ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONATES AU CAMEROUN

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PROJET PNUD-OPS CMR/98/OOs/O I /99
ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES
REGIONATES AU CAMEROUN
ERADICATION DE LA PAUVRFTE - AMELIORATION DES DONNEES SOCIAI"ES
cf
Tél: (â61) 392 526 - 399 555 - Fa.x: (2161) 399 556 - 744 5,67, E,mart:drrasset@gnet.tn

ETUDES SOCIGECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUËST
SOMMAIRE
P/.trrê<
I. CONTEXTE REGIONAL. SYNTHESE ET ORIENTATIONS
I. ENVIRONNEMENT SOCIO.ECONOMIQUE REGIONAL
A. Secteurs productifs
B Marchés et flux d'échanges
C. Infrastuctures régionales
D. Equipements socio-collectifs
E. Système urban et hiérarchie des villes
2. PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
A. Secteurs productifs
B. Marchés et flux
3 ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS
II. DONNEES HISTORIQUES, DEMOGRAPHIQUES ET SOCIALES
I. ASPECTS HISTORIQUES : ETAT; PEUPLES-ETHNIES: LANGUES.RELIGIONS
A. Historique
B. Organisation fraditionnelle et rehgreuse
C. Peuples-Ethnres-Langues
2. DÉMOCRAPHIE ET SocIÉTÉ
3. VOLUME ET REPARTITION DE LA POPULATION
A. Les densités
B Croissance de la population
4. LES MIGMTIONS
5. L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU TERRITOIRE
A. Les départements
B. Les arrondissements et les communes rurales
6. PROJECTIONS DE LA POPULATION
7. L'EMPLOI
8. CONCLUSION
III. SECTEURS PRODUCTIFS
I. LE SECTEUR RURAL
A. L'agnculture
B- L'élevage
C. La pêche
D. La forêt
2 MINES, ARTISANAT ET INDUSTRIES
A. Les mrnes
B L'artlsanat
C. L'industrre
D Autres activités de productlon et de servlces
E Synthèse, conclusions et orienrauons
IV. MARCHES, FLUX ET SYSTEMES D'ECHANGES
I LES MARCHES ET LES ECHANGES COMMERCIAUX
A Les princrpaux marchés
B Le secteur de la transfomatlon dans la province de I'Ou€st
C. Les produits échangés
2. LES CONTRAINTES LIEES AU DEVELOPPEMENT DES MARCHES ET DES ECHANGES
A Les conbaintes techniques
B Les contrarntes économtques
C-Les contratntes ltées aur mesures d'accompagnement
D Les contratntes naturelles
3 ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS
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ETUDES SOCIO-ECONOMIOUES REGIONALESAU CAMEROUN
Province de l'OUEST
Poges
V. INFRASTRUCTURES REGIONALES
INTRODUCTION
I. INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
A. Infrastructures routières
B. Les transports terrestres au cours de l'exerctce 199'7-1998
C. hfrastructures aériennes
2. POSTES ET TELECOMMUNICATIONS
A. La bnnche postale
B. Les télécommunications
3. EAU POTABLE ET HYDMULIQUE VILLAGEOISE
A. Hydrauhque rurale
B. Alimentation en eau potable par la Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC)
4 ELECTRICITE
A. Principales données sur les activités de la Délégation Provinciale de la SONEL de I'Ouest
B. Chiffres caractéristiques des activités SONEL pour les exercices 1995-1996 ei1996-1997
C. Principaux problèmes
VI. LES EQUIPEMENTS SOCIO-COLLECTIFS
I. EQUIPEMENTS SANITAIRES
A. Infrastructures
B. Personnel de santé et besoins en médicaments
C. Morbidité, mortalité et grandes endémies
2. EQUIPEMENTS EDUCATIFS
3. AUTRES EQUIPEMENTS SOCIO.COLLECTIFS
VII. SYSTEME URBAIN ET HIERARCHIE DES VILLES
I. HIERARCHIE URBAINE REGIONALE
2. EVOLUTION DES VILLES ET CONFIGURATION DES CENTRES URBAINS
A MOYEN ET A LONG TERME
3 RELATIONSVILLES.CAMPAGNES
4. BESOINS DES VILLES
VIII. RESSOURCES FINANCIERES LOCALES ET EFFORTS DE
DEVELOPPEMENT LOCAL ET PARTICIPATIF
I. LES COMMUNES
2. DEVE,LOPPEMENT DE LA PROVINCE DE L'OUES'T
3 STRUCTURES SOCIALES ET ADMINISTRATIVES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES CARTES
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ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de IOUEST
I. ENVIRONNEMENT SOCIO.ECONOMIQUE REGIONAT
A. SECTEURS PRODUCIIIS
La province de I'Ouest est située entre le 5è'" parallèle sud et Ie 16è*" parallèle nord
d'une part, le 10c* méridien et le l1é-" méridien ouest d'autre part. Etle s'étend sur rme superficie
de 13 982 knZ. C'est la province la moins vaste du Cameroun. Le département du
Noun occupe à lui seul plus de la moitié (55%) de la superficie totale de la région.
Le relief est constitué de hauts plateaux de 1000 à 1500 mètres d'altitude, qui s'étalent
entre des plaines périphériques. Il faut également noter la présence d'une chaîne de massifs
dont la plus importante est la chaîne de Bamboutos culminant à 2 700 mètres.
Les principaux fleuves de la région sont le Noun, le Ndé, le Mbam et le Nkam. Le climat
est de type tropical humide et comprend deux grandes saisons :
- une saison sèche qui dure cinq mois :
- une saison de pluies qui s'étale de fin Mars à Octobre.
Ce climat à dominante humide donne à la végétation un paysage exceptionnel, lait de
savane herbeuse au sommet de collines, de raphias et de forêts-galeries dans les bas-fonds.
Les sols sont généralement rouges, fenalitiques, exposés à l'érosion, du fait du relief de
la région et de l'intensité de la pluviométrie. En effet, il tombe en moyenne 900 mm de
pluies réparties sur 1 10-130 jours de pluies, avec parfois des pointes de I'ordre de 2500 mm
dans certaines localités. Les variations pluviométriques prédisposent certaines localités à la
pratique d'activités agricoles spécifiques, à l'instar du département du Haut Nkam, qui dispose
d'un avantage comparatif pour le cafe .
La province a une vocation essentiellement agricole; la population régionale est concernée
à près de 90% par I'activité agricole. Parmi les cultures qui ont soutenu le processus de
développement de la province, figure prioritairement le café arabica qui a été la principale
source des recettes d'exportation jusqu'à I'effondrement des cours à la fin de la décennie
1980. La province produit aussi le rv, le café robusta, le thé, le cacao, et depuis quelques
années, les cultures maraîchères. Produits vivriers et maraîchage sont des produits alternatifs
et relativement rémunérateurs.
La production des principales cultures agricoles oscille autour de 6 000 tonnes pour le
cafe arabica,2 700 tonnes pour le café robusta, 1 000 tonnes pour le thé,60 000 tonnes
pour le maïs, 1 200 tonnes pour le riz, 5 000 tonnes pour la pomme de terre et 12 000 tonnes
pour les cultures maraîchères En général, et pour I'ensemble des productions vivrières,
les performances obtenues pendant la campagne 1996-97 sont en dessous de celles réalisées
en 1995-96.
Dans le domaine de l'élevage et de la pêche, la province dispose d'un potentiel appréciable.
La zone des grands pâturages se trouve dans le département du Noun qui recèle les
deux tiers du cheptel régional. Trois types d'élevages y sont pratiqués : celui du gros bétail.
l'élevage des petlts ruminants et l'élevage porcin. En 1997198, 178.225 petits ruminants,
83.421 bovrns (2,5% ùt cheptel natronal), 321.955 porcins, et 1471 990 volailles étaient
dénombrés dans la province.
Compte tenu de la situation contrnentale de la province, ia pêche fluvrale y représente
une activité secondaire. La population des pêcheurs est évaluée à 20 000 indrvidus, exer-
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 Fevner 2000

ÊTUDES SOCIO€CONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
çant pour la plupart à Bamendjin et à Mapé où ii existe de petits embarcadères. 510 pisciculteurs
pout 287 étangs d'une superficie de 152 641 m2 étaient recensés en 1997. Pendant
la campagne 1996197,2 013 tonnes de poissons ont été fumés dans la province.
Enfin, l'activité sylvicole est relativement marginale. Les réserves forestières couvrent
une superficie de 30 560 ha, les forets classées 32 976 ha et les périmètres de reboisement
2 416ha. L'exploitation forestière est inexistante du fait que les ressources en bois sont très
faibles. La transformation du bois est :lssurée par deux sociétés : la Société d'Exploitation
Forestière du Noun (serN) et la Société Camerounaise de Transformation du Bois (scrn).
8. MARCHES ET FTUX D'ECHANGES
Bafoussam, capitale provinciale, ville 'carrefour' de I'ensemble des flux enûants et sortants,
est une métropole régionale. C'est en fait une importante ville "d'export-import" qui
dispose d'un tissu agro-industriel de bon niveau. Ce centre d'échanges commerciaux est
I'ossature principale de toute l'économie régionale. Par Bafoussam transitent près de 90%
de la totalité des produits vivriers maraîchers, de rente, manufacturés, de pêche et d'élevage.
Avec un poids démographique important (1.705.660 habitants en 1996) et une des plus
fortes densités du pays (122 habitants/km2), cette région très dynamique sur le plan économique,
connaît un niveau de développement élevé relativement aux 10 autres provinces.
C'est un très grand centre des flux d'échanges de marchandises, de personnes et de véhicules
avec toutes les autres provinces.
C. INFRASTRUCTURES REGIONATES
Le réseau routier a une longueur totale de 5 472 km dont 376 km de routes bitumées,
1290 km de routes classées en terre et 3 806 km de routes rurales ; ce qui représente 10,9%"
du réseau national (50 321 km) et place la province de I'Ouest en troisième position après
celles du Centre (i0 926 km) et de I'Extrême Nord (5 740 km). Cette province est I'une
des rares au Cameroun où tous ies chefslieux de départements sont reliés au chef-lieu de
la province par des routes bitumées.
La province n'a aucune infrastructure ferroviaire, maritime ou portuaire; de plus, elle
est dotée de deux aéroports qui enregistrent de faibles échanges : Bafoussam dans le département
de la Mifi et Koutaba dans le Noun.
En matière de postes et télécommunications, la province est relativement bien lotie avec
27 bureaux de postes, 2 agences EMS (Express Mail Service), 6 centraux téléphoniques
d'une capacité de 11 200 lignes et 16 localités raccordées au réseau de téléphonie rurale.
Toutefois, au plan qualitatif, la srtuation est moins brillante : la quasi-totalité des centraux
téléphoniques est saturée et les locaux sont assez vétustes.
Dans les domaines de I'alimentation électrique, de l'eau potable et de I'hydraulique
villageoise, la situation de la province n'est pas alarmante, malgré la faible densité de son
réseau hydrographique. En effet, tous les chefs-lieux de département sont alimentés en eau
potable et plusieurs villages bénéficient des installations d'hydraulique villageoise. De
même, plus de 130 localités sont alimentées en électricité. Mais les coupures fréquentes
d'énergie entachent la qualité de service de la sNec et de la soNEL et les branchements
clandestins sont pratique courante.
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMFy98/005/01/99 Févner 2000

ETUOES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMÊROUN
Provhce de I'OUEST
D. EQUIPEMENTS SOCIO-COTIECTIFS
Les équipements socio-collectifs révèlent de nombreuses lacunes aux plans quantitatif,
quantitatif et de leur répartition spatiale.
- Quantitativement, ils sont à la fois nombreux et insuffisants : en effet, qu'il s'agisse des
écoles ou des équipements sanitaires, si l'offre en équipements socio-collectifs est relativement
importante par rapport aux autres provinces du pays, elle demeure insuffrsante
au regard de la demande liée à la forte densité de la population.
- Qualitatvement, la plupart des équipements sont sinon vétustes, du moins peu performants
poru satisfaire effrcacement les besoins exprimés.
- Quant à la répartition spatiale, une différenciation notoire s'observe entre le département
du Noun, sous-équipé, et les autres départements de la province.
E. SYSTEME URBAIN ET HIERARCHIE DES VII.LES
La province se caractérise par une évolution démographique rapide. En effe! le taux
d'urbanisation qui était de 22,4Yo dans la province en 1976, s'élève à 39,4Yo en 1996 et dépassera
probablement 50%o en 2010. Si cette croissance démographique est principalement
due à I'accroissement naturel, elle est aussi causée par I'immigration des populations provenant
des villes et campagnes environnantes.
La hiérarchie urbaine de la province est dominée par la ville de Bafoussam qui est la
seule à avoir plus de 100 000 habitants. Ensuite viennent par ordre d'importance décroissante
les villes de Foumban, Mbouda" Dschang, Bafang, Bagangté, Bandjoun...
Ces villes ne croissent pas au même rythme. En effet, alors que le taux moyen de croissance
trrbaine de la province est de 4,8%, ce taux varie de 3,37%o pour le département du
Ndéà7,73% pour celui des I Iauts Plateaux et àplus de l0% pour celui du Nkoung-Khi.
2. PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT SOCIO.ECONOMIQUE
A. SECTEURS PRODUCTIIS
Le potentiel économique de la province de I'Ouest est important, bien que plusieurs
contraintes entravent son développement. tant dans ce domaine de I'agriculture que dans
celui des activités pastorales et piscicoles Au rang de celles-ci, il convient de mentionner :
o. Lès conf rointes odmlnislrolives
Les activités menées par le Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA) ne
touchent pas encore l'élevage, la pêche fluviale et la pisciculture. Or, ces sous-secteurs sont
liés à l'agriculture et se trouvent actuellement délaissés, du fait de I'orientation du Prograûrme
sur le tenain.
De plus, certaines ressources humaines non affiliées au PNVA sont peu motivées, à
cause de la differenciation qui est faite entre eux et les cadres du PNVA
Le suivi des activités agricoles, pastorales et piscicoles souffre également de I'insuffisance
des moyens logistiques mis à la disposition des services pubhcs compétents.
b. Les conlroinles lechniques
Les blocages sont nombreux au plan technique :
- faibles superficies en cultures, en pâturages et en rivières relativement à la population
vivant dans la région ;
- réduction de la période de jachère ;
- insuffisance et inadaptation des traitements ph)tosanrtalres ,
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99

ETUOES SOCIO.ECONOMIOUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce dê I'OUEST
- coût élevé des inputs et du matériel agricole ;
- pratiques culturales intensives et vieillissement des actifs agricoles ;
- caractère artisanal de I'activité piscicole et réduction du temps pour la croissance et la
reproduction des poissons.
c. Les conlrolntes finoncières
La modicité des financements octroyés par le FIMAC rend difltcile une transformation
profonde et durable du secteur rural dans la région. L'outillage agricole ne peut être amélioré
et les techniques modemes ne peuvent être progressivement introduites que si les
agriculteurs et éleveurs de la région ont des facilités de crédit pour introduire les changements
escomptés.
d. Autres controintes
Certaines maladies phytosanitaires et zoosanitaires affectent le développement des activités
agricoles pastorales. C'est I'anthracnose por.r le café arabica, les parasitoses, les
nématoses, les maladies infectieuses pour le gros bétail, la clavelée et la parasitose pour les
petits ruminants, etc..
En outre, alors que I'inégutarité des pluies entraîne le dessèchement et la brûlure des
fleurs, les conflits agro-pastoraux se généralisent et annihilent les efforts d'intégration des
activités agricoles et de l'élevage.
Enfin, il faut signaler les difficultés d'approvisionnement des pisciculteurs en alevins de
clarias et carpes qui sont les espèces les plus demandées mais qui ne peuvent être produites
que par des unités techniques spécialisees, absentes dans la région.
En dépit de toutes ces contraintes, la province de I'Ouest possède un certain nombre
d'atouts (une population laborieuse, de bonnes conditions pédologiques, une production
agricole variée) sur lesquels des synergies positives pourraient être bâties ahn d'enclencher
de manière durable, le processus de développement.
B. MARCHES ET FLUX
La province connaît des difficultés réelles qui entravent le développement de ses marchés
et de ses échanges.
Les contraintes d'ordre technique et se manifestent sous différents aspects.
- les marchés de la province ne sont ni construits, ni aménagés ;
- les orientations sont assez mal définies, car il y a un manque de statistiques fiables;
- les moyens techniques de collecte et de conservation des produits pour une commercialisation
programmée sont inexistants ;
- la province ne bénéficie pas de trafic aérien, ferroviaire et maritime; son trafic aérien
reste embryonnaire ;
- les services techniques provinciaux sont peu opérationnels, faute de logistiques et de
motivation.
Il existe également des difficultés d'ordre économique telles que :
- I'inexistence des stratégies de commercialisation cohérentes ;
- la multiplicité des points de vente des produits, doublée d'une absence de concertation
sur les prix de vente dans les différents marchés ;
- les déclarations inexactes des flux des différentes spéculations, faute de statistiques
commercrales offi cielles fi ables.
D'autres contraintes observées sont liées aux mesures d'accompagnement :
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMFv98/005/01/99 Févner 2000

ETUOËS SOCIO-ECONOMIQUES REGTONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
- La modicité des crédits publics de fonctionnement et d'investissement alloués aux
services provinciaux de commerce et aux collectivités locales pour mener à bien leur
rôle sur le terrain :
- La non disponibilité des fonds financiers qui occasionnent un manque d'entreten routier,
ce qui, par ricoche! contribue à enclaver les lieux de production et plusieurs marchés
de collecte, surtout dans les villages reculés ;
- Il n'existe pas d'action en matière d'aménagement des differents marchés stables de
consoûrmation;
- Les banques ne sont pas présentes dans la majeure partie des marchés de production
pour jouer leur rôle de facilitateur.
3. ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS
Les facteurs de blocage et de progrès, les objectifs et les actions à entreprendre, les projets
à promouvoir en vue de réduire la pauvreté dans la province de I'Ouest sont présentés
dans les tableaux ci-aorès :
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 FéwF-( 2000

ÊTUOÊS SOCIO-ECONOI'/IOUES REGIONALES AU CAMEROUN Province de I'OUEST
MINPAT / Prolet PNUD-OPS cN4Fv9ê/005/01/99
FÉvriar 200o

ÊTUDES SOCIO.ECONOi,îIOUES REGIONALËS AU CAMËROUN Provrnce de I'OUEST
ableau n'1 : Orientations stratéqiques dè d
de la province de l'Ouest
Facteurs dê blocaqê Facteurs de proqrès Obiectifs €t actions Proiêts à Dromouvoir
Population
* Drstorsron de la répart(ion de la populatron
aux dépens des zones à fortes
potentiahtés agnco,es
'Un Indrce synthétique de fécond(ê élevé
Fréquents confl rls foncrers
* La populatron en zone rurale est marquee
par un sex-ratro defavorable aux
hommes
* Présence d'une populatron dynamrque et
laborieuse
'Les rmmrgrés réinvestrssent dans le
tefroir d'ongrne
* Des cadres sont bren formés dans toutes
les drscrplnes et prêts à servrr
* Limrter le nombre d'enfânts oar femme
en renforçant les projets sociaux
* Renforcer leg structures d'encadrement
des femmes dans le cadre de
Dlaniflcâtion fâmiliale
* Rééqurlrbrer I'occupatron de I'espace
Secteur eqricole
* Lessrvage des sols, trop solIcrtés pour la
productron agncole
'Présence de nombreuses maladres affectant
les cultures et décrmant le cheptel
'Caractère a,lrsanal de l'aclrvrté prscrcote
* Réductron de la pénode de lachère et de
crorssance/reproductron des porssons
' Pratrques culturales Intensrves.
iAbsence de formatron pour le recyclage
des agents vulgansateurs
* Insufllsance de moyens logrstrques pour
le survr réoulrer des actrvrtés rurales
* Petrte tarlle des explortatrons agflcoles
* Insufflsance et Inadaptatron des trartements
ohvtosan[ârres
* Drsponrbrlrté de lâ marn-d'ceuvre rurale
'Exrstence d'une population laborieuse et
dynamlque
* Sécur(é almentarre relâtrvement
assurêe
'Présence d'un surplus agflcole commerciahsable
hors de la région
'Pluviométrie adéquate pour la productron
âgncole.
Présence de ressources agro-pédologrques
imp0rtantes et vanées, permettânt
une vanété de cultures de rente. vrvnères
et maralchères
. Solution à l'épuisement des sols
* Améloration de la Droduction et des rendements
agricoles, tout en respectant les
princrpes de préservation de I'environnement
évtter les surpâturages dans certatnes
zones, proscrrre les défrichements
sauvages, respecter les péflodes de lachère,
protéger les sols du lessrvâge,
etc
'Augmentation de la productivité dans le
cadre du développement durable
' Ullisation des bas-fonds marécageux en
vue de I'accroissement des superficies
cultlvables
' Relance de la production rizicole
* Acquisition de maiériels agricoles performants,
tout en évrtant lâ mécanisâtron
à outrance
' Développement des champs fourrâgers
du type "Guâtemala'.
* Matérialisation des esoaces alloués aux
pâturâges en vue de l'éllmination des
conflits agro-pastoraux.
' Dotaton en moyens suflisants des slructures
publiques chargées de l'encadrement
et de la Dromotron des acttvités
Droductives
* Formation des éleveurs dans la fabrication
des aliments de bétail à parlrr des
sous-Droduits locâux.
Tableau n" 1 (sutte 1) Orientations stratégiques de développement régional de la province de I'Ouest
MINPAT / Projet PNUD-OPS CM Fv98/OO5/O 1/99 10 F3vrtÈr 2000

ElUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
Facteurs de blocage Facteurs de Progrès Obiectifs èt actlong Prclets à promouvoir
* Exode rural
* Mobrlité de lâ population
. Coût êlevé des inPuts
' Conll(s agro-pastoraux
* Farblesse du llnancement
* Farbles espaces culllvables
Marchés. flux
'Les marchés de l'Ouest ne sont nl constrults
nl équipés, ni âménagés, sauf celui
de Bagângté qul est construit et non
équipé
* Le manque de moyens technlques et de
motrvatrons rend les servlces de la 0élégatron
du Mrnistère du Développement
et Commercial peu opératronnels
'ndustriet
'Enclavement des zones de productlon
agricoles Insuffisance de transports Flux
entrants et sodants llmrtés Points de
vente rsolés
* Insuftisance (et parfots Inexrstence) de
moyens techntques de conservation des
produrts
'lnsuifisance des ctrcults de dlstnbutlon
des produrts manufacturés
'L'utilisation des engrats organiques et
chimJques est devenue courante
* La populatron du secteur tertiatre est
dynamique et laborieuse Elle manque de
marchés viables
'Personnel technique assez blen formé et
qualfié
'Existence d'un réseau routler assez blen
maillé
* Présence de collecteurs des produits
* Exrstence de quelques routes rurales
aménagées
'Actlons d'appui à I'utlhsahon râtionnelle
des engrars el à la formatton dans ce
domaine
'Relever le nrveau des échanges
'Améliorer la qualité des produils vendus
ou achetés.
'Rendre les données statlstlques dlsponibles
et flables, permettanl des études
prévisronnelles, objectives et llables,
' Fluidfier la crrculatron des brens et des
personnes
" consommatron prolongée (en toute
saison) des denrées péflssables
* Augmenter la consommation des
produrts manufacturés.
' Développement de l'élevage porcin pâr
l'introduction de la |ace amé'iorêe.
' Développement de l'élevage à cycle
court
' Réhabiliter, renforcer ou encourager un
processus de construclton, d' amênagement
et d'équipemenl des différents marchés
stables et sâisonniers de lâ
province.
' Redéfinir les orientâtions générales en
matière de commerce
' Rendre les sêrvices de lâ dèlégation provinciale
du MINDIC plus opérationnels et
plus performants en leur odroyant les
môyens techniques adéquats.
'Accorder plus de motivations aux fonG
tronnâires en charge de ces secteurs
* RéhabrlÉer ou construke des pistes de
collecte des produits pour éviter leur
pourrissement.
'Acquérir le matériel âpproprié de conservatron
des denrées périssables pour une
durée de consommâtion plus longue.
* Accroltre l'âpprovisionnement des marchés
locaux par la création de qrcuits de
drstflbution pour les produits mânufaclurés.
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 11 iavrirt 2000

ETUOES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN Provrnce de I'OUÉST
ta u '1 Ite 2 atéqiques de développer
Facteurs de blocage Facteurs de proqrès Obiectifs et actions Proiets à oromouvoir
'lnexrstence des stratégres de commercrâlsatron
cohérentes
* Polrtrque non harmonrsée des pnx
* Mercuflale des pnx unformisês sur tous
les mârchés
'Servrces de santé, d'hygrène et de sécuflté
peu ou pas rmplantés dans les
marcnes.
' Barsse drâstrque du budget de fonclonnement
et d'rnvêstrssement publrc
* Modrcrté des crédrts alloués aux admtnrslralrons
et âux collectrvtés pubÙques
locales
Infrastructures de transport
t Relref accidenté
* Interruptron du traflc routrer et augmentatron
des lanfs de transport sur certalns
axes pendant la satson pluvleuse
* lnsuffisânce et mauvars étal des routes,
et prstes rurales entraînant drfflcultés
d'évacuatron des produrts âgricoles
Ëlectncrté
* Fréquentes coupures d'électrlctté dues à
la saturatron des centrales
'Plusreurs localttés sont dépourvues de
réseau èlectrtque
'Existence d'espace pour les lnvestissemenls
* Existence d'un savoir farre en mahère de
travaux publics, capable de construrre et
d'assurer I'entretten des routes
'Processus de pnvalrsatton de I'entretten
routler en cours dê consolidation
'Populatrons et él(es prètes à contflbuer
au finâncement des proJets routiers
'Lrbérâhsatron de lâ productron, du
transport et de la distflbutton de
l'électncrté
'Assurer la sécurité des clients contre
vols et agressions, assurer les condrtrons
hygrénrques des produtts vendus, arnsl
oue la santê de tous les Dartenaires en
cas d'urgence.
. Améliorer I'appui de I'adminislratron au
secteur orivé
lncitatron et intensificatron des investrssements
sur place
'Assurer une liarson permanente entre
les chefs-leux d'unités administratrves
* Assurer un entrehen régulrer des routes
existantes, notamment en saison des
plures
' Construire êt entretenir les routeô rurales
pour faciliter l'écoulement des produits
agflcoles
' Accroître le taux de raccordement au réseau
électnque publc et pnvé en étendant
le réseau et en fixant des tâflfs compatibles
avec le pouvorr d'achat des
ménaoes
' Améliorer la slratêgre de commerciâhsation
de tous lês produrts , organiser de
manière olus èfficiente en harmonisant
les différents prix sur les principaux
points dê vente.
' Appuyer les différents marchés saisonnrers
par un servrce de santé et de
sécuflté fiâble
* Appuyer les services âdministratifs pour
mener à bien leur rôle dê conkôle et de
régulateur sur le terrain.
' lnciter les institutions de fnancement à
s'installer dans lês dilférents marchés
* Entretenir effectrvemenl les tronçons
routrers faisant oartie du réseau
pnoritaire défini sur l'ensemble du pays
. Veiller à la protection du patrimorne
routiêr existânt
' Sensibiliser les communâutés villageoises
pour qu'êlles participent à I'entretren
des pistes et routes ne fâisant pâs partie
du réseâu orioritâire
* Plan d'électrificâtron rurale de lous les
vrllages d'une certaine târlle â délinir;
' Câmpagne promoùonnelle de brânchement
électrique dans les localités qui
bénéficient dérâ d'un réseau
MINPAT / Proret PNU0-ÔPS CMFveS/Co5/01/gg t2 Ëôvrtar 2dc0

ETUDÉS SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provlnce de I'OUESI
Teblêâu no 1 (suite 3 ). Orientations
de
de la orovlnce de I'Ouest
Fàcteurs de blocaqe Facteurs dê proqrès Obiectifs êt actions Projets à promouvolr
Alrmentation en eau et assainissement
'Mauvaise qualrté de I'eau
'Offre en eau poiable tnférreure à la demande
Én effet, Ie réseau d'eau potable
est très farblement étendu
'Très peu d'habrtants ont reçu une formallon
en mattère d'hyglène envlronnementale
'Conséquences néfastes de la mauvâlse
oualrté de l'eau sur la sante des populatrons
Scctelrsellé
'Vétusté des étabhssements et équrpements
sannalres
'Sous-équtpement en matertels et personnels
médtcaux
' Barsse du pouvoir d'achat des ménages
'lnsufiisance de la couverture spatiale du
département du Noun en raison de sa
grande super{icte
* DtsÊonibrlrté en ressources humarnes au
plan local (plombiers, maçons, menuisiers,
soudeurs, électfl ciens) pouvant
être mrses à contribution pour
l'améftoratron de la drsponibillté et de la
qualté de I'eau
* Les comrtés de développement peuvent
être utrlement rmplquês dans des proJets
d'adductron d'eau aussr bren lors des travaux
qu'en phase d'explottâtion et
d'entretren des réseaux.
t Lrbéralsatron de Ia production et de la
drstnbutron de I'eau
* Bonne rmplicatton des partenalres pnvés
larques et confessionnels, des comités
de développement et assoclattons dans
la promotron de la santé
* Interventron des bailleurs de fonds
(Unron Européenne) dans le secteur de
la santé à I'Ouest
' Forte densité des équipements dans la
plupart des départements
* Accroître le taux de raccordement au
réseau d'eau potable public ou privé en
étendanl le réseau et en fixant des tarifs
compatibles avec le pouvoir d'âchat des
ménages
'Amélorer sensiblement la qualité de
j'eau
* Sensrbrliser les populations sur les maladtes
hées à l'eau et les moyens de les
éviter
. Réaliser l'objectif d'un drstrict de santé
Dour 50 à 100 000 habrtants
' Réaliser l'oblectrf d'une arre de santé
pour 5 à '10 000 habitants
* Accroître le nombre et la qualûé des personnels
de santé, n0tâmment des médedns
spécialistes
* Baisser les prix de vente des médicaments
pour en faciliter l'âcquisitron par
les populations dont le pouvoir d'achat a
beaucoup baissé
' Densifier la carte sanitaire du dépârtement
du Noun
'Adduction d'eau Dotablê dans tous les
chefs-lieux de déDartement
' Exlension du réseâu d'eau Dotablê dans
les localités qui en bénéficient déjà
* lntensifier la formation des Dersonnels
médicaux
. Compléter la caîte sanitarre en fonction
des objectifs énoncés cr-contre
* Promouvoir lâ vente des médicaments
9énériques
MINPAT / Protet PNUD-OPS CMFv96/005/01/93 IJ Favrl.f 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAI\,IEROUN Provrnca de I'OUEST
ableau n'1 (surte 4 ) : Orientations stratéqiques de
de la Drovlnce de I'Ouest
Facteurs de blocage Facteurs de progrès Obiectifs et actions Projets à promouvolr
Postes et télécommunications
'Vétusté des équrpements de télécommunrcatrons
* Lrarsons téléphonrques aléatorres
' Denstié Insuffsante du réseau téléphonrque
' Saturatron des centraux téléohonrques
Secteur éducation
* Farble revenu des ménages,
- Chômage des leunes en fin de formatron
' Démobrlrsatron des personneis ensergnants
à cause de l'rnconfort financrer
* Vetusté et précanté des établrssemenis
scolatres
* Sous-éouroement des établssements
d'ensergnement technrque
* Insutfisance de la couverture spatrale du
dêpartement du Noun en rarson de sa
grande superflcre
'Effectifs Dléthorioues dans les salles de
classe
Autres secteurs
* InsufTisance des équrpements de sports
et lorsrrs
'Absence de marson de culture dans la
provrnce
tAbsence de centres de leunesse et
d'anrmatron, de centre d'encâdrement
des personnes âgées et des handrcapés
* Pnvatrsatron de l'explortatton des télécommunrcattons
au Cameroun
* LrbéraIsatron récente de I'explottatron de
l'actrv(é postale au Cameroun i
* Bonne rmpllcation des partenarres pnvés
larques el confessionnels et des comrtés
de développement dans la promotton de
l'éducatron,
* Créatron soutenue des établssements
scolarres pubhcs
'Renforcer la densdé du réseau
téléphonique de la provrnce
. Amélioration de la qual[é des servrces
Dostaux et des télécômmunrcatrons
. Renforcer les équlpements scolarres
dans toutes les unités âdministrahves de
la orovtnce
' Eviter les surêffectfs oar le resoect des
normes en vtgueur
* Améliorer la qualrté de I'enseignement
" Forle propodron de populatron leune 'Promouvoir le développement du sport,
de la culture,
* Exrstence d'une demande réelle
* Fadlrter l'rnsertron des handicâpés et
autres dans le circurt producttf
* Numérisatron du réseau téléphonique de
tous les chefslieux de département de la
Drovtnce
* Développer lâ téléphonie rurale dans
toutes les principales localités de la province
'Créer, construire et équiper des établissements
scolaires d'enseignement technrque
el professionnel
' Créer et développer des enseignements
de la filière agricole appropnée à la province
* Doter les départements de la province
en équipements récréatifs, en centre
d'encadrement des jeunes désceuvrés,
en maison de la femme :
* Construire et équrper une maison provlnclale
de lâ culture
'Construire un centre d'accueil Dour
handicaoés
tillNPAT / Prolct PNUD-OFg cMFyg6/0ôt/01/90
Fôv rf lood

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
I. ASPECTS HISTORIQU ES : ETAT; PEUPLES. ETHNI ES; LANGUES-RELIGIONS
A. HISTORIQUE
Les populations qui occupent aujourd'hui les Hauts plateaux de I'Ouest Cameroun s'y
sont installées par vagues successives depuis le 17"'" siècle. Plusieurs sources concordantes
estiment qu'elles sont parties des régions de I'Adamaoua et même plus au Nord, et que
leurs mouvements s'inscrivent dans les gnnds courants migratoires nord-sud dont I'Adamaoua
a été le theâtre. La colonisation européerure a stabilisé les populations, là où elles
sont actuellement, en délimitant les régions et les unités administratives. Le contenu de ces
unités a évolué avec le temps. A la suite des troubles survenus en 1960, lors de I'indépendance
du pays, troubles qui ont été particulièrement intenses en pays Bamiléké, l'organisation
de I'espace a subi de grandes transformations avec le regroupement des populations
le long des routes. Ce regroupement est à I'origine de la plupart des villes Bamiléké.
Historiquement, des conflits d'autorité ont opposé la plupart des groupes ethniques,
conflits marqués dans I'espace par les zones faiblement occupées qui les séparent. C'est
ainsi que se présente la région de Foumbot devenue zone de grandes plantations, à la suite
de la paix coloniale. Cette région est restée longtemps inoccupée pour démarquer les Bamilékés
et les Bamouns. Il y a également la plaine de Mbô entre les Bamilékés et les Mbô du
Sud-Ouest.
B. ORGANISATION TRADITIONNETTE ET RETIGIEUSE
Le village est placé sous l'autorité d'un chefde village de deuxième degré qui veille à la
fois au respect des institutions nationales et des traditions du village et à leur transmission.
A la tête d'un ensemble de villages, on retrouve un chefde premier degré, ayant plus d'autorité
que les chefs de deuxième degré.
Le chef du village et à la fois respecté et craint par la population, il peut décider de la
répudiation d'un villageois. Plus le village a un nombre important de populations, plus le
chefde ce village est respecté tant à l'intérieur qu'à I'extérieur de son village. A l'intérieur
de la famille, plus le chef de famille a de femmes et d'enfants, plus il a de la richesse, car
tout ce monde constitue une main d'æuvre important pour les champs de caféiers. C'est
ainsi que I'on note une prédominance des ménages polygames : les ménages à plus de 3
épouses sont nombreux. La taille d'un ménage peut aller au delà de 20 enfants. L'héritage
n'est pas partagé, mais revient de droit à un héritier unique. Les femmes sont en général
responsables de l'éducation de leurs enfants.
Les populations, d'abord animistes, ont adopté des religions étrangères : le christianisme
auquel adhèrent environ 400% de la population et I'Islam environ 107o. Cette demière
religion est surtout représentée dans le Noun.
La province de I'Ouest est ainsi caractérisée par un dualisme né de la coexistence d'un
christianisme introduit par la colonisation et d'un animisme traditionnel.
C. PEUPTES-ETHNIES.TANGUES
Le peuplement de l'Ouest est composé de deux prtncipales ethnies :
* Les Bamilékés, c'est I'ethnie la plus importante, elle représente près de 3/5 de la populatron.
Les Bamilékés se retrouvent dans presque tous les huit départements, mais sont très
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR 98/005/01/99 ll Févner 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
peu nombrerD( dans le département du Noun. En général, agriculteurs et commerçants, ils
sont nombreux dans les localités à forte potentialité agricole et commerciale.
Les dialectes parlés par les Bamilékés sont nombreux, un groupe pouvant parler plusieurs
dialectes différents; les principaux dialectes véhiculés par département sont :
Nguéba (Bamboutos), Nguiéba (Menoua) Medumba (Ndé), Nufi (Haut-Nkam), Bafoussam
(Mifi , Nkoung-khi, Hauts-Plateaux).
Même si un fond de culture commun caractérise les Bamilékés, des frictions hégémoniques
sur le foncier continuent à marquer les relations entre villâges voisins d'agriculteurs
et éleveurs peuls nouvellement arrivés.
* Les Bamouns, ethnie originaire du département du Noun, représentent le l/6ê'" (près
de l7%) de la population de la province. L'activité principale est le commerce. Les Bamouns
sont regroupés autour du Sultan qui est à la fois chef spirituel et temporel; ils préservent
leurs traditions, coutumes et langues. Dans le Noun, où I'on trouve principalement
I'ethnie Bamoun, c'est le Mom et le Ngomala qui sont les plus parlés.
A ces deux groupes venus de l'Adamaoua (province de l'Extrême-Nord) par la rnigration
ancienne, il faut ajouter :
* Les Tikars (1,5%) venus eux aussi de I'Adamaoua, se sont implantés dans le Noun et
plus exactemont dans I'anondissement de Magba. Ils sont en général pêcheurs et éleveurs.
* Les Mbô (2%), venus de la province du Littoral, se sont installés dans le département
de la Menoua, arrondissement de Santchou et font en général I'agriculture
* Les Foulbés et les Peulhs (0,5%), venus du Nord, se trouvent dans les départements de
Bamboutos et du Noun où ils font de l'élevase
Au début du 20è-" siècle, le Sultan Bamoun Njoya inventa l'écriture Bamoun et créa
une école à cet effet dans son palais.
En dehors de l'écriture Bamoun, les autres groupes de langues en pays Bamilékés ont
adopté l'alphabet occidental pour écrire et lire leur langue. Avec I'avènement du français et
de I'anglais couplés à la fréquentation des écoles, les langues ne connaissent pas de succès
comme langues de communication.
La diversité des dialectes fait que parfois, les originaires d'une même ethnie ne se comprennent
pas: rls sont obligés d'utiliser le français, I'anglais ou le pidgin pour se faire
comprendre.
Dans la province, les tensions et litiges liés aux aspects fonciers demeurent souvent la
source de conflits potentiels. L'origine des conflits est le plus souvent liée aux limites des
villages, qui ne sont pas souvent respectées par manque de repères précis et officiels.
Historiquement, des conflits d'autorité ont opposé la plupart de ces groupes, conflits
marqués dans I'espace par des zones farblement occupées qui les séparent C'est ainsi que
se présente la région de Foumbot devenue zone de grandes plantations, à la suite de la paix
coloniale. Cette région est longtemps restée inoccupée pour démarquer les Bamileké et les
Bamouns. Il y a également la plaine de Mbô entre les Bamileké et les Mbô au Sud-Ouest.
Quand bien même un fond de culture commun caractérise les Bamilcké, des conflits hégémoniques
sur le foncter ont continué à marquer les relations entre villages voisins et les
agriculteurs et les éleveurs Peuls nouvellement arrivés
i.llNPAT / Projet PNUD-OPS CM R/98/00s/01/99 t6 Févner 2000

