GInterface - SNDG
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UNION DES DIRIGEANTS TERRITORIAUX DE L’EUROPE<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
La Revue des DGS et DGAS<br />
des Collectivités Territoriales<br />
. LA PROFESSION<br />
Limoges : les temps forts de la<br />
Conférence nationale 2012 »<br />
par Anne FENNERICH<br />
p. 8<br />
Coaching de DGS<br />
en difficulté<br />
par Pierrick LOZé<br />
p.12<br />
Bulletin d’adhésion<br />
au <strong>SNDG</strong>CT - p.13<br />
« La SMACL assure les<br />
adhérents du <strong>SNDG</strong>CT»<br />
par Jean-François<br />
MAISONNEUVE - p. 14<br />
. FONCTION<br />
PUBLIQUE<br />
« Grandeurs et Misères<br />
du management »<br />
par Laurence DURAT<br />
p. 16 et 17<br />
« Notre<br />
rapport au<br />
temps :<br />
maîtrisé,<br />
éprouvé et<br />
subi »<br />
par Lyndia<br />
DESNOUES<br />
p. 18 et 19<br />
« Le DGS est-il un<br />
dirigeant territorial »<br />
par Pierrick LOZé<br />
p. 20 et 21<br />
. DOSSIER<br />
e-Administration<br />
« La mutualisation des<br />
investissements » par<br />
Xavier ROCQ - p. 34<br />
« Le management territorial<br />
face aux réseaux sociaux »<br />
par Mathieu LHERITEAU<br />
p. 35<br />
« Le télétravail,<br />
levier de modernisation<br />
de l’administration »<br />
par Pascal RIGAULT<br />
p. 36 et 37<br />
philippe LAURENT<br />
Président du CSFPT, Maire de Sceaux<br />
GRAND ANGLE - p. 6<br />
. LA VIE<br />
DES RéGIONS<br />
. EUROPE<br />
&<br />
Carte<br />
des Présidents<br />
régionaux du<br />
<strong>SNDG</strong>CT<br />
p. 42 et 43<br />
N° 83<br />
Septembre 2012<br />
INTERNATIONAL<br />
« Echange avec<br />
le Japon »<br />
p. 38<br />
« Présentation du<br />
Syndicat à Jérusalem»<br />
p. 39<br />
une réalisation
s o m m a i r e<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
Rapport moral éditorial de Stéphane PINTRE - p. 5<br />
GRAND ANGLE : Philippe LAURENT<br />
Président du CSFPT, Maire de Sceaux - p. 6 et 7<br />
. LA PROFESSION<br />
« Limoges : les temps forts de la<br />
Conférence nationale 2012 »<br />
par Anne FENNERICH - p. 8<br />
« Conférence nationale de Limoges :<br />
Retour sur ces deux jours » par Christophe VERGER - p. 9<br />
Colloque : Laïcité et collectivités locales - p. 11<br />
Coaching de DGS en difficulté - par Pierrick LOZé - p.12<br />
Bulletin d’adhésion au <strong>SNDG</strong>CT - p.13<br />
« La SMACL assure les adhérents du <strong>SNDG</strong>CT»<br />
par Jean-François MAISONNEUVE - p. 14<br />
. FONCTION PUBLIQUE<br />
« Grandeurs et Misères du management »<br />
par Laurence DURAT - p. 16 et 17<br />
« Notre rapport au temps : maîtrisé, éprouvé et subi »<br />
par Lyndia DESNOUES - p. 18 et 19<br />
« Le DGS est-il un dirigeant territorial »<br />
par Pierrick LOZé - p. 20 et 21<br />
« Le Management des connaissances »<br />
par Daniel SANSEIGNE - p. 22 et 23<br />
DG Interface<br />
N° 83 - Septembre 2012<br />
Directeur de la publication :<br />
Stéphane PINTRE<br />
Rédacteur en chef :<br />
Gérard PRODOM<br />
Comité éditorial :<br />
Alain MACé,<br />
Anne FENNERICH,<br />
Stéphane BUSSONE,<br />
Gilles RAYNARD,<br />
Frédéric de KONINCK,<br />
Jean-Marc PERIER,<br />
Laurence CHENKIER,<br />
Jean-Marie MARCO,<br />
Pierrick LOZé,<br />
Jean-François MAISONNEUVE,<br />
Patrick REMY,<br />
Bernard BEZARD,<br />
Patrice COTON.<br />
et tous les DGS, universitaires et formateurs qui se reconnaîtront...<br />
Rédaction-édition-publicité :<br />
21-23 rue Saint-Pierre 92 200 Neuilly sur Seine<br />
Tél : 01 47 45 17 08 - info@mediacontactservices.com<br />
Coordination éditoriale : Médéric PETIT, Tanneguy des RIEUX, Bruno LEPRAT<br />
Maquette : Walter BOUJENAH<br />
Crédits photos : <strong>SNDG</strong>CT - Valérie DAYAN - Julien DEPAIX - Henri BIGOT<br />
Impression : Imprimerie Vert Village<br />
Abonnements : Gilles RAYNARD - graynard@libertysurf.fr - ISSN 1266-1902<br />
GDF SUEZ Energies France : une nouvelle marque<br />
commerciale pour les entreprises et collectivités - p. 24<br />
Plan de progrès énergies pour Poissy (78) :<br />
un jeu d’enfants ! - p. 25<br />
Rapport moral GRAND ANGLE : Antoine FREROT<br />
PDG de Veolia Environnement - p. 26<br />
. DOSSIER<br />
e-Administration<br />
« Les nouveaux services<br />
mobiles sans contact / Connecthings»<br />
par Arnaud CHEVALLIER - p. 28<br />
« Le Très Haut Débit » par Mathieu LHERITEAU - p. 30<br />
Témoignage : Cyril LUNEAU, Directeur SFR Collectivités - p. 31<br />
« Très Haut Débit : nouvelle donne dans l’aménagement<br />
(numérique) du territoire » - p. 32<br />
Témoignage : Franck RIESTER,<br />
député-maire de Coulommiers - p. 33<br />
« La mutualisation des investissements »<br />
par Xavier ROCQ - p. 34<br />
« Le management territorial face aux réseaux sociaux »<br />
par Mathieu LHERITEAU - p. 35<br />
« Le télétravail, levier de modernisation<br />
de l’administration » par Pascal RIGAULT - p. 36 et 37<br />
. EUROPE &<br />
INTERNATIONAL<br />
« Echange avec le Japon » - p. 38<br />
« Présentation du Syndicat à Jérusalem» - p. 39<br />
« Congrès de nos collègues wallons» - p. 40<br />
« Les DG québécois réunis pour un 56 ème Congrès ! - p. 41<br />
. LA VIE DES<br />
Régions<br />
Carte des Présidents régionaux<br />
du <strong>SNDG</strong>CT - p. 42 et 43<br />
AQUITAINE - p. 44 - ALSACE - p. 45<br />
LIMOUSIN - p. 46 - HAUTE NORMANDIE - p. 47<br />
LORRAINE - p. 48 - CENTRE - p. 49<br />
RHÔNE ALPES - p. 50 - PICARDIE - p. 51<br />
POITOU CHARENTE - p. 52 - MIDI-PYRéNéES - p. 53<br />
NORD-PAS-DE-CALAIS - p. 54 - PAYS DE LOIRE / PACA - p. 55<br />
ÎLE DE FRANCE - p. 56<br />
Les rendez-vous du Syndicat - p. 57 et 58
éditorial<br />
Septembre 2012 - n° 83<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
« Avec l’élection d’un nouveau Président de la République et d’une<br />
nouvelle majorité parlementaire, la France vient de vivre une nouvelle<br />
transition démocratique qui s’est déroulée de manière assez exemplaire.<br />
Dans le monde où nous vivons, où tant de peuples sont contraints et où<br />
les guerres civiles remplacent les campagnes électorales et les scrutins démocratiques,<br />
la libre expression du peuple français, même si elle n’est pas<br />
une exception dans le monde occidental, doit cependant être appréciée à<br />
sa juste valeur.<br />
Le Gouvernement issu de la nouvelle majorité présidentielle et parlementaire<br />
a d’ores et déjà manifesté sa volonté de poursuivre la réforme<br />
de l’Etat et d’engager un nouvel acte de la décentralisation, en s’appuyant<br />
sur la Fonction Publique. Le premier signe de cette volonté politique a<br />
été de confier ces trois missions à un même ministre, Madame Maryline<br />
LEBRANCHU ; la décentralisation bénéficiant par ailleurs d’un ministère<br />
délégué confié à Madame Anne-Marie ESCOFFIER.<br />
Les premiers contacts pris en ce début d’été avec le Cabinet de la ministre<br />
ont été cordiaux et encourageants.<br />
Notre Syndicat qui, ces dernières années, n’a cessé d’apporter sa contribution<br />
au débat sur la décentralisation, souhaite continuer à être force de<br />
propositions dans le cadre de la préparation du «nouvel acte de décentralisation»<br />
annoncé par le Président de la République et dont les contours<br />
devraient être révélés à l’automne, à l’issue des Etats Généraux de la décentralisation<br />
des 4 et 5 octobre prochain au Sénat.<br />
A l’instar de Philippe LAURENT, Maire de SCEAUX et Président du Conseil Supérieur de la fonction<br />
publique territoriale, dont vous pourrez lire l’interview dans ce numéro, nous attendons de cette nouvelle<br />
étape de la décentralisation, un nouvel examen du rôle de l’Etat et un réel transfert de compétences<br />
en faveur des territoires et des autorités locales.<br />
Notre Congrès de touLOUSE, les 25/26 et 27 octobre prochain sera l’occasion d’examiner<br />
ces nouvelles orientations et de faire entendre la voix des dirigeants territoriaux, dans l’intérêt même<br />
de la gestion de nos territoires, à laquelle nous participons quotidiennement.<br />
L’été est propice à la torpeur, au farniente, aux retrouvailles familiales et amicales ou au dépaysement<br />
le plus total. Chacun de nous en profite à son rythme. Pourtant nos collectivités demeurent mobilisées,<br />
car le Service Public ne connaît pas de trêve et c’est souvent dans ces périodes d’apparent relâchement<br />
qu’il est le plus sollicité. Nous devons donc rester mobilisés, professionnellement et syndicalement,<br />
pour ne pas être pris au dépourvu. Demain il sera trop tard ! »<br />
Bonne lecture à toutes et à tous.<br />
Stéphane PINTRE<br />
Président national du <strong>SNDG</strong>CT<br />
www.sndg.info
Philippe<br />
LAURENT<br />
Président du Conseil<br />
Supérieur de la Fonction<br />
Publique Territoriale<br />
et Maire de Sceaux<br />
G R A N D A N G L E<br />
Photo : Sylvie SCALA<br />
« Il faut faire confiance<br />
aux exécutifs locaux et<br />
laisser la négociation et<br />
la libre administration<br />
prospérer »<br />
Maire de Sceaux (Hauts-de-Seine), Philippe<br />
LAURENT est également Président du CSFPT et<br />
Président de la Commission des Finances de<br />
l’Association des Maires de France. Dans cet<br />
entretien exclusif à DG Interface, il maintient sa<br />
demande d’une «reconnaissance et valorisation<br />
de la fonction de cadre dirigeant». Adepte d’une<br />
réflexion profonde sur le rôle de l’Etat et ses<br />
relations avec les collectivités, il met en garde<br />
contre les fausses décentralisations - en fait, des<br />
«délégations» - et redonner aux régions et aux<br />
départements «une part d’autonomie fiscale»<br />
Philippe Laurent, vous avez initié en 2008 une réflexion<br />
sur la réforme de l’encadrement supérieur dans la FPT.<br />
Que proposez-vous pour maintenir l’attractivité des<br />
emplois fonctionnels de collectivités dans le nouveau<br />
paysage statutaire qui comprend maintenant de nouveaux<br />
emplois de directeurs de service, de projet et<br />
des cadres d’emplois «grafisés»… <br />
Le rapport que j’ai présenté devant le CSFPT en février<br />
2009 est toujours d’actualité. L’un des axes concernait<br />
la «reconnaissance et la valorisation de la fonction de<br />
cadre dirigeant». Dans ce cadre, les propositions formulées<br />
restent elles aussi d’actualité, et notamment :<br />
• motiver l’encadrement par une politique de rémunération<br />
attentive à l’évolution de la part indiciaire, plus<br />
que par le biais du régime indemnitaire ;<br />
• clarifier la notion de délégation aux DGS et DGA ;<br />
• en matière de détachement, autoriser la nomination<br />
à un nouveau grade d’un lauréat occupant auparavant<br />
un emploi fonctionnel ;<br />
• améliorer la procédure de fin de détachement sur<br />
emploi fonctionnel ;<br />
• organiser des préparations aux concours adaptées<br />
aux réalités professionnelles pour les concours<br />
internes ;<br />
• harmoniser les seuils démographiques.<br />
La réforme du système de promotion interne des<br />
administrateurs territoriaux a fait l’objet d’un décret<br />
qui était très attendu par notre profession, mais qui<br />
n’a pas recueilli l’avis favorable du CSFPT. Pourquoi<br />
vous être abstenu alors que vous prôniez cette réforme<br />
dans le cadre de vos réflexions <br />
Je ne me suis pas abstenu. J’ai voté pour cette réforme<br />
le 19 avril 2012, avec une partie des employeurs territoriaux.<br />
Mais d’autres ont voté contre considérant<br />
que le pouvoir de promotion devait rester aux employeurs.<br />
A ceux-ci, j’ai pourtant fait observer que la<br />
nomination reste du ressort des employeurs.<br />
Je me suis conformé, pour ma part, au rapport de<br />
2009 - adopté à l’unanimité - et à la position prise<br />
par l’AMF. Je considère qu’un examen professionnel<br />
organisé au niveau national avec établissement d’une<br />
liste d’aptitude est préférable au système actuel où le<br />
nombre de promus au choix est supérieur à celui des<br />
candidats reçus au concours. C’est ce constat qui a<br />
motivé cette réforme. Cela étant, il faut rester attentif<br />
au projet de décret qui va organiser l’examen professionnel.<br />
« Je ne me suis pas abstenu.<br />
J’ai voté pour cette réforme<br />
le 19 avril 2012, avec une<br />
partie des employeurs<br />
territoriaux»<br />
Etablir plus de transparence et d’équité est tout à fait<br />
indispensable à la crédibilité de la haute fonction publique<br />
territoriale. Je regrette que certains ne le comprennent<br />
pas.<br />
J’observe enfin que l’Association des administrateurs<br />
territoriaux de France est favorable à cette réforme.<br />
6<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales
Le nouveau président de la République a annoncé<br />
qu’il allait revenir sur la loi du 16 décembre 2010,<br />
notamment sur la création du conseiller territorial.<br />
Approuvez-vous cette démarche Voyez-vous<br />
d’autres points sur lesquels il faudrait revenir ou, à<br />
l’inverse, qu’il faudrait préserver <br />
La loi du 16 décembre 2010 n’est pas un bon texte.<br />
Elle a été élaborée sur la base d’un constat erroné,<br />
dressé dans le rapport Balladur, d’un fonctionnement<br />
erratique et dispendieux des collectivités, puis trituré<br />
jusqu’à en perdre le fil.<br />
Malgré les mises en garde, ce texte ne tient aucunement<br />
compte de ce que vivent les élus et les agents<br />
territoriaux au quotidien, et a jeté le discrédit sur<br />
eux. L’ancienne majorité nationale en a payé le prix.<br />
Il faut donc le revoir entièrement. Même la partie sur<br />
la construction intercommunale, censée être consensuelle,<br />
s’est fracassée sur la réalité du terrain.<br />
Les élus n’acceptent pas qu’on leur impose des choix<br />
qu’ils jugent existentiels.<br />
Il a par ailleurs été annoncé une nouvelle étape de<br />
la décentralisation. Cela viendrait compléter les<br />
consultations engagées par le président du Sénat<br />
dans le cadre des «Etats généraux de la démocratie<br />
locale». Pensez-vous que cette nouvelle étape soit<br />
nécessaire et si oui, quelles seraient selon vous les<br />
compétences nouvelles à transférer et au bénéfice<br />
de quelle organisation territoriale <br />
Tout dépend de la conception que chacun a de l’organisation,<br />
de la décision et de l’action publiques dans<br />
un pays comme le nôtre, avec son histoire et ses valeurs.<br />
En réalité, jusqu’alors, l’Etat a plutôt «délégué»<br />
que «transféré» des compétences. Il conserve la main<br />
sur la définition des politiques publiques. Il norme,<br />
contrôle et évalue, y compris dans des domaines dits<br />
«décentralisés».<br />
Là sont les fameux «doublons», et pas au sein du système<br />
territorial. Les exemples de l’éducation, de l’environnement<br />
ou de la sécurité sont parlants. Dans ces<br />
conditions, toute nouvelle «délégation» risque de se<br />
traduire par de nouveaux doublons, et un surcroît de<br />
confusion. La réussite d’une nouvelle étape, mais aussi<br />
le complet accomplissement des étapes précédentes,<br />
sont donc conditionnés par un réexamen profond du<br />
rôle de l’Etat, qui doit considérablement s’alléger, et<br />
par l’instauration d’une confiance très large envers les<br />
pouvoirs locaux, qui ont montré leur capacité à assumer<br />
des responsabilités étendues.<br />
« En réalité, jusqu’alors,<br />
l’Etat a plutôt «délégué» que<br />
«transféré» des compétences »<br />
Ce serait une révolution culturelle, que notre système<br />
politique ne semble malheureusement pas permettre.<br />
Approuvez-vous les efforts demandés aux collectivités<br />
pour permettre un redressement des comptes<br />
de la nation Pensez-vous qu’il soit désormais nécessaire<br />
de repenser les relations financières entre<br />
l’Etat et les collectivités et entre les collectivités<br />
elles-mêmes Pourquoi Et comment dans ces<br />
conditions assurer l’autonomie financière des collectivités<br />
<br />
La réponse à cette question est liée à la précédente.<br />
Bien entendu, les relations financières entre l’Etat et<br />
les collectivités ne peuvent s’apprécier indépendamment<br />
de la conception du dialogue qui doit exister<br />
entre eux, et de la nécessaire clarification du partage<br />
de la responsabilité publique.<br />
Et nous savons que les transferts seront limités, au<br />
mieux, à ce qu’ils sont aujourd’hui. S’agissant de ce<br />
que l’on appelle, improprement, des «financements<br />
croisés», et que je préfère nommer «co-financements»,<br />
il me semble que l’on doit faire confiance aux<br />
exécutifs locaux et laisser la négociation et la libre administration<br />
prospérer : les co-financements ne sont<br />
pas en eux-mêmes des facteurs inflationnistes, car il y<br />
a toujours unicité de maîtrise d’ouvrage.<br />
Dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle,<br />
on a reproché au gouvernement sortant<br />
d’avoir engagé la réforme de la fiscalité avant<br />
d’avoir réformé les compétences. Pensez-vous qu’il<br />
soit souhaitable de modifier à nouveau la fiscalité<br />
locale et si oui, dans quelles directions <br />
Oui, il faut repenser la fiscalité locale. La suppression<br />
de la taxe professionnelle, et ce qui a suivi, a été un<br />
coup de tonnerre, appréhendé par l’Etat du seul point<br />
de vue des contribuables et pas de celui des collectivités.<br />
Il faut redonner aux régions et aux départements<br />
une part d’autonomie fiscale, revoir profondément<br />
les bases d’imposition foncière pour les rendre plus<br />
équitables, et introduire des éléments «modernes»<br />
d’appréciation de la capacité contributive, comme le<br />
revenu par exemple. Là encore, tout dépend du modèle<br />
institutionnel choisi : impôts spécifiques dans le<br />
cadre d’un jacobinisme tempéré, impôts nationaux<br />
partagés dans le cadre d’une évolution fédéraliste.<br />
G R A N D A N G L E<br />
7<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________ D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012
Limoges : les temps forts de<br />
la conférence nationale 2012<br />
L A P R O F E S S I O N<br />
La rencontre a notamment permis, lors<br />
de débats, d’enrichir le rapport du Réseau<br />
national Statut carrière<br />
C’est dans les locaux<br />
de l’Université de<br />
Limoges, les 31 mai<br />
et 1 er juin derniers,<br />
que la Conférence<br />
nationale s’est déroulée.<br />
A cette occasion, les<br />
membres du Conseil<br />
d’administration national et les Présidents de sections<br />
départementales et trésoriers régionaux ont adopté les<br />
rapports des Commissions de travail du <strong>SNDG</strong>CT.<br />
Depuis 2010, la<br />
Conférence est<br />
l’instance décisionnelle,<br />
aboutissement et<br />
concrétisation du<br />
travail de réflexion et<br />
de propositions des<br />
Commissions. Au préalable, les rapports des Commissions<br />
avaient été adressés aux sections départementales pour<br />
recueillir l’avis de tous les adhérents du Syndicat.<br />
Les présidents de section départementale sont, à la<br />
Conférence, les porte-parole des adhérents et leurs<br />
interventions en séance contribuent au débat.<br />
En présence de<br />
partenaires<br />
C’est ainsi que le rapport<br />
du Réseau national<br />
Statut carrière s’est<br />
enrichi durant le débat<br />
d’amendements adoptés<br />
par les membres de la Conférence. Il a ensuite été, comme<br />
les rapports des autres Commissions, adopté à l’unanimité.<br />
La Conférence de<br />
Limoges a également<br />
permis aux participants<br />
de rencontrer une<br />
dizaine de partenaires<br />
qui, à l’initiative de<br />
l’Union régionale<br />
Limousin, avaient souhaité participer à ce temps fort de<br />
notre activité syndicale.<br />
Grâce à la disponibilité<br />
et à la chaleureuse<br />
hospitalité des collègues<br />
du Limousin, très<br />
attentifs au bien-être<br />
des participants et au<br />
bon déroulement des<br />
séances de travail, la Conférence a été un franc succès.<br />
Anne FENNERICH,<br />
secrétaire générale du <strong>SNDG</strong>CT,<br />
dgs de Rungis<br />
8<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales
Retour<br />
sur la conférence nationale<br />
du 1 ER ET 2 JUIN 2012<br />
Le <strong>SNDG</strong>CT au Pays de l'arbre et de l'eau<br />
La 8 ème Conférence Nationale a réuni plus d'une centaine<br />
de participants à la faculté de droit de Limoges. Retour<br />
sur cet événement...<br />
Pour la première fois, le Limousin accueillait une<br />
manifestation nationale de notre Syndicat, l’occasion<br />
de faire découvrir les charmes de cette belle région,<br />
pays de l’arbre et de l’eau, aux représentants<br />
départementaux et nationaux de la profession venus de<br />
la France entière et de l’Outre-mer en particulier, avec<br />
nos amis Mahorais. C’est ainsi que se sont retrouvés,<br />
à Limoges les 1 er et 2 juin derniers, un peu plus de<br />
110 participants à la Faculté de Droit et Sciences<br />
Economiques pour cette 8 ème Conférence nationale.<br />
Dans ce lieu symbolique, choisi par l’Union régionale<br />
Limousin, organisatrice de cette manifestation, en<br />
raison de son partenariat "Unitoriale" avec l’Université<br />
de Limoges, le Président Stéphane Pintre a conduit les<br />
débats autour des rapports des Commissions nationales<br />
afin de les amender et les adopter dans leur version<br />
définitive avant leur présentation au Congrès national<br />
de Toulouse les 25, 26 et 27 octobre prochains.<br />
Union régionale et Poste signent...<br />
Pour l’occasion, un Village Partenaires était installé<br />
dans le hall de la faculté comprenant une dizaine<br />
d’entreprises soutenant la manifestation et avec<br />
lesquelles les participants ont échangé durant la<br />
journée du 1er juin. Présent au sein des exposants, le<br />
groupe La Poste signait ce même jour une Convention<br />
de partenariat avec l’Union Régionale.<br />
Une soirée de Gala clôturait cette journée studieuse<br />
dans une ambiance musicale et très conviviale autour de<br />
mets du terroir. Cette Conférence Nationale s’achevait<br />
samedi 2 juin en fin de matinée après l’enchainement<br />
de séances de travail très denses et riches à l’image<br />
des rapports des Commissions nationales dont chacun<br />
a apprécié le sérieux et la pertinence.<br />
Durant ces deux journées, les accompagnants ont<br />
pu découvir, en compagnie d’un guide de l’Office<br />
de Tourisme, les vieux quartiers de Limoges classée<br />
"Ville d’Art et d’Histoire", et s’émerveiller devant des<br />
porcelaines et émaux de renommées internationales.
