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THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX I - Institut de Mathématiques de ...

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N ◦ d'ordre : 4101<br />

THÈSE<br />

présentée à<br />

L'UNIVERSITÉ <strong>BORDEAUX</strong> I<br />

ÉCOLE DOCTORALE DE MATHÉMATIQUES ET<br />

INFORMATIQUE<br />

par<br />

Yavar KIAN<br />

POUR OBTENIR LE GRADE DE<br />

DOCTEUR<br />

SPÉCIALITÉ : Mathématiques Appliquées et Calcul Scientique<br />

*********************<br />

ÉQUATIONS DES ONDES AVEC DES<br />

PERTURBATIONS DÉPENDANTES DU TEMPS<br />

*********************<br />

Soutenue le 23 novembre 2010<br />

Après avis <strong>de</strong> :<br />

M. J. M. BOUCLET Professeur, Université <strong>de</strong> Toulouse 3 Rapporteur<br />

M. N. TZVETKOV Professeur, Université <strong>de</strong> Cergy-Pontoise Rapporteur<br />

Devant la commission d'examen formée <strong>de</strong> :<br />

M. A. BACHELOT Professeur, Université Bor<strong>de</strong>aux 1 Examinateur<br />

M. J. M. BOUCLET Professeur, Université <strong>de</strong> Toulouse 3 Rapporteur<br />

M. P. FABRIE Professeur, ENSERB, Matmeca, IPB Examinateur<br />

M. A. GRIGIS Professeur, Université <strong>de</strong> Paris 13 Examinateur<br />

M. V. PETKOV Professeur, Université Bor<strong>de</strong>aux 1 Directeur <strong>de</strong> thèse<br />

M. N. TZVETKOV Professeur, Université <strong>de</strong> Cergy-Pontoise Rapporteur<br />

- 2010 -


i<br />

Remerciements<br />

Je veux tout d'abord exprimer ma plus profon<strong>de</strong> gratitu<strong>de</strong> à Vesselin Petkov, qui<br />

m'a initié à la recherche en mathématique. Je le remercie pour la qualité <strong>de</strong>s sujets qu'il<br />

m'a proposé, son soutien et ses conseils pertinents.<br />

Je remercie Jean-Marc Bouclet et Nikolay Tzvetkov qui m'ont fait l'honneur <strong>de</strong><br />

rapporter ma thèse. Je remercie aussi Alain Bachelot, Pierre Fabrie et Alain Grigis<br />

d'avoir accepté <strong>de</strong> faire partie <strong>de</strong> mon jury.<br />

Je remercie toute l'équipe <strong>de</strong> Physique Mathématique <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pour leurs remarques<br />

pertinentes, leur disponibilité ainsi que leur soutient. Je remercie aussi l'ensemble<br />

<strong>de</strong>s professeurs dont j'ai suivi les enseignements <strong>de</strong> qualité durant toutes ces<br />

années passées à l'université Bor<strong>de</strong>aux 1. Je suis également très reconnaissant à Alain<br />

Bachelot, Vincent Bruneau et Dietrich Häfner avec qui j'ai eu <strong>de</strong>s discussions qui m'ont<br />

beaucoup apporté. Je remercie tout particulièrement Jean-François Bony pour ses remarques<br />

pertinentes et sa disponibilité ainsi que Vidian Rousse pour ses conseils qui<br />

m'ont beaucoup aidé pour la rédaction <strong>de</strong> cette thèse.<br />

Je remercie du fond du coeur ma famille, et tout particulièrement ma mère qui nous<br />

a quitté et à qui je suis éternellement reconnaissant.<br />

Je remercie aussi mes amis qui m'ont soutenue et conseillé tout le long <strong>de</strong> cette thèse.


ii<br />

0. Remerciements


iii<br />

Table <strong>de</strong>s matières<br />

Remerciements<br />

i<br />

Introduction 1<br />

0.1 Équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une métrique dépendante du temps . . . . . . . 1<br />

