les produits allégés mais aussi des prix à la hausse. Sont principalement concernés par cette diminution de la demande le lait liquide, le beurre et de façon moins marquée les fromages. En outre, les yaourts et les desserts lactés augmentent. 76 Agreste, oct. 2009, Consommation de viande – Agreste conjoncture, synthèses n°2009/95, 4 p. 77 Agreste, Février 2008, Les français boudent les produits laitiers, numéro 208, 4 p. ACTeon – Cemagref – Evaluation de l’impact socio économique du loup sur les systèmes pastoraux dans les Alpes Françaises Rapport Phase I - Dec 2009 126

3.1.2.2 Un élevage fragilisé par les crises L’élevage allaitant a été particulièrement affecté par les deux crises liées à l’ESB (Encéphalopathie spongiforme bovine) de 1996 et de 2000. Les conséquences majeures ont été une nette diminution de la consommation de viande bovine et une perturbation qualifiée de durable par Bailly, G. de l’équilibre des marchés. Par ailleurs les exportations vers l’Union Européenne et les Pays tiers, quasiment arrêtées ont très sévèrement touché toute la filière bovine française. 3.1.2.3 Le commerce extérieur La France est le premier pays consommateur de viande bovine de l’UE (19% de la consommation de l’UE), mais également le premier producteur (21% de la PIB et 18% des abattages, selon l’Institut de l’Elevage). Aussi, le taux d’auto-approvisionnement avoisine 105% faisant de la France un pays excédentaire. Ainsi, la France réalise 16% des exportations européennes selon Monniot C., 2008 (GEB-Institut de l’élevage). Les animaux vivants exportés sont majoritairement des gros bovins destinés à l’engraissement. Quant aux importations, cellesci se focalisent principalement sur les veaux. Les quantités d’importations de bovins vivants face aux exportations françaises sont nettement inférieures ce qui place la France dans une situation de commerce extérieur positive (cf. tableau ci contre). Figure 37 : Exportations et importations de bovins vivants en 2008 et par catégorie Source : douane Toutefois, les échanges intra-communautaires de viande bovine en 2008 font figurer une balance nettement négative pour ce type de produits avec 274 200 tec exportés contre 402 500 importés. Le solde tous produits confondus (viandes fraîches, viandes congelés, produits transformés) s’élève à - 316 millions d’euros pour l’année 2008 (selon les chiffres du SSP, des Douanes et de TNS). Le secteur laitier, et notamment la production de fromages génère un excédent commerciale de près de 1,5 millions d’euros lié à une production française supérieure à sa consommation. A l’inverse, la production de beurre ne couvre pas l’ensemble de la demande, malgré une légère baisse de celle-ci. 3.1.2.4 Une fragilité économique Selon l’INRA 78 , la fragilité économique des exploitations de bovins à viande augmente régulièrement. Elles dépendent principalement des primes ainsi que des achats du marché italien. Cette fragilité est notamment liée aux coûts des charges de structures qui ne cessent de progresser. Il est principalement référé le coût du foncier qui est sujet à compétition avec d’autres activités agricoles ou économiques (tourisme…). Les coûts de production, relativement élevés dans les deux filières (viande et lait), ne permettent que difficilement de proposer aux consommateurs des produits compétitifs dans un contexte de concurrence européenne et mondiale. 78 http://www.inra.fr/internet/Departements/phase/spip.phparticle61 ACTeon – Cemagref – Evaluation de l’impact socio économique du loup sur les systèmes pastoraux dans les Alpes Françaises Rapport Phase I - Dec 2009 127

3.1.2.2 Un élevage fragilisé par les crises<br />

L’élevage allaitant a été particulièrement affecté par les <strong>de</strong>ux crises liées à l’ESB (Encéphalopathie<br />

spongiforme bovine) <strong>de</strong> 1996 et <strong>de</strong> 2000. <strong>Le</strong>s conséquences majeures ont été une nette diminution <strong>de</strong><br />

la consommation <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> bovine et une perturbation qualifiée <strong>de</strong> durable par Bailly, G. <strong>de</strong> l’équilibre<br />