C O L L O Q U E<br />
Laïcité et collectivités locales<br />
9 octobre 2012, Paris, Palais Brongniart<br />
Au lendemain de décisions récentes du Conseil d’Etat<br />
et de circulaires ministérielles qui les ont mises en<br />
œuvre, ce colloque consacré à la laïcité permettra<br />
aux acteurs publics locaux de mieux saisir le droit<br />
applicable. Eclairés par les meilleurs spécialistes, élus<br />
et fonctionnaires territoriaux approfondiront leurs<br />
connaissances de fond et de procédure pour gérer<br />
efficacement et pacifiquement tous les problèmes<br />
concrets qu’ils peuvent rencontrer en la matière. Les<br />
tables rondes aborderont les questions pratiques<br />
liées à la laïcité sous l’angle financier, patrimonial et<br />
administratif, afin d’apporter à chacun des réponses<br />
concrètes et opérationnelles.<br />
3. La construction et l’entretien du patrimoine<br />
public local lié au culte (11h-12h-45)<br />
Table ronde animée par un DGS de collectivité locale<br />
• L’entretien et l’usage des édifices d’avant 1905<br />
(les églises, les presbytères)<br />
- Emmanuelle CORTOT-BOUCHER*<br />
Maître des requêtes au Conseil d’Etat, Rapporteur pblic près l’assemblée du<br />
contentieux et les autres formations de jugement - Contact : 1 place du Palais-Royal<br />
75100 Paris - emmanuelle.cortot-boucher@conseil-etat.fr - tel : 01.40.20.86.34<br />
• Les lieux de culte : les terrains (les baux<br />
emphytéotiques administratifs), les locaux : la<br />
mise à disposition de locaux publics<br />
- Jacqueline MORAND-DEVILLERS*Professeur à l’Université Paris I<br />
Contact : 16 rue Richelieu 75001 Paris - ja.morand@hotmail.com<br />
• Les cimetières : la construction (le régime<br />
juridique/les carrés religieux)<br />
- Anne FORNEROD*, Chargée de recherche au CNRS, Strasbourg<br />
Contact : MISHA-CNRS 5 allée du Général Rouvillois CS50008 67083 Strasbourg<br />
Cedex, anne.fornerod@misha.cnrs.fr - tel : 03.68.85.61.08<br />
Programme du Colloque :<br />
(* Personnalités ayant confirmé leur accord)<br />
1. Ouverture (9h00-9h15)<br />
•Présentation du programme et des objectifs du colloque<br />
Hugues Périnel*<br />
Directeur des Rédactions, Groupe Moniteur, Pôle collectivités locales<br />
•Introduction : Mise en perspective des enjeux liés à la laïcité<br />
du point de vue de l’élu local<br />
Hugues Portelli*, Sénateur-Maire d’Ermont (Val d’Oise)<br />
2. Débats : Les principes qui s’affrontent<br />
(9h15-10h45)<br />
Débats animés par : Emmanuel CATTIAU<br />
DGS de Magny-les-Hameaux - emmanuel.cattiau@wanadoo.fr, tel : 06.32.19.72.19<br />
•Laïcité version 1905 / laïcité version CEDH<br />
- La laïcité dans la loi de 1905 : Clément Bénelbaz*<br />
Maître de conférences à l’Université de Savoie - clementbenelbaz@gmail.com<br />
- La laïcité dans la jurisprudence de la CEDH :<br />
Emmanuel DECAUX*, Professeur à l’Université Panthéon Assas Paris II<br />
Contact : 1 rue de Chartres 92200 Neuilly-sur-Seine - emm.decaux@wanadoo.fr<br />
• Intérêt public local / libre administration<br />
- Intérêt public local et laïcité : Gilles GUGLIELMI*<br />
Professeur à l’Université Panthéon Assas Paris II<br />
Contact : 12 avenue Simon Bolivar 75019 Paris, gilles@guglielmi.fr<br />
- Libre administration et laïcité :<br />
Emilie BOKDAM*, Maître des requêtes au Conseil d’Etat<br />
Contact : 1 place du Palais-Royal 75100 Paris Cedex 01, emilie.bokdam@conseil-etat.fr<br />
• Liberté religieuse / ordre public<br />
- Liberté religieuse et laïcité : Philippe GREINER*,<br />
Professeur à l’Institut catholique de Paris, Doyen de la Faculté de Droit canonique<br />
Institut Catholique de Paris - Contact : 21 rue d’Assas 75270 Paris Cedex 6<br />
- Ordre public et laïcité : Olivier DORD*<br />
Professeur à l’Université Paris X - Contact : 24 bd Poissonnière 75009 Paris,<br />
olivier.dord@gmail.com, tel : 06.82.90.35.82<br />
• Libertés publiques / liberté cultuelle<br />
- Libertés publiques et laïcité : Laurent TOUVET*<br />
Conseiller d’Etat, Directeur des Libertés publiques au Ministère de l’Intérieur<br />
Contact : Place Beauvau 75800 Paris - laurent.touvet@interieur.gouv.fr<br />
- Liberté cultuelle et laïcité : Jean VOLFF*<br />
Avocat général honoraire à la Cour de Cassation<br />
Contact : rue du Japon 31400 Toulouse, jean.volff1@orange.fr<br />
Pause déjeuner : Buffet (12h45-14h15)<br />
4. Finances locales et laïcité (14h15-15h30)<br />
Table ronde animée par Philippe Yvin<br />
DGS du Conseil Général de Seine-St-Denis - pyvin@cg93.fr, tel : 01.43.93.92.06<br />
• Les subventions aux investissements :<br />
équipements des lieux de culte, équipements<br />
annexes des lieux de culte<br />
- Hugues PORTELLI*<br />
Professeur à l’Université Panthéon-Assas Paris II, Avocat au Barreau de Paris<br />
Contact : h.portelli@senat.fr - 24 Bd Pasteur 95120 Ermont, tel : 06.22.79.05.64<br />
• Les subventions au fonctionnement : des<br />
associations 1901, des associations cultuelles<br />
- Brigitte CLAVAGNIER*<br />
Avocat, Cabinet Alcya-Conseil - Contact : 112 rue Garibaldi 69006 Lyon,<br />
bclavagnier@alcyaconseil.fr - tel : 04.72.84.40.00<br />
5. Liberté religieuse et police administrative<br />
(16h-17h45)<br />
Table ronde animée par un DGS de collectivité locale<br />
•L’usage des lieux de culte : la désaffectation/<br />
l’usage non religieux (manifestions culturelles)<br />
Emmanuel Tawil*<br />
Professeur à l’Institut catholique Paris, Maître de conférences à l’Université Paris II<br />
Contact : 2 place du Prado 69007 Lyon, emmanuel.tawil@wanadoo.fr<br />
•L’usage de l’espace public : processions, prières/<br />
la mise en œuvre de la loi « burka »<br />
- Frédéric Dieu*<br />
Maître des requêtes au Conseil d’Etat)<br />
Place du Palais Royal 75001 Paris, frederic.dieu@conseil-etat.fr<br />
•Les pratiques rituelles : les interdits alimentaires<br />
et la restauration scolaire, l’abattage, les piscines<br />
- Louis-Xavier Thirode*<br />
Chef du Bureau central des Cultes, Ministère de l’Intérieur - Contact : Place Beauvau<br />
75800 Paris, louis-xavier.thirode@interieur.gouv.fr<br />
Renseignements pratiques :<br />
Date : 9 octobre 2012<br />
Lieu : Palais Brongniart,<br />
28 Place de la Bourse 75002 Paris<br />
Organisateur :<br />
La Gazette des communes<br />
(Groupe Moniteur)<br />
L A P R O F E S S I O N<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________ D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012 11
L A P R O F E S S I O N<br />
COACHING DE DGS EN DIFFICULTé :<br />
L’ AFFAIRE EST EN MARCHE !<br />
Vous êtes un DGS ou un DGAS en difficulté, vous<br />
seriez intéressé par des séances de coaching:<br />
ce sera désormais possible comme l’a décidé la<br />
Conférence nationale de Limoges des 1 er et 2 juin<br />
2012. Vous l’avez rêvé, le Syndicat va le faire…<br />
Des coachs DGS, pour des DGS qui veulent être<br />
coachés<br />
Chaque DGS/Coach, ayant reçu une formation professionnelle<br />
de coaching, qu’il soit certifié ou en cours de certification, devra<br />
préalablement à toute intervention, faire l’objet d’un agrément<br />
puis il pourra être mis en relation avec un collègue désireux<br />
d’être accompagné. La vraie valeur ajoutée de cette démarche<br />
est que des DGS coacheront d’autres DGS.<br />
Pas de miracle, mais une mise en mouvement<br />
Le coaching efficace se pratique en vis-à-vis. Les séances à<br />
distance, par téléphone, ne pourront pas avoir la même portée<br />
qu’en face à face, mais elles pourront aider les collègues qui le<br />
souhaitent, à voir plus clair, à repartir du bon pied et à vouloir<br />
aller plus loin.<br />
Une montée en puissance progressive et<br />
déontologique<br />
La fin de cette année 2012 va permettre de lancer un « appel<br />
au peuple » des coachs, qui seront alors sélectionnés et agréés.<br />
Ils pourront commencer à intervenir, vraisemblablement, début<br />
2013. Chaque coach agréé s’engagera, à signer une charte<br />
déontologique, qui fera état d’un certain nombre de principes,<br />
notamment la gratuité et de la confidentialité.<br />
Qu’on se le dise, le coaching de DGS par des DGS<br />
est en marche !<br />
Le coach intéressé par un agrément, doit faire parvenir à Pierrick<br />
LOZÉ, pilote de la démarche, un CV de coach faisant valoir de<br />
manière précise, sa formation, son éventuelle certification et<br />
son expérience mais aussi une note d’intention, sur une page<br />
maximum, où il exposera la manière dont il envisage son<br />
intervention de coach DGS à l’attention de DGS en difficulté.<br />
Pierrick LOZÉ<br />
Administrateur national et Président de l’union<br />
régionale Auvergne du <strong>SNDG</strong>CT, DGS de la<br />
Communauté d’agglomération de Moulins<br />
p.loze@agglo-moulins.fr - Tél : 04 70 48 54 46<br />
ADHérez au sndgct<br />
En cas de grande difficulté, vous pouvez disposer :<br />
- D’un réseau de médiation actif<br />
- D’un accompagnement par des séances de soutien<br />
psychologique et/ou de coaching<br />
- D’une assistance contentieuse<br />
- D’une compensation partielle de vos pertes de primes.<br />
LA SMACL ASSURE...<br />
LES ADHéRENTS<br />
du <strong>SNDG</strong>CT<br />
Quels risques sont couverts <br />
Pour l’ACTIF SUR EMPLOI FONCTIONNEL :<br />
Responsabilité personnelle - Protection juridique - Pertes de<br />
revenus y compris en fin de détachement.<br />
Pour l’ACTIF SUR EMPLOI NON FONCTIONNEL :<br />
Responsabilité personnelle - Protection juridique - Pertes de<br />
revenus en cas de suspension.<br />
Pour le RETRAITÉ :<br />
Responsabilité personnelle - Protection juridique.<br />
Prise d’effet de l’assurance :<br />
6 mois après votre adhésion sauf perte de revenus en cas de<br />
fin de détachement sur emploi fonctionnel (2 ans).<br />
Responsabilité personnelle :<br />
La SMACL prend en charge les conséquences financières d’un<br />
sinistre mettant en cause vos responsabilités dans le cadre de<br />
vos fonctions.<br />
FRANCHISES<br />
Dommages corporels : Néant.<br />
Dommages matériels et immatériels consécutifs :<br />
mini 150 €, maxi 1500 €.<br />
Dommages immatériels non consécutifs :<br />
mini 300 €, maxi 3000 €.<br />
Protection juridique : Le contrat a pour objet d’assurer votre<br />
défense dans le cas où vous seriez personnellement mis en<br />
cause par le fait d’un tiers au titre de vos fonctions.<br />
Afin d’éviter tout contentieux inutile, le Syndicat et la SMACL<br />
se concertent et se prononcent sur le caractère soutenable<br />
des prétentions ou réclamations de l’assuré.<br />
HONORAIRES<br />
L’assuré a le libre choix de l’avocat. La SMACL procèdera<br />
au remboursement des frais de justice sur présentation des<br />
justificatifs correspondants sur la base du barème contractuel.<br />
Suspension de fonction :<br />
Dans l’attente d’une décision disciplinaire, la SMACL compense<br />
dans la limite de 1100 € par mois 50 % de la perte des primes<br />
mensualisées. Après 4 mois de suspension, la SMACL prend<br />
en charge, à concurrence de 30 % de votre traitement et dans<br />
la limite de 1400 € par mois, la perte de revenus subie. Cette<br />
prise en charge est limitée à 2 ans.<br />
Fin de détachement sur emploi fonctionnel du fait<br />
de l’employeur :<br />
Indemnité forfaitaire de 1500 €.<br />
De plus, la SMACL compense pendant 1 an maxi, la perte des<br />
primes en cas de surnombre au sein de la collectivité ou pris<br />
en charge par le CNFPT ou le Centre de gestion (limite : 75 %<br />
des pertes plafonnées à 1100 € mensuels).<br />
Déclaration de sinistre :<br />
Lors de la survenance d’un sinistre, vous devez :<br />
• Aviser le <strong>SNDG</strong>CT, son Président régional et jean-francois.<br />
maisonneuve@mairie-orvault.fr, Membre du Bureau National<br />
chargé des contentieux. A l’issue d’une médiation, un dossier<br />
de sinistre pourra être transmis à la SMACL selon les règles<br />
internes au Syndicat.<br />
• Ne prendre aucune initiative avant cette déclaration et<br />
avant l’accord exprès de la SMACL.<br />
Jean-François MAISONNEUVE<br />
Conseiller technique du <strong>SNDG</strong>CT<br />
Pour en savoir plus : www.sndg.info<br />
12 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012
Bulletin d’adhésion<br />
ou de mutation<br />
En renvoyant ce bulletin d’adhésion rempli et accompagné du réglement<br />
à l’ordre de <strong>SNDG</strong>CT, à : Gilles Raynard - 21, Montée de la Hutte - 49320 Blaison-Gohier<br />
ou au président ou trésorier départemental<br />
Ville siège de l’emploi : …………………………………………………………………………………………………………… N° du Département :…….............…<br />
M me , M elle , M (Nom et prénom) : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………….............<br />
Nom de jeune fille : ………………………………………………………………………………….. Date de naissance : ……….………………………………………............<br />
Fonction : ……………………………………..…………………………………………………………………… Grade : ……………………………………………………………..........<br />
Situation professionnelle (*) Activité sur poste fonctionnel : Oui Non Retraité<br />
Adresse Professionnelle : Organisme ………………………………………………………………………….……..……………………………….……………............<br />
(commune, établis, intercom, département, région...) :<br />
Adresse (N°, rue) : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………............<br />
Code postal : ……………………………………………………….. Ville : ……….…………………………………………………………………………………..…………….............<br />
Téléphone : …………………………………………………..…………………………………… Fax : …………………………………………………………………………….............<br />
E-mail : …………….…………………………………………………………………………………….@…………………………………………………………………….…………............<br />
Tél : …………….………………………………………………………… Publication N° de portable : Oui Non<br />
Lieu d’envoi du courrier pour les actifs (*) Lieu de travail Domicile (compléter ci-dessous)<br />
Adresse domicile : (N°, rue) : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….............<br />
Code postal : ……………………………………………………….. Ville : ……….…………………………………………………………………………………..…………….............<br />
Téléphone : …………………………………………………..…………………………………… Fax : …………………………………………………………………………….............<br />
E-mail perso : ………………………………………………………………………………………….@……………………………………………………………………….……..............<br />
Pour les actifs, les coordonnées ne figureront pas sur le fichier internet du Syndicat, sauf si vous indiquez «oui» ci-aprés :<br />
Catégorie démographique de la collectivité (*)<br />
2 à 10 000 hab. NON Fonctionnels 2 à 10 000 hab. Fonctionnels 10 à 20 000 hab. 20 à 40 000 hab.<br />
40 à 80 000 hab. 80 à 150 000 hab. 150 à 400 000 hab. + de 400 000 hab.<br />
Nombre d’habitants : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………............<br />
En cas de mutation et de ré-adhésion, préciser le département et la collectivité antérieure : …….…………………………………………………………..............<br />
« Déclare adhérer au <strong>SNDG</strong>CT et m’engage à payer la cotisation fixée par l’assemblée générale.»<br />
(la cotisation syndicale bénéficie d’une déduction fiscale de 66% lors de votre déclaration)<br />
Fait à ………………………………………………………le………/………/ 2012 (joindre le réglement) signature :<br />
Directeurs Généraux & dGS<br />
Directeurs Généraux ADJOINTS<br />
Barème des cotisations<br />
2 0 1 2<br />
Code ACTIFS REtraités Code ACTIFS REtraités<br />
1 2 000 à 10 000 hab. Non Fonctionnels 126,00 € 53,00 € - - -<br />
2 2 000 à 10 000 hab. Fonctionnels 151,00 € 67,00 € - - -<br />
3 10 000 à 20 000 hab. 186,00 € 83,00 € 9 151,00 € 67,00 €<br />
4 20 000 à 40 000 hab. 217,00 € 97,00 € 10 163,00 € 70,00 €<br />
5 40 000 à 80 000 hab. 236,00 € 104,00 € 11 187,00 € 83,00 €<br />
6 80 000 à 150 000 hab. 268,00 € 121,00 € 12 217,00 € 97,00 €<br />
7 150 000 à 400 000 hab. 296,00 € 131,00 € 13 236,00 € 104,00 €<br />
8 + 400 000 hab. 328,00 € 146,00 € 14 268,00 € 121,00 €<br />
NB : 1 - Les Actifs non fonctionnels paient la catégorie immédiatement inférieure (la catégorie 9 paiera en catégorie 1)<br />
2 - Les nouveaux adhérents après le 1er août paient ½ tarif (arrondi à l’€ supérieur)<br />
3 - Les déchargés de fonction paient la catégorie Actifs Non Fonctionnels (Voir renvoi 1).<br />
La signature du présent bulletin engage son signataire à respecter les statuts du <strong>SNDG</strong>CT et à payer la cotisation annuelle<br />
L’adhésion part seulement à compter de la réception du réglement.<br />
Possibilité d’adhérer par internet sur le site : www.sndg.info, rubrique «adhérer»<br />
(*) réponse obligatoire<br />
www.sndg.info
. Le <strong>SNDG</strong>CT rencontre le CNFPT<br />
L A P R O F E S S I O N<br />
Le 19 juin dernier, le Président du CNFPT, François<br />
DELUGA, entouré de ses principaux collaborateurs, a,<br />
pour la seconde fois depuis le début de son mandat, reçu<br />
les représentants des associations professionnelles du<br />
cadre A de la FPT. Stéphane PINTRE et Gérard RUELLE<br />
représentaient le <strong>SNDG</strong>CT. La rencontre a permis de<br />
faire un point sur l’activité 2011 de l’établissement, de<br />
dresser un bilan d’étape de son «projet national de<br />
développement 2010-2015» et de découvrir sa nouvelle<br />
politique de formation.<br />
En introduction, François DELUGA a fait part des principales<br />
mesures qu’il s’est «empressé» de soumettre au (nouveau)<br />
gouvernement concernant la formation des agents et l’emploi<br />
territorial, parmi lesquelles l’allongement des formations<br />
d’intégration des agents de catégories A et B, le rétablissement<br />
de la cotisation à 1% dès le 1er janvier 2013 et l’inscription<br />
d’un volet FPT dans l’acte III de la décentralisation.<br />
La triple volonté du CNFPT<br />
S’agissant de la politique de formation de l’établissement, elle<br />
répond aux orientations suivantes :<br />
1/ une volonté de donner une plus grande lisibilité à l’offre<br />
de formation structurée selon qu’elle vise à s’approprier<br />
les politiques publiques, à mieux maitriser les métiers ou à<br />
développer les compétences managériales et en fonction du<br />
souhait de l’agent et de sa collectivité d’exercer son métier<br />
sans risque (formations aux fondamentaux), d’en accroître la<br />
maitrise (formations d’approfondissement) ou de faire face à<br />
toutes situations (formations d’expertise);<br />
2/ une volonté d’associer les professionnels, formateurs et<br />
utilisateurs à l’activité pédagogique de l’établissement tant au<br />
niveau des réflexions prospectives sur les politiques publiques,<br />
que de l’évolution des métiers et compétences, de la définition<br />
des besoins de formation, de la conception des actions ou de<br />
leur évaluation;<br />
3/ enfin une volonté de rationaliser la production<br />
pédagogique par la mise en œuvre d’une offre mutualisée<br />
et harmonisée au niveau national et par la modernisation des<br />
systèmes d’information.<br />
Médiation et coaching...<br />
S’agissant de la fonction de DGS, François DELUGA a annoncé<br />
le doublement sur deux sites (Strasbourg et Montpellier) du<br />
nombre des cycles pour les DGS de collectivités de plus de<br />
40000 habitants, ce que n’a pas manqué de saluer Stéphane<br />
PINTRE. Au-delà, ce dernier a invité le CNFPT à développer des<br />
formations à la médiation et au coaching ainsi qu’à s’engager<br />
dans l’accompagnement à la préparation de l’examen<br />
professionnel des administrateurs tel que prévu par les<br />
nouveaux textes relatifs à ce cadre d’emploi. En connaisseur<br />
du fonctionnement interne de l’établissement, Gérard RUELLE<br />
s’est félicité de l’esprit «d’ouverture de la nouvelle équipe»<br />
en direction des professionnels qui fait oublier l’attitude de<br />
méfiance passée.<br />
Il a aussi positivement souligné la décision du CNFPT de<br />
rationaliser une partie de l’offre par la construction d’actions<br />
de formation élaborées au niveau national et déclinées «clé en<br />
mains» dans les structures déconcentrées. Une rencontre plus<br />
technique devrait avoir lieu entre le <strong>SNDG</strong>CT et la direction<br />
de la formation du CNFPT pour concrétiser la volonté de<br />
ce dernier d’associer les professionnels à la réflexion sur<br />
les besoins des collectivités, sur l’élaboration d’une offre<br />
rationnelle répondant à ces besoins et sur leur évaluation.<br />
Gérard RUELLE,<br />
Président de l’Union régionale<br />
Chapagne-Ardenne du <strong>SNDG</strong>CT,<br />
dgs de la Région Champagne Ardenne<br />
Ouverture :<br />
Année universitaire<br />
2013 / 2014<br />
la RECONNAISSANCE de la FONCTION de dgsci<br />
Occuper les fonctions de Directeur Général des Services Communal ou Intercommunal ne s’improvise plus aujourd’hui.<br />
Hier, ce cadre était largement « formé sur le tas ».<br />
Les responsabilités du DGS d’aujourd’hui nécessitent la prise en compte d’une professionnalisation reconnue et diplômante,<br />
dans le cadre d’une alternance théorie-pratique. Cette reconnaissance institutionnelle est nécessaire pour répondre à la forte<br />
attente des élus, qui sont à la recherche de collaborateurs confirmés. Pour les territoires communaux et intercommunaux,<br />
la professionnalisation attendue représente un enjeu d’efficacité dans la mise en oeuvre de l’action publique locale et<br />
d’optimisation de leurs ressources.<br />
Les OBJECTIFS de la FORMATION<br />
- encourager l’acquisition des connaissances généralistes,<br />
- élaborer une posture adaptée au système professionnel au sein duquel le DGS s’insère,<br />
- doter ce professionnel de haut niveau des techniques de gestion,<br />
- rendre intelligible l’évolution des contextes.<br />
L’ORganisation de la FORMATION<br />
- l’orientation pédagogique de la formation,<br />
- une formation en alternance intégrative,<br />
- le mémoire.<br />
a qui s’ADRESSE ce MASTER <br />
Ce master s’adresse à des Directeurs Généraux des Services en exercice ou qui visent la maîtrise<br />
de leurs fonctions, à partir du statut d’étudiant de la formation continue :<br />
- les DGS déjà en poste - les DGS particulièrement expérimentés,<br />
- les cadres visant la fonction de DGS - les primo accédants à la fonction,<br />
- les déchargés de fonction mis à la disposition des CDG.<br />
les PARTENAIRES du MASTER : CNFPT - CDG 22 - CDG 29 - CDG 35 - CDG 56<br />
Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales<br />
Responsable<br />
de la formation :<br />
Danielle Charles<br />
Le Bihan<br />
danielle.lebihan@<br />
univ-rennes2.fr<br />
Secrétariat de la formation<br />
Département AES<br />
Marie laure Chatelet<br />
Tél. : 02 99 14 14 96<br />
marie-laure.chatelet@<br />
univ-rennes2.fr<br />
Gestion des dossiers<br />
d’inscription<br />
Service formation continue<br />
université Rennes 2<br />
tél. : 02 99 14 20 36<br />
sfc@univ-rennes2.fr<br />
14<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012
. Grandeurs et... misères du manAGement<br />
F O N C T I O N P U B L I Q U E<br />
16<br />
Point de vue<br />
« S’il y a dans le travail artisanal<br />
la possibilité de faire de la<br />
belle ouvrage et d’atteindre<br />
la perfection, il n’en est rien<br />
en matière d’encadrement.<br />
L’ouvrage n’est jamais achevé, il<br />
laisse toujours à désirer, on se dit<br />
très souvent qu’on aurait pu faire<br />
autrement et qu’on a commis des<br />
erreurs. »<br />
Frédérik MISPELBLOM BEYER,<br />
« Encadrer, un métier impossible »<br />
(Armand Colin, 2006)<br />
Auteur de « Profession Manager »<br />
(Ellipses, 2007), Laurence DURAT<br />
(photo ci-dessus) est une spécialiste<br />
de la formation des managers.<br />
Elle décrit la difficulté d’exercice<br />
de la fonction d’encadrant. Et les<br />
limites des stages ou théories censés<br />
préparer à la fonction...<br />
Tout travailleur a ses méthodes de<br />
travail, ses tactiques, ses « tours<br />
de main » adaptés au contact des<br />
situations réelles soit à partir des<br />
prescriptions parfois détaillées des<br />
tâches qu’ils ont à effectuer (dans<br />
des environnements très taylorisés<br />
ou soumis à des règles strictes<br />
de sécurité), soit créés dans des<br />
contextes de prescriptions faibles<br />
voire inexistantes. Le personnel<br />
d’encadrement, encore plus que<br />
d’autres salariés, se voit plutôt confier<br />
des missions, issues de référentiels<br />
qui identifient des objectifs et listent<br />
des techniques, mais qui ne disent pas<br />
comment se réalise la combinaison<br />
attendue (à supposer qu’elle ait lieu)<br />
entre les deux.<br />
Double contrainte<br />
Les encadrants se trouvent donc<br />
confrontés à l’incertitude des<br />
attentes quant à la façon de réaliser<br />
leur activité, doublée d’une pression<br />
quant aux résultats dont ils sont<br />
censés rendre compte.<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
Une incertitude justifiée sous le<br />
vocable d’autonomie. De ce fait, les<br />
personnes en situation de coordonner<br />
l’activité d’autres personnes (c’est la<br />
distinction retenue entre experts et<br />
managers dans le statut des cadres),<br />
sont avides d’outils pour faire face à<br />
leurs missions.<br />
Le management, proposé par<br />
les sciences de gestion est le<br />
corpus méthodologique le plus<br />
répandu à cet effet. Finalement, le<br />
dessein du management est assez<br />
méritocratique puisqu’il présuppose<br />
qu’en suivant les formations ad hoc,<br />
en lisant les bons manuels et en<br />
apprenant les bonnes techniques, on<br />
peut devenir un bon manager.<br />
Mise en cause frontale<br />
Or à la fois les travaux des<br />
sociologues (De GAUJELAC, 2005 ;<br />
Le GOFF, 1996 ; VILLETTE, 1996) et<br />
des organisations syndicales (CGC,<br />
CFDT Cadres, UGICT CGT) montrent<br />
que les dispositifs de gestion<br />
ne répondent pas aux besoins<br />
et objectifs qui leur sont fixés ;<br />
les managers eux-mêmes n’en sont<br />
pas satisfaits (MISPELBLOM BEYER,<br />
2006 ; SEGRESTIN, 2004).<br />
Les positions alternent entre le<br />
rejet global et la critique modérée<br />
du management, lui attribuant<br />
la flexibilisation du travail,<br />
des méthodes de gestion de la<br />
performance individualisées et<br />
partielles, un contrôle excessif de la<br />
productivité des salariés voire les<br />
risques psycho-sociaux qui découlent<br />
de conditions de travail transformées.<br />
Concernant l’expression du mal-être<br />
au travail et les affaires récentes<br />
de suicides dans plusieurs grandes<br />
organisations, le management a été<br />
mis en cause frontalement. Dans son<br />
versant le plus radical, la critique<br />
sociale concentre sur les managers<br />
et les méthodes de management<br />
tous ses feux : « Totalitarisme<br />
des machineries gestionnaires,<br />
management par la terreur, banalité<br />
du mal : on nous sort toute une<br />
panoplie détournée de la pensée<br />
d’Hannah ARENDT à propos du<br />
système nazi. Ce qui revient, excusez<br />
du peu, à assimiler les managers à<br />
des criminels de bureau » pointe<br />
Francis GINSBURGER, économiste du<br />
travail, en rappelant que les cadres<br />
sont eux aussi sous la pression des<br />
objectifs et des résultats.<br />
Les vices de l’individualisATion<br />
Depuis les années 1980, le travail est<br />
placé sous le signe du toujours plus<br />
et la culture d’entreprise, marquée<br />
par la performance, le dépassement<br />
permanent, évalue les salariés au<br />
regard de ce qu’ils auraient pu<br />
accomplir et non de ce qu’ils ont<br />
réellement accompli. Ce que conteste<br />
Jean-Pierre Le GOFF (1996) : « C’est<br />
le paradoxe de l’individualisation des<br />
situations de travail : ce qui appartient<br />
à l’individu, ce qui le définit, c’est<br />
toujours un défaut ou un manque par<br />
rapport à une norme idéale. »<br />
Mais hormis une psychologisation<br />
et une individualisation accrues des<br />
situations, on voit émerger peu de<br />
propositions alternatives qui fassent<br />
place à une prise en compte globale<br />
des finalités du management, ce qui<br />
ne permet guère de faire la genèse<br />
d’un processus inscrit dans la durée.<br />
Cela laisse les encadrants désarmés<br />
collectivement face à ces méthodes,<br />
ce qui explique probablement la<br />
remarque de François DUBET sur les<br />
cadres qui « condamnent moralement<br />
le système mais n’agissent pas»<br />
(2006).<br />
Malaise profond<br />
Pris dans des tensions multiples, des<br />
travaux récents montrent que les<br />
cadres éprouvent un malaise profond<br />
qui s’apparente à celui des autres<br />
catégories de salariés (Osty, 2006) et<br />
perçoivent un écart croissant entre<br />
les modes d’engagement requis, de<br />
plus en plus exigeants (engagement<br />
de soi, disponibilité comme normes<br />
de carrière) et la dégradation des<br />
conditions d’exercice de leur activité<br />
non compensés par la reconnaissance,<br />
de plus en plus incertaine, des<br />
efforts engagés. Ce que le chercheur<br />
en sociologie Paul Bouffartigue<br />
appelait «le salariat de confiance»<br />
conjuguant une forte autonomie<br />
au travail, un prestige social et des<br />
déroulements de carrières assurés,<br />
n’incarne désormais plus un modèle<br />
de réussite stable.<br />
La question de la formation des<br />
managers devient donc déterminante,<br />
permettant une mise à distance des<br />
outils de gestion et une réflexion<br />
sur leur rôle et positionnement au<br />
sein des organisations. Comment<br />
comprendre la disjonction entre<br />
l’activité de management et la<br />
formation au management <br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales
éduquer au manAGEMEnt <br />
De l’abstraction à la prescription,<br />
l’éducation au management peine<br />
à trouver sa voie et à asseoir<br />
sa crédibilité et son efficacité.<br />
C’est en partie dû à un ancrage<br />
épistémologique, théorique et<br />
méthodologique inadéquat. Le<br />
management est pensé en termes de<br />
plans et planification de décisions.<br />
Une telle option renvoie à la<br />
conception d’une gestion scientifique<br />
des entreprises s’appuyant sur des<br />
outils rationalisés d’aide à la décision<br />
et s’adossant à un corpus théorique<br />
partiellement inopérant et très<br />
peu utilisé en situation, hormis en<br />
production industrielle.<br />
Les sciences de gestion, qui sont les<br />
pourvoyeuses principales de savoirs<br />
académiques utilisés des formations<br />
managériales, avouent ressentir une<br />
crise de leurs modèles nombreux<br />
et si peu utilisés. Quant au monde<br />
de l’éducation au management,<br />
il est en questionnement depuis<br />
quelques années sur son devenir et<br />
ses finalités. Se pose en particulier la<br />
problématique de l’articulation entre<br />
pratiques de gestion, enseignement<br />
et recherche.<br />
« Nous n’avons pas beaucoup de<br />
preuves empiriques qui montrent<br />
que des cours de management soient<br />
d’un intérêt quelconque pour le gain<br />
d’utilité que les jeunes candidats<br />
reçoivent eux-mêmes ou apportent<br />
à leurs employeurs » déplorent<br />
STARBUCK et BAUMARD (2011),<br />
éminents représentants de la théorie<br />
organisationnelle qui critiquent<br />
sévèrement la fragmentation,<br />
le nombrilisme, l’insensibilité à<br />