0.2 Comportement asymptotique <strong>de</strong> l'énergie locale . . . . . . . . . . . . . . 2<br />

0.2.1 Décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2<br />

0.2.2 Croissance exponentielle <strong>de</strong> l'énergie locale . . . . . . . . . . . . . 4<br />

0.3 Estimations <strong>de</strong> Strichartz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6<br />

0.4 Estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

métrique périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8<br />

0.4.1 Hypothèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8<br />

0.4.2 Principaux résultats obtenus dans cette thèse . . . . . . . . . . . 10<br />

0.4.3 Intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale . . . . . . . . . . . . 10<br />

0.4.4 Schéma <strong>de</strong> la preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12<br />

0.4.5 Généralisation <strong>de</strong>s résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14<br />

0.4.6 Exemples <strong>de</strong> métriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15<br />

0.4.7 Existence <strong>de</strong> solutions locales d'équations semilinéaires associées<br />

à (0.1.3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16<br />

1 Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en dimension impaire 19<br />

1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19<br />

1.2 Propriétés <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s) et Z b (t, s) . . . . . . . . . . . . . . . . . 20<br />

1.2.1 Le propagateur U(t, s) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20<br />

1.2.2 Les opérateurs Z b (t, s) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23<br />

1.3 Intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale . . . . . . . . . . . . . . . . 28<br />

1.3.1 Décroissance exponentielle <strong>de</strong> l'énergie locale . . . . . . . . . . . . 29<br />

1.3.2 Preuve du Théorème 1.3.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30<br />

1.4 Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour (1 − χ)u . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33<br />

1.5 Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour χu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34<br />

1.6 Preuve du Théorème 1.1.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40<br />

1.7 Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3) . . . . . . 40<br />

1.7.1 Approximation du propagateur U(t, τ) par <strong>de</strong>s opérateurs intégraux<br />

<strong>de</strong> Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41<br />

1.7.2 Les espaces <strong>de</strong> Besov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51<br />

1.7.3 Preuve du Théorème 1.5.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51<br />

1.8 Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) vériant les conditions (H1) et (H2) . . . . 54


iv<br />

TABLE DES MATIÈRES<br />

1.8.1 Exemples <strong>de</strong> perturbations non captives . . . . . . . . . . . . . . 54<br />

1.8.2 Conditions susantes pour une énergie globale uniformément bornée<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55<br />

1.8.3 Décroissance exponentielle <strong>de</strong> l'opérateur Z(t, s) associé à une métrique<br />

périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59<br />

1.9 Généralisation <strong>de</strong>s résultats pour les métriques anisotropes périodiques<br />

en temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60<br />

2 Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une perturbation<br />

périodique en temps et non captive en dimension paire 65<br />

2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65<br />

2.2 Equivalence <strong>de</strong>s hypothèses (H2) et (H3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67<br />

2.3 Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair . . . . . . . . 70<br />

2.3.1 Hypothèses et dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70<br />

2.3.2 Transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand sur les espaces H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) 74<br />

2.3.3 Transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand <strong>de</strong> l'opérateur ψ 1 V (t, s)ψ 2 76<br />

2.3.4 Preuve du Théorème 2.3.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83<br />

2.4 Intégrabilité L 2 <strong>de</strong> l'énergie locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94<br />

2.5 Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94<br />

2.6 Preuve du Théorème 2.1.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102<br />

2.7 Existence locale <strong>de</strong> solutions pour les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s semilinéaires . 102<br />

2.7.1 Existence <strong>de</strong> solutions locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103<br />

2.7.2 Existence <strong>de</strong> solutions en temps long . . . . . . . . . . . . . . . . 107<br />

Bibliographie 113<br />

In<strong>de</strong>x 117


1<br />

Introduction<br />

0.1 Équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une métrique dépendante<br />

du temps<br />

Les équations hyperboliques ont suscité l'intérêt <strong>de</strong> beaucoup d'auteurs. Parmi ces<br />

équations, les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s, qui sont associées à la propagation d'on<strong>de</strong>s, ont fait<br />

l'objet <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> travaux. À partir <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres qui s'écrit<br />

∂ 2 t u(t, x) − ∆ x u(t, x) = F (t, x), (t, x) ∈ R × R n , (0.1.1)<br />

on obtient les diérentes équations d'on<strong>de</strong>s en considérant <strong>de</strong>s perturbations. Ces perturbations<br />

prennent diérentes formes et modient largement la nature <strong>de</strong>s solutions.<br />

