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de Jacques Jouet mise en scène Jehanne Carillon & Jacques Jouet ...

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À propos <strong>de</strong> la <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène<br />

La co-<strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène s’est imposée à nous <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce. Nous travaillons <strong>en</strong>semble <strong>de</strong>puis <strong>de</strong><br />

nombreuses années dans la complém<strong>en</strong>tarité!: la <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène étant le lieu d’intersection <strong>en</strong>tre la<br />

pratique d’un auteur-metteur <strong>en</strong> scène et celle d’une metteure <strong>en</strong> scène-actrice.<br />

Parler d’immigration aujourd’hui auprès d’un public jeune et moins jeune nous semble une nécessité.<br />

C’est là un conte contemporain fondé sur une réalité sociale qui touche tout le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> près,<br />

adultes et <strong>en</strong>fants qui côtoi<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants et <strong>de</strong>s adultes <strong>en</strong> situation <strong>de</strong> dépaysem<strong>en</strong>t.<br />

Les écoles sont concernées!; les milieux professionnels aussi, la vie quotidi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> nos villes.<br />

Trop souv<strong>en</strong>t, la question est abordée par le biais <strong>de</strong>s drames du passage (Calais, Sangatte, les<br />

naufrages <strong>en</strong> Méditerranée). Notre propos est <strong>de</strong> mettre au premier plan la volonté d’immigration, les<br />

rêves que cela suppose et les dangers.<br />

La <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène s’attache à refuser tout misérabilisme (costumes ludiques et colorés, ambiance<br />

<strong>de</strong> cirque, musique «!live!» au trombone, inv<strong>en</strong>tions visuelles multiples évoquant la progression dans<br />

le paysage). Elle n’oublie pas pour autant <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> choses graves. Notre conviction est qu’il faut<br />

parler <strong>de</strong>s choses graves aux <strong>en</strong>fants. Le théâtre <strong>en</strong> est un moy<strong>en</strong> privilégié.<br />

<strong>Jehanne</strong> <strong>Carillon</strong> et <strong>Jacques</strong> <strong>Jouet</strong><br />

La musique est jouée <strong>en</strong> direct et non <strong>en</strong>registrée. Hervé Lavandier compose spécialem<strong>en</strong>t pour<br />

le spectacle une partition pour trombone.<br />

À la lecture <strong>de</strong> la pièce, j’ai spontaném<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>sé à écrire pour un cuivre. Après quelques hésitations,<br />

le choix s’est porté sur le trombone pour son timbre magnifique et surtout son très large champ<br />

d’expression, du staccato le plus féroce au legato le plus doux.<br />

Le cirque, les musiques populaires seront les axes principaux autour <strong>de</strong>squels s’organisera<br />

l’écriture musicale.<br />

Hervé Lavandier<br />

Le bicyclettoscope<br />

«" Le vélo, ça fait celui qui est du coin, ça marche pour n’importe quel coin, ça fait celui qui ne vi<strong>en</strong>t<br />

pas <strong>de</strong> loin."» (Le passeur)<br />

Quand on voyage, on est traversé par <strong>de</strong>s images, qui se mêl<strong>en</strong>t à celles que l’on porte <strong>en</strong> soi. Le<br />

bicyclettoscope, à la fois vélo et salle <strong>de</strong> cinéma ambulante, est un objet ludique et poétique, permettant<br />

la manipulation à vue d’images et <strong>de</strong> paysages, traités sur un mo<strong>de</strong> non réaliste.<br />

Olivier Vallet<br />

La vidéo<br />

En plusieurs tableaux, les séqu<strong>en</strong>ces du film construiront un li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre la longue déambulation<br />

<strong>de</strong>s protagonistes et l’histoire intérieure d’Annette. Le paysage qui se déplie au rythme <strong>de</strong> la marche<br />

est l’écho rêveur d’Annette.! C’est une image. Si cela avait été une peinture, on! y aurait vu se manifester<br />

la matière <strong>de</strong> la couleur <strong>en</strong> taches et <strong>en</strong> volumes. Comme la magie <strong>de</strong> la pâte <strong>de</strong>s toiles <strong>de</strong> Daubigny,<br />

<strong>de</strong> Corot, <strong>de</strong> Richter les formes aurai<strong>en</strong>t laissé émerger les paysages p<strong>en</strong>sés et fantasmés. Mais<br />

c’est un film numérique. Et ce qui se donne à voir ce n’est pas une matière physique mais un univers<br />

<strong>de</strong> bruissem<strong>en</strong>ts colorés. Et comme chez les impressionnistes, il est question <strong>de</strong> se laisser emporter<br />

par la vibration <strong>de</strong> la lumière. Entre mémoire et machination l’image navigue du naturalisme à<br />

l’abstraction. Elle respire. Comme le temps <strong>de</strong> la matière dans la peinture, il y a un temps propre au<br />

support, à la couleur!: un temps consacré au cœur d’Annette. Si ce film repose sur ses vibrations s<strong>en</strong>sibles<br />

– ses peurs, ses surprises, ses <strong>en</strong>vies… la matière vidéo, les structures picturales sont celles <strong>de</strong><br />

son cœur. Et si les lieux qu’Annette parcourt s’y manifest<strong>en</strong>t lisiblem<strong>en</strong>t, c’est que sa p<strong>en</strong>sée les<br />

construit. Qu’est ce qui existe <strong>de</strong>vant ses yeux!<br />

<strong>Jacques</strong> Perconte

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