l’environnement voire l’inutilité<br />
qui caractériseraient selon eux<br />
la recherche académique en<br />
management.<br />
La ressource des best<br />
PRACTICES...<br />
Les aspirants au management sont<br />
surtout nourris par la diffusion<br />
des best practices (« meilleures<br />
pratiques ») estampillées comme<br />
telles par les chercheurs voire<br />
les managers eux-mêmes.<br />
En effet, le management s’importe<br />
tout autant, sinon davantage, sous<br />
forme de modes, de techniques pour<br />
ne pas dire, de recettes « prêtes à<br />
l’emploi », que de véritables théories<br />
ayant fait la preuve de leur efficacité.<br />
Le management se trouve donc<br />
partagé entre une vision universaliste<br />
et subjectiviste, échouant également<br />
à rendre compte de la réalité<br />
managériale : celle du manager<br />
capable de rationalité en toutes<br />
circonstances et celle de l’homme<br />
providentiel, leader charismatique<br />
doté d’une « vision ». Or la tentation<br />
du réductionnisme psychologique<br />
qui postule que l’analyse des<br />
comportements individuels suffit à<br />
rendre compte du fonctionnement<br />
humain des entreprises, comporte<br />
un biais majeur, celui d’occulter le<br />
fait que l’entreprise soit aussi une<br />
construction sociale (BERNOUX,<br />
1990, 2009).<br />
De même l’action d’une personne, futelle<br />
un acteur-clé de l’organisation,<br />
ne dépend pas exclusivement de<br />
sa propre personnalité et de ses<br />
déterminations psychiques. Ainsi<br />
rappelons que la psychologie des<br />
dirigeants ne suffit pas à expliquer les<br />
échecs et les réussites des entreprises,<br />
quel que soit l’intérêt de connaître<br />
leurs profils psychologiques, voire<br />
leurs styles névrotiques comme le fait<br />
avec originalité Kets de VRIES (1985).<br />
Vers de « nouvelles »<br />
FORMATIOns<br />
Il s’agit, et les sociologues ne<br />
manquent pas de nous le rappeler,<br />
d’appréhender également la relation<br />
du dirigeant au groupe dans lequel il<br />
agit. Longtemps le management a été<br />
l’objet d’idéalisations abstraites, de<br />
psychologisation et de prescriptions<br />
nombreuses, au détriment de<br />
méthodes fondées sur l’observation.<br />
Pour réellement produire une<br />
recherche fructueuse sur le plan<br />
théorique comme pour retrouver<br />
son utilité sociale, il est temps<br />
d’envisager autrement la formation<br />
au management.<br />
Combien de temps dure<br />
une théorie du management <br />
Professeur au Massachusetts<br />
Institute of Technology (MIT), Hugh<br />
MACDONALD a évalué à 11-12 ans la<br />
durée de vie d’une nouvelle « théorie<br />
de management » entre sa publication<br />
universitaire, son passage par la<br />
célèbre Harvard Business Revue<br />
puis l’édition d’un best-seller suivi<br />
de conférences internationales et<br />
assorti de consultance auprès des<br />
entreprises. Mais depuis les années<br />
90, ce rythme s’est accéléré et les<br />
modèles se succèdent, réduisant tout<br />
à la fois leur portée et leur crédibilité.<br />
évaluATIOn à retardement...<br />
Ces modes renouvelées et promues<br />
par les consultants et managers, sont<br />
souvent ignorées par les théoriciens<br />
mais diffusées en formation continue.<br />
Et alors que la diffusion des bénéfices<br />
de ces méthodes est assurée pendant<br />
quelques années, le travail critique<br />
n’est pas réalisé dans les mêmes<br />
conditions, et le bilan jamais<br />
présenté : on passe simplement par<br />
« pertes et profits » l’expérimentation.<br />
Sauf qu’entre-temps, elles ont été<br />
mises en place à grand renfort<br />
de communication dans les<br />
organisations puis écartées, et vont<br />
générer une suspicion d’autant plus<br />
grande auprès des salariés pour les<br />
initiatives suivantes des dirigeants…<br />
Le cadre, un « héros » <br />
Cette perspective préparera le<br />
terrain à toute une partie du courant<br />
« culturaliste » des organisations qui<br />
verra dans le dirigeant un créateur<br />
de nouveaux mythes porteurs<br />
des « valeurs, des symboles, de la<br />
culture d’entreprise » et, bien sûr,<br />
mobilisateurs des troupes.<br />
Cette mode de la culture et du « héros<br />
d’entreprise » emprunte d’ailleurs à<br />
l’ethnologie quelques-uns de ses<br />
concepts fondateurs, persuadés<br />
qu’ils seront en mesure, à l’aide<br />
de pratiques sociales ritualisées<br />
et de messages emblématiques, de<br />
générer une cohésion réelle dans<br />
l’organisation.<br />
Laurence DURAT<br />
Maître de Conférences<br />
à l’Université de Haute<br />
Alsace<br />
F O N C T I O N P U B L I Q U E<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________ n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
17
. « Notre rapport au temps :<br />
maîtrisé, éprouvé et subi »<br />
F O N C T I O N P U B L I Q U E<br />
Le rétrécissement du<br />
temps sur le présent<br />
a fait de chacun<br />
de nous des êtres<br />
«organisés» aussi bien<br />
«qu’organisant».<br />
Dans ce contexte,<br />
quid de nos métiers de<br />
DGS, gestionnaires du<br />
temps et des priorités <br />
« ne pas avoir une minute<br />
à perdre»,<br />
« arriver à temps »,<br />
« le temps c’est de l’argent »<br />
pléthore d’expressions souligne<br />
notre rapport particulier au temps.<br />
Au-delà des données de mesures<br />
objectives du temps, les analyses<br />
confrontent bien souvent des<br />
conceptions et des usages pour<br />
aboutir à des réflexions sur la<br />
pluralité des temporalités. Ainsi,<br />
l’organisation institutionnelle<br />
d’une nation, l’interaction entre<br />
les individus et le cadre socioculturel<br />
sont autant de témoins<br />
de temporalités singulières qui<br />
enrichissent un cadre collectif<br />
qui conditionne à son tour la vie<br />
quotidienne.<br />
Le temps est d’abord vécu avant<br />
d’être une mesure de durée. Au temps<br />
«objectif» qui constitue l’armature<br />
(chiffrée le plus souvent) de notre<br />
relation au temps, fait écho le temps<br />
«subjectif» relevant de la perception<br />
par essence modulée de chacun.<br />
Productivité accrue/minute !<br />
Gagner du temps a sans doute<br />
été l’un des maîtres-mots de<br />
l’ère moderne. Qu’il s’agisse<br />
d’optimiser et d’organiser le temps<br />
de travail (taylorisme et autres<br />
RTT), d’apprivoiser les distances<br />
(création de grandes dessertes ou<br />
autres moyens de déplacements)<br />
ou d’automatiser donc de réduire<br />
les tâches ménagères (naissance<br />
des robots ménagers…), le gain de<br />
temps s’immisce dans chacune des<br />
ambitions de notre époque.<br />
Les rythmes du temps se sont<br />
ainsi accélérés, engendrant une<br />
productivité accrue par unité<br />
de temps. Ce rétrécissement du<br />
temps sur le présent s’est nourri<br />
d’avancées technologiques (Internet,<br />
Smartphones, logiciels de gestion<br />
des plannings…), faisant de chacun<br />
d’entre nous des êtres organisés<br />
aussi bien qu’organisant.<br />
Les frontières entre sphères<br />
d’activités désormais, se brouillent<br />
(travail, famille, loisirs…). Les<br />
activités sont imbriquées les unes<br />
dans les autres, et l’on tend à faire<br />
plusieurs choses en même temps<br />
avec une remise en question des<br />
références traditionnelles (temps<br />
de travail et temps hors travail qui<br />
finalement n’est pas forcément libre<br />
du travail). Paradoxalement le temps<br />
libre n’est pas une improvisation<br />
mais un temps programmé, déduit,<br />
qui fait appel à la hiérarchisation<br />
des priorités et devient du temps à<br />
investir.<br />
En somme, le temps est sanctifié<br />
comme une denrée rare et précieuse<br />
et son optimisation est déterminante<br />
pour notre quotidien.<br />
Des facultés d’improvisATion<br />
ROGnées<br />
Sa maîtrise, très relative, évolue selon<br />
notre statut familial, la hiérarchie des<br />
champs d’action et la nécessité de<br />
concordance des rythmes qui nous<br />
entourent. Avoir à se coordonner<br />
pour changer ses projets (avec des<br />
collègues, partenaires, conjoints,<br />
enfants…) limite les possibilités<br />
d’improvisation du seul fait de<br />
multiples cercles d’appartenance.<br />
Le rapport au temps dévoile en effet<br />
le rapport aux autres. D’ailleurs<br />
certains jugent leur importance au<br />
temps qu’on leur consacre (l’agenda,<br />
le planning, la ponctualité deviennent<br />
les témoins de la valeur qu’on accorde<br />
à chacun). La tonalité éthique du<br />
rapport au temps apparait comme<br />
une manière de donner du sens et de<br />
la consistance à des liens, des cercles<br />
auxquels l’individu appartient.<br />
En lien<br />
AVEC des objectifs VARIés …<br />
En tout état de cause, le rapport<br />
au temps de chacun est tout à la<br />
fois tenaillé entre la mesure de<br />
sa responsabilité, son besoin de<br />
maîtrise et sa volonté d’édulcorée<br />
son sentiment de culpabilité.<br />
Le besoin de se sécuriser caractérise<br />
de plus en plus nos sociétés et<br />
relève souvent du champ de la<br />
responsabilisation des acteurs<br />
en présence. Ainsi, les principes<br />
de précaution et autres faisceaux<br />
d’indices concordants nous<br />
imposent, au-delà de la gestion<br />
du présent, des approches qui<br />
véhiculent un certain rapport au<br />
temps et supposent de l’anticipation<br />
via des raisonnements rétrospectifs:<br />
de l’avenir vers le présent<br />
(questions environnementales<br />
ou préméditations terroristes<br />
supposées au regard des parcours<br />
individuels… pour ne citer que les<br />
plus flagrantes).<br />
Ce qui sous-tend globalement le<br />
rapport au temps de nos sociétés<br />
c’est l’impératif d’illusion de la<br />
maîtrise au plan individuel comme<br />
collectif. La véritable crainte n’est<br />
pas de manquer de temps mais d’être<br />
dépassé par les évènements. Le stress<br />
ou la sensation de surcharge naissent<br />
fréquemment d’un sentiment de<br />
maîtrise très amoindrie de son<br />
temps qui engendre l’évitement de<br />
ce qui paraît chronophage et/ou trop<br />
impliquant.<br />
En outre, le caractère culpabilisant<br />
de nos cultures nous fait envisager<br />
notre gestion du temps sous le<br />
prisme de son efficience. Combien<br />
d’heures de vie efficace par jour <br />
C’est ainsi que les échanges oraux<br />
étendus, les recherches préalables<br />
à l’action, ou le temps pour soi sont<br />
autant de symptômes à traiter, à<br />
optimiser pour un investissement<br />
plus noble et plus rémunérateur en<br />
terme d’image.<br />
18<br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
Le DGS, grand horloger<br />
d’élus «chronovores» <br />
Mais, au-delà de ces caractéristiques<br />
globales et sociétales, quid de nos<br />
métiers de DGS, gestionnaires du<br />
temps et des priorités <br />
L’une des principales dimensions<br />
des emplois fonctionnels c’est<br />
l’articulation des contraintes et des<br />
opportunités temporelles électives et<br />
décisionnelles. En somme, la gestion<br />
de temporalités concurrentes de<br />
groupes d’acteurs aux intérêts<br />
parfois divergents. L’interaction entre<br />
le temps du régime représentatif<br />
et celui de l’action publique, que<br />
les échéances électorales scandent,<br />
contribue à moduler les stratégies,<br />
et les pratiques des collectivités<br />
territoriales.<br />
Pour autant,<br />
cette forte<br />
contrainte<br />
semble être<br />
intériorisée<br />
et intégrée<br />
a u x<br />
procédures<br />
mises en<br />
œuvre. Ainsi, en fonction de la<br />
fraction de la mandature, la gestion<br />
adroite des agendas permettra<br />
concrètement d’agir dans l’urgence,<br />
de gagner du temps, et/ou de gérer<br />
les attentes diverses et parfois<br />
contradictoires qui s’expriment<br />
concomitamment. Bien que la vision<br />
des élus cantonnés à des intérêts<br />
électoralistes soit réductrice, elle<br />
explique trop souvent la rationalité<br />
de l’action publique parfois mobilisée<br />
à des fins de légitimation politique.<br />
Pour parer l’éventualité d’une perte<br />
de soutien partisan, certains élus<br />
semblent chercher à multiplier les<br />
interventions et les projets et donc<br />
leur impact et leurs chances d’être<br />
réélus. Le DGS doit alors préserver<br />
l’interactivité, pour s’épargner une<br />
désynchronisation fatale avec le<br />
temps de la campagne.<br />
Une chronologie des<br />
élections à repenser <br />
En matière de rapport au temps, cela<br />
pose plus globalement la question<br />
de la possible accumulation des<br />
mandats dans le temps et des<br />
phases préalables de «prospection»<br />
que cela induit. Le mouvement<br />
américain des «term limits» relatif à<br />
la réduction légale de la rééligibilité<br />
aux États-Unis (MARREL, PAYRE,<br />
2005) préconise des mandats courts<br />
et non renouvelables au nom de la<br />
recherche de l’efficience.<br />
Cependant, d’autres courants de<br />
pensées et études craignent que<br />
dans les faits, ces choix fragilisent<br />
le système représentatif au profit<br />
de groupes d’intérêts et d’un<br />
dimensionnement outrancier de<br />
l’administration (POLSBY, 1991).<br />
Les mêmes débats ont nourri ou<br />
animent encore notre démocratie (ce<br />
fut le cas lors de la promulgation de<br />
la loi du 10 avril 1929 qui allongeait<br />
le mandat municipal de quatre à six<br />
ans, à mettre en écho aux tentatives<br />
cycliques de report des élections).<br />
L’incertitude des résultats<br />
électoraux, si elle ne conditionne<br />
pas l’intégralité de l’action publique<br />
(heureusement ! serait-on tenté de<br />
dire) en explique pour le moins une<br />
part non négligeable. Le spoil-system<br />
rampant qui semble s’installer dans<br />
la pratique de nos collectivités<br />
n’introduit-il pas la tentation d’une<br />
stratégie équivalente pour les<br />
emplois fonctionnels <br />
Les Directions générales, tout comme<br />
les élus, semblent, à l’épreuve des<br />
faits constatés ces dernières années,<br />
devoir leur maintien aux résultats<br />
des élections. Or, si nos représentants<br />
peuvent pour leur part être réélu à<br />
la faveur de leur bilan et/ou de leur<br />
projet, force est de constater que les<br />
échéances électorales ne suffisent<br />
plus à scander les carrières des DGS<br />
qui de plus en plus pâtissent du<br />
«mercato» de mi-mandat.<br />
L’histoire nous dira sans doute, à<br />
travers de multiples études relatives<br />
à l’efficience de l’action publique,<br />
quelles stratégies temporelles<br />
répondront à cet état de fait s’il<br />
venait à se perpétuer.<br />
Retard ou prise de recul <br />
La préoccupation de plus en plus<br />
partagée d’optimisation du temps<br />
ne doit pas pour autant négliger<br />
l’impératif des préalables et autres<br />
temps masqués, berceaux de notre<br />
efficience et de notre capacité à<br />
œuvrer dans l’intérêt général. En<br />
effet, là où le politique affirme<br />
un éventuel retard, les services<br />
administratifs répondent par la<br />
nécessité de prendre du recul. Avec le<br />
management par projet, l’efficacité et<br />
la réalisation des objectifs s’imposent<br />
légitimement. Pour autant, cette<br />
obligation de résultat à échéances<br />
déterminées (plus ou moins<br />
explicites) ne peut que renforcer chez<br />
les acteurs le besoin de progression<br />
incessante (s’illustrant parfois par de<br />
l’activisme).<br />
Passant alors d’un projet à un<br />
autre, les organisations ont, de fait,<br />
peu le loisir de se préserver des<br />
temps d’absorption ou de répit -<br />
pourtant pourvoyeurs de créativité<br />
et d’innovation. Le rôle d’un DGS est<br />
de décloisonner, de faire travailler<br />
les gens ensemble, d’initier une<br />
maïeutique partagée mais cela<br />
requiert du temps, beaucoup de<br />
temps… en réunions entrevues ou<br />
rencontres informelles.<br />
La relativisation de la vitesse<br />
requise par nos interlocuteurs est<br />
parfois un art des plus périlleux<br />
mais qui conditionne l’adhésion<br />
aux actions que nous entreprenons<br />
individuellement et collectivement.<br />
En tout état de cause, dans cette<br />
course incessante contre la montre,<br />
preuve est faite de votre capacité<br />
de distanciation puisque vous ont<br />
été volés de précieux instants par la<br />
lecture de ce billet…<br />
Lyndia DESNOUES<br />
Directrice Générale des Services de Viry-Chatillon<br />
Sources : Annaëlle PERNEZ, «Le rapport au<br />
temps», 6 mars 2009 - Lotte DAMHUIS, «Le<br />
rapport au temps aujourd’hui», note Education<br />
Permanente, mai 2008 - Frédéric de KONINCK,<br />
Caroline GUILLOT, « L’Individualisation du<br />
rapport au temps, marqueur d’une évolution<br />
sociale», Hors-Série du Nouvel Observateur,<br />
«La vitesse» mars/avril 2001 : Interview de Joël<br />
de ROSNAY, Healy AISLING, « Durer pour agir<br />
ou agir pour durer le rapport au temps de<br />
deux élus lyonnais investis dans la définition<br />
de l’action économique intercommunale »,<br />
Pôle Sud, n°25 - 2006 - Guillaume MARREL,<br />
Renaud PAYRE, « Temporalités électorales<br />
et temporalités décisionnelles. Du rapport<br />
au temps des élus à une sociologie des<br />
leaderships spatio-temporels», Pôle Sud,<br />
n°25 2006 - B. MONTULET, «Temporalités<br />
urbaines et organisation des transports»,<br />
rapport de recherche pour le programme<br />
Prospective research for Brussels, IRSIB 2005 -<br />
V. KAUFMANN, «Re-Thinking Mobility», Ashgate<br />
2002 - Jean-Pierre BOUTINET, «Vers une société<br />
des agendas, une mutation des temporalités»,<br />
PUF Sociologie d’aujourd’hui 2004.<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
F O N C T I O N P U B L I Q U E<br />
19
. « LE DGS EST-IL UN DIRIGEANT TERRITORIAL »<br />
F O N C T I O N P U B L I Q U E<br />
Une décision de la<br />
Cour de Cassation<br />
en date du 31 janvier 2012<br />
incline à répondre<br />
«sans passion, mais avec<br />
raison» - par l’affimative !<br />
Le DGS est-il un «dirigeant<br />
territorial» <br />
Évidence pour les uns, provocation<br />
pour les autres, cette question mérite<br />
d’être posée. Nous le savons, surtout<br />
au <strong>SNDG</strong>CT, un certain nombre<br />
d’élus locaux et nationaux, dénient<br />
aux directeurs généraux des services<br />
(DGS), le droit d’être considérés<br />
comme des dirigeants territoriaux.<br />
Ils justifient leur refus, voire leur<br />
rejet, au nom de la légitimité<br />
démocratique. Ils s’appuient sur<br />
ce motif incontestable par essence,<br />
pour en tirer une conséquence<br />
fondamentale : dans les collectivités<br />
et dans leurs groupements, seuls<br />
les élus peuvent décider et par<br />
extension diriger.<br />
Pour eux, les élus sont les uniques<br />
dirigeants territoriaux.<br />
Une décision de la chambre sociale<br />
de la Cour de Cassation, en date<br />
du 31 janvier 2012, pourrait nous<br />
aider à répondre, sans passion,<br />
mais avec raison, à cette lancinante<br />
question. Certes, il ne s’agit pas d’une<br />
jurisprudence administrative et les<br />
puristes pourront s’en émouvoir,<br />
mais la solution que la Cour retient,<br />
pourrait, mutatis mutandis, servir les<br />
intérêts de ceux qui affirment que les<br />
DGS sont des dirigeants territoriaux.<br />
Trois critères<br />
Il est bon de rappeler à ce stade, que<br />
le Code du travail, dans son article<br />
L. 3111-2, précise ce qu’il faut<br />
entendre par «cadre-dirigeant» dans<br />
une entreprise. Sont considérés<br />
comme tels, les cadres auxquels<br />
« sont confiées des responsabilités<br />
dont l’importance implique une<br />
grande indépendance dans la gestion<br />
de leur emploi du temps, qui sont<br />
habilités à prendre des décisions<br />
de façon largement autonomes et<br />
qui perçoivent une rémunération<br />
située dans les niveaux les plus<br />
élevés des systèmes de rémunération<br />
pratiqués dans leur entreprise ou<br />
établissement. »<br />
La Cour de cassation rappelle<br />
les trois critères cumulatifs qui<br />
permettent de constituer la<br />
qualité de cadre-dirigeant :<br />
1. Cadre ayant des responsabilités<br />
dont l’importance implique une<br />
grande indépendance dans la<br />
gestion de son emploi du temps.<br />
2. Cadre habilité à prendre des<br />
décisions de façon largement<br />
autonome.<br />
3. Cadre qui perçoit une<br />
rémunération située dans les<br />
niveaux les plus élevés des<br />
systèmes de rémunération.<br />
Sa définition exclut d’ailleurs, un<br />
quatrième critère que la Cour<br />
d’appel de Toulouse avait pourtant<br />
mis en avant, à savoir l’association<br />
à la d i re c t i o n d e l ’ e n t re p r i s e .<br />
En relevant que la personne<br />
concernée, n’était pas suffisamment<br />
associée à la direction de l’entreprise,<br />
la Cour d’appel avait ajouté aux trois<br />
conditions cumulatives rappelées<br />
plus haut, issues de l’article L.3111-<br />
2 du Code du travail, une quatrième<br />
condition, non prévue par la loi, ce<br />
qui lui vaut la censure de la Cour de<br />
cassation.<br />
Gestion « élastique » du temps<br />
Si l’on reprend les trois seuls critères<br />
à retenir et que nous les appliquons,<br />
toute chose égale par ailleurs, à la<br />
situation des DGS, voilà ce que nous<br />
pouvons relever.<br />
Sur le premier d’entre eux, nul<br />
ne peut sérieusement contester,<br />
que le DGS est un cadre, ayant des<br />
responsabilités «dont l’importance<br />
implique une grande indépendance<br />
dans la gestion de son emploi<br />
du temps». Le DGS ne compte<br />
pas ses heures et son niveau de<br />
responsabilité l’amène effectivement<br />
à mettre en œuvre une gestion pour<br />
le moins élastique de son emploi<br />
du temps. Il collabore avec des élus,<br />
dont certains sont, par ailleurs,<br />
en activité professionnelle, ce qui<br />
revient à n’envisager, nolens volens,<br />
les séances de travail, qu’en dehors<br />
des heures ouvrables.<br />
Par ailleurs, pendant les heures<br />
ouvrées, le DGS se doit d’être présent,<br />
car il doit faire « tourner la boutique ».<br />
Pour l’écrire autrement, le DGS n’est<br />
pas présent, il est par l’essence même<br />
de ses fonctions, omniprésent, et il<br />
sait, par conséquent, aménager son<br />
temps avec souplesse et pertinence,<br />
pour être exact aux rendez-vous,<br />
qu’il ne saurait manquer, sauf<br />
à se «manquer» à lui-même !<br />
Découvrez notre nouvelle marque commerciale<br />
pour les Entreprises et les Collectivités Territoriales<br />
Page 24<br />
L’énergie est notre avenir, économisons la !<br />
20<br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
Sur le deuxième critère, qui est<br />
sans doute le plus controversé pour<br />
les DGS, les personnes de bonne<br />
foi qui observent et connaissent le<br />
fonctionnement des collectivités et<br />
de leurs groupements, admettent<br />
sans difficulté, que les DGS sont<br />
«habilités à prendre des décisions de<br />
façon largement autonome». Mettons<br />
de côté, la délégation de signature qui<br />
peut attester d’une prise de décision,<br />
pour ne pas entrer dans une guérilla<br />
d’arguties juridiques.<br />
Certains élus considèrent encore<br />
que les DGS ne prennent aucune<br />
décision, que seules les assemblées<br />
délibérantes, certaines instances,<br />
les chefs des exécutifs ou les<br />
membres des exécutifs ayant reçu<br />
des délégations, peuvent prendre<br />
des décisions. Dans tous les cas, on<br />
pourrait qualifier les décisions dont il<br />
est question, de décisions formelles.<br />
Mais chacun a bien conscience, qu’à<br />
côté de ces décisions formelles, il<br />
existe une « foultitude » d’autres<br />
décisions, qui sont prises en<br />
permanence, y compris et surtout<br />
par le DGS. Il suffit pour s’en<br />
convaincre, d’observer deux thèmes<br />
essentiels à la vie des collectivités,<br />
à savoir l’allocation des ressources<br />
(financières, techniques et<br />
humaines) et la dimension juridique,<br />
pour se rendre tout de suite compte,<br />
du nombre élevé de décisions que le<br />
DGS est amené à prendre, ne seraitce<br />
que dans une seule journée !<br />
Au reste, si<br />
l’on considère<br />
la lettre du<br />
Code du<br />
travail, qui<br />
é v o q u e ,<br />
une prise<br />
de décision<br />
«largement<br />
autonome»,<br />
on pourrait<br />
presque<br />
concilier<br />
les deux<br />
points de vue<br />
opposés :<br />
les décisions<br />
formelles sont prises par les autorités<br />
qui doivent les prendre, après un<br />
processus ou selon une procédure<br />
qui associe plusieurs acteurs ou<br />
instances, les autres décisions, plus<br />
courantes sont prises par des élus,<br />
mais aussi et notamment par le DGS<br />
qui, dans cette hypothèse, est amené<br />
à prendre ces décisions de façon<br />
largement autonome.<br />
Enfin, le troisième critère renvoie<br />
à la rémunération en considérant,<br />
que le cadre-dirigeant perçoit une<br />
rémunération «située dans les<br />
niveaux les plus élevés des systèmes<br />
de rémunération» pratiqués dans<br />
l’entreprise ou l’établissement.<br />
Assurément, le DGS fait partie, au<br />
sein d’une collectivité ou d’un EPCI,<br />
des plus « hauts salaires » de l’entité,<br />
même, s’il est toujours possible que<br />
d’autres cadres plus anciens, soient<br />
mieux payés que lui. La troisième<br />
condition fixée par la Cour de<br />
cassation est donc bien remplie au<br />
même titre que les deux autres.<br />
Débat relancé<br />
Au regard de la position de la Cour<br />
de cassation, le DGS est donc un<br />
cadre-dirigeant et nous pouvons<br />
en conclure qu’il est un dirigeant<br />
territorial mais ce raisonnement<br />
par analogie ne convaincra pas<br />
nécessairement ceux qui ne veulent<br />
pas l’être…<br />
Il aura au moins le mérite d’ouvrir<br />
une fois encore ce sempiternel<br />
débat au-delà de l’incantation et des<br />
postures !<br />
Si, pour pousser plus loin, on prenait<br />
en considération la condition mise en<br />
avant par la Cour d’appel de Toulouse,<br />
mais rejetée par la Cour de cassation,<br />
à savoir la participation à la direction<br />
de l’entreprise, cela permettrait,<br />
pour le DGS, de conforter son rôle de<br />
dirigeant car, sauf à se murer dans le<br />
déni, le DGS participe effectivement,<br />
à la direction de la collectivité, dans<br />
laquelle, il est amené à servir.<br />
A quoi reconnaît-on un DGS <br />
Au fait qu’il dirige, sous<br />
le contrôle des élus, une<br />
administration territoriale<br />
en prenant des décisions !<br />
Mais il s’agit là d’une<br />
provocation évidente…<br />
Pierrick LOZÉ<br />
Administrateur<br />
national et Président<br />
de l’union régionale<br />
Auvergne du <strong>SNDG</strong>CT,<br />
DGS de la Communauté<br />
d’agglomération de<br />
Moulins<br />
p.loze@agglo-moulins.fr<br />
Tél : 04 70 48 54 46<br />
F O N C T I O N P U B L I Q U E<br />
nIVEAu de salaire...<br />
La vision téléologique de la décision,<br />
formaliste à souhait, ne traduit pas<br />
la réalité des collectivités et de leurs<br />
groupements ; si le DGS ne prenait<br />
aucune décision, dans tout domaine,<br />
à quoi servirait-il Il est un décideur<br />
territorial même si, j’en ai bien<br />
conscience, je dépasse les bornes<br />
de l’admissible pour certains, en<br />
l’écrivant ainsi…<br />
Partenaire du <strong>SNDG</strong>CT<br />
et du Salon EXPOLIS<br />
Rendez-vous sur notre stand<br />
les 26 et 27 octobre 2012<br />
au Centre des Congrès de Toulouse<br />
Référence :<br />
Cour de cassation - chambre sociale - audience<br />
publique du mardi 31 janvier 2012 - N° de pourvoi :<br />
10 - 2442 - publié au bulletin - décision attaquée :<br />
Cour d’appel de Toulouse du 30 juin 2010.<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
21
. LE management des connaissances :<br />
Quelle valeur ajoutée pour les Collectivités Territoriales <br />
Le management des<br />
connaissances - ou knowledge<br />
management (KM) – prend ses<br />
marques dans les collectivités.<br />
Formateur à l’INET, consultant<br />
en ressources humaines,<br />
Daniel SANSEIGNE fait le point<br />
sur cette démarche de<br />
partage des connaissances<br />
complémentaire de la GPEC<br />
ou de la gestion documentaire.<br />
Des réponses diversifiées<br />
Cf. Schéma ci-dessous<br />
Le management des connaissances<br />
n’est pas une approche concurrente<br />
des démarches qualité ni de la gestion<br />
des compétences, de la gestion<br />
documentaire ou des systèmes<br />
d’information. Il répond à des<br />
besoins spécifiques que n’adressent<br />
pas les démarches de management<br />
existantes.<br />
F O N C T I O N P U B L I Q U E<br />
Introduction<br />
Le management des connaissances<br />
(ou KM pour knowledge<br />
management) est une discipline<br />
relevant du management, qui a<br />
près de vingt ans d’applications<br />
opérationnelles en France. Pour<br />
autant, sa diffusion reste lente, en<br />
particulier dans les collectivités.<br />
Cette appellation cache une diversité<br />
de situations et d’actions dédiées.<br />
La gestion d’une ressource «<br />
immatérielle »<br />
Le KM présente des particularités qui<br />
tiennent à la nature de la ressource.<br />
La connaissance est une information<br />
qui prend un sens précis dans<br />
un contexte donné. Nous parlons<br />
« d’informations signifiantes ».<br />
Cette relation constitue une règle<br />
fondamentale dans les approches<br />
d’ingénierie KM. La création de la<br />
connaissance est localisée dans le<br />
cerveau de chaque individu. Elle s’y<br />
accumule, sans que nous en ayions<br />
toujours conscience. Nous parlons<br />
alors de connaissances « implicites<br />
et tacites », qui si elles ne sont pas<br />
verbalisées ni formalisées, resteront<br />
dans les mémoires individuelles et<br />
elles seront perdues à jamais.<br />
Ces méthodes sont utiles pour<br />
traiter l’expertise technique des<br />
agents chargés de la conception,<br />
de la gestion et de la maintenance<br />
d’équipements, d’infrastructures<br />
(réseaux de transport, métro,<br />
tramway, d’eau, d’assainissement,<br />
d’énergies, …), d’ouvrages d’art,<br />
d’usines (traitement de l’eau, des<br />
déchets, …), etc.<br />
Elles ne sont pas adaptées pour<br />
répondre à des besoins d’échanges<br />
et de partage des pratiques,<br />
d’expériences, de créativité ou de<br />
résolution de problèmes complexes.<br />
Dans ce cas, nous choisirons des<br />
réponses d’ordre organisationnel,<br />
en mettant en place des<br />
accompagnements de type tutorat ou<br />
compagnonnage, des réseaux sociaux,<br />
des communautés métiers, etc.<br />
Les problématiques que nous<br />
traitons dans le cade de notre<br />
accompagnement des organisations<br />
portent sur des questions de<br />
cohérence entre stratégie et capacités<br />
opérationnelles, ou d’évaluation et<br />