Notons que pour l'équation (0.1.1) tout comme pour toutes les équations que nous présenterons<br />

la variable t représente le temps, la variable x représente la variable d'espace,<br />

le nombre n constitue la dimension <strong>de</strong> l'espace et on considèrera que n 2. Beaucoup<br />

d'auteurs ont établi <strong>de</strong>s estimations sur les solutions d'équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une perturbation<br />

indépendante du temps (voir [Bur03], [MRS], [SS], [LP], [Tam77], [Vain75],<br />

[Vain88], [Vod99], [Vod04]), ou une perturbation indépendante <strong>de</strong> x (voir [RY]). Dans<br />

beaucoup <strong>de</strong>s travaux où l'on traite le cas <strong>de</strong> perturbations dépendant à la fois <strong>de</strong> t et<br />

<strong>de</strong> x, on considère l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel (voir [Pet89], [Pet06], [Tam81])<br />

qui s'écrit<br />

∂ 2 t u(t, x) − ∆ x u(t, x) + V (t, x)u(t, x) = F (t, x), (t, x) ∈ R × R n . (0.1.2)<br />

D'autre part, quelques auteurs ont analysé l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une métrique dépendant<br />

du temps et <strong>de</strong> x (voir [CR1], [MT09]).<br />

Inspiré par ces travaux, nous nous sommes intéressé à l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec<br />

métrique scalaire dépendant du temps. Le problème <strong>de</strong> Cauchy que nous allons étudier<br />

a la forme {<br />

utt − div x (a(t, x)∇ x u) = 0, (t, x) ∈ R × R n ,<br />

(0.1.3)<br />

(u, u t )(s, x) = (f 1 (x), f 2 (x)) = f(x), x ∈ R n .<br />

Dans (0.1.3), la métrique a(t, x) ∈ C ∞ (R n+1 ) est une fonction scalaire qui vérie les<br />

conditions suivantes :<br />

(i) C 0 a(t, x) c 0 > 0, (t, x) ∈ R × R n ,<br />

(ii) il existe ρ > 0 tel que a(t, x) = 1 pour |x| ρ,<br />

(iii) pour tout (α, β) ∈ N 1+n , |∂ α t ∂ β x a(t, x)| C α,β , (t, x) ∈ R 1+n .<br />

(0.1.4)


2 Introduction<br />

Soit Ḣγ (R n ) = Λ −γ (L 2 (R n )) l'espace <strong>de</strong> Sobolev homogène, avec Λ = √ −∆ déterminé<br />

par le laplacien sur R n . La solution du problème (0.1.3) est donnée par le propagateur<br />

U(t, s) : Ḣ γ (R n ) → Ḣγ(R n ),<br />

(f 1 , f 2 ) = f ↦→ U(t, s)f = (u, u t )(t, ·),<br />

où Ḣγ(R n ) = Ḣγ (R n ) × Ḣγ−1 (R n ).<br />

Dans cette thèse nous étudierons principalement les estimations <strong>de</strong> la solution u<br />

du problème (0.1.3) pour f ∈ Ḣ1(R n ). En particulier, en supposant que a(t, x) est<br />

périodique en temps et n 3, notre objectif sera d'établir <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz.<br />

0.2 Comportement asymptotique <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

L'énergie locale associée à (0.1.3) est dénie par<br />

‖χU(t, s)χ‖ L( Ḣ 1 (R n )) , χ ∈ C∞ 0 (R n ).<br />

Le comportement asymptotique <strong>de</strong> l'énergie locale quand t → +∞ permet <strong>de</strong> détecter<br />

diérents phénomènes. Dans cette thèse nous nous intéresserons principalement à la<br />

décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale. Nous allons présenter quelques exemples d'équations<br />

d'on<strong>de</strong>s pour lesquelles <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale ont été établis.<br />

0.2.1 Décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

On dit que l'énergie locale <strong>de</strong> (0.1.3) décroît si on a<br />

‖χU(t, s)χ‖ L( Ḣ 1 (R n )) C χp(t − s), t s, χ ∈ C ∞ 0 (|x| ρ + 1) (0.2.1)<br />

avec C χ > 0 indépendant <strong>de</strong> t et <strong>de</strong> s, et p(t) une fonction tendant vers 0 quand t → +∞.<br />

