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poly de cours d1, fichier maitre

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Séance <strong>de</strong> travaux-pratiques n°11<br />

Pathologie inflammatoire<br />

<br />

<br />

<br />

Tuberculose ganglionnaire<br />

Pneumopathie à CMV<br />

Bilharziose vésicale


- INFLAMMATION<br />

Faible x : ganglion° lymphatique<br />

Zone + éosinophile<br />

Nécrose tissulaire très pure Fantômes <strong>de</strong> structure préexistantes Entourée d'un granulome<br />

cellules épithélioï<strong>de</strong>s = type IV Cellule <strong>de</strong> Langhans Cellule <strong>de</strong> Langhans<br />

Cellule <strong>de</strong> Langhans<br />

Lymphocytes en couronne<br />

périphérique<br />

Lésion caséo-folliculaire<br />

tuberculose évolutive<br />

ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />

PAGE VI-46


- INFLAMMATION<br />

Lame <strong>de</strong> travaux-pratiques :<br />

Ganglion lymphatique tuberculeux caséifié<br />

Après la phase exsudative, l'inflammation produite dans l'organisme par<br />

l'action <strong>de</strong> Mycobacterium tuberculosis se présente sous la forme d'un granulome<br />

épithélioï<strong>de</strong> et gigantocellulaire. Cette lésion est caractéristique <strong>de</strong> l'agent causal<br />

quand elle comporte une nécrose caséeuse tissulaire centrale.<br />

A faible grossissement la forme générale <strong>de</strong> l'organe examiné peut évoquer<br />

celle d'un ganglion lymphatique, emportant avec lui quelques lambeaux <strong>de</strong> tissu<br />

conjonctivo-adipeux avoisinant. Mais ce qui frappe c'est cette zone plus éosinophile,<br />

à contours irréguliers, dite en carte <strong>de</strong> géographie, qui ne peut correspondre qu'à un<br />

processus tissulaire pathologique.<br />

Il peut être utile <strong>de</strong> commencer l'examen <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> la préparation par cette<br />

zone. Il s'agit d'un magma anhiste, c'est à dire sans éléments cellulaires ou fibreux<br />

reconnaissables. On est en présence d'une nécrose tissulaire complète, très pure<br />

dans le sens où elle n'est pas tatouée d'éléments cellulaires inflammatoires<br />

surajoutés comme dans l'abcès à pyogènes. D'aspect grumeleux elle peut laisser<br />

<strong>de</strong>viner <strong>de</strong>s fantômes <strong>de</strong> structures préexistantes comme ici. Le processus<br />

technique d'inclusion en paraffine peut générer en son sein <strong>de</strong>s artéfacts <strong>de</strong><br />

fendillement. Avec un peu d'expérience cet aspect est pathognomonique <strong>de</strong> la<br />

nécrose caséeuse, ce qui conduira en pratique au diagnostic d'inflammation<br />

tuberculeuse.<br />

Dans <strong>de</strong>s lésions anciennes non actuellement évolutives la nécrose caséeuse<br />

pourra être entourée <strong>de</strong> fibrose collagène cicatricielle, ce sont les lésions caséofibreuses.<br />

Ici la bordure est richement cellulaire. Son contenu est très particulier<br />

puisqu'on y retrouve <strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> cellules épithélioï<strong>de</strong>s. Comme dans la Sarcoïdose<br />

les cellules épithélioï<strong>de</strong>s signent une réaction d'hypersensibilité cellulaire retardée <strong>de</strong><br />

type IV. Les cellules géantes <strong>poly</strong>caryoniques sont spectaculaires, on les appelle les<br />

cellules <strong>de</strong> Langhans. Sur un examen <strong>de</strong> routine il n'est pas possible d'attribuer<br />

clairement aux lymphocytes disposés en couronne périphérique le statut <strong>de</strong> vestige<br />

ganglionnaire ou bien <strong>de</strong> cellules effectrices <strong>de</strong> la réaction d'hypersensibilité.<br />

L'accumulation <strong>de</strong> cellules épithélioï<strong>de</strong>s, avec ou sans cellules géantes, souvent<br />

entourée d'une couronne lymphocytaire, répond strictement au granulome dans la<br />

terminologie anglo-saxonne; c'est l'inflammation granulomateuse. Dans la tradition<br />

sémantique française on parlera <strong>de</strong> follicules épithélioï<strong>de</strong>s. Pour tout le mon<strong>de</strong>, on<br />

est en présence ici d'une lésion caséo-folliculaire, en pratique synonyme <strong>de</strong><br />

tuberculose évolutive.<br />

ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />

PAGE VI-47


- INFLAMMATION<br />

Faible x : parenchyme pulmonaire<br />

Détail<br />

Moyen x : section d'artère Détail Section <strong>de</strong> bronche : <strong>de</strong>squamation<br />