de management des ressources, ou<br />
de conduite de projet KM.<br />
Toutes ces problématiques<br />
présentent un élément commun:<br />
la gestion du capital humain. Par<br />
ailleurs, les réponses apportées se<br />
sont avérées très diverses selon la<br />
nature des besoins et des contraintes<br />
spécifiques à chaque organisation.<br />
Certaines de ces questions émanent<br />
d’administrations d’État ou de<br />
collectivités. D’autres collectivités<br />
peuvent être confrontées à ces<br />
problématiques.<br />
Il y a des situations, où il s’avère<br />
crucial de conserver ces expertises, ce<br />
que confirment certains événements<br />
dramatiques (Tchernobyl, incendie<br />
du Tunnel du Mont Blanc).<br />
Cela peut se faire dans le cadre<br />
d’une opération de capitalisation.<br />
Capitaliser des expertises tacites,<br />
souvent complexes, fait appel à des<br />
méthodes d’ingénierie particulières,<br />
issues pour une grande part, des<br />
travaux sur l’intelligence artificielle.<br />
22<br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
Inscrire le KM dans une<br />
perspective d’optimisATion des<br />
ressources<br />
Les différentes réformes auxquelles<br />
sont confrontées les collectivités<br />
posent des questions en matière<br />
d’identification et d’acquisition des<br />
connaissances, d’organisation et<br />
de maîtrise des flux d’informations<br />
et de connaissances, d’évaluation,<br />
d’identification de leurs détenteurs,<br />
de partage, d’application.<br />
Quelles perspectives<br />
pour les collectivités <br />
Cf. Schéma ci-contre<br />
La combinaison de plusieurs<br />
dispositifs de partage des<br />
connaissances est souvent utile<br />
(système de partage de savoirs<br />
capitalisés, réseaux, communautés,<br />
etc.).<br />
Le déploiement du KM dans les<br />
organisations repose sur trois<br />
dimensions, connaissance, culture<br />
et management, et ressources<br />
(méthodes,<br />
compétences,<br />
organisation, solutions techniques).<br />
La progression du projet doit se faire<br />
selon ces trois dimensions de manière<br />
équilibrée, en y associant les « parties<br />
prenantes » d’une collectivité.<br />
Dans un contexte d’optimisation<br />
des ressources, l’emploi d’un<br />
système de pilotage unifié, visant<br />
de manière homogène et cohérente<br />
le niveau stratégique, le niveau<br />
opérationnel et celui des ressources<br />
humaines peut s’avérer utile, voire<br />
nécessaire pour optimiser le couple<br />
projet de la collectivité/ressources<br />
(connaissances et compétences).<br />
Les collectivités peuvent utilement<br />
initier une opération KM à l’occasion<br />
de la mise en œuvre du plan de mandat<br />
ou de l’actualisation des objectifs<br />
stratégiques. Il est intéressant<br />
d’évaluer les besoins de connaissances<br />
et de compétences nécessaires,<br />
selon une approche homogène, afin<br />
d’assurer la cohérence des actions qui<br />
en découlent.<br />
Cette analyse permet d’avoir une<br />
évaluation factuelle de l’état de<br />
disponibilité des connaissances et<br />
compétences actuelles et futures, et de<br />
connaître les efforts à consentir pour<br />
réaliser les objectifs.<br />
Faire de la gestion des connaissances,<br />
c’est traiter prioritairement la<br />
connaissance et l’organisation des<br />
flux, en cohérence avec les finalités<br />
poursuivies avant de s’intéresser<br />
aux solutions organisationnelles et<br />
techniques.<br />
Idées clés<br />
- La connaissance est une ressource immatérielle à manager et évaluer.<br />
- Le management des connaissances a gagné en maturité ; le développement<br />
de méthodes d’ingénierie robustes et reproductibles permet de traiter une<br />
diversité de problématiques et d’apporter le point de vue de la connaissance.<br />
- Il permet d’articuler la vision stratégique, opérationnelle et GRH<br />
- L’implication du management est nécessaire pour faire face aux difficultés<br />
de nature culturelle, organisationnelle, technique.<br />
F O N C T I O N P U B L I Q U E<br />
L’auteur...<br />
Daniel SANSEIGNE, ingénieur CNAM en systèmes<br />
d’organisation et diplômé de l’Institut International<br />
de Management de Paris, est consultant<br />
indépendant en management et organisation<br />
depuis 20 ans. Il est spécialisé en management des<br />
connaissances et des compétences. Il intervient à<br />
l’INET sur ce sujet depuis 2009.<br />
Partenaire du <strong>SNDG</strong>CT<br />
et du Salon EXPOLIS<br />
Rendez-vous sur notre stand<br />
les 26 et 27 octobre 2012<br />
au Centre des Congrès de Toulouse<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
23
Une nouvelle marque commerciale<br />
pour les entreprises et les collectivités<br />
« Nos offres et notre expertise sont<br />
multi-énergies, c’est ce qu’affiche<br />
notre nouvelle marque commerciale. »<br />
Pourquoi lancez-vous en même temps une<br />
charte d’engagements clients <br />
Les lecteurs de la revue Interface sont habitués<br />
depuis plusieurs années à voir la marque<br />
Energies Communes et ses offres dédiées<br />
aux collectivités territoriales. Depuis début<br />
juin cette marque a laissé sa place à<br />
GDF SUEZ Energies France. Pour nous en<br />
parler, Michel Vanhaesbroucke, directeur<br />
Entreprises & Collectivités, GDF SUEZ Énergies<br />
France, nous l’explique :<br />
Pourquoi<br />
avoir changé<br />
de marque<br />
commerciale <br />
Il s’agit pour nous de<br />
mieux traduire notre<br />
positionnement de<br />
multi-énergéticien,<br />
leader dans la fourniture<br />
de gaz naturel,<br />
premier challenger<br />
sur le marché<br />
de l’électricité, très<br />
impliqué dans les énergies renouvelables, mais<br />
également notre volonté d’accompagner durablement<br />
nos clients dans leurs projets d’éco-efficacité<br />
énergétique.<br />
Nous avons remplacé Provalys et Energies Communes<br />
par la marque GDF SUEZ Énergies France<br />
dans un esprit de simplification et d’identification<br />
facilitée pour tous nos clients publics et privés,<br />
entreprises et collectivités, en France.<br />
C’est l’affirmation concrète et forte de notre engagement<br />
auprès de chaque client. Nous estimons<br />
que ces 10 engagements - qui vont de la sécurité<br />
d’approvisionnement à l’accompagnement dans<br />
la réalisation de leurs projets en garantissant qualité,<br />
sécurité et délais de réalisation - feront la différence<br />
en répondant véritablement à leurs attentes<br />
et à leurs besoins au quotidien.<br />
Cela va-t-il modifier votre politique vis-à-vis des<br />
collectivités locales <br />
Cette nouvelle marque GDF SUEZ Énergies France<br />
est simple et lisible, reliée à l’identité du Groupe<br />
GDF SUEZ. Cela ne va pas changer la relation partenariale<br />
et privilégiée que nous entretenons depuis<br />
des années avec les collectivités territoriales,<br />
mais bien la renforcer.<br />
Nous développons à leur attention des services<br />
spécifiques de conseil en aménagement durable,<br />
des offres d’évaluation environnementale et des<br />
solutions d’aide au pilotage de leurs installations<br />
que nous évoquons régulièrement dans Interface.<br />
Par exemple, dans le cadre des Plans de Progrès<br />
Énergies, nous proposons un accompagnement<br />
sur mesure aux Collectivités, en nous engageant<br />
pour l’amélioration de l’efficacité énergétique de<br />
leur patrimoine bâti : nous définissons ainsi avec<br />
elles des objectifs, le plan d’actions associé, ainsi<br />
que les axes de valorisation des réalisations auprès<br />
de leurs concitoyens. Nous avons aussi développé<br />
l’offre Panorama des villes durables, véritable outil<br />
pour mesurer l’attractivité d’une ville et l’adhésion<br />
des habitants à la politique menée en matière de<br />
développement durable.<br />
Pour être mis en relation avec un interlocuteur dédié à votre<br />
collectivité ou en savoir plus sur nos offres, vous pouvez nous<br />
contacter par mail à : jacqueline.lopez@gdfsuez.com<br />
24<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales
Plan de Progrès énergies pour Poissy (78) :<br />
un jeu d’enfants !<br />
GDF SUEZ et la Ville de Poissy ont défini trois axes<br />
d’actions prioritaires :<br />
La maîtrise de la demande d’énergie sur le patrimoine<br />
de la collectivité (à titre d’exemple un groupe<br />
scolaire a été rénové en intégrant 2 chaudières à<br />
condensation, une enveloppe du bâtiment améliorée,<br />
des panneaux solaires installés en toiture et<br />
même une récupération des eaux de pluie).<br />
La sensibilisation des populations aux éco-gestes<br />
La valorisation des choix des partenaires au titre de<br />
l’exemplarité<br />
Un jeu intergénérationnel<br />
Afin de limiter l’accentuation de l’effet de serre et la<br />
hausse des températures à la surface de la planète,<br />
des politiques de réduction ou de limitation d’émissions<br />
de certains Gaz à Effet de Serre (GES) ont été<br />
mises en place par de nombreux pays dont la France<br />
notamment dans le cadre du protocole de Kyoto.<br />
Notre pays s’est engagé à réduire par 4 ses émissions<br />
de GES d’ici 2020 et a mis en œuvre des mesures<br />
liées aux lois Grenelle 1 et 2. Les collectivités locales<br />
contribuent de façon directe à 12% des émissions<br />
nationales des GES et agissent de façon indirecte, sur<br />
plus de 50% de celles-ci à travers leur politique d’aménagement<br />
du territoire, d’urbanisme, d’habitat, et<br />
de transport… Conscient de cette responsabilité et<br />
de ces enjeux, la ville de POISSY (78) a signé avec<br />
GDF SUEZ Energies France un Plan de Progrès Energies,<br />
une convention triennale de partenariat actif.<br />
Monsieur Frédérik Bernard,<br />
maire de Poissy, commente<br />
cet engagement :<br />
« La ville de Poissy s’est engagée<br />
dans une politique de<br />
développement durable en<br />
signant la Convention des<br />
Maires en 2010 ; nous avons<br />
élaboré un plan d’Action pour<br />
l’Energie Durable avec pour objectif de réduire de<br />
21% l’émission de CO2 du territoire d’ici 2020. Pour<br />
cela, il nous est apparu pertinent de nous appuyer<br />
sur une expertise technique extérieure possédant<br />
une vision et un retour d’expérience à l’échelle nationale<br />
voire européenne, d’où l’idée de ce partenariat<br />
enrichissant avec GDF SUEZ ». Le Plan de Progrès<br />
Energies est une convention partenariale qui engage<br />
la collectivité à mener les actions les plus efficaces<br />
pour réduire les consommations énergétiques.<br />
Plusieurs opérations ont été conduites pour<br />
répondre aux enjeux de communication et de<br />
sensibilisation. Lors de la semaine du développement<br />
durable la ville a décidé de mener une<br />
action de sensibilisation intergénérationnelle.<br />
Comme le précise Frédérik Bernard « Une des actions<br />
du PAED et de ce partenariat est la sensibilisation<br />
de tous les publics à l’économie d’énergie en général.<br />
A l’occasion de la semaine du Développement<br />
durable, une rencontre entre les enfants de Poissy<br />
et les retraités de la Résidence des Personnes Agées<br />
a été organisée pour jouer, échanger et réfléchir<br />
entre générations sur les thèmes de l’environnement<br />
et de la sobriété énergétique ».<br />
Durant une après-midi, enfants et résidents ont ainsi<br />
été regroupés autour d’un « jeu de l’oie abcDD »,<br />
un jeu exclusif développé par GDF SUEZ Energies<br />
France (avec le soutien de l’association des Eco<br />
Maires) sur les thèmes du développement durable.<br />
Cet outil a favorisé ainsi les échanges entre des générations<br />
différentes et a permis a la fois de créer du<br />
lien et de la solidarité mais bien évidemment de s’approprier<br />
de façon ludique les éco-gestes essentiels.<br />
Pour toute précision sur cette action à Poissy vous pouvez<br />
contacter Fabienne Faucheur, responsable Commerciale GDF<br />
SUEZ Energies France, Entreprises et Collectivités Ile de France,<br />
fabienne.faucheur@gdfsuez.com<br />
25<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________ D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012
Les innovations sont techniques, mais aussi économiques<br />
et sociales. Dans la zone d’activité de Val d’Europe,<br />
qui borde Eurodisney, nous chaufferons bientôt<br />
600 000 m 2 de locaux. Ce qu’il y a d’exceptionnel, c’est<br />
que le réseau de chauffage sera alimenté grâce à la<br />
chaleur dégagée par le Data Center de Natixis, une<br />
chaleur qui, avant, était inutilisée et donc perdue. Ce<br />
sera une première en France ! En valorisant ce qui ne<br />
valait rien, le nouveau modèle que nous avons forgé<br />
donne aux municipalités les moyens de satisfaire, à<br />
moindre coût et sans émission de CO2, les besoins de<br />
leurs populations.<br />
G R A N D A N G L E<br />
Antoine FRérot<br />
Président directeur général<br />
de Veolia Environnement<br />
Comment Veolia Environnement aide-t-il les collectivités<br />
territoriales à passer à l’économie verte <br />
Il y a de multiples manières de traduire, dans les faits,<br />
les principes de l’économie verte. Quand à Nantes,<br />
nous trions et recyclons les déchets ménagers, nous<br />
préservons des matières premières rares. Quand à<br />
Sainte-Maxime, nous retraitons les eaux usées pour<br />
irriguer des espaces verts, nous limitons les prélèvements<br />
dans les rivières et les nappes. Quand à Dunkerque,<br />
nous utilisons l’énergie fatale des usines pour<br />
alimenter le réseau de chaleur, nous créons une nouvelle<br />
source d’énergie pour la ville... Au fond, la meilleure<br />
manière de lutter contre les pollutions, c’est de<br />
les transformer en ressources !<br />
Quelles innovations récentes facilitent la mise en<br />
place de l’économie verte <br />
L’économie verte sera une économie de l’innovation<br />
ou ne sera pas. L’an dernier, nos équipes ont mis<br />
au point un procédé produisant des bioplastiques à<br />
partir de boues de stations d’épuration. Nous avons<br />
réussi à créer une nouvelle matière, entièrement biodégradable,<br />
qui répond aux standards de qualité des<br />
plasturgistes. Non seulement nous avons trouvé une<br />
utilité aux boues d’épuration qu’il devient difficile<br />
d’épandre, mais en plus, nous luttons ainsi contre la<br />
rareté des matières premières.<br />
En quoi l’économie verte répond-elle à la première<br />
préoccupation des français, à savoir l’emploi <br />
Prenons l’exemple de la biomasse forestière. C’est une<br />
énergie abondante et renouvelable, dont l’exploitation<br />
crée de nombreux emplois. Des emplois locaux<br />
et non délocalisables. Une centrale à biomasse de<br />
20 MW, ce sont 140 emplois pérennes en amont dans<br />
la filière d’approvisionnement. A Limoges et à Dijon,<br />
nous construisons ou nous gérons, pour le compte des<br />
collectivités, des centrales à biomasse. Avec à chaque<br />
fois, de nouveaux emplois à la clé.<br />
Si l’on veut développer les emplois verts, si l’on veut<br />
donner à ceux qui n’ont pas pu se former à l’école, la<br />
chance d’acquérir les qualifications dont ils ont besoin,<br />
je crois indispensable de renforcer l’alternance.<br />
Sur les 5 dernières années, notre entreprise a accueilli<br />
8 000 alternants en France. Pour les former, elle a développé<br />
son propre réseau de Campus de formation.<br />
Ce sont des Campus de proximité : tous sont bâtis au<br />
plus près du terrain et des besoins économiques, en<br />
osmose avec les universités et les collectivités locales.<br />
Centre de tri hautes performances (CTHP)<br />
VEOLIA PROPRETE de Ludres (54) France<br />
Phototheque VEOLIA - Alexis Duclos<br />
26<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales
Créée fin 2005 par Médéric PETIT autour de professionnels de la communication et de l’information<br />
multimédia, Media Contact Services est une société spécialisée dans la conception, la production,<br />
l’organisation et le développement de manifestations professionnelles à forts contenus techniques<br />
et exploitations éditoriales (forums, congrès, salons, colloques...). www.mediacontactservices.com<br />
Rencontres Nationales<br />
Risque & Secteur Public<br />
cycle de conférence - www.risquepublic.com<br />
5 ème édition<br />
3 avril, 25 octobre et 21 novembre 2012<br />
Paris - Palais des Congrès - www.coopdec-icic.org<br />
3 ème édition<br />
lundi 2 & mardi 3 juillet 2012<br />
LRi<br />
PPP<br />
Les Rencontres<br />
Internationales des<br />
Partenariats<br />
Public-Privé<br />
Paris - Palais des Congrès - www.Lrippp.com<br />
6 ème édition<br />
mercredi 10 et jeudi 11 octobre 2012<br />
indo-french<br />
Seminar<br />
International COOPERATION and public INFRASTRUCTURE<br />
Jaïpur - Rajasthan - www.mediacontactservices.com<br />
2 ème édition<br />
11 au 13 avril 2012<br />
Forum International des<br />
Collectivités Locales<br />
Casablanca - Maroc www.Ficlmaroc.com
. Focus : Les villes s’emparent<br />
du « sans contact »<br />
• Créer des pages mobiles spécialement dédiée nécessitet-il<br />
un effort pour la collectivité <br />
Non, les contenus existent déjà sur le site web ou dans<br />
des bases de données. Il n’y a plus qu’à les choisir et à<br />
les mettre en forme, ce pour quoi notre plate-forme est<br />
conçue.<br />
D O S S I E R<br />
Ces technologies permettent d’offrir des services<br />
plus simples et plus proches des usagers.<br />
Explications avec Arnaud CHEVAILLER, directeur<br />
commercial de Connecthings.<br />
• Vous avez réalisé plusieurs opérations auprès des<br />
collectivités, comment expliquez-vous l’engouement<br />
pour le sans contact <br />
Un téléphone sur 2 vendus est un Smartphone !<br />
Leur nombre explose et les services offerts par le sans<br />
contact sont attractifs car ils peuvent apporter un réel<br />
intérêt.<br />
• Comment une collectivité peut-elle utiliser des codes<br />
2D ou le NFC <br />
Soit en les déployant sur les arrêts de bus, les horodateurs,<br />
les panneaux d’information, les monuments historiques<br />
comme à Nice, Toulouse ou Marseille, ou encore en<br />
imprimant des codes 2D dans leur magazine comme la<br />
Ville d’Antibes Juan-les-Pins.<br />
• Avez-vous un conseil à donner à une collectivité qui<br />
souhaiterait se lancer dans l’utilisation du code 2D ou du<br />
NFC <br />
Le plus important est de raisonner en termes de service<br />
utile offert aux utilisateurs. En mobilité, les utilisateurs<br />
souhaitent obtenir sans effort ou perte de temps<br />
l’information qui leur est utile en fonction du lieu et<br />
du moment où ils la demandent. Autrement dit, en se<br />
connectant depuis un code 2D, l’utilisateur ne veut pas<br />
être redirigé vers une page d’accueil d’un site web (mobile<br />
ou classique) mais vers une page mobile dédiée au<br />
support depuis lequel il se connecte. En outre, favoriser<br />
la transversalité des services en reliant des univers<br />
connexes comme par exemple le transport et le tourisme<br />
en indiquant les monuments à visiter depuis un arrêt de<br />
bus ou une station de vélo, permet d’offrir des services à<br />
valeur ajouté indéniable.<br />
• Une collectivité peut-elle générer elle-même ses codes<br />
2D ou doit-elle passer par une société <br />
Elle peut les générer elle-même mais dans ce cas, elle<br />
en perdra les principaux bénéfices, c’est-à-dire pouvoir<br />
proposer bien plus qu’une simple re-direction à usage<br />
unique. Grâce à Connecthings, la collectivité mettra à jour<br />
ses contenus, les paramétrera dans le temps, proposera<br />
des usages multiples simultanément, réutilisera ses codes<br />
2D à l’envi et connaîtra les statistiques de fréquentation<br />
lui permettant d’améliorer au fil du temps ses services<br />
mobiles.<br />
• Pour une collectivité, y a-t-il une complémentarité entre<br />
une application iPhone et les codes 2D <br />
Il y a une parfaite complémentarité. Pour les collectivités<br />
ayant une application iPhone, les codes 2D offrent<br />
des chances supplémentaires d’augmenter le nombre<br />
d’utilisateurs car le téléchargement est proposé au<br />
moment et à l’endroit où l’application est utile. A<br />
l’inverse, pour les collectivités qui n’en ont pas encore,<br />
l’utilisation des codes 2D les aidera à nourrir leur réflexion<br />
sur les contenus, l’ergonomie et leur apportera des<br />
enseignements sur les spécificités du web mobile.<br />
Qu’appelle-t-on la technologie «sans contact»<br />
(ou NFC) <br />
Le NFC pour «Near Field<br />
Communication» permet aux<br />
téléphones mobiles qui en sont<br />
dotés (1 million prévu en France<br />
en 2011) d’obtenir ou d’échanger<br />
facilement des informations ainsi<br />
que de procéder à des opérations de paiement en apposant<br />
simplement le mobile. Le QR code pour « Quick Response<br />
» est un code-barres en deux dimensions, comme le<br />
flashcode, qui, scanné par un mobile équipé d’un lecteur<br />
approprié, permet l’accès à des services et contenus. Cette<br />
technologie est compatible avec les Smartphones actuels.<br />
Les villes s’intéressent à ces nouvelles technologies<br />
car elles permettent d’offrir pour un coût modeste des<br />
services plus simples et plus proches des usagers.<br />
28 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
6 ème Journée<br />
E-administration<br />
Jeudi 20 septembre 2012<br />
PANTIN - Centre Interdépartemental de Gestion de la Petite couronne<br />
Le 20 septembre 2012, les DGS vont réfléchir à l’adaptation<br />
de leur mode de management impacté par le développement<br />
de l’administration électronique.<br />
Les enjeux de la dématérialisation, du numérique et de<br />
l’administration électronique au sens le plus large sont des défis<br />
pour les dirigeants territoriaux. Le Syndicat réaffirme sa volonté<br />
d’accompagner les collègues pour mieux appréhender ces<br />
questions de management territorial. La 6 ème journée nationale du<br />
Syndicat sur ce thème sera fondamentalement renouvelée.<br />
Tout d’abord, elle change de date. Notez dans vos agendas<br />
qu’elle se déroulera le jeudi 20 septembre à Pantin,<br />
dans les locaux gracieusement mis à notre disposition par le<br />
Centre interdépartemental de Gestion de la Petite Couronne.<br />
Contrairement aux 3 éditions précédentes, elle se concentrera<br />
plus sur les réflexions de management et moins sur les questions<br />
techniques. Il n’y aura pas de Salon pour que l’ensemble du<br />
temps disponible soit consacré au volet formation. Cette année,<br />
nous travaillerons avec Décision Publique, partenaire régulier de<br />
la commission management du Syndicat avec qui nous organisons<br />
différentes enquêtes sur les pratiques managériales.<br />
Le thème de cette journée sera : réseaux sociaux, réseaux<br />
locaux, réseaux internes : les nouveaux défis des DGS<br />
La thématique des réseaux sociaux sera examinée sous l’angle<br />
des nouvelles modalités de concertation avec la population via<br />
ces outils dématérialisés. La thématique des réseaux locaux<br />
permettra de réfléchir sur le positionnement de la communication<br />
institutionnelle et les nouveaux outils à la disposition des<br />
collectivités pour créer de nouvelles solidarités locales. Enfin,<br />
la question des réseaux internes permettra de réfléchir à<br />
la mise en place de ces outils en tirant les enseignements des<br />
expériences de quelques grandes entreprises et en analysant<br />
l’incidence des flux croisés d’information sur le management.<br />
Vous êtes attendus nombreux<br />
à cette journée professionnelle du Syndicat.<br />
PROGRAMME<br />
8h45 Accueil des participants<br />
9h/9h15 mot d’accueil du président du <strong>SNDG</strong>CT<br />
9h15/10h45 Atelier 1 : les réseaux locaux ou comment<br />
impliquer les habitants à la vie locale en utilisant les<br />
outils du monde global<br />
Le lien social tend à pâtir des nouvelles technologies<br />
alors qu’elles devraient favoriser la relation avec ses<br />
proches géographiquement parlant. Les réseaux locaux<br />
sont destinés à retisser les relations de proximité voire<br />
de voisinage. Pourtant le modèle économique de ces<br />
démarches reste difficile.<br />
Intervenants : Julien LEBOT, fondateur de www.yakwala.fr<br />
Charles BERDUGO, fondateur de www.ma.residence.fr<br />
10h45/11h00 pause<br />
11h/12h30 Atelier 2 : les réseaux sociaux pour tous : les<br />
élus, les agents et la collectivité<br />
Les réseaux sociaux font peur. Les dirigeants territoriaux<br />
craignent d’y perdre la maîtrise de la gestion des politiques<br />
publiques. Les élus y voient trop souvent un simple outil de<br />
promotion. Les agents territoriaux ne voient pas les limites<br />
de leur expression faute d’outils de régulation. Il est urgent<br />
de s’approprier ces outils<br />
Intervenants : Vanessa BOUQUILLION-COQUERET,<br />
EuroRSCG / Xavier de MAZENOD, fondateur du cabinet<br />
Adverbe www.adverbe.fr<br />
12h30/14h00 déjeuner buffet offert par XXX<br />
14h00/15h30 Atelier 3 : les réseaux internes comme<br />
outil pour un management participatif<br />
La création d’un réseau interne est parfois le prolongement<br />
de la présence sur les réseaux sociaux. Dans tous les cas,<br />
la question de l’adaptation de l’organisation se pose.<br />
Intervenants : Maryse CARMES, coordinatrice du GRICO,<br />
réseau de recherche sur les devenirs numériques www.<br />
grico.fr<br />
15h30/15h45 synthèse et Clôture par Mathieu<br />
LHERITEAU, conseiller du président du <strong>SNDG</strong>CT chargé de<br />
l’administration électronique<br />
INSCRIPTION GRATUITE - Bulletin à renvoyer avant le 18 septembre 2012<br />
à Gérard PRODOM, Place du Général Leclerc BP 60088 - 95111 SANNOIS cedex<br />
M me , M elle , M (Nom et prénom) : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….................<br />
Fonction : ……………………………………..…………………………………………………………………… Grade : ………………………………………………………………………..................<br />
Organisme professionnel (commune, établissement, intercom, département, région...) : ……..……..............................……………………….………………………….<br />
Adresse (N°, rue) : …………………………………………………………………………………………………………………………………….................……………………………………………….<br />
Code postal : ……………………………………………………….. Ville : ……….…………………………………….......Téléphone : …………………………………………………..…….........<br />
E-mail : …………….……………..................…………………….........................……….@……………………...........................................................………………………………
L’ADMINISTRATION électronique :<br />
TOUJOURS PLUS Incontournable !<br />
Depuis une dizaine d’année, le <strong>SNDG</strong>CT a décidé de diriger la réflexion sur l’administration<br />
électronique (ou e-administration) car elle concentre à elle seule toute les enjeux du métier<br />
de DGS. Ce mode d’administration, qui s’appuie sur la vitalité du secteur des TIC, est à la fois<br />
un enjeu stratégique et un outil quotidien. Il nécessite des arbitrages financiers lourds et<br />
une attente forte des usagers des services publics. Il est surtout au cœur du management<br />
public avec son lot de questionnements sur les relations hiérarchiques, le devoir de réserve.<br />
Enfin, il est au cœur des questions d’égalité d’accès sur tout le territoire et pour tous les<br />
habitants. Ce dossier - non exhaustif - présente des zooms sur cinq thématiques d’actualité.<br />
. Le Très haut débit<br />
D O S S I E R<br />
Nécessité pour les<br />
territoires, l’accès<br />
à internet THD<br />
suppose de gros<br />
investissements et une<br />
coordination de tous<br />
les efforts. L’ Autorité<br />
de Régulation des<br />
Télécommunications Electroniques et des Postes<br />
(ARCEP) a dernièrement dressé un premier bilan de<br />
l’accès à internet en France : 23 millions d’abonnements<br />
au premier trimestre 2012 (dont 21 millions en ADSL),<br />
soit une croissance de 6 % en un an et un taux de<br />
pénétration parmi les plus élevés du monde (proche de<br />
75 % des ménages).<br />
Avec 10 millions d’accès dégroupés (soit + 10 % sur<br />
un an), les opérateurs alternatifs poursuivent leurs<br />
investissements sur l’ensemble du territoire. En prenant<br />
en compte l’ensemble des technologies disponibles,<br />
ce sont 5,4 millions de logements, soit 20% des foyers<br />
français, qui sont éligibles à des offres à Très haut<br />
débit*, alors que les déploiements en dehors des zones<br />
très denses débutent à peine. Mais la question ne porte<br />
pas sur le pourcentage de foyers éligibles au très haut<br />
débit, mais sur celui des abonnements effectifs : 10 %<br />
seulement des foyers éligibles s’abonnent.<br />
Coinvestissement...<br />
Les opérateurs alternatifs ont déployé plus de 6500 kms<br />
de fibre dans les «fourreaux» de France Télécom, soit<br />
un doublement sur un an. Ils ont massivement recours<br />
à la mutualisation en zone très dense : le nombre<br />
des logements éligibles, via la mutualisation, a triplé<br />
en 2011, permettant l’accès aux offres de plusieurs<br />
opérateurs dans déjà près de la moitié des logements<br />
éligibles. Par ailleurs, Jean-Ludovic SILICANI, président<br />
de l’ARCEP indique lui-même :<br />
« L’ensemble des opérateurs privés a conclu des<br />
accords de coinvestissement en zone moins dense. Les<br />
collectivités territoriales se sont, dans leur très large<br />
majorité, inscrites dans le mouvement de planification<br />
stratégique conduisant à l’élaboration des schémas<br />
directeurs, qu’il faut généraliser et renforcer, et ont<br />
engagé avec les opérateurs privés une démarche de<br />
conventionnement. Les premiers Réseaux d’initiative<br />
publique - RIP - à très haut débit ont été présentés, par<br />
exemple en Auvergne, en Bretagne, dans la Manche ou<br />
à Laval, avec là encore des enveloppes financières et<br />
des calendriers précis. Chaque mois ou presque, il y a<br />
l’annonce de nouveaux projets ; ils sont très nombreux<br />
en préparation».<br />
Pour des schémas directeurs<br />
L’ARCEP estime que le besoin d’investissement, à la fois<br />
pour maintenir et mettre à niveau les réseaux existants<br />
et réaliser les nouveaux réseaux fixes et mobiles, peut<br />
être estimé à environ 6 milliards d’€ par an sur 15 ans.<br />
Jean-Ludovic SILICANI a également rappelé que :<br />
« pour la mise en œuvre concrète des déploiements,<br />
les multiples technologies d’accès au haut et très haut<br />
débit, y compris les solutions hertziennes et satellitaires,<br />
doivent être mises en œuvre de façon complémentaire.<br />
Cette complémentarité permettra de répondre aux<br />
besoins immédiats des territoires ruraux comme des<br />
territoires «enclavés», sans remettre en cause l’objectif<br />
de long terme d’un accès au Très haut débit pour tous.<br />
C’est notamment le cas de la montée en débit dont,<br />
à terme, une part des investissements pourra être<br />
réutilisée pour le passage au FttH**. Pour que cette<br />
complémentarité puisse jouer à plein, une planification<br />
locale est nécessaire. Elle seule sera en mesure de<br />