Les premiers résultats <strong>de</strong> décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

ont été établis par Morawetz dans [Mor66] et [Mor68]. Par la suite, beaucoup d'auteurs<br />

ont étudié la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale pour les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s. Dans cette<br />

sous-section nous allons présenter quelques-uns <strong>de</strong> ces résultats sans faire une bibliographie<br />

complète et exhaustive.<br />

Équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec un obstacle<br />

Soit Ω le complémentaire dans R n d'un ensemble compact contenu dans<br />

{x : |x| R} à bord C ∞ . Considérons le problème suivant<br />

⎧<br />

⎨ v tt − ∆ x v = 0, (t, x) ∈ R × Ω,<br />

v = 0 sur ∂Ω,<br />

⎩<br />

(v, v t )(0, x) = (f 1 (x), f 2 (x)) = f(x), x ∈ Ω.<br />

(0.2.2)<br />

En supposant l'existence d'une fonction <strong>de</strong> fuite, qu'implique la non capture, ainsi que<br />

d'autres hypothèses sur l'obstacle, Morawetz-Ralston-Strauss ont prouvé dans [MRS]<br />

que pour n 3 l'énergie locale associée au problème (0.2.2) décroît. L'analyse microlocale<br />

ainsi que les travaux <strong>de</strong> Melrose et Sjöstrand [MS] ont permis d'améliorer les résultats<br />

<strong>de</strong> décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale. Ainsi, en supposant uniquement que l'obstacle


0.2. Comportement asymptotique <strong>de</strong> l'énergie locale 3<br />

est non captif et en utilisant la propagation <strong>de</strong>s singularités <strong>de</strong> la solution du problème<br />

(0.2.2) (voir [SS], [Vain75], [Vain88], [Vod99] et les références cités dans ces travaux), on<br />

montre que, pour n 3 impair, f à support dans {x : |x| R}, χ ∈ C0 ∞ (|x| R) et<br />

0 γ < n , la solution v(t) <strong>de</strong> (0.2.2) vérie<br />

2<br />

‖χv(t)‖Ḣγ (Ω) + ‖χv t(t)‖Ḣγ−1 (Ω) Ce−δt ‖f‖Ḣγ(Ω)<br />

avec δ > 0 indépendant <strong>de</strong> t. De même, en appliquant les travaux <strong>de</strong> Melrose [Mel],<br />

Metcalfe prouve dans [Met] que si l'obstacle est non captif et n 2 est pair, alors, pour<br />

f à support dans {x : |x| R}, χ ∈ C0 ∞ (|x| R) et 0 γ < n , la solution v <strong>de</strong> (0.2.2)<br />

2<br />

vérie<br />

‖χv(t)‖Ḣγ (Ω) + ‖χvt(t)‖Ḣγ−1 (Ω) n C|t|− 2 ‖f‖Ḣγ(Ω) .<br />

Notons qu'en suivant les travaux <strong>de</strong> Vo<strong>de</strong>v [Vod99], on montre que si l'obstacle est non<br />

captif et n 2 est pair, alors, pour f à support dans B R = {x : |x| R}, la solution<br />

v <strong>de</strong> (0.2.2) vérie<br />

‖∇ x v(t)‖ L 2 (Ω∩B R ) + ‖v t(t)‖ L 2 (Ω∩B R ) C|t|−n ‖f‖Ḣ1<br />

(Ω) .<br />

Équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une perturbation indépendante du temps<br />

Dans [Vain75] et [Vain88], sous l'hypothèse <strong>de</strong> non capture, Vainberg propose une<br />

analyse générale du comportement asymptotique <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> problèmes perturbés<br />

reposant sur le comportement <strong>de</strong> la résolvante tronquée. Il montre que si a(t, x) est<br />

indépendante <strong>de</strong> t et la perturbation est non captive, pour n 3 impair, on a (0.2.1)<br />

avec p(t) = e −δt . De même, Vo<strong>de</strong>v a montré dans [Vod99] et [Vod04] que lorsque a(t, x)<br />

est indépendante <strong>de</strong> t et la perturbation est non captive, pour n 4 pair, on a (0.2.1)<br />

avec p(t) = t −n .<br />

Équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une perturbation périodique<br />