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ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALESAU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
2. DEMOGRAPHIE ET SOCIETE
Les populations qui occupent aujourd'hui les Hauts plateaux de I'Ouest Cameroun s'y
sont installées par vagues successives depuis le 17"*" siècle environ. Plusieurs sources concordantes
estiment qu'elles sont arrivées des régions de I'Adamaoua et même plus au
Nord, et que leurs mouvements s'inscrivent dans les grands courants migratoires nord-sud
dont l'Adamaoua a été en partie le réceptacle. La colonisation européenne a stabilisé les
populations là où elles sont actuellement en délimitant les régions et les unités administratives.
Le contenu de ces unités a évolué avec le temps. A la suite des troubles particulièrement
intenses en pays Bamiléké à la veille de I'indépendance du Cameroun, I'organisation
de I'espace a subi de grandes transformations avec le regroupement des populations le
long des voies de communication. Ce regroupement est à I'origine de la création de la
plupart des villages bamiléké actuels.
La province de I'Ouest compte près de 80 villages composés de l0 chefieries de 1"'degré,
une soixantaine de chefferies de 2ê'" degré et un sultanat dans le Noun (Foumban).
Les limites des villages sont fixées soit par l'autorité publique, soit par I'autorité traditionnelle
représentée par les chefs de villages. Chaque village est doté d'un chefassisté des notables
qui règlent les conflits internes et extemes et servent aussi de relais à I'administration
modeme, notamment dans la collecte des impôts. Le culte des ancêtres est le plus pratiqué
dans les villages qui sont rassemblés dans 8 départements,33 arrondissements et 4
districts suivant la structure administrative actuelle.
La société Ouest-Camerounaise s'organise et vit de la manière suivante :
- Chaque village est constitué d'un ensemble de quartiers; un quartier comprend des
familles pouvant appartenir à des lignages différents et comprenant chacune plusieurs
ménages. Le ménage habite dans une concession comptant une ou plusieurs habitations
traditionnelles : ces habitations sont généralement faites en briques de terre. Les
concessions sont le plus souvent dispersées; cette situation est due à la nature de I'activité
agricole qui est caractérisée par des petites exploitations familiales autour des
concessions.
- Les ménages polygamiques représentent près de 80% de I'ensemble ; les ménages à
plus de 3 épouses sont nombreux. Chaque ménage comprend entre 5 à 40 enfants. Les
femmes sont en général responsables de l'éducation de leurs enfants. La majorité de
l'héritage revenait de droit à un héritier unique désigné par le père avant son décès.
Mais aujourd'hui, on assiste de plus en plus à des contestations de la part des frères
consanguins qui, dans bien des cas, enûaînent la remise en cause de I'unité familiale.
- L'Ouest est caractérisé par le dynamisme de ses ressortissants à I'Etranger: ces élites
équipent souvent leurs villages en électricité, en eau, en projets sociaux, en projets
productifs et en projets d'infrastructures
- L'agriculture occupe 9070 de la population; les principaux produits vivriers sont la
pomme de terre, I'igname, le mars; la légumineuse prédominante est le haricot; les
produits de rente sont le café robusta et arabica, ainsi que le thé. Plusieurs types d'élevages
sont pratiqués en pays Bamileké. L'élevage bovin qui nécessite une certaine
spécialisation est surtout conduit par les Peulhs à des endroits privilégiés en hauteur.
L'élevage porcin est très répandu dans la Menoua, alors que l,élevage des petits
ruminants (moutons, chèvres) est pratiqué partout. L'élevage de la volarlle cst également
très répandu. Cette catégorie d'élevage, de même que celle des chèvres, participent
de la culture Bamileké : chèvres et volailles sont très sollicitées annuellement
pour les cérémonres du culte des ancêtres et pour les funérarlles
I
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/99/OO5/01/99 t7 Févner 2000

ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Province de I'OUEST
3. VOLUME ET REPARTITION DE tA POPUTATION
Selon le demier recensement réalisé en 1987, la population du Cameroun s'élevait à
10.493.655 habitants. Elle est estimée en 1996 par I'enquête çamerounaise auprès des ménages
(ECAM) à 12.900.000 habitants, ce qui révèle un taux de croissance annuel de
2,32Yo. S'tt cette base, la population camerounaise s'élèverait à 13.820.000 habitants au
milieu de l'année 1999.
Le peuplement est inégalement réparti sur le territoire national. Avec une densité
moyenne de 27 habitants au km, le Cameroun est un pays de contrastes démographiques :
les zones de faible peuplement occupent la majeure partie du territoire national, tandis que
les zones rurales de forte concenhation humaine existent sur les hautes tenes de I'Ouest et
de I'Extrême-Nord. Il existe ainsi de grandes disparités au niveau des provinces où les
densités passent de 6 (province de I'Est) à 122 habitants,{

EVOLUTION DE LA POPULATION TOTALE
ET REPARTTTTON PAR MtLtEU (1987-1996)
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EVOLUTION DE LA POPULATION
URBAINE ET RURALE (1987-19e6)
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Populdron ûbanê (1S96)
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ût)âr'e - tgaT/lgoo (%/àn)
Taux de c.orssâncê de la populslrd
rurâle - 1 947/1 996 (%/an)
> 10
7à10
5à7
4à5
3,5 à:l
2â3
1,5à2
1 à 1,5

ETUOES SOCIO.ÉCONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provtnce de I'OUEST
Tableau n' 2 : Evolution de la lation 1987-1996
Population 1996
Totale Uùaine Rumle
74 208 3 fl3 70 565 90 523
27 414 6018 21396 34 000
a523 82000 2'17
9 500 24 500 493
417 9,4 2,23 9,90 t,6
69 27,9 2,42 5,20 1,5
Bafang
Bakou
Bana
Bandja
58 192 38 038 20 154
5827 1297 4530
a 447 4 390 4 057
27 624 6049 21 575
37294 9976 27 318
68 231 46 500
I433 2 933
15 769 I869
38287 12689
38 809 13 427
21 73't 205
5 500 128
5 900 123
25594 240
333 68,2 1,78
66 34,8 4,19
128 62,6 7,18
160 33,1 3,69
1.18 34.6 0.,+4
2,26 0,8
9,49 2,1
9,42 4,2
8,58 1,9
Dschang
Penka Mrchel
Santchou
Fokoué
't51 6'14 35717 1 15 897 148 714 52 884
93 708 15 609
69 067 6 054 63 013
9 560 't 371
21375 5072 16 303 26 550 7 804
8 189
ssLffia;ass1à
'12 558 3108
11 800 1 860
.i- r,:\ " :! ,
23,!d8_9-gE3J!0-'
135 834 437
78 099 237
18746 357
9 450 '158
9 940 191
432 28,O
39s 16,7
74 29,4
79 24,7
62 15,8
2,46 4,46
3,45 11,10
2,44 4,90
3,08 9,52
Bafoussam+Bal 202 193 112 681 89 512 231 383 153 000 78 383 403 574 66,1 |,51 3,46
r'i':S;r"!.r't lâfri'".à ssg ros,,!a is,iae
11
t^
1,5
1,6
1]46
-1,4
ffi.; sii:t"-.,s'ià :'ii :s,ii,âi{$ o,o:r
Bândjoun+DJebem 66 111 3 152 62 959 78 769 I436 69333 259 304 12,0 1,97 12,96 1,0
Bavanqam 30 575 l0 047
s4.Ê-{4 ' "i -. 20528 94 325 32.9
: :;
{rs PLeleaux. î 89 049 10*9-5-3 78096 .t02,978 21 409 ffi !oâ I'iios zo,a t,âi:z,ià
Baham 18 440 2125 16315 24 287 57A7 18 500 108 225 23,8 3,1'l 11,77 1,4
22214 140 197 19,3 0,55 5,74 -0,3
Bangou+Balté 26 2O3 3217 22 586 27 531 5317
Bamend;ou 44 406 5 6'1 1 38 795 51 160 10 305
ffiei jr' ' " ai see gËTiii +s,sr roffi+e ,Ti ieg
Bagangté+Bass 56 632 22704 33 928 7OO83 27 7O2
Bazou 15 516 6 094 I 422 21 781 9 681
onqa
Foumban
Koutaba
Foumbot
Magba
Malantouen
Massagam
Bangouren
40855 255 20't 20,1 1,59 6,99 0,t
rimtt .*_ -1 {t}; . .: .çrrtËr{ -!
,-q7:95-7
1519 \â.72 47,1 3,O5 3,37 2,7.
42 381 838 84 39,5 2,40 2,24 2,5
12 100 255 85 44,4 3,84 5,28 2,8
11440 9499 1941 17 682 14206 3476 426 42 80,3 4,96 4,57 6,6
;.1' 1 i' ïe".s .r-' -,T.r-t /(- .ç#i1æ. : ''.
300631 11.9 021 181 610 38ô866 185 O7 201159 7693 i, 50 48,0 2,84 .5,OT 1,\a
111 004 57 271 53733 132091 80720 51 371 1206 110 61,1 1,95 3,89 -0,5
34211 9272 24 939 42 946 16316 26630 408 105 38,0 2,56 6,48 0,7
74 236 26 333 47 903 82688 37401 45 287 7U 1't3 45,2 1,21 3,98 -0,6
20 246 9873 10 373 28 841 17 041 1'1 800 1169 25 59,1 4,01 6,25 1,4
32921 9873 23048 36013 13732 22 281 966 37 38,1 1,00 3,73 -0,3
28013 6399 21 614 37 400 12 597 24803 2189 17 33,7 3,26 7,82 1,5
I890 3 600 6 290 62a 16 36,4
du Nkoung-khr ne sont pas
car rls prennent en compte Bayângâm en 1996, pour lequel d n'exrste pas
de statlstrques en 1987. ce qut rend les tâux de crotssance anomalement élevés
MINPAT / Protet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 t9 Févfler 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
La province de I'Ouest connaît une forte pression démographiqug mais celle-ci s'exerce
de façon variée sur les différents départements.
A. LES DENSITES
Tableau n' 3 : Les densités
Noun
Menoua
Bamboutos
Miti
Haut-Nkam
Ndé
Nkoung-Khi
Hauts-Plateaux
Source' Mrnrstère de la Santé
D e nsité s H abitants/km2
386.866
7.693
50
333.334
1.380
247
262.680
't.173
227
231.383
403
574
169.529
178
'109 546
1.519
72
109 344
353
ôo
102 978
503
205
1.705.660 13.982 122
On peut relever quatre types de densités : La Mifi, le plus densément peuplé (574 hab/
km2), le Nkoung Khi qui reste assez densément peuplé (309 hab/km2), les départements
moyennement peulés (Menoua, Bamboutos, Haut Nkam et Hauts Plateaux avec des densités
variant entre 175 et 250 hab/km2) et ceux faiblement peuplés (Noun et Ndé). Le Noun
est le département le moins densément peuplé. Ii représente 237o de la population totale de
la province et 55%o de sa superficie pour une densité de 50 hab/km2.
La forte concentration humaine dans les départements pousse les originaires des plateaux
à effectuer des migrations soit vers d'autres départements de la province (en I'occurrence
le Noun où les densités sont encore faibles et qui offre de meilleures facilités de
culture), soit vers d'autres régions du Cameroun (notamment les provinces du Littoral et du
Centre).
L'Ouest est une zone de forte densité contiguë à des zones de faible densité au Sud et à
l'Est. Cela a entraîné depuis longtemps une forte pression sur les ressources et des tensions
foncières tenaces entre familles, entre quartiers et entre chefferies. Dans la majorité des
cas, ces tensions latentes expliquent la propension à migrer des Bamiléké pour trouver
mietx ailleurs.
B. CROISSANCE DE tA POPUI-ATION
Les taux de croissance de la population de la province révèlent les aspects suivants :
- La population wbaine observée sur les dix années (1987-1996) présente un accroissement
plus important que celle de la population rurale : en effet, les taux de croissance
urbains varient de 3,37Vo OIdé) à 7,73 (Hauts Plateaux). Pour la même période, les
taux de croissance de la population rurale ont même été négatifs (- 1,46% dans la Mifi)
allantjusqu'à 2,78% dans le Ndé.
- Plus particulièrement, la croissance urbaine a été importante à Bandjoun, Baham,
Penka Michel et Batcham, dont les villes ou zones urbaines ontjoué sans doute un rôle
attractif.
- Les zones rurales confirment leur absence d'attractivité en raison de I'absence de mise
en valeur agricole, du manque d'infrastructures, de la recherche de travail généralement
toumée vers les villes, des flux d'échanges...
- Dans certains départements, comme le Noun, les populations urbaines et rurales sont
presque à parité, avec un taux de croissance de la population urbaine beaucoup plus
important que celui de la population rurale: 5,070Â contre 1,140%; en revanche, la Mifi
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMR/98/005/01199 20 Févrler 2000

DENSITE DE LA POPULATION (1996)
. ëamboutos
o
o
o
o
t
1"
o
a' . Aâsâoèâ
350 à 5m hab / kn2
25O à 3sO hâb / km2
l50a25O hab / kmz
100â 150 tEb/krn2
50à lOO hàb / km2
o,
N

ETUOES SOCIO-ECONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
confirine l'accroissement de sa population urbaine (3,46%) avec une désertion des
campagnes (-1,46Vo).
4. tES MIGRATIONS
Les ressortissants de l'Ouest ont souvent changé de localisation, car ils se sont toujous
livrés aux échanges commerciaux qui les font voyager. Des conflits fonciers ont souvent
amené des familles entières à changer de village. L'inadéquation entre la disponibilité et la
demande de terre de culture a, dans bien des cas, conduit à la migration. Celle-ci est illustree
par différents mouvements :
Au plan extérieur, le solde migratoire entre la province de I'Ouest et I'ensemble du pays
est en défaveur de celle-ci. Le phénomène migratoire touche plus les hommes (60Vo) que
les femmes. Les migrants se retrouvent principalement dans le Littoral et le Centre et plus
particulièrement dans les villes de Douala et de Yaoundé, où ils s'adonnent à des activités
commerciales et industrielles.
Au plan intérieur, on note des mouvements spontanés d'individus ou de ménages entiers
à Ia recherche de terres fertiles et d'emploi. Dans le Noun et plus pÉcisément dans
I'arrondissement de Foumbot, il existe plusieurs activités qui attirent la population parmi
lesquelles :
- La Société de Transformation de Tomate (scAN) ;
- La Société d'Exploitation Forestière du Noun (SFEN) ;
- L'usine de capLANouN I
- Les plantations des haricots verts de I'entreprise PRoLEÇ ;
- La présence de la terre riche en agriculture.
Dans la Menoua. on note :
- Le CAPLAME (collecte, usinage et commercialisation de café) ;
- Djuttitsa (culture et transformation du thé) ;
- Les structues éducatives (Universités, écoles,...) ;
Le Bamboutos attire la population par la présence des terres fertiles à Bagam, Bati et
Bamendjin. La Mifi est attractive grâce à la présence sur son sol de nombreuses unités industrielles
(brasseries, savonneries, provenderies, minoteries,...), de services publics variés
et d'unités de distribution.
Les migrations se font rarement en sens unique, il y a un mouvement continu de va et
vient induisant des échanges d'idées et d'informations et provoquant ainsi d'autres départs.
La migration a ainsi temporairement soulagé la région de son trop plein d'hommes,
Parmi les conséquences de ces courants migratorres, on peut citer :
- Le rapatriement des capitaux extérieurs de la province par les émigrés sous la forme
d'investissement dans I'immobilier, I'industrie et les équipements sociaux ;
- L'intensification de I'exploitation des terres cultivables conduisant à une réduction
des périodes de jachère, voire leur suppresslon dans les zones de Bamboutos, de la
Menoua et du Noun ;
- Les conflits entre agriculteurs et éleveurs par sulte de réduction progressive des pâturages
disponibles ;
- La polarisation de la population et des activités par les villes, suivant les fonctions
urbaines dominantes. oui se modernisent Droqressivement.
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 2l Févner 2000

ETUOËS SOCIO€C'oNOMIAUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
5. t'ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU TERRITOIRE
A. LES DEPARTEMENTS
Le découpage administratif du département de la Mifi en trois départements (Mifi,
Nkoung Khi, Hauts Plateaux) en 1994 fait que la province de I'ouest compte aujourd'hui 8
départements. La principale caractéristique de la population est qu'elle est à la fois urbaine
de par sa résidence et la possession d'une concession, mais aussi rurale au niveau des
comportements :
- Au plan culturel, elles sont régulièrement au village pour honorer les rites ancestraux.
- Au plan économique, chaque concession comprend de petites exploitations familiales.
Les habitants des quartiers sont organisés en comités de développement.
Le découpage administratif a permis certes de rapprocher I'administrateur des administrés,
mais les principaux problèmes engendrés sont l'insuffrsance des infrastructures
publiques dans les nouvelles localités administratives et I'inexactitude des délimitations de
certaines unités administratives, en I'occurrence celles oui collectent des imoôts.
B. tES ARRONDISSEMENTS ET I.ES COMMUNES NUNILTS
La province compte 33 arrondissements répartis dans les 8 départements. Sept arrondissements
ont été créés en 1992, il s'agit de Bangouren, Kouoptama, Nkongné, Babadjou,
Baleng, Bamougoum et Banyangam.
La forte concentration de la population dans certains arrondissements est due soit à la
'présence d'un nombre élevé des services publics, c'est le cas de Foumban, Dschang,
Mbouda, Bafoussam, Bafang, Bagangté, soit à la présence des terres riches en agriculture
et en élevage, c'est le cas de Foumbot, Penka-Michel, Batcham, Bamendjou.
Les arrondissements sont dotés de 37 communes rurales. Les arrondissements regroupent
Ia quasi-totalité des services publics. Les équipements abritant ces services sont pour
la plupart construits et mis à la disposition de I'Etat, par les élites de I'arrondissement
émigrées hors du pays.
Parmi les activités des communes, on relève I'aménagement des pistes rurales. Cette tâche
n'est pas réalisée avec perspicacité à cause du manque de matériel (tracteurs, gaz
oil,...). La plupart des arrondissements souffrent de l'absence d'eau potable et du mauvais
état des pistes de desserte. La population s'entrarde souvent à travers la pratique des tontrnes
par quartier.
6. PROJECTIONS DE LA, POPULATION
Rappelons que la population de l'Ouest étai1 de 1.035.597 habitants en 1976 et de
1.346.095 habitants en 1987, soit une augmentation de 310.498 habitants. Le taux de
croissance entre les deux périodes était de 2,410/o par an.
Les taux spécifiques par département variaient de7à40Âpar an entre 1976 et 1987. Ces
taux ont sensiblement évolué, grâce au progrès dans la couverture sanitarre surtout dans la
lutte contre les maladies inlectieuses qui ont enregistré une nctte baisse, favorisant arnst
une batsse de la mortalité surtout parmi les jeuncs. La fécondrté de l'Oucst reste toutefois
encore très élevée : I'indice de fécondité avorsine 8 enfants par femmes (6 par femme pour
l'ensemble du pays).
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMRy98/005/01/99 22 Févne. 2000

ETUDES SOCTO€CONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
L'évolution de la population à I'intérieur de la province est très variable. La tendance
est vers un accroissement plus rapide dans les zones offrant des possibilités d'emploi dans
les secteurs industriel et de services.
Tableau n' 4 :
Bamboutos
Haut Nkam
Menoua
Mfi
Nkoug-Khi
Hauts-Plateaux
Nde
Noun
Popul.
1996
262 680
169 529
333 334
231 383
'l09 3zl4
102978
'| 09 546
386 866
de la
faux
87-96 20t0
2,36
3,17
'|,51
1,63
3,05
2,84
Nbre I Taux Nbre Taux
351 400
229 900
490 600
297 000
189 300
'137 800
'161 300
561 800
424 200
280 200
628 000
348 100
261 900
'| 64 700
206 500
705 200
Total Ouèst '| 705 660 2,67 2 419 100 2,53 3 018 800
On trouvera ci-après la simulation de la croissance démographique des villes à I'horiznn
2020 retenue dans le Plan National de gestion de I'Environnement au Cameroun.
(Etude réalisée en 1996 et financée par le PNUD, Ia BIRD et le Ministère de L'Environnement et
des Forêts).
Tableau n' 5 : Croissance des villes à l'horizon 2020
2,1
2,4
1,8
Aî
2,1
2,8
2,7
lo
2,O
2,5
1,6
.r.o
1,8
z,c
2,3
2,24
Foumban
Foumbot
Mbouda
Dschang
Bagangté
4,9
9,4
8,2
6,5
7,2
4,5
7,7
7,8
a,
4,2
7,0
4,7
4,9
4,O
4,1
4,0
7. L'EMPLOI
La population active représente près de 43Vo de la population. Ce taux est plus élevé
pour le sexe masculin que pour le sexe féminin, quelque soit le secteur. Pour l'ensemble de
la province, la population active est composée à 70o de ruraux contre 300% d'urbains. La
faiblesse des taux d'activité est une conséquence du fort taux de scolarisation, car avant 15
ans, I'activité est pratiquement négligeable.
Les actifs occupés sont pour la plupart des indépendants (7 5l:o) et travaillent dans les
secteurs relatifs à I'agriculture, la pêche et la foresterie. Près de 80% des personnes occupées
travaillent dans le secteur agricole (90% pour le sexe féminin). Ce groupe est suivi par
celui des commerçants. La province est essentiellement agricole. Cette agriculture est
l'æuwe de petits exploitants individuels, dont la plupart sont des femmes travaillant dans
les champs en milieu rural.
Le marché de I'emploi est essentiellement lié au secteur agricole et au recours à la pluriactivité,
ce qui témoigne d'une part, du manque d'emploi stable et suffisamment rémunérateur
et d'autre part, des stratégies développées par les populations pour lutter contre la
pauvreté.
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMtu98/005/01/99 Févner 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
8. CONCTUSION
Les principaux facteurs de blocage au niveau démographique sont les suivants :
- Un indice synthétique de fecondité (le nombre d'enfants que chaque femme devrait
mettre au monde entre 15 à 45 ans en donnant naissance à chaque âge au nombre d'enfants
conespondant au taux de fécondité pour cet âge) assez élevé, de I'ordre de 8. Cet
indice traduit le faible recours aux moyens contraceptifs par les femmes.
- Une plus grande féminisation et un vieillissement de la population en zone rurale, dus
à I'exode. Ceci trouve des répercussions directes sur l'évolution des rendements dans
I'agriculhue qui exige davantage de force physique. Alors que les villes souffrent de
I'inadéquation notable entre offre et demande d'emplois, de la faiblesse en équipements
socio-collectifs et de la proportion croissante de jeunes actifs.
- Une répartition inégale de la population sur I'ensemble de la province. Les principales
zones à fortes densités correspondent aux zones présentant de fortes potentialités agricoles
et pastorales et dont l'acces a été rendu facile.
Malgré ces principales contraintes, on peut relever trois principaux atouts :
- Une organisation traditionnelle forte avec des villages placés chacun sous I'autorité
d'un chef, chargé de représenter les populations auprès des autorités administratives,
et capable d'apparaître comme un partenaire fiable pour I'exécution de projets recherchant
un impact direct auprès des populations.
- L'existence de plusieurs groupes ethniques pratiquant pour certains l'agriculture et
pour d'autres l'élevage et vivant en paix. Cette dualité peut favoriser la réalisation de
projets productifs dans I'un ou I'autre secteur.
- Une population jeune (60% de la population a moins de 15 ans) et dynamrque sur
lusieurs oroiets de
MINPAT / Prolet PNUD,OPS CMR/98/005/01/99 24 Fevfler 2000

ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
ProMnc€ de I'OUEST
I. LE SECTEUR RURAL
A. !'AGRICUTTURE
q. Le milieu noturel
' Le codre ohvsique
Ia province est située entre le 5è'" parallèle Sud et le 16è'" parallèle Nord d'une part, le
10t'" méridien Est et le I l"-" méridien Ouest d'autre part. Elle s'étend sur une superficie
de 13 786 km2. C'est la province la moins vaste du Cameroun; le département du Noun
occupe à lui seul plus de la moitié de la superficie totale. La province est limitée :
- Au Nord, par celle du Nord-Ouest ;
- Au Nord-Est, par celle de l'Adamaoua ;
- Au Sud par la province du Littoral (départements du Nkam et du Moungo) et par la
province du Sud-Ouest;
- A l'Est par la province du Centre.
* Le relief el I'hvdrooroohie
Le relief est constitué de Hauts Plateaux qui s'élèvent entre 1000 et 1500 mètres au milieu
de plaines périphériques dont les plus étendues sont :
- La plaine du Noun qui s'étend sur les départements de Bamboutos, de la Mifi et du
Ndé;
- La plaine des Mbos dans la Menoua.
Il convient également relever la présence d'une série de massifs dont le plus important
est la chaîne des Bamboutos avec des sommets atteignant 2 700 mètres.
Les principaux fleuves sont :
- Le Noun qui donne son nont au département dans la partie du nord de la province ;
- Le Ndé affluent du Noun et qui sillonne tout le département du même nom ;
- Le Mbam qui prend sa source à 1500 m d'altitude dans les montagnes séparant le
Nigeria et le Cameroun ;
- Le Nkam, qui prend sa source dans la province du Nord-Ouest.
* Le climot et lo véoéTotion
Le climat est de type tropical humide dans l'ensemble de la province. La topographie de
la région ainsi que les mouvements de convergence des masses d'air humide déterminent
deux saisons :
- Une saison sèche, de Novembre à Mars ;
- Une saison de pluies, de Mars à Octobre.
Quant à la végétation, elle est typique des Hauts Plateaux et présente un paysage exceptionnel
en Afrique. Aux sommets des collines se trouve une savane herbeuse servant de
zone de pâturage aux foupeaux de bceufs. Dans les bas-fonds, les raphias et les forêts
abritent des cultures maraîchères, parfois de la pisciculture. Sur les pentes prédominent les
cafeiers et les cultures frurtières.
MINPAT / P.qet PNUD-OPS CMR/98/00s/01/99 25 Févner 2000

ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provtnce de I'OUEST
Dans le passé, la forêt dense des montagnes parsemait toute la province de I'Ouest mais
aujourd'hui, I'intensification du déboisement, liée entre autres à la forte démographie, est à
I'origine de son extinction presque totale dans certaines zones.
* Les sols
L'Ouest possède des sols diversifiés, généralement rouges ferrallitiques, caractéristiques
des Hauts Plateaux ;60 à70% sont exposés à l'érosion du fait du relief.
La roche mère est essentiellement constituée d'un socle granité gneissique recouvert par
des épanchements volcaniques plus ou moins récents et de nature variée. Les sols les plus
importants sont ceux issus de I'altération des couches de cendres volcaniques, à savoir :
- les sols ferrallitiques rouges sur la couche inférieure ;
- les sols faiblement fenallitiques sw la couche moyenne ;
- les sols bruns ou noirs fertiles sur la couche supérieure.
- les sols issus de l'altération de la roche-mère (sols fenallitiques, rouges oujaunes).
* Lo oluvioméirie
La pluviométrie moyenne est de 1900 mm répartis sur I 10-130 jours. Au cours de ces
dix demières années, les précipitations les plus hautes ont été enregistrées dans le Haut
Nkam avec des hauteurs de plus de 2558 mm (en 1990/91) conespondant à plus de 154
jours de pluie. Entre les campagnes agricoles 1987/88 et 1996/97 ,la hauteur moyenne des
pluies dans ce département était de 2018 mm pour 133 jours de pluie. Au contraire, dans ia
Menoua et le Ndé, les précipitations les plus basses ont été relevées, soit respectivement
1590 mm et 1435 mm; ces précipitations correspondent respectivement en moyenne à 160
et 108 jours de pluie.
La variation de la pluviométrie permet de comprendre pourquoi certains départements
sont plus propices à certaines cultures que d'autres. Ainsi, la pluviométrie optimale pour la
culture du café robusta est de 1500 mm au moins. Aussi, cette culture prédomine-t-elle
davantage dans le Haut Nkam. De même, si les cultr.tres viwières (maïs, patate, arachide,
banane) prédominent dans la région, c'est dû au fait que la hauteur minimale des pluies requise
pour I'entretien de ces cultures est de 400 mm/600 mm par cycle de culture.
La pluviométrie a une incidence notable sur les cultures. Ainsi, en ce qui conceme les
cultures de rente, I'abondance des pluies aux mois de juillet et d'août 1997 a favorisé le
développement de I'anthracnose sur le caféier arabica. En revanche, les pluies de novembre
1997 ont provoqué une floraison précoce sur le cafeier robusta; de plus, leur inégularité
aux mois de décembre et de janvier a entraîné le dessèchement des fleurs ; ce qui présageait
pour la prochaine campagne agricole, un fléchissement de la production de ces
deux cultures.
Dans un autre domaine, le retour tardif et inégulier des pluies en mars 1998 a entraîné
une mauvaise levée des cultures vivrières, le dessèchement et le flétrissement de la tomate
dans les zones de basse altitude.
Aux mois d'août et de septembre 1997, I'abondance des pluies a rendu les récoltes difficiles
et favorisé I'im-rption des maladies cryptogamiques sur la tomate. Par ailleurs, les
attaques sévères et récurrentes de Mildiou ont été également observées sur la tomate et sur
la pomme de terre pendant les périodes de fortes pluies. Enfin, de nombreux échecs en
germoir ont été enregistrés partrculièrement dans le Nkoung Klli.
MINPAT / Protet PNUO-OPS CMRJ98I005/01/99 .10 Févner 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES RÊGtONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
b. les inslilulions el siructures og]icoles
Il faut distinguer ici les skuctures de production et les institutions d'encadrement.
' Les structures de oroduction ooricole
Les structures sont soit publiques, soit parapubliques, soit privées.
. Les struclures publiques de produclion : les fermes de multiplicolion
Il existe plusieurs fermes de multiplication. Celles-ci sont réparties dans quatre départements.
Il s'agit des fermes de Dschang et Djuttitsa dans le département de la Menoua, de
Batoun (Ndé), de Banka (Haut-Nkam) et de Galim @amboutos). Les fermes de multiplication
sont des centres de production et de distribution de semences.
En ce qui conceme la ferme de multiplication de Quinquina, 5 fonctionnaires et 8 décisionnaires
y travaillent. Au cours de I'exercice 1996/97, cette ferme s'est fixée pour objectif
principal la production de 2 800 plants fruitiers divers et la mise en culture de 200 ares
de cultures viwières et maraîchères. 3 250 plants ont été exécutés, ce qui correspond à un
taux de réalisation de 116%. Les résultats des diverses réalisations sont consisnés dans le
tableau ci-dessous :
Tableau n" 6 : Bilan de réalisation en cultures fruitières dans la ferme
Manguiers semis
Manguiers germés
Avocatrers greffés
Avocaliers semis
Avocatiers germés
Safoutiers semrs
Goyavrers semrs
1000
300
500
950
800
350
400
Total 2 800 3 250 100 116 3,6 2924
Source Servrce Provrncral des Enquètes Agricoles de l'Ouest (1998)
Les recettes générées pendant I'exercice 1997 /98 s'élèvent à 144 500 F.CFA. Les prix
pratiqués au cours de l'exercice étaient de 650 F.CFA par plant greffé et 150 F.CFA par
plant semi. Les prix des produits viwiers et maraîchers évoluent selon la loi de l'offre et de
la demande.
Les productions du vivrier et du maraîcher sont consignées dans le tableau ci-après:
Tab.7 : Bilan de réalisation en cultures vivrières dans la ferme
rendement
40
10
117
416
800
228
400
380
Haflcot (4 vanétés)
Choux (Africa cross)
4 000
1 500 1,11
Total
.t
2 500 2 940 5 484,1
Source SeNrce Provrncral des Enquêtes Agncoles de I'Ouest
Pour I'exercice 1998199, il est prescrit les activités suivantes :
Mise en place d'un hectare de rejet bananier plantain à Bansoa ;
Mise en place d'un hectâre de maïs à Bansoa et à Dschang ;
- Mise en culture de 0,5 hectare de cultures maraîchères à Dschang.
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMRv98/005/0'1,/99 27 Février 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES RËGIONALES AU CAMEROUN
Provhce de I'OUEST
- Greffage de 1000 manguiers, 1000 avocatiers, et 500 papayers.
Les recettes financières attendues pour cette campagne agricole sont évaluées à 200.000
F cFA. Toutefois, la ferme de multiplication de Quinquina rencontre les problèmes suivants
- Insuffisance de ressources financières ;
- Pénurie et inadéquation de la main d'æuwe,
- Difficultés de réinvestir les revenus tirés de l'exploitation de la ferme à cause

I
STRUCTURES D'ENCADREMENT
DES ACTIVITES AGRTCOLES (19e8 - 1999)
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ETUDES SOCIGECONOMIOUES RÊGIOMLESAU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
- Parcelles SITABAC :
La SITABAC a mis en place, avec les anciens pays{rns contractuels de la BaT, deux parc€lles
de deux variétés de tabac : Virgina : 0,5 ha (produit à sécher au four) et Burley : 5,0
ha (produit à sécher à I'air libre).
La production obtenue est de 1,5 tonnes. La variété Burley a été retenue pour une implantation
dans la zore avec 16 agriculteurs.
- Ferme semencière de Bafole
Elle souffre d'un manque de financement. Cette ferme couwe 336 ha, dont 137 ha sont
exploités par les paysans de la localité.
- Exploitation Ndam Ousmanou
Les cultures mises en place sont les suivantes : papayer : 0,3 ha; palmier à huile : 1,5 ha;
bananier-plantain:1ha;manguier:0,5ha;canneàsucre:0,3ha;mars:0,6ha;manioc
: 3 ha.
- Lâ COOPROVISION
Basée à Foumbot, cette coopérative procède généralement à la vente des engrais, notamment
l'urée, le sulfate d'ammoniaque et le 20-10-10. Pour la campagn e agricole 19971
98, les quantités commercialisées ont été respectivement de 2 300 kg, l1 300 et 2.300 kg.
Cette coopérative souhaiterait investir dans les cultures des tomates et du haricot vert.
- La CAPLANOUN
La CAPLANoUN collecte, conditionne et commercialise les cafes Arabica et Robusta
- Lâ plantatron André ABIER
Les activités de production de cette exploitation portent sur les essais de variétés de
piment, la productlon de la tomate (sur 3 ha) et du poiwon (sur 0,5 ha).
- La plantation PAMASIE
Elle met à la disposition des agriculteurs des parcelles pour les cultures vivrières sous
forme de location. Par ailleurs, elle collecte et usine le café Arabica.
- La plantation Vacapoulos
Ses activités portent sur le café Arabica (10 tonnes en moyenne sur une superficie de 10
ha) et le haricot rouge (2,3 tonnes de production sur 3,5 ha).
. Les structures poropublques de produciion
Elles représentent trois grands projets :le projet Baigon dans le département du Noun, le
projet Route du Noun et le Projet National de Vulgarisation Agricole (ruVe).
Ce demier æuvre dans la formation, I'application des normes et de méthodes de vulgarisation,
la multiplication des semences, l'appui aux organisations paysannes et le respect
des aspects environnementaux. En outre, le PNVA entretient des liens étroits avec la recherche
agrrcole.
Dans le cadre du PNVA, il exrste sept grandes régions de vulgarisation Noun Nord,
Monts Bapit, Bamboutos, Centre-Ouest, Ndé, Haut Nkam et Menoua. En dehors des regions
du centre-ouest, du Ndé, et des monts Bapit, toutes les autres régions de mlgansatlon
ont dcs hmiles communes avec les unités admrnistratives de la province. En effèt, la
région du centre-ouest correspond aux départements de la Mifi, des Hauts plateaux et du
MINPAT / Projel PNUD-OPS CM FygBi OO5/01/99 29 Fevner 2000

ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Nkoung-Khi ; la région des monts Bapit regroupe Mifi Est (Baleng)' Ies départements de
Foumbot et Kouoptamo ; enfin la région de Ndé englobe le département du même nom et
I'arrondissement de Bayangam.
Chaque region de vulgarisation comprend 4 secteurs, exceptée la Menoua qui en comporte
5 du fait de l'intensité de I'activité agricole. Les secteurs regroupent 8 zones de vulgarisation
chacun. L'unité d'encadrement de base est le poste agricole qui correspond ici à
la zone de vulgarisation, animée par une unité de vulgarisation.
Les différentes cultures identifiées dans les secteurs de vulgarisation sont nombreuses et
concement autant les produits de rente (cacao, café, thé) que les produits viwiers (macabo,
banane, plantain, poûrme de terre, mais...) et maraîchers (tomates, carottes, haricots verts).
De même, les espèces élevées sont le gros bétail, le porc, les petits ruminants, le lapin, la
volaille.
Au cours de I'exercice 1997 /98,les activités du pttve ont connu des évolutions diverses
comme le démontre le tableau ci-après :
Tableau n" 8 : Bilan de réalisation des activités du PNVA
t Formation de qutnzatne 189
-AMRT 3
" Formalron soécrfique 5
* Thèmes vulgarisés 50
* Un[és de démonstration (U.D ) 10 850 7 489 66 %
3 AciNrtés d'encadrement
' Vrsites par les AVZ
* Visites par les SS
" Vistes autres
fl
20 256
2 784
6
13 378
1 677
6
66%
60%
1OO Vo
" Multiplication des semences 138 54 39 Vo
' Tests en milieux
Ainsi, le taux de réalisation des differentes "formations de quinzaines" au cours du premier
semestre Janvier-Juin 1998, se situe à 54%. Par rapport aux objectifs semestriels, [e
nombre de (paysans de contaco) touchés dépasse les prévisions, soit 114%. Le nombre
d'U.D. mises en place est de 7 149, soit un taux de réalisation de 667o.
La province compte au Iotal 246 456 exploitations agricoles. Celles-ci sont encadrées
par 211 Agents de Vulgarisation de Zone (Avz) dont 29 superviseurs de secteur, 35 groupes
techniques régionaux et 8 chefs d'unités provinciaux'
Le ratio obtenu est de 1168 familles agricoles par Avz. Les AVz sont en contact direct
avec 35 445 paysans organisés en 7 383 groupes de contact. Chaque AVZ travaille avec en
moyenne 168 paysans de contact.
L'encadrement des paysans multiplicateurs de semences s'intensifie dans la province.
Par rapport aux objectifs, le faible taux de réalisation (39%) est dû à plusieurs causes : sites
non appropriés déclassés, parcelles mal épurées et mal entretenues, parcelles non mises en
place après le recensement à cause du faible pouvoir d'achat des potentiels semenciers, etc.
En ce qur concerne I'appui aux organisations paysannes et au secteur privé, il ressort
que 48o/o des partenaires sont encore en dehors du réseau PNVA
Quant au projct Baigon, ses réaltsations au cours de la dernière campagne agricole
1996/97 ont été axées sur :
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 30