recenser finement les besoins locaux, de déterminer<br />
les priorités et les meilleurs moyens d’y répondre.<br />
Les schémas directeurs sont, là encore, le meilleur outil<br />
de cette planification».<br />
Mathieu LHERITEAU<br />
DGS d’Asnières-sur-Seine, conseiller du<br />
Président du <strong>SNDG</strong>CT<br />
pour l’administration électronique<br />
30 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
SFR<br />
LOGO SFR<br />
Nº dossier :<br />
Date : 12/09/08<br />
Validation DA/DC :<br />
Validation Client :<br />
QUADRI<br />
T émoignage<br />
CyrilLINEAU<br />
Directeur de SFR Collectivités<br />
Cyril LUNEAU fait le point sur l’état<br />
d’avancement du Programme national<br />
du Très haut débit. Il constate que<br />
l’accès à Internet dans les meilleures<br />
conditions est devenu une nécessité aussi<br />
élémentaire que l’accès à l’eau ou à l’électricité.<br />
Pourquoi raccorder tous les foyers au Très haut débit <br />
Le Gouvernement a fait du Très haut débit (*) une<br />
priorité nationale en souhaitant que 70% de la<br />
population ait accès au FTTH (**) en 2020 et 100%<br />
en 2025. Avec le programme national du Très haut<br />
débit (PNTHD), il s’agit de répondre au formidable<br />
engouement des Français pour l’internet fixe et mobile<br />
qui voit les usages très consommateurs de data<br />
s’envoler de manière exponentielle et saturer peu à<br />
peu l’ensemble des réseaux d’ancienne génération.<br />
Il importe de préparer ce monde numérique où tout<br />
s’interconnecte en permanence, dans le temps et dans<br />
l’espace, en favorisant l’avènement de la fibre pour les<br />
réseaux fixes mais également, celui des réseaux mobiles<br />
de « 4 ème génération » (4G).<br />
Où en est le Programme national d’accès au Très haut<br />
débit pour tous – et le calendrier prévu sera-t-il tenu <br />
Le programme de déploiement de la fibre optique<br />
dans les zones très denses (ZTD) est bien engagé. Ce<br />
programme de couverture concerne plus d’une centaine<br />
de villes. Un programme complémentaire sur les zones<br />
moyennement denses (ZMD) va nous occuper a minima<br />
durant les dix prochaines années et permettra de couvrir<br />
une majeure partie de la population.<br />
« La sphère<br />
privée et<br />
la sphère<br />
publique<br />
doivent<br />
maintenir<br />
une qualité<br />
d’écoute<br />
mutuelle »<br />
Ce chantier sera réalisé par les<br />
acteurs privés, et notamment SFR et<br />
Orange, mais aussi via des projets<br />
initiés par les collectivités.<br />
Quelle répartition des rôles voyezvous<br />
entre les opérateurs et les<br />
collectivités sachant que des<br />
collectivités veulent développer leur<br />
réseau, y compris en zone dense <br />
L’intervention des collectivités en<br />
parallèle des déploiements effectifs<br />
réalisés par le privé sur les zones<br />
denses, n’est plus au goût du jour.<br />
Quand l’intervention publique<br />
est claire et complémentaire, la<br />
collectivité peut compter sur SFR<br />
pour être partenaire soit en tant que<br />
gestionnaire de réseaux d’initiative<br />
publique (RIP), soit en tant que<br />
client.<br />
Quel est l’équilibre économique de ce chantier <br />
Comment peut-il être financé en cette période de crise<br />
tant pour les financements publics que privés <br />
L’opérateur est un investisseur qui obéit à une<br />
rationalité économique et financière. Ses profits<br />
d’aujourd’hui nourrissent ses investissements de<br />
demain. Il n’est pas un service public quand bien même<br />
il remplirait des missions de service public. Tout en<br />
étant soucieuse de la bonne gestion des deniers publics,<br />
la collectivité publique est pressée de toutes parts<br />
d’apporter aux usagers un service qui leur parait être<br />
devenu aussi essentiel que l’énergie ou l’eau à domicile.<br />
Les périodes de crises nous obligent à prioriser et à faire<br />
les bons choix au bon moment. Une chose nous semble<br />
certaine: plus que jamais, il importe que sphères privées<br />
et publiques veillent à maintenir une qualité d’écoute et<br />
de dialogue constante et mutuelle.<br />
La fibre optique est-elle la solution pour raccorder tous<br />
les habitants au THD et quelles sont les alternatives, le<br />
tout dans le respect de la qualité de service <br />
La fibre optique est LA solution d’avenir. Pourtant,<br />
nombre d’élus sont confrontés à la pression de ceux<br />
de leurs administrés qui, trop éloignés du Noeud de<br />
raccordement d’abonnés (NRA), n’ont pas accès au<br />
simple triple play (téléphone fixe, Internet, télévision)<br />
faute d’un débit suffisant. Aussi, confrontés à un<br />
déploiement de la fibre qui leur semblerait trop tardif,<br />
certains sont tentés de recourir à de la montée en<br />
débit au sous-répartiteur, une solution technologique<br />
qui, en quelque sorte, permet de rapprocher le NRA de<br />
l’utilisateur final et de lui offrir un débit supérieur à celui<br />
qu’il connaît. Dans nombre de cas, cela me semble une<br />
solution rationnelle et que l’on doit encourager pour<br />
permettre aux citoyens d’accéder rapidement à des<br />
offres sensiblement comparables à celles du cœur des<br />
villes.<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
D O S S I E R<br />
31
. LE Très Haut Débit : du nouveau dans<br />
l’aménagement (numérique) du territoire<br />
D O S S I E R<br />
Lors de la<br />
Rencontre des<br />
Dirigeants<br />
Territoriaux du<br />
Centre qui se<br />
tiendra le 14<br />
septembre 2012,<br />
un atelier portera<br />
sur « le Très haut<br />
débit : nouvelle<br />
donne dans<br />
l’aménagement<br />
(numérique) du<br />
territoire ». Centré<br />
sur l’objectif THD<br />
pour la France d’ici<br />
2025, cet atelier répondra à plusieurs questions :<br />
Quelle responsabilité, quel rôle pour les collectivités<br />
par rapport aux opérateurs privés - La fibre optique<br />
est-elle la seule technologie pour le THD - Quelles<br />
solutions alternatives de couverture en THD ou de<br />
montée en débit pour les territoires <br />
*******<br />
Un ATELIER<br />
CONTRE la FRACTURE numérique...<br />
Christine RABRET, directrice des<br />
relations avec les collectivités d’Orange,<br />
qui participera à cet atelier,<br />
nous en décrit les enjeux:<br />
• « Internet s’est imposé comme un support<br />
indispensable pour toute la population dans le domaine<br />
de la communication et des échanges d’information.<br />
Mettre en place l’e-administration, dématérialiser<br />
les procédures, faciliter l’accès des services publics<br />
sur les sites des communes, naviguer sur internet,<br />
communiquer via les réseaux sociaux, échanger<br />
des dossiers volumineux, des images, des vidéos,<br />
autant de démarches qui apparaissent aujourd’hui<br />
incontournables. Aussi dans l’aménagement du<br />
territoire, les réseaux sur lesquels s’appuient ces usages<br />
doivent recevoir toute l’attention des collectivités pour<br />
répondre aux besoins essentiels des administrés, tant du<br />
grand public que des entreprises».<br />
• « C’est pourquoi une nouvelle donne se hisse au rang<br />
des priorités des usagers: l’accès au Très haut débit. La<br />
couverture Très haut débit (THD) du territoire répond à<br />
des enjeux :<br />
1/ pour les collectivités: conserver et/ou développer<br />
une attractivité du territoire et donc éviter la «fracture»<br />
numérique. Le déploiement progressif des infrastructures<br />
optiques (100% de la population couverte en 2025 dans<br />
le cadre du programme THD) et 4G (obligation dans le<br />
cadre de la licence obtenue par les opérateurs de couvrir<br />
les zones rurales) seront une réponse;<br />
2/ pour les opérateurs: investir afin de rénover,<br />
moderniser le réseau cuivre existant. D’où le besoin<br />
de déployer le réseau fibre optique et le réseau mobile<br />
LTE/4G. Ils permettront de supporter les nouveaux<br />
usages répondant aux besoins de la population».<br />
Nécessité de co-investir<br />
• « Il est important de rappeler que la couverture THD a<br />
été organisée par l’Etat qui a demandé aux opérateurs<br />
privés, début 2011, de déposer leurs «intentions» de<br />
déploiement de la fibre optique dans le cadre de l’AMII<br />
(Appel à Manifestations d’Intentions d’Investissements).<br />
A charge pour les collectivités de définir dans le cadre<br />
de leur SDAN (Schéma Départemental d’Aménagement<br />
du Territoire) leur contribution à ce programme THD, en<br />
complémentarité et en simultanéité avec les opérateurs.<br />
Face à l’explosion des besoins en débits et le volume de<br />
données (data) échangées, les opérateurs ne pourront<br />
pas à eux seuls investir sur la totalité du territoire ».<br />
• « A titre d’exemple, Orange s’est engagé dans un<br />
programme ambitieux qui vise à couvrir en fibre<br />
optique, d’ici 2020, 60 % de la population sur 3 600<br />
communes se répartissant en 220 agglomérations, pour<br />
un investissement de 2 milliards d’euros d’ici 2015 sur<br />
ses fonds propres. Pour les 40% de la population qui ne<br />
bénéficiera pas immédiatement de la fibre dans le cadre<br />
de ce programme, l’opérateur s’engage à développer<br />
des solutions de montée en débits (technologie<br />
satellite, fibrage des NRA…) en complémentarité avec<br />
les collectivités».<br />
32 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
Député de<br />
Seine-et-Marne, maire<br />
de Coulommiers, qui fut la<br />
première ville à passer à la<br />
TNT numérique,<br />
Franck RIESTER a fait<br />
partie d’un groupe<br />
d’experts en 2010,<br />
qui était chargé par le<br />
gouvernement d’étudier<br />
les améliorations<br />
possibles dans la relation<br />
numérique de l’usager<br />
avec l’administration.<br />
T émoignage<br />
FranckRIESTER<br />
Député maire de Coulommiers<br />
Quels sont les points principaux de ce rapport sur l’Amélioration<br />
de la relation numérique à l’usager publié à l’automne 2011 <br />
Le rapport que j’ai remis en septembre 2011 avec un groupe<br />
d’experts se situe dans la continuité d’un premier rapport daté de<br />
février 2010 et partage la même ambition : faire du numérique un<br />
levier de choix pour moderniser l’administration et ainsi améliorer<br />
le service aux usagers. L’amélioration de la relation numérique à<br />
l’usager est un processus continu, qui doit sans cesse être remis en<br />
question. Dans la mesure où l’évolution très rapide des technologies<br />
accroit les attentes des usagers envers l’offre de service public en<br />
ligne, il nous fallait prendre en compte les dernières évolutions<br />
économiques, technologiques et sociétales dans notre analyse.<br />
L’explosion des médias sociaux d’une part, territoires jusqu’alors<br />
inexplorés par l’administration en ligne, et la montée en puissance<br />
de l’Internet mobile d’autre part ont guidé nos 15 propositions<br />
d’actions. Ces propositions renforcent les 3 axes stratégiques que<br />
nous avions identifiés au sein du premier rapport, à savoir fournir<br />
un accès lisible simple et cohérent aux services en ligne, offrir<br />
davantage de services personnalisés et donner la parole aux usagers<br />
pour améliorer le service en ligne et innover. Je me réjouis que ces<br />
trois axes structurent désormais l’action de l’Etat en la matière.<br />
La réforme de l’Etat a largement consisté à réduire les formalités<br />
administratives et à les dématérialiser. Comment une démarche<br />
comparable peut être menée dans toutes les collectivités locales <br />
Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques initiée<br />
par Nicolas Sarkozy en 2007, l’objectif de bâtir une administration<br />
qui soit à la fois moderne et innovante est devenu un véritable enjeu<br />
de politique publique. Cet objectif, la précédente majorité l’a tenu.<br />
Le paysage des services en ligne de l’Etat s’est considérablement<br />
densifié ces cinq dernières années. Ainsi, par exemple, près de 80%<br />
des démarches sont aujourd’hui dématérialisées, contre 30% en<br />
2007. Cette révolution numérique de l’administration est d’ailleurs<br />
largement plébiscitée par nos concitoyens puisque selon une étude<br />
publiée en juillet 2011, 58% des français déclarent que les services<br />
publics qui leur sont proposés sur Internet sont « pratiques » et qu’ils<br />
contribuent ainsi à leur simplifier la relation à l’administration. Il n’y<br />
pas de raison que nos concitoyens, dont les attentes sont fortes en la<br />
matière, ne bénéficient pas de la même qualité de services en ligne<br />
dans nos territoires. On ne peut pas avoir une administration en<br />
ligne à deux vitesses, les Français ne le comprendraient pas. C’est la<br />
raison pour laquelle le Gouvernement doit, dès à présent, engager<br />
une démarche partenariale auprès des collectivités locales, pour<br />
que ces efforts de dématérialisation concernent tous les territoires.<br />
Certaines collectivités ont déjà engagé ce processus, mais elles<br />
demeurent encore trop peu nombreuses.<br />
A titre d’exemple, quels sont les téléservices locaux que vous<br />
estimez les plus utiles pour la population <br />
Par exemple, la ville de Coulommiers, dont je suis le maire,<br />
s’engage depuis quelques années à développer pour l’ensemble<br />
de ses habitants l’accès aux nouvelles technologies. C’est dans<br />
cet esprit qu’elle essaye de faciliter au quotidien les démarches<br />
des Columériens, en favorisant l’e-administration et en mettant<br />
à disposition de nouveaux services en ligne. Parmi les services<br />
proposés aux usagers, les démarches administratives les plus<br />
fréquentes comme, par exemple, l’inscription sur les listes<br />
électorales, le recensement en ligne ou encore la demande d’actes<br />
d’état civil comme les actes de naissance, de mariage ou de<br />
décès ont été priorisées. Tout en offrant un service modernisé et<br />
adapté aux besoins de chacun, ces téléservices garantissent ainsi<br />
un vrai confort d’utilisation par un accès rapide possible dès la<br />
page d’accueil du site Internet. Des icônes spécifiques permettent<br />
en effet d’atteindre directement les fonctionnalités recherchées.<br />
En dehors des démarches administratives, la Ville se met aussi à<br />
l’heure du numérique pour proposer d’autres services utiles pour<br />
la population comme le portail famille par exemple. Destiné aux<br />
familles dont les enfants participent aux activités périscolaires,<br />
ce nouveau service est accessible par un accès privilégié et<br />
sécurisé sur le site Internet de la ville. Les familles columériennes<br />
peuvent ainsi payer en ligne certaines prestations, consulter leurs<br />
factures et visualiser l’historique de leurs paiements, modifier le<br />
planning des inscriptions aux activités, signaler tout changement<br />
sur le dossier, provisionner leur compte... Autre fonctionnalité<br />
pratique que la Ville a voulu développer pour les internautes : la<br />
réservation en ligne de places pour la saison culturelle, proposée<br />
chaque année par les services culturels de la Ville. Les Columériens<br />
ont ainsi la possibilité, depuis la saison 2011-2012, d’acheter<br />
leurs billets en ligne dès la présentation officielle de la nouvelle<br />
programmation culturelle. Les places sont même exclusivement<br />
en vente sur Internet un jour avant l’ouverture de la billetterie à<br />
l’Office du Tourisme de la ville.<br />
Vous vous êtes engagé dans la réflexion sur l’ouverture des<br />
données publiques de manière gratuite grâce à des outils d’open<br />
data. En quoi c’est un enjeu pour l’avenir <br />
L’ouverture des données publiques et leur mise à disposition au plus<br />
grand nombre était une recommandation forte sur laquelle nous<br />
avions particulièrement insisté au sein de notre premier rapport<br />
de février 2010. La France était alors en retard en la matière par<br />
rapport à des pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne<br />
ou l’Espagne. Je me réjouis de constater aujourd’hui que, grâce<br />
au travail de la mission interministérielle Etalab, ce mouvement<br />
d’ouverture et de mise à disposition des données publiques est<br />
désormais bien engagé dans notre pays. Ainsi, la plateforme data.<br />
gouv.fr, agrégeant des données publiques dans des domaines aussi<br />
variés que la sécurité, l’environnement ou la santé par exemple,<br />
est mise en ligne depuis décembre dernier et connait un succès<br />
croissant. L’open data est un outil au service de la transparence de<br />
l’action de l’Etat, un outil au service de l’évaluation des politiques<br />
publiques, facteur d’optimisation de la dépense publique. Il offre à<br />
tout citoyen la possibilité d’être objectivement éclairé sur l’action<br />
des administrations et leur permet d’évaluer la qualité du service<br />
public rendu. Mieux, l’open data est un choix démocratique<br />
historique qui dépasse la seule sphère de l’administration et<br />
s’inscrit dans la rénovation de la gouvernance politique. C’est, je<br />
crois, la première brique vers une démocratie plus ouverte, plus<br />
transparente et plus collaborative dont notre pays a besoin. A<br />
Coulommiers, nous nous sommes engagés dans cette démarche et<br />
un certain nombre de données publiques ont été mises en ligne sur<br />
data.gouv.fr telles des données budgétaires, des données relatives<br />
à l’état civil ou encore à la fréquentation des différents services<br />
proposés par la Ville (restauration scolaire, centres de loisirs…).<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
D O S S I E R<br />
33
. LA MUTUALISATION DES INVESTISSEMENTS<br />
D O S S I E R<br />
LiberAccés - ou l’e-administration<br />
à la portée de toutes les communes<br />
Le projet de LiberAccés est de moderniser le service<br />
public local au moyen de l’administration électronique.<br />
Son but n’est pas de «plaquer» des procédures de<br />
dématérialisation sur des modes de travail «à l’ancienne»<br />
hérités de la période papier. L’expérience montre que le<br />
remède est pire que le mal !<br />
Il est nécessaire de réorganiser tous les processus de<br />
travail pour tirer le meilleur parti des technologies<br />
en termes de réactivité, d’efficacité, d’efficience, de<br />
transversalité et de convivialité. Bien communiquer<br />
au moyen des TIC avec les usagers nécessite de<br />
communiquer au sein de la collectivité entre élus et<br />
agents, avec ses partenaires.<br />
Premier projet en 2005<br />
Ces analyses ont conduit les acteurs de LiberAccés<br />
à imaginer des moyens techniques pour créer une<br />
dynamique entre un «guichet virtuel» - un site web<br />
interactif avec les usagers - et un «bureau virtuel» -<br />
un site collaboratif interne intégrant les applications<br />
métiers et favorisant le travail collaboratif des élus et<br />
des agents de la collectivité. En 2005 un premier projet<br />
porté par les Communautés d’agglomérations de Poitou-<br />
Charentes a permis de créer une solution LiberAccés 1.0.<br />
Mais la solution<br />
s’avérait peu<br />
adaptée aux petites<br />
communes - moins<br />
de 10 000 habitants<br />
- qui disposent de<br />
ressources humaines et<br />
matérielles beaucoup<br />
trop limitées pour faire<br />
face à la complexité de l’administration électronique.<br />
L’enjeu est important car 35500 communes ont moins<br />
de 10 000 habitants, et plus de 30 millions de citoyens<br />
sont concernés. Or ces communes n’ont pas moins<br />
besoin d’administration électronique, au contraire :<br />
la mairie ne peut tenir de grandes plages d’ouverture<br />
au public, les élus participent souvent aux tâches<br />
administratives, le personnel est très polyvalent…<br />
Expérimentation jusqu’à fin 2012<br />
C’est pourquoi le projet «Pool LiberAccés 2.0» a été<br />
lancé en 2010 avec le concours de la Région, de l’Etat,<br />
de l’Europe. L’objectif est de mutualiser :<br />
• une plateforme de logiciels capable d’accueillir un<br />
grand nombre de collectivités,<br />
• l’hébergement de cette plateforme sur des serveurs à<br />
distance,<br />
• la formation des utilisateurs avec la Délégation<br />
Régionale du CNFPT,<br />
• l’accompagnement au changement par des «Pools»<br />
(communauté, syndicat, SSII …).<br />
L’expérimentation menée avec des communes pilotes<br />
prendra fin 2012, pour déboucher sur une extension<br />
ambitieuse du nombre de communes bénéficiaires.<br />
Les nouvelles techniques du «Cloud computing»<br />
seront utilisées dans un univers sécurisé, maîtrisé par<br />
un groupement de collectivités publiques, avec des<br />
serveurs situés sur notre territoire national.<br />
Quels services trouve-t-on sur LiberAccés <br />
C’est à partir d’une étude de besoins réalisée auprès<br />
de collectivités de petite taille que le GIE «Acteurs de<br />
Liberaccés» a défini les fonctionnalités prioritaires<br />
suivantes:<br />
• une identification numérique unique des acteurs de la<br />
collectivité,<br />
• un portail pour le site web de la commune et pour<br />
l’intranet ou tableau de bord des acteurs en interne,<br />
• une messagerie électronique,<br />
• une gestion d’agenda des personnes, des ressources :<br />
salles, véhicules, équipements,<br />
• une application pour la création de services en ligne,<br />
• des espaces collaboratifs,<br />
• une gestion électronique de documents prête à être<br />
prolongée plus tard par l’archivage électronique.<br />
Xavier ROCQ<br />
Chef de Projet Innovation Numérique<br />
Communauté d’Agglomération de la Rochelle<br />
Administrateur Délegué du Groupement d’Intérêt<br />
Economique Acteurs de LiberAccés<br />
xavier.rocq@liberacces.fr<br />
www.liberacces.fr<br />
Avec le soutien<br />
34 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
. Le management territorial<br />
face auX réseaux sociaux<br />
Que ce soit pour accroître la cohésion de ses équipes<br />
ou recruter, les réseaux sociaux ont bousculé les<br />
organisations. Les chartes internes se multiplient.<br />
Les réseaux sociaux<br />
grands publics ou<br />
professionnels sont<br />
là. Il ne s’agit plus<br />
de se demander<br />
s’ils sont utiles<br />
ou néfastes mais<br />
de les intégrer<br />
dans sa pratique<br />
managériale au<br />
risque de perdre<br />
en efficacité. Les réseaux sont un nouveau canal<br />
d’information très utile pour partager ses expériences<br />
et ses connaissances. Les réseaux professionnels<br />
multiplient les groupes de discussion thématiques dans<br />
lesquels les échanges d’expérience peuvent améliorer la<br />
compétence collective. Comme pour toute information,<br />
il suffit d’être vigilant en identifiant la personne qui<br />
s’exprime pour repositionner son discours dans un<br />
contexte d’engagement ou de commerce.<br />
La présence sur<br />
ces réseaux est<br />
chronophage<br />
et elle modifie<br />
l’équilibre vie<br />
privée / vie<br />
professionnelle.<br />
D’une part, les<br />
nouveaux outils<br />
(smartphones, tablettes numériques…) bouleversent la<br />
gestion de son temps et de celui de ses collaborateurs.<br />
Les choix que l’ont fait de répondre aux sollicitations<br />
professionnelles, y compris hors de son temps de travail,<br />
ne doivent pas devenir un modèle que l’on exige de<br />
tous. Une charte de bonne conduite s’impose !<br />
Charte vs. liberté d’expression<br />
Mais on ne peut ni ne doit tout réglementer car on<br />
sera toujours dépassé par les outils. En outre, la liberté<br />
individuelle doit être préservée. Un autre enjeu est<br />
d’apprendre aux agents à concilier leur libre expression<br />
sur les réseaux sociaux et leur obligation de réserve et<br />
de confidentialité dans leur métier.<br />
Cette réflexion est double. D’une part, il faut définir au<br />
sein de la collectivité qui peut s’exprimer et transmettre<br />
des informations. Il peut être valorisant pour un<br />
Directeur de la vie culturelle d’informer son réseau<br />
sur les prochaines expositions de sa collectivité mais<br />
aussi pour un jardinier d’inviter tout le monde à voir le<br />
fleurissement auquel il a participé.<br />
D’autre part, il faut clarifier les règles sur les expressions<br />
plus négatives. A ce titre, l’anonymat n’excuse pas tout.<br />
Certains blogs professionnels sont devenus un lieu<br />
de «défoulement» comme au sein de la Police ou de<br />
l’Enseignement.<br />
Vers l’e-recrutement <br />
Pour les DGS,<br />
les réseaux<br />
sociaux sont<br />
aussi un outil de<br />
valorisation et<br />
de recrutement.<br />
Il n’y a pas que<br />
les recruteurs<br />
qui vérifient<br />
«l’e-réputation»<br />
des candidats ou cherchent à avoir des informations<br />
au sein de leurs réseaux. L’inverse devient courant -<br />
en particulier pour le recrutement de cadres ou de<br />
collaborateurs proches. Publier des contributions et<br />
diffuser les offres d’emplois de sa collectivité sur Viadéo<br />
ou Linkedin est aussi efficace que la petite annonce<br />
traditionnelle.<br />
Certaines grandes collectivités pensent se mettre à<br />
l’abri des réseaux sociaux en créant un réseau interne.<br />
Ce serait utiliser un bon outil pour une mauvaise raison.<br />
Les réseaux internes sont utiles pour les collectivités<br />
multi-sites afin de favoriser la cohésion globale entre<br />
agents qui se voient peu. Cela devient un outil de<br />
communication interne mais il faut que le «community<br />
manager» chargé d’animer ce réseau soit souple pour<br />
ne pas dissuader les prises de parole.<br />
C’est un outil utile pour faire remonter de l’information<br />
et lutter contre l’exclusivité de la communication<br />
descendante.<br />
D O S S I E R<br />
Mathieu LHERITEAU<br />
DGS d’Asnières-sur-Seine,<br />
conseiller du Président du <strong>SNDG</strong>CT<br />
pour l’administration électronique<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
35
. Le télétravail, levier de<br />
dynamisation des organisations<br />
Les marges principales de progression du télétravail en<br />
France, comme à l’étranger, résident dans la diffusion<br />
du télétravail partiel, un à deux jours par semaine. En<br />
effet, un temps complet peut poser des problèmes<br />
d’isolement au salarié et réduire les gains de productivité<br />
associés au télétravail.<br />
Double accord...<br />
A contrario, les effets positifs pour les entreprises<br />
(immobilier) et la collectivité (déplacements) sont plus<br />
nets en cas de diffusion de ce mode d’organisation à<br />
une grande partie des salariés (20 % ou 30 % minimum).<br />
Pour prendre son plein essor, le télétravail doit<br />
continuer à bénéficier de la règle actuelle du «double<br />
volontariat».<br />
D O S S I E R<br />
Levier de productivité, le télétravail reste<br />
soumis à des incertitudes juridiques. Le Cantal a<br />
pris plusieurs d’années d’avance pour le mettre<br />
en place dans son fonctionnement.<br />
Le Centre d’analyse stratégique vient de publier une<br />
étude sur «Le télétravail dans la société numérique<br />
de demain». Depuis au moins 10 ans, la France est en<br />
retard sur les principaux pays de l’OCDE en matière<br />
de développement du télétravail - notamment dans<br />
l’administration. Dans les pays scandinaves et anglosaxons,<br />
il concerne deux à trois fois plus de salariés.<br />
Le cadre juridique étant maintenant clarifié tant pour<br />
le secteur privé que pour le public, il convient de faire<br />
du télétravail un élément de la culture managériale<br />
française, d’autant plus que les gains envisageables<br />
grâce au télétravail et plus généralement, grâce aux TIC,<br />
sont sous-estimés.<br />
La mise à disposition d’infrastructures numériques de<br />
qualité à l’échelle de l’ensemble du territoire mixant<br />
haut débit, 3G et télécentres et la diffusion d’outils<br />
performants, accessibles, fiables et de moins en moins<br />
onéreux, permettent de régler les questions de sécurité<br />
des données.<br />
Gain de flexibilité<br />
La gestion de la vie privée doit cependant faire partie<br />
des réflexions car le télétravail et, plus largement, le<br />
travail avec des outils numériques, transforment les<br />
relations de travail et la gestion du temps.<br />
En effet, ils mettent à mal les concepts usuels du temps<br />
de travail et les frontières entre vie professionnelle et<br />
vie privée. Par ailleurs, ils peuvent modifier le lien de<br />
subordination du travail salarié. L’un des enjeux du<br />
développement du télétravail est de donner une plus<br />
grande flexibilité du travail au salarié en lui permettant<br />
de mieux concilier vie familiale et vie professionnelle.<br />
Le télétravail répond<br />
aux attentes spécifiques<br />
de nombreux salariés<br />
(conciliation vie familiale<br />
et vie professionnelle)<br />
et requiert une<br />
confiance entre les<br />
deux parties. Au-delà,<br />
des principes adaptés à<br />
chaque organisation devraient être négociés avec les<br />
représentants des salariés. Le cadre juridique ne doit<br />
pas faciliter le télétravail subi. Il doit être protecteur<br />
pour les salariés sans dissuader les employeurs qui<br />
souhaiteraient mettre en place le télétravail. L’enjeu<br />
réside dans l’effectivité des instances de contrôle des<br />
abus et de non-respect du cadre légal et conventionnel.<br />
Quelle assurance... habitation <br />
Des questions complexes ne sont pas encore réglées<br />
collectivement comme les règles sur les accidents<br />
du travail (affirmation du principe de présomption<br />
d’accidents du travail au bénéfice du télétravailleur) et<br />
le régime d’assurance habitation. De même, un arrêt<br />
maladie peut être accordé à un salarié empêché de se<br />
rendre à son travail et non de l’exercer (une entorse par<br />
exemple). Même si le potentiel de développement du<br />
télétravail pourrait concerner jusqu’à 40 % à 50 % des<br />
emplois à l’horizon de dix ans, toutes les fonctions ne<br />
sont pas «télétravaillables», surtout dans le secteur<br />
public où les emplois postés sont nombreux.<br />
Xavier ROCQ<br />
Chef de Projet Innovation Numérique<br />
Communauté d’Agglomération de la Rochelle<br />
xavier.rocq@liberacces.fr<br />
36 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
T émoignage<br />
PascalRIGAULT<br />
DGA du Conseil général du Cantal<br />
« Le télétravail :<br />
à la maison<br />
comme au bureau »<br />
Aujourd’hui, 15 % des salariés sont concernés par le travail<br />
à distance : une proportion en augmentation, mais qui<br />
reste loin des 25 % atteints dans certains pays européens.<br />
La question de la mobilité regroupe toutes les situations<br />
où un salarié travaille hors des locaux de son entreprise<br />
ou de son administration. Le plus souvent, les travailleurs<br />
suivent ce régime quelques jours dans la semaine,<br />
rejoignant leur bureau habituel le reste du temps.<br />
Le Conseil général du Cantal s’est lancé depuis quelques<br />
années dans une démarche ambitieuse de télétravail, à la<br />
fois externe et interne s’appuyant sur le déploiement du<br />