Bachelot et Petkov démontrent dans [BaP], en utilisant l'analyse microlocale <strong>de</strong> la<br />

propagation <strong>de</strong>s singularités et le théorème <strong>de</strong> RAGE (voir [GP]), que si la dimension est<br />

impaire, la décroissance <strong>de</strong> l'énergie associée à (0.2.3) pour V (t, x) périodique en t est<br />

exponentielle pour <strong>de</strong>s données initiales à support compact appartenant à un sous-espace<br />

<strong>de</strong> codimension nie.<br />

Équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une perturbation non périodique<br />

Tamura a établi plusieurs résultats <strong>de</strong> décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale pour l'équation<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec <strong>de</strong>s perturbations dépendant du temps (voir [Tam78(1)], [Tam78(2)],<br />

[Tam81]). Il a notamment prouvé dans [Tam81] que pour n = 3 et V (t, x) vériant :<br />

(i)V (t, x) est positive et <strong>de</strong> classe C 1 avec <strong>de</strong>s dérivées bornées<br />

(ii) il existe ρ > 0 tel que V (t, x) = 0 pour |x| ρ,<br />

(iii)∂ t V (t, x) = O (t −α ) pour un 0 < α 1, uniformément en x,<br />

t→+∞<br />

l'énergie locale associée au problème<br />

{<br />

utt − ∆ x u + V (t, x)u = 0, (t, x) ∈ R × R n ,<br />

(u, u t )(0, x) = (f 1 (x), f 2 (x)) = f(x), x ∈ R n ,<br />

(0.2.3)


4 Introduction<br />

décroît <strong>de</strong> façon exponentielle.<br />

En considérant <strong>de</strong> petites perturbations dépendantes du temps, Matcalfe et Tataru<br />

ont obtenu la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale (voir [MT08] et [MT09]).<br />

0.2.2 Croissance exponentielle <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

Pour un problème <strong>de</strong> Cauchy associé à une équation d'évolution d'ordre 2, on dit<br />

que l'énergie croît <strong>de</strong> façon exponentielle s'il existe ϕ ∈ C ∞ 0 (R n ) et une solution u du<br />

problème considéré, telles qu'on a<br />

lim sup e −Ct ‖ϕ(u(t), u t (t))‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

> 0. (0.2.4)<br />

t→+∞<br />

Pour le problème (0.1.3), contrairement à la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale, la présence<br />

d'une solution vériant (0.2.4) implique que l'énergie globale n'est pas uniformément<br />

bornée. Pour certains problèmes associés à une équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s il existe <strong>de</strong>s solutions<br />

vériant (0.2.4). Notons que la présence d'une solution vériant (0.2.4) pour les équations<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s peut se produire sous une hypothèse <strong>de</strong> capture et sous une hypothèse <strong>de</strong> non<br />

capture. L'objectif <strong>de</strong> cette section est <strong>de</strong> présenter quelques exemples <strong>de</strong> problèmes où<br />

ce phénomène se produit.<br />

Un exemple classique<br />

Considérons l'équation diérentielle ordinaire<br />

d 2 x<br />

dt 2 + k(t)2 x = 0, k(t) = 1 + ε cos(ωt). (0.2.5)<br />

On étudie l'équation (0.2.5) en utilisant la théorie <strong>de</strong> Floquet. Il est bien connu (voir<br />

par exemple [Arn]), qu'il existe <strong>de</strong>s régions d'instabilité, pour les valeurs <strong>de</strong> ω et ε,<br />

où l'on peut trouver <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> (0.2.5) qui croissent <strong>de</strong> façon exponentielle. Le<br />

même type <strong>de</strong> phénomène se produit pour les équations aux dérivées partielles et plus<br />

précisément pour les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s, mais l'analyse <strong>de</strong> ces phénomènes est beaucoup<br />

plus dicile.<br />

Croissance exponentielle <strong>de</strong> l'énergie locale pour <strong>de</strong>s problèmes captifs<br />

Soit Ω un domaine <strong>de</strong> R t × R n x (n 2) à bord régulier Σ et soit<br />

