Comment garder le cap en période de crise ? - CCI Côte-d'Or

Passion d’entrepreneur/ Éric Bornert
Notre cousin à tous
GBAE la holding, Em b a g Bourgogne, LME (La Maison de l’emballage), la Caisserie n°1,
Vect’œ u r et Vectoplast. Éric Bornert a b ât i son e m p i r e autour d’une passion, le vin. C’est
cette m ê m e passion qui l’incite à endosser l’habit. Un habit particulier puisqu’il s’agit de
celui « d’heurleur », au sein de la Cousinerie de Bourgogne, une confrérie vineuse qui
c o m p t e aujourd’hui dans le m o n d e quelque 6 000 m e m b r e s dont les « cousins » célèbres :
Jean-François La m o u r, Luc Alphand, Michel Pl at i n i, Claude Saraute, Michèle Alliot‐Marie,
Jackson Richardson, Laura Flessel… Alain Bernard, le nouveau c h a m p i o n du m o n d e du
100 m nage libre devrait présider la prochaine Cousinerie.
Quelle est cette mystérieuse
confrérie à laquelle vous appartenez
Éric Bornert : Au Moyen-Âge, les hauts personnages
avaient l’habitude de donner du « mon cousin » aux
hôtes qu’ils voulaient honorer. La Cousinerie est née
il y a 50 ans, à Savigny-lès-Beaune, dans le but de
promouvoir les vins de la région – qui, à l’époque,
avaient du mal à se vendre – et d’honorer les amateurs
de Bourgogne.
Entre le travail et les soirées à
la Cousinerie, vous ne sortez donc jamais de l’univers
du vin
E. B. : Avec la natation, j’ai un autre hobby. J’ai été
cinq fois champion de Bourgogne mais, après les
championnats de France l’année dernière, j’ai arrêté,
à cause d’une tendinite au bras droit. J’espère bien
reprendre mais, en attendant, je prends du poids !
Car c’est vrai que je suis un amoureux du vin. Pour
moi, le vin c’est la terre, avec toutes ses valeurs,
mais c’est aussi la culture et l’échange. Les soirées
de la Cousinerie sont avant tout des moments festifs,
où viennent des médecins, des viticulteurs, des
Bio-express
Aujourd’hui m a r i é à une viticultrice de Chorey-lès-
Beaune, Éric Bornert est à la tête de six sociétés,
qui comptent au total 65 salariés, pour 15 millions
d’euros de chiffre d’affaires
1967 : naissance à Molsheim, le 22 m a r s
1985 : brevet de technicien agricole option
viticulture-œnologie
1987 : BTS (élaboration et commercialisation des
vins et spiritueux)
1992 : crée Em b a g Bourgogne avec, pour associé,
Antoine Gassert
1995 : crée la Caisserie Nu m é r o Un
1999 : constitution de la holding GBAE
2004 : crée le laboratoire Vect’œ u r, LME et
rachète Vectoplast
électriciens, des chefs d’entreprise, bref des personnes
aux profils différents. Mais nous oublions tous
notre profession pour devenir vraiment cousins.
J’aime beaucoup ! On rigole. Si on peut apporter
ça, par les temps qui courent, c’est important. Pour
l’anecdote, avec ma femme, nous avons un terrain à
Savigny-lès-Beaune. Nous avons décidé d’en faire une
jachère fleurie. Nous mettrons une pancarte, indiquant
« cueillette autorisée, avec parcimonie, pour
les enfants, les Cousins et Cousines de Bourgogne ».
Pour faire sourire les passants. Nous nous battons
contre la morosité !
Comme « heurleur », quel est
précisément votre rôle
E. B. : Lorsqu’une personne est intronisée, j’ai pour
mission de la présenter en quelques mots. Le maître
mot c’est l’humour. Parallèlement, je dirige la commission
de travail dédiée à la communication. Nous avons
monté un site internet que nous voulons maintenant
remettre au goût du jour pour apporter notre pierre à
l’édifice de l’œnotourisme. Car les cousins viennent de
partout : Japon, États-Unis, Angleterre, Belgique…
Que vous apporte la Cousinerie
dans la vie de tous les jours
E. B. : Du recul. Il n’y a pas que le boulot et les soucis
dans la vie ! Les valeurs humaines sont extrêmement
importantes. Dans l’entreprise Embag, très vite, nous
avons mis en place un plan épargne et une prime
d’intéressement. Il faut dire que nos salariés partagent
nos soucis, qu’ils nous préservent aussi parfois.
Je suis loin de ces patrons qui se prennent des millions
d’euros comme parachute doré ! En ce moment,
avec la crise, j’ai baissé mon salaire. Il faut montrer
l’exemple. Et essayer d’apporter de la bonne humeur,
même si ce n’est pas facile tous les jours.
en savoir plus
03 80 21 53 34 – www.confrerie-cousineriedebourgogne.com
21
N° 18 Mai Juin 2009