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le mix marketing revisite - World Association of Newspapers

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LE MIX MARKETING REVISITE - 9<br />

LA POLITIQUE DE PRIX : QUELS SONT<br />

LES ENJEUX <br />

Le cas de la France<br />

156 personnes sur 1 000 lisent un quotidien<br />

en France - un taux de pénétration<br />

relativement peu é<strong>le</strong>vé. En outre, ce chiffre<br />

recu<strong>le</strong> régulièrement : <strong>le</strong>s Français sont<br />

aujourd’hui sept pour cent de moins à lire<br />

<strong>le</strong>s journaux qu’il y a dix ans. La presse<br />

régiona<strong>le</strong> s’en sort un peu mieux, avec une<br />

diminution de 5% seu<strong>le</strong>ment sur la même<br />

période.<br />

Comment cela s'explique-t-il Alix Imbert,<br />

directeur <strong>marketing</strong> du Parisien, désigne<br />

trois coupab<strong>le</strong>s : la distribution des<br />

journaux français est insuffisante; <strong>le</strong>s titres<br />

français se sont mal adaptés à l’évolution<br />

des autres médias ; et dernière raison (et<br />

non des moindres), la presse quotidienne<br />

coûte trop cher.<br />

"Le journal fait partie des produits de tous<br />

<strong>le</strong>s jours, un peu comme <strong>le</strong> pain, <strong>le</strong>s tickets<br />

de métro, <strong>le</strong>s cigarettes, <strong>le</strong>s timbres, <strong>le</strong> vin,"<br />

dit Mme Imbert. "Depuis 1970, <strong>le</strong> prix du<br />

quotidien a été multiplié par 11. Comparez<br />

cette augmentation avec cel<strong>le</strong>s des autres<br />

produits de consommation courante : <strong>le</strong><br />

prix du vin a été multiplié par 8, celui du<br />

ticket de métro par 5, celui de la baguette<br />

par 6, celui des cigarettes par 6 et celui des<br />

timbres par 8."<br />

En outre, la presse est plus chère en France<br />

que dans <strong>le</strong>s autres pays développés. Aux<br />

Etats-Unis et en Grande-Bretagne, <strong>le</strong>s<br />

journaux coûtent environ la moitié moins<br />

cher qu’en France. "Le quotidien est à<br />

présent beaucoup plus coûteux que la<br />

plupart des médias d’information généra<strong>le</strong>.<br />

Même <strong>le</strong> prix d’un abonnement à des<br />

systèmes sophistiqués, comme la télévision<br />

par satellite ou par câb<strong>le</strong>, est inférieur à<br />

celui d’un quotidien à l’année," poursuitel<strong>le</strong>.<br />

Un journal français coûte à présent 6,50 F<br />

en moyenne, un prix qui a augmenté<br />

sensib<strong>le</strong>ment entre 1990 et 1992. L’évolution<br />

du prix de la presse régiona<strong>le</strong> a été plus<br />

progressive, son coût moyen se situant aux<br />

a<strong>le</strong>ntours de 4,80 F.<br />

Pourquoi un prix aussi é<strong>le</strong>vé <br />

Ce tarif é<strong>le</strong>vé s’explique largement par <strong>le</strong><br />

fait que l’économie des journaux français<br />

dépend pour moitié des ventes, ce qui est<br />

très différent des Etats-Unis, par exemp<strong>le</strong>,<br />

où 86% des revenus proviennent de la<br />

publicité (ce chiffre est de 79% en Grande-<br />

Bretagne, et de 64% en Espagne).<br />

Le Parisien, qui possède huit éditions dans<br />

la région de Paris, ainsi qu’Aujourd'hui, son<br />

titre équiva<strong>le</strong>nt pour la distribution<br />

régiona<strong>le</strong>, s’est engagé à bloquer son prix.<br />

En effet, <strong>le</strong> prix du Parisien n’a pas bougé<br />

entre 1986 et 1994. La situation a toutefois<br />

changé avec l’augmentation du prix du<br />

papier. "Notre prix s’aligne aujourd’hui<br />

sur la moyenne régiona<strong>le</strong> (4,80 FF)," dit<br />

Mme Imbert. "Nous pensons que cette<br />

politique de prix a été un élément-clé de<br />

notre progression." Le tirage du Parisien a<br />

en effet augmenté sensib<strong>le</strong>ment ces dernières<br />

années.<br />

Le prix est important, mais ce n’est pas <strong>le</strong> seul<br />

facteur<br />

Un prix bas n’est pas suffisant en soi.<br />

"Aujourd'hui a été lancé pour contrer<br />

Infomatin qui, à 3,50 F, était <strong>le</strong> quotidien <strong>le</strong><br />

moins cher de France. Mais il a disparu au<br />

bout de deux ans," explique Mme Imbert.<br />

La principa<strong>le</strong> difficulté pour Le Parisien est<br />

de continuer à s’engager à appliquer un<br />

prix stab<strong>le</strong> et peu é<strong>le</strong>vé. "Il est diffici<strong>le</strong> de<br />

résister à la tentation annuel<strong>le</strong>," dit-el<strong>le</strong>.<br />

"Augmenter <strong>le</strong> prix de 10 centimes<br />

augmenterait <strong>le</strong> résultat financier de la<br />

société de 10 milliards de francs."<br />

La grande question qui se pose aujourd’hui<br />

est de maintenir ce prix sur un marché<br />

publicitaire en baisse. "Compte tenu de la<br />

relative stabilité des coûts de distribution,<br />

la solution est d’améliorer la productivité<br />

du processus de production et d’investir<br />

dans l’équipe éditoria<strong>le</strong>," dit-el<strong>le</strong>.<br />

Alix Imbert,<br />

Directeur Marketing,<br />

Le Parisien<br />

France<br />

Tél: 33 1 40 10 30 08<br />

Fax: 33 1 40 10 35 46

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