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
- Les aménagements hydro-agricoles comprenant I'ouverture de 10 km de piste, l'entretien
de l5 km de pistes et la réfection d'un ponceau ;
- Les travaux d'aménagement du champ, de chaînage et d'irrigation s'articulent autour
du forage de 20 ha" de l'extension du réseau d'irrigation et de drainage sur 1500 m, du
contrôle de la régularité du ravitaillement des eaux dans les casiers rizicoles, de la
création d'une zone fruitière Bargon-Boudoup (3 ha) ;
- La mise en valeur des superficies sur :
. Une nouvelle bande aménagée de 15 ha où 168 paysans installés ont pratiqué la culture
de la tomate, de la pastèque et du gombo ;
. La récolte de 50 ha de mais avec un rendement moyen de 2 tonnes à I'ha;
. 40 ha sur lesquels 160 paysans ont pratiqué les cultures du maïs de contre-saison
(variété Pannar), de la patate douce, de la tomate, de la pastèque et du gombo.
- La riziculture irriguée sur une superficie de i0 ha avec les variétés pour 60 paysans installés, a permis d'obtenir 33 tonnes de paddy pour un rendement
de 3-3 tonnes à I'ha.
A côté des structures de production, coexistent des institutions d'encadrement de l'activité
agricole.
* Les instiiutions d'encodrement de I'ociiviié oqricole
Ces institutions sont à la fois publiques et privées.
. Les instituftons publiques
Elles assurent I'encadrement de base à travers les services et les projets du Ministère de
l'Agriculture. Les structures traditionnelles du MINAGRI comprennent entre autres :
- 8 bureaux départementaux de la production agricole ;
- 8 brigades phytosanitaires installées au niveau des départements ;
- 37 délégations d'arrondissements et de districts ,
- 217 zones de vulgarisation dont 163 sont des postes agricoles ;
Ces services sont répartis de la manière suivante :
Tableau n" 9 :
des structures d'encadrement du MINAGRI
Haut Nkam
Hauls Plateaux
Nkoug Khl
Menoua
Mrfi
Ndé
Noun
1
1
1
1
1
1
4
8
19
10
12
13
20
34
source uèlegalron provrncràle du MINAGRIde IOuest (1S98), " Rappod Annueld Actvdes. exercrcê 1997,1998 ", Batoussam
MINPAT / Prolet PNUD,OPS CMR/98/005/01/99 31 Fevfler 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIOMLESAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
. Les instilutions orivées
Ces institutions d'encadrement de I'activité agricole sont essentiellement constituées
des ONG et des coopératives.
- Les orgânisâtions non-gouv€rnementales (ONG)
Une trentaine d'oNG Guwent aujourd'hui dans la province de l'Ouest. Les domaines
d'activités de ces organisations sont les suivants : protection de I'environnement; défense
des droits de la femme et des jeunes; éducation; santé; technologies appropriées; développement
rural durable.
Les oNG de I'Ouest se sont rassemblées autour d'une plate-forme. Un comité de coordination
composé de cinq d'entre elles (CIPCRE, ALVF, PRAFEM, CAPIAC, CEPAB) anime
et coordonne les travaux. Ces demiers portent essentiellement sur :
- le partage des expériences, des informations et des ressources ;
- la formation et le développement des capacités ;
- la promotion des relations avec les autres acteurs de développement
- le contrôle de la cohérence de leurs interventions.
Le programme d'actions de ce cercle s'articule autour de huit points :
- réaliser un répertoire des structures d'accompagnement du développement de la province
de l'Ouest :
- formaliser leur cadre de concertation I
- constituer une banque de dormées sw les enjeux du développement de la province ;
- concevoir un programme de formation et de renforcement des capacités des oNc ;
- promouvoir un code d'éthique pour les oNG ;
- soutenir le regroupement des oNc par domaines d'intervention ;
- promouvoir leur présence effective dans le débat et la pratique du développement;
- confectionner un bulletin d'information sur les oNG.
En dehors des ottc, les coopératives jouent également un rôle important dans I'encadrement
de la production agricole.
- Les coopérâtiYes
Les coopératives et les Groupes d'Initiative Commune (c.I.c.) sont des organisations
socioprofessionnelles de producteurs. Aujourd'hui, elles emploient plus de 2 000 salariés
et rendent des services à plus de 12 000 adhérents tout en réalisant un chiffre d'affaires de
plus de 10 milliards de r.cre par an.
Les coopératives et les cIC sont des organismes libres et dotés d'une autonomie administrative
et financière. Le retrait de I'Etat dans ce secteur a créé des besoins en formation
du fait du déficit de capacités techniques et institutionnelles du personnel de ces structures.
Deux types de coopératives opèrent dans la Province : les coopératives classiques (d'encadrement)
et les coopératives d'Epargne et de Crédit (cooPEc). Au cours de l'exercice
1997/98, les coopec ont collecté des dépôts d'épargne de plus d'un milliard de pcre et
octroyé des crédits évalués à plus de 600 millions de F cpe.
La situation de I'ensemble des organisations rurales se présente comme suit .
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMRv98/005/01/99 )z Févne. 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALESAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Tableau n" 10 : Situation des inscriptions des Organisations Rurales (OR) au Registre
COOP/GIC - Ouest au 31 mai 1998
Hts Plateaux 12 03 01
'16 6,0 84 22,5
Noun 58
02
01 61 22,5 19 5.0
Haut Nkam 47
02
50 18,5 71 19,O
Mrfi
50 01 01 16
74 27,A 69 18,5
Bamboutos
'15 02
02
01 20 7 ,5 23 6,0
Nkoung-Khr 22 01 -- 23 8,5 't8 5,0
Ndé 03 01 * 04 1 .5 09 2.5
De ce tableau, il apparaît que la tendance des inscriptions a connu globalement une régression
de I'ordre de 103 oR en valeur absolue, coûespondant à une diminution de 27%o
en valeur relative. Ce fléchissement s'explique par le fait que la création de la plupart des
groupes est davantage motivée par le souci de leurs responsables d'obtenir de subventions
publiques ou de bailleurs de fonds.
A ce jour, 316 Organisations Rurales qui regroupent près de 40 000 adhérents ont bénéfrcié
de subventions pour une enveloppe globale de 35 633 545 F cFA.
De toutes les structures coopératives, I'Union des Coopératives de Cafe Arabica de
l'Ouest (UCCAO) est la plus importante - tant par son implantation géographique que par le
nombre de ses adhérents -, et la plus dynamique.
La création de cette organisation le 17 octobre 1958 repondait au souci de mettre en
place une structwe unique de commercialisation du café Arabica. Face à la concurrence
des intermédiaires, le gouvemement décide par décret no 61/DF du 12 octobre 1961
d'accorder le monopole de la commercialisation du café Arabica sur toute la Province de
I'Ouest à I'UCCAO. Elle compte alors les six membres suivants :
- la Coopérative Agricole des planteurs de la Menoua (cAeLAME) ,
- la Coopératrve Agricole des Planteurs des Bamboutos (CAeLABAM);
- la Coopérative Agricole des Planteurs de la Mifi (ceelantl);
- la Coopérative Agricole des Planteurs du HaulNkam (CApLAlrN);
- la Coopérative Agricole des Planteurs du Ndé (cAILANDE).
La création de I'UccAo est donc I'aboutissement d'un long processus. Et si la volonté
des responsables des coopératives locales de se réunir au sern d'une structure régionale
solide est indéniable, il faut reconnaître également que les autorités coloniales d'abord et
nationales ensulte ontjoué un rôle déterminant dans la constitution de ladite structure.
Soucieuse de promouvoir le développement des campagnes et d'assurer des sources de
revenu stables et un niveau de vie acceptable aux masses paysannes, l'UccAo a, dès 1978,
précisé ses objectrfs dont nous rappelons ici les grandes lignes .
t. Organiser la production, la conservation et la vente du calé et de tous les autres produits
agricoles et d'élevage des adhérents ;
2. Assurer la fourniture aux coopératives des matériaux et produits nécessaires à I'exploitation
agncole et à la consommation courante ,
3 Promouvoir et dér,clopper des actrvités agro-rndustricllcs et artisanales au bénéfice des
coopératives membres ;
4 Assurer la formation et l'éducation des adhérents ;
5 Développer toutcs les actrvités socioculturelles pouvant favorrser la promotion des
coooératives membres.
N4INPAT / ProJet PNUD-OPS ClIRy98/005/O j /99 33 Févne. 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGTONALES AU CAMEROUN
Province de I'OUEST
Les prestations des coopératives en faveur de leurs adhérents concement les domaines
suivants :
- la régénération caféière et cacaoyère ;
- la distribution des intrants subventionnés ; I'UccAo met ainsi à la disposition de ses
planteurs en moyenne 30 000 tonnes d'engrais par an, soit 25/ô de la consommation
nationale :
- la lutte phytosanitaire ;
- la construction de ponts, de bâtiments hospitaliers ou de salles de classe et autres
équipements sociaux ; la construction des magasins de stockage ;
- l'octroi des crédits pour I'amélioration de I'habitat rural ou l'écolage ;
- l'électrifrcation des zones rurales ;
- la distribution du petit matériel agricole (sécateurs, pulvérisateurs et épulpeurs).
La capacité de I'ucceo à conduire efficacement le développement rural dans sa zone
d'action se traduit par des performances agricoles correctes tant en ce qui conceme les
cultures de rente que les cultures viwières.
c. L'ocliviié ogricole
L'activité agricole se décline en activités de production proprement dites et en activités
de régénération.
* Le ootenfiel de oroduction
Le processus de développement rural est en grande partie soutenu par les activités agri
coles. Celles-ci puisent leur spécificité dans la performance du secteur traditionnel qui
occupe près de 90o de la population active de la région et foumit à lui seul plus de 95% du
revenu monétaire des paysans.
Parmi ces activités, figurent en priorité les cultures d'exportation, et particulièrement le
cafe arabica qui a été la principale source de recettes d'exportation jusqu'à I'effondrement
des cours sur le marché mondial à la fin de la décennie 1980. Il faudrait également mentionner
les bonnes performances des cultures viwières et maraîchères (pomme de tene,
macabo, haricot vert, plantain,...) qui ont contribué à faire de la Province, I'un des principaux
"greniers" du pays.
Le café robusta, le cacao et le thé coexistent à côté du cafe arabica qui est la culture
dominante. Le café robusta est la seconde culture de rente. Cette culture bénéficie de conditions
climatiques meilleures dans le Haut Nkam, le Ndé et dans une moindre mesure
dans le Noun et la Menoua.
Le thé et le riz sont les autres grandes cultures d'exportation de la province de l'Ouest.
Ces deux cultures sont produites dans deux grandes plantations industrielles. Ainsi, le riz
est produit par la Société de Développement de la Riziculture dans la Plaine des Mbos
(SODERIM) - en liquidation - alors que le thé est cultivé dans les plantations de la Cameroon
Development Corporation (cDc) à Djuttitsa.
La plantation des théiers de la CDC est localisée à I'Extrême-Nord de la Menoua, sur les
terres volcaniques du flanc sud des monts Bamboutos. Quant à la SODERIM située à 15 km
au Sud-Ouest de Dschang, elle est à I'origine d'un mode de développement intégré, et
exploite les bas-fonds de la plaine des Mbos.
En réponse à la baisse tendancielle des cours des cultures de rente traditionnelles, des
cultures alternatives, relativement plus rémunératrices, ont,été développées; il s'agrt des
cultures maraîchères.
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMFy98/005/01/99 34 Févrrer 2000

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ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGIONALESAU CAMEROUN
Provrnc€ de I'OUEST
L'activité rizicole est irriguée, favorisée par une abondante pluviométrie bien répartie au
cours de I'armée (1600 mm./an pour 200 jours de pluie) et un bon réseau hydraulique. En
général, I'agriculture irriguée existe au niveau des bas-fonds. En dehors de la riziculture,
les maraîchages sont également inigués. Cependant, le mode d'irrigation est relativement
embryonnaire (naturel) et artisanal. Par endroits, il existe des possibilités d'utilisation
d'une eau gavitâire (comme dans la Menoua), mais l'ampleur des pertes et I'inorganisation
rendent tout investissement difhcile. Les départements dans lesquels se pratique l'irrigation
sont le Noun, les Bamboutos, la Mifi et le Haut Nkam.
La principale source d'eau utilisée par I'agriculture est l'eau de pluie. Les forages sont
peu nombreux; mais il existe dans la région quelques puits manuels de faible portée. Aussi,
est-ce pourquoi en saison sèche, seuls les maraîchers participent à la production agricole.
Quelques cours d'eau tarissent en saison sèche. Dans la ville de Santchou, le reliefconstitué
par le versant des Hauts Plateaux est à I'origine d'inondations permanentes en saison
de pluies.
En 1984,1'la population active dans le secteur rural traditionnel (agriculture et élevage),
était estimée à 1.081.000 individus, contte 448.172 en 1972, soit une multiplication par
2,6. Sous c€ rapport, la Province de I'Ouest se classe en deuxième position, derrière la Province
de I'Extrême-Nord. 83,6%o de la population totale de la Province pratiquent en 1984
une activité agricole traditionnelle, mais la main d'æuvre agricole dans le secteur modeme
(public et privé) s'élève à 793 personnes en 1984, dont 13 expatriés.
Les techniques de productron utilisées dans les 158.700 exploitations enregistrées sont
encore archarques et rudimentaires. En effet, environ 0,1%o de ces exploitations utilisent
des tracteurs alors que 6,4%o ont des tronçonneuses et 40,9%;o des pulvérisateurs. Par contre,
aucune de ces exploitations ne dispose de chamres ! Dans le secteur traditionnel, 79,8%o
des expioitations recensées utilisent des engrais soit chimiques, soit organiques. C'est dans
les exploitations de cafe que ces engrais sont davantage utiiisés (84,7%), suivies par les
plantations des cultures vivrières (53,6%) et celles de cacao (25,5Yo).
Les proportions des exploitations ayant recours à I'usage des pesticides s'élèvent à
13,9%,42,1yo et 1,8% respectivement pour le cacao, le cafe et les cultures vivnères.
En ce qui conceme la tene, entendue corrrme facteur de production, la superficie physi
que estimée est de 1,389 million d'hectares. Aux deux recensements agricoles (1972 et
1984), les superficies sous cultures représentaient respectivement 11,6%o eI 14,4%o de la
superficie totale régionaie. Les cultures vivrières occupaient 680/o de la superficie cultivée
contre 32%o pour ies cultures d'exportation. La superficie moyenne par exploitation était
1,25 ha pour les cultures vivrières et 0,59 ha pour les cultures d'exportation. Dans le secteur
modeme, les superficies sous-cultures représentent 2,2o de la superficie totale, soit
3070 ha.
Sur la base des observations faites en 1991, il apparaît que :
- Le nombre d'exploitations agricoles est passé à 165.186 en sept ans, soit un accroissement
de 40% en valeur relative.
- Le nombre d'exploitations dont [a superficie est supérieure ou égale à 10 ha n'est que
de 337, ce qui correspond à une proportion de 0,2%o de l'ensemble des exploitations;
- Dans ce pourcentage, le département des Bamboutos possède 124 exploitations agricoles
de plus de 10 ha, sort 36%o du total contre 20"/o pour la Menoua.
I Date du demier recensement agricole.
MINPAT / Prqet PNUD-OPS CMFy98/005/01/99 l5 Fevfler 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
- Le pourcentage de la superficie cultivée était de 23,39Yo dans I'ensemble de la province
dont plus de 60,40% dans les Bamboutos contre 10olo environ dans le Noun.
- La superficie moyenne par exploitation était de 1,93 ha dans I'ensemble de la Province.
* Lo oroduction oqricole
La production des principales cultures agricoles oscille depuis quelques armées, autour
de 6.000 tonnes pour le cafe arabica,27.000 tonnes pour le café robusta 1.000 tonnes pour
le thé, 60.000 tonnes pour le mais, 5.000 tonnes pour la pomme de terre et 12.000 tonnes
pour les cultues maraîchères.
Dans l'analyse qui va suivre, distinctions seront faites entre les cultures pérennes, les
cultures industrielles et les cultures vivrières.
. Cullures pérennes
En dehors du cafe arabica qui est la principale culture de rente, les autres cultures stimulantes
sont le café robusta, le cacao et les palmistes (essentiellement cultivés dans le département
du Haut Nkam). En général, ces cultures occupent les terres les plus fertiles.
C'est le Noun qui détient le record de la production du café arabica, suivr de la Menoua
et de la Mifi. Par contre, s'agissant du cafe robusta, c'est le Haut Nkam qui est la plus
grande zone de production, suivent respectivement les départements de la Menoua, du
Noun et du Ndé.
Au cours des campagnes agricoles 1995196 et I996197,1a production du cafe arabica a
fléchi de plus de l9%o, passant de 5.951,5 tonnes à 4.804,6 tonnes. Cette tendance baissière
s'observe également pour la production du café robusta qui connaît un recul de plus de
14% pendant la période sous revue Quant à la production du cacao, elle s'est accrue de
53,68%o au cours de la période (cf. tableau ci-dessous).
Les données du tableau montrent que le café robusta est la seconde culture d'exportation
dans la province. Elle bénéficie des conditions climatiques favorables et est davantage
cultivée dans les départements du Ndé, du Haut Nkam, du Noun et de la Menoua.
Tableau n" 11 : Production des cultures de rente (en tonnes
Départements
Bambout
Ht-Nkam Menoua Ndé Noun Mtti Total Accrorssement
Café Arabrca
1995/96 1 300
1 060 84,5 2 569,6 915,94 5 951,58
1996/97 472
974 13
Café Robusta
1995/96
1996/97
-- 13.992,2
12 11 624
6 673
2 452
893
689
2132 1176 4 804,6 - 19
5 572,4
7.843
9,36 27 139,96
'1 15 23 135 - 14.75%
1995/96
630,8 128,34 848 56,77 -- 1663,91
1996/97 567 1 254 679.',13 57
Sources Confechonné à partrr de " Sewrce Provrncral des Enquétes Agrcoles de I'Osest . Annuarre des statrstques
agncoles de la provrnce de I'Ouest, fevfler '1998
. Les cullures ogro-induslnelles
Les palmistes, le thé et le riz sont les grandes cultures indusfielles de la province. Les
dcux dernières sont produites dans les deux grandes plantations appartenant à deux organrsmes
parapubliques : le thé est produit sur les pentes du Monl Bamboutos. dans les plantations
de la CDC à D1utlltsa et le riz par la société de Développement de la Rizrculturc
dans la Plaine des Mbos (SoDERIM), actuellement en hqurdation.
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 to Fevner 200O

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Province de I'OUEST
En dehors de la théïculture, la cDc a enûe autres missions, de promouvoir le développement
socio-économique de sa zone d'intervention par la création d'infrastructures sociales
(écoles, dispensaires, routes...). Quant à la SODERIM, ses autres missions ont consisté
à installer quelques 2.500 familles, faire de l'assistance à d'autres activités agricoles (viwi
ères, maraîchères et légumineuses), et relancer l'élevage domestique porcin, oviq caprin et
de la volaille.
Sur la base des données disponibles, la production de thé s'est élevée à 929 T en 1996/
1997 (essentiellement produite dans la Menoua) contre i.130 T pour le riz issu des exploitations
paysannes du département du Ndé. Quant à la production des palmistes, elle a
connu une hausse de 24,18%o entre les campagnes 1995/96 et 1996/97, correspondant aux
variations de la production enregistrée dans le Haut Nkam.
Tableau n" 12 : Production des cultures agro-industrielles
- 1995/96
- 1996/97 - 929
Palmrstes
- 1995/96
- 1996/97
2.557,13 53,68 %
40.264,12
50.000
- 1995/96 -1 130 1 130
(') lls agttde lâ producton nzÉole Ésue des plântatoôs pâysânnes et non de Ia SODERIM
Source Confectonné à partr de ' Seruce Provrnoal des Enquêtes Agflcoles de l'Ouest, ' Annuarre des Statrstques Agflcoles de la Provrnce',
fév 1998
. Les cultures vivrières el moroîchères
La campagne agricole 1996197 a été caractérisée par de bonnes performances dans le
domaine des cultures vivrières en général. Les tomages les plus importants réalisés I'ont
été dans la production de I'arachide, de la banane plantain, du mars et de la canne à sucre.
Dans le Haut Nkam, les productions du haricot, de la pomme de terre et du maraîchage
ont été relativement médiocres, du fait de I'abondante pluviométrie enregistrée cette annéelà.
Parallèlement, une légère diminution de la production a été observée dans la Menoua à
cause des pluies tardives et de leur répartition inégale dans I'espace et dans le temps.
En tout état de cause, l'utilisation des semences améliorées explique I'amélioration de la
production. L'un des facteurs limitants de la productivité agricole demeure le prix très élevé
des intrants tels que les pestrcides et les engrais.
Au cours de la campagne agricole 1996197 par contre, les tonnages produits sont très en
deçà de ceux réalisés pendant la campagne précédente. En dehors de la canne à sucre, toutes
les autres productions sont en baisse dans des proportions parfois importantes, à
I'exemple de I'arachide et de la patate douce.
Malgré certaines difficultés, la contribution de la province de I'Ouest à I'agriculture
vivrière camerounaise est signifi cative.
La province de I'Ouest est donc un des greniers agricoles du Cameroun. Sr sa production
commercialisable est acheminée jusqu'aux confins de la Guinée Equatoriale et du
Cabon, c'est parce que les prix qui y sont pratiqués sont des plus compétitifs.
Tableau n" 13 : Production des cultures vivrières et maraîchères (en T)
Banane plantatn
Mars
1995/96 | 1996/97
25 388
14 277
Vanat!ons
- 64,27 %
- 72.7 v.
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMFy98/005/01/99 37
Fevfler 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
Manroc
Haricot
Soja
Arachrde
MacaboÆaro
lgname
Pomme de terre
Patate douce
Canne à sucre
Cultures maraichères
Tableau n' 14: Production moyenne annuelle de quelques cultures vivrières
dans la et leur classement dens la nationale
Culturc
38.397
19 890
2.432
7 921
60 307
17.566
5.997
'19.245
1'1.754
C.YJU
7.606
2.405
41.282
3.109
1.546
12.O40
753
Source
e lAgnculture de
I'Ouest Servrce Provrnqal de la Produc{Dn Agncole, et SeJvrce Prov|nc|al des Enquêtes Agncoles
Manioc
Macâbo
rgname
Pomme de tene
Haricot
Arachrde
Mais
87.600
43.330
38.140
1s.350
'16 150
99 180
112760
Classement dans la
naùonale
- 84,5 %
- 61,7 %
- 1,1%
- 92,39 %
- 31,54 vo
- 63,93 %
- 48,15 %
- 91,96 %
+ 2,43 o/o
2è,""
2ène
non détermrné
Léoumes 31 360 non détermrné
Source Recensement agflcole 1984
Tableau n' 15 : Calendrier des activités
ricoles
2^u
Plures (1)
Spéculatron (2)
R|z
Fonio
Mars
Arachrde
Manroc (améhoré)
lgname/Patate
Banane
Cacao/Café
Canne à sucre
Légumes
MacaboÆaro
Tomate
Choux
Pomme de terre
P
P
P
P
P
P
c
c
P
P
P
c
c
c
c
c
ldem que la tomate
PCEERPC
E
E
E
E
c
PPCCR
Son cycle est de 3 mors, toute I'annee, rl y a trors mors (P,C,E,R)
E
c
sarson des olures . E Travâux d entreten
F Frn de la sârson des plu€s , P Travaux de péparâtEn des terres (défnchement, labour) . R Pénodes de récoltes
* Les orix ooricoles
E
Le programme d'assainissement des prrncipales filières agricoles amorcé au début de la
décennie 1990 a conduit à la libéralisation de la commercialisation des principaux produits
de rente dont les prix étaient autrefois homologués par les pouvoirs publics. Depuis lors,
les prix des cafés arabica et robusta et du cacao en particulier évoluent dans le même sens
que les prix sur les marchés internationaux. Ainsi, le prix du café arabica est passé de 260
F cFA le kilogramme en 1992/93 à 1.300 F.cFA/kg parfois en 1996197. Il en est de même
pour le prix du café robusta qui se srtuait à 700 F. cFA/kg en 1996/97 après avoir été à 800
F CFA/kg en 1994/95
Tableau n" 16 : Evolution des prix du café arabica et du café robusta (au k9 en F cFA)
R
R
E
E
E
R
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMR/98/00s/01/99 38 Fevner 2000

LA CULTURE DU CAFE
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la Usrne à cafe
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0
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ÊTUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provhce de I'OUEST
1993/94
1994/95
1995/96
1996/97
475
800 - 1 000
250 - 500
500 - 1 300
270
800
400 - 500
700
En ce qui conceme les produits viwiers et maraîchers, l'évolution des prix agricoles est
liée à celle de l'offre et de la demande. Par ailleurs, pour un même produit, les prix varient
selon la région de production. A titre d'illustration, le prix annuel moyen du maïs au kg
était en 1995196 de 75 F.CFA dans les Bamboutos. Au cours de la campagne 1996/97, ce
prix était de 135 F.cFA/kg, alors que dans le Haut Nkam, il était de 150 F.cFA./kg après
avoir été de 180 F cFA/kg en 1995/ 96. Cet exemple prouve que les prix des denrées agricoles
peuvent passer du simple au double selon les zones de production et les campagnes
agricoles.
Par ailleurs, à partir du niveau moyen des prix annuels des deruées agricoles, il se dégage
un avantage comparatif des zones de production. Ainsi, les départements des Bamboutos
et du Ndé sont compétitifs en matière de commercialisation de mars parce que les
prix sont les plus bas de la région. De même, la Mifi a un avantage comparatif dans la
culture de la banane douce et le poireau, alors qu'en ce qui conceme le chou blanc, c'est
plutôt dans le Noun que les prix sont les plus compétitifs.
Tableau n' 17 : Evolution des annuels des denrées ricoles
Prcduits
80 170
130 145
95/96 96/'7
Soia 260 27O 280 230 310 320 220 230 245 265 300 375 295 26
Bânane douce 50 60 160 100 45 50 35 35 40 35 60 6520S
Pomme de terre 90 100 285 160 225 170 100 't20 125 190 190 '150 120 110
Polreau 180 200 41O 680 280 4'lo 150 200 160 250 180 145 330 24
Hancol rouge 21O 2O0 340 275 290 280 195 180 -- 350 270 2m
Patate douce 50 40 135 115 o 205 50 50 80 65 75 80 60 æ
Plment 185 200 515 170 270 320 290 330 535 485 240 150 305 555
lgname 55 75 335 235 245 335 90 100 65 105 160 195 120 1â
Carotte 130 '155 280 200 - 250 85 12O 160 225 150 200 245 375
Sourc€ Annuâre Statrsùque de la Provrnce de IOuest, 1996/97
Hormrs les prix, une autre composante fondamentale de l'évolution de la production
agricole est le crédit agricole.
d. [e finqncemenf de I'ogricullure
La structure du système de financement de I'agriculture est complexe. En effet, plusieurs
institutions interviennent dans le système financier du secteur rural. Certaines ont un
caractère formel telles les banques commerciales et l'ex-Crédit Agricole du Cameroun;
d'autres sont informelles à l'exemple des Associations Rotatives d'Epargne et de Crédit
(AREC). communément appelées "Tontmes" ou "N7angls". Mais ces demières années,
c'est plutôt le Fonds d'Investissement des Micro-Projets Agricoles et Communautaires
(FIMAC) qui a contribué à I'essentiel du financement du monde rural.
Le FIMAC est un programme destiné à appuyer les petits exploitants agricoles dans
Ieurs efforts de modernisation de leurs pratiques culturales. A cet effet, rl fournit des fonds
nécessaires à I'acquisition du petit outillage pour renforcer le potentiel de production de
I'agriculture, de la pêche et des activités prscicoles Le FIMAC est géré par des cellules
basées dans chacune des Délésations Provincrales.
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 39 Févner 2000

ETUOES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Province de I'OUEST
Au 30 octobre 1998, environ 560 demandes de financement avaient été agréées dans la
province; dans cette enveloppe, 385 avaient déjà été financees et la décision n'avait pas
encore été prise pour 175 d'entre elles.
Il ressort de la situation générale de reconstitution des fonds au 30 octobre 1998 que :
- 385 groupes communautâires ont bénéficié des financements FIMAC pour un montant
de crédit de 162.342.755 F.eFA:,
- Sur un montant de 122.693.925 F-cFA échu, 107.186.369 F.cFA ont été remboursés,
878.691 F.CFA remboursés par anticipation, ce qui donne un taux de recouvrement
régional de 86,74 %o ;
- Le taux de remboursement le plus bas est observé dans le Haut Nkam (77,69Yo); cette
situation s'explique par I'installation de plusieurs oNc et groupes communautaires
fictifs dans la zone au début du projet qui ont bénéficié de financements
- Environ une quarantaine d'organismes encadrent les 560 groupes communautaires sur
le terrain dont ceux du PNVA, du Développement Communautaire, du trlrNAscon, de
la SODERIM et des oNG telles que ClPcRE, CERFAP, CIFoR..;
- Près de 7Qo/o des groupes financés sont localisés dans trois dépadements, le Noun, la
Menoua et les Bamboutos:
- 118 groupes ont intégralement remboursé leur crédit parmi lesquels 37 dans le Noun,
27 dans les Bamboutos et 16 dans la Menoua.
e. Contrqlntes el focleurs de blocoges
En dépit du potentiel agricole de la province, plusieurs contraintes entravent son développement.
Celles-ci sont à la fois administratives, techniques et financières.
" Coniroinles odministroïves
L'organigramme du Service Provincial de la Production Agricole (sera) devrait être
revu afin de concilier son opérationnalité avec I'existence en son sein des cadres non pNvA
et des cadres PNVA. Cette réorganisation s'avère nécessaire pour un meilleur redéploiement
des cadres de la Délégation Provinciale sur le tenain.
Au niveau de l'utilisation des pesticides, il n'existe actuellement aucun dispositif de
contrôle et de suweillance. Une telle situation est dommageable surtout qu'elle est à I'orrgine
de problèmes importants chez les consommateurs des denrées agricoles. On cite très
souvent le cas du Thismul 35/50 utilisé dans la lutte contre les insectes du choux et des légumes.
Les sessions de formation sont rares dans les structures agricoles de la province. Et
pourtant la formation et le recyclage des agents d'encadrement pourraient contribuer à
I'amélioration de la productivité agricole.
Enfin, le suivi des activités agricoles souffre de I'insuffisance des moyens logistiques
mis à la disposition de la Délégation Provinciale de I'Agriculture. Le matériel roulant et
technique existant est obsolète et en mauvais état.
* Conlroinles techniques
Le secteur agrrcole souffre de blocages techniques dont les plus signrficatifs sont :
- La taille relatlvement modeste de la superficie de la région et son rehef accidenté qui
cantonnent certaines exploitations jusqu'aux sommets des pentes les plus escarpées ,
- La réduction subséquente des périodes dejachère ;
- Les pratiques culturales intensives par rapport aux ressources pédologiques ;
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMR./98/005/01/99 Févfler 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUÊS REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
- L'insuffisance et I'inadaptation des haitements phl4osanitaires ;
- Le coût élevé des inputs et du matériel agricole ;
- La faiblesse de la mécanisation agricole ;
- Le vieillissement des actifs agricoles, etc.
* Controinles liées ou finoncement de I'ooriculture
Les problèmes de financement constituent un autre goulot d'étranglement de I'agriculture.
Les services d'encadrement de I'agriculture sont handicapés par I'insu{Ïisance des
crédits de fonctionnement au regard du programme d'activités prescrit. Plus grave est I'absence
des credits d'investissement au Service Provincial du Développement Communautaire,
ce qui limite I'appui aux communautés rurales dynamiques, à travers le compte
spécial.
Quant aux financements octroyés par le rlvnc, bien qu'ils aient contribué ces demières
années à I'amélioration des conditions de vie des paysans et à une introduction timide des
facteurs modemes de production, il faut relever que les montants des crédits octroyés sont
trop faibles pour induire une transformation profonde de I'agriculture. En outre, I'insuffisance
des moyens logistiques pénalise le suivi des groupes bénéficiaires qui parfois,
sont également abandonnés par les oNG d'encadrement.
Il est souhaitable, dans le cadre des crédits de la deuxième génération du FIMAC, que des
activités liées à la formation en gestion des leaders des groupes bénéficiaires soient introduites,
afin de pallier les risques de défaillance relevés lors des crédits de la première
génération. Des criGres plus rigoureux dewaient être arrêtés pour s'assurer de l'existence
réelle et de la viabilité des groupes à financer.
D'autres contraintes au développement de I'agriculture peuvent être signalées. C'est par
exemple I'excès des pluies qui favorise le développement de certaines maladies telles
I'anthracnose sur [e caféier arabica et une floraison précoce sur le café robusta. En outre,
l'inégularité des pluies entraîne le dessèchement et la brûlure des fleurs. Enfin, le prix élevé
des intrants agricoles amène les paysans à se désintéresser de la caféïcultwe au profit de
cultures plus compétitives, surtout maraîchères.
B. T'EIEVAGE
o. Présentolion du secteur dons lo province de I'Ouest
La province dispose d'un potentiel appréciable dans le domaine de l'élevage, de la pêche
et des industries animales. L'encadrement technique des activités pastorales et piscicoles
est assuré par la Délégation Provinciale de I'Elevage, des Pêches et des Industries
Animales. La Délégation Provinciale est structurée de la manière suivante
- 4 services provinciaux ;
- 8 secteurs couvrant les huit départements ;
- 59 centres zootechniques et vétérinaires :
- 2 postes de contrôle de pêche ;
- 6 centres d'alevinage.
A ces structures d'encadrement et de vulgarisation, s'ajoutent deux organismes parapublics
:
- La station d'élevage de Kounden chargée de la vulgarisation des porcins et du développement
des élevages à cycle court ,
- Le Centre National de Formation Zootechnrque et Vétérinarre dc Foumban.
MINPAT / P.otet PNUD-OPS CMR/98/005/01/9S 4l Févfler 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Les zones de grands pâturages se situent dans le Noun - oir se trouvent les 2/3 du cheptel
-, puis viennent les départements des Bamboutos, du Ndé et de la Menoua-
Les types de pâturages que I'on y rencontre sont de trois types : les graminées, les ligneux
et les fourrages. Toutefois, quel que soit le type de pâturage, la qualité est relativement
bonne. Aucun effort substantiel n'est entrepris pour améliorer la production desdits
pâturages. Ils poussent seuls bien qu'il existe des initiatives de culture de pâturage, particulièrement
dans la ville de Galim et dans les départements du Ndé et du Noun. La pâture
se fait tout au long de l'année. Il n'existe pas de période d'interdiction de pâture dans la
province.
En ce qui conceme les fourrages, on dénombre environ 5 hectares de cultwes fourragères,
répartis dans quatre champs situés dans les départements des Bamboutos, du Ndé et
du Noun.
Acfuellement, on recense trois grands marchés de bétail dans la province : ceux de Koutaba
et de Bagambi dans le département du Noun, et celui de Bagam dans le département
des Bamboutos. Traditionnellement, la production de cheptel de la région est expatriée vers
les grandes zones de consommation que sont Yaoundé et Douala. Par contre, la demande
locale est satisfaite par la production en provenance de la province de I'Adamaoua.
b. Les types d'élevoge
Comme dans toutes les régions du pays, la population pratique l'élevage du gros bétail,
l'élevage des petits ruminants, l'élevage porcin et I'aviculture.
* L'élevooe bovrn
On estime à 2,5o/o la part du cheptel national bovin réparti dans la province. Le Noun et
les Bamboutos regroupent à eux seuls respectivement 72o eT 13% du cheptel régional.
L'activité pastorale est pratiquée essentiellement par les pasteurs d'origine bororos.
En 1997/98, on dénombre 83.421 bovins. Les départements des Hauts Plateaux, du
Nkoung Khi, de la Mifi et du Haut Nkam n'ont que 5,2% des effectifs bovins de la région.
* L'élevooe des oeils ruminonts
Le cheptel des petits ruminants comprend 178.225 tèIes dont 70.850 ovins et 107.375
caprins. Cette activité se développe davantage dans le Noun (25% du cheptel) et le Ndé
(19% des effectifs) ainsi que dans les zones à forte pression démographique comme I'ex-
Mift (26,4% du cheptel). Le mode de production ici est encore très rudimentaire, les populations
entretenant de petits élevages traditionnels à caractère familial
* L'élevooe oorcin
La province de I'Ouest est grande productrice de porcs, avec un cheptel estimé à
321.955 porcs dont plus de 79% produits dans les départements du Nkoung Khi, des Hauts
Plateaux et de la Mifr, et près de 10% pour le département de la Menoua. La vulgarisation
du porcelet est assurée par la Station d'Elevage de Kounden.
* L'oviculture
Le cheptel de la volaille est évalué à | .471 .990 dont plus de 51% sont concentrés dans
les départements du Nkoung Khi, des Hauts Plateaux et de la Mifi Environ l4yo de cette
production régionale provient du département de la Menoua.
La production de la volaille a connu une évolution exponentielle du fart de I'existence
des exploitations modemes telles que la ferme de production d'AGROCOM à Foumbot et
celle de la SPC à Bafoussam. En ou1re. plusieurs autres établissements concourent indi-
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMFv98/005/0,|/99 42 Fêvner 2000

