BREST SE MET AU FAST-GOOD - Sept jours à Brest
BREST SE MET AU FAST-GOOD - Sept jours à Brest
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2 MERCREDI<br />
<strong>BREST</strong> L'ENQUÊTE<br />
11 JANVIER 2012 - <strong>SE</strong>PT JOURS À <strong>BREST</strong><br />
MARRE DU JAMBON-BEURRE <br />
CES <strong>BREST</strong>OIS MIS<br />
Manger vite, mais bien...<br />
L’un ne va plus sans<br />
l’autre aujourd’hui.<br />
Des <strong>Brest</strong>ois ont flairé la<br />
tendance et ont ouvert<br />
leur restaurant rapide,<br />
basé sur des produits<br />
frais et des recettes<br />
élaborées. Izee et Oscar<br />
sont même déjà à<br />
plusieurs points de vente<br />
sur la cité du Ponant.<br />
Avant de viser plus<br />
haut !<br />
1<br />
2<br />
4<br />
RÉagissez<br />
Et vous, quel temps<br />
consacrez-vous à la<br />
pause-déjeuner Quels sont<br />
vos adresses pour manger<br />
vite et bien <br />
Venez en parler sur notre site<br />
internet :<br />
www.sept<strong>jours</strong>abrest.fr<br />
22 minutes, montre en main ! En<br />
moyenne, les Français ne consacrent<br />
pas plus de temps à la pause déjeuner,<br />
selon une étude du groupe de protection<br />
sociale Malakoff Médéric, parue<br />
en septembre dernier. Contre 1 h 30,<br />
tout de même, il y a vingt ans.<br />
Alors que mange-t-on en 22 minutes<br />
et quand on veut rester sous la barre<br />
des 8 ¤ Un jambon beurre ou un<br />
menu hamburger-frites, ça passe, mais<br />
tous les <strong>jours</strong> c’est vite lassant.<br />
PAS QUE LE JAMBON-BEURRE<br />
À <strong>Brest</strong>, on peut sortir des sentiers battus,<br />
diversifier son menu. Pourquoi pas<br />
ainsi tenter la soupe aux trois choux<br />
concoctée par Bar en Bol, rue de Lyon ;<br />
le taboulé au quinoa (céréale péruvienne)<br />
des cafés Izee ; le sandwich à la sauce<br />
taziki de Nomad, rue de Siam ; le<br />
muffin fait maison des restaurants<br />
Oscar ; le smoothie carotte-orange-gingembre<br />
de chez Nectar’In, rue<br />
d’Aiguillon; ou encore composer sa<br />
propre salade à Lactuca, rue Louis-Pasteur…<br />
<br />
Des restaurants rapides « made in<br />
<strong>Brest</strong> » et ce n’est pas leur seul point<br />
commun. Ils disent tous aussi miser<br />
sur les saveurs ! Du fast-food, on passe<br />
ainsi au fast-good, concept que ces<br />
<strong>Brest</strong>ois sont souvent allés chercher<br />
à l’étranger.<br />
« Au Royaume-Uni, précise pour sa<br />
part Christophe Gaulmin, fondateur<br />
des cafés Izee en 2004. Là-bas, on travaille<br />
d’abord une recette élaborée<br />
qu’on fait tenir entre deux tranches de<br />
pain. En France, on a longtemps fait<br />
l’inverse ».<br />
MI<strong>SE</strong>R SUR L’ULTRAFRAIS<br />
Et pour travailler les saveurs, ces nouveaux<br />
restaurants rapides revendiquent<br />
le « fait maison ». Comme Stéphane<br />
Vandecasteele, à la tête des restaurants<br />
Oscar, chaîne de casse-croûte<br />
de <strong>Brest</strong>-même. « Nos produits sont<br />
faits sur place par des cuisiniers diplômés<br />
». Même discours chez ses concurrents<br />
! Ces enseignes jouent la carte<br />
de l’ingrédient ultrafrais, qu’ils vont<br />
chercher auprès des producteurs<br />
locaux.<br />
Comment rentabilisent-ils leur affaire <br />
« Je travaille avec un minimum de<br />
stock », avance, pour sa part, Gaëla<br />
Valenti, gérante de Lactuca ouvert il y<br />
a six mois. Jouer sur les quantités produites<br />
est une autre solution. « En<br />
ouvrant progressivement des magasins<br />
et en augmentant nos volumes,<br />
on arrive à faire baisser les prix auprès<br />
des fournisseurs », raconte Stéphane<br />
Vandecasteele.<br />
UN APPÉTIT D’OGRE!<br />
Du coup, ça ouvre, ça ferme, ça bouge<br />
tout le temps. En juillet, Nomad a quitté<br />
la galerie commerciale de Géant<br />
pour la rue de Siam. Si l’opportunité se<br />
présente, le restaurant aimerait ouvrir<br />
un autre point de vente cette année à<br />
<strong>Brest</strong>, puis pourquoi pas sur Rennes et<br />
Quimper.<br />
Fin octobre, Izee, de son côté, a ouvert<br />
son troisième café, dans la zone du<br />
Froutven, près d’Ikéa. « On n’ouvrira<br />
pas à tout va, au risque de perdre<br />
notre identité, explique François<br />
Rocher, cogérant. Mais on a un plan<br />
de développement bien en tête ».<br />
À Oscar, Stéphane Vandecasteele se<br />
montre aussi très dynamique. Quelques<br />
mois après avoir ouvert un restaurant<br />
boulevard Clemenceau, il inaugurera<br />
un quatrième point de vente près<br />
de l’aéroport, à la fin du mois. « On<br />
espère arriver à Quimper dès cette<br />
année. Et pourquoi pas ensuite essaimer<br />
ailleurs en France ».<br />
Devenir une franchise nationale, en<br />
partant de <strong>Brest</strong>, pourquoi pas Louis<br />
Le Duff l’a bien fait en ouvrant, en<br />
1976 rue Jean-Jaurès, la première Brioche<br />
Dorée. Le groupe compte<br />
aujourd’hui 500 points de vente dans<br />
le monde entier.<br />
FABRICE POULIQUEN