Plan CyberCantal et de la création de 7 télécentres.<br />
Trois définitions<br />
Sur le plan interne, le Conseil général a fait le pari du<br />
télétravail afin d’apporter une réponse nouvelle aux<br />
problématiques d’organisation et de modernisation de<br />
ses services à partir des technologies nomades devenues<br />
«matures». Dans le cadre de l’expérimentation décidée<br />
en 2009, le Cantal envisage le télétravail selon trois<br />
modalités : en réseau (l’agent est présent dans les locaux<br />
mais hors de son service), en télécentre et à domicile.<br />
Dès 2010, une phase d’expérimentation de 12 mois,<br />
couronnée de succès avec 18 salariés pour un à deux<br />
jours par semaine, a été lancée. La capacité à faire<br />
remplir des missions par le télétravail dépend du degré<br />
de dématérialisation des procédures, qui constitue<br />
une tendance majeure de ces prochaines années :<br />
délibérations, marchés publics, achats, budget, circulation<br />
du courrier, gestion financière et comptable jusqu’au<br />
niveau des pièces justificatives.<br />
RH, solidarité...<br />
Cette première phase de dématérialisation est complétée<br />
par d’autres démarches de travail «à distance» dans les<br />
domaines des ressources humaines ou de la solidarité<br />
départementale notamment. Misant sur le pragmatisme,<br />
le développement de ces nouvelles pratiques va permettre<br />
l’essor de l’e-administration au sein des collectivités.<br />
Au-delà des idées reçues sur les économies de structure<br />
ou de surface de bureaux, le télétravail représente un outil<br />
de management à part entière, menant vers un nouveau<br />
modèle d’administration décentralisée.<br />
Le télétravail permet ainsi d’associer largement les agents<br />
et le personnel. La Charte du télétravail du Conseil Général<br />
représente un exemple : définissant la notion de télétravail,<br />
elle met l’accent sur les droits de l’agent et le caractère<br />
volontaire du télétravail; ses modalités de suivi par la<br />
psychologue du travail ont été définies en Commissions<br />
paritaires. La Charte illustre l’émergence d’un nouveau<br />
mode de gestion participative primé en 2011 par les Prix<br />
Territoriaux de La Gazette des Communes.<br />
Moins d’agents <br />
Le télétravail représente un facteur culturel d’évolution et<br />
de conduite du changement. En effet, le travail nomade<br />
ou à distance implique une souplesse structurelle -<br />
autonomie des agents, capacité à travailler avec des<br />
personnes et des équipes en changement, réceptivité et<br />
capacité à communiquer nécessairement plus élevées<br />
car rendues indispensables par l’éloignement. Enfin,<br />
le moindre usage des locaux traditionnels entraîne<br />
automatiquement un besoin d’adaptation, de la part du<br />
personnel et de la hiérarchie.<br />
Ce mode de fonctionnement aura également un impact<br />
sur le profil des fonctionnaires concernés qui seront<br />
mieux formés et probablement moins nombreux à terme.<br />
Le télétravail constitue un équilibre entre efficacité et<br />
bien-être au travail ; il traduit de manière concrète le<br />
concept d’administration numérique.<br />
Ce projet global n’est pas qu’un outil de développement<br />
pour territoires ruraux, mais préfigure une nouvelle étape<br />
dans l’histoire du service public, tant pour l’État que pour<br />
les collectivités territoriales.<br />
D O S S I E R<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
37
E U R O P E & I N T E R N A T I O N A L<br />
. Echanges avec le Japon<br />
De g. à d. : C. MARIOTTI-A, Ars Nostra Ajaccio - S. POLONI, Nérac<br />
- le Gouverneur ARAI, département de Nara - J-P. Léglise,<br />
Bussy-saint-Georges - O. Andréani, CA du Pays Ajaccien<br />
Certains membres de notre Syndicat ont pu et peuvent encore<br />
partir au Japon grâce à Clair-Japon et ainsi réaliser un voyage<br />
original. Cette relation avec nos amis japonais ne s’inscrit pas<br />
pour l’instant dans le cadre d’un échange.<br />
Jean-Philippe Léglise, DGS de Bussy-Saint-Georges (77),<br />
a ainsi été en 2011, le Chef de la Délégation française et il<br />
nous livre ses impressions.<br />
Comment traduire un voyage admirable au Pays du Soleil<br />
Levant :<br />
Qu’il avait tout d’un nouveau parcours initiatique, conjuguant<br />
le dialogue des cultures et favorisant l’apprentissage d’autres<br />
modalités professionnelles en nous confrontant à d’autres<br />
manières d’appréhender la complexité du développement<br />
économique et touristique des territoires tout en préservant le<br />
patrimoine historique et distinctif des communautés humaines qui<br />
nous ont précédés.<br />
Que dire également de cet accueil délicieux de nos hôtes où<br />
l’attention toujours délicate et bienveillante comme les gestes<br />
d’amitié sans fard, ne pouvaient que nous ravir.<br />
Que dire enfin, sinon combien nos interlocuteurs ont été<br />
extrêmement soucieux de faire en sorte que notre séjour nous<br />
soit le plus bénéfique possible... et il l’a été à maints égards.<br />
Ces rencontres exceptionnelles avec des acteurs politiques et<br />
administratifs de premier plan, investis s’il en est dans leurs<br />
missions et, pour nous, s’étant rendus à ce point disponibles, nous<br />
ont comblés.<br />
Tout notre séjour à été l’occasion d’échanges directs, denses et<br />
constructifs. En effet, le programme de travail que Clair Paris<br />
avait concocté pour nous a très bien su à la fois nous éclairer<br />
sur le volet politique et institutionnel du Japon et sur les grandes<br />
orientations nationales en matière de développement touristique<br />
et culturel, tout en explorant comme sous l’effet d’une loupe,<br />
des cas concrets passionnants de revitalisation de quartiers<br />
historiques à Tokyo, de projets muséographiques d’importance<br />
devenant phare d’un nouveau développement territorial, comme<br />
à Sakuraï, ou encore de très belles mises en valeur, via leur<br />
inscription au registre du patrimoine mondial de l’Unesco, de<br />
temples et sanctuaires modelés du poids de l’Histoire et symboles<br />
vivants de la culture bouddhiste et shintoïste comme à Nara.<br />
Ainsi chargés désormais de souvenirs, ce voyage nous a tous<br />
marqués d’une profonde empreinte, qui nous nourrit déjà<br />
d’une autre façon de voir le Monde. Aussi, je souscris à tous les<br />
remerciements déjà prononcés par mes collègues membres de la<br />
délégation auxquels je me joins personnellement et, en saluant<br />
très chaleureusement tous ceux qui nous ont accompagnés, sans<br />
compter, tout au long de ce très beau séjour.<br />
Pour conclure, je dirais avec beaucoup d’émotion que nous<br />
avons beaucoup à apprendre de nos amis japonais et que<br />
je suis extrêmement reconnaissant à Clair Paris et à Madame<br />
Radtkowsky de m’avoir donné cette chance de pouvoir<br />
découvrir et connaître ce pays magnifique.<br />
38 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
. Dans les pas de nos collègues<br />
israèliens...<br />
L’Hôtel Crowne Plaza de Jérusalem a accueilli du 13 au 15<br />
décembre 2011, la Conférence annuelle de l’Association<br />
israélienne des secrétaires et gestionnaires municipaux. Cette<br />
rencontre portait sur le triple thème «Responsabilité, Autorité et<br />
Réglementation». Une délégation du <strong>SNDG</strong>CT était présente. Gil<br />
LITOV, Président de l’Association, et Yehoshua KLEIN, président du<br />
Comité des Relations internationales de l’Association, successeur<br />
de Joseph BARRAK, ont réservé un accueil chaleureux aux hôtes<br />
étrangers qui ont rapidement pu apprécier le registre très direct<br />
et informel des échanges avec leurs homologues locaux.<br />
Forte de ses 150 membres sur un total de 250 municipalités<br />
que compte l’Etat d’Israël, l’Association organisait sa première<br />
conférence de «réunification» avec l’association dissidente créée<br />
il y a 12 ans pour les grandes villes, Gil LITOV ayant permis le<br />
regroupement qui s’imposait.<br />
Management privé en débat !<br />
Cette rencontre fut aussi l’occasion d’esquisser les pistes<br />
d’évolution de l’Association en matière de défense de la<br />
profession. Une réglementation récente prévoit que les<br />
nouveaux dirigeants municipaux disposent de contrats de 5<br />
ans renouvelables, ce qui accroit le risque d’instabilité d’une<br />
profession jusque-là épargnée.<br />
Lors du dîner de gala, Zeev BIELSKY, ancien maire de Raanana, et<br />
membre de la Knesset, put souligner le rôle crucial du secrétaire<br />
général, déclarant que ce collaborateur précieux constituait «la<br />
colonne vertébrale» de la municipalité.<br />
Dans le cadre d’une rencontre largement consacrée au poids<br />
de la réglementation et à la question de l’autonomie des<br />
administrations locales, l’auditoire a pu profiter de l’intervention<br />
remarquée du Maire de Jérusalem, Nir BARKAT, sur la<br />
modernisation des collectivités. Entrepreneur ayant fait fortune<br />
dans l’informatique, il a notamment exposé son attachement à<br />
déployer des méthodes de management issues du privé pour<br />
gérer sa municipalité. Les aspirations à gérer les services publics<br />
à la manière de services marchands ne font toutefois pas non<br />
plus, l’unanimité chez nos collègues israéliens !<br />
Intervention d’un «futurologue»<br />
Dans un contexte de finances très contraintes, l’inflation des<br />
normes et de la réglementation constatée ces 10 dernières<br />
années a été largement discutée. Le rôle du Ministère de<br />
l’Intérieur dans le contrôle a priori des collectivités a aussi été<br />
l’objet de nombreux échanges. Ce ministère délivre notamment<br />
les autorisations préalables aux recrutements qu’opèrent les<br />
municipalités, vérifiant que leurs budgets peuvent en supporter le<br />
coût. Il doit aussi être sollicité avant toute décision d’augmentation<br />
de la fiscalité. Nos collègues relevaient que la situation des<br />
collectivités était de plus en plus critique et exprimaient la crainte<br />
d’une perte d’autonomie des municipalités.<br />
Lors d’un point remarquable, le Professeur David PASSIG,<br />
«futurologue» et spécialiste des technologies du futur, s’est<br />
attaché à formuler, dans le fil de son dernier ouvrage «2048»,<br />
des prévisions sur les développements politico-technologiques<br />
jusqu’au 100 ème anniversaire de l’Etat d’Israël. Sa projection a<br />
permis aux collègues israéliens de s’extraire de leur quotidien<br />
professionnel en abordant des enjeux planétaires…<br />
Cette participation de notre Syndicat, que je représentais, s’est<br />
avéré un moment d’exception qui aura nourri les liens d’amitiés<br />
qui unissent nos deux structures et de préserver l’ouverture<br />
internationale de notre Syndicat.<br />
Richard DELPIERRE, DGS d’Halluin (59)<br />
E U R O P E & I N T E R N A T I O N A L<br />
La conférence a aussi permis de dresser un bilan de la<br />
simplification des procédures d’autorisation du droit des sols<br />
visant à faciliter la production de logements, qui avait été mise<br />
en oeuvre il y a un an. Elle fut également l’occasion de souligner<br />
la nécessité de remettre à plat nombre de situations, concernant<br />
par exemple les constructions édifiées sans autorisation sur le<br />
Mont Olive à Jérusalem. On dénombre 6 édifices ayant obtenu<br />
un permis pour 600 bâtiments dans le village de Silwan à<br />
Jérusalem Est !<br />
De gauche à droite :<br />
Valentin LAZARov, Président de l’association nationale des secrétaires de mairie de Bulgarie<br />
Shmulik KATONI, Membre du Comité des relations internationales de l’Association israélienne des<br />
secrétaires et gestionnaires municipaux (IAM)<br />
Joseph (Yosi) BARAK, ancien président du Comité des relations internationales de l’IAM<br />
Richard DELPIERRE, <strong>SNDG</strong>CT<br />
Yehoshua (Shuki) KLEIN, Président du Comité des relations internationales de l’IAM<br />
Gil LITOV, Président de l’Association israélienne des secrétaires et gestionnaires municipaux (IAM)<br />
Ali Abu AL-HASAN, Vice-président de l’IAM<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
39
. Que s’est-il passé à<br />
Jodoigne (Belgique) <br />
Le chef de cabinet du Ministre, lors de son intervention, a<br />
rappelé la volonté politique de mettre en œuvre cette réforme<br />
et confirmé certains points.<br />
E U R O P E & I N T E R N A T I O N A L<br />
A la tribune : Michel DEVIERE, Président du Comité organisateur<br />
A la table : Michel STULTIENS, Président Régional de la<br />
Fédération Wallonne des Secrétaires Communaux<br />
Consacré à « L’indépendance fonctionnelle du<br />
Secrétaire Communal, utopie ou réalité »<br />
le congrès annuel de nos collègues wallons s’est tenu à Jodoigne,<br />
à une quarantaine de kilomètres de Bruxelles, sur le site de la<br />
Ferme de la Ramée, les 4 et 5 mai 2012.<br />
Stéphane PINTRE, Président national, représentait le Syndicat<br />
et était accompagné de Jean-Marc PERIER, Président<br />
de la Commission nationale des Relations Européennes et<br />
Internationales.<br />
Le thème retenu était le reflet des interrogations que se posent<br />
nos collègues à l’aune du changement de nom de leur fonction.<br />
Depuis deux ans, Paul FURLAN, le ministre wallon des pouvoirs<br />
locaux, a en effet engagé une modernisation du fonctionnement<br />
des communes dans laquelle il est prévu la réforme des «grades<br />
légaux», en particulier celles des Secrétaires Communaux.<br />
Ces derniers vont devenir des «Directeurs Généraux».<br />
Cap sur l’évaluation<br />
Ce n’est pas simplement un changement de nom, mais une<br />
réforme qui renforce le rôle de nos collègues en tant que<br />
chef du personnel, mais soulève aussi la problématique de<br />
l’évaluation.<br />
Les futurs «Directeurs Généraux» (ou ex-Secrétaires<br />
Communaux) devraient voir leur travail évalué (tous les<br />
deux ans) par le collège communal - une institution exerçant<br />
le pouvoir exécutif qui regroupe le bourgmestre (maire), les<br />
échevins (adjoints) et le président du Centre Public d’Action<br />
Sociale.<br />
Les Directeurs Généraux seront ainsi désormais liés par<br />
un «contrat d’objectifs». Ce contrat ne pourra être qu’une<br />
déclinaison de la politique générale décidée par la majorité<br />
politique, et il sera négocié.<br />
Si un Directeur Général estime qu’il n’a pas les moyens de<br />
faire réaliser par son administration ce que le collège souhaite,<br />
il pourra le «renvoyer à sa copie». Mais une fois le contrat<br />
conclu, il sera évalué sur sa réalisation.<br />
Intervention canadienne<br />
Ce type de contrat va certainement engendrer un changement<br />
de méthode dans la gestion des communes.<br />
Les autres interventions ont porté sur le Secrétaire Communal,<br />
« ombre lumineuse dans une obscure clarté », « le Secrétaire<br />
Communal a-t-il besoin d’un contrat d’objectifs » et la<br />
compatibilité du métier avec d’autres fonctions.<br />
Lors de cette rencontre francophone, notons que nos collègues<br />
québécois ont aussi expliqué le rôle du Directeur Général dans<br />
la gestion municipale.<br />
Enfin, un « duel » amical entre orateurs a conclu ce congrès,<br />
les invitant à défendre des points de vue opposés sur les deux<br />
sujets suivants:<br />
Le secrétaire communal est-il un « conseiller du Prince »<br />
La fonction du secrétaire communal doit-elle évoluer<br />
nécessairement vers le «modèle» anglo-saxon <br />
40<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales
Les DG québécois<br />
réunis pour un<br />
56 ème Congrès !<br />
Il y avait pléthore d’orateurs pour animer ce nouveau Congrès<br />
de nos collègues québécois. Un sportif de haut niveau, un<br />
urbaniste, des avocats... Il restait à prendre des notes.<br />
Du 30 mai au 2 juin s’est tenu le 56 ème Congrès de l’Association<br />
des Directeurs Généraux des Municipalités du Québec<br />
(ADGMQ) à Mont-Tremblant.<br />
Son thème: «Une montagne de défis».<br />
Jack BENZAQUEN, Président de l’Association élu en 2011,<br />
a été reconduit dans ses fonctions à l’unanimité pour une 2 ème<br />
année. Il a été décidé que la durée du mandat présidentiel<br />
serait portée à 2 ans à compter de 2013.<br />
Jean-Marc PERIER représentait notre Président national. Il était<br />
accompagné de Fabienne IHIDOPÉ, collègue DGS d’Hasparren<br />
(64), appelée à devenir la référente du <strong>SNDG</strong>CT dans les<br />
relations avec les membres de l’ADGMQ. Elle a été présentée à<br />
la centaine de Directeurs Généraux présents - sur les 200 que<br />
compte l’Association.<br />
Certains visages ne lui étaient d’ailleurs pas inconnus, dans<br />
la mesure où elle avait été accueillie dans des communes<br />
québécoises en 2007 dans le cadre du programme d’échange.<br />
A l’issue de ce congrès, elle nous fait part des points qui, au fil<br />
des interventions, ont retenu son attention:<br />
• Intervention sur : «La Motivation et la détermination :<br />
une question d’attitude»<br />
Orateur: Pierre LAVOIE, athlète de haut niveau<br />
Commentaire : à l’issue de son témoignage très positif et parfois<br />
émouvant, l’assemblée s’est levée et a applaudi longuement<br />
(première standing ovation). J’ai vraiment pensé en l’écoutant que<br />
je serai aussi capable de terminer un triathlon !<br />
• Intervention sur : «Filature et surveillance, jusqu’où<br />
allonger le bras et poser le regard »<br />
Orateur: M e Frédéric POIRIER, avocat<br />
Commentaire : comme sur le thème précédent, l’influence anglo<br />
saxonne m’est apparue prédominante.<br />
• Intervention sur : «Gestion du stress et de la détresse<br />
psychologique»<br />
Oratrice: Estelle MORIN, experte en psychologie et Professeure<br />
à HEC Montréal<br />
Commentaire : la problématique est la même en France et au Québec.<br />
• Intervention sur : «Médias sociaux et aspects juridiques»<br />
Orateur : Carl-Eric THERRIEN, avocat<br />
Commentaire : outils puissants dans l’exercice du droit à la liberté<br />
d’expression, les médias sociaux peuvent nuire à une réputation.<br />
Quelques exemples d’attaques contre la réputation de Directeurs<br />
Généraux ou d’élus ont été évoqués : stupeur et tremblement !<br />
• Intervention sur : «Pratique innovante : le projet<br />
Chambéry» (il s’agit d’un quartier de Blainville-Québec)<br />
Orateur: Michel LARUE, urbaniste<br />
Commentaire : dans ce quartier de 250 hectares, près de 93 seront<br />
protégés par l’intégration d’un corridor écologique, de corridors<br />
boisés et de servitudes écologiques en cours arrières pour<br />
l’ensemble des propriétés du quartier. Dans l’assistance, la question<br />
fut posée de savoir s’il fallait envisager d’octroyer «le droit de<br />
vote aux grenouilles». Clin d’œil à notre présence <br />
• Intervention sur : «La Médiation culturelle pour<br />
transformer les communautés»<br />
Orateur: Michel valléE, travailleur culturel à la ville de<br />
Vaudreuil-Dorion<br />
Commentaire : l’expérience d’une commune, qui en moins de 12<br />
ans, est passée de 12000 à 32000 habitants, voyant arriver des<br />
citoyens de toute la planète et qui a développé une manifestation<br />
culturelle unique en son genre pour faire vivre ensemble des<br />
populations qui ne se connaissaient pas. Témoignage très riche et<br />
nouvelle standing ovation. Certaines initiatives françaises du même<br />
ordre ont été signalées, vive la culture !<br />
• Intervention sur : «l’approche «The Natural Step» - pour<br />
un futur des plus stimulants»<br />
Orateur: Jacques POULIN, Directeur Général de Rivière-du-Loup<br />
Commentaire : j’ai découvert cette approche scientifique qui permet<br />
de sortir de nos paradigmes en misant initialement sur le futur<br />
désiré, dans une perspective à 50 ans avant même d’établir le<br />
diagnostic actuel. Suite à la conférence, j’ai eu envie d’aller voir<br />
l’exposition «Star Wars - Identités» à Montréal !. Il est étonnant<br />
que francophonie oblige, notre collègue n’ait pas cherché à<br />
traduire «Natural Step»...<br />
• Intervention sur : «L’embauche et la fin d’emploi des<br />
cadres municipaux»<br />
Oratrice: Marie-Hélène PRovencHER, Conseillère en droit du travail<br />
et de l’emploi<br />
Commentaire : le Directeur Général québécois a intérêt à maîtriser les<br />
règles afin que soient judicieusement rédigés les contrats de travail<br />
de ses cadres, pour éviter des recours éventuels qui pourraient<br />
s’avérer onéreux pour la municipalité…<br />
• Intervention sur : «Ethique et déontologie municipale»<br />
Orateur: Thierry USLAT, Vice-président de la commission municipale du<br />
Québec (organisme administratif au Tribunal gouvernemental indépendant);<br />
Commentaire : suite à plusieurs conflits d’intérêts, une «Loi sur<br />
l’éthique et la déontologie en matière municipale» est entrée en<br />
vigueur le 2 décembre 2010. Toute personne peut saisir le Ministre<br />
«des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du<br />
territoire» d’un manquement à la loi constaté ou supposé par un<br />
élu municipal.<br />
Fabienne IHIDOPé<br />
DGS d’Hasparren (64)<br />
E U R O P E & I N T E R N A T I O N A L<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
41
L E S P R é S I D E N T S D E S U N I O N S R é G I O N A L E S D U S N D G C T<br />
Pascal TURRI<br />
direction@mairie-sierentz.fr<br />
ALSACE<br />
Stéphane BUSSONE<br />
s-bussone@ville-saintjeandeluz.fr<br />
AQUITAINE<br />
Pierrick LOZE<br />
p.loze@agglo-moulins.fr<br />
AUVERGNE<br />
Claude TAJAN<br />
dgs@ville-villers-sur-mer.fr<br />
BASSE-NORMANDIE<br />
Bernard PLET<br />
a. plet.dgs@mairie-paraylemonial.fr<br />
BOURGOGNE<br />
Corinne HERVé<br />
corinne.herve@lavilaine.com<br />
BRETAGNE<br />
Jacky BENHAMOU<br />
jacky.benhamou@ville-fleurylesaubrais.fr<br />
CENTRE<br />
Gérard RUELLE<br />
gruelle@cr-champagne-ardenne.fr<br />
CHAMPAGNE-ARDENNES<br />
Christophe TARY<br />
ctary@free.fr<br />
FRANCHE-COMTé<br />
Dominique AUBRéE<br />
dominique.aubree@ville-bolbec.fr<br />
HAUTE-NORMANDIE
L E S P R é S I D E N T S D E S U N I O N S R é G I O N A L E S D U S N D G C T<br />
Patrice GIROT<br />
pgirot@agglo-cavam.fr<br />
ILE-DE-FRANCE<br />
Alain BENSAKOUN<br />
alain.bensakoun@ville-ales.fr<br />
LANGUEDOC-ROUSSILLON<br />
Christophe VERGER<br />
chistophe.verger@mairie-panazol.fr<br />
LIMOUSIN<br />
Franck LEFEBVRE<br />
franck..lefebvre@jarville-la-malgrange.fr<br />
LORRAINE<br />
Mohamed ATTOUMANI<br />
mohamedattoumani@wanadoo.fr<br />
MAYOTTE<br />
Patrick REMY<br />
patrick.remy@mairie-cornebarrieu.fr<br />
MIDI-PYRéNéES<br />
Jacques BILLET<br />
jbillet@mairie-lille.fr<br />
NORD/PAS-DE-CALAIS<br />
Didier BONNEFOY<br />
dgs@chateaurenard.com<br />
PACA<br />
Alexandre ROTUREAU<br />
alexandre.rotureau@lachapellesurerdre.fr<br />
PAYS-DE-LOIRE<br />
Sébastien CARTON<br />
s.carton@vervins.fr<br />
PICARDIE<br />
Claude AUDINET<br />
Caudinet@jaunay-clan.fr<br />
POITOU-CHARENTES<br />
Alain GABRIEL<br />
a.gabriel@aixlesbains.fr<br />
RHÔNE-ALPES<br />
43
..Région AQUITAINE<br />
Les 3 èmes Rencontres<br />
prévues avec l’Université<br />
Les DG de la Dordogne<br />
en veille<br />
Au 1 er semestre 2012, les Directeurs généraux de la Dordogne<br />
ont souhaité se pencher sur deux questions d’actualité pour<br />
leurs collectivités : Le 8 mars à Bergerac, c’est la mutualisation<br />
des personnels qui a fait l’objet d’une présentation par la<br />
société svP. En effet, après l’adoption du schéma de coopération<br />
intercommunale, le paysage des collectivités de la Dordogne<br />
se transforme. La question des personnels, dans le cadre des<br />
transferts de compétence ou hors transfert dans le cadre de<br />
la mutualisation, est essentielle. Les 40 collègues présents ont<br />
pu avoir une présentation complète des possibilités qui vont<br />
s’offrir dans les prochains mois.<br />
V I E D E S R é G I O N S<br />
Pour la 3ème année consécutive, l’Union régionale Aquitaine<br />
va organiser les Rencontres aquitaines des dirigeants<br />
territoriaux, le mercredi 31 octobre 2012.<br />
Cette année, ces rencontres seront organisées en partenariat<br />
avec l’Université Montesquieu de Bordeaux IV.<br />
L’Université et notre Profession jouent, en effet, un rôle de<br />
premier ordre dans la formation des nouveaux cadres de la FPT<br />
compte tenu de la mise en place de la licence professionnelle et<br />
du master professionnel sur les différents aspects de la gestion<br />
des collectivités.<br />
L’avenir des territoires en question...<br />
Par ailleurs, l’Université est un lieu emblématique pour un<br />
grand nombre d’adhérents au Syndicat et les relations entre<br />
l’établissement et notre organisation confortent notre rôle<br />
d’expertise. Le thème retenu pour la table ronde est : «Quel<br />
devenir pour nos territoires ».<br />
Plusieurs contacts sont pris pour la participation à cette table<br />
ronde et d’ores et déjà, la présence de Robert SAVY, ancien<br />
Conseiller d’Etat et ancien Président de la Région Limousin, est<br />
confirmée<br />
Bien entendu, des ateliers seront proposés lors de la<br />
seconde partie de ces Rencontres et plusieurs sujets seront<br />
traités, intéressant ainsi les Dirigeants territoriaux et leurs<br />
collaborateurs des filières administratives et techniques, mais<br />
aussi les Directeurs des finances, des ressources humaines et<br />
de la veille juridique.<br />
Les sujets abordés intéresseront aussi nombre de secrétaires<br />
de mairie et de dirigeants d’EPCI ne pouvant adhérer à notre<br />
organisation. Nos collègues de toutes les collectivités, quelle<br />
que soit la strate démographique seront aussi invités.<br />
Toutes informations seront communiquées très prochainement sur le<br />
site www.lesrencontresdaquitaine.fr<br />
Optimisation des ressources<br />
Le 20 juin à Coulounieix Chamiers, les Directeurs Généraux<br />
ont choisi d’évoquer les leviers d’optimisation possibles<br />
face à la baisse des ressources des collectivités. La société<br />
CTR a présenté plusieurs pistes de réflexion portant sur une<br />
diminution des charges permise par une étude des charges<br />
sociales payées par la collectivité et une augmentation des<br />
recettes par la mise en place de la Taxe locale sur la publicité<br />
extérieure et des certificats d’économie d’énergie. Les 20<br />
participants à la réunion sont répartis avec des pistes de travail<br />
pour les prochains mois.<br />
Directeur Général des Services de Ribérac, François MESURE<br />
a réussi le concours d’administrateur. La section de la Dordogne<br />
lui a présenté ses sincères félicitations.<br />
LES DIRECTEURS GéNéRAUX DE LA<br />
DORDOGNE A L’éCOUTE DES PROBLèMES<br />
DES COLLECTIVITéS LOCALES<br />
Le premier semestre 2012, les Directeurs Généraux de<br />
la Dordogne ont souhaité se pencher sur deux questions<br />
d’actualité pour leurs collectivités :<br />
• Le 8 mars à Bergerac, c’est la mutualisation des<br />
personnels qui a fait l’objet d’une présentation par la<br />
société SVP. En effet après l’adoption du schéma de<br />
coopération intercommunale, le paysage des collectivités<br />
de la Dordogne est en train de se transformer. La<br />
question des personnels dans le cadre des transferts<br />
de compétence ou hors transfert dans le cadre de la<br />
mutualisation est essentielle. Les quarante collègues<br />
présents ont pu ainsi avoir une présentation complète<br />
des possibilités qui vont s’offrir dans les prochains mois.<br />
• Le 20 juin à Coulounieix Chamiers, les Directeurs<br />
Généraux ont choisi d’évoquer les leviers d’optimisation<br />
possibles face à la baisse des ressources des collectivités.<br />
La société CTR a ainsi présenté plusieurs pistes de<br />
réflexion portant sur une diminution des charges permise<br />
par une étude des charges sociales payées par la<br />
collectivité et uneaugmentation des recettes par la mise<br />
en place de la Taxe locale sur la publicité extérieure et<br />
des certificats d’économie d’énergie.<br />
Les 20 participants à cette réunion sont donc répartis<br />
avec des pistes de travail pour les prochains mois.<br />
Le 26 avril dernier, j’ai salué au nom de tous les collègues<br />
de la Dordogne, la réussite au concours d’administrateur<br />
de François Mesure, DGS de Ribérac.<br />
44<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales
Assemblée générale annuelle<br />
du 16 juin 2012<br />
L’assemblée générale annuelle s’est tenue à BAZAS (Gironde).<br />
Réunion importante, puisqu’il s’agissait de procéder au<br />
renouvellement des instances régionales sortantes.<br />
Monsieur Bernard BOSSET, Maire de Bazas, nous a fait<br />
l’honneur de sa présence à la fin de la réunion, présence<br />
appréciée par les participants. Les questions statutaires<br />
ont été examinées à savoir : les rapports d’activités et de<br />
trésorerie, les informations nationales, l’actualité statutaire,<br />
l’actualité juridique en Aquitaine.<br />
La Présidente et les Présidents des sections de DORDOGNE,<br />
GIRONDE, LANDES, LOT ET GARONNE, PYRENEES<br />
ATLANTIQUES, ont présenté l’activité de leur département.<br />
C’est ainsi que l’Aquitaine compte 239 adhérents à jour au<br />
31 décembre 2011.<br />
Monsieur le Président régional n’a pas manqué de rappeler<br />
que les effectifs sont en constante augmentation dans<br />
chaque section, ce qui est encourageant, mais il reste encore<br />
beaucoup à faire et ce sera un des objectifs de la prochaine<br />
mandature. Au cours de cette réunion a été également<br />
abordée l’organisation des prochaines rencontres aquitaines<br />
des dirigeants territoriaux. Un article spécial y sera consacré.<br />
Le moment d’aborder la question du renouvellement des<br />
instances étant venu, chaque département ayant par ailleurs<br />
organisé son assemblée générale départementale et procédé<br />
à son propre renouvellement, Gilbert DUPAS Président<br />
Régional sortant a rappelé son intention de ne pas renouveler<br />
de mandat a présenté son rapport moral pour la période<br />
2009-2012 avant d’installer le nouveau bureau régional.<br />
L’élection ayant eu lieu par ovation, Stéphane BUSSONE, D.G.S<br />
de Saint-Jean-de-Luz a été élu Président de l’Union Régionale.<br />
. .Région ALSACE<br />
A l’Union régionale,<br />
une arrivée et une fusion<br />
Les membres de l’Union régionale d’Alsace se sont réunis le<br />
29 juin 2012 à la mairie de Hoenheim pour leur Assemblée<br />
générale. Deux faits ont marqué la rencontre.<br />
D’une part, Pierre SCHNEIDER, DGS de Hoenheim, Président<br />
de la section du Bas-Rhin et de la Région Alsace, en exercice<br />
depuis 12 ans, a quitté ses fonctions compte-tenu de son<br />
prochain départ à la retraite.<br />
Il s’appuiera sur des Présidentes déléguées pour le<br />
Bas-Rhin et le Haut-Rhin, Suzanne LAURITZ, DGS<br />
de SOUFFELWEYERSHEIM, et Marie SAUVE, DGS de<br />
STAFFELFELDEN.<br />
V I E D E S R é G I O N S<br />
Son Trésorier régional sera Jean-Louis MARTINI, Directeur<br />
ER, et son Secrétaire régional, Tugdual LAOUENAN, DGS de<br />