L'ELEVAGE BOVIN
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ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
rectement à I'accroissement de cette production en fournissant des aliments de bétail.
Ainsi, des entreprises à I'exemple de la SPC, EPA, NUTRIC, FOMA.., ont mis à la disposition
des éleveurs près de 7.000 tonnes d'aliments en 1996/97.
Tableau no 18 : Production de dans la en 199298
non
conventionnelles
Haut-Nkam 1.400 5 300 7.500 12.900 161 000
Menou 5.491 8.900 15.900 30.700 212 000
Ex-Mifi 2.970 17.800 29.400 255.500 755.840 28.470
Ndé 8.560 10.300 23 500 9.200 154 3t0 1.430
Noun 51.500 23.050 21.575 1 355 117 a40 439
Source Délégâtron Provtnqale de I'Elevage, des Pêches etdes Industries Anrmales
c, Focteurs de blocoge et controintes
1 900
1.250
De nombreuses maladies sont signalées dans les differents types d'élevage. En effet, les
parasitoses et les nématoses attaquent le gros bétail. Les maladies infectieuses fuéripneumonie
contagieuse des bovidés et la pasteurolose), la peste bovine, les aphtes sont également
présentes chez les bovins.
En ce qui conceme les petits ruminants, la peste, la clavelée (un genre de variole) et la
parasitose déciment le cheptel de la région. Enfrn, l'endémicité de la peste porcine africaine,
apparue au Cameroun en 1982, ainsi que le rouget et la parasitose continuent à sévir
et à limiter I'intensification de cette activité.
Outre les maladies, les principaux problèmes qui affectent l'élevage sont :
- Les conflits agro-pÉrstoraux qui se sont accentués dans les départements des Bamboutos,
du Noun et de la Mifi. La raison principale de l'émergence desdits conflits est
la croissance démographique.
- Le vol des bovins qui a cormu une recrudescence depuis I'avènement de la crise économique.
- La surproduction relative de viande qui conduit à la baisse des prix, donc à la baisse
des projets réalisés par les éleveurs.
- Le coût élevé de la provende et des produits vétérinaires à la suite de la dévaluation du
F CFA.
- Le retrait de I'Etat de l'encadrement du secteur, ce qui a eu des effets négatifs sur
l'évolution du cheptel.
d. Orientolions el oxes d'intervention
Les politiques futures dorvent viser à sédentariser les éleveurs en développant les
champs de founages, particulièrement le type " guatentala". L'absence de dégradation de
pâturage ne doit pas faire differer la nécessité, pour les populations, de s'adonner aux cultures
fourragères. En outre, le développement du secteur pastoral demeurera précaire si les
conflits agro-pastoraux ne sont pas limités, à défaut d'ôtre éliminés. La réductron de ces
conflits suppose la matérialisation des espaces alloués aux pâturages et le contrôle strict de
l'utilisation des zones mixtes par les éleveurs et les agriculteurs. Enfin, la production pastorale
pounait être stimulée par un merlleur encadrement des éleveurs et par I'octroi
d'appuis financiers aux opérateurs du secleur
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 43 Fevr€r 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnc€ de TOUEST
C. TA PECHE
q. Générqlifés
L'activité piscicole est relativement rudimentaire dans la province. Il existe de petits
embarcadères à Mapé dans le Noun et à Bamendjin dans les Bamboutos. Il n'y a pas d'infrastructures
portuaires dans la région.
La plupart des pêcheurs ont une pirogue. Ainsi, environ 8.000 pêcheurs ont été recensés
comme possédant des pirogues à Mapé et 3.000 à Bamendjin. On estime à 18.000, le
nombre total de pêcheurs identifiés dans la région.
Au cours de I'exercice 1996/97, 2.012.845 kg de poissons ont été fumés. La retenue
d'eau du barrage de la Mapé dans le Noun est de loin le plus grand centre de pêche de la
province. I contrario,le barrage de Bamendjin enregistre un fléchissement important de sa
production piscicole du fait du non-respect des normes d'exploitation de ses eaux, ce qui a
conduit à son appauwissement en produits halieutiques.
En 1996,197 , on dénombrait 5 10 pisciculteurs actifs pour 287 étangs d'une superhcie de
152.641 fi; par ailleurs, 427 étangs abandonnés couwaient une superficie de à7.464 m2.
Les différentes rivières sont : la Mapé, le Nchi, le Noun, le Nkam, la Mifi et le Ndé.
La pêche traditionnelle contribue à I'amélioration de l'état nutritionnel des populations
par I'apport de protéines animales. En outre, I'activité piscicole est créatrice de revenus
bien que la population des pêcheurs soit pour la plupart des étrangers (nigérians, maliens,
tchadiens....).
b. Contrqintes liées ou développement de I'qctivité piscicole
Les problèmes essentiels de la pisciculture sont liés à la fois au caractère artisanal de
l'activité, à la réduction du temps de repos (ce qui diminue par conséquent la taille des
poissons) et au peu d'intérêt que les Camerounais éprouvent pour cette activité...
Par ailleurs, les structures du Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales
souffrent de I'rnsuffisance des moyens nécessaires pour un meilleur encadrement de
I'activité piscicole. Plus précisément, les stations aquacoles et centres d'alevinage sont
paralysés; aussi, la vulgarisation et I'appui technique qu'assurent ces structures sont-ils peu
efficaces.
Enfin, les difficultés d'approvisionnement des pisciculteurs en alevins de clarias et carpes
qui sont des espèces les plus demandées et ne pouvant être produites que par des unités
techniques spéciahsées, expiiquent la baisse de I'activité piscicole.
Il semble ainsi que la relance de la production piscicole dépend en grande partie de la
disponibilité en intrants et autres matières premières.
D. TA FORET
o. Générolités
Les forêts classées couvrent une superficie de 32.976 ha pour un total de 40 aires dans
la province de I'Ouest. Dans cet ensemble, les réserves forestières couvrent 30.500 ha,
alors que les pédmètres de reboisement ne s'étalent que sur 2.416 ha... Relativement aux
zones à soumettre au domarne forestier Dermanent. elles sont toutes localisées dans le
déoartement du Noun.
MINPAT / Protet PNUD-OPS CMFy98/005/01/99 44 Fevner 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMTOUÊS REGIOMLESAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
b. L'oclivilé foreslière
* L'exploilotion forestière
L'exploitation industrielle par concession est actuellement inexistante dans la région du
fait que les ressources en bois sont nulles. L'exploitation forestière des grumes ainsi que
I'exploitation par permis en vue de la transformation artisanale sont absentes. L'essentiel
du bois transformé dans la région provient du département du Mbam et Inoubou. Toutefois,
la Société d'Exploitation Forestière basée à Doual4 a bénéficié de deux décisions de
vente de coupe dans le Noun, non encore exécutées. Quant à la Société d'Exploitation
Forestière du Noun, elle transforme dans ses usines des gr:umes coupées dans la province
du Centre.
Une vingtaine d'autorisations de coupe ont été accordées à des personnes vivant dans la
région pour couvrir essentiellement leurs besoins domestiques. De même, il existe une
exploitation de coupe de gré à gré de poteaux d'eucalyptus dans les réserves forestières.
En définitive, la province recele de très faibles quantités de ressources forestières. Les
produits spéciaux (écorces d'arbres en particulier) sont en forte baisse du fait de I'intensité
de l'exploitation. Quant à la vente d'eucalyptus, elle est arrêtée dans certaines réserves à
qruse de l'épuisement de la production. Mais plusieurs boisements d'eucalyptus ont été
récemment créés par de sylviculteurs privés, car la croissance de cette essence est rapide et
constitue une source de revenus appréciable pour ses promoteurs.
Quant artx reboisements publics, ils sont effectués par I'ONADEF. Pour I'exercice
1997/98,les activités sylvicoles se résument comme suit :
- Production des plants : 140.500 ha
- Préparation du tenain : 98 ha
- Plantation : 95 ha
- Ouverture des pare-feux: 18i,84 ha
- Entretien des plantations : 233 ha.
* Lo lronsformolion du bots
II existe deux grandes industries de transformation du bois : la Société d'Explortation
Forestière du Noun (serN) basée à Massangam et la Société Camerounaise de Transformation
du Bois (scra), localisée à Bafoussam. La Société Africaine de Médicaments
(AFRIMED) transforme les produits spéciaux de bois (écorce en particulier).
Entre 1996 et 1997,^la transformation des grumes en scierie par la sEr-N est passée de
26.274 m' à 34.222 m', soit une hausse de plus de 30%. Les essences les plus sollicitées
sont respectivement et par ordre croissant le Frake, l'Ayous, le Sapelli et I'Iroko.
La transformation

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
97. Il en est de même des taxes sur les permis spéciaux qui passent de 696.000 F.cFA à
520.000 F.CFA entre les deux exercices.
c. Les conhqintes liées à I'octivité forestière
Les services provinciaux d'encadrement de I'activité forestière sont insufflsamment
équipés pour assurer un suivi et un contrôle régulier et efÏicace de I'activité. En outre, les
reliques forestières de la région connaissent une dégradation accélérée et les écosystèmes
déjà fragilisés risquent, dans un court terme, de ne plus être potentiellement productifs. Par
ailleurs, la situation des forêts classées est déplorable du fait des agressions pennanentes de
leur couvert par les populations riveraines.
Quant aux sylviculteurs producteurs de poteaux (supports de lignes électriques ou téléphoniques),
ils manquent de débouchés pour l'écoulement de leurs produits.
d. les orienlolions souhoifqbles
Les actions de progrès à entreprendre dans la province découlent des problèmes identifiés.
A cet effet, les solutions envisagées sont les suivantes.
- Doter les services provinciaux en équipements et matériels suffisants afin qu'ils puissent
assurer leur mandat avec efficacité ;
- Contrôler systématiquement les coupes de bois, même pour les utilisations domestiques
ou personnelles ;
- Construire des clôtures autour des forêts classées afin de les mettre hors de portée des
populations riveraines ;
- Mettre en ceuvre des projets de réhabilitation de l'activite forestière afin que soient
revalorisées les réserves forestières et mettre en défense certaines zones à vocation
forestière;
- Créer des mesures incitatives pour encourager la sylviculture privée, en particulier
que les relations avec la soNEL, principal acheteur des eucalyptus, soient facilitées et
améliorées.
2. MINES, ARTISANAT ET INDUSTRIES
A. I.ES MINES
La province a un faible potentiel minier. Cependant, les ressources en bauxite et les
carrières méritent I' attention
o. [o bouxile
La province dispose d'un important gisement de bauxite évalué à plus de 600 millions
de tonnes à Fongo-Tongo dans la Menoua. La ligne "Nord" du chemin de fer qui relie actuellement
Douala et Nkongsamba, fut construite par les Allemands dès 1902; elle était
principalement destinée à faciliter I'exploitation de ce riche gisement; malheureusement
en 1914, les Allemands ont anêté les travaux à cause de la première guerre mondiale.
Quelques projets d'exploitation ont été remis à I'Etat par des entreprises telles que
Pechiney, mais aucun n'a abouti jusqu'ici.
b- les cqrrières
Deux types de carrière sont prédominants dans la province : les carrières de sable exploitées
dans chaque département, au long des principales rivières et les carrières de pierres,
concentrées dans la zone du Col Batié (Batié, Bandja et Fotouni). Le développement
de la construction des routes. des ouvrages et des maisons, a entraîné un accroissement
N4INPAT / Prolet PNUD-OPS CMFvgB/005/01/99 46 Févne.2000

ETUDES SOCTO-ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
très net de I'exploitation des carrières de sable et de pierres. Le concassage mécanique de
la pierre a une faible incidence sur I'emploi. Par contre, I'extraction du sable mobilise en
pennanence beaucoup de jeunes ayant abandonné l'école. Cette activité constitue un important
moyen de lutte contre I'exode rural et de fixation de la population. Les carrières
sont une source majeure de revenus. Les prix pratiqués, varient en fonction des saisons. A
titre d'exemple, un camion de 4 m3 de sable liwé à 20.000 F cFA en saison sèche, revient
en moyenne à 45.000 F cFA pendant la saison des pluies.
Une autre activité extractive, mais marginale est celle de l'argile dans quelques basfonds,
principalement dans le Ndé et la Menoua. Cette argile est entièrement destinée aux
artisans-potiers. Exceptionnellement, elle est utilisée pour le badigeonnage des murs.
En définitive, en dehors de la bauxite qui n'intéresse pas pour le moment les investisseurs,
les mines ne constituent pas un enjeu pour le développement de la province.
B. t'ARTISANAT
L'Ouest compte plusieurs centres, notamrnent le Noun, les Hauts Plateaux et la Menoua,
où les populations jouissent d'une solide tradition artisanale. Au concours national
du meilleur artisan en 1996, la province a remporté deux trophées sur les douze qui étaient
mis en compétition : le premier dans les métiers de la poterie et le deuxième dans les métiers
du textile. Les artisans sont très actifs sur le tenain, chaque année le nombre d'inscrits
pour les différents est en augmentation. La classification officielle distingue I'artisanat
de production, I'artisanat de services et le petit commerce. Souvent, ces métiers
restent en grande partie à caractère informel.
Certes, la province a une bonne réputation nationale pour la richesse de son artisanat,
mais ces activités apportent une contribution encore faible au développement économique
et social des populations : le nombre d'artisans augmente faiblement car il existe un seul
centre de formation professionnelle. Celui-ci dispose d'ailleurs d'une faible capacité
d'accueil, les équipements restent trop rudimentaires et les artisans ont des difficultés pour
commercialiser leurs produits, etc..
o. L'ortisonot de produclion
L'Ouest abrite plusieurs filières dans I'artisanat de production :
La filière des métaux est concentrée dans la ville de Foumban dans le Noun. A oartir ds
la fusion du minerai de fer acheté en petltes quantités et provenant de plusieurs endroits
(Ouest, Adamaoua, Nord et République Centrafricaine), les artisans obtiennent des masques,
des bijoux, des statuettes, des couteaux, des clochettes, des flèches,... Cet artisanat
est un des moteurs de développement de la ville de Foumban . nombre de personnes employées,
revenus, etc. . Ainsi, la rue des artisans à Foumban est I'endroit le plus visité et le
plus actif de la ville.
La filière du tissage est très développée dans les Hauts Plateaux (Baham, Batié) et le
Noun (Foumban). Le filage est réalisé par les femmes, principalement dans la périphérie de
Foumban à partir.du coton en provenance de la province du Nord. Ce fiI, vendu aux tisserands,
permet de produire des bandes de tissu destinées à la confection des habits : boubous.
gandouras, chéchias, tapis muraux, etc...
La filière sculpture sur bois est très active dans la Menoua. A partir du bois sec principalement
(la variété Iroko dont les sources d'approvrsronnement sont dans les villes de
Sangmélima, Abong-Mbang et Bélabo), une quarantaine d'artisans, à partir de leur atelier,
installé souvent dans leur domrcile, réalisent plusreurs types de sculptures : tableaux, mobi-
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 47 Févt€r 2000

ËTUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
liers, statuettes, masques, etc.. Tous les objets fabriqués sont regroupés et remis au Centre
Artisanal pour leur vente.
La lilière poterie prend de I'envergure notamment dans le Noun, le Ndé et les Bamboutos.
A partir d'argile extraite des bas-fonds ou à côté de certaines rivières, les femmes
principalement fabriquent plusieurs types de vases à usage domestique ou décoratif.
La filière Bambou et raphia occupe une place importante dans le Haut-Nkam, les Hauts-
Plateaux, le Nkoung-Khi, le Ndé, la Mifi, la Menoua et les Bamboutos. Trois principaux
types de produits sont obtenus : les cageots (potu l'emballage des fruits et légumes), les
sacs et sacoches et le mobilier en bambou sec.
La filière assemblage métallique est présente dans tous les départements et progresse en
fonction du rythme d'urbanisation. Plusieurs types de produits sont assemblés par soudure
au chalumeau : portes et fenêtres, grilles antivol, chaises, etc...
La fiIière maroquinerie occupe une place importante parmi les activités artisanales de
Bafoussam. Ici, à partir des peaux en provenance de la province de I'Adamaoua etlou des
dérivés du cuir importé, les artisans fabriquent des chaussutes, des sacs, des ceintures, etc..
b. ['orlisanqt de services
Avec le développement rapide des centres urbains dans les différents départements de la
province, un artisanat de services est apparu et progresse considérablement. Il s'agit souvent
d'individus qui, à partir des équipements très modestes, s'installent à un endroit fixe
proche de la clientèle, et offrent divers services : réparation des chaussures, réparation de
pneus, couture sur mesures, coifflue, réparation des montres, laverie, boulangerie traditionnelle,
gargote, cafetéria, buvette, braisage des viandes et des poissons, etc... Ces activités
sont particulièrement développées dans les villes de Bafoussam et Dschang.
c. l'orlisonot du pelit commerce
Le long des routes principales et dans tous les centres urbains, on observe une intense
activité de petits commerces fixes ou ambulants : vente de friperie, bonbons, eau glacée,
noix de cola, bananes mûres, imprimés administratifs, fruits, bois de cuisson, pétrole,...
d. Alouts ef controinfes du secteur de I'orlisonol
En définitive, la province a une réelle vocation artisanale; cet artisanat prend ses racines
dans les arts et cultures traditionnelles et utilise prrncipalement les ressources naturelles
disponibles dans la province. Cependant, à côté de ces deux atouts, on observe plusieurs
facteurs qui bloquent actuellement le développement de I'artisanat :
- L'absence d'une politique nationale de promotion de I'artisanat fait qu'il est difficile
d'orienter les investisseurs potentiels.
- Le manque de finition des produits de I'artisanat de production, lié à vétusté et à la
déficience des équipements et à la faible qualité de la formation.
- Les nombreuses ruptures dans l'approvisionnement en matières premières découlant
du fait que l'artisanat utilise des matières premières qui ne sont pas disponibles dans
la province.
- La forte propension des artisans à travailler en solitaire facrlite leur marginahsation
sur le plan financier, organisationnel et politique.
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMFy98/005/01/99 48 Fevnef 2000

ETUOES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
P.ovtnce de I'OUEST
C. T'INDUSTRIE
La base industrielle de la province de I'Ouest est relativement fragile. En effet, une
bonne partie de la production régionale est transformée hors de la province (comme le café
arabica), ce qui ne contribue pas à favoriser I'intégration économique régionale d'amont en
aval. Par ailleurs, les principales industries de la province utilisent en abondance des matières
premières dont la production locale est insuffisante, ce qui contribue à rendre l'économie
provinciale fortement dépenda.nte, et ce, malgré le dynamisme de ses entrepreneurs.
Hormis les usines à cafe, l'évolution des entreprises industrielles est relativement satisfaisante
:94 en 1995/96, 102 en 1996/97 et 159 en 1997 /98, soit une augmentation de
8% et de 36% pour les deux dernières années.
Sur le terrain, on constate une forte concentration dans le département de la Mifr et particulièrement
dans la ville de Bafoussam. Par ailleurs, alors que les départements du Noun,
de la Menoua et du Haut Nkam occupent de positions relativement satisfaisantes, le Ndé et
les Hauts Plateaux accusent un retard notoire.
o. Unités de sciqge et de lronsformqtion du bois
L'Ouest abrite deux grandes unités de sciage et de transformation du bois . la Société
d'Exploitation Forestière du Noun située à Massangam est dotée d'une capacité nomrnale
de 80.000 m3/an de grumes; elle emploie 352 travailleurs permanents. Depuis deux ans,
cette unité fait face à un problème d'approvisionnement régulier en billes de bois à cause
du fait que toutes les forêts de la province sont en fin d'exploitation et aucune nouvelle
licence d'exploitation n'y est plus délivrée. La SEFN est obligée d'exploiter des forêts situées
relativement loin de I'usine (forêts du Mbam dans la province du Centre).
La deuxième unité est I'usine de traitement des poteaux bois de la SONEL, située sur la
route de Mbouda C'est une entreprise privée qui, à partir des eucalyptus plantés ou achetés,
obtient par une série de traitements chimiques, des poteaux destinés au support des
câbles électriques.
D'autres scieries de petite taille sont implantées à Bafoussam, Bafang et Dschang.
Bafoussam dispose de quatre menuiseries rndustrielles destinées aux travaux de finition du
bois. La province est déficitaire en bois, notamment pour la construction et la fabrication
du mobilier. La vente des planches est un commerce florissant dans tous les chefslieux de
département.
b. Unifés de décorticqge du cofé et unités de production de forine
La plus grande unité de décorticage du café est installée à Bafoussam et appartient à
I'UCCAO (Union des Coopératives de Café Arabica de I'Ouest). A cette unité est intégrée
une section de production du café moulu. La province compte 46 usines à café, installées
principalement dans les zones de production du café. Les relations entre industriels et producteurs
sont souvent conflictuelles, à cause de la libéralisation de la filière qui fait intervenir
d'autres opérateurs économiques indépendants : achat, transport,...
En plus de la farine achetée principalement à Douala, les boulangeries ont à leur drsposition
deux unités de production de farine implantées à Bafoussam et à Foumban Ces deux
unités n'ont pas une activité régulière à cause de la variation du prix du blé, importé en
totalité. Par ailleurs, les prix de vente pratiqués sont souvent plus élevés qu'à Douala oir
sont implantées des grandes usrnes telles que la Société des Grands Moulins. la Société des
Minotiers du Cameroun. etc...
MINPAT / Prqet PNUD-OPS CMFv98/005/01/99 49 Févner 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
c. Boulongeries pôlisseries
En plus de quelques unités artisanales de production de pain implantées à Mbouda et à
Dschang, la province compte 46 boulangeries dont 17 dans la seule ville de Bafoussam.
Malgré les pénuries fréquentes et les hausses intempestives du prix de la farine, les chiffres
d'affaires sont en bonne progression dans la branche. Le pain entre progressivement dans
les habitudes alimentaires des habitants de la province.
d, Unités de tronsformolion des produik ogricoles
Huit unités de traitement des produits agricoles sont présentes dans la province dont
quatre sont installées dans le Noun. Les principaux produits transformés sont la tomate et
les fruits. La plus importante, la Société des Conserves du Noun est installée à Foumbot.
Actuellement, elle produit en moyenne 10.000 tonnes de concentrés de tomates chaque
année pour une capacité nominale de 25.000 tonnes. L'usine est sous-utilisée car les prix
d'achat de la tomate sont très faibles et peu rémunérateurs pour les producteurs. Dans sa
phase d'expansion, la SCAN a prévu de créer des plantations industrielles. Une centaine de
jeunes et de femmes travaillent exclusivement pour le compte de la SCAN.
e. Unités de sovonne e
L'Ouest se caractérise par un développement rapide dans la production du savon. Neuf
savonneries sont en activité dans la province dont 5 dans la seule ville de Bafoussam, 2 à
Mbouda, I à Bagangté, 1 dans le Noun. Les activités de la branche sont régulièrement perturbées
par les pénuries et les hausses intempestives du prix de I'huile, principale matière
première utilisée. Les conséquences sont la mise du personnel en chômage technique et la
hausse du prix du savon. A titre d'exemple, de Décembre 1997 à Janvier 1998, les prix
moyens de I'huile de palme et du savon de ménage ont augmenté respectivement de 56%o
et de 13% .
La principale cause de perturbation du marché de I'huile de palme est liée aux exportations
inopportumes notamment par la Société Camerounaise des Palmeraies. En effet, la
province est grosse importatrice de ce produit et il semble pour le moins étonnant que la
SCP puisse chercher des débouchés à I'extérieur.
f . Plqntqlions induslrielles
La province compte 5 plantations industrielles dont les 3 plus importantes sont le
Complexe Agro-industriel de Druntlsa dans la Menoua pour la culture du thé (Etablissement
appartenant à la CDC), la Société de promotion des légumes (haricots verts, poivrons...),
PRoLEc couwant des centaines d'hectares dans les départements du Nkoung Khi
et du Noun et la société des nlantations VAcALoPoULoS soéciahsée dans la culture et le
conditionnement du café.
Le secteur industriel est récent, mais son impact économrque et social est réel :
- Quelques principales industries sont relativcment bien intégrées au secteur agricole :
SCAN, PROLEG, CDC, EtC
- L'engouement de certaines élites pour la création d'entreprises de transformation est
évident et le nombre de nouvelles unités est en croissance.
Cependant, plusieurs facteurs bloquent actuellement le développement de I'industrie :
manque de capitaux, concurrence déloyale des produits en provenance du Nigeria via la
province du Nord-Ouest et absence d'un schéma régional d'rndustrralisatron
MINPAT / Projet PNUD-OPS CM R./98/O05/01/99 50

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ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provtnce de l'OUEST
D. AUTRES ACTIVITES DE PRODUCTION ET DE SERVICES
A côté des entreprises industrielles et commerciales, il existe d'autres activités de production
et de services aux performances remarquables comparativement à d'autres provinces.
Il s'agit du tourisme, des banques, des assurances, des sociétés de transport,...
o. Tourisme
L'Ouest dispose de nombreux atouts naturels susceptibles de promouvoir le développement
d'une économie touristique régionale :
Au plan physique : L'Ouest est constitué par des reliefs contrastés avec des paysages de
cols grandioses, des falaises abruptes, des vallées fertiles, des lacs de cratère, des plans
d'eau artificiels, des chutes d'eau spectaculaires etc..
Au plan climatique : L'Ouest jouit d'un climat très agréable en raison de l'altitude
élevée.
Au plan humain et culturel : L'Ouest est I'une de régions les plus peuplées où les Mbos,
les Peuls, les tikars, les Bamouns et les Bamilekés développent des civilisations très originales,
constituant des atouts touristiques remarquables. Par ailleurs, les Bamilékés et les
Bamouns avec leurs folklores, chants, danses, chefferies traditionnelles, cérémonies funéraires,...
font de la province de I'Ouest une destination touristique de première importance.
Des données statistiques les plus récentes, arrêtées frn Juillet 1997, il ressort que la province
dispose de 205 établissements offrant des prestations touristiques : hébergement, restauration,
loisirs et agences de tourisme. Au cours des demières années, les performances
ont été les suivantes :
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMRy98/00s/01/99 51
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ETUDES SOCIGECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Tableau n' 19 : Statistiques touristiques 1996-1998
Evolution
1- Amvées
2- Nuitées
3- Taux d'occupation
4- Durée
24.267
28.141
6,2%
25.247
27.634
7,87 0/o 7,46 %
35.996 JI OYZ
1 1 1
+ 12 Vo
+220k
L'observation sur le terrain révèle que malgré le potentiel de la province, les activités
touristiques ne progressent pas de manière satisfaisante, pour plusieurs causes :
* Princiooles couses exooènes :
- Insécurité dans plusieurs villes où le banditisme prend de I'ampleur (plusieurs cas
d'agression des touristes dans les hôtels et sur les sites touristiques).
- Harcèlement régulier des touristes tantôt par la population, tantôt par la police.
- Fermeture des aéroports de Bafoussam (Mifi) et de Koutaba (Noun) au trafic commercial,
ce qui empêche I'acces direct à la région, à partir des zones émettrices.
- Aucune structure de formation professionnelle aux métiers de I'hôtellerie, de la restauration
et du tourisme.
* Pincrpoles couses oropres ou secteur
- Absence de professionnalisme chez les opérateurs du secteur qui offrent des prestations
globalement médiocres (voyage, hébergement, restauration et loisirs).
- Forte propension des promoteurs à fonctionner dans la clandestinité.
- Individualisme très poussé chez les promoteurs qui multiplient les petites unités au
lieu de favoriser certaines spécialisations.
* Pourtonl de bonnes oerspectives
La province peut offrir plusieurs types de tourisme : safari, culturel, éco-tourisme,
ascension, linguistique, excursion, etc... Les sites touristiques sonl nombreux, mais les niveaux
actuels d'aménagement sont encore farbles, sauf pour quelques uns.
b. Bqnques ef ossuronces
En 1998, il existe 11 agences bancaires appartenant aux 5 principales banques du pays :
BICEC, CCEI, SCB/CL, SGBC et cBc. Les sociétés et les courtiers d'assurance sont plus
nombreux '
La diffusion des établissements bancaires et d'assurances dans la Province est relativement
faible et la concentration est très forte à Bafoussam. Paradoxalement, un département
aussi actrf que le Noun aux plans agricole et touristique ne dispose d'aucun établissement
bancaire. Cependant, la situation globale reste satrsfaisante, car les distances entre les principales
villes sont relativement courtes par rapport à Bafoussam. Par ailleurs, les banques
de proximité que sont les COOPEC sont actives et atténuent les problèmes liés au farble
encadrement de la province par les agences des banques commerciales.
c. Tronsports
La circulatron des personnes et le transport des marchandiscs sont la conditron et la conséquence
de tout développement économique et social. Les transports des hommes et des
biens sont convenablement assurés entre Bafoussam et les villes des chefslieux des déoartements
Il s'agit de nombreux petits transporteurs privés fonctionnant sous la forme dientreprises
individuelles. En revanche, la situation est plus drfficile dans les zones rurales oir
la mauvaise qualité et I'insuffrsance des routes rendent les moyens de transport rares et
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMR./98/005/01/Sg >/ Févner 2000

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Lrnrre de (,ep.nenrenl
Lrm{e d arronors

ETUDES SOCIO+CONOMIQUES REGIONALESAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
coûteux. Dans chaque département, quelques promoteurs privés gèrent avec difficulté les
activités de transport des personnes et des marchandises en zones rurales. Tous les types de
véhicules sont utilisés : voitures de tourisme, camionnettes et camions ; les surcharges sont
perman€ntes et chroniques. On estime I'emploi dans le transport à 8% de I'emploi urbain
dans la province de I'Ouest.
E. SYNTHESE. CONCTUSIONS ET ORIENTATIONS
Pow un développement durable de la Province sur le plan industriel, il convient de tenir
compte :
o. Des principoux focteurs de blocoge :
- Insuffisance réelle du parc foncier et surpeuplement des zones favorables à I'agrcrindustrie
- Absence d'une véritable politique industrielle depuis la crise économique de la fin des
années 80.
- Faiblesse des structures provinciales en charge du développement industriel sur le
plan humain, logistique et financier.
- Coût des intrants agricoles trop onéreux pour permettre une augmentation des rendements
dans la branche de I'agro-industrie.
- Tenure foncière caractérisée par la non immatriculation des tenains urbains, ce qui
entrave les possibilités de garanties des promoteurs auprès des organismes prêteurs.
Cette situation est généralisée, mais elle est plus sensible dans le Noun où, par surcroît,
plusieurs terres immatriculées ne peuvent être exploitées, car appartenant à des
personnes résidant ailleurs.
- Insuffisance de matières premières pour un développement soutenu de I'artisanat
b. Des focleurs de progrès
- Existence d'une infrastructure routière importante reliant les différents départements
et les autres provinces.
- Emergence en cours d'une jeune génération d'industriels très actifs.
- Disponibilité d'une main d'æuvre importante, notamment pour l'agro-industrie.
- Surplus agricoles importants pour plusieurs types de produits susceptibles d'être
transformés : soja, haricots, pommes de terre, etc..
- Progression rapide du pouvoir d'achat des populations, malgré la présence de nombreuses
poches de pauvreté urbaine et rurale.
- Forte tradition artisanale de certaines populations.
c. Objeclifs el oclions
- Améliorer le niveau de fonctionnement des services chargés du développement industriel
et artisanal (réhabilitation des équipements, augmentation des effectrfs, etc .)
- Relever les rendements de I'agro-industrie en augmentant les consommations d'engrais
pour des variétés moins coûteuses.
- Promouvoir I'utilisation du machinisme agricole partout où cela est possible
Menoua, Noun, Haut Nkam, Ndé, etc ..
- Prévoir la création et I'aménaeement d'une zone industnelle à Bafoussam.
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMRi98/005/01/99 )J Févner 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
ANNEXES AU CHAPITRE SEGTEURS PRODUCTIFS
Tabl€au n" 20: implantation des entreprises industrielles et commerciales par département
au 30/11/98 et nombre déclarés au 30/06/98
Princioales acbvités
Exploit. forestrère et scierie 1
Savonnerie et hullene 1
Provendene
Efevage 2 2 1
Boufang./pâtrsserie 6 7 1
Tuyaux en PVC
f mprimerie
Menuisene Bois
Fanne de blé
Product. jus de fruit
Producl. concentré tomate
Fabr éponges métallques
Confection textile
Canière
Plantatron industfl elle
Pharmacie 2 2
Commerce Gros et détail
'l
18 15
11
c
1
1
11
34
93{
1ô
't1
7t
46 134
19
511
315
2 1 3 1l
1 2317
'1 17t
1
1 16
1
1t
1'l '1 3 23
4481
'1 1372 523 7t
10 18 14 42 12 25 154 620
Banoues et Assurances 1 2 - 2 13 75
Autres services (formels) 8 12 6 l0 12 21 7 10 86 17|
TOTAL 42 46 22 36 46 137 32 71 432 17n
Source Rappo.ts d'aclN é Délégation Provrncrale du MlNDlC, Servrce Provrncial des lmpôts et Enquêtes dans les Oépartements,
(') Pour des ralsons fiscales, le nombre d'emplo6 declarés par les entrepnses est relatNement Inténeur aux emplors réels
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMW98/005i01/99 54 Févfier 2000

t,
Tableau
de I'ouest
I
et caractéristques
2 Chute de la Mouankeu
3 Grotte de Bamwa
4 Paysage de Bâlembo
5 Chute de Ntavu (en I branches)
6 Chute de Nchegha-nzwe
7 Rocherdu hrbou (1 hectare)
I Musée Chefferie Bangwa
9 Musée Chefferie Bandloun
10 Grotte de Baham
11 Col de Batré
12 Musée Cheiferie Bafoussam
13 Lac Baleng
14 Grotte de Bamoungoum
15 Centre Cftmatrque de Dschang
16 Chute de la Metchré
'17 Chute de MamFwata
18 Centre Artrsanal de Dschang
19 S[e agro-lounstique Dlutsitsa
20 Falarse de Santchou
2l Pic de Nenyan
22 Barrage de BamendJtn
23 Mont Bamboutos
24 Mont Mbatp(
25 Lac Monoun
26 Lac Petponoun
27 Vrllage Bororo de Drdango I
28 Palats de Koumelap
29 Lac Klp
30 Source thermale de Foumban
31 Musée du Sultanat
32 Rue des artrsans
33 Musée arts et lrad(tons
34
36
38
39
40
Bamoun
Monlagne sacrée
7 pierres de NJrmon
Palars de Mantoum
Barrage de la Mapé
Confluent Mbam-Mapé
Lac Forouagaln
Lac Sankandounkain
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
x
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
X
x
x
x
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 55 Févner 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAI\,4EROUN
Provrnce de I'OUEST
Tableau n' 22 : Le tou de la en Juillet 1997
Héberyement Restaura on Lois,rs Touisme Nombre
total
Dépadements
Autonsés Clandestns Autonsés Clandestns Artorsés Clandestns Autoisés
ch L/ts NbrlCh I lits
Bamboutos37777960600522
HaulNkam 3 110 12O I 45 45 0 'l O 2
Hauts plateaux 2 54 54 2 37 37 0 0 0 o
Nkoung-khl 2 35 35 122 0 0 0 1
l\4enoua 6122 19844444 0 6 2 2
lvlfl
Observalons
25 437 477 48 155 155 4 12 5 12 5
21 Croissance râpide
'16 Stagnatron
4 Activités nouvelles
4 Actrvités nouvelles
20 Stâgnation
'|',ll croissance rapide
Ndé 6107 131 13 130 138 0 1 0 3
Noun 12 217 221 10 130 130 2 I 0 3
Total 59 1159 'f 313 96 603 611 6 33 9 25 s 234
23 Stagnâtion
35 Non compris les bars ayânt
unê à 4 chambres
Tableau n" 23 : Réca
Total Hébergement Restauntton Lolsrrs tounsme
Aufonsés
Clandestins
nombre 127 59 96 Nombre 39 Nombre 34 Autorisés 5
nombre de chambres 1762 1159 603 Autonsés 6 Autonsés 9 Clandestlns 0
nombre de lrts 1916 1313 611 Clandesttns 33 Clândestlns 25
Sources Rapports d'actrvrté Délégatton Provtnctale du Tounsme, Servrces départements du tounsme, Syndrcat des hôtelters et enquêtes terraln
MINPAI i Proret PNUD-OPS Cl\,4Ry98/005/01/99 56 Févrlc. 2000

