analyse institutionnelle - Cdgai.be

CONTEXTE HISTORIQUE
C’est au sein du Service de Psychologie Sociale de l’Université de Liège que fut créé en 1972 le Centre de Dynamique des Groupes
et d’Analyse Institutionnelle, en vue de promouvoir aussi bien l’action, la formation et la pédagogie par le groupe que l’analyse
scientifique des processus et des techniques d’animation de groupe. Son fondateur, le professeur Pierre De Visscher, entendait
intégrer l’approche universitaire à la vie sociale, en instituant un éventail de formations proposées à tout adulte intéressé.
• La dénomination choisie insiste sur trois dimensions :
– « centre » : lieu de rassemblement et d’échange, pôle d’attraction ;
– « dynamique des groupes » : discipline scientifique et mode d’activités privilégiant l’action du groupe restreint, conçu
comme une totalité dynamique, champ de forces au sein duquel se produisent des phénomènes différents des processus
psychologiques individuels ;
– « analyse institutionnelle » : souci d’appliquer l’analyse psychosociale aux processus institutionnels traversant les
formations sociales : groupes et mouvements sociaux, collectivités, organisations.
• Le C.D.G.A.I. a été érigé ultérieurement en a.s.b.l. d’éducation permanente, grâce à la convergence entre une éducation
permanente, définie comme formation du citoyen critique et responsable, et l’approche « lewinienne » qui est la nôtre. En effet,
Kurt LEWIN, fondateur de la dynamique des groupes, se définissait « a scientific citizen », soucieux d’analyser scientifiquement
les réalités sociales et de développer, grâce aux démarches de la dynamique des groupes, des attitudes d’autonomie, de
participation active, de prise de conscience et de responsabilité sociales. Ses disciples ont d’ailleurs fondé le « National Training
Laboratory » dans une perspective d’éducation permanente résolument universitaire.
• L’a.s.b.l. est reconnue comme « association d’éducation permanente » par la Communauté française de Belgique.
NOS INTENTIONS, NOS OBJECTIFS, NOS VALEURS
• Nous envisageons d’influer à long terme sur la Société Globale en amenant les personnes à agir de façon autonome et
responsable, dans et par l’action des groupes restreints, axés sur le changement social. L’accent est mis sur l’auto-formation collective
de personnes qui, amenées à travailler sur elles-mêmes en relation avec autrui, seront susceptibles de constituer, à terme, un vecteur
de changement social.
• La pédagogie lewinienne, par ses mises en situation d’expériences de vie collective, amène chacun à “vivre ensemble” de façon
égalitaire dans l‘ ici et maintenant du groupe restreint: les acteurs y sont acculés à partager, à se confronter, à s’affirmer, à décider. La
pratique systématique de l’élucidation critique et collective de ce qui se passe dans le groupe, amène à faire produire du savoir social
par les acteurs eux mêmes, en laissant émerger des normes, des attitudes, des modes de fonctionnement, des rapports de pouvoir
qui facilitent ou entravent la vie en commun. Chacun étant amené à se positionner, l’objectif est d’amener à ce que l’écoute et la
reconnaissance de l’autre s’intériorisent en chacun et conduisent à des pratiques de démocratie, de solidarité et de transparence. Ce
sont là des valeurs que nous partageons. Par ailleurs nous récusons le faux-semblant, la promotion d’une politique de formation orientée
“produit”, qui relaie de manière implicite une idéologie marchande, centrée sur la rentabilité et le profit. Nous croyons au long terme,
à l’importance d’inscrire un parcours de formation dans une histoire de vie, également en la force des minorités en tant qu’opérateurs
de changement. Nous estimons qu’agir efficacement au sein d’un groupe ne s’improvise pas mais s’apprend progressivement jusqu’à
devenir, pour certains, de réels professionnels dynamiciens de groupes.
• De plus, dans une optique soucieuse de combler les fossés culturels et d’assurer à chacun une réelle égalité des chances, il importe
que ce travail sur les personnes, et par ricochet cette action sur la société, soient accessibles au plus grand nombre possible. D’où
notre souci de démocratiser le coût des formations. De fait le C.D.G.A.I. a touché, en près de quarante ans, plus de trente mille
personnes venant du « non-marchand », du monde associatif, des secteurs des soins de santé, de l’enseignement, de la culture,
comme d’ailleurs des syndicats et des services publics.
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