Ω t = {x ∈ R n : (t, x) ∈ Ω}<br />

la section transversale <strong>de</strong> Ω au temps t. On dénit l'obstacle au temps t, noté O(t), par<br />

O(t) = R n Ω t et on suppose qu'il existe T > 0 tel qu'on a<br />

O(t + T ) = O(t), t ∈ R.<br />

De plus, on supposera que O(t) ⊂ B R0 = {x : |x| R 0 }. Considérons le problème<br />

mixte, associé à l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec un obstacle mouvant, qui s'écrit<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

v tt − ∆ x v = 0, (t, x) ∈ Ω,<br />

v = 0 sur Σ,<br />

(v, v t )(s, x) = (f 1 (x), f 2 (x)) = f(x), x ∈ Ω s ,<br />

(0.2.6)


0.2. Comportement asymptotique <strong>de</strong> l'énergie locale 5<br />

avec f ∈ H s = Ḣ1 (Ω s ) × L 2 (Ω s ). Supposons que le vecteur normal ν = (ν t , ν x ) <strong>de</strong> Σ<br />

dirigé vers Ω vérie<br />

|ν t (t, x)| < |ν x (t, x)|, (t, x) ∈ Σ.<br />

Sous une hypothèse <strong>de</strong> capture forte qui se traduit par l'existence d'une bicaractéristique<br />

amortie qui touche une innité <strong>de</strong> fois l'obstacle et dont le produit <strong>de</strong>s sauts croît<br />

<strong>de</strong> façon exponentielle, Popov et Rangelov ont établi, dans [PR], qu'il existe une solution<br />

v <strong>de</strong> (0.2.6) telle que<br />

‖(v(t), v t (t))‖Ḣ1<br />

(B R ∩Ω t) Ceεt ,<br />

t ∈ [s, +∞[<br />

avec R R 0 + T et ε, C = C(ε, s, f) > 0.<br />

Pour le problème (0.1.3), Colombini et Rauch [CR1] ont montré qu'il existe une<br />

métrique captive et périodique a(t, x) vériant (0.1.4) telle qu'il existe une solution<br />

u <strong>de</strong> (0.1.3) vériant (0.2.4). Dans [NU], Nishitani et Ueda ont amélioré ce résultat en<br />

examinant la croissance <strong>de</strong> l'énergie globale. Dans [NU] on prouve que pour <strong>de</strong>s métriques<br />

non-périodiques l'existence d'une famille <strong>de</strong> bicaractérsitiques (t, x λ (t), τ λ (t), ξ λ (t)) telles<br />

que<br />

|x λ (t)| C, lim<br />

λ→∞<br />

|ξ λ (t)| = ∞<br />

implique l'existence <strong>de</strong> solutions dont l'énergie croît exponentiellement. Notons que<br />

lorsque la métrique a(t, x) est indépendante du temps, l'énergie <strong>de</strong> (0.1.3) est uniformément<br />

bornée. Par conséquent, la croissance <strong>de</strong> l'énergie locale pour (0.1.3) ne peut être<br />

envisagée que si a(t, x) dépend <strong>de</strong> t.<br />

Pour les problèmes (0.1.3) et (0.2.6), l'hypothèse <strong>de</strong> capture est l'argument principal<br />

entraînant l'existence d'une solution dont l'énergie croît <strong>de</strong> façon exponentielle. Néanmoins,<br />

même pour <strong>de</strong>s problèmes non captifs, l'existence <strong>de</strong> résonances hors du disque<br />

unité pourrait entraîner la croissance exponentielle en t <strong>de</strong> l'énergie locale.<br />

Croissance exponentielle <strong>de</strong> l'énergie locale pour un problème non captif<br />

Considérons le problème <strong>de</strong> Cauchy<br />

{<br />

wtt − ∆ x w + V (t, x)w = 0, (t, x) ∈ R × R 3 ,<br />

(w, w t )(s, x) = (f 1 (x), f 2 (x)) = f(x), x ∈ R 3 ,<br />

(0.2.7)<br />

avec f ∈ Ḣ1 (R 3 ) × L 2 (R 3 ) et avec un potentiel V ∈ C ∞ (R 1+3 , R) vériant<br />