ETUOES SOCIO-ECONOMTOUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
I. LES MARCHES ET tES ECHANGES COMMERCIAUX
La région de I'Ouest riche en produits viwiers maraîchers et en cultures de rente et abritant
un grand nombre d'établissements indushiels et commerciaux est réputée pour son
dynamisme économique.
Les transports maritimes, fenoviaires et aériens sont inexistants et seul le trafic routier
joue un rôle central et exclusif. On assiste à une amélioration nette du trafrc routier qui a
permis d'importants flux entrants et sortants de marchandises, de personnes et de ;éhicu1es.
La capitale de la région est reliée à l'ensemble de ses huit départements. Il existe ainsi
une forte densité de trafic routier autour de Bafoussam qui est destinataire des differents
produits marchands. De même, elle joue un rôle de ville d'origine car de la, partent pour
d'autres provinces, les flux sortants.
L'enquête socio-économique régionale a confirmé le rôle prépondérant de Bafoussam et
son caractère de ville-relais qui font de cette ville, moins un lieu de transit qu,un cenne
canalisateur de toute I'activité économique de la province (75%). cependant, les mauvaises
conditions d'accessibilité de certaines zones productrices de l'intérieur occasionnent
des pertes importantes fuourrissernent sur place des produits), occasionnant des détoumements
vers d'autres provinces
La province est assez bien couverte en infrastructures hôtelières de niveau acceptable,
en activités de boulangerie et de pâtisserie. un réseau naissant et dynamique d'industries
agro-alimentaires et un secteur de transport interurbain sont bien implantés et facilitent ies
échanges.
Toutes ces activités concourent à animer les échanges de marchandises et le brassase de
persoTrnes et dynamisent par conséquent les flu.r commerciaux. Le problème est de sàvoir
si I'organisation et la structure des marchés sont de nature à concourir au développement
socio-économique de la région. L'étude des différents marchés et des échanges ôô*."rciaux
ainsi que de leurs contraintes permet d'esquisser des réponses à ces intenogations.
A.TES PRINCIPAUX MARCHES
En général, on distingue deux catégories: les marchés dits stables et les marchés saisonniers.
o. Les morchés slobles
ce sont les marchés de vente en gros et de grande consommation. par ordre d'imoortance
décroissante, on les trouve à Bafoussam, ville carrefour. capitale provinciale, quipar
la forte densité de son trafic routier, reste le næud principal des flux de produits des personnes
et de véhicules. Les échanges commerciaux y ont lieu tous les jours même si traditionnellement
il existe un jour dit de "grand marché" et un jour de "petit marché" par semaine.
Dschang, ville universitarre est le second marché de grande consommation. sa forte
population estudiantine mais aussi commerçante a accru les besoins en produits vivriers et
manufacturés divers, rendant ainsi le flux commercial plus dense.
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMR /98/005/01/99 )/ Févner 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provtnce de l'OUEST
A I'accoutumée, la plupart de ces marchés sont concentrés dans les chefsJieux des
déoartements comme le montre le tableau ci-après :
Tableau n" 24 : marchés stables ordre d' décroissante
Menoua
Noun
Nde
Haut - Nkam
Bamboutos
Kong-Khi
Dschang
Foumban
Bagangte
Bafang
Mbouda
Bandioun
Baham
existanl
exrstant
exrstant
existant
existant
existant
existant
à équrper
à équrper
à équrper
à équrper
à équrper
à équiper
On y pratique les ventes en gros et en détail tous les jours, mais chacun d'eux connaît
un ou deux jours de "marché spécifique ou traditronnel".
Les produits agricoles sont acquis auprès des producteurs locaux, regroupés et mis en
sacs puis stockés dans les magasins. Une partie est vendue en gros, une autre aux détaillants
qui atteindront les consommateurs finaux jusqu'aux campagnes reculées. Ces marchés
connaissent rarement des ruptures de stocks pour les produits manufacturés.
Tous ces marchés souflrent du manque d'équipements; les vrais magasins de stockage
des produits sont inexistants. En dehors du marché de Bagangté, aucun autre n'est construit.
L'inorgamsation de ces marchés €st patente, il y manque presque de tout :
- il n'y a pas de sécurité contre les vols ;
- les abris sont inexistants ;
- il n'existe pas d'unités médicales pour parer aux cas urgents ;
- la mairie qui gère ces lieux perçoit 100 F de droits de marché auprès des commerçants.
Les différents marchés sont gérés par les privés. Les flux sont les plus importants sur
tous ces marchés pendant les périodes de récoltes. Les difficultés liées aux systèmes de
comptage dans Ia province ne permeftent pas de donner une estimation des flux de marchandises
(produits récoltés et vendus), des personnes et même des flux de véhicules.
Le sens des flux les plus importants est celui des zones de production agricole vers les
vrlles Par ailleurs, les chefslieux de départements commercialisent des produits artisanaux
manufacturés vers les campagnes Bafoussam, centre des échanges commerciaux reçoit les
plus importants flux et est en même temps un centre de flux sortant, car de là vont les produits
pour d'autres provinces.
Il existe pour tous les marchés, un commerce de vente en gros. Ceux-ci sont mis en sacs
et slockés par les commerçants. D'une manière générale, le circuit de commercialisatron
pratiqué est le suivant :
MINPAT / Prolet PNUD,OPS CMR/98/005/01/99 58 Fev et 2004

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Producteurs locaux à Regroupeurs de Produits t Vente en gros ) Vente en détail à Consommatlon finale.
b. Les morchés soisonniers
Encore appelés marchés de production, on les trouve dans les zones rurales, dans les 4
chefslieux de District et les 25 arrondissements de la province. Ils se caractérisent par une
consommation locale faible, un tissu commercial réduit et sont essentiellement des marchés
de collecte. Des circuits de commercialisation des produits agricoles de première
nécessité s'y développent.
La périodicité des marchés est en général hebdomadaire, exceptés quelques rares cas où,
en dehors du jour du "marché principal", il existe 2 ou 3 autres jours de marchés dits "secondaires"
(Foumbot, Galim...). La crise économique et le phénomène des "compressés"
de l'Administration ont augmenté la main d'æuvre agricole, ce qui a accru la production.
Cette situation a entraîné une baisse sensible des prix des denrées dans ces zones de production,
d'où un effet de renforcement du niveau d'autosuffisance alimentaire dans la province.
Certaines zones produisent quasi exclusivement pour la commercialisation. Pour cette
catégorie, l'activité agricole et la production sont orientées à 80% vers le marché. Les régions
de Foumbot, Galim, Kouoptamo, Batcham, Bafou et Balessing visent surtout la commercialisation
de leur production agricole. En effet, dans ces zones de production, environ
90% de la récolte sont vendus à d'autres départements.
Il convient cependant de noter l'inaccessibilité de certaines zones de production. La non
viabilité des pistes de collecte dans les villages productrfs autour de Galim, Santchou,
Batcham et Kouoptamo occasionne le pourrissement sur place des produits et favorise le
détoumement d'une partie de la récolte vers d'autres marchés.
Les périodes où les flux sont les plus importants sont celles des récoltes. Les durées de
ces périodes de pointe sont cycliques et variables selon les saisons. Les flux dépendent de
la périodicité des récoltes (mi-juillet, août, septembre)
Le tableau ci-après présente par ordre d'importance décroissante les drfférents marchés
de production (sarsonniers) :
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 59 Févner 2000

ETUDÊS SOCIO-ECONOMIOUES REGIONALESAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUËST
Tableau n' 25 : marchés saisonniers de la de l'Ouest
Noun
Bamboutos
Menoua
Foumbot
Kouoptamo
Galim
Baicham
Bafou
Balesstng
Penka Mrchel
Santchou
abris provisoires
abns provisoires
abris provrsorres
abris provrsorres
abns provisorres
abris provisorres
abris provrsorres
abris
Ob servations
à aménager et construire
à aménager et construire
à aménager et construrre
à aménager et construrre
à amênager et construrre
à aménager et construire
à aménager et construire
et construrfe
Dans les zones rurales, les jours des marchés sont spécifiés; aussi, les producteurs
cessent-ils toute activité agricole et se déplacent vers les lieux de vente des produits.
Les prix agricoles pratiqués sont assez rémunérateurs et permettent une vie aisée pour
les producteurs les mieux organisés. Ceci n'est wai que pour les producteurs des produits
vivriers et maraîchers. Les cultures de rente se sont avérées peu rémunératrices, car elles
connaissent un cycle plus long et un entretien plus coûteux.
c. Les produciions por morché
Les perturbations économiques observées dès le début de 1990 caractérisées par le désengagement
de I'Etat de plusieurs secteurs économiques, I'allégement des effectifs dans
I'Administration et la politique de libéralisation, ont accru le nombre d'intervenants dans
les secteurs pdmaire et tertiaire. Dans les zones rurales de la région, on a observé un
accroissement des circuits de commercialisation de produits agricoles variés, une pratique
de la pêche et de l'élevage plus intensive, Les principaux produits sont de quatre ordres à
savoir :
- Les produits vivriers : Ce sont le mars, les arachides, la banane, le plantain, le taro, le
manioc, la pomme de terre, le haricot, le macabo, la patate douce, le riz, la canne à
sucre, les ignames, le soja, etc.
- Les produits maraîchers: le haricot vert, le chou, la carotte, le gombo, la tomate, la
pastèque, le piment, le porvron...
- Les produits de rente : ce sont surtout le café, le cacao, le thé, la kola, l'huile de palme
- Les produits fruitiers : mangues, avocats, papaye, goyave, safout, etc.
L'origine et la quantité des produrts agricoles vendus sont présentées dans le tableau ciaprès.
Au niveau de la commercialisation, le mars est le plus prisé. La Société des Provenderies
du Cameroun (SPC) est le client privé le plus important bien que le marché local de
consommation et la demande extérieure restent considérables. A côté des 52 333 tonnes du
crrcuit formel, une bonne partie de la commercialisation échappe au comptage du fait de la
libéralisation de la filière agricole et du manque d'organisation du marché.
MINPAT / ProJet PNUO-OPS C|\IR/98/005/01/99 60 Fevner 2000

ETUOES SOCIO.ECONOMIQUÊS REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Rrz
Ma rs
Tableau n. 26: Production et circuits de collecte des produits vivriers des marchés de production de I'ouest (en tonnes)
Marchés Foum- Kouop Ga- Bat- Bafous- Bales- Sant- Penka Autres Clrcutts pubhcs
bot lamo hm cham san sl|'g chou Mrchel
Produtts
Arachrdes
Manroc
B - plantarn
Banane
Canne à sucre
Macabo
X
x
X
X
X
x
x
X
x
x
x
x
X
x
X
x
x
x
X
x
X
x
X
X
x
X
x
X
X
x
x
x
X
X
X
X
X
x
x
X
X
X
x
TONGA Pro.iet Bargon
Crcutts pnvés Prod totale
province
lgname
X x X
Marché Local Bayam-Sallam
71 058
P de terre
x
X
x Marché Local Bayam-Sallam
5 997
nancol
x x
X
x Marché Local
50.000
Total 371'609
x
x
X
X
X
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Marché Local
l/arché Local
lvarché Local
l\4arché Local
Marché Local
Marché Local
Marché Local
Gic à Tônga Santchou
SPC/Fermiers
Bayam-Sallam
Bayam-Sallam
Bayam-Sallam
Bayam-Sallam
Bayam-sallam
Bayam-Sallam
1.130
52.333
7 ,921
38 397
36.812
67 771
11754
28.436
Câfé arabrca
Tableau n" 27: Circuits de collecte des produits de rente (en tonnes
Mârchés Foum- Kouop Ga- Bat- Bafous- Bales- Sant- Penka Autres Crcults pubhcs Ctrcuts pnvés
Produts bot -tamo hm cham sa, s/ng ç11su Michel
XXX-X
xxx
x UCCAO COOP GIC coxage
Café robusta
Thé
Cacao
Hurle de palme
Kola
Totat
X
x
x
x
X
Bafang GIC
- cDc
Tonga Marché Local
Bafang Marché Local
x Marché Local
COOP GIC coxage
Marché Local
Coxage
l/arché Local
l\4arché Local
Prod totale
6 000
27 000
1000
,tÀ
34 ooo
MINPAT / Prolet PNUD-OPS C ,1Fv98/005/01/99 61 Fôvrlar 2OOO

ETUOES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Le deuxième produit le plus sollicité sur le marché est I'igname. Avec un fort tonnage
de 71.058 tonnes, la production couwe les besoins en consommation de la région; les
" Bayam Sallam" de tous types constituent le circuit privé.
La banane (67 771 tonnes) et la banane plantain (36 812 tonnes) viennent en troisième
position, tandis que le haricot est le quatrième produit commercialisé avec 50 000 tonnes.
Viennent ensuite les tubercules de manioc (38 397 tonnes) et de macabo (28 436 tonnes)
très échangés dans la province et relativement demandés à l'extérieur.
La culture du riz est à promouvoir dans la province ; exceptés Tonga et Santchou où se
pratique une riziculture rudimentaire à la taille de quelques familles, ce produit n'est pas
commercialisé du fait de la modeste production ( I 130 tonnes seulement).
Qu'en est-il du marché des produits de rente et de cultures maraîchères Le tableau 26
ci-avant présente les principaux circuits de collecte des produits de rente.
La collecte de la quasi-totalité de la tomate produite est faite par la SCAN qui la transforme
en concentré de tomate avant sa commercialisation. Le circuit du rnarché local est
égalernent importânt. La production du haricot vert vise surtout l'exportation; la collecte et
la commercialisation sont assurées par les Sociétés Proleg et Plantation Avier. La culture
du chou est assez répandue et alimente tout le marché.
Marchés
Produits
Les principaux circuits de collecte des produits mæaîchers figurent dans [e tableau ciaprès.
Tableau n' 28 : Production et circuits de collecte des produits maraîchers (en tonnes)
Foumbot
Hancot x
ven
Choux
Tomale
légumes
Total
Kouop Ga- Bat- Bafous- Bales- Sant- Penka Au- Ctrcuits Circuts
-tamo hm cham san srng chou Michel fres puôtcs pnvés
x
Source Confectronne a partrr de l'Enquête menee lors de cette étude
Ménages Exportâtron
et super Proleg et
marchés Plantatron
Avter
Ménages
et super
marchés
Ménages SCAN
el super
marchés
x Ménages
et super
marchés
La culture du cacao se pratique uniquement dans I'arrondissement de Tonga dans le
Ndé. Les marchés de production sont Mantoum, Sanki, et Bassamba où les produits sont
collectés pour être mis en sac, regroupés et stockés à Tonga, en attendant d'autres circuits
de drstribution.
Le coxage du cacao est très répandu ici Le palmier à huile se cultive dans la Menoua et
le Haut Nkam. Cette production ne satisfait pas la demande, tant il est vrai que la consommation
des ménages est influencée par ce produit fortement utilisé par les nombreuses
usines de saponification.
Le thé se commercialise dans Ia Menoua sous le label de (Djustsa-Tea) et Ia CDC reste
le circuit public de collecte.
877
18 333
19fi0
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMRv98/005/01i99 62 Févner 2000

ETUOES SOCIO.ECONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Concemant les produits de l'élevage, les marchés départementaux du Noun et de Bamboutos
commercialisent 105 000 têtes de bovins dans les proportions respectives de 72%o eJ
l3Vo. Ceci représente envfton 2,5%o du cheptel national bovin'. Il n'y a pas de marché spécifique
pour la production du petit ruminant qui se pratique partout. Le cheptel régional
compte plus de 200 000 têtes dont 90 000 ovins et 110 000 caprins.
Les marchés des départements de la Mifi, des Hauts Plateaux et du Nkoung-Khi échangent
36%o des 482 000 volailles de la province.
Quant à l'élevage des porcins, les marchés des départements de I'ancienne Mifi et de la
Menoua produisent et échangent respectivement 640/o et 20%o de la viande porcine. Le
cheptel total est estimé à 357.000 porcs dans la région.
d. Rôle des mqrchés dons lo structurotion des espqces
Tous les marchés, aussi bien stables que saisonniers, disposent de bons atouts pourjouer
un rôle moteur dans le processus de développement économique de leur zone d'influence.
Le principal marché de Bafoussam et les autres marchés départementaux possèdent déjà
d'assez bonnes structues commerciales et sanitaires, des voies de communication acceptables,
des équipements sportifs et culturels viables. Les autres marchés locaux de production
coruraissent également une structuration très nette de leurs espaces.
En effet, ces lieux d'échanges se transforment progressivement en centres de dévelonpement
socio-économique :
- à côté des écoles, se créent des centres de santé primaire et des petits marchés ;
- I'exode rural se stabilise progressivement; la campagne jouant plus de complémentarité
avec la ville :
- un important brassage de population prend forme ;
- des unités administratives sont créées ;
- des pistes de collecte des produits servant de voies de communication ont été ouvertes
;
- l'électrifrcation et ia téléphonie se développent, changeant les comportements des ruraux
;
- un flux plus important de véhicules de marchandises et de personnes se développe;
- des pharmacies ou pro-pharmacies naissent ;
- des banques (MC2) et des coopératives de crédits agricoles s'installent.
Ce sont là des incidences maieures induites oar la mise en olace des marchés dans la
province de l'Ouest.
B. tE SECTEUR DE TA TRANSFORMATION DANS I.A PROVINCE DE I'OUEST
Ce secteur naissant connaît un accroissement dans la province. Bafoussam reste le centre
principal où se concentrent 90o/o des usines de transformation existantes. Il est suivi par
Foumban dans le départemenl du Noun, qui se positionne parmi les six à huit premières
villes industrielles du pays avec un taux d'accroissement du chiffre d'affaires de plus de
35%o. Les Brasseries du Cameroun, la SOC, la SEFN, la MINOCAM et la SPC sont les
plus performantes. La plupart de ces entreprises sont orientées vers l'agro-industrie.
2 Données du Consell dcs Allarres économrques de la résion Julllet 1998
MINPAT / Protet PNUD-OPS CMRv98/005/01/99 63 Fevner 2000

ElUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAI\,'IEROUN Provrnce de l'OUEST
MINPAT / Protet PNUO'OPS Cl\4Fvg8/005/01/99 63 Èêvfrcf 200d

ËTUDÊS SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALESAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Tablèau n' 29 :
de transformation
de I'Ouest
'1 Socrélé des
Cameroun Agence de I'Ouest
3
4
5
6
7
I
I
10
11
1t
tc
14
'15
'16
17
Socrété d'explortalion Foreshère
du Noun (SEFN)
Mrnotene de I'Ouest Camefoun
(MrNocAM)
Socrété Camerounaise de
Trânsformatron de céréales
(scrc)
Socreté des provendenes du
Cameroun (SPC)
Savonnefles de l'Ouest
cârneroun (SoC)
Socreté Industnelle et comrnercrale
de I'Ouest (SICO)
Socrété de conservenes
alrmentârres du Noun (SCAN)
PROLEG
Plantatron Avter
Ferme parentale
SOFRULEG
UCCAO Unron des Coopératlves
Café Arabrca de l'Ouest
Socrété Agro-rndustrielle et
Fruitrère de l'Ouest (SAIFO)
Sté Cam de transformatron et
comrnercralrsation de bors
Ustne de trartement des
poteaux-bois
Socreté de Tuyautenes du
Cameroun
Foumbot
Bafoussam
Bafoussam
Bargon
(Foumbot)
Bafoussâm
Bafoussam
Bafoussam
Foumbot
Foumbot
Band-
JOUn
Foumbot
Foumbot
Foumbot
Bafoussam
Bafoussam
Bafoussam
Bafoussam
Bafoussam
des
boissons gazeuses
Exploitation forestière êt scierie
Fabncatron de la farine de blé
(marque Grrafe)
Fabncatron de la fadne de blé
(marque Argle)
Provendenes aIments du bétârl
et de lâ volarlle
Savonnefles, hurlefles,
crrages, détergents, vinargres,
hutle de table
Fabflcatron tampon en latne et
éponges métallrques
Fabricairon concentrés de
tomates
Productron et commerctalrsâtron
hâflcot ved et asperge
500 tonnes
Prod d'ceufs â double fécondatron
et poussins d'un Jour
Haflcots vert frars
Productron de café moulu
Productron de Jus de frurts
Grande sciene moderne de transformatron
de bors
Productron poteaux-bors pour
électfl crté et téléphone
Productron.T PVC
sacs en
94 977 hl de borssons
gazeuses/97
36 081 m3
125 472 sacs de 50 kg
45 000 boîtes/an
1 300 tonnes
960 000 ceufs /an
22 tonnes
2 746 64't 804 120 120 507
2 269 099
1 756 880 1 756 880
1 605 452
150622 150 622
371 025
31 400 000
1 110 861 352
2033 231 21
2163 771 5V
1 736 396 68
52
328 388 16
Prod destrnée
exclusivement
à l'exportatron
Exportatron
Fxportation
MlNPAT / Prolet FNUO-OPS CMR/98/005/01/9! 64 Favflrr lb6ô

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Provrnce de I'OUEST
o. Les principoux produits induslriels locoux
Ces produits sont regroupés dans le tableau ci-avant. Y figurent également les principales
entreprises de transformation agro-industrielle de la région.
b. Lo commerciolisotlon des produils indushiels
Les marchés de I'Ouest sont relativement bien foumis. Les opérateurs économiques et
les distributeurs de diven types de produits (grossistes ou détaillants) ne manquent pas de
marchés potentiels. Leur difficulté de vente se situe à la faiblesse du pouvoir d'achat des
populations. Il n'y a pas de rupture dans les approvisionnements; les pénuries très significatives
sont dues aux spéculations. Aux environs de Bafoussam, principal centre industriel,
on peut observer une légère hausse des prix de I'ordre de 3 à 10%o'; ces variations sont
dues au coût de transport. Le surplus de la consommation locale des produits industriels est
échangé avec ceux d'auftes provinces et même avec I'extérieur du pays.
C. tES PRODUITS ECHANGES
A cause de la libéralisation et de la multiplicité des intervenants sur les differents marchés,
il est difhcile de connaître avec exactitude les quantités de produits échangés.
L'ensemble des importations de la province en 1995/96 montre un total de 192 déclarations
pour une valeur de 4,308 milliards de F cFA. Ces statistiques sont passées à 179 déclarations
en 1996/97 , soit une baisse de 7%o pour une valeu à la hausse de 5,885 rnilliards
de F cra, ce qui conespond à un accroissement de 1,527 milliard de F cFA (+36,6%).
Bafoussam est une ville "d'export-irnport ' qui dispose d'un tissu agro-industriel important
; elle est le lieu de transit de plus de 85%o des produits vivriers, maraîchers, de rentes et
manufactués. Elle reçoit et distribue toutes les autres marchandises (flux entrants). Les villes
commerciales secondaires sont Foumban pour le Nord, Bafang pour le Littoral, Bagangté
pour le Centre, Dschang et Mbouda pour le Nord-Ouest. Les principaux produits
entrants sont les matières premières, les produits d'équipements, les produits de la quincaillerie,
les autres produits alimentaires.
Le tableau ci-après donne un aperçu de l'évolution des importations.
Tableau n" 30: Evolution des importations au cours des exercices 1995/96 et 1996/97
Matrères premrères
Equrpements
Fnpenes
Qurncarllene
Produrts ahmentarres
Vrandes
Autres
nombre de
déclarations
34
15
52
2a
43
nombre de
déclamtions
Total Valeur: Valeur:
4.308 mrlhards FCFA 5.885 mtllards FCFA
Sourc€ Délégatron provrncrale du MINDIC (RaPport d'acttvrte 96/97)
60
o8
39
10
I
Barsse
Hausse
Hausse
Forte baisse
Barsse
hausse
L'augmentation de la valeur des importations est une des conséquences de la libéralisation
qui a dynamisé le commerce, faisant émerger de nouveaux promoteurs qui ont relancé
la demande observée sur les marchés.
o. Deslinslion des produits échongés (Flux sortonls)
Les différents produits sortants de la provincc vers les marchés extérieurs sont essentiellement
agricoles (vivriers, maraîchers, rente), agro-industriels, ainsi que les produits de
la pêche, de l'élevage et des forêts.
I Délégatlon provrncrale du MINDIC
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 65 Févner 2000

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Provtnce de I'OUEST
Comme produits agricoles sortants, on peut citer :
- Dans la gamme des produits maraîchers : le haricot vert, la carotte, le gombo, la tomate,
le poivron, le piment, la pastèque, le choux.
- Dans le groupe des produits viwiers : le maïs, la banane plantain, le manioc, le taro, la
pomme de terre, la patate douce, le macabo, le haricot (blanc, noir, rouge), l'arachide.
- Concernant les produits de rente : le cafe, le cacao, le thé, la kola, I'huile de palme.
- Les produits relevant de l'élevage et de la pêche sont constitués de bovins, d'ovins, de
caprins, de volaille, de porcs et de quelques lapins, des poissons d'eau douce provenant
des barrages de la Mapé dans Ie Noun et de Bamendjin dans le Bamboutos.
- I'exploitation des produits de la forêt est assurée par la Société d'Exploitation Forestière
du Noun (SEFN) et la Société des Etablissements d'Exploitation Forestière
(SEEF) qui exportent une partie de leur production semi-finie.
- Les produits manufacturés sortants sont variés; on peut citer: la farine de blé, les
concentrés de tomate, les boissons et jus de fruits, les bières et autres boissons gazeuses,
Ies éponges métalliques, les poteaux de bois pour le transport de téléphone et
d'électricité, la provende, le savon, les huiles, les cirages, le vinaigre, les détergents,
les tuyaux PVC, les sacs en ouate de cellulose, le café moulu, les matériaux de construction
et produits de carrières, les confections, les produits d'imprimerie et de la
boulangerie, etc..
b. Types de produits entronls
Les flux entrants sont également riches et variés :
- Comme matières premières, I'Ouest importe l'huile de palme, les produits chimiques
divers, Ie papier.. .
- En produits d'équipement, il y a surtout les machines-outils, les véhicules et engins
lourds, les pièces détachées, le matériel médical, le matériel informatique, le matériel
de bureau divers. ..
- En quincaillerie, on note le ciment, les contreplaqués, les planches, le bois, le fer à béton,
les sanitaires, les tôles, les pointes, les boîtes de peinture, les carreaux, les serrures,
les gaz industriels et de cuisine, le carbure, I'acétylène, la chaux, les brouettes,
les machettes, les scres à métaux et à égoïnes.. .
- Le riz, les autres farines, la viande de bceuf, les pâtes alimentaires, les confiseries, le
sel de cuisine, I'eau minérale, le lait en poudre et liquide, le sucre du centre
(SoSUCAM) et du Littoral (NoSUCAM), les vétements (Cicam, Rw King), les friperies,
les piles, les détergents (oMo, pAX, KtLAv), les autres boissons (UcB, Guiness, liqueurs
de Fermencam et d'Adic Whisky) et tous les autres produits de première nécessité
fabriqués au Cameroun ou importés sont disponibles sur différents marchés de
la province.
Pour les produits importés, Bafoussam joue le rôle de ville-relais entre la région Ouest
et les autres provinces. Les crrcuits d'échanges rnter-provinciaux se font sur des routes
bitumées de bonne qualité, excepté le tronçon Bafoussam-Ngaoundéré, Garaoua et
Maroua.
Par ailleurs, si le réseau routier entre Bafoussam et les autres marchés déoartementaux
est en bon état, il y a lieu de déplorer l'état des voies de communication enire les chefslieux
de département et les centres de production et de collecte des produits agricoles.
Les flux de marchandises et de personnes entre I'Ouest et le Littoral sont dominants. ils
constituent près de 750% des flux entrants et 557o environ des flux sortants.
MINPAï / Prolet PNUD-OPS CMR/98/0O5/01/99 66 Févfler 2000

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Provtnce de I'OUEST
Les échanges entre I'Ouest et le Centre-Sud concement des flrx entrants estimés à 10%
conte 25%o de flux sortants. Les échanges commerciaux entre I'Ouest et le Nord-Ouest
sont de 80% pour les flux sortants et 7yo pour les importations. Ils sont de l2%o et 8%o rcspectivement
pow les provinces de I'Adamaoua, le Nord et lExtrême-Nord (cf. graphique):
Flux de marchandises entre les villes du Nord-Ouest et les autres provinces
Provinces de I'Adamaoua,
du Nord et de I'Extrême-Nord
Province du
Nord-Ouest
\
autres villes
départementâles
de l'Ouest
Provinces du
et du Sud-Ouest
COLLBR GRAPHIQUE VOIR PAGE 63 DU
DRAFT DE L'OUBST
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 67 Févr|er 2000

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Provrnce de TOUEST
Il convient toutefois de noter que plusieurs opérateurs économiques installés dans la
Province déclarent de plus en plus directement leurs imporlations à Douala même si tous
les produits importés sont directement acheminés vers la région Ouest. Cette situation peut
s'expliquer par les facilités administatives et bancaires propres à Ia capitale économique,
en plus du fait qu'elle abrite le principal port maritime. Ainsi, la densité des flux d'échanges
des produits dans la province ne doit pas occulter I'existence des contraintes et obstacles
qui entravent le développement des marchés dans la région.
2. LES CONTRAINTES LIEES AU DEVELOPPEMENT DES MARCHES ET DES
ECHANGES
Ces contraintes sont d'ordre technique, économique, institutionnel et physique; elles
concement également les obstacles naturels.
A. I,ES CONTRAINTES TECHNIQUES
Elles se manifestent sous plusieurs âspects :
- les marchés qui ne sont ni équipés ni construits, ni aménagés ;
- les orientations générales qui sont assez mal définies, car il y a un manque gmve de
statistiques fiables et officielles, les "infiltrations" étant nombreuses ;
- les moyens techniques de collecte efde conservation de produits pour une consommation
différée sont inexistants (dépôts frigorifiques entre autres) ;
- les trafics ferroviaires et maritimes sont absents, tandis que le trafic aérien reste très
faible ;
- les services de la Délégation Provinciale du Ministère de Déveioppement Industriel et
Commercial sont peu opérationnels, faute des moyens techniques adéquats et de motivation.
B. TES CONTRAINTES ECONOMIQUES
- L'inexistence des stratégies de commercialisation cohérentes
- Les zones de production sont souvent enclavées faute de pistes de collecte fiables
- Le manque des statistiques officielles fait que les déclarations sont lnexactes
- La mauvaise harmonisation des prix sur les différents marchés
C,TES CONTRAINTES TIEES AUX MESURES D'ACCOMPAGNEMENT
- La modicité des crédits de fonctiomement et d'investissement publics mis à la disposition
des services provinciaux du commerce et des collectivités locales pour mener à
bien leur rôle sur le terrain.
- La non disponibilité des fonds alloués, qui occasionne un manque d'entretien routier et
I'enclavement par ricochet des lieux de production et de plusieurs marchés de collecte,
surtout dans les villages reculés
- L'inexistence d'action en matière d'aménagemenl de différents marchés stables
- Les banques ne sont pas toujours présentes dans tous les marchés de production
D.tES CONTRAINTES NATURETTES
- Le reliefest escarpé et montagneux, ce qui rend certaines zones dilficiles d'accès.
- La province est loin de la mer et n'a pas accès au trafic maritime
Face à ces drfficultés, quelles solutrons apportcr pour tentcr de remédrer à ccs manqucments
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/S8/005/01/99 68 Févfler 2000

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Province de I'OUEST
3. ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS
Elles sont relatives aux contraintes constatées qui inhibent le développement des marchés
et des échanges. Dans cet ordre, il conviendrait de :
- Réhabiliter, renforcer ou engager un processus de construction, d'aménagement et
d'équipement des marchés stables et saisonniers ;
-Redéfinir les orientations générales, rendre les services de la Délégation Provinciale
du MINDIC plus opérationnels et plus performants en leur octroyant les moyens techniques
adéquats et plus de motivation afin de pallier le manque de statistiques commerciales
et de lutter contre les nombreuses infiltrations frauduleuses ;
- Réhabiliter ou construire de nombreuses pistes de collecte des produits pour éviter
leur pourrissement avant d'être commercialisés ;
- Acquérir le matériel approprié de conservation des denrées périssables pour une durée
de consommation plus longue ;
- Accroître I'approvisionnement des marchés locaux par la création de plus de circuits
de distribution pour les produits manufacturés ;
- Améliorer la stratégie de commercialisation des produits, I'organiser de manière plus
efficiente en harmonisant les prix sur les principaux points de vente ;
- Appuyer les différents marchés saisonniers par un sewice de santé et de sécurité
fiable ;
- Appuyer les services adminiskatifs pour mener à bien leur rôle de contrôle et de
régulateur sur le terrain ;
- Enfin, inciter les institutions de financement à s'installer dans les différents marchés
Sur la base de ces orientations, des axes d'intervention, sous forme de micro-projets, ont
été identifiés nour contribuer à l'amélioration des flux d' dans la province.
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 69 Févner 2000

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Provrnce de I'OUEST
MINPAT / Prolet PNUO-OPS Cl/R/98/005/01/99 t0 Fevfier 2000

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Provtnce de I'OUEST
La collecte des informations relatives aux infrastructures de transport et des réseaux
techniques a été diffrcile en raison :
- de la rétention des informations par certains responsables;
- du caractère prétendument confidentiel des données concemant certains secteurs comme
celui de l'électricité pour lequel une longue procédure administrative et hiérarchique
a été requise ;
- de I'archivage désordonné des données disponibles qui sont par ailleurs souvent anciennesl
Le présent chapitre s'articule autour des quatre points suivants :
- Infrastructures de transport ;
- Postes et télécommunications I
- Eau potable et hydraulique villageoise ;
- Electricité.
1. INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
iA. INFRASTRUCïURES ROUïIERES
Le décret présidentiel n" 791093 dLr2l mars 1979 classe les routes en six catégories : les
voies urbaines, les autoroutes, les routes nationales, les routes provinciales, les routes
départementales, les routes rurales.
Une route rurale peut être soit à la charge de I'Etat, soit à celle des collectivités locales.
Dans le premier cas, son statut fait I'objet d'un arrêté conjoint du Ministre chargé des routes
et du Ministre de I'Agriculture; dans le second cas, elle fait I'objet d'un anêté du préfet
territorialement compétent. Dans la pratique, aucun arrêté n'a encore été signé.
Les routes nationales, provinciales, ou département.rales existantes ont été fixées par les
trois textes suivants : décrets numéros 85/134 et 85/135, et I'arrêté numéro 107/cab/pr du
04 fevrier 1985; il n'existe pas encore d'autoroutes au Cameroun.
Le réseau routier national a une longueur de plus de 50 321 kilomètres dont 21 486 kilomètres
de routes classées (routes nationales, routes provinciales et rout€s départementales)
et 28 835 kilomètres de routes rurales
Le tableau ci-après donne la répartltion du réseau routier de la province de l'Ouest entre
les differentes catégories de routes :
Tableau n' 31 : Répartition du réseau routier de I'Ouest par catégories de routes
Catégones
Longueur en km
Vores Urbarnes
Autoroutes
ll n'exrste pas d'inventarre exhaustd, il est estrmé 4000 km
ll n'existe pas d'autoroutes au Cameroun
Routes c/assées
Bttumées En tene
Routes Natronales (RN)
276
Routes Provtnciales (RP)
Routes Départementales (RD)
Sous- total routes classées
Routes rurâles (RR)
Total général
83
17
376
66
594
630
1290
342
677
647
1666
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMRv98/005/01/99 '71
Févfler 2000

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Provrnce de I'OUËST
o, Polilique d'enlretien toutier
Face à la crise économique, le Cameroun a, dès le début de la décennie 1990, engagé
des réflexions pour la dé{inition d'une nouvelle stratégie d'intervention dans le secteur des
transports en général et dans le domaine de I'entretien routier en particulier. Cette réflexion
a abouti à.la signature par le Gouvemement, de la Déclaration de Politique Sectorielle des
Transports en 1996 qui s'articule autour de deux programmes :
- un programme des réformes institutiornelles et de politiques sous-sectorielles;
- un prograrnme d'investissement,
Dans le domaine de I'entretien routier, les principales options sont les suivantes :
- concentration des moyens financiers mobilisables sur un réseau principal dit "réseau
prioritaire";
- désengagement de I'Etat, au profit du secteur privé, des travaux d'entretien routierjusque
là essentiellement faits en régie et recentrage du rôle de I'Etat sur les fonctions de
définition des politiques, de programmation, planification, budgétisation et contrôle.
- libératisation du marché de location des matériels de génie civil ;
- privatisation du MATGENIE et restructuration du LanOCeNIe ;
- protection de I'environnement.
En attendant le démarrage effectif du progranlme d'investissement, le Gouvemement a
lancé, sur financement de I'Umon Européenne, un programme d'entrctien routier baptisé
PERÆED destiné à promouvoir une industrie locale des PME d'entretien routier en préparation
du programme d'investissement du Projet Sectoriel des Transports (PST).
Les études préparatoires ont permis de définir un réseau prioritaire national d'une longueur
totale de 13.758 km dont 4.054 km de routes bitumées (y comprrs celles qui étaient
supposées ôtre bitumées à l'horizon i995) et 9.704 km de routes en terre.
Dans le domaine des routes rurales, la nouvelle politique adoptée est basée sur la participation
des populations bénéficiaires dans la gestion du réseau (choix des itinéraires prioritaires,
participation au flnancement et à l'exécution des travaux d'entretien couÉnt, protection
du patrimoine). Les travaux de réhabilitation sont réalisés par I'Etat au vu de I'engagement
des populatrons bénéficiaires à assurer I'entretien courant post-réhabilitation.
I[ convient de signaler que la fin du programme PERIT'ED, survenue en 1997 n'a pas
coincidé avec le démarrage elfectif du programme d'investissement financé par la Banque
Mondiale qui est entré en exécution en décembre 1998.
b. Réseou routier de lo province de l'Ouest
La province de I'Ouest est limitrophe avec celles du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, du
Littoral, du Centre et de I'Adamaoua. La province est caractérisée par .
- la présence de sols volcaniques ;
- une pluviométne variable et des précipitations annuelles allant de 1500 à 3000 mm,
avec une pointe marquée au mois de scptembre. Le nombre dejours de pluies est élevé
et se situe autour de I 75 jours par an ;
- reliefvallonné ou très vallonné, localement montagneux ;
- zone de savane post-forestière, préscntant localement une végétatron dc typc montagnard
;
- sols fertiles, essentiellement d'origine volcanique ;
- matériaux latéritcs, pouzzolanes. graveleux quartzitrque's. ccci est important pour la
construction et l'entretien routrer
lvllNPAT / Prolet PNUD-OPS CiltugB/oo5/01/99 72 Févner 2000