BARTENHEIM.<br />
Par ailleurs, avec de l’avance sur les élus territoriaux, les<br />
membres présents ont fusionné les sections du Bas-Rhin<br />
et du Haut-Rhin en une section unique. Le <strong>SNDG</strong>CT région<br />
Alsace sera présidé par Pascal TURRI, DGS de SIERENTZ qui a<br />
été élu pour succéder à Pierre SCHNEIDER.<br />
Madame Suzanne LAURITZ, Monsieur Pascal TURRI nouveau<br />
Président, Monsieur Pierre SCHNEIDER Président sortant et<br />
Monsieur Jean-Louis MARTINI<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
45
V I E D E S R é G I O N S<br />
..Région LIMOUSIN<br />
Christophe Verger reconduit<br />
à la présidence de l’Union régionale<br />
Le mardi 15 mai dernier, se tenait au Pôle de Lanaud,<br />
l’Assemblée Générale de l’Union régionale Limousin du<br />
<strong>SNDG</strong>CT. Haut lieu de sélection et de promotion de la<br />
race limousine, le pôle, ensemble architectural original,<br />
est l’oeuvre du célèbre architecte Jean NOUVEL, dont<br />
c’est la première réalisation en milieu rural. Cette<br />
création exemplaire, tout en bois Douglas du Limousin,<br />
a été classée « Bâtiment Remarquable du 20 ème siècle »<br />
par le Ministère de la Culture et de la Communication.<br />
Près d’une centaine de dirigeants territoriaux de la région<br />
étaient conviés à la rencontre, qui fut l’occasion d’une part,<br />
de rendre compte des activités du Syndicat sur le plan local<br />
et national, d’autre part de procéder au renouvellement des<br />
instances régionales et départementales.<br />
Année 2011 active<br />
Après avoir exposé le rapport moral et financier, le Président<br />
Christophe VERGER a abordé le rapport d’activités, avec<br />
notamment la présentation des nombreuses actions menées<br />
au cours de l’année 2011 (les deux Rencontres territoriales :<br />
« L’Europe » et « Le Grenelle de l’Environnement », le Forum<br />
régional à Guéret (en Creuse), la signature de différentes<br />
conventions avec les partenaires, les Rencontres Directeurs<br />
Honoraires, les Journées professionnelles d’étude, le Club des<br />
DGS…), ainsi que la programmation des actions prévues en<br />
2012.<br />
Le Président a souhaité rappeler que le fonctionnement actif<br />
du Syndicat repose sur le développement d’un réseau de<br />
partenariats avec les entreprises (BFM-Société Générale, EDF<br />
Collectivités, GDF, Eurovia, INEO, Veolia, Orange…) et les acteurs<br />
institutionnels (Région Limousin, Université de Limoges, IPAG,<br />
CNFPT, CDG, ADGCCF, Europa, Mutualité Sociale….).<br />
Des élus en force !<br />
Il a ensuite invité les membres du bureau régional à présenter<br />
une synthèse des travaux menés au cours du premier semestre<br />
2012, puis a évoqué les prochains temps forts du Syndicat,<br />
avec la 8 ème Conférence nationale, à Limoges le 1 er et 2 juin<br />
derniers, ainsi que la Conférence nationale du 25 au 27 octobre<br />
à Toulouse.<br />
Le mot de la fin fut réservé à Jean-Louis NOUHAUT, Maire<br />
de Boisseuil, également Conseiller général et Président du<br />
Centre de gestion de la Haute-Vienne, ainsi qu’à Stéphane<br />
DESTRUHAUD, Maire-adjoint de Limoges, représentant le<br />
Député-Maire Alain RODET, qui avaient tous deux répondu à<br />
l’invitation de Christophe VERGER et ont rappelé la relation<br />
particulière entre le DGS et le Maire ou le Président , ainsi que<br />
la légitimité professionnelle de ces « fonctionnaires dirigeants<br />
aux côtés et au service de l’autorité territoriale ».<br />
Le DG visite<br />
la centrale nucléaire de Civaux<br />
Dans le cadre des Journées d’études, organisées avec les<br />
entreprises partenaires du Syndicat, l’Union régionale<br />
Limousin et EDF ont organisé le 24 avril dernier, une rencontre<br />
dédiée à la visite de la Centrale nucléaire de Civaux, dans la<br />
Vienne (86). Cette rencontre s’inscrivait dans une approche<br />
des sources de production énergétique, et faisait suite à une<br />
journée organisée sur le<br />
thème de la production<br />
hydro-électrique avec<br />
la visite du barrage de<br />
Bort-les-Orgues, en<br />
décembre 2011.<br />
Près d’une quinzaine de<br />
DG et de collaborateurs<br />
ont<br />
découvert<br />
les principes de<br />
fonctionnement de<br />
cette impressionnante<br />
installation, composée<br />
de deux unités<br />
de production de<br />
1500 mégawatts,<br />
produisant 20 milliards de Kwh par an. Dans la logique de<br />
cette démarche avec EDF, il est prévu fin 2012 de découvrir<br />
la collection d’uranifères du Musée municipal de Minéralogie<br />
et de Pétrographie d’Ambazac et en 2013, de visiter l’usine<br />
marée-motrice de la Rance - en attendant les fermes éoliennes<br />
offshore dont les chantiers vont prochainement démarrer.<br />
renouvellement des instances<br />
RÉGionales et départementales<br />
Président de la Section Corrèze : Brigitte LACHAUD<br />
Directrice de la MDPH de la Corrèze<br />
Président de la Section Creuse : Cécile ROUSSEL<br />
Directrice générale du Syndicat mixte du Pays sud creusois<br />
Président de la Section Haute-Vienne : Christophe VERGER<br />
Directeur général des Services de la Ville de Panazol<br />
Président de l’Union Régionale : Christophe VERGER<br />
prochaines rencontres 2012<br />
en Limousin<br />
21 septembre à Limoges au Musée Adrien Dubouché:<br />
Rencontre des DGH du Limousin<br />
27 septembre à Limoges, à l’Espace Jean Moulin :<br />
Rencontre professionnelle régionale<br />
avec la MNT<br />
sur le thème « Bien être et travail :<br />
le cadre au cœur des stratégies de management »<br />
12 octobre à Limoges, au Chéops :<br />
8 èmes Rencontres Territoriales du Limousin<br />
sur le thème « Commune Interco : travailler ensemble »<br />
29 novembre à Limoges, au Carrefour des Etudiants :<br />
Forum « Unitorial » collectivités-universités<br />
pour l’offre de stages étudiants<br />
46 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
Conférence nationale: les DG<br />
sur les bancs de la Faculté de Limoges...<br />
Après des mois de préparation, le comité d’organisation<br />
local, à la demande du Président de l’Union régionale, a eu le<br />
plaisir d’accueillir pour la Conférence nationale de Limoges,<br />
un peu plus de 170 Délégués départementaux et nationaux,<br />
accompagnants, représentants d’entreprises partenaires et<br />
personnalités locales. Dans un cadre propice à une rencontre<br />
studieuse, les participants ont débattu, sur les bancs de la<br />
Faculté de Droit et Sciences Economiques de Limoges, de<br />
l’actualité professionnelle et des rapports des Commissions<br />
nationales qui seront présentées au Congrès de Toulouse les<br />
25, 26 et 27 octobre prochains.<br />
Recevoir... puis donner<br />
Les échanges ont été particulièrement appréciés par les<br />
entreprises du Village Partenaires qui ont pu rencontrer les<br />
représentants de la profession lors de la journée du 1er juin<br />
sur leur stand ou lors de moments conviviaux.<br />
Pierre-Yves MAUREAU, EDF Collectivités<br />
et Christophe VERGER<br />
« C’est une grande<br />
satisfaction d’avoir pu<br />
recevoir dans de bonnes<br />
conditions les collègues et<br />
d’ainsi rendre l’invitation à<br />
tous ceux qui se sont investis<br />
dans une telle entreprise<br />
en nous accueillant dans<br />
leur région à l’occasion de<br />
Conférences ou de Congrès. Le plaisir de donner est parfois plus<br />
grand que celui de recevoir. Nous avons apprécié la très bonne<br />
ambiance qui a régné ainsi que les témoignages d’amitiés<br />
de nos collègues » a indiqué Christophe VERGER. L’Union<br />
adresse un grand merci à la Région Limousin, au Département<br />
de la Haute- Vienne, à la Ville de Limoges et aux entreprises<br />
partenaires pour leur soutien.<br />
Inauguration du Village Partenaires<br />
..Région<br />
HAUTE<br />
NORMANDIE<br />
Dans l’Eure, des réunions<br />
contre l’isolement<br />
La section de l’Eure, sous l’impulsion de son nouveau bureau,<br />
va à la rencontre des collègues DGS adhérents ou pas. Elle<br />
a mis en place, depuis le début de l’année, des réunions<br />
thématiques qui ont pour but de créer ou renouer du lien<br />
avec les collègues, afin de les aider à lutter contre l’isolement<br />
perçu dans la profession. Depuis janvier, deux rencontres<br />
ont été montées: le jeudi 22 mars à Pont-de-l’Arche, avec la<br />
MNT, sur la protection sociale; le jeudi 26 avril aux Andelys,<br />
sur le marché des denrées alimentaires et autres, avec Pro<br />
Club, un groupement d’économies.<br />
Elles ont rassemblé quelques personnes et permis d’explorer<br />
une richesse d’échanges. Comme le souligne le Président<br />
Christophe HARDY : «Je crois aux moments de ce type pour<br />
aller à la rencontre des DGS, qu’ils soient syndiqués ou<br />
non. Profitons-en pour les amener vers le syndicat».<br />
Ces réunions ont aussi fait émerger des demandes, sur<br />
plusieurs points de la vie locale: les politiques Enfance<br />
et jeunesse, par exemple. En septembre, la CAF de l’Eure<br />
interviendra d’ailleurs sur ce sujet dans le cadre d’une<br />
nouvelle rencontre.<br />
Autre sujet suggéré : les notions d’assistance à maitrise<br />
d’ouvrage - la société d’ingénierie Berim serait intéressée<br />
pour intervenir. Enfin l’actualité brûlante liée à la prévoyance<br />
et à la santé dans nos collectivités va sans doute amener la<br />
section à réorganiser une rencontre.<br />
V I E D E S R é G I O N S<br />
Signature de la convention de partenariat régional avec le Groupe La Poste<br />
de g. à dr. : Christophe VERGER, Pierre LAVAL, délégué régionale de<br />
La Poste, Stéphane PINTRE<br />
A noter:<br />
Cocorico ! La Rencontre inter-régionale Basse et Haute-<br />
Normandie du <strong>SNDG</strong>CT se déroulera à Vernon, commune<br />
de notre département. Qu’elle en soit remerciée d’avance.<br />
La manifestation se déroulera le vendredi 16 novembre<br />
prochain. Bienvenue à toutes et tous...<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
47
V I E D E S R é G I O N S<br />
..Région LORRAINE<br />
Deux sections<br />
font progresser la médiation<br />
Après l’Assemblée générale de la section interdépartementale<br />
de Meurthe & Moselle et de Meuse qui s’est tenue (Photo sur<br />
le perron du Château Stanislas, maintenant Hôtel de Ville<br />
de Commercy), à l’invitation du Maire, Bernard MULLER, et<br />
d’Etienne PAYEUR, DGS, à Commercy le 4 avril, le Bureau de<br />
Lorraine a élu son nouveau Comité le 10 juin.<br />
Après un mandat bien rempli, pour lequel il a été félicité,<br />
Jean-Philippe SIEBERT, Président de la section de Moselle,<br />
et les Présidents des deux autres sections lorraines, Chantal<br />
LEMOINE, Président de la section des Vosges et Franck<br />
LEFEBVRE, Président de la section de Meurthe & Moselle<br />
et de Meuse, ont décidé d’engager un cycle de «présidence<br />
tournante», pour permettre à des représentants de chacune<br />
des sections départementales d’assumer, à tour de rôle,<br />
l’animation de l’équipe régionale.<br />
A cette occasion, un protocole d’accord «gagnant-gagnant»,<br />
en faveur de la médiation, a été signé par Franck LEFEBVRE,<br />
Président de la section <strong>SNDG</strong>CT avec les Centres de Gestion<br />
(CDG) de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle.<br />
Prévenir plutôt que de guérir …<br />
Ces protocoles ont été signés avec leurs Présidents: Claude<br />
LEONARD, pour le CDG de la Meuse, Sénateur, Conseiller<br />
général et Conseiller municipal de Montmédy, en présence<br />
de Jocelyne CZAPLINSKI, Directrice du Centre le 4 Avril à<br />
Commercy (2 Photos) et François FORIN, pour le CDG de la<br />
Meurthe-et-Moselle, Maire de Lucey, en présence d’Alain<br />
FAIVRE, Directeur du Centre le 5 Avril, à Villers-les Nancy.<br />
Ces deux signatures marquent un projet commun de<br />
concertation et soulignent les excellents rapports déjà<br />
existants entre le <strong>SNDG</strong>CT et les CDG, lorsque survient une<br />
période conflictuelle entre un cadre et son élu. Surtout,<br />
elles formalisent une relation de confiance déjà éprouvée<br />
à plusieurs reprises qui donne à ces protocoles une valeur<br />
d’exemplarité, signifiant tout l’intérêt de la médiation<br />
préalable à une situation de crise.<br />
Cette volonté<br />
partagée<br />
entre les deux<br />
Directeurs de<br />
CDG, également<br />
adhérents<br />
au <strong>SNDG</strong>CT,<br />
et Franck<br />
LEFEBVRE,<br />
Président de<br />
la Section 54<br />
& 55, s’inscrit<br />
dans une dynamique locale, réaffirmée par le Comité 54 & 55,<br />
visant à valoriser la fonction de DGS et à inscrire, avec plus de<br />
lisibilité que n’en proposent les textes officiels en vigueur, la<br />
réelle dimension managériale et de direction dévolue aux DGS<br />
qui ne peut, ni ne doit être confondue avec la fonction élective<br />
et politique des Maires et Présidents d’EPCI.<br />
Les Vosges à leur tour !<br />
C’est lorsque les attendus sur les missions réciproques du<br />
DGS et du Premier Magistrat sont mal définis qu’apparaissent<br />
les problèmes et que peuvent naître des conflits. A noter<br />
que, dans les Vosges, la signature du même protocole est<br />
d’ores et déjà programmée pour septembre 2012. Frédéric<br />
SCHEER, Directeur du CDG88 et membre du Syndicat, s’y est<br />
judicieusement employé avec son Président et le Président<br />
du <strong>SNDG</strong>CT 88, Chantal LEMOINE. Il ne manquera plus que<br />
la Moselle pour assurer bientôt un score de 4/4 en Lorraine !<br />
Sur vos tablettes...<br />
Un débat sur la définition de la fonction de DGS sera au centre<br />
de la prochaine Assemblée générale de la Section 54 & 55. Il se<br />
tiendra en septembre.<br />
Qui compose le nouveau Bureau de la Lorraine <br />
Président: Franck LEFEBVRE, DGS de Jarville-la-Malgrange (54)<br />
Vice-Président: Jean-Philippe SIEBERT, DGS de la Communauté<br />
d’agglomération du Val de Fensch (57) également désigné Membre du CAN<br />
Vice-Président: Chantal LEMOINE, DGS de Contrexéville (88)<br />
Secrétaire : Arnaud MATHY, DGS de la Communauté d’agglomération de<br />
Sarreguemines (57)<br />
Secrétaire-Adjoint : Jean-Marc CLEMENT, DGS d’Essey-Lès-Nancy (54)<br />
Trésorier: Jean-Pierre BEGEL, DGS de Chantraine (88)<br />
48 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
..Région CENTRE<br />
Bienvenue à Joël,<br />
Frédéric et Grégory...<br />
L’ Association des Maires<br />
du Loiret et la section<br />
départementale du SndGCT<br />
unissent leurs réseaux.<br />
A l’occasion de l’assemblée générale de l’Association des<br />
Maires du Loiret, à Gien, samedi 23 juin 2012, a été signée,<br />
une convention entre l’Association des Maires du Loiret,<br />
représentée par Xavier DESCHAMPS et Brigitte BURDIN,<br />
respectivement président et directrice de l’AML, et la section<br />
du Loiret du <strong>SNDG</strong>CT représentée par Frédéric De KONINCK et<br />
Alfred HOURDOUX, respectivement Président Départemental<br />
et Vice-Président régional du <strong>SNDG</strong>CT.<br />
Le constat est tout simple : même si l’approche est différente,<br />
les élus locaux effectuant les choix politiques, leurs directeurs<br />
généraux préparant et veillant à l’exécution des décisions, le<br />
<strong>SNDG</strong>CT et l’AML partagent les mêmes objectifs de « faciliter<br />
aux élus locaux l’exercice de leur mission et d’améliorer<br />
l’efficience du service public », ainsi que le rappelle le<br />
préambule du protocole d’accord.<br />
D’où la décision de formaliser cette collaboration qui<br />
se concrétise par l’organisation conjointe de réunions,<br />
l’échange d’informations et d’expériences, sans oublier le<br />
volet « médiation » qui a pour but de faciliter d’éventuelles<br />
négociations lorsqu’un maire et un directeur général des<br />
services envisagent de mettre fin à leur collaboration.<br />
Il ne s’agit pas d’une nouveauté puisqu’un premier protocole<br />
d’accord avait été signé en 2007, faisant alors figure de<br />
précurseur.<br />
Arrivé à échéance, il sera donc renouvelé pour une<br />
nouvelle période de trois ans. Cette fusion de deux réseaux<br />
professionnels ne peut que bénéficier aux adhérents des<br />
deux structures et c’est la raison pour laquelle des initiatives<br />
identiques se développent dans des départements de plus en<br />
plus nombreux.<br />
... et Merci à Alain, Patrick et Dominique ! Ces derniers mois,<br />
les équipes départementales du <strong>SNDG</strong>CT Centre ont été<br />
renouvellées, amenant de nouveaux visages à la tête de trois<br />
des six sections départementales.<br />
En Loir-et-Cher, c’est Joël MARQUET, DGS de Mer et de la<br />
Communauté de communes de la Beauce Ligérienne, qui<br />
succède à Alain DEDOURS. Très engagé à la MNT et au <strong>SNDG</strong>CT,<br />
Joël bénéficie du soutien d’une équipe dynamique pour mener<br />
à bien l’action syndicale dans ce département qui compte 24<br />
adhérents.<br />
De son côté, le Cher a élu en avril 2012, Frédéric DROGUET,<br />
DGAS de Bourges, en remplacement de Patrick CARRE. Assidu<br />
des Congrès nationaux du <strong>SNDG</strong>CT depuis plusieurs années,<br />
Frédéric, 48 ans, prend les rênes de la plus petite section<br />
départementale du Centre, avec 15 adhérents.<br />
Grégory RENAULT, 34 ans, quant à lui, a été élu Président de<br />
l’Eure-et-Loir, prenant la succession de Dominique BAILLEUL.<br />
DGS de Villiers-le-Morhier, petite ville du nord-est du<br />
département, Grégory n’est adhérent que depuis 2011 et a<br />
pris la tête d’un Bureau d’une douzaine de membres parmi les<br />
20 adhérents que compte la section.<br />
Ces trois nouveaux Présidents - qui savent ce qu’ils doivent<br />
à leurs collègues prédécesseurs - étaient présents à Limoges,<br />
ce qui démontre leur volonté de s’engager pleinement<br />
dans l’action syndicale au bénéfice des adhérents de leur<br />
département.<br />
Le Loir-et-Cher<br />
fête les DGS de la région<br />
La 4 ème Rencontre<br />
régionale des<br />
Dirigeants<br />
Territoriaux<br />
du Centre aura<br />
lieu le Vendredi<br />
14 Septembre<br />
2012, à Saint-<br />
Aignan-sur-Cher<br />
(Loir-et-Cher).<br />
Elle sera suivie<br />
de l’Assemblée<br />
Plénière Régionale,<br />
le Samedi 15<br />
Septembre 2012,<br />
au matin.<br />
La première<br />
journée proposera<br />
une table ronde<br />
sur le couple Région-Intercommunalité, une autre sur l’avenir<br />
du «bloc local». La journée sera aussi émaillée d’ateliers sur<br />
des thèmes divers: l’aménagement numérique du territoire,<br />
la complémentaire santé, les finances, les compteurs<br />
communicants, le bien-être au travail ou encore l’entretien<br />
professionnel».<br />
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La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
49
V I E D E S R é G I O N S<br />
..Région RHÔNE-ALPES<br />
Drôme et Ardèche<br />
fêtent leurs réseaux<br />
Le 20 juin 2012 s’est tenue à la<br />
salle des fêtes de Saillans (Drôme)<br />
la «1 ère journée Drôme-Ardèche<br />
des réseaux territoriaux» qui<br />
a rassemblé une cinquantaine de<br />
personnes, avec le concours de la<br />
mairie de Saillans. La rencontre<br />
était organisée par l’Association<br />
des Maires de la Drôme, le Syndicat<br />
National des Directeurs Généraux<br />
des Collectivités Territoriales, le<br />
Syndicat National des Secrétaires<br />
de Mairie, l’Association des<br />
Comptables Publics, l’Association des Ingénieurs Territoriaux<br />
et l’Association des Directeurs Généraux de Communautés de<br />
Communes. Ces associations, qui oeuvrent au développement<br />
équilibré des territoires, ont travaillé ensemble pour la<br />
réussite de la manifestation. Il s’agissait d’une toute première<br />
collaboration à ce niveau, pour le <strong>SNDG</strong>CT, en ce qui concerne<br />
la section Drôme-Ardèche.<br />
Passage au PES V2<br />
Le programme de la matinée fourmillait d’interventions<br />
courtes et pratiques, pouvant satisfaire tous les publics :<br />
élus communaux et intercommunaux, agents administratifs<br />
et techniques des collectivités. Différents exposés ont<br />
eu lieu. Le premier a porté sur la dématérialisation de<br />
la chaîne comptable publique, par Paul-Marie PINOLI,<br />
Trésorier principal de La Voulte/Rhône et Président de la<br />
section Ardèche de l’Association des comptables publics.<br />
L’orateur a mis en évidence les enjeux stratégiques de la<br />
dématérialisation pour l’ensemble du secteur public local, les<br />
évolutions réglementaires en cours, et en particulier le passage<br />
obligatoire au PES V2 (dématérialisation complète des titres,<br />
mandats, bordereaux et pièces justificatives) avant le 1 er<br />
janvier 2015. Ensuite, Sylvain VALAYER, Directeur du syndicat<br />
mixte «Ardèche Drôme Numérique», promoteur du réseau<br />
internet THD dans les deux départements, a évoqué l’actualité<br />
du réseau de fibre optique, un des projets les plus ambitieux<br />
de France, en dressant les premières perspectives d’évolution<br />
vers le FTTH généralisé en milieu rural (la fibre optique qui<br />
arrivera dans chaque foyer et succèdera au fil de cuivre).<br />
Promouvoir l’innovation<br />
Parmi les autres interventions, celle de l’association INDURA<br />
(Infrastructures durables Rhône-Alpes) fut particulièrement<br />
remarquée. L’instance regroupe 70 entreprises, industriels,<br />
sociétés d’ingéniérie, centres de recherche, universités, qui<br />
se donnent plusieurs vocations communes : développer la<br />
compétitivité des entreprises par une démarche d’innovation,<br />
définir les produits et services du futur, construire des<br />
infrastructures durables (infrastructures de transport et de<br />
production d’énergies). INDURA organise en particulier des<br />
visites de chantiers emblématiques, comme le Musée des<br />
Confluences à Lyon, et des conférences. La présentation a été<br />
faite par Pierre RAMPA, son Président, et Franck GAUTHERON<br />
son Directeur. L’après-midi fut plus convivial, et consacré à la<br />
visite des merveilles viticoles de la vallée de la Drôme, ainsi<br />
que du patrimoine local.<br />
Il est envisagé de reproduire cette<br />
journée tous les ans, avec une<br />
organisation tournante, à laquelle<br />
pourraient se joindre d’autres<br />
associations professionnelles ou<br />
d’élus, tout le monde ayant compris,<br />
à travers cette initiative du <strong>SNDG</strong>CT,<br />
l’intérêt de se retrouver et d’échanger sur des thématiques<br />
communes.<br />
convivialité...<br />
Début juillet, la section du Rhône avait organisé - en<br />
collaboration avec l’ATTF - un temps plus festif. Comme à<br />
son habitude, elle a célébré l’arrivée des vacances et cette<br />
année, le repas convivial des bords de Saône s’est transporté<br />
hors du temps... pour se «régaler», dans le cadre des Nuits de<br />
Fourvières, de la dernière création de Bartabas et se laisser<br />
porter par les rites mexicains sur la «mort joyeuse», la poésie<br />
et la musique, tout cela porté par le dynamisme effréné de<br />
chevaux prodigieux.<br />
Autour d’une scène<br />
en plein air au parc<br />
de Parilly, l’originalité<br />
était de mise et a ravi<br />
les collègues: alors que<br />
les cavaliers acrobates<br />
se démultipliaient<br />
en une multitude de<br />
personnages, des<br />
marionnettes de squelettes se «trémoussaient» sur la selle des<br />
chevaux dans un ballet évoquant mystères et songes.<br />
Les DG du Rhône, alliés<br />
aux administrateurs, ont<br />
profité d’un magnifique<br />
spectacle après un apéritif<br />
dînatoire offert par la<br />
Ville de Bron. Culture,<br />
échanges et convivialité<br />
étaient de mise avant une<br />
rentrée prometteuse et<br />
studieuse...<br />
Les DGS du Rhône scrutent<br />
la décentralisation<br />
Récemment élu, le Bureau de la section du Rhône du Syndicat a<br />
fait siennes les orientations nationales de rapprochement avec<br />
d’autres associations à l’instar des Rencontres que les sections<br />
de l’Ardèche et de la Haute-Savoie organisent. Dès lors, quoi<br />
de plus naturel pour lui que de travailler sur la thématique<br />
de la décentralisation dans le prolongement du Cahier<br />
d’acteurs déposé par le Syndicat sous l’égide de la Commission<br />
Management et de l’exercice mené par Stéphane BUSSONE <br />
Fort des réponses au questionnaire qui a été diffusé aux plus<br />
de 300 adhérents rhônalpins du syndicat mais également<br />
aux administrateurs par le biais de l’AATF, une rencontre est<br />
organisée le 11 septembre en matinée. Accueilli par le Grand<br />
Lyon, salon Louis PRADEL, en présence de quelques invités<br />
prestigieux qui confronteront leurs expériences au regard<br />
des DG et administrateurs, ce débat constituera un préambule<br />
local aux Etats Généraux qui s’ouvriront cet automne.<br />
> Pour assister à la Rencontre du 11 septembre :<br />
« Regards croisés des Rhônalpins sur la décentralisation »<br />
au Grand Lyon (salon Louis Pradel), contacter :<br />
Sylvie CHATEAU, Présidente de section - schateau@mairie-saintgenislaval.fr<br />
ou Laurent RotuRIER, Vice-président - laurent.roturier@ville-bron.fr<br />
50 n° 83 SEPTEMBRE 2012 _________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
D<strong>GInterface</strong>
Pour une politique qui<br />
remporte l’adhésion !<br />
..Région PICARDIE<br />
Les sections de l’ Aisne,<br />
de l’Oise et de la Somme<br />
se réunissent<br />
Crédit photo : Fabrice Robin<br />
L’Assemblée générale de l’Union régionale Picardie du<br />
<strong>SNDG</strong>CT s’est tenue le vendredi 11 mai 2012 à Saint-<br />
Quentin dans le cadre prestigieux du Palais Fervaques. Ce<br />
lieu datant de la fin du XIX ème siècle abrite aujourd’hui à<br />
la fois le Palais de justice de la ville et un espace dédié à<br />
l’événementiel.<br />
Ce fut l’occasion pour les collègues de renouveler les<br />
instances régionales. Sébastien CARTON a été élu Président<br />
pour un second mandat. Les sections départementales<br />
avaient en préparation de cette assemblée renouvelé leurs<br />
instances. Luc ALEXANDRE et Pierre BOYER ont été élus<br />
pour un nouveau mandat à la présidence des sections<br />
respectivement de l’Aisne et de l’Oise.<br />
Une «fidèle» en Somme...<br />
Par contre, dans la Somme, une nouvelle Présidente<br />
succède à Jean-Louis HEDIN - lequel avait indiqué depuis<br />
plusieurs mois sa volonté de céder sa fonction. Maryvonne<br />
LEFEBVRE a repris le flambeau. Cette collègue, DGS<br />
de Salouël en périphérie d’Amiens, est une «fidèle» du<br />
Syndicat. Adhérente depuis de nombreuses années, elle<br />
était membre du Bureau régional. L’Union régionale la<br />
remercie et lui souhaite Bon courage dans cette nouvelle<br />
responsabilité.<br />
Pour son nouveau mandat, Sébastien CARTON a maintenu<br />
l’objectif de rechercher de nouveaux collègues et d’accroître<br />
les adhérents en Picardie. Il s’est félicité de l’augmentation<br />
de 10% du nombre de collègues adhérents au cours de ces<br />
3 dernières années et a souhaité continuer dans la même<br />
lignée, voire faire mieux !<br />
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. .Région<br />
POITOU-CHARENTE<br />
Un nouveau Président pour<br />
la section de la Vienne<br />
Réunie au Futuroscope le 19 avril dernier, la section de la<br />
Vienne du <strong>SNDG</strong>CT a procédé au renouvellement de ses<br />
instances dirigeantes, et porté à sa tête un nouveau Président,<br />
Eric EPRON.<br />
L’Assemblée générale tenue dans la Maison des communes<br />
René Monory, a aussi accueilli la signature d’une convention<br />
entre notre Syndicat et le Centre de gestion de la Vienne<br />
visant à mettre en place des actions préventives afin d’éviter<br />
les décharges de fonction des DGS en poste. Le Centre de<br />
gestion était représenté par son Président, Edouard RENAUD.<br />
La signature du <strong>SNDG</strong>CT a été apposée par Claude AUDINET,<br />
Président Régional.<br />
V I E D E S R é G I O N S<br />
Responsable des<br />
services de la mairie<br />
de Vouillé depuis<br />
juillet 2011, Eric était<br />
auparavant directeur<br />
de la communauté de<br />
communes Mable et<br />
Vienne (86) depuis<br />
2004, après avoir<br />
passé 12 ans au conseil<br />
général de la Vienne, où<br />
il a exercé notamment<br />
les<br />
fonctions<br />
de responsable<br />
des<br />
relations<br />
internationales. Il est<br />
membre fondateur de l’ARRICOD (Association des responsables<br />
de relations internationales et de coopération décentralisée)<br />
dont il a assumé la présidence en 2003.<br />
Avec l’arrivée de nouveaux directeurs dans de nombreuses<br />
communes importantes de la Vienne, la section de la<br />
Vienne, avec 47 adhérents, se trouve largement rajeunie et<br />
féminisée, tout en s’appuyant sur une Commission Retraite<br />
particulièrement active, à l’initiative « d’AGIR pour les actifs »,<br />
dispositif d’accompagnement des nouveaux DGS par des DGS<br />
retraités.<br />
Signature avec le CDG<br />
Après la signature d’une convention cadre entre le Syndicat et<br />
l’Association des maires de la Vienne, 5 nouveaux DGS ont été<br />
accompagnés par un collègue expérimenté, démarche portant<br />
plus sur le savoir-être que sur le savoir-faire.<br />
Le nouveau Bureau :<br />
Président : Eric EPRON (Vouillé: 05 49 54 20 30)<br />
Vice-Présidents : Marie-Hélène HAMELIN (Vouneuil-sous-<br />
Biard) et Pascal GUERET (Neuville-de-Poitou)<br />
Secrétaire : Sandrine COMPAIN (Saint-Georges-Lès-<br />
Baillargeaux)<br />
Secrétaire adjointe : Sarah BRAGUIER-DUCHENE (Naintré)<br />
Trésorière : Karine TIRE (CC Pays Mirebalais)<br />
Présidents d’honneur : Claude AUDINET (Jaunay-Clan),<br />
Thierry MERAL (Ligugé) et Jean-Marie LAURENTIN (DGSH<br />
d’Ingrandes-sur-Vienne)<br />
Membres : Vincent MANSEAU (Dangé-St-Romain), Philippe<br />
TURBAULT(CG 86) et Josette METAIS (DGSH de Loudun),<br />
Pierre METAIS (DGSH de Poitiers)<br />
Signature de la convention entre le <strong>SNDG</strong>CT, représenté par<br />
Claude AUDINET, Président Régional (à gauche),<br />
et Edouard RENAUD, Président du Centre de Gestion de la<br />
Vienne<br />
52<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales<br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012
Un partenariat<br />
<strong>SNDG</strong>CT / AMF<br />
VIENNE<br />
Le point de départ de la démarche a reposé sur<br />
le constat qu’après les présidentielles, plusieurs<br />
collègues nouvellement en poste dans des<br />
communes, se sont trouvés confrontés à l’absence<br />
d’un texte simple pour cadrer les opérations de vote.<br />
Si les circulaires préfectorales sont relativement<br />
claires, elles n’en demeurent pas moins chargées<br />
d’information et les élus (et les agents) ont parfois<br />
du mal à s’y retrouver. Après activation du réseau,<br />
nous avons récupéré un certain nombre de notes<br />
réalisées par nos collègues, mais aucun document<br />
complet, tout en restant d’accès facile.<br />
Lors de notre assemblée générale, après le<br />