<strong>de</strong>s marchés. Par ailleurs les exportations vers l’Union Européenne et les Pays tiers, quasiment<br />

arrêtées ont très sévèrement touché toute la filière bovine française.<br />

3.1.2.3 <strong>Le</strong> commerce extérieur<br />

La France est le premier pays consommateur <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> bovine <strong>de</strong> l’UE (19% <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong><br />

l’UE), mais également le premier producteur (21% <strong>de</strong> la PIB et 18% <strong>de</strong>s abattages, selon l’Institut <strong>de</strong><br />

l’Elevage). Aussi, le taux d’auto-approvisionnement avoisine 105% faisant <strong>de</strong> la France un pays<br />

excé<strong>de</strong>ntaire.<br />

Ainsi, la France réalise 16% <strong>de</strong>s exportations européennes selon Monniot C., 2008 (GEB-Institut <strong>de</strong><br />

l’élevage). <strong>Le</strong>s animaux vivants exportés sont majoritairement <strong>de</strong>s gros bovins <strong>de</strong>stinés à<br />

l’engraissement. Quant aux importations, cellesci<br />

se focalisent principalement sur les veaux.<br />

<strong>Le</strong>s quantités d’importations <strong>de</strong> bovins vivants<br />

face aux exportations françaises sont nettement<br />

inférieures ce qui place la France dans une<br />

situation <strong>de</strong> commerce extérieur positive (cf.<br />

tableau ci contre).<br />

Figure 37 : Exportations et importations <strong>de</strong> bovins vivants en 2008 et par catégorie<br />

Source : douane<br />

Toutefois, les échanges intra-communautaires <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> bovine en 2008 font figurer une balance<br />

nettement négative pour ce type <strong>de</strong> produits avec 274 200 tec exportés contre 402 500 importés. <strong>Le</strong><br />

sol<strong>de</strong> tous produits confondus (vian<strong>de</strong>s fraîches, vian<strong>de</strong>s congelés, produits transformés) s’élève à -<br />

316 millions d’euros pour l’année 2008 (selon les chiffres du SSP, <strong>de</strong>s Douanes et <strong>de</strong> TNS).<br />

<strong>Le</strong> secteur laitier, et notamment la production <strong>de</strong> fromages génère un excé<strong>de</strong>nt commerciale <strong>de</strong> près<br />

<strong>de</strong> 1,5 millions d’euros lié à une production française supérieure à sa consommation. A l’inverse, la<br />

production <strong>de</strong> beurre ne couvre pas l’ensemble <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, malgré une légère baisse <strong>de</strong> celle-ci.<br />

3.1.2.4 Une fragilité économique<br />

Selon l’INRA 78 , la fragilité économique <strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong> bovins à vian<strong>de</strong> augmente régulièrement.<br />

Elles dépen<strong>de</strong>nt principalement <strong>de</strong>s primes ainsi que <strong>de</strong>s achats du marché italien. Cette fragilité est<br />

notamment liée aux coûts <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> structures qui ne cessent <strong>de</strong> progresser. Il est<br />

principalement référé le coût du foncier qui est sujet à compétition avec d’autres activités agricoles ou<br />

économiques (tourisme…). <strong>Le</strong>s coûts <strong>de</strong> production, relativement élevés dans les <strong>de</strong>ux filières (vian<strong>de</strong><br />

et lait), ne permettent que difficilement <strong>de</strong> proposer aux consommateurs <strong>de</strong>s produits compétitifs dans<br />

un contexte <strong>de</strong> concurrence européenne et mondiale.<br />

78 http://www.inra.fr/internet/Departements/phase/spip.phparticle61<br />

ACTeon – Cemagref – Evaluation <strong>de</strong> l’impact socio économique du loup sur les systèmes pastoraux dans les Alpes<br />

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