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ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALÉS AU CAI\,,IEROUN
Provrnce de l'OUES i
Le réseau routier de la province de l'Ouest a une longueur totale de 5 47zkmdont 376
km de routes bitumées, i290 km de routes classées en terre et 3 806 km de routes rurales.
Ce qui représente 10,970 du réseau national (50 321 km) et place la province de l'Ouest en
troisième position après celles du Centre (10 926 km) et de I'Extrême Nord (5 740 km) (cf
tableau en annexe).
La longueur totale des routes rurales qui est de 3806 km (recensement de 1987) représente
9oZ du réseau rural national (28 835 lûn). La création de la plupart de ces routes
relève de I'initiative propre des populations locales. Depuis le milieu des années 804, ces
populations ont du mal à assurer un entretien conect de ces routes. Cependant, il y a lieu
de souligner qu'elles sont prédisposées à s'intégrer plus aisément dans la nouvelle politique
d'entretien des routes rurales susmentionnées.
La province de l'Ouest semble avorr peu été prise en compte dans les programmes d'entretien
routier identifiés à ce jour.
Le tableau ci-après présente la répartition du réseau routier provincial par département.
ableau n' 32:
Dépaftement
Haut-Nkam
Hauts Plateaux
Menoua
Mrfi
Ndé
Nkoung-khr
Noun
du réseau routier
Routes classées
Roules Routes Roules Sous-ïota/
Natlonales Prownciales Dépaftement (1)
Bituml Tene Bttuml Teîe Bttuml Terre trttum I I eïe Pnoit
0 070 o 30
Routes
Rurales
(2) (1+2)
Non
Pnont
61 0 22 54 0 131 83 185 347 122 737
2600007926799865268
0 0 37 96 0 140 37 236 371 174 It8
60
0 0 7 01421 21 7A 52 172
o 24 22 17 61 101 83 114 195 493
19 0 0 0 013. 19 13 7Q 45 147
59 66 0 345 0 172 59 583 661 990 2 293
677 647 '1666 3 806 5 472
Ce tableau fait apparaître les éléments suivants:
- les routes classées de la province de I'Ouest (l 666 km) représentent 30,4% de la totalité
du réseau routier provincial ;
- le département du Ndé apparaît assez bien loti en matrère de routes bitumées (101
km);
- le département du Noun qui est le plus vaste a aussr le réseau le plus étendu (2 293
km) de la province.
c. Etol du réseou
L'étude de préparation du Projet Sectoriel des Transports (PST) réalisée en 1992 pour le
compte du Ministère des Travaux Publics a permis .
- de définir pour la province de I'Ouest, un > de 1206 km
dont 830 km de routes en terre et la totalité des routes brtumées d'une lonsueur de 376
kml
- de caractériser l'état du réseau Pour les routes cn terre, 20Â étaienT en bon état, 7470 en
état régulier,22%o en mauvars élal,2Yo en très mauvais état. Pour les routes bitumées,
1987 marque au Cameroun le début d'une longuc cflse cconoûtquc donr la sortlg ne s'observera qu,au cours d!, l,cxerçrce
1994_1995 avec une amorce de crotssance de l'ordre de 57o Aussr peut-on estrmer qu'en dchors dc quclques lnltiâttves
des populatlons locâles, lcs donnccs actuclles concemant les routes rurales drffèrent très pcu de cellcs reccnsécs en 1987
lvllNPAl / Projet PNUO-OPS CMFygSi OO5/O 1/99 1) Févfler 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUËST
20%o étaient en bon éta! 30Vo en éIat régulier, 30o% en mauvais état,2Ùyo en très mauvais
état. Depuis lors, il n'y a pas eu de ûavaux significatifs d'entretien routier.
Tableau n' 33 : Etat du réseau
Bon
Êtat du Éseau Routes bitumées Routes en tene
Réguher
Mauvais
Très mauvars
190/o
30Yo
30%
20%
Les routes en mauvais ou très mauvais état représentaient en 1992 respectivement 507o
des routes bitumees et 24o/o des routes en terre bitumées. Mais aujourd'hui, la situation a
certainement empiré pour les raisons sus évoquées de manque d'entretien.
Tableau n' 34: Densités routières
Dépadement Longueur totale du Populaton Supefiiae Densité Densitê
,éseau (km) 1996 (hab) $m2) $m/looo hab) (km/knf)
Bamboutos 544 262 680 1173 2.1 0.46
Haut Nkam
737 169 529 958
4,4 o,77
Hauts Plateaux
268 fi2g78 S03
2,6 0,53
Menoua
818 333 334 1 380 2,s 0,59
Mifi
172 231 3g3 4o3
o,7 0,43
Ndé
493 rcg 547 1 519 4,5 0,32
Nkoung Khl
147 iog 434 353
1,4 o,42
Noun
2 293 386 g66 7 693 s,9 0,30
Total 5 472 1 705 751 13 982 3,2 0,39
Contrairement aux autres départements de la province, les lrois départements du Noun,
du Ndé et du Haut Nkam ont des densités routières par millier d'habitants supérieures à la
moyenne provinciale qui est de 3,2. Par contre, lorsqu'on considère les densités en km/
km2, les départements du Noun et du Ndé qui occupent les deux premiers rangs en ce qui
conceme les superficies, sont en dessous de la moyerure provinciale, alors que les départements
de la Menoua et du Haut Nkam sont en premières positions avec respectivement
0,59 km/km2 et 0,77 l

ROUTES ET PISTES RURALES
propositlons d'amênagement
à
I lecrror
] Rou!. prnctplb b umé.
I Roda prnqpel€ pemânlnte
Soutô raaondâf. p€inrnanto
Rôd. t...ndrr. nl.rmllt.nl.
Chdnindê Fer
Lm . d. FôgDn
Lm ed.dspàiamenl
bnia dârrôndis!amont
Ch.l-Lhu d. Régon
Ch.l-ti.ll dô dapld.m.nr .
Ch.l-ll0 d!nondt!!.mont
Ch.f.LLu dr Adflct
Vill.qe
Bâ1.n9
I
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l' Jlr ['l
!r!ts
I
\
v\
dc
E
-
-
-
Axes mâjeurs de njyeau nâttonat
Axes de niveau régional
Axes de niveau sous régional
Àxes de desserte locale
l-._l zon.. prto, akss pour tB dévetoppem€nt
là fahrb ltallôâ d63 plstcs ruEles

ETUDES SOCIO-ECONOMIOUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Province de l'OUEST
B. LES TRANSPORTS TERRESTRES AU COURS DE t'EXERCICE 1997-18
On présentera ci-après les principales données relatives aux transports terrestres. Ces
données sont extraites du rapport d'activités du Service Provincial des Transports Terrestres
de I'Ouest (SPTTO).
q. Titres de lronsport public routier el de circulotion roulière
Tableau n" 35 : Titres de tr
routier
Carle de transport publc
routier
Attestation dlnscfl ptron au
registre de lransporteur
routier
Accordées
Reçues
Accordées
Tableau n" 36 : Titres de circulation routière
00
251
635
635
,.=. généé:e
2 650 000 le Préfet de la
Délivrées par le
I 842 500 CSPTT/O
Ces trtres de trans-
- ports étarent ignores
dans le serurce
=' ,
Cartes grises = Trartées ',
1672 24 711 500 Pour la provrnce de
Viste technrque de véhrcule Véhrcule autorisée
à drculer
Permrs de conduire candrdats
(examen)
examrnés
Admrs refusés
Permts de condur(e
(trmbrage des titres)
47'l'l
1622
772
850
renouvellement
duphcata et
nouveaux trtres 6846 34 230 000
* Préoccupotions du Service Provinctol
I'Ouest
4 711 OOO Actv{és du SPTT/O
1622OO0 Unrquement pour le
centre de la Mifi
Pour I'ensemble de la
province
unrquement par le
SPTT/O
. l-)t ' ^éd^ê
.^' '+iêr
Malgré la modification de la nomenclature des comptes de I'Etat att lerl711990 qui a vu
la soustraction des recettes du péage routier du compte réservé au Ministère des Transports,
le Service Provincial des Transports Terrestres de l'Ouest a ceuvré pour la réalisation
d'un chiffre d'affaires de 393 381 000 de FcFA. Par rapport à I'exercice précédent, ce montant
est en hausse de 26,60Â. Mars par rapport à l'objectif frxé (483 970 000), le laux de
réalisation se situe à 8 1,28%.
Tableau n' 37: Evolution des recettes du péage routier
Exercice 96/97 Exercrce 97/98 Vanatton To
Bamenda
Foumbot
Ndouzem
Bandla
Bayangam
Total
23 761 500
69 902 000
35 596 000
95 224 500
86 315 000
310 799 000
27 890 000
84 875 500
48 810 500
122 676 000
109 129 500
393 381 000
+17,4
+21,4
+37,1
+28,8
+26,4
+ 26,6
MINPAT / Prolet PNUD-oPS CMR/98/005/01/9S t> Févner 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES RÊGIONALES AU CAMEROUN
Province de l'OUEST
b. Bilon chiffré des services déportemenloux des tronsports terrestres de lo province
Tableau n" 38 : Bilan des services départementaux des transports terrestres
Départemênt des Bamboutos
Rubrique Analyse Nombre Redevance
généée en F CFA
Observal,ons
Lrcence des transports publics Accordées
1 162 000 Toute catégone
routiers
confondue
Carte de transport public rout€r Délvrées
5 781 500
Visite lechnrque des véhicules candrdats examrnés 255
255 000 Drorts d'examens
Total partiel A 7198 500
Département de la Menoua
Rubrique Analyse Nombæ Redevance Obseruaûons
en F CFA
Accordées
19
229 500
Lrcence de transport public
rouliers
Carte de transport pubftc routrêr
Msite technique des véhicules
Examen permrs de conduire
Délivrées
Véhicules autonsés à
crrculer
candrdats Inscnts
présents
Admrs
207
't7u
1688
1447
698
3 164 500
1 734 000
roE! !ert!91B 7 241 000
2 1 13 000 Droits dlnscnptron
Département du Nkoung Khi
Rubnque Analyse Nombre Redevance Observalrons
Lrcence de transport public
routrer
Carte de transport pubftc routrer
Vrs(e iechnrque des véhrcules
Examen permts de conduire
Accordées
DélNrées
47
Certiflcats déhvrés
611
lnscnts
431
395
admis
Total partief C 1 620 500
en F CFA
84 500 Toule catégone
confondue
672 000
61 '1 000
253 000 Drofs d'examen
Département du Noun
Rubique Analyse Nombre Redevance
qénéree en F CFA
Lrcence de transport publtc
roul,er
Carte de lransport publrc routter
Vrsrte lechnrque des véhicules
âutomobrles
Ëxamen de permts de condulre
Accordées
Déhvrées
Certrlicats déftvrés
140
1335
606 000
2 '1 00 000
1 335 000
rnscrits
Admrs
613
401
'1 215 000
Total partiel D 5 256 000
Observafrons
Département du Haut Nkam
Rubnque Analyse Nombre Redevance ObseNatrcns
,lénérée en F cFA
Lrcence de transport publtc
roulrer
Carte de transport pubtlc routEr
Vrsrte technrque des véhtcules
Examen
Tota I
de condurre
Accordées
Dé[v[ées
Certrficats déllvrés
36
132
840
420
468 000
2 046 000
840 000
840 000
4194 000
N,4INPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/OO5/0.t/99 76
Févner 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
LicencÆ de lransport publrc
routler
Carte de transport publrc router
Visite technique des véhicules
Examen Permis de conduire
Analyse Nombre Redevance Observat,ons
EN F CFA
Accordées
lÂ
510 000
Détvrées
Certiticats délivrés
100
500
1 500 000
600 000
420
840 000
Totat partiel F 3 450 000
Département des Hauts Plateaux
Rubdque Analyse Nombre Redevance
généree en F CFA
Accordées
187 500
Lrcence de transport pubhc
routier
Carte de transport pubhc routier
Visite technique des vêhicules
Êxamen Permis de conduire
DélNrées
Certfficats déhvrés
21
264
315 000
2M 000
750 000
Total Partiel G I 516 500
Totaux : A + B + C + D + E + F + G = 30 476 500
Obseryalions
En conclusion : lc bilan chiffré de l'ensemble des services installés dans la province de
l'Ouest et concourant aux activités des transports terrestres se chiffre à I l0 609 500 francs
pour les titres de transport.
c. Perspeclives des six premiers mois de I'exercice 1998/1999
L'extrapolation des statistiques des deux premiers mois de l'exercic.e 98/99 permet
d'avoir les estimations suivantes pour le premier semestre du nouvel exercice.
Tableau n' 39 : Service Provincial des transports terrestres de l'Ouest
Rubrique Analyse Redevance
générée en F
Observaûon
Lrcence de transport
CFA
Attendus
162
1 710 000
Carte de transport public routrer
42 6 738 000
Attestation d'inscflptron au regrstre
350
175 000 Trtres en cours depurs
des transporteurs routrers
début de l'exercice
Vis(e lechnique des véhrcules
2500 2 500 000
Carles gnses
1OO2 17 298 000
Examen permis de conduire
425
850 000
de condurre
3400 17 000 000
Totaux des estimations du 1er semestre 45 421 000
Avec cette tendance, le Service Provincial pourrait générer à l'issue de I'exercice 1998/
1999 la somme de 90 842 000 FcFA.
Quant aux Services Départementaux, la diversité de bases statistiques nous amène à
rester prudents et miser sur une recette de I'ordre de 17 500 000 FCFA pour I'ensemble des
six services départementaux, exceptlon faite des recettes du péage routier, soit au total de
35.000.000 FcFA pour I'exercice 1998/1999.
* Du oéooe roulier
La tendance actuelle permettra de réaliser une recette de I'ordre de 247 656 000 francs
au cours du premier semestre du nouvel exercice, soit un total de l'ordre de 495 312 000
FcFA pour I'exercrce 98/99.
MINPAT / Prolet PNUO-OPS CMFy98/005/01/99 77 Févner 2000

€TUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
d. Principoux problèmes
* Tronsoort clondestin et orévention routrère
Ce phénomène est un véritable problème qui entrave sérieusement le relèvement du niveau
des recettes.
Lors d'une campagne de prévention et de sécurité, une étude menée sur le pont du Noun
a révélé que toutes les quatre minutes, il y passe un véhicule se hvrant clandestinement au
transport. En six heures, il a été dénombré environ 630 passagers ainsi véhiculés; de quoi
faire le plein de 45 cars Hiace de 14 places.
La surcharge des passagers est I'une des grandes préoccupations du Service, l'état des
grands axes reliant le chef-lieu de province aux chefs-lieux des départements étant favorable
à I'expansion du transport modeme des passagers.
La troisième préoccupation reste est le non-respect de la réglementation en vigueur en
matière de port de casque et de paiement des taxes par les exploitants des motocyclettes et
de cyclomoteurs dans la province et particulièrement dans la ville de Bafoussam. Une action
spécifique sera engagée au cours de I'exercice 1998/1999
* Encombrement des voies de circulolion
L'un des problèmes majeurs qui menace la circulation routière à Bafoussam, en partlculier
et à I'Ouest en général est I'encombrement de la chaussée et des principaux carrefours
par des gares routières pirates et les stationnements abusifs des véhicules, sans
oublier les dépôts de marchandises et matériaux de construction.
La solution consisterait à établir des discussions entre toutes les parties prenantes
Ministère des Transports, Commune Urbaine et Travaux Publics.
C. INFRASTRUCTURES AERIENNES
La province de I'Ouest a deux principaux aérodromes ouverts au trafic aérien : Bafoussam
et Koutaba dont les caractéristiques sont les suivantes :
Tableau n' 40 : Caractéristiques des aérodromes
Aétodrome C/asse Type d'avrcn Nature de la Nombre de Longueur de la
orsfe prsles p,6te (m)
Bafoussam
Koutaba
B
B
B 737
B 737
Bitumé
Bdumé
2 500
2 1AO
Depuis la rupture du contrat entre l'Etat camerounais et I'ASECNA5 pour la gestion de
certains aéroports secondaires tels celui de Bafoussan-Bamougoum, on assiste à un fonctionnement
au ralenti des activités de navigation aérienne à l'Ouest.
Au cours de I'exercice 199'7-1998, cet aéroport a enregistré au total 8 départs et 8 anivées
d'avions répartis comme suit :
Tableau n'41 : Trafic des aérodromes de l,Ouest
Mrhtares
Arflvees 01 0B
Departs 07 01 08 1500 kg
Total 14 16 1500 kq
T
ASECNA 'Âgcnce pour la Sccufltd de la Navrgatron Âérrcnne cn Alirque el Madagascar
MINPAT / Protet PNUD-OPS C[nRy98/005/01/99 78 Févner 2000

ÊTUDES SOCIO-ECONOMIOUES REGIONALESAU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
Les mouvements ont été effectués par les 5 compagnies ci-après : Air Affaires Afrique;
Société Intemationale de Linguistique; Forces Armées Camerounaises; Air Affaires Tchadiennes;
Unit Fly.
2. POSTES ET TETECOMMUNICATIONS
L'activité des postes et télécommunications s'organise autour des deux branches génériques
de ce sectew que sont la poste d'une part et les télécommunications d'autre part.
A. tA BRANCHE POSTAI,E
o. Les infrostruclures
Elles se composent essentiellement des bureaux de poste (27 au total) répartis sur les
13.982 krr2 que couwe la province. A ces bureaux s'ajoutent 2 agences EMS (Express
Mail Service) dont un à Bafoussam et le second à Dschang et un centre de chèques postaux
à Bafoussam. L'organisation de la distribution du courrier postal dans la province s'opère
selon deux modes de transpo( :
- transport en régie assuré par l'administration postale à travers la Poste Automobile
Rurale (PAR) ;
- transport conventionné impliquant des opérateurs économiques privés avec lesquels
l'administration postale souscrit un contrat de service.
Il convient de noter que la distribution du courrier ici s'opère en fonction de la périodicité
des marchés locaux- A cet égard, on peut signaler le cas de Foumbot, où une permanence
est instituée le dimanche, jour du grand marché de cette localité.
b. Problèmes
La branche postale affronte la rude concurrence des opérateurs privés logés dans les
compagnies de transport interurbains et offrant les services de transports de couniers avec
plus de rapidité. Pour faire face à cette concurrence, l'administration postale a pris conscience
de la nécessité d'investir dans la formation de son personnel en vue d'accroître son
rendement et la qualité de service (accueil, information, disponibilité). D'autre part, la
vétusté des locaux nécessite des travaux de rénovation
c. Projel en cours
Une étude sur la multiplication des points de vente des figurines postes visant à accroître
cette catégorie de recettes a été initiée
B. [E5 TETECOMMUNICATIONS
o. Développement des infroslruclurej
La couverture spatiale en télécommunication dans la province se présente comme suit :
- 6 centraux téléphoniques d'une capacité totale de 11 200 lignes desservant les 8 chefslieux
des départements de la province ;
- 16 localités hébergeant des installations de téléphonie rurale.
S'agissant des centraux téléphomques, la répartition spatiale est la survante :
Tab 42 : Répartition des c
Locahté
Bafang
Bagangté
Bafoussam
Dschang
Foumban
Mbouda
TOTAL
capaclté du central
1 200
I 200
5 600
1 200
1 200
800
'l1 200 liqnes
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMRy98/005/01/99 a Févfler 2000

ETUDÊS SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Hormis le central de Bafoussam qui est sous-utilisé, les autres centraux sont proches de
la satuation. Ainsi sera-t-il nécessaire de procéder à leur extension pour satisfaire la demarde
sans cesse croissante.
Le principal service urbain qui connaît un développement rapide est le téléphone public.
En effet dans les principales villes, on assiste à une multiplication remarquable des téléboutiques
dans le cadre des

ETUDES SOCIO-ECONOMIOUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de l'ouEsT
Ces études ont été réactualisées dans certaines localités du département du Noun (Magba,
Malentouen, Koutaba, Bangourain, Massagam, Koupa Matapit, etc.)
3. EAU POTABTE ET HYDRAULIQUE VITLAGEOISE
A. HYDRAUTIQUE RURAIE
Les réalisations propres à la Délégation Provinciale du Ministère des Mines, de I'Eau et
de I'Energie de I'Ouest sont :
- la finition des 2 derniers ouwages sur les 8 prévus dans le cadre du BIP 1996-1997
avec deux puits équipés à Bayangam (au niveau du péage routier) et au dispensaire de
Bameka. Le puits de Bayangam sera équipé incessamment d'une pompe à motricité
humaine de type Vergnet ;
- un puits est en couls de réalisation à Njimom (Arrondissement de Foumban), il sera
équipé d'une pompe Vergnet ;
- 5 puits dans les départements de la Mifi, (1) de la Menoua (1) et des Hauts Plateaux
(2) sont également en cours de réalisation dans le cadre du BIP 1997-1998 sous la supervision
des délégués départementaux respectifs.
- Le succès de ce projet est lié à la foumiture des différents éléments (pompes, buses,...)
par des entreprises privées retenues par la Direction de l'Hydraulique Rurale à
Yaoundé.
- 8 autres puits équipés de pompes doivent être réalisés dans le cadre du BIP 1997-1998
par I'Entreprise Hydraulique - Forage - Maintenance Douala, sous la supervision des
Délégués des départements bénéficiaires du Noun, du Ndé et du Haut Nkarn. Il faut
aussi signaler l'affectation d'un atelier de forage dans les Provinces de I'Ouest et du
Littoral, qui victime de vol de pièces détachées, attend une intervention du Ministère
des Mines, de l'Eau et de I'Energie pour achever les réparations entamées.
- Enfin, en juin 1998, le Ministre des Mines a procédé à la réception de la troisième
phase du projet d'adductron d'eau potable en milieu rural de Nkeng/Badiembou (département
de la Mifi), financée par un don de la Coopération Japonaise et réalisé par I'entreprise
Six Intemational. Le coût total du projet de 6,7 milliards FCFA a concemé les
10 localités suivantes : Dibombari, Tonga" Bangou et Ngomezap pour la première
phase ; Akom II et Awaé pour [a deuxième phase ; et Ma'an, Mom-Dibang, Yangben
et Nkeng pour la troisième phase.
B. ATIMENTATION EN EAU POTABI.E PAR IA SOCIETÉ NATIONAI-E DES EAUX DU CAMEROUN
(sNEC)
La Direction Régionale de la sNec de I'Ouest se compose de 12 centres: Bafoussam,
Bandjoun, Bafang, Bagangté, Bankim, Bazou, Dschang, Foumban, Foumbot, Kékem,
Mbouda et Melong qui relève admrnistrativement plutôt de la province du Littoral.
L'analyse des statistiques d'exploitation de la sNec pour l'exercice 1997-1998 a permis
de situer I'importance relative de la Direction Régionale de I'Ouest par rapport à l'ensemble
des directions régionales du pays. A cet égard. il apparaît que :
- avec l6 150 abonnés au total et 26 155 points de livraison en 1997-1998, la province
de I'Ouest regroupe respectivement 10.46% de l'ensemble des abonnés SNEC et
I 1,6% des points de hvraison du pays ;
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMRy98/005/01/99 8t Févner 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALÊS AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
- avec 5 962 650 m3 de volume d'eau captée et 5 709 439 m3 de volume d'eau émise
sur le réseau en 1997 -1998,Ia province de l'Ouest foumit respectiv ement 7Yo et7,3%o
du total national :
- les 2 9993 040 m3 et 1 133 624 190 FcFA de vente d'eau en 1997.1999 dans la province
de I'Ouest correspondent respectivement à 6,1%o et 6,3%o du total national :
- les 845 975 198 FCFA d'encaissements globaux et I 085 740 31 0 FcFA d'impayés eau
hors administrations en 1997-1998 enregistrés dans la province de I'Ouest représentent
respectivemenl T ,45%o et 80% du total national.
Les principales caractéristiques des activités de lâ sNEc dans la province de I'ouest sont
présentées dans le tableau ci-après, duquel il se dégage les principaux points suivants :
- La quasi-totalité des résultats d'exploitation a connu une croissance entre I'exercice
1996-1997 et I'exercice 1997-1998. Les postes suivants constituent l,exception :
' le nombre d'abonnés relatifs aux bâtiments cofirmunaux et à la catégorie des gros
consommateurs a baissé respectivement de plus de 6%o et de 40%o enTre les dèux
exercices considérés ;
. le montant et le volume d'eau vendu aux agents et services SNBC a baissé de 2.1% ;
' le chiffre d'affaires relatif aux travaux remboursables a quant à lui diminué de
11,40Â entre les deux périodes.
- Les bomes fontaines qui avaient permis en 1996'1997 des ventes d'eau pour un volume
de 4409 m3 correspondant à un montant de 1 560 930 FCFA ont cessé de fonotionner
au cours de I'exercice 1997 -1999.
- Les encaissements en provenance des communes ont connu un taux de croissance de
774%o entre les deux exercices consi

ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Tab. 44 (gqltelr Ri:sqltats d'exploitation de
@ unttés Exercrces %
1996/1997 1997/1998
4.1 admrnistratrons m3 571 363 787 230 37,78
1 781 689 1 917 538 2,O'l
- - 4 409 0 -100,00
-ll- 6 483
7 767 19,81
4.2. partidJliers
4.3 bomes fontaines
4 4 bâtrmenls communaux
4 5 oros consommâteurs -ll- 304 160 347 442 14,23
4.6. àqents et servrces SNEC -//- 33 769 33 063 -2,09
5. Chiffrcs d'affaires
Chiffres d'affaires global
5.'l travaux remboursables
5.2 chiffres d'af{aires eau
- venle eau
- administrations
- oadiculiers
- bomes fontaines
- bâtiments communaux
6.1.1. partrcufters et GCO
6.1.2. communes
- 1 560 930
- - 2294 982 2749 518 19,81
- gros consommateurs (GCO) -ll- '102571 8'15 '115947 260 13,04
- àgents et services SNEC -ll- 9 151 531 8 960 560 -2'Og
-9,34
1!6 99 111 19'1 1119a
- tèation compteur =-1l=,
Frs 1 O93 847 368 1 189 198 694 4,72
Frs 62722 460 55 574 504 -11,40
Frs 1 031 124 908 'l 133 624 190 9,94
- - 874729797 982 449 866 12,31
-l- 202262502 278679420 37,78
- - 556 888 037 576 113 108 3,45
0 -100,00
-Gl=iËGGenrents glôUaux FCFA 890 630 379 931 683 597 4'61
6.1. venles eau FCFA 702 895 699 845 975 198 20,53
FCFA 701 900 563 837 281 583 19,29
FCFA 995 136 8 693 615 773,61
o.z. travaux remo , asc et autres prestatrons l9FA , 192 731 999 . .99 199 999 -51,35
7. fmpayés ventes eau FCFA 1070411264 1154620148 7 '47
7 1. oartrcufiers et GCO FCFA 219 997 004 233 098 387 5'96
- aclfs -ll- 92190372 74798 812 -18,86
- inactifs
-I- 127 806 632 158 299 575 23.86
7.2. adminrstratrons -ll-
68 879 838
7 3. communes -ll- 85041460 85 !41!23 0,26
* Projet d'odduclion d'eou poioble des locolilés de Bofoussom, Bohom, Bondjoun,
Bomendjoun et Bomekc
L'important projet d'adduction d'eau potable des localités de Bafoussam, Baham, Bandjoun,
Bamendjoun et Bameka, fruit de la Coopération Germano-Camerounaise et qui est
opérationnel depuis juin 1998, a été inauguré en mai 1999. L'alimentation en eau potable
des localités sus citées se fait à partir de I'usine d'eau de la Métchié située à 124 km de Bafoussam,
dans la commune rurale de Penka-Michel. Cette usine a une capacité de stockage
d'environ 2000 m3 et un débit de 720 m3 par heure.
Ce projet d'un coût de 10,259 milliards de n clA vise un triple obiectif:
- réhabiliter les installations de production, de pompage et de stockage existantes, vétustes,
saturées et rendant précaire I'alimentation en eau potable de Bafoussam et
Bandjoun qui seules étaient desservies ;
- construire de nouveaux ouvrages de productton, de transport, de stockage et de distribution
non seulement à Bafoussam et Band1oun, mais aussi à Baham, Bameka et
Bamendjou qui en étaient dépourvues ;
- réhabiliter, densifier et étendre les réseaux de drstribution de Bafoussam et Bandjoun
afin de permettre à la SNEC de rentabiliser cet important investissement qui comporte
de nombreux ouvraqes et des travatx de canahsations.
MINPAT / P.ojet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 83 Févrter 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
4. ETECTRICITE
A I'exclusion des programmes d'électricité propres à la Société Nationale d'Electricité
du Cameroun (soNEL) qui a le monopole de la production et de la distribution d'énergie
électrique, la Délégation Provinciale des Mines, de l'Eau et de I'Energie de I'Ouest a
réceptionné :
- 0,6 km de lignes BT à Bamendji (Bamboutos) réalisé par I'entreprise CApTEx-
Bafoussam ;
- 0,6 km de lignes BT à Fona Keukeu (Menoua) par la même entreprise ;
- I,2 km de lignes BT à Koutaba (route Bafolé) par I'entreprise DJAIELEC/ Bagangté.
Les informations relatives aux activités de la SoNEL dans la province sont présentées ciaprès.
A. PRINCIPAI.ES DONNEES SUR tES ACTIVITES DE I.A DEIEGATION PROVINCIATE DE TA
SONEI DE T'OUEST
Le territoire de compétence de la Délégation provinciale de la soxu- de I'Ouest couvre
non seulement toute la province, mais aussi une partie de la province du Centre, puisqu'elle
assure la gestion du Centre de Ndikinimeki. Toutefois, si les données techniques ciaprès
présentées rntègrent le Centre de Ndikinimeki, les données commerciales quant à
elles ne le concement pas.
L'alimentation de la province de l'Ouest en électricité se fait suivant deux modes de
production : la production hydroélectrique et la production thermique.
* Produclion hydroélectriquê
Les centrales hydroélectnques du bassin de la Sanaga (centrales d'Edéa et de Song-
Loulou) alimentent la plupart des localités des provinces de I'Ouest, mais aussi du Littoral,
du Sud-Ouest, du Nord-Ouest, du Sud et du Centre. Leur production durant l'exercice
1996/1997 était respectivement de i 348 Gwh pour [a centrale d'Edéa et de 1.476 Gwh
pour celle de Song-Loulou.
La Délégation Provinciale de la SONEL de I'Ouest comporte 9 centres d'exploitation
ainsi que I'indique le tableau suivant.
TaE l!;!gr !9l!gl il4lcitationde la Détégation Provinciate de ta SONEL
1- Bafoussam 4. Bagangté
2 Bafoussam rural (Bandjoun) 5 Dschang
3 Bafang 6 Foumban
7. Foumbot
I Mbouda
9 Ndikrmrnekl
B. CHIFFRES CARACTERISTIQUES DES ACTIVITES SONET EN I995.1996 ET 1996-1997
Les statistiques relatives aux activités de Ia soNeL de I'Ouest portent sur :
- les aspects techniques : évolution des ouvrages de distribution entre 1996 el1997 ;
- les aspects commerciaux: évolution du nombre d'abonnements, des ventes d'énergie
(en kwh, en FcFA).
Le nombre d'abonnements enregistrés est passé de 62 930 en 1995-1996 à 62 978 en
1996-1997, soit une augmentation dc 0,08%; ccs abonnements provlennent en grande
majorité des chents BT (plus de 99,9%). Au plan financier, le chiffre d'affaires global est
en accroissement de 26,60Â. Mais cette augmentation est surtout due aux clients BT dont
les paiements ont généré 45,12Vo d'accroissemcnt des ventes pendant que les recettes
provenant des clients MT accusaient une baissc d,e l,27Vo.
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 84 Fé,me( 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALËSAU CAMEROUN
Provrnce de l'OUEST
Au plan technique, si le nombre de foyers d'éclairage public ne s'est accru que de
0,340Â entre les deux exercices, le nombre de postes de transformation a augmenté de 20"/o.
La longueur des lignes BT ainsi que lâ longueur des lignes MT ont augmenté d'un peu
moins de 5ol0.
Tableau n" 46 : Statistiques de base de la SONEL pour 1995-96 et 1996-97
Vente d'énergre (en FCFA)
Dont : Eneryie Basse Tension
Eneryie Moyenne Tension
Vente d'énergie (en loth)
Dont ' EneeÊ Basse Tenson
Enetgrc Moyenne Tenspn
Lignes MT(en km)
Lignes BT (en km)
Postes de tGnsformation
Foyers d'éclarrage pubtuc
Nombre d'abonnements
dont . clients BT
clients MT
3 320 966 567
2 424 702 061
896 264 506
48 486 144
29 144 926
19 341 218
1 470,96
1 367,47
854
't 778
62 930
62 837
2 870 377 401 - 13,57
2 013 120 003 - 16,97
857 257 398 - 4,35
61 389 914 26,61
42 294 603 45,12
19 095 311 - 1,27
1542,09 4,84
1429,88 4,56
1023 20
1784 0,34
62 978 0,08
62 885 0,O8
Durant I'exercice 1996-1997 , il y a et 221 incidents et 88 travaux programmés sur le réseau.
La durée moyenne des coupures liées à ces événements est respectivement de 539 mn
soit près de t heures et de 240 mn, soit 4 heures.
Tableau n'47 : Indicateurs de qualité de service : durée moyenne des coupures
lnddents
Travaux programmés
Nombre Temps moyen (mn) Nombre Temps moyen (mn)
Délégation Provrncrale de 221 539 88 24O
I'Ouest
* Production lhermique
La production thermique âu cours de I'exercice 1996-1997 était de 34,5 Gwh et représentait
1,19lo de la production totale de la SoNEL.
Tablêau n" 48 : Evolution des moyens de production thermique de la province
Exercrce 1995-1996 ExercÊe 1996-1997 Vanatûn ("/61
Purssance nomrnale Installée (kw)
Energre produ(e aux bornes (kwh)
Energre émrse sur les réseaux (kwh)
12 542
1 900 612
1 895 245
10 180
'l 691 979
'1 675 050
Rendement de la centrale 99,7% 99Yo
- 19,1%
- 10,98
-11,62
C, PRINCIPAUX PROBTEMES
Le problème principal est celui des branchements clandestins et des réseaux irauduleux
raccordés sur les lignes régulières par certains agents et sous-traitants, notamment dans des
zones rurales ou le contrôle est le plus difficilc. Par ailleurs, bon nombre des abonnés réguliers,
après suspension de leur abonnement, s'emploient à s'alimenter illégalement en connectant
les fils en direct dès 18 heures pour les débrancher à 5 heures du matin. D'autres
usagers régulièrement abonnés trafiquent leur compteur électrique à I'effet de réduire leur
consommation, et partant le montant de leur facture d'électrrcité.
Toutes ces pratlques sont régulièrement dénoncées par les responsables provincraux de
la SoNEL, et les usagers sont sensibilisés sur leurs conséquences sociales, économiques et
j udiciaires.
MINPAT / ProJel PNUD OPS CMR/98/005/01/99 85 Févfler 2000

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIOMLES AU CÊ,IIEROUN
Province de I'OUEST
En ce qui conceme la production thermique, il convient de signaler la baisse du taux de
disponibilité des centrales de secours et des centrales actives, due :
- à une recrudescence des incidents majeurs ;
- aux difficultés d'approvisionnement en pièces de rechange;
- aux moyens de déplacements et de communication limités.
MINPAT/ Prolet PNUD-OPS CMR/g8/OO5/O 1i99 8ô Fevrcr 2000

ETUDÊS SOCIO€CONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
ANNEXES AU CHAPITRE INFRASTRUCTURES
Tableau n" 49 : Infrastructures routières de la province de I'Ouest
Noun L 66 345 172 583 466
Yo 1OO9o 58o/o 270/. 450/0 24vo
Hauts 79
Plateaux o/. O% A% 13o/o 6% 0%
o/o
Menoua L
v.
0
ovo
96
16Yo
Mifi
0 7
% o% 1%
Ndé
L 0
'/o
0o/o 9io 21% 14o/o 14%
oo/o 4%
140
220/" 1Av. 18%
14
2%
61
10%
21
2%
83
6V.
293
15%
277
14%
Nkoung-khl L 0 013 13
vô oo/" o% 20/" 1% ov,
Bamboutos L 0 70 20 90 282
% o% 12yo 3Vo 70/. 15V.
S^otalen terre 66 594 630 1290 1934
Total R classées 342 677
M7 1666
ST sous-total: RR routes rurales, L longueur
Tableau n' 50 :
du réseau routier national
de route
Provinces
Adamaoua
Centre
Est
Extrême Nord L
Lrttoral
Nord
Nord-Ouest
L
./.
L
'/o
o/"
'/o
o/.
L
vo
L
o/.
263 709
916
636 581
21 13
92 731
317
482 116
16 3
338 42
11 1
13 I
51 429
210
o 275
05
156 574
25 19
0 1161
o22
100 72',1
'16 14
119 492
19 9
46 362
77
81 183
0 563
o7
29 1341
'10 17
0 1062
0 13
0 935
012
37 480
126
83 1041
28 13
0 386
o5
17 630
Ouest L ZtO t)t) 83 594
./"92 13 't1 68
Sud
L 245 891 36 342 132 1084
% 821 67 44 14
Sud-Ouest L 226 435 0 145 0 416
o/.
710 03 05 66677
Aulres L
54054
./.
Total
;/"
20
3055 4325
100 100
621 5249
100 100
263 '1547 1810 1519 3329
79899
821 2896 3717 7209 1j92to
2'l 17 17 17 17
92 2954 3046 1715 4761
217 14 3 3
582 177 2354 3376 5730
15 10 11 '16 16
494 1014 1508 2061 3569
1267 11 11
521 1728 2249 3003 5252
13 '10 10 13 13
132 998 1130 3296 4426
36522
376 1290 1666 3806 5472
97899
413 2317 2730 1490 4220
10 13 13 I 8
226 996 1222 1360 25A2
00100
2
298 7938 3974 17512 21486 28835 50321
100 100 100 100 100 '100 100
18,5o/o 81,5o/o
54
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 87 Févner 2000

ETUDES SOCIO-ÉCONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Tabteau n" 51 : Principales données sur les actavités de la Oélégation Provanciale de la
SONEL de I'Ouest
Bafoussam
Bandloun (Baf.rur)
Bafang
Bagangté
Oschang
Foumban
Foumbot
Mbouda
215J4
'146,74
184,5
354,9
159,25
114,37
47,42
145,1 1
85,8
276,98
189,69
349,21
170,a7
't61,42
144,26
300,98 220,1 44,74
423,72 165,83 287,48
374,19 199,26 ',193,63
7A4,11 329,58 334,36
330,12 165,78 175,2
275,79 123,68 197,42
'100,15 51,41 53,76
329,37 174,24
211 ,5
41
308,84
453,31
392,89
663,94
340,98
321,1
105,17
385,74
86
6,98
5,00
-5,71
3,29
16,43
5,01
17,'11
045
Totaf 1367,47 I 470,96 2 838,43 1 429,88 1 542,09 2971,97 4,70
Bafoussam
BandJoun (Baf rur)
Bafang
Bagangté
136
127
132
184
103
74
22
139
137
138
't58
107
q2
Foumban
Foumbot
Mbouda
Ndikinimekl
25
92
135
165
37
0
Total 1 023 20 1 774 1 744 0,34
2,21
-14,13
3,88
24,32
13,64
21,05
commercial : évolution du nombre des abonnements
Centres au 30 iuin 1996 au 30 iun 1997 Var ol
BT MT total BT MT total
Bafoussam
Bandloun (Baf.rur)
18 676
4 354
32
'10
18 708
4 364
17 680
4 335
11
-C,JJ
-0,41
Satang
9 082
1A 9100 9 290 19
2,30
Bagangté
7 8 740 I 763
7
0,34
Dschang
Foumban
Foumbot
Mbouda
7 259
6 828
2 250
5 655
12
B
2
7 271
6 836
2 254
5 657
7 561
7 162
2 353
5 741
11
7
3 5 744
4,'14
4,87
4,57
1,54
Total 62 930 62 885 62 978 0,08
700
61
220
165
268
165
5l
162
700
&
223
165
268
17 711
4 346
9 309
I770
7 572
7 '169
z Jat
0,00
4,92
'1,36
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
commercial : Evolution des ventes d'énerqre
centres (kvvtl
Centres au 30 iuin 1996 au 30 ruin 1997 Var "/6
BT MT total BT MT total
I893 012 12 1 '15 563 22 008 575 15 936 456 10 730 715 26 667 '171 21,'17
I 378 420 2 335 941 3 714 361 2 396 925 2 631 184 5 028109 35,37
Bafoussam
Bandloun
(Baf.rur)
Bafang
Bagangté
Dschang
Foumban
Foumbot
Mbouda
3 452 138
2 704 410
5 191 613
2 300 875
1 976 747
2 247 711
896 381
751 814
1 418 874
366 745
1 222 897
233 003
4 348 519
3 456 224
6 610 487
2 667 620
3 199 644
2 4AO 714
4 223 375
3 833 986
5 349 977
5 173 308
1 709 816
3 670 760
4 212
798 889
1 215 143
351 746
2 148 666
254 756
5 187 587 19,30
4 632 A75 34,04
6 565 120 -0,69
5 525054 107,12
3 858 482 20,59
3 925 516 58,24
Total 29144 926 1934't 218 48486144 42294 603' 19095311 61 389914 26.61
BT basse tensron . MT movenne lehsron
MINPAT / Proret PNUD-OPS C|\lRygS/005/01/Sg 88 Févfler 2000