{ (i) il existe T > 0 tel que V (t + T, x) = V (t, x), (t, x) ∈ R × R 3 ,<br />

(ii) il existe ρ > 0 tel que V (t, x) = 0, pour |x| ρ.<br />

(0.2.8)<br />

La solution du problème (0.2.7) est donnée par le propagateur<br />

U(t, s) : Ḣ 1 (R n ) ∋ (f 1 , f 2 ) = f ↦→ U(t, s)f = (w, w t )(t, x) ∈ Ḣ1(R n ).<br />

Colombini, Petkov et Rauch ont établi dans [CPR], qu'il existe un potentiel positif<br />

V (t, x) vériant les conditions (0.2.8) tel que U(T, 0) a une valeur propre z ∈ C avec<br />

|z| > 1. Ce <strong>de</strong>rnier résultat entraîne la croissance exponentielle en temps <strong>de</strong> l'énergie<br />

locale <strong>de</strong> la solution liée à la fonction propre <strong>de</strong> U(T, 0).


6 Introduction<br />

0.3 Estimations <strong>de</strong> Strichartz<br />

Les estimations <strong>de</strong> Strichartz pour les solutions <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s sont <strong>de</strong>s<br />

estimations L p t L q x. Celles-ci prennent diérentes formes mais chacune <strong>de</strong> ces estimations<br />

constitue un outil clé pour la démonstration <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> solutions locales ou globales<br />

d'équations non linéaires (voir [Kapi94], [KT], [Klai], [GV89], [GV94], [MZ], [Pech],<br />

[Str70]). Soient 2 p, q +∞. Dans cette thèse, nous considérerons les estimations <strong>de</strong><br />

Strichartz ayant la forme suivante : on appellera estimation <strong>de</strong> Strichartz locale <strong>de</strong><br />

la solution u <strong>de</strong> (0.1.3), l'estimation<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t ([s,s+δ],Lq x(R n )) + ‖(u, u t)‖ C([s,s+δ],Ḣ1(R n )) C(δ, s) ‖f‖ Ḣ 1 (R n )<br />

(0.3.1)<br />

avec δ > 0. On appellera estimation <strong>de</strong> Strichartz globale <strong>de</strong> la solution u <strong>de</strong> (0.1.3)<br />

avec s = 0, l'estimation<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(R n )) + ‖u(t)‖Ḣ1 (R n ) + ‖∂ t(u)(t)‖ L 2 (R n ) C‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) , t > 0 (0.3.2)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> t. L'estimation (0.3.2) appelée aussi estimation <strong>de</strong> Minkowski<br />

Strichartz globale est une généralisation <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> Strichartz [Str70]. Notons que<br />

la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale (voir Section 0.2.1) et l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong><br />

l'énergie locale (voir Section 0.4.3) sont les principaux arguments permettant <strong>de</strong> passer<br />

<strong>de</strong>s estimations (0.3.1) aux estimations (0.3.2) (voir [Bur03], [Met], [MT08], [SS]). Par<br />

ailleurs, si l'un <strong>de</strong>s phénomènes décrits dans la Section 0.2.2 se produit, l'énergie ne sera<br />

pas uniformément bornée et les estimations (0.3.2) ne seront pas valables pour toutes<br />

les solutions.<br />

Remarque 0.3.1 L'opérateur diérentiel div x (a(t, x)∇ x·) dépend <strong>de</strong> t et on ne peut pas<br />

appliquer l'argument <strong>de</strong> Keel-Tao (voir [KT]) pour obtenir <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz<br />

non homogènes. C'est pourquoi nous ne considérerons que les estimations homogènes.<br />

Nous allons présenter quelques résultats d'estimations <strong>de</strong> Strichartz. Dans cette thèse,<br />

nous considérons principalement les estimations <strong>de</strong> Strichartz globales, nous ne détaillerons<br />

donc pas les nombreux travaux concernant les estimations <strong>de</strong> Strichartz locales<br />

<strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s (voir par exemple [Br], [GV95], [Kapi90], [MSS],<br />

[Str77], [Tat00], [Tat01], [Tat02]).<br />

Estimations <strong>de</strong> Minkowski Strichartz globales<br />

Il est bien connu (voir par exemple, [KT]), que pour a(t, x) = 1 et s = 0, et pour<br />