1 er tour des présidentielles, la commission retraite<br />
particulièrement active dans notre département,<br />
a proposé de mettre en place un petit groupe de<br />
travail qui s’est réunion 5 fois dans les locaux de<br />
l’association des maires de la Vienne, avec l’appui de<br />
son service juridique.<br />
Avec un courrier cosigné par le Président<br />
départemental de l’association des maires et ton<br />
serviteur, nouvellement élu Président de la section<br />
de la Vienne, le guide a été diffusé, sous forme<br />
numérique, dans toutes les communes de notre<br />
département. Il a été également diffusé auprès de<br />
tous les DGS de la Vienne ainsi qu’à nos collègues<br />
présidents des autres sections départementales<br />
de la région. Un projet de guide similaire est à<br />
l’étude pour les prochaines échéances, notamment<br />
les municipales de 2014. Outre l’aspect pratique<br />
du guide, cette opération a permis de mieux faire<br />
connaître notre syndicat auprès de tous les maires<br />
de la Vienne, mais aussi, auprès des secrétaires de<br />
mairie et des DGS non adhérents, renforçant ainsi<br />
notre image. Par ailleurs, je dois saluer l’excellente<br />
implication de nos collègues retraités, qui se sont<br />
remis activement au travail pendant quelques<br />
semaines, pour le plus grand bénéfice de leurs cadets.<br />
Eric EPRON, DGS de Vouillé<br />
..Région MIDI-PYRéNéES<br />
Forte affluence aux<br />
5 èmes Rencontres<br />
territoriales<br />
Le 30 mars dernier, près de 300 acteurs des collectivités locales<br />
(agents, élus, universitaires) se sont retrouvés au Centre de congrès<br />
Diagora-Labège (31) pour une journée d’échanges, de réflexions, de<br />
débats à l’initiative des 3 associations régionales des DGS, ingénieurs<br />
et techniciens mais aussi du CNFPT, partenaire historique de la<br />
manifestation. Après le traditionnel accueil du président régional et la<br />
présentation de la journée par la délégation régionale du CNFPT, une<br />
table ronde intitulée : « Mise en cause de ma responsabilité - Elu ou<br />
fonctionnaire: ça peut m’arriver » a ouvert la journée.<br />
Le témoignage d’Alès<br />
Ponctuée par des saynètes remplies d’humour de la troupe du<br />
«Théâtre sur mesure», la réunion a mis en valeur les témoignages de<br />
notre collègue Frédéric JOUVE, DGS adjoint de la CA du Grand Alès, et<br />
de Gabrielle CHAPON, avocate spécialisée en droit public à Bordeaux,<br />
Nathalie LAVAL, professeur de droit public à Toulouse et Luc BRUNET,<br />
juriste à l’Observatoire SMACL des risques de la vie territoriale. La<br />
nombreuse assistance a suivi avec beaucoup d’intérêt cette table<br />
ronde, animée par Bruno LEPRAT, journaliste territorial.<br />
La pause déjeuner a ensuite permis à l’ensemble des participants de<br />
se retrouver, d’échanger suite aux questions soulevées lors de la table<br />
ronde puis de rendre visite aux 35 exposants présents sur le salon<br />
expo (partenaires réguliers du <strong>SNDG</strong>CT).<br />
L’après-midi, 2 séries de 5 ateliers étaient organisées autour de<br />
thèmes divers et d’actualité tels que «les réseaux sociaux», «le bien être<br />
au travail», «le décret complémentaire santé», «la e-administration»,<br />
la RT 2012 et 2020 ou encore les stratégies financières à mettre en<br />
place dans un contexte de crise.<br />
Moment important<br />
Un peu plus tôt, le bureau régional avait procédé à l’élection du<br />
Président régional (Patrick REMY), de la Vice-Présidente (Maryse<br />
DOS SANTOS), de la Secrétaire (Dorothée SCHEINHARDT), Karine<br />
SELLIER acceptant de poursuivre sa mission de Trésorière régionale.<br />
Les référents des commissions nationales ont également été désignés.<br />
L’après-midi s’est achevée par la tenue des assemblées générales<br />
des associations régionales. Moment important pour notre union<br />
régionale, permettant de faire un tour complet de l’activité des<br />
sections départementales, puis de renouveler les instances régionales<br />
et les membres appelés à siéger au CA national. La soirée de gala a<br />
permis à une centaine de convives de terminer cette belle journée de<br />
façon fort agréable.<br />
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Tous les participants ont loué avec franchise l’efficacité du comité<br />
d’organisation, bien épaulé par notre prestataire l’agence BEC.<br />
L’Union Régionale Midi-Pyrénées attend ses adhérents d’ores et déjà<br />
pour la 6 ème édition en avril 2013…<br />
... mais avant cela, rendez vous incontournable à Toulouse du<br />
25 au 27 octobre 2012 pour le Congrès national et les assises<br />
professionnelles.<br />
Retrouvez les moments forts des 5 èmes Rencontres sur :<br />
www.lesterritoriales-midipyrenees.fr<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
53
V I E D E S R é G I O N S<br />
. .Région<br />
nord-Pas-de-Calais<br />
La région perd son Président d’Honneur<br />
Roger GUINET,<br />
lors de la remise des Palmes<br />
Académiques au grade<br />
d’Officier, le 3 septembre 2011<br />
A la suite d’une longue<br />
maladie, Roger GUINET,<br />
Président Régional<br />
d’Honneur du <strong>SNDG</strong>CT<br />
en région Nord-Pas-de-<br />
Calais, nous a quittés le<br />
24 avril 2012, à l’âge de<br />
88 ans.<br />
Retour sur une vie<br />
et une vocation.<br />
C’est la Guerre qui<br />
prédestine Roger<br />
GUINET à la cause<br />
publique. Lors du<br />
bombardement du 27<br />
avril 1944 sur la ville<br />
de Cambrai, Roger a<br />
la douleur de perdre<br />
sa mère et sa sœur<br />
de 18 ans. Homme de<br />
combat, pugnace et<br />
volontaire, il assure dès<br />
1944 les fonctions de<br />
Secrétaire du Service social départemental aux Sinistrés des<br />
bombardements aériens. Puis il entre comme fonctionnaire à<br />
la sous-préfecture de Cambrai. Obtenant le DESAM, il accède<br />
au poste de Secrétaire de mairie à Beauvois-en-Cambrésis puis<br />
de Secrétaire général de Wasquehal pour terminer sa carrière<br />
à Wattrelos avec le grade d’Administrateur territorial en 1983,<br />
après 20 ans de service qui lui donnent la reconnaissance de<br />
grand serviteur de la ville pour laquelle il s’est passionné,<br />
investi, mobilisé.<br />
Dominique BAERT, maire de Wattrelos, rappelle que l’on<br />
se souviendra « de son œil vif, son intelligence aiguisée et sa<br />
finesse d’esprit ».<br />
Grande générosité<br />
Roger a été conseiller municipal de Wattrelos de 1989 à<br />
2001. Délégué départemental de l’Education Nationale depuis<br />
1967, il fut aussi Président de l’Amicale des DGS et Secrétaires<br />
généraux de mairie des collectivités des arrondissements de<br />
Lille et Dunkerque. Pour le Syndicat, Roger n’a jamais compté<br />
les heures pendant lesquelles il rédigeait, en sa qualité de<br />
Secrétaire général national, les motions et rapports lors des<br />
Congrès nationaux. Au cours de la cérémonie religieuse, Jean-<br />
Luc DELAISSEZ Président régional d’Honneur, prononça l’éloge<br />
funèbre. Les membres de l’Union régionale Nord-Pas-de-<br />
Calais, se sont regroupés autour de Jacques BILLET, Président<br />
régional, représentant Stéphane PINTRE, Président national<br />
Que son épouse Arlette, sa fille Claudine, son gendre Bernard<br />
et son petit-fils Cédric, soient persuadés que le Président<br />
national et les membres du <strong>SNDG</strong>CT n’oublieront jamais celui<br />
qui vous a quittés. Ils partagent la peine que vous éprouvez et<br />
vous présentent leurs sincères condoléances.<br />
Jacques BILLET, conseiller technique du <strong>SNDG</strong>CT<br />
...Ses familiers retiennent de lui l’image d’un homme<br />
excessivement volontaire et pugnace, d’un homme<br />
de combat, n’hésitant pas à se lancer dans le feu de la<br />
bataille, et paradoxalement, d’un homme ô combien<br />
pacifique !<br />
...On n’entre pas dans cette carrière si l’on n’a pas un<br />
solide fond d’altruisme, si l’on est incapable de faire<br />
don de sa personne. Car la Mairie est une maîtresse,<br />
exigeante, accaparante, à laquelle il faut se vouer corps<br />
et âme, et c’est bien là la seule infidélité qu’on puisse<br />
connaître chez Roger… C’est un métier de pouvoir, certes,<br />
d’autorité et de commandement, mais aussi un poste où<br />
il faut savoir rester à l’écoute, et c’est bien cela le plus<br />
difficile, car le pouvoir peut isoler et rendre aveugle.<br />
Seuls une profonde modestie, une constante lucidité, un<br />
sens moral élevé ainsi qu’un nécessaire sens de l’équité<br />
et une parfaite anticipation des événements permettent<br />
l’exercice difficile de la fonction. Ce sont ces critères qui<br />
font les hommes de valeur, et en cela, Roger GUINET n’a<br />
jamais… dérogé.<br />
...Au sein du Syndicat National des Directeur et<br />
Directeurs Généraux de Services dont il a été un brillant<br />
et percutant Secrétaire National, il s’est investi sans<br />
compter, n’hésitant pas à passer des nuits à rédiger<br />
pendant les Congrès Nationaux les motions qui étaient<br />
soumises après de longues discussions au vote des<br />
adhérents. Chez nous dans le Nord- Pas de Calais, il a<br />
exercé pendant de nombreuses années la charge de<br />
Président Régional, toujours disponible à l’écoute de<br />
toutes et de tous. Il répondait chaque fois qu’il était<br />
sollicité et son avis était très apprécié de ses collègues<br />
et aussi et surtout des hautes autorités politiques et<br />
administratives nationales qui reconnaissaient en lui<br />
un interlocuteur avisé, intègre et honnête. Je voudrais<br />
saluer ce matin Jacques BILLET, Président Régional, qui<br />
a la mission de représenter notre Président National<br />
Stéphane PINTRE, DGS d’Antibes, qui pour des raisons<br />
personnelles n’a pas pu à son grand regret participer<br />
personnellement à l’hommage que nous rendons ce<br />
matin à la mémoire de notre ami Roger car comme<br />
nous tous il savait que Roger GUINET était animé d’un<br />
feu sacré, qui ne s’est éteint qu’avec lui : durant plus de<br />
deux décennies, il s’est fait le pourfendeur des inégalités<br />
dans les retraites dont étaient victimes les collègues<br />
Secrétaires Généraux de mairie de sa génération. Il<br />
n’a pas eu peur, pour cela, de solliciter les plus hautes<br />
instances gouvernementales. Le syndicat pour toutes ses<br />
actions l’avait honoré par le président DURAFFOURG qui<br />
lui avait remis lors du Congrès de Dunkerque la médaille<br />
nationale d’honneur mais, hélas, tel Sisyphe roulant<br />
perpétuellement son rocher, il a usé ses dernières forces<br />
dans ce combat pourtant légitime et le Président de la<br />
Commission Nationale des retraites Jean-Marie MARCO<br />
peut en témoigner la semaine dernière ils étaient encore<br />
en contact téléphonique, c’est dire !<br />
54<br />
D<strong>GInterface</strong><br />
n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
_________________________________________________________________________________ La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales
..Région PAYS DE LOIRE<br />
La Mayenne signe<br />
avec le CDG<br />
Les 8 présidents départementaux de Rhône-Alpes<br />
Le Président départemental de la section Mayenne du <strong>SNDG</strong>CT,<br />
Yves GUILLOUX, a signé le 12 juin 2012 une charte partenariale<br />
avec le Président du Centre de gestion (CDG) de la Fonction<br />
Publique Territoriale, Olivier RICHEFOU relative à la fin de<br />
détachement sur emploi fonctionnel.<br />
Les principaux objectifs de l’accord sont : l’accès aux données<br />
du service Bourse d’emplois, la signalisation de situation de<br />
dégradation des relations professionnelles entre un dirigeant<br />
et son autorité territoriale, la mise en oeuvre d’actions<br />
d’accompagnement et le soutien du CDG pour l’aide à la mobilité<br />
professionnelle.<br />
..Région PACA<br />
cause commune<br />
sur le Fonds de Péréquation<br />
Première ! Les DGS du Vaucluse et les DGS des Bouches-du-Rhône<br />
ont «planché» en commun sur un sujet, et pas des moindres:<br />
les enjeux financiers du bloc communal pour 2012. C’était le<br />
8 juin dernier à Cavaillon, lors d’une réunion sur le thème du<br />
nouveau mécanisme de péréquation. Le Fonds de Péréquation<br />
des ressources Intercommunales et Communales (FPIC) devait,<br />
en effet, être mis en place par l’ensemble des collectivités du<br />
bloc communal avant le 30 juin.<br />
Plus de réactivité !<br />
Voici quelques extraits de la Charte:<br />
- «(...) les signataires de la présente convention reconnaissent<br />
le droit pour l’autorité territoriale de pouvoir se séparer d’un<br />
collaborateur occupant un emploi fonctionnel dès lors qu’il<br />
intervient dans le cadre juridique correspondant» (art. 1)<br />
- «La constatation de la dégradation des relations professionnelles,<br />
la perte de confiance constatée ou analysée entre un dirigeant de<br />
collectivité et l’autorité territoriale doivent constituer des indices<br />
susceptibles d’alerter le <strong>SNDG</strong>CT et le Centre de gestion afin de<br />
permettre une réactivité maximale» (art. 2)<br />
- «Le <strong>SNDG</strong>CT et le Centre de gestion s’engagent à collaborer<br />
étroitement en vue d’échanger leurs informations sur les<br />
démarches entreprises et les actions engagées pour anticiper,<br />
accompagner et traiter les situations d’incidents de carrière des<br />
dirigeants territoriaux dont ils ont à connaître et/ou à faciliter la<br />
résolution» (article 3)<br />
- «L’Association des Maires de France, et le cas échéant les<br />
Unions départementales de Maires, seront informées de la<br />
présente Charte qui fera l’objet d’une communication auprès<br />
des partenaires intéressés et des associations professionnelles<br />
de cadres et dirigeants territoriaux concernées» (article 4).<br />
Le sujet, de forte actualité, a attiré une cinquantaine de<br />
Directeurs généraux et de Directeurs des finances des deux<br />
départements. La présentation du dispositif était réalisée par<br />
Philippe BLANC-PATIN, directeur national adjoint de KPMG.<br />
La réunion avait été organisée par le nouveau bureau du<br />
Vaucluse, présidé par Fabrice POIRIER, DGS de la Communauté<br />
de Communes Provence Luberon Durance. Elle était la première<br />
menée avec les DGS des Bouches-du-Rhône. Elle était également<br />
soutenue l’Association des Maires de Vaucluse, et devait servir<br />
de préambule à la signature de la convention de partenariat avec<br />
le <strong>SNDG</strong> Vaucluse qui eut lieu le 6 juillet à Malaucène.<br />
V I E D E S R é G I O N S<br />
Yves GUILLoux<br />
Président du <strong>SNDG</strong>CT 53<br />
Olivier RICHEFOU<br />
Président du CDG53<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012<br />
55
V I E D E S R é G I O N S<br />
. .Région ÎLE DE FRANCE<br />
Les Ateliers de la prévention,<br />
c’est en octobre !<br />
Pour la 3ème année consécutive, l’Union régionale d’Ile-de-<br />
France du Syndicat, en partenariat avec l’AMIF, la CAVAM, le<br />
FFSU, la SNCF, la Gazette des Communes et Vidéosurveillanceinfos,<br />
sous le Haut patronage du Ministère de l’Intérieur, donne<br />
rendez-vous à ses adhérents pour débattre de prévention et<br />
de sécurité. Cette année, les Ateliers de la Prévention et de la<br />
Sécurité se dérouleront le mardi 16 octobre à l’Hippodrome<br />
d’Enghien-Soisy (Val-d’Oise). Ils seront consacrés aux politiques<br />
et expériences de prévention et de sécurité dans les transports<br />
en commun en Ile-de-France avec, notamment, les témoignages<br />
de représentants de grandes villes européennes - Londres en<br />
particulier.<br />
Témoignage des «Anges de Bologne»<br />
La journée durera de 9h30 à 17h30. Une table ronde le matin<br />
portera sur la sécurité dans les transports en tant que l’une des<br />
priorités du Grand Paris. Points abordés: comment améliorer<br />
la mobilité des voyageurs tout en assurant leur sécurité Fautil<br />
définir avec tous les partenaires un «pacte de sécurisation»<br />
avec comme fondement, par exemple, les Contrats locaux de<br />
sécurité existants Comment mettre en œuvre pratiquement<br />
ces politiques <br />
Après le repas, qui se tiendra au restaurant du Champ de<br />
Courses, deux ateliers successifs permettront de partager des<br />
expériences de villes européennes. Les «Anges» de Bologne, la<br />
SNCF, Veolia Transports ou la RATP nous présenteront d’abord<br />
leurs outils de prévention et de médiation dans les transports<br />
en commun. Ils nous diront comment éviter les violences, les<br />
dégradations, comment rassurer les usagers - et en particulier,<br />
si la présence humaine et le «contact» suffisent.<br />
Londres en invitée vedette...<br />
Le second atelier sera consacré aux TIC et leurs bénéfices pour<br />
les transports, avec les témoignages du responsable Londonien<br />
de la vidéo protection, de son homologue de la Préfecture de<br />
police de Paris ou encore du Directeur Sûreté de la SNCF. Points<br />
abordés: comment Londres s’est-elle préparée pour les Jeux<br />
olympiques Comment fonctionnent les services de sécurité<br />
en Ile-de-France avec le développement des systèmes de vidéo<br />
protection Comment mutualiser ces moyens <br />
La journée donnera aussi la parole à des élus impliqués dans le<br />
Grand-Paris et Paris-Métropole, à des préfets, des magistrats,<br />
des directeurs de sécurité dans les transports, des spécialistes<br />
et des correspondants européens (via des traductions<br />
simultanées).<br />
Mardi 16 octobre 2012<br />
à l’hippodrome d’ENGHIEN / SOISY<br />
LA PRéVENTION ET LA SéCURITé<br />
DANS LES TRANSPORTS<br />
EN ÎLE DE FRANCE<br />
Table ronde du matin : La sécurité dans les<br />
transports, une priorité du Grand Paris<br />
2 ateliers successifs l’après midi :<br />
Prévention et médiation dans les transports en<br />
commun - avec comme témoin européen Les Anges de<br />
Bologne<br />
Les nouvelles technologies au service des<br />
transports<br />
avec comme témoin européen la Police de Londres<br />
Pour s’inscrire: www.preventionetsecurite-idf.fr<br />
Pour tous renseignements : Dominique Poey, Directeur Prévention/Sécurité à la CAVAM<br />
Tél: 01 34 05 20 23 ou dominique.poey@soisy-sous-montmorency.fr<br />
56<br />
La Revue des DGS et DGAS des Collectivités Territoriales _________________________________________________________________________________<br />
D<strong>GInterface</strong> n° 83 SEPTEMBRE 2012
72 ème Congrès ANNUEL 23 ème SALON NATIONAL<br />
des Directeurs Généraux<br />
de Collectivités<br />
Le congrès du Syndicat des Directeurs Généraux de<br />
Collectivités Territoriales est un organe décisionnel qui entraîne<br />
une forte mobilisation et une présence massive des représentants<br />
des Unions Régionales et des Sections Départementales.<br />
Visite de François SAUVADET, Ministre de la Fonction Publique, aux côtés de (de g. à dr.) :<br />
Dominique LEGRAND, vice président du <strong>SNDG</strong>CT, dgs de Morlaix, Stéphane PINTRE,<br />
Président national du <strong>SNDG</strong>CT, dgs d’Antibes et François CUILLANDRE, Maire de Brest.<br />
Il réunit ainsi environ 400 congressistes venus de tout l’hexagone,<br />
pour lesquels ce temps fort national est incontournable, tant<br />
au regard des échéances statutaires qui s’y déroulent que<br />
des conférences et des temps de réflexions partagés avec<br />
les partenaires spécialisés dans la fourniture de biens et de<br />
services aux collectivités.<br />
(de g. à dr.) : Stéphane PINTRE, Gérard PRODOM, Secrétaire général national adjoint du <strong>SNDG</strong>CT,<br />
dgs de Sannois, Dominique LEGRAND, Robert SERNA, Vice-présidents du <strong>SNDG</strong>CT, dgs de<br />
Dunkerque, Gilles RAYNARD, Trésorier national du <strong>SNDG</strong>CT, Raymond RICCI, dgs de Cagnes-sur-Mer,<br />
et Jean-Michel THERON, Directeur général délégué, Ineo Gdf Suez<br />
L’esprit est au travail collaboratif et aux échanges formels et<br />
informels. En complément des temps politiques et techniques<br />
du Syndicat et d’Expolis, des moments de convivialité viennent<br />
ponctuer ces journées denses et productives…<br />
STRASBOURG<br />
édition 2010<br />
Philippe RICHERT, Ministre des Collectivités<br />
Territoriales, Président de Conseil Régional d’Alsace<br />
LILLE<br />
édition 2009<br />
Michel DELEBARRE, Ancien Ministre d’état,<br />
Sénateur-Maire de Dunkerque, Président de la C.U<br />
de Dunkerque, Président de Cités Unies France<br />
&<br />
des Dirigeants<br />
Territoriaux<br />
une organisation<br />
Des témoignages,<br />
visites officielles,<br />
remises de prix,<br />
signatures de protocole,<br />
conférences de presse…<br />
600 visiteurs et auditeurs<br />
cœur de cible…<br />
70 % des collectivités françaises<br />
de plus de 2000 habitants<br />
représentées...<br />
De nombreux<br />
moments<br />
de convivialité<br />
partagés…<br />
10 conférences<br />
100% opérationnelles<br />
conjointement menées<br />
par les acteurs publics et privés<br />
du développement local…<br />
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Midi-Pyrénées<br />
T o u l o u s E<br />
la ville rose<br />
« Midi-Pyrénées<br />
e n t r e<br />
enracinement,<br />
identité culturelle<br />
et ancrage résolu<br />
dans l’Europe du<br />
XXI ème siècle, les<br />
DGS en poste<br />
dans la région et leurs équipes anticipent les mutations profondes et rapides<br />
des territoires pour mettre en place les infrastructures et les services adaptés<br />
aux citoyens et aux entreprises. Avec le même dynamisme, l’union régionale et<br />
les sections départementales de Midi-Pyrénées se mobilisent pour accueillir le<br />
congrès national du Syndicat et le salon EXPOLIS avec l’objectif de permettre à<br />
chacun, acteur public ou privé, de participer aux nombreux échanges, facteurs<br />
d’enrichissement mutuel et porteurs de progrès. »<br />
Patrick REMY, Directeur Général des Services de Cornebarrieu,<br />
Président de l’Union régionale Midi-Pyrénées du <strong>SNDG</strong>CT<br />
S A L O N P R O F E S S I O N N E L<br />
www.salon-expolis.com<br />
25 - 26 - 27 O C T O B R E 2 0 1 2 - T O U L O U S E<br />
Roland RIES, Sénateur Maire de Strasbourg, Président du GART, recevant une délégation du<br />
<strong>SNDG</strong>CT et les partenaires à l’hôtel de Ville de Strasbourg, lors de l’édition 2010<br />
En voiture : Sortie périphérique N°30<br />
Ponts jumeaux - Suivre le centre ville, puis panneau<br />
directionnel Centre des Congrès<br />
En taxi : Tête de station au pied du Centre des<br />
Congrès<br />
En métro : Station au pied du Centre des Congrès
Jeudi 25 octobre 2012 Vendredi 26 octobre 2012<br />
PROGRAMME DES TABLES RONDES ET ATELIERS DU SALON<br />
9h00 à 12h00<br />
INAUGURATION OFFICIELLE<br />
DE L’ESPACE EXPOLIS<br />
12h00 à 13h00 Atelier 1 : FINANCEMENT DES<br />
COLLECTIVITES LOCALES - Quelles stratégies<br />
pour faire face à la crise financière<br />
Crise financière et collectivités : Société Publique Locale, Partenariat<br />
Public-Privé, notation financière externe, Banque de Développement<br />
Local : Quelles stratégies pour faire face Dans un contexte de crise<br />
financière, où la rigueur budgétaire s’impose comme un moyen et la<br />
croissance comme une fin, quelle stratégie et quels outils pour que les<br />
collectivités locales et leurs partenaires continuent d’assurer leur rôle<br />
de premier investisseur public <br />
Atelier 2 : EAU - comment mieux gérer cette<br />
ressource fragile<br />
La dynamique démographique de notre pays se traduit par une<br />
densification des pôles urbains et des périphéries plus rurales, avec<br />
une harmonisation de l’exigence en termes de qualité et d’accès à<br />
la ressource en eau et aux systèmes d’assainissement. Les effets du<br />
réchauffement climatique couplés à cette réalité démographique<br />
renforcent la nécessité, déjà inscrite dans les lois environnementales, de<br />
préserver la ressource. Est-il possible de maintenir notre système fondé<br />
sur une dichotomie entre gestion publique et gestion privée Doit-on<br />
repenser nos modèles de gestion, voire en inventer de nouveaux <br />
14h30 à 15h30<br />
Atelier 3 : ENERGIE - Quels moyens<br />
pour relever les défis de l’économie énergétique<br />
Des Plans Climats aux Plan Energie et Déplacements, des stratégies<br />
de planification aux outils opérationnels, quels sont les acteurs et<br />
quel est leur rôle pour accompagner les territoires face aux défis de<br />
l’économie et de l’efficacité énergétique Face aux enjeux, y compris<br />
financiers, de réduction des énergies carbonées dans nos modèles de<br />
développement, de l’évolution de la part de l’énergie nucléaire et de<br />
celle des énergies dites renouvelables, quelles orientations peuvent<br />
émerger des territoires et de leur partenaires dans ce nouveau<br />
contexte Est-il pensable de se donner comme horizon l’autonomie<br />
énergétique de nos territoires <br />
Atelier 4 : Gestion des fins de carrière des agents et<br />
prévoyance<br />
La gestion et l’anticipation des fins de carrière ne sont pas sans<br />
conséquences sur les problèmes de santé et de prévoyance des<br />
agents. Dans la FPT, en effet, certains problèmes se déclarent ainsi<br />
de manière plus fréquente et plus répétitive à mesure que la carrière<br />
des agents progresse : usure physique et psychologique, perte de<br />
motivation, arrêts-maladie, accidents…impliquant notamment une<br />
dégradation du risque prévoyance où pourtant plus de 60 % des<br />
agents ne disposent d’aucune couverture complétant le dispositif<br />
statutaire de l’incapacité (indemnités journalières) et de l’invalidité.<br />
Que faire : des réponses seront apportées lors de cet atelier.<br />
16h00 à 18h00<br />
Table ronde 1 : Les collectivités locales<br />
françaises et l’Europe<br />
Après 30 ans de décentralisation territoriale : face à la crise financière<br />
et économique, dans un nouveau contexte institutionnel Européen<br />
et international, qu’en est-il du modèle Français d’administration<br />
territorial Le mouvement de décentralisation de la gestion des<br />
collectivités locales en France s’est opéré en même temps qu’une<br />
nouvelle étape de structuration de l’Europe Politique s’opérait,<br />
et ce dans un contexte de mutation du modèle de développement<br />
économique : globalisation, financiarisation et sur-détermination<br />
de la part du secteur des services, notamment. Peut-on analyser<br />
des interactions entre ces deux mouvements, notamment au travers<br />
l’évolution des modèles Français et Wallon d’administration locale <br />
En outre qu’en est-il aujourd’hui de cette évolution des différents<br />
mécanismes de gouvernance locale, dans un contexte de crise<br />
financière et économique, où se dessine une accélération des enjeux<br />
d’intégration et de mise en cohérence des politiques publiques et de<br />
leur financements, au sein même de l’espace européen mais aussi<br />
dans une perspective transatlantique Le modèle Québécois peut-il<br />
éclairer en partie l’avenir qui se dessine en matière de modèle de<br />
gestion des collectivités locales <br />
9h00 à 10h00<br />
Atelier 5 : RESSOURCES HUMAINES<br />
Réformes des Collectivités, quelle place pour les DGS<br />
Face aux mutations institutionnelles, financières, sociales et économiques :<br />
quel rôle, quelles compétences, quelles formations, quels outils, quelle<br />
reconnaissance, en somme, quelles perspectives pour la fonction de<br />
DGS Quelles compétences s’imposent aujourd’hui à la fonction de<br />
DGS Par ailleurs, qu’attendent les élus et les partenaires institutionnels<br />
et privés des collectivités territoriales de la fonction de DGS <br />
Atelier 6 : PRéVENTION ET GESTION DES RISQUES<br />
Limites et opportunités pour une dynamique des<br />
territoires<br />
Pour répondre aux situations de risques naturels et technologiques<br />
sur nos territoires, des outils existent (Plan communal de sauvegarde<br />
(PCS), Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs<br />
(DICRIM), etc). Mais pour passer de la contrainte réglementaire à la<br />
constitution d’une culture de prévention du risque, dans une logique<br />
de dynamique de territoire, quelles sont les limites, les opportunités,<br />
les procédures opérationnelles identifiées par les différents acteurs <br />
10h00 à 11h00<br />
Atelier 7 : MUTUALISATION DES<br />
SERVICES - Les délicates relations entre villecentre<br />
et villes-associées<br />
La dynamique intercommunale varie en fonction des réalités de la<br />
centralité, en d’autres termes du poids de la ville centre et de sa<br />
périphérie. Si la disparité démographique des territoires composant<br />
l’intercommunalité agit sur la logique et le niveau de mutualisation,<br />
qu’en est-il du rôle de chacun, de la structure intercommunale à la<br />
commune Comment apprécier l’efficacité et la lisibilité, au regard<br />
des différents acteurs : élus, agents, administrés, partenaires Quelles<br />
sont les éventuelles limites ou les freins déjà identifiés <br />
Atelier 8 : POLITIQUE SOCIALES - L’A.B.S. Un outil<br />
précieux pour l’ensemble des services<br />
Dans un contexte de mutation socio-démographique induit par<br />
une crise économique quasi structurelle, les collectivités se trouvent<br />
dorénavant au cœur de l’action sociale, et l’observation sociale des<br />
territoires est dorénavant une obligation légale pour ces dernières,<br />
par le biais de leur CCAS, chargé de mettre en œuvre chaque année<br />
une Analyse des Besoins Sociaux (ABS). L’enjeu de cette analyse<br />
constitue une véritable opportunité en termes de mise en cohérence<br />
de l’ensemble des acteurs locaux de la politique publique sociale.<br />
Comment construire efficacement, à l’échelle locale, des réponses<br />
transversales aux besoins sociaux des populations <br />
11h30 à 13h00<br />
Table ronde 2 : Pratique professionnelle<br />
des dirigeants territoriaux<br />
L’usage des TIC agit sur nos pratiques professionnelles et nos<br />
organisations : de la pratique d’internet, en passant par l’ »open<br />
data » ou la gestion quotidienne de nos mails en interne ou avec nos<br />
partenaires, quelles opportunités mais aussi limites à l’usage de ces<br />
outils et aux pratiques qu’ils induisent <br />
Alors qu’au cœur de nos missions se pose la question de la « maitrise » :<br />
des ressources, des moyens, des orientations… du temps, les TIC nous<br />
permettent d’accélérer et d’étendre nos capacités à communiquer,<br />
comprendre et agir. Mais au-delà des évolutions qui se dessinent, au<br />
travers de nouveaux thèmes ou de nouveaux outils, nous percevons que<br />
l’usage quotidien des TIC induit aussi des logiques et des pratiques qui<br />
interrogent nos capacités à maitriser, dans une logique d’accélération<br />
du temps et un élargissement des actions.<br />
Où en sommes-nous aujourd’hui dans nos pratiques sur ce sujet, alors<br />
que le dernier minitel vient d’être retiré du circuit <br />
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