ETUDES SOCIO€CONOMTQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Aspect commercial : Evolution des ventes d'énèrgie par types d'usages (FCFA)
Nature des abonnements En seMice au 3a06/96 En seMlÆ'e au 30n687 varoÀ
C/ienfs basse fens,on
Utilisation domesttque & FM
trancfiè sociale 90 kwh
Eclairage public
Services et agents
2266 583 123
736 840 086
1 529 743 037
120 274 671
37 844 267
1 799 223 530
512 002 708
'l 287 220 822
167 527 007
46 369 466
-20,62
-30,51
-15,85
39,29
22,53
Totâl 2 424 742 061 2 013 120 003 -16,97
Clients industnels MT 896 264 506 a57 257 398 -4,35
Total général 3 320 966 567 2A70 377 401 -'t3,57
Chiffres caractéristiouês
Nombre d'abonnés BT au km
Nombre de kwh consommes
abonne BT
Facture annuelle moyenne
abonne BT
Facture annuelle moyenne
abonne menl
Prix moyen de vente BT
Pnx moyen de vente MT
Source ' Compte Rendu de Gestron
par
pal
par
en service âu 30/06196
46
464
38 587
I 637 53
83,19
46,34
- Rappo( dActMté de la SONEL- Exercrce 1996-'1997
en service au 30/06/97 var o/o
44
673
32 013
I 217 821
47,60
44,89
4,29
-17,O4
-4,35
42,79
Tableau n' 52 : Principales données sur les activités de la Délégation Provinciale de la
SONEL par centre
Centre capacité capacité Longueur
Evolutîon
SNEC
nomnale stockage du reseau
de ptgduction
m3 mt
Adm
m'
rtoul
Bafous-
Bandjoun
Baham
Bamenolou
Bafang
Bangangté
Bazou
Dschang
Foumban
Bankrm
Foumbot
Mbouda
Melong
5500 (3)
500 (2)
250(1)
250(1)
3600 2000 (3)
129ô 1100(2)
586 160 (1)
1940 1050 (2)
2500 s50 (2)
336
2880
2880
2050
164 (1)
1250 (1',)
1250 (1)
450 (2)
Total 4474A 14 674
1
92 842'
73 453*
43 858-
57475*
21802
26647
41808
37030
12668
35'150
34130
9910
32884
24415
18900
16900
M8 944'
130 928*
612 12 631
1570
1099
237
1 100
1869
98 8 109 99 I 109
639 13 657 680 13 696
1047 31 1086 1033 31 1070
347 13 365 359 10 371
191 10 203 '193 11 206
15364 427 15 960 15789 424 16348
-3,12
6712 151 6$35
15 612
1598 42 1649
1097 33 1134
240
1 166
1473
I 250
58 1242
46 1927
104 I 114
692 13 709
975 32 1012
356 12 371
183 11 195
15586 431 16150
Source Délégatron Régronale
(') longueur du réseau avant proJet , (") longueur du reseau posé dans le cadre du proJet
Pârt srgndie clEnts pârtrcubers , Adm srgnfre Admrnrskatrons ( 1) Indrque le nornbre de statrons de stockage
N B Lâ colonne Total ne coarespond pas a la somme des colonnes Part et Adm pursqu'rl y a d'autres catégones d'abonnés
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 89 Févner 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
lvllNPAT / ProJet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 90 Févfler 2000

ETUOES SOCIO.ÊCONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de IOUEST
Le présent chapitre comprend trois parties : équipements sanitaires; équipements éducatifs;
autres équipements socio-collectifs.
I. EQUIPEMENTS SANITAIRES
A. INTRASTRUCTURES
La structuration de la province de I'Ouest obéit au schéma commun en vigueur sur toute
l'étendue du tenitoire camerounais. On y distingue les aires de santé qui désignent la plus
petite unité géographique et démographique abritant un ou plusieurs centres de santé.
L objectif de la politique sanitaire est d'établir une aire de santé pour 5 000 à 10 000 habitants,
tout en évitant aux malades de parcourir plus de 5 km pour atteindre un centre de
santé. Viennent ensuite les districts de santé disposant chacun d'un hôpital destiné à desservir
50 000 à 100 000 habitants. Ces districts de santé peuvent regrouper plusieurs arrondissements.
Les arrondissements inclus dans un district de santé et disposant d'un centre de
santé dirigé par un médecin correspondent aux Centres Médicaux d'Anondissement (cMA).
o. Situotion octuelle
La province de I'Ouest compte 164 aires de santé réparties sur 16 districts de santé dont
la répartition entre les huit départements se présente comme suit :
Tableau n' 53 :
Dépaftements
Bamboutos
Nbre drstflcts de santé 2
Nbre aires de santé 24
des aires de santé
Haut- Hauts-
Nkam Plateaux
Nkoung- Menoua Mii Ndé Noun Total
khr
2 1 3 1 1 3 16
16 12 34 13 6 35 .164
On dénombre daru la province 23 hôpitaux dont 15 hôpitaux de district (à raison d'un
par district de santé, à I'exception du district de santé de Bafoussam, qui dispose d'un hôprtal
provincial et d'un hôpital de police) et 6 hôpitaux privés confessionnels. De même, à
I'exception du district de santé de Bafoussam, il existe au moins un centre médical d'arrondissement
par district de santé, soit au total 14 dans la province.
On dénombre également 112 Centres de Santé Intégrés (CSI) Ainsi dénommés parce
qu'on y mène plusieurs activités de santé (soins curatifs, préventifs et promotionnels, l'éducation
pour la santé etc..), ces CSI disposent de structures de dialogue chargées entre autres
de la gestion locale du centre de santé : gestion basée sur le principe de recouvrement des
coûts (fixation du prix des médicaments et vente).
Plusieurs autres centres de santé notamment privés confessionnels (64 en tout) participent
à la satisfaction des besoins de santé dans la province. Trente cinq pharmacies privées
ou pharmacies d'officines concourent au ravitaillement des populations en médicaments.
D'autre part, les équipements des formations sanitaires sont les suivants :
MINPAT / ProJèt PNUO-OPS CMFv98/005/01/99 91 Févner 2000

- 89 médecins généraristes dont.62 re.revant àu secteur publi c et 27 dusecteur privé ;
MINPAT / Projet pNUD-OpS CMR/98/OO5i O1/99 92
Févner 2000
ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGTqNALES AU CAMEROUN
Provncê de I'OUEST
Tableau n" 54 : Equipements des formations sanitaires
Ubellé
Nombre
1.
2.
4.
6.
8.
Berc€aux
Miclosc-pes
Radros
Tables d'opératton
Tables d'accouchement
Pèse-bébés
Les principaux ratios de couverture sanitaire se chifÊrent comme suit :
Population : | 705 751 habirants
1- Lits/pop : I lit pour 270 personnes
2- Méd./pop : I médecin pour 15 g00 personnes
3- Hôpit/pop = I hôpital pour 46 500 persomes
4- CSI/pop : I CSI pour l5 100 personnes
5- Phar/pop : I pharmacie pour 45 000 personnes
Ces indicateurs permettent de conclure que les objectifs d,un district
100 000
de santé pow
habitants ou 50
encore à
une.aire de sante pou. s-a io 000 ù;;rr; "rî* réalisés. Le tabreau compret
riiriË*"
de ra situation p.;;;"i; ies infrastructures sanitaires
les cliniques,
en
les écoles aË
lfj_::-'"*t
f"À"ti", er les taboraroires est joint en
b. Problèmes
ces infrastructures sont par endroits vétustes et nécessitent une réhabiritation pour
I'amétioration de leur fonctiônnarité. En mê;;-;;;r';;; y a un besoin de continuer a
briser les contraintes géographiques par la création dlutres districts de santé afin de
::fp.o"h",. davanlage populationÀ et unité. d" ,unr!, l"l'Cu._*t d; t;r;;"h;*
Qrersonnel et matériel) s'impose. par exemple, o" noi;;; uUr"n"" tàtui"î;;Ë;";"_
toire dans les districts de santé de Bandja, KÉke;; vtuil*ou"., et Santchou. Ir en est de
même de la radio à Baham, Bamendjou, Éor,,Uo,
"i'au*
bien d,autres districts de santé.
6316
ND
208
14
186
164
B. PERSONNET DE SANTE ET BESOINS EN MEDICAMENTS
o. Personnel de sonté
o&ersonnel de santé se répartit en trois catégories : médicale, paramédicale et adminis-
Le personnel médical de la province se compose de :
- 40 pharmaciens dont deux seulement relevant du secteur public ;
- 22 médecins spécialistes dont 7 chirurgiens (deux du secteur pubric et 5
-
du privé)
3 pédiatres (rous du public) ,
l
- 2 gynécologues ;
- 3 dentistes : I de santé public, I interniste et I réanrmateur;
- I radiologue ;
- 2 ophtalmologues.
L'effechfdu personnel paramédrcal se décompose comme suit
- 28 technrciens supérieurs en soins infirmiers (TSSI) ;

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALËS AU CAMEROUN
Provrhce de I'OUEST
- 3 techniciens supérieurs de santé publique (TSSP) ;
- 274 infirmiers diplômés d'Etat (IDE) ;
- 575 infirmiers brevetés (IB) ;
- 128 laboratins (LAB) ;
- 3l techniciens médicaux sanitaires (TMS) ;
- 55 génies sanitaires ;
- 845 aides soignants.
Enfrn, le personnel administratif est constitué de 6 administrateurs de santé publique
(ASP), dans le seul district de Bafoussam et 24 autres cadres administratifs dont 9 du secteur
public.
Malgré I'importance numérique des personnels médicaux et paramédicaux, on note une
insuffrsance des médecins spécialistes et les techniciens supérieurs de santé.
b. Rovitoillement en médicoments el problèmê de finoncement de lo sonté
Du fait de I'effritement du pouvoir d'achat des populations généré par la crise économique
et les mesures imposées par le programme d'ajustement structûel, le développement
des activités informelles n'a pas épargné le secteur de la santé. C'est le cas de la vente de
médicaments à la sauvette à prix défiant toute concurrence. mais dont le contrôle de la
qualité n'est pas assuré.
Toutefois, grâce au projet "Appui aux Services de Santé" de l'Union Européenne initialement
destiné aux districts de santé de Baham, Foumbot et Penka-Michel (mais qui, dans
la pratique, s'étend aux autres districts de santé de la province en ce que conceme la formation,
I'approvisionnement en médicaments et le budget décentralisé), nombre de problèmes
sont désormais résolus localement.
Par exemple, pour pallier le déficit en personnels infirmiers formés, les recrutements se
font directement dans les centres de santé sur contrat et les rémunérations payées localement
au moyen de la vente des médicaments. Pour ce faire, il a été créé une Centrale
d'Approvisionnement Pharmaceutique Provinciale (CAPP-Ouest) chargée du ravitaillement
des diverses formations sanitaires en médicaments essentiels. Des fonds de démarrage
ont même été octroyés à 10 formations sanitaires pour s'approvisionner en médicaments
auprès de la CAPP.
Mais bien que les prix de vente de ces médicarnents se déterminent localement en tenant
compte du pouvoir d'achat des habitants, ces demiers éprouvent de réelles diffrcultés à acquérir
ces produits. Or, le principe de recouvrement des coûts n'autorisant pas une tarification
déficitaire, il se pose ainsi un réel problème de financement de la santé au regard du
faible pouvoir d'achat des populations. Par ailleurs, I'amélioration des stocks de la CAPP,
pour satislaire les demandes exprimées par tous les districts de santé, constitue une priorité
non encore satisfaite à ce jour.
C. MORBID[8. MORTATIIE ET GRANDES ENDEMIES
En dehors de l'épidémie de choléra survenue en 1997 dans les départements des Bamboutos
du fait de la promiscuité générée par un conflit ethnique et la dianhée bacillaire survenue
la même année à Bandia dans le Haut Nkam, I'essentiel des éoidémies conceme la
rougeole.
A part ces éprdémies, les causes permanentes de mortalité sont représentées par le paiudisme
(130%o), les maladies de la peau (62,3yoo), les vers intestinaux (58%o) et bien d'au-
MINPAT, Prolet PNUO-OPS CMR/98/005/01 199 93 Févfier 2000

ElUDES SOCIO-ÊCONOMIOUES REGTONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
tres, dont I'incidence spécifique reste inferieure à 30%o (broncho-pneumonies, infections
gonococciques, rhumatisme etc.). Il n'existe pas pour ces maladies des mesures de lutte
systématisées à I'exemple du programme de vaccination en vigueur contre la rougeole.
Néanmoins, des actions préventives sont initiées à travers le projet information-éducation-communication
(IEC). L'efficacité d'un tel projet nécessite une collaboration multisectorielle
: santé, eau et énergie, communication etc.. Par exemple, la dotation des villages
en eau potable ou encore la vulgarisation de la conskuction des toilettes hygiéniques sont
des ouvrages qui participent à I'amélioration de la santé des populations, tout en relevant de
la compétence d'autres secteurs d'activités pour leurs réalisations.
Quant au VIMIDA, son évolution dans la province est de nature à fragiliser la santé
des populations si rien n'est fait pour stopper cette pandémie. De l9l cas en 1993, on a
enregistré 885 cas en 1996, puis 1157 en 1997. Avec I'appui financier de I'Union Européenne,
la lutte en milieu urbain porte actuellement sur la transmission intra-hospitalière
du VIH à travers le matériel médico-chirurgical, le contrôle de la qualité du dépistage du
VIH et IIEC dans les écoles par les clubs santé et I'administration scolaire.
Tableau n" 55 :V.l.H.rSlDA notifie dans la province de l'Ouest (1993-1997)
Hôpital provincral
Hôpitaldistrict Dschang
Distnct Foumban
'Hôpital distflct Mbouda
Hôprtal district Bandjoun
Hôpital drstnct Kékem
Hôpital ad lucem Mbouda
Hôpital district Foumbot
Hôprtal adtucem Bandloun
Hôpital protestant Bangwa
EEC Mbouo
Polyclinique BâfoUssam
Drslnct Malentouem
34
9
9
1
1;
97
rcJ
164
20
7
Total
12
191 178 365 885 1157
Or il faudrait étendre cette lutte dans les zones rurales où vivent de nombreuses familles
polygamiques. Et pour mesurer l'ampleur du risque, il n'est qu'à imaginer un cas de SIDA
dans une chefferie oir plusieurs femmes seraient d'office contaminées, pour comprendre
l'urgence d'étendre et intensifier la sensibilisation dans les zones rurales. Ceci exige que les
autorités traditionnelles soient enrôlées dans le processus pour ê1re formées comme leaders
éducateurs, afin de garantir I'efficacité des sensibilisations. Les ministres de culte sont également
tous à impliquer dans cette lutte
78
11
64
13
151
4
5
134
119
35
to
11'l
60
212
102
16
I
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMR/S8/005/01/Sg 94 Févner 2000

ETUDES SOCIG'ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
2. EQUIPEMENTS EDUCATIFS
Le récapitulatif des équipements et des effectifs élèves et enseignants se présente comme
suit par secteur et par département.
Tablèau n" 56 des ues scolaires de la Province de l'Ouest
Vanable
secteur
sements Privé
Tolal
79 85 53
241 200 119
38 169 52 28 97
84 441 161 '124 350 1V20
Elèves Privé 19951 15094 10301 10266 23 468 26 432 7219 18256
Total 79215 49 508 30 782 25 456 91 704 A2770 32 331 98319 490 085
de Semr-dur 493 109 182 75 659 94 129 394
classe mavprov 147 43 22 100 52 26 '157
Totât 1533 't 285 AO7 690 'l 782 1342 918 1492 9A49
gnants Privé
Total
519 354 286 313 860 763 279 364
1 708 1 193 686 696 2 667 2 568 973 1 513 eAO4
élèves/ classe 5'1 39 38 37 52 62 35 65 50
46 42 45 37 34 32 32 65 4'l
89 47 52 42 90 63 42 104
Ratios élèves/
enseignant
éllcl en dur
Légende Les constructrons en semr-dur et en maténaux provForres se rencontrent pnnctpalement dans les écoles pnmaires et
mâternelles semr4ur désrgne les bnques de te..e , Maténaux Prov6orres déstgnent bambous, contrc-vent, nattes
Globalement, la province bénéficie d'une bonne couverture scolaire : 1722 établissements
scolaires toutes catégories confondues pour un effectif total de 490.085 élèves. Les
plus grands effectifs se trouvent dans [e Noun (98.319), la Menoua (91.704), la Mifr
(82.770) et le Bamboutos (79.215). C'est aussi dans ces mêmes départements que les ratios
élèves par classe sont élevés : 65, 52,62, et 51 respectivement. Le Noun détient le record
du plus grand ratio élèves par enseignant (65) contre 46 dans le Bamboutos qui le seconde.
Mais ces données quelque peu flatteuses masquent des lacunes graves dont la plus caractéristique
est i'absence quasi-généralisée des toilettes et même des latrines dans les enceintes
scolaires. Cette lacune dégrade le confort général des établissements et précarise la
santé des élèves qui sont obligés d'utiliser les alentours de l'établissement, provoquant une
insalubrité génératrice de maladies.
En outre, le ratio élèves par classe en dur est très élevé, notamment dans le Noun (104),
la Menoua (90), le Bamboutos (89) et la Mifi (63), dévoilant ainsi ie besoin réel d'infrastructures
en matériaux défrnitifs pour remplacer les solutions d'attente (bambous, contrevent
ou nattes). Il est à noter que les comités de développement, très actifs dans les différents
départements, interviennent dans la construction des établissements scolaires de
façon significative- Souvent, faute de moyens financiers, les populations locales sont obhgées
de recourir aux matériaux provisoires pour abriter les élèves inscrits dans les établissements
à faible capacité d'accueil.
Les établissements publics d'enseignement technique (lycées techniques, CETI, SAR/
SM) accusent un important déficit d'équipements, à tel point que les autorités scolaires
locales s'intenogent sur l'efficacité de ces établissements. Elles sont favorables à l'anêt de
nouvelles créations jusqu'à ce que celles en fonctionnement soient entièrement équipées.
La ventilation des équipements scolaires par niveau et type d'enseignement entre les
dénartemenls est la suivante '
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMRv98/005/01/9S 95 Févner 2000

I
ÊTUOES SOCIO-ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provmce de I'OUEST
173r'.
214 154
711
128
99 70
65
21 29 22
407 124 93
10 5 I
Matemel
169
Pnmaire
1474
Secondaire
8
général
Secondaire 31 21 221
14
technique
Normal
Supérieur
1
Total 1722
Les partenaires privés concourent à I'offre de l'éducation. A cet effet, on peut relever la
contribution significative du privé confessionnel aussi bien catholique que protestant et
islamique, dans I'offre de l'éducation de base. Les privés larcs se manifestent particulièrement
dans I'enseignement secondaire. Les détails par ordre d'enseignement (public et privé)
figurent dans les tableaux en annexe.
Deux établissements d'enseignement supérieur (Université de Dschang et I'Institut Universitaire
de Technologie Fotso Victor à Bandjoun) viennent enfin enrichir cette dotation
provinciale en infrastructures scolaires.
L'analyse de la localisation des infrastnrctures scolaires permet de mettre en évidence la
diflerenciation qui existe entre le Noun et les autres départements. En effet, le premier
apparaît comme le parent pauvre dans la dotation en infrastructure scolaire. Sa faible densité
de population (50 hab/km2 conlre 72 à 576 habkrn2 dans les autres départements),
combinée à la faiblesse des équipements éducatifs, se tmduisent par de longues distances à
parcourir par les élèves pour fréquenter un établissement ; ce qui est de nature à favoriser
la déscolarisation des jeunes. C'est aussi dans ce département que l'on rencontre le plus de
salles de classe en malériaux provisoires.
Le Noun paraît ainsi constituer une priorité en ce qui conceme les investissements en
équipements scolaires. Toutefors, compte tenu de la croissance démographique élevée des
autres départements, il conviendra d'y aluster constamment l'offre de l'éducation à la demande.
La disparité des infrastructures scolaires s'apphque également aux équipements sociocollectifs
qui, pour I'essentiel, se concentrent dans la moitié Ouest de la province, laissant
le Noun quasiment sous-équipé.
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 96 Févfler 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIOMLÉS AU CAMEROUN
Province de I'OUEST
3. AUTRES EQUIPEMENTS SOCIO.COTTECTIFS
Dans le cadre de la recherche d'opportunités pouvant contribuer à I'amélioration des
conditions de vie des populations, des entretiens avec les responsables locaux des affaires
sociales, de la jeunesse et sport, de la culture et de la condition feminine ont permis de
relever plusieurs actions envisageables. Le tableau de la page suivante présente un état des
équipements existants dans ces differents secteurs.
S'agissant de I'insertion des femmes dans les circuits productifs, I'administration et
quelques oNc s'attellent à les regrouper en associations, leur procurer la formation de base
pouvant faciliter leur intégration dans differents secteurs d'activités. Leurs formations portent
par exemples sur le petit élevage, la teinture, la couture, la fabrication du savon. Mais
il se pose un réel problème de financement de la production.
Globalement, les besoms des femmes different selon qu'il s'agit des femmes rwales ou
urbaines. La première catégorie exprime des besoins qui se résument en la réduction de la
pénibilité des travaux champêtres. Aussi, elles auraient davantage besoin de porte-tout, de
brouettes, de pics, de semences de haut rendement, d'engrais de bonnes qualités. A ces besoins
de premier ordre, viennent s'ajouter I'aménagement des pistes d'évacuation des produits
des champs, I'encadrement technique et un appui financier qui allégeraient leurs charges
de production, de commercialisation et de stockage.
Quant aux femmes urbaines, elles sont, pour une frange, préoccupées par la connaissance
de leurs droits. L'association de lutte contre les violences faites aux femmes dans un
programme d'information, éducation, communication contribue à les éclairer sur leurs
droits et obligations. Mais il existe en ville une autre catégorie de femmes dont les préoccupations
se réduisent à celles de survie. Celles-ci ne savent en général rien faire par ellesmêmes
pour gagner leur vie. Aussi convient-il de les former dans les petits métiers pratiques
(coutue, teinture, secrétariat...) qur faciliteraient leur auto-emploi.
Pour ce faire, il existe dans la province cinq centres de promotion de la femme (Bafang,
Bafoussam, Foumban, Mbouda, Bagangté). Il conviendra de doter les trois autres départements
(Nkoung-Khi, Menoua, Hauts-Plateaux) de ces centres d'apprentissages mais aussi
d'équiper ceux existants en matériels de formation. Un projet de financement de l'installation
des filles à la fin de leur formation dans ces centres serait de nature à valider davantage
ces institutions.
S'agissant de la protection des personnes âgées, des handicapés et autres jeunes délinquants,
on dénote une quasi-absence de structures provrnciales d'encadrement. Il y a lieu de
revenir sur le projet d'Education en Milieu Ouvert (EMO) qui, autrefois, permettait
d'accueillir et de garder en observation les déiinquants. La création d'un centre de formation
spécialisé pour les sourds-muets, les non-voyants et mal voyants offrirait l'opportunité
de leur formation en braille et à d'autres métiers tels l'élevage, le petit commerce... mais on
se heurte très vite à la contrainte financière Pour ceux qui s'essayent dans les cultures
agricoles de contre-saison, l'élan s'émousse chemin faisant, du fait de la même sobnété des
moyens financiers qui ne leur permet pas de tralter les plants en cas d'attaque par les parasites
(les variétés culturales de haut rendement présentant le désavantage d'être fragiles).
Par ailleurs, l'absence d'un centre de loisirs au niveau provincial prive cette catégorie de la
population de pratiquer differentes disciplines.
Toujours dans ce registre, la provrnce de I'Ouest présente un déficit de maisons de la
culture destinées à la promotion de I'art et des artistes Quand on sait que la CRTV fonctionne
davantage comme une entrepnse privée offrant des sçrvices payants hors de la portée
des artistes, la création de ces maisons de culture dotées de salles de soectacles. de
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMRv98/005/01/99 97 Fevner 2000

EQUTPEMENTS SCOLATRES (1998 - 1999)
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REPARTITION DES EQUIPEMENÎS EDUCATIFS (199S)
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I
ETUDES SOCIO-ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMÊROUN
Provrnce de IOUEST
studios d'enregistrement, voire même de compartiments pour musée ne peut que favoriser
la promotion de la culture. Pour le moment, il existe huit musées dans la province, tous logés
dans les chefferies. Un appui à la gestion de ces musées serait de natue à en faire des
sites touristiques attrayants. Par ailleurs, on relève que :
- La fréquentation des salles de cinéma est en nette baisse avec I'avènement de la télévision
et des antennes paraboliques. Leurs promotews gagneraient à les convertir en
salles de théâtre et de spectacles à caractère culturel. Dans certains villages, les populations
ont entrepris de construire des foyers culturels qui jouent un rôle déterminant
dans I'animation locale et les grands rassemblements.
- La lecture publique LÉnéficie de l'existence d'au moins une bibliothèque municipale
dans six des huit départements que compte la province. Mais le peu d'engouement des
populations pour la lecture nécessite que soit envisagé un projet visant à les sensibiliser.
- Le volet jeunesse, sport et animation est le mieux servi en infrastructures: 2l centres
de jeunesse et d'animation, 14 terrains de basket-ball, 23 de football, 12 de handball,
11 de volley-ball, I gymnase et une piscine. Seuls les départements du Ndé et des
Hauts Plateaux accusent un déficit en terrains de sport autres que le football. Les autres
besoins dans ce secteur ont trait au matériel de sport (ballons, filet...) et l'éclairage
de certaines aires de jeux pour les compétitions noctumes.
n-5u:
Tableau n' 58
Dépadements Malson de
leunes et
cufture
1- Mrfi 2 CJA
2- Bamboutos 4 CJA
3- Haut-Nkam 3 CJA
4- Menoua 3 CJA
5- Nkoung-khr 2 CJA
ô- Hauts Platx 2 CJA
Biblio
thèque
5
1
socio-culturels dans la province de l'Quest
SaIe de Musée Tenain de sporT Gymnase
ctnéma,
théâtre
11
2. 1
-1
-0
132
1'10
BB FB HB VB
3
1
3
1
0
3
1
3
Ptscine
43'l 0
1100
1000
4431
1100
0000
1200
0000
Foyer
culturel
7- Noun
2 CJA 2
8- Ndé
3 CJA
1
NB Les besorns s'expnment davantage en maténel de sport, éclarrage d'arres de jeux, nsuffisance d'at.es de ,eur dans te
Bâmboutos (dee pour le Haut Nkam) Tout est à refarre dans te Ndé et les Hauts plateaux
16
Û
Allrance Franco Camcrounalse
MINPAT / Pfojet PNUD-OPS CMRy98/005/01/99 98 Fevner 2000

EOUTPEMENTS socro4oLLECIFS (1S98 - 1999)
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EÏUDES SOCIO.ÊCONOMIOUES REGIONALES AU CAI/IEROUN
Provrnce de l'OUEST
Tableau n'59 :Tableau de bord provincial de l'enseignement maternel (1997-1998)
Dépademenls Bamboutos Haut-Nkam Hauls-Plateaux Nkouno-kht Menaoua
Nde
Noun
Ensemble
lotal I oubhc total I Dubhc total I Dubhc total
total total total total total
Salles
de
classes
G
F
T
n
F
T
semr-du(2)
prov('1)
p(Jofic
pnvè
193 416
179 340
372 756
00
29 42
29 42
11 13
68
00
17 21
17
433 688
418 629
851 1317
00
42 56
42 56
24 33
35
00
27 38
15
19
133
109
242
0
14
10
2
1
0
3
7
298
309
ô07
0
I
0
I
16
82 181
ô9 206
151 387
00
12 20
46
00
00
46
Tableau n" 60 :Tableâu de bord provincial de l'enseignement primaire (1997-1998)
5
I
396 852
u0 796
736 '1648
13
8
0
JO
11
0
cz
0
94
802
8t6
'1618
0
'118
94 I
25 29
80
01
Dépaftements Bamboutos Haut-Nkam Hauts-Plateaux Nkoung-kht Menaoua Miti
tatal lotal I Dubhc total total total total
G 25 377 34 667 12745 19718 7 307 12065 5015 9748 29 847 38217 20508 28060
Enser- -
g nants
Salles
de
classes
Professeurs
Etablrssements
Etablssenents
total
F
T
15
14
2140
2163
4303
25 058 33 771 12205 17 410 7 454 11 965 5 2',15 9476 28 982 36 322 20 708 27 736
50435 68438 24 954 37 128 14761 24030 10230 19224 58 829 74539 4'1216 55796
0
199
66
6
1
73
320 412 ô01
316 427 542
636 839 '1143
0
40
0
49
0
56
17 21 18
114
004
18 22 26
17
22
19
7
zo
1082
935
2017
0
77
30
10
44
2960
2789
5749
JDJ
120
22
I
150
104
65
169
2035 4995
2231 5020
4266 10015
0
560
Nde Noun Ensemble
0
923
52 172
628
I 16
66 216
0 104
065
0 169
total total total
9 155 11 851 31 874 40 010 141 828 52 508 194 336
8 904 11 162 27 442 34 802 135972 46672 182 644
18 059 23 013 59 316 74 812 277 800 99 180 376 980
H 659 897 375 506 174 318 157 328 868 1 106 459 657 252 354 626 866 3 570 2911 6 481
F 210 277 122 158 41 105 73 130 460 535 468 550 115 140 159 't97 1 648 1 438 3 086
T 869 367 494 785 1 063 '1 174 497 664 215 423 230 458 1328 1641 927 1207
5218 4349 1567
437 574 470 675 277 405 192 385 469 650 456 615 341 404 492 626 3'134 2 697 5 831
386 485 61 104 57 182 41 75 542 651 81 88 8B 128 283 384 '1 539 '1 153 2692
prov(1) 48 147 34 43 18 31 19 22 93 100 46 51 18 26 134 153 4',to 362 772
871 1206 565 822 352 618 252 482 1104 140',1 583 754
48 35 249 86
51 35 158 38
pub|c 139 88
t5 00
total 214 154
99
70 407 124
(1) bnques de terre, (2) bambous, contre-vent, nattes, l'Education
provrncrale de
447 558 909 1 163 5 083 4212 I295
70 223 938
938
23 90
93 313
1 474
0 536
0 't 474
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMRv98/005/0'1/99 99
fôvrlef 20ô0

ETUOES SOCIO-ECONOMIOUES RÉGIONALÊS AU CAT/IEROUN
Provrnce de I'OUEST
Tableau n' 61 :Tableau de bord provincial de l'ensêignement secondaire général (1997-1998)
3eu13
Salles
de
clâsses
Profes:
seurs
Salles
de
classes
Profes-
Etablissements
Dépaftements Bamboutos Haut-Nkam Hauts-Plateaux Nkoung-khi Menaouâ Mtti
total total I pubhc total I pubhc total total
G
F
T
rt
F
T
semFdu(2)
mat prov(1)
Etâbls- lpubhc
sementglpnvé
3727 4302 3747 4 50',1
3 529 4236 3385 4193
7 256 I538 7132 8 694
207 360 198 305
27 51 30 42
234 411 228 347
167
273 148 224
'16
11
11
22
total
2475 2646 1940 2402 3561 674 5 047 8413
2664 2817 2115 2 586 3357 6339 4651 8469
5'139 5463 4059 4988 6918 13 113 9698 16882
136 174 104 164 245 530 249 608
18 20 8 18 51 140 98 129
152 194 112 180 296 670 345 734
Tableau n' 6a:Tableau de bord provincial de l'enseignemênt secondaire tèchnique (1997-1998)
Dépanements
Câractén
Elèves
G
F
T
T1
F
T
125
146
14
Bamboutos HaulNkam Hauts-Plateaux Nkoung-kht Menaoua Mtfi Nde Noun
total
total
total total total total
total
752 752 799 1 316 221 467 451 516 1 095 996 2 070 3 582 743 't 048
449 731 678 1 053 118 215 299 341 512 1262 918 1789 430 557
1201 1483 1477 2 369 339 682 750 857 1607 2 258 2988 5371 1 173 1 605
42 61 57 91 34 20 24 86 197 134 117 65 87
15 20 15 35 6 11 I 14 22 42 60 90 14 25
57 81 72 126 19 45 29 38 108 239 194 207 79 1't2
116
10
10
273
32
169
291
23
Nde
total
Noun
total
2768 3 571 4982 5970
2329 3303 2730 3189
5 097 6 874 7 712 9159
176 273 201 274
32 45 20 1
208 318 221 27s
mat.prov(1)
total 27 40 101
33
88 314 41
45
208
252
127
209
total
19
28 247
24 764
53 011
Ensemble
total
10 332 38 579
10 368 35 132
20 700 73 711
1 516 1172 2 688
280 181 441
1 796 1 333 3129
1 137
60
60
1 361 1 586 7 492
531 598 3 935
1 892 2'184 11 427
48 58 465
12 13 r53
60 71 618
(1) bnques de terre, (2) bambous, conlre-vent, nattes, Source l\,4inistère de l'Éducatron Natronale/Délégatron provrnciale de I'Ouesvservrce de la Prospective
288
14
14
o 1782
88 148
88
Ercemble
total
148
2771 10 263
2611 6 546
s 382 16 809
204 669
97 250
301 919
MINPAI / Pforet PNUD-OPS CMF/98/003/01/99 100 Fêvrlcr 2ô00

ETUDES SOCIO.ECONOIVIQUES REGIONALÊS AU CAITEROUN
Provrnce de I'OUÊST
lableau n" 63 :Tableau de bord de I' normal (1997-1998
Dépadements Bamboutos HauTNkam Hauts-Plaleaux Nkoung-kht Menaoua
Mtfr Nde Noun
total total I Dubltc total
total total
total
SEUIS
Salles
de
classes
Profes-
EtabIssements
dur
semi-du(2)
mat prov(1)
oIc
pnvé
F
T
n
F
r
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0 44 44 107 107
0 102 102 311 311
0 146 146 418 418
0 20 20 151 151
0337070
o 23 23 221 221
0 5 5 10 10
00000
00000
0 5 5 10 10
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
total
05757
09090
0 147 147
012 12
0 15 15
02727
(1)bflques de terre, (2) bambous, contre-vent, nattes, Source Minrstère de l'Educatton Nationale'/Délégâtion provinciâle de l'Ouesuservlce delâ Prospective
0
0
0
1
0
1
1
0
'l
1
0
1
1
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
'l
0
'l
5
0
0
1
0
1
208
503
711
183
88
271
20
0
20
0
Ensemblê
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
208
503
711
183
88
271
20
0
0
20
3
0
3
t\4lNPAT I Prolet PNUD-OPS Cl\rlRvg8/005/01/99 101 Favrlcr 2000

ETUDES SOCIO.ËCONOMIQUES REGIONALESAU CAMEROUN
Provrnce de
''OUEST
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMFv98/005/01/99 t02 Févner 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provhce de I'OUEST
I. HIERARCHIE URBAINE REGIONALE
La hiérarchisation des villes est faite sur la base des populations et des fonctions
urbaines.
A. HIERARCHIE URBAINE SELON tES POPULATIONS
o, Les grondes villes (populqlion supérieure à 100 000 hobitonts)
Bafoussam reste actuellement la seule grande ville de la province de I'Ouest avec une
population de 155 900 habitants en 1993.
b. Les villes moyennes (10 000 < populolion urboine < I00 000 hobitonts)
Ce sont : Mboud4 Dschang, Bafang, Foumban, Bagangté et Foumbot.
c. Les pelites villes (populotion urboine < l0 000 hobifonts)
En dehors des villes sus-citées, toutes les autres sont classées parmi les petites villes de
la Province, car ayant une population inférieure à 10 000 habitants. Ce sont par exemple
Batcham, Bana, Penka-Michel, Baham, Koutaba, etc..
B. HIERARCHIE SETON tES FONCTIONS URBAINES
Les fonctions urbaines sont administative, commerçante, touristique, intellectuelle,
industrielle, etc...
o. les villes odminislrotives
Toutes les villes de Ia province ont une fonction administratrve.
b. Les villes commerçqntes
Toutes les villes de Ia province ont une fonction commerçante.
c. Les villes touristioues
La majorité des villes de la province sont touristiques grâce à la richesse des traditions
bamiléké et bamoun (chefferies traditionnelles, coutumes, artisanat etc.). Les plus en vue
sont Foumban (Palais du Sultan), Dschang (Centre climatique) et Bafoussam (chefJieu de
province et chefferie)
d. Les villes intellecluelles
Toutes les villes de la province sont dotées d'une structure scolaire. Les plus en vue
sont Dschang et Bandjoun, grâce respectivement à I'Université et à I'UIT qui s'y trouvent.
e. les villes industrielles
La principale ville industrielle de la province est Bafoussam, car 70Yo des industries de
I'Ouest v sont imolantées.
7 Ce chapltre est e\tralt du document

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUÊS REGTOMLESAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Tableau n" 64 :Tableau synthétique
Hiénrchisaton Villes Fonctons spéciliquæ Populatpn uhalne 1993
Grandes villes Bafoussam commerçante
Villes moyennes
Mbouda
Dschang
Bafang
Foumban
Foumbot
Bagangté
admrnrstrative
Industnelle
commerçanle
adminislrative
administrative
Intellectuelle
touristique
commerçante
admrntstrative
commerçante
admrnistrative
touristique
commerçanle
commeçanle
admrnistrative
administrative
155 90O habtants
57 688 habitants
46 379 habttants
46 219 hab(ants
69 710 habrtants
36 9g habitants
34 514 habrtants
Pet{es vrlles
Bandjoun
Baham
commerçante
adminrstrative
intellecluelle
commerçarue
administratre
4 446 habrtants
3 049 hab|tants
2. EVOTUTION DES VILLES ET CONFIGURATION DES CENTRES URBATNS A
MOYEN ET A LONG TERME
Les villes de l'Ouest se caractérisent par une évolution rapide. Cette évolutron se traduit
par un accroissement vigoureux de la population urbaine et une extension des villes.
Ce taux varie de 2,26% dans la ville de Bafang à +de llVo dans les villes de Bandjoun
et Baham. Le taux d'accroissement urbain général dans la province est de 5,81%o. Ces données
sont obtenues à partir des chiffres des recensements de 1976 et 1987 (cf. tableau craprès).
Tableau n' 65 : Taux d'accroissement de quelques villes de 1987 à 1996
Déagnatron Dschang Mbouda Bafous- Bafang Foum- Ba- Bancl- Baham Ouesl
sam ban gangté pun
Taux d'acoorsse--
ment urbatn 4,45 4,92 3,46 2,26 3,89 2,24 12,96 11,77 4,A7
- Le taux d'urbanisation qui était de 22,40Â en 1976 est aujourd'hui de 38V" et sera égal
à60%oen20l0;
- La population urbaine sera en 2010 égale à 4 fors ce qu'elle est aujourd'hur, Mbouda
et Bafoussam verront leurs populations urbaines respectivement multipliées par 6 et
pa( 4.
Bien que la crorssance démographique dans les vrlles de l'Ouest soit prrncipalement due
à I'accroissemenl naturel, elle est aussi due aux migrations des campagnes environnantes
vers les villes.
MINPAT / Proret PNUD-OPS CMFv98/005/01/99 104 Févler 2000

ô ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGIOMLES AU CAMEROUN
Provtnce de I'OUEST
3. RETATIONS VtLtES-CAMPAGNES
Les motivatir,ns des relatio rs entre les vil'es et les campagnes varieni ;elon que ie
mouvement se fait de la ville vers la campagne ou de la campagne vers la ville.
A. DE I.A VITTE VERS TA CAMPAGNE
q. Mouvements lemporoites
Ces mouvements ont plusieurs motifs :
- Pour les manifestations traditionnelles (deuils, culte des ancêtres, funéraillcs etc..) ;
- Pour des activités agricoles; les populations des villes de I'Ouest vont régulièrement
dans les campagnes pour mener des activités agricoles ;
- Pour I'approvisiormement en denrées alimentaires ;
- Pour la commercialisation des marchandises; à I'Ouest, la plupart des commerçants
restent en ville, ils vont régulièrement vendre leurs marchandises dans les marchés
périodiques en czrmpagne.
b. Mouvemenls définitlfs
Ces mouvemenls sont dus :
- à la retraite ;
- aux successions ;
- à la perte d'emploi en ville.
B. DE [A CAMPAGNE VERS [A VII,IE
o. Mouvements temporoires
Ils sont dus à plusieurs raisons :
- Commerce et approvisionnement : les paysans vont temporairement en ville pour
vendre leurs produits et s'approvisionner en denrées inexistantes en campagne ;
- Santé : par manque d'hôpitaux au village, les paysans vont se soigner dans les villes.
b. Mouvemenls définitifs
Les raisons sont :
- Intellectuelles ; les jeunes scolaires ayant terminé leurs études au village, vont en ville
contrnuer dans les collèges et dans les lycées ;
- Recherche d'emploi ; les jeunes campagnards vont en ville à la recherche du travail ;
- Mariage ; ceci conceme particulièrement les fgmmes à l'Ouest.
4. BESOINS DES VILTES
A. BESOINS A COURT TERME (Horizon 2000-2002)
A I'Ouest, les besoins à court terme dans les villes sont :
- Approvisionnement en eau potable ;
- Augmcntation des infrastructures de sanlé ;
- Approvrsionnement en denrées ahmentaires ;
- Collecte et évacuation des ordures ménasères.
MINPAT / ProJet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 105
Févner 2000
{.