Détail : <strong>de</strong>squamation bronchique Section <strong>de</strong> veines en périphérie <strong>de</strong> lobule Détail<br />

Zones parenchymateuses pathologiques Alvéolite hémorragique Détail<br />

Cellules <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille Détail Œil <strong>de</strong> hibou = CMV<br />

ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />

PAGE VI-50


- INFLAMMATION<br />

Lame <strong>de</strong> travaux-pratiques :<br />

Pneumopathie à Cytomegalovirus (CMV)<br />

Chez le patient adulte immunodéprimé le CMV détermine une infection<br />

opportuniste, visible en particulier dans le poumon. Le CMV produit alors un effet<br />

cytopathogène caractéristique.<br />

A faible grossissement dans les zones les plus claires on reconnaît un<br />

parenchyme pulmonaire, avec sa <strong>de</strong>ntelle alvéolaire remplie d'air. A grossissement<br />

moyen on peut i<strong>de</strong>ntifier les sections d'artère pulmonaire qui cheminent avec les<br />

conduits bronchiques. Les cellules épithéliales bronchiques ont <strong>de</strong>squamé voire<br />

disparu par autolyse sur ce prélèvement autopsique. Les sections <strong>de</strong>s veines<br />

pulmonaires sont visibles à quelque distance; à la périphérie du lobule dont elles<br />

drainent le réseau capillaire,<br />

L'œil est attiré par <strong>de</strong>s zones parenchymateuses pathologiques parce que<br />

sombres; ce sont <strong>de</strong>s foyers lobulaires plus ou moins systématisés d'alvéolite<br />

hémorragique. Au voisinage immédiat <strong>de</strong> ces lésions contingentes; on s'aperçoit que<br />

l'espace alvéolaire est enrichi <strong>de</strong> nombreuses cellules <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille. Ce sont les<br />

cellules infestées par le CMV. Leur noyau est <strong>de</strong>venu géant. Sa membrane nucléaire<br />

se double vers l'intérieur d'un halo clair, entourant une volumineuse inclusion<br />

réfringente centrale. Ce noyau transformé est dit en œil <strong>de</strong> hibou. C'est là l'aspect<br />

cytopathogène caractéristique du Cytomegalovirus.<br />

Sur les préparations standards on ne peut pas déterminer l'origine <strong>de</strong>s cellules<br />

atteintes, qui peuvent être soit pneumocytaires, soit monocytaires, ou d'autre nature<br />

encore.<br />

ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />

PAGE VI-51


- INFLAMMATION<br />

Faible x : petits copeaux tissulaires<br />

Epithélium excréto-urinaire<br />

= paramalpighien<br />

Détail<br />

Formations ovalaires exogènes<br />

d'œufs <strong>de</strong> Bilharzie<br />

Granulome lymphocytaire ou monocytaire<br />

ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />

PAGE VI-56


- INFLAMMATION<br />

Lame <strong>de</strong> travaux-pratiques :<br />

bilharziose vésicale<br />

La bilharziose est une helminthiase qui infecte environ 200 millions d'êtres<br />

humains et qui en tue chaque année 250.000. La migration <strong>de</strong>s œufs à travers la<br />

paroi vésicale déclenche une réaction inflammatoire par activation leucocytaire, et<br />

une fibrose.<br />

L'examen à faible grossissement montre <strong>de</strong> petits copeaux tissulaires prélevés<br />

par endoscopie. Certains fragments restent tapissés par un épithélium que l'on peut<br />

reconnaître <strong>de</strong> nature excréto-urinaire, c'est à dire un épithélium paramalpighien. Il<br />

s'agit ici d'une résection endoscopique <strong>de</strong> vessie.<br />

La paroi vésicale est profondément remaniée du fait d'abord <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong><br />

nombreuses formations ovalaires exogènes. Ce sont <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong> schistosomes,<br />

paraissant viables ou mort selon les cas. Venus <strong>de</strong>s veines pelviennes profon<strong>de</strong>s où<br />

rési<strong>de</strong> le ver adulte, certains <strong>de</strong> ces œufs atteignent la surface vésicale, insérés<br />

dans l'épithélium.<br />

Des granulomes lymphocytaires ou monocytaires parsèment la paroi vésicale,<br />

<strong>de</strong>s macrophages sont visibles au contact <strong>de</strong>s débris ovulaires. L'image s'apparente<br />

alors à un granulome sur corps étranger. Certaines lames comportent <strong>de</strong>s<br />

<strong>poly</strong>nucléaires éosinophiles.<br />

La fibrose collagène inflammatoire mutilante est présente <strong>de</strong> façon constante, c'est<br />

elle qui est la cause <strong>de</strong>s complications cliniques urologiques obstructives.<br />

ANATOMIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE<br />

PAGE VI-57

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