ETUDES SOCIO€CONOMIOUES REGIOMLESAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
B. BESOINS A MOYEN TERME (Horizon 2005-2007)
- Doublement voire triplement des infrastructures scolaires ;
- Facilitation de I'accès au logement ;
- Multiplication des inftastructures de ûansport ;
- Renforcement de la lutte contre l'érosion l
- Renforcement de l'éclairage public et domestique.
Si d'un côté, l'explosion démographique urbaine crée un besoin urgent en espace et en
équipements, de I'autre elle contribue à la dégradation du cadre et des conditions de vie des
populations urbaines.
Tableau n' 66 : Proiections de la population urbain€ par départements entre 1987 et 2010
(hypothèse faible)
Population Bam-
Haut Menoua Mifr Nkoung Hauts Nosn lofal Oue5.
utbaine boutos Nkam Khi Plateaux ^1dé
1987 45 573 59 750 48 214 112 681 3152 10 953 æ297 119021 437 64'l
0/6
an 43 4.05 46 22,43 7.73 37 5.07 4.87
1996 73 354 85 418 81 265 153 000 'f 9 483 21 409 5t 589 185 707 67'1 225
2000 86 500 97 600 96 200 171 500 23 500 24 900 57 400 2't6 400 774 000
2005 104 700 1
'13 700 115 900 196 900 29 100 29 600 66 200 255 800 91 1 900
2010 't24 400 129 900 '137 000 222 800 35 200 34 300 296 500 1 056 s00
Yo an
1987-2010
4,46 3,43 4,65 3,01 11,06 5,O9 3,05 4,O5 3,9t
Tableau n' 66 b : Projections de la population urbaine par départements entre 19BZ et 2010
Populabon Bamutbane
boutos
Haut
Nkam
Menoua Mrfi Nkoung Hauts
Khî Plateaux
Ndé Noun Total Ouel
1987 45 s73 59 750 48 214 1't2 681 3 152 10 953 38 297 119 021 437 641
oÂ
an 43 4.05 5,97 3,46 7,73
07
1996 73 354 85 418 8't 265 153 000 19 483 21 409 51 589 185 707
4,81
o/6
an 4.5
4.6
3.1 4,4
2000
87 500 9B 800 97 300 173 500 24 400 25 800 58 300 220 600 786 200
4.2 3,0 5,0
107 500 1 17 300 119 500 201 100 31 100 32 000 67 600 269 700 945 801)
oÀ an 3,8 3,0 3,8 2,8 4,4 4,0 3,0 7 3,4X
"Â an
2005
2010 129 500 136 000 144 000 230 900 38 600 38 900 78 400 323 400 1 119 700
"/6 an
1987-2010
4,64 3,64 4,87 3,17 11,51 5,66 4,44 4,11
MINPAT / P.oJet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 106 Févfler 2000

ETUDES SOCIGECONOMIQUES REGIONALÊSAU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Le budget des communes prévoit et autorise, pour chaque année, l'ensemble des charges
et des ressources des communes. Ce chapitre présente l'évolution des budgets des principales
communes de I'Ouest ainsi que la participation des structures administratives et
sociales à I'effort de développement local.
I. tES COMMUNES
Le tableau suivant récapitule la moyenne des prévisions et des réalisations budgétaires
de 1990 à 1997 pour les dix principales communes de l'Ouest ainsi que leur rang, par ordre
décroissant, selon I'importance de leur budget. Ce classement permet d'identifier les communes
disposant des ressources les plus importantes; un budget conséquent permettrait:
- d'assurer le fonctionnement des services et des équipements de la commune,
- d'effectuer les prélèvements nécessaires pour s'acquitter des charges d'endettement,
- de dégager la part d'autofinancement nécessaire à la réalisation des équipements nouveaux.
- de renseigner sur la place de la commune dans le département.
A. PRESENTATION DU BUDGET DES COMMUNES
Tableau n' 67 : Budget des dix principales cornmunes (en mtlllers de FCFA) :
Prévisions/réalisations 1990-1
Communes
68 + 61338
Recetfes<
/
hab
Dépenses/
hab
Bafoussam Recettes totales 577296 391470
CU Dépenses totales 577296 330132 57
153000 2,5 2,2
Foumban Recettes totales 186405 94654 51 + 45637
CU Dépenses totales 186405 49017 26 80720 1,2 0,6
Dschang Recettes totales 173828 154343 89 + 88990 3
CU Oépenses totales 173828 65353 38 52884 3 'l,2
Mbouda Recettes totalès 164358 79037 4a r 9111
CR
Dépenses totales 164358 69926 43 55331 1,4 'r,3
Foumbol Recettes lolales 156698 74565 48 + 6991
CR Dépenses totales 156638 67574 43 37401
Bandloun Recettes lolales 144366 47147 33 + 10713
CR Déoenses totâles 145224 36434
9436
Bagangté Recettes totales 129200 51268 40 + 12180 7
CU DéDenses totâles 129197 39088 30 27702 '1.8 'I é.
Baïang Recettes totales '116525 54986 47 + 4869
9U Dépenses totales 116468 50117 43 46500 12
Batcham Recettes totales 72484 23983 33 -157 I
tB Dépenses tolales 72484 24140 33 8523 2,8 1,ô
Kekem Recettes totales 52753 21021 40 + 1097 10
CR
Dépenses totales 52753 19924 38
13427 1,6 I,O
1 PÉvrstons budgétarres, 2 Réatsatrons d'apres le Résultat du Compte Admrnrstratrf , 3 L'écan est calcule à parttr des
réalsations des recettes et des dépenses de chaque commqne , 4 Rang détermrné d'apres l'mportance du Budget de la
commune , CU commune urbarne CR commane rurale : 5 Pooulatron uôatne en t 996
L'analyse de ce tableau permet de dégager les résultats sutvants :
- les budgets des communes restent en général très modestes ' rapportés à la tête d'habitant,
Ies recettes vanent de 1200 à 5000 FcFA et les dépenses de 600 à 4000 FcFA.
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMRy98/005/01/99 107 Fevner 2000

ETUOES SOCIO€CONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
- de par l'importance de leurs budgets, les trois principales conmunes sont des communes
urbaines (Bafoussam, Foumban et Dschang), suivies de trois communes rurales
(Mbouda, Foumbot et Bandjou).
Par aillews, les taux de réalisation budgétaires supérieurs à 30% dans tous les cas (sauf
à Bandjou où le taux de réalisation des dépenses ne dépasse pas 25%), démontre I'effort
consenti dans les communes pour répondre aux objectifs d'équipement et de fonctionnement.
Toutefois, cet effort est différent selon les contmunes : ainsi, à titre d'exemple, la
commune de Dschang qui realise 89% de ses recettes est en mesure d'engager des actions
de développement de ces équipements et infrastructures.
De plus, les écarts positifs calculés soulignent que les communes ne se sont pas endettées
outre mesure (hormis la commune de Batcham) durant les sept années 90-97.
B. STRUCTURE DU BUDGET DES COMMUNEs
Le tableau ci-après présente la structure des recettes8 (moyenne sur sept ans) des communes
:
Tableau n' 58 : Structure des recettes des 10 communes
(en mtll|ers de FCFA) (moyenne199G l997)
Communes Type de recettes Prévistons Réalitgtions Taux de realÆatron (oÀ)
Bagangté 1
2
15246
89813
9572
35715
63
40
Foumban 1 12520
7265
58
Bafang
2 148466
54019
'I 9189
454',|
49
2 106470 46180
43
Dschang
,l
2
5ô71 5
88223
37301
6467
66
73
Mbouda 1
2
49667
148565
20099
64896
40
44
Bafoussam 'l
2
1
2
165872
534583
14434
50008
137476
313148
6603
18784
83
59
46
38
Foumbot 1
'10594
146548
10708
61238
101
42
Batcham 1
2
13'163
67734
7970
24447
61
BandJou 1 28962
'10508
2
1 16567
2A790
1 Centmes add(lonnels communaux, flstolrnes et redevances consenfus par I'Etat, 2 Recettes propres
Les recettes propres sont les recettes en capital que détiennent les communes. Les dépenses
sur ces recettes leur permettent notamment d'engager les investissements nécessaires
au développement de la commune. Ainsi, elles sont pour les dix communes présentées,
plus lmportantes que les recettes consenties par l'Etat (CAC, ristoumes et autres
redevances).
En outre, les taux de réalisation des deux types de recettes pâr rapport aux prévisrons
sont importants, ce qui est signe d'une utihsation maximale de ces ressources pour financer
des projets locaux. A Foumbot, I'utilisatton effective de ces recettes a même dépassé les
prévisions sur les sept années, alors qu'à Bandjou et à Kekem, les recettes propres restent
très faibles. Ces deux communes sont donc peu en mesure d'assurer le fonctionnement de
leurs services et de leurs équipements.
3 Nous ne drsposons pas de la structure detarllée des depenses
36
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMFy98/005/01/99 108 FévrÉr 2000

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I

ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGIONALES AU CAMEROUN
Prounce de I'OUEST
Par conséquen! il est nécessaire pour les communes à faibles ressources :
- d'assurer une meilleure couverture des entrées fiscales.
- d'accroître les ressources communales (financement des programmes d'équipement
par I'emprunt notamment),
- de définir un minimum d'équipements et de services à assurer aux comlnunes à faibles
ressources,
- de préciser et de défrnir les modalités de participation du budget national au financement
des budgets cornmunaux.
2. DEVELOPPEMENÏ DE tA PROVINCE DE L'OUEST
De manière générale, la province est une région attractive. En effet, au plan social et
économique, I'Ouest est considéré comme le

ETUDES SOCIO.ECONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
Provtnce de I'OUEST
3. SIRUCTURES SOCIALES ET ADMINISTRATIVES
A. tËS STRUCTURES SOCIAI.ES EN PRESENCE ET TES REI.ATIONS D'ENTRAIDE
Les structures sociales sont dominées par différentes ethnies : toutefois, il y a eu un
brassage dû aux populations migrantes, commerçantes et fonctionnaires. Les ethnies existantes
dans la province de I'Ouest sont recansées de la manière suivante :
- dans les sept départements, il y a des minorités à faible nombre qui totalisent I à l0%
de la population: ce sont les Mbo, les Haoussa, les Foulbé.....
- les Bamilékés: ils se retrouvent dans tous les départements de la province (90 à 95%),
sauf dans le Noun. Dans ce demier, on trouve les ethnies Bamoun (75%), Bamilékés
(10 à 15yù et Tikar (5 à 10Vo vers Magba et l'Adamaoua).
Les principales relations entre les ethnies sont des relations d'échanges commerciaux.
En effet, il y a des marchés périodiques importants qui entraînent des mouvements migratoires
temporaires. Le chef-lieu de la province reste attractif, du fait de son caractère commercial;
il en est de même de la commune de Dschang, ville universitaire et touristique.
Des relations d'entraide et d'assistance existent également presque partout dans les villages
de la province. Ainsi, les comités de développement ont une action et un effet important
dans tous les départements ; dans chaque ville, les ressortissants d'un même groupe
social se regroupent dans des quartiers : I'entraide se mobilise à travers les tontines, les
plantations, les constructions de maisons, la réalisation d'un projet commun, au moment
d'un deuil...
A titre d'exemples, le CAD de Banengo 2 a é1é cré,é pour la réaiisation de projets communautaires,
avec une part de financement par I'Union Européenne. Le Projet "Fourmi" a
englobé les communes de Bafousam, Bafang, Bandangté, Ebolowa, Yaoundé. Le CAD de
Kougouo a réalisé à Bafoussam des routes et des ponts avec un apport de'20o de la part de
la population locale.
Quelques problèmes fonciers caractérisent toutefois les relatrons de certaines ethnies
avec d'autres et diverses tensions entourent les Bamilékés.
B. I.ES STRUCTURËS ADMINISTRATIVES
Les structures administratives sont caractérisées par des découpages récents de départements.
En effet, Mifi, Nkoung -Khi et Hauts Plateaux constituaient un seul département
(ancien Mifi). Le changement fut opéré en 1993. La raison d'un tel changement est de
rapprocher I'administrateur de I'administré ; mais Ia population a elle-même réclamé ce
nouveau découpage, car à la base, il y a le sentiment d'appartenance à un même groupe
(exemple : à Nkoung Khi , les Bandjoun et dans les Hauts Plateaux les Baham).
Par ailleurs, certains problèmes subsistent encore, notamment des frictions frontalières
concemant des revendications foncières, et ce, bien avant I'indépendance. On peut en
recenser une qurnzaine dans la province : à titre d'exemple, des problèmes entre Bangang
et Bafou (deux villages, deux départements) sont apparus depuis la fin de la colonisation à
propos de la plantation du thé et d'une usine, la CDC (Cameroon Development Corporation).
De même, entre Bangou et Babouantou, au Sud de Bandjoun La plupart de ces frictions
sont anciennes et se sont traduites parfors par des destructrons de cultures. Cela est
aggravé par la drfficulté d'organiser des zoncs-tampons et par les retards de mise en couvre
de la décentrahsation (la constitution n'a pas encore été suivie de décrets d'application).
MINPAT / Protel PNUD-OPS CMR./98/005/01/99 110 Févner 2000

ETUDES SOCIO€CONOMIQUES REGTONALES AU CAMEROUN
Provrncè dè I'OUEST
Tableau n" 69 : Budqet des dix communes les
B
N
r:
N
T
c.R.
F
o
U
M
B
N
c.u.
N
c.u.
D
H
N
c.u.
M
B
o
U
D
c.R.
Exelcrces
Commùnes
Recettes totales
dont :
. C.A.C., rist et red.
consentrs par I'Etat
. Recettes propres
. Autres recettes
P.B
P.B
c.A
P.B
1991
191 404
7B 075
22 000
17 63'l
79 746
29 759
89 618
Déoenses totales .8. '191 404
Recettes totâles
dont :
. C.A.C., rist et red
consenti9 par I'Etat
. Recettes propres
11 835
' Autres recet(es
18 4S9
Dépenses totales PB 152 991
Recettes totales
dont
. C A.C, nst et red
consentrs par I'Etat
. Recêttes propres
. Autres recettes
Dépenses totales
Recettes totales
dont :
. C.A C , rist. et red
consentrs par l'Etat
. Recettes propres
. Aulres recettes
Dépenses totales
Recettes totales
donl
.CAC,flst et red
consentrs par l'Etat
. Recettes propres
. Autres recettes
Dépenses totales
PB
c.A
P.B
PB
CA
PB
PB
PB
c.A
P.B
CA
PB
P.B
P.B
PB
c.A
PB
CA
PB
P,B
PB
CA
152 991
oo ooz
21 404
10 983
113 092
71 152
85 916
'157 439
64 428
17 454
5 636
'149 374
61 222
-9 389
157 439
56 809
118 289
127 142
21 309
7 966
116 197
53 476
-'19 217
'I 18
289
62 008
162 400
8S 282
51 831
20 418
152173
84 127
41 604
162 400
86 147
1992
154 398
62167
23 000
9 515
137 569
29 759
-6 171
154 398
48 881
144 780
72 913
17 767
6 639
'| 06 512
49 256
20 501
't44 779
49 604
108 750
40 072
10 254
102 772
37 005
-4 276
108 750
39 707
116 802
167 998
37 249
70 332
1143r'.3
60 952
-34 790
'I
16 802
60 266
137 500
43149
48 344
10 664
129 9'r 9
37 537
40 763
'137 500
43 870
1993
140 452
63 595
200
98
98 73
45 430
41 979
140 452
61 768
155 671
159 899
11 250
a 412
139 896
104 A52
4 525
155 671
77 877
99 740
67 608
7 754
3 778
90 345
58 268
1 641
99 740
44 540
186 127
178 252
45 990
29 062
117 941
69 968
22 196
186 127
66 876
185 800
79 8BB
47 557
29 257
185 800
67 387
47 557
185 800
60 456
1994
95 933
37 302
14 000
12 495
65 126
31 060
16 807
95 933
32 621
'185 050
149 889
1't 250
5 242
277 148
67 994
-103 348
185 050
43 212
116199
50 153
I 954
4 282
115 834
25 903
-8 58S
116 199
44 710
205 100
174 239
33 743
5 504
94 813
62 772
76 544
205 100
50 595
170 000
75 372
39 s57
14 658
156 919
49 888
-26 476
'170 000
54 056
millers de CF
199+
1995
102 476
42 731
'| 5 000
'12 273
80 326
35 101
7 150
102 476
42 440
185 050
158 070
11 250
5 659
101 128
50 291
185 050
1994-
1991-
1992-
1993-
1995-
.too^
102 585
40 484
12750
69 025
41 73'l
20 810
1996-
1997
117 151
34 523
20 050
5 419
98 589
37 167
-1 488
102 565 117 15'l
18 834
c éuz
18 278
0
38 826 26 983
12A 501
58 217
7 954
97 172
53 295
ZJ JI3
128 501
56 360
193 192
171 462
26 608
15 71'l
79 456
56 805
87 'l2A
193 192
58 947
'172 513
110 511
49 812
35 966
146 159
84 161
-23 458
172 513
92 679
91 909
61 2't7
4 000
2 210
86 466
54 874
1 443
91 509
66 067
191 899
169 577
175 390
95 230
7s 76S
56 997
-59 260
191 899
67 061
160 16,4
78 971
'18 291
12 462
131 719
57 041
10 154
160 164
77 197
36 802
294 890
16 311
2 200
I616
153 017
't6 311
139 673
294 890
20 699
113137
43 210
795/.
5 693
103 330
32 696
1 853
113 137
42 629
205 386
91 734
19 044
91 733
186 342
205 386
91 720
't62 128
76 083
92 28A
17 270
137 265
74134
-67 417
162 128
75 077
Moyenne
1990-97
129 240
51 268
15 246
I 5V2
89 8'! 3
35 715
24 1A1
129 197
39 0&8
'186 405
94 654
12 520
148 466
54019
25 420
186 405
49017
116 525
54 9A6
9149
4 541
106 470
46 180
ItoD
116 468
50 117
173 828
154 343
56 715
37 301
aB 223
64 672
28 890
173 828
65 353
164 358
79 037
49 667
20 099
'148 565
6,4 896
-33 874
164 358
69 926
MINPAT / Proiet PNUD-OPS CMR/98/005/0'l/99 il1 Févner 2000

ÊTUDES SOCIO.ÉCONOMIQUES RÊGIONALES AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUES
It
F
U
s
M
c.u.
K
E
K
E
M
c.R.
F
o
U
M
B
o
T
c.R.
T
H
M
c.R.
B
N
D
abl€au n" n 69
surte
Recettes tolales
dont '
. C A C., rist et red.
consentls par l'Etat
. Recettes propres
. Autres recettes
Déoenses totales
Recettes totales
dont
. CA C, flst et red
consentrs par l'Etat
. Recettes propres
. Autres rec€ttes
P.B.
CA
P.B.
P.B.
P.B.
CA
P.B.
CA
Moyet ,:
1990-3-
P-BcA.
PB.
CA
1991
691 977
493 851
84 326
163 093
568 996
468 679
38 655
691 977
454 934
58 461
34 718
20 199
10 333
52 912
29 29S
-14 650
Dépenses lotales PB 58 461
3t 137
Recettès totales P.B. ,58 638
oo / cal
dont
. C.A C , flst et red
consentrs par l'Etat
' Recettes propres
P-B
6 950
1 '1 700
P.B. 150 865
CA 58 409
' Autres recettes
823
Dépenses totales PB 158 638
Recettes totales
dont
. C-A C , nst et red
consentus par l'Etat
. Recettes propres
. Autres recettes
Dépenses totales
Recettes totâles
dont '
.CAC,nst et red
consent|s par I'Etat
. Recettes propres
P-B
P.B
P.B
CA
PB
CA
P.B
PB.
54 560
69 426
17 500
14 452
66 400
43 487
-14 474
des dix communes lês
Exercrces 1990-
1991-
1992
624 292
383 465
63 000
37 386
579 324
162 699
-18 028
624 292
276 338
55 826
17 997
19 599
4 713
48 692
14 4'16
-12 465
55 826
17 567
55 455
44 743
7 795
1 327
31 179
3 179
16 481
455
44 455
63 035
30 220
17 250
I 545
59 245
26 650
-13 460
69 426 63 035
98 820
67 048
19 954
14 919
76 556
49 884
2 310
29 962
1157't2
30 911
29 736
13 799
92 637
24 366
1992-
1993
534 089
433 173
20 068
137 206
513 409
340 906
-199 388
534 089
398 708
55 688
19 502
19 199
9 068
48 928
'18 65S
-12 439
55 688
19 265
129 512
38 111
6 300
14 518
110 825
38'111
12 387
129 512
33 406
71 138
33 775
'18 250
1'1 318
58 225
27 903
-5 337
71 138
33 757
99 023
42 't96
26 726
10 991
1993-
1994
546 121
227 106
225 062
559 280
2AO 307
-200 265
5A6 121
289 346
49 825
21 3't7
16 351
I O74
46 009
21 144
-12 535
49 825
21 046
122 462
42 398
6 000
I 793
1 18 260
37 693
-'t 798
122 462
57 018
72 603
27 969
't 7 539
I 456
70 425
22 993
-15 361
72 603
27 955
85 769
60 036
14 492
13 208
1994-
1995
549 793
210 031
522 953
-183 191
799S
1996
549 793
307 283
190 699
'126 631
522 953
-163 859
549 793 549 793
231 335
50 51o
23 061
15 631
9 293
75 506
40 627
52 849
11 299
2 624
290
74 472
't1 299
-24 247
7996-
1997
505 008
475 167
29 841
577 296
391 470
165 872
137 A76
534 583
313148
123 158
505 008 577 296
330 132
46 111
19 251
7 436
3 449
3 539
14'142
35 136
50 510 849 46 111
2't 370 9 622 '19 458
122 462
81 195
33 300
19 494
114 995
81 195
-2s 833
122 462
72 547
77 411
24 475
13 600
I726
68 975
23 205
-5 164
77 411
25 275
101 691
48 046
13 892
9 897
75 293
24 621
189 376
115 007
4 000
189 376
106 359
-4 000
189 376
84 985
55 254
13 528
4 000
1 142
41 368
13 446
I 886
55 254
13 945
80 86S
34 642
3 320
232
47 040
'14 308
30 509
318 981
133 74A
9 810
I418
310 333
103 719
-1 162
318 981
126 044
98 523
13 528
4 000
1148
'109 499
13 446
-14 976
98 523
13 945
428 681
94 614
52 753
21 021
'14 434
6 603
50 008
18 784
-'11 690
52 753
19 924
156 698
74 565
10 594
10 708
146 548
61 238
443
156 698
67 574
72 484
23 983
13 163
7 970
67 734
24 447
-8 412
72 484
24 140
144 366
47 147
28 962
10 508
J
P8
51 968
397 247 116 567
o
CA
29 523 30 036
28 790
U . Autres recetles
-6 661 -2932 19 309 12 506
-63 180 -1 163
Dépenses totales PB 98 820 115 712 99 023 85 769 107 691 80 869 428 681 145 224
c.R,
CA 64 924 25 032 33 206 33 94'1 29 385 32115
36 434
CU commune urbarne, CR commune rurale, CA C centrmes addfttonnels communaux. Rtst flstournes.
Rêd redevances, P B prévrsrons budgétatres, C A (resuttat du) compte admlnrstratrf
Remarque la moyenne est calculee sur le nombre d'annees pour lesquels les chtffres sont dlspontbles, exemple
ces dernters sont drsponrbles pour 4 ans. la movenne est calculée sur 4 ans
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMW98/005/01/99 tt2 Fevarer 2000

ÉTUOES SOCIO.ECONOI\4IOUES REGIONALES AU CAI/IEROUN
Provrnce de l'OUEST
ableau n" 70: Svnthèse : indicateurs de la uvreté
Province Ouest
lndtcateurs Dépaftements Total
Bamboutos Haut Nkam Hauts Menoua Miti Ndé Nkoung Khi Noun
Plateaux
1. Santé, Hygrène, Nutritron
- Taux de mortalrté globale (%o )
- Taux de mortaité rnfanlile (- de 1 an) %o
- Taux de mortalrté JUVénile (1 â 5 ans) %o
- Espérance de vre
- Nombre d'habrtants par médecrn
- Taux de vaccrnâtron
- Nombre d'habitants par tnfirmier
- Nombre d'habrtants par drspensârre
- Câs de paludrsme (% habttants)
- Cas de tuberculose (% habrtants)
- Cas de SIDA (% habrtants)
- Indice synthéùque de fécond(é (lSF)('1)
- % recours des femmes à la conlraceptton
2. Qualité de la vie
- yo de logements Insalubres urbarns
' % de logements rnsalubres ruraux
-Taux d'entâssement (personnes/logement)
- 76 branchement au réseau d'eau
Sr non, proxrmrté â moins d'un km d'une source
d'eau pgtable (%)
- 7o branchement au réseau des eaux usêes
- oZ branchement au réseau électflcité
- Revenu moyen (pers/an) par rapport à
Yaounde (%)
- % oersonnes atterntes oar la famtne
nes en dessous du seurl de
20 206
2189
'14 593
13 040
I972
34 326
2 452
5149
25 64'l
2 898
I009
6 089
I 015
13611
10 955
1 501
5 216
13 679
1 920
12159
27 633
3 '197
10 456
15 230
2 038
I 692
MINPAT J Protet PNUD-OPS CMFU98/005/01/99 113 Févrle. 2ô00

ETUDES SOCIO-ECONOI.I|IQUÊS REGIONALÉS AU CAMEROUN
Provrnce de I'OUEST
Tablèau no 70 (surte): Svnthèse : indicateurs de la
3. Educatron - Formation
- Taux de scolaflsatron des filles
- Taux d'analphabétrsatton des garçons
' Taux d'âlphabetrsatron des adultes
- Taux de qua|ficatron pour un métter
4. Emploi - Chômage - revenus
Taux d 'actrvrté fémln In
(RGPH 1987) mascuhn
Taux de chômage fémlntn
(RGPH 1987)
masculrn
- Tâux d'actrvté des enfânts de molns de 14
ans (RGPH 1987)
- Revenu par pefsonne et Par an
- Consommatron par personne et par an
5 Ênvironnement et Pauvreté
-Dégradairon des forêts (hectare/habrtanvan)
- Dégradation des sols (hectare/habitanUân)
- Pollulon urbarne (2)
- Qualité de fhabrtât (3)
- % ménaqes avant récePteurs TV
6. lnfrastructures
ao 94,2
22,6
97 ,1
atA
ta
96,9
ât a
92,1
87,8
70
ot ')
qoo
24,0
97 ,4
94,3
z,o
96,7
94,4
'lAO
94,3
21,6
Province
lndtcateurs Dépaftements Total
Bamboutos Haut Nkam Hauts
Plateaux
Menoua Mû Ndé Nkoung Khi Noun
95,4
23,6
Ouest
85,1 93,0
28,3 25,9
- Nombre d'habrtants/km de route 3't 1 ,7
(1)|sFnombreden'ântspa.temmêaucolllsdesavledelecond|tê'tz)Nore
95,4
92,6
4,6
7,4
97,3
92,1
87,8
7,9
12,2
92,2
9'1,0
89,2
oô
92,1 90,6
87,8 92,8
7 ,9 9,4
12,1 7,2
10,8
o2 92,2 96,8 96,0
irlNpA'l' / p.^'Âl pNl rn-ôDS ai'lR/Oq/ô^n'ô'1/99
.,i,,'L , -ler | 'rse
v'
1t4
Fôvrlrr 200ô

ETUDÊS SOCIO€CONOMIOUES REGIONALES AU CAMEROUN
P.ovtnce de I'OUEST
Poges
* Tableau n"l : Orientations de développement régional de la province t0
* Tableau no 2
l9
* Tableau n" 3 Les densités
20
* Tableau n" 4 : Projections de la population
* Tableau n" 5 Croissanee démographique des villes à l'trorizon 2020
* Tableau no 6 Bilan de réalisation en cultures fruitières dans la ferme quinquina
27
+ Tableau n" 7 Bilan de réalisation en cultures vivrières dans la ferme quinquina
* Tableau n" 8 Brlan de réalisation des activités du PIWA
* Tableau no 9 : réDartition des structures d'encadremelt du MINAGRI
* Tableau n" l0
* Tableau n" I I
* Tableau n" 12
* Tableau n" 13
* Tableau n" 14
Evolution de la population 1987-1996
Situation des inscriptions des OR au Registre COOP/GIC - Ouest au 31 mai 1998
Production des cultures de rente (en tonnes)
Productlon des cultures agro-industnelles
Production des principales cultures viwières et maraîchères (en T)
Productlon moyenne annuelle des cultures vivrières et leur classement
dans la production nationale
* Tableau no 15 Calendrier des activités agricoles
* Tableau n" 16 Evolution des prix du café arabica et du café robusta (au kg en F.CFA)
* Tableau n" 17 Evolution des prix moyens annuels des denrées agricoles par département
* Tableau no 18 Productlon de l'élevage par qpe dans la province en 1997198
* Tableau no 19 Statistiques touristiques 1996-1998
* Tableau n" 20: implantation des entreprises industrielles et commerciales par département au 30/l l/98
€t nombre d'emplors déclarés au 30/06/98
* Tableau n" 2l: sites touristiques de la province de I'ouest
* Tableau n" 22 Le parc touristique de la province en Jurllet 1997
* Tableau n" 23
RécaDitulatif
* Tableau no 24 :PrinciDaux marchés stables Dar ordre d'rmDortance décrorssante
* Tableau n" 25 : Princlpaux marchés sarsonnrers de la province de l'Ouest
* Tableau n" 26: production et circuits de collecte des produrts vivriers des marchés de productlon
+ Tableau no 27: circuits de collecte des produits de rente (en tonnes)
+ Tableau no 28 : Productron et circuits de collecte des produits maraîchers (en tonnes)
* Tableau no 29: Entreprises de transformation agro-rndustrielles de la province de I'Ouest
* Tableau n" 30: Evolution des impofiatrons au cours des exercices 1995196 et 1996197
* Tableau n" 3l : Répartrtion du réseau routier de I'Ouest par catégories de routes
* Tableau n" 32: Répartition du réseau routier provrncial par département
* Tableau n" 33 : Etat du réseau
* Tableau n" 34 Densités rouhères
* Tableau n" 35 'Tltres de transport pubhc routler
* Tableau no 36: Tlûes de circulatlon routière
+ Tableau n" 37: Evolutron des recettes du péage routier
* Tableau n" 38 : Bilan des services départ€mentaux des transports terrestres
* Tableau n" 39 : Servlce Provrncial des transports terrestres de I'Ouest
* Tableau n" 40 : Caractéristiques des aérodromes
* Tableau no 41 : Trafic des aérodromes de I'Ouest
* Tableau no 42 : Répaniflon des centraux téléphonrques
+ Tableau n" 43 ' Localités raccordées au téléohone rural
80
* Tablcau n" 44 : Résultats d'explortatron de la Drrectron Régronale de la SNEC (exercrce 1997/1998) 82
* Tableau no 45 : Les centres d'explortahon de la Délégatron Provrncrale de la SONEL
84
* Tableau n" 46 : Statrstidues de base de Ia SONEL oour 1995-96 et 1996-97
85
* Tableau no 47 : Indrcateurs de qualité de servrce durée moyenne des coupures
85
* Tableau n" 48 : Eyolution des moy€ns d€ productlon thermrque de la provrnce
+ Tableau no 49 : Infrastructures routrères de la Drovlnce de I'Ouest
* Tableau n" 50 : Répartitlon du réseau routrer natronal par province et par catégone de route
2',1
30
33
36
38
38
38
39
39
43
52
54
55
)ô
56
58
60
ol
61
62
64
65
7l
74
74
75
'15
t)
77
78
79
79
85
8'l
8
MINPAT / ProJet PNUD-OPS cMRv98/005/01/99 115 Févner 2000

ETUDES SOCIO.ECONOMIQUES REGIONALES AU CAMÊROUN
Provrnce de IOUEST
* Tableau no 5l
* Tableau no 52
* Tableau n" 53
+ Tableau n" 54
* Tableau no 55
i Tableau n" 56
* Tableau no 57
* Tableau n" 58
* Tableau no 59
* Tableau no 60
* Tableau n" 6l
* Tableau no 62
* Tableau no 63
* Tableau n" 64
* Tableau no 65
principales données sur les activrtés de la Délégation Provinciate de la SONEL
Principales données sur les activités de la Délégation Provincrale de la SONEL/centre
Répartition des aires de santé
Equipements des formations saniiares
:V.I.H /SIDA notifie dans la province de l'Ouest de 1993-1997
:Synthèse des statistiques scolaires de la Province de l'Ouest en 1998-99
: Equipements scolaires par tlpe d'enseignement
: Equipements socio-culturels de la Province
:Tableau de bord provincial de lenseignement matemel (1997-1998)
:Tableau de bord provincial de l'enseignement primaire (1997-1998)
:Tableau de bord provincral de I'enseignement secondalre général (1997-1998)
:Tableau de bord provincial de l'enseignement secondaire iechnrque (1997- 1998)
:Tableau de bord provincial de I'enseignement normal (1997-1998)
:Tableau synthétlque
* Tableau no 66
: Taux d'acqoissement de quelques villes de 1987 à 1996
. Projections de la population urbaine par départements entre 1987 et 2010
(hypothèse farble)
Poges
* Tableau n'66b ProJectrons de la populatron urbaine par départements entre 1987 et 2010
(hypothèse moyenne) 106
* Tableau n" 67 ' Budget des dix principales communes . Prévisions/réahsatrons (Moyenne l99A-97) rcl
* Tableau no 68 : Structure des rec€ttes des l0 communes (en milhers de FCFA) (moyenne I 990-97) 108
+ Tableau no 69' Budget des dix communes les plus rmportantes (en mrlliers de CFA) I I I
* Tableau n" 70: Synthèse : indicateurs de la pauvreté ll3
88
89
9l
92
94
95
96
98
99
99
100
100
l0l
104
104
106
MINPAT / Projet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 116 Fevner 2000

ETUOES SOCIO-ECONOMIQUES REGTONALES AU CA|4EROUN Provrnce de I'OUEST
* Carte n"l
* Carte no2
* Carte n"3
* Carte n"4
r Carte no5
+ Carte no6
* Carte n"7
'
Carte no8
* Carte no9
* Carte n" l0
* Carte no I I
* Carte n"l2
* Carte no l3
* Carte nol4
1 Carte n" l5
* Carte n"l6
+ Carte n" l7
Les chefferies Bamiléké
Evolution de Ia population totale et répartition par milieu
Evolution de la population urbaine et rurale
Densité de la population
Découpage administratrf
La culture du café
Structures d'encadrem€nt des activités agncoles
Production agricole : principaux lleux de production et de collecte des produits agricoles
L'élevage bovin
Irnplantation des entrepnses lndustrielles
Commerces et services
Routes €t pistes existantes
Propositions en matière d'aménagement : routes et pistes rurales
Répartitron des équipements éducatifs
Equrpements scolalres
Equipements socro-collectifs
Budget des drx communes les plus lmportantes
MINPAT / Prolet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99 1t7 Févner 2000