2 p, q +∞ vériant<br />

1<br />

p + n q = n ( ) (<br />

2 − 1, 1 n − 1 1<br />

p 2 2 − 1 )<br />

(0.3.3)<br />

q<br />

avec (p, q) ≠ (2, ∞) lorsque n = 3, la solution u <strong>de</strong> (0.1.3) vérie l'estimation (0.3.2).<br />

D'après les travaux <strong>de</strong> Smith et Sogge [SS] pour n 3 impair et Metcalfe [Met] pour<br />

n 4 pair, lorsque l'obstacle est non captif, pour n 3 et 2 p, q +∞ vériant<br />

(0.3.3) avec (p, q) ≠ (2, ∞) lorsque n = 3, la solution v <strong>de</strong> (0.2.2) vérie<br />

‖v‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(Ω)) + ‖v(t)‖Ḣ1 (Ω) + ‖∂ t(v)(t)‖ L 2 (Ω) C(p, q, n, Ω)<br />

(<br />

‖f 1 ‖Ḣ1 (Ω) + ‖f 2‖ L 2 (Ω)<br />

)<br />

.


0.3. Estimations <strong>de</strong> Strichartz 7<br />

Supposons que le potentiel V ∈ C ∞ (R 1+n , R) est positif et vérie<br />

{ (i) il existe T > 0 tel que V (t + T, x) = V (t, x), (t, x) ∈ R × R n ,<br />

(ii) il existe ρ > 0 tel que V (t, x) = 0, pour |x| ρ.<br />

En supposant que la résolvante tronquée <strong>de</strong> l'opérateur <strong>de</strong> monodromie associée au<br />

problème (0.2.3) est holomorphe sur le <strong>de</strong>mi-plan supérieur pour n 3 impair et sur le<br />

<strong>de</strong>mi-plan supérieur privé <strong>de</strong> 2πZ pour n 4 pair, et en supposant que la résolvante<br />

tronquée est bornée en 0 pour n 4 pair, Petkov prouve dans [Pet06] que pour<br />

2 p, q +∞ vériant<br />

1<br />

p + n q = n (<br />

2 − 1, 1 n − 1<br />

p 2<br />

la solution u <strong>de</strong> (0.2.3) vérie (0.3.2).<br />

Autres formes d'estimations <strong>de</strong> Strichartz<br />

) ( 1<br />

2 − 1 q<br />

)<br />

, p > 2,<br />

Les estimations <strong>de</strong> Strichartz ont été initialement introduites par Strichartz dans<br />

[Str70]. D'après [Str70] , pour 1 q ∞, 1 + 1 = 1, ( ) N 1<br />

p q<br />

p > n − 1 p q et t > 0, les<br />

solutions u <strong>de</strong> (0.1.1), avec F = 0, vérient<br />

‖∇ x u(t)‖ L q (R n ) + ‖u n−1<br />

t‖ L q (R n )<br />

C(1 + t)−<br />

2 ( 1 p − 1 q) ( )<br />

‖∇ x u(0)‖ W<br />

Np + ‖u<br />

p (R n ) t(0)‖ W<br />

Np<br />

p (R n )<br />

avec<br />

‖h‖ W<br />

Np<br />

p (R n ) = ∑<br />

0αN p<br />

‖D α h‖ L p (R n ) .<br />

On peut aussi trouver <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong> la forme<br />

∥ |Dx | −γ ∇ x u ∥ C ‖f‖ L<br />

p<br />

t (R,Lq x(R n )) Ḣ 1 (R n ) . (0.3.4)<br />

En considérant <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong> petites tailles (voir Section 0.4.6) et dépendantes du<br />

temps, Metcalfe et Tataru prouvent dans [MT08] et [MT09] que, pour (p, q, γ) vériant<br />

1<br />

p + n q = n 2 − γ, 2<br />

p + n − 1<br />

q<br />

n − 1<br />

2<br />

avec (p, q, γ) ≠ (2, ∞, 1) lorsque n = 3, la solution <strong>de</strong> (0.1.3) vérie (0.3.4).<br />

Certains auteurs ont aussi établi <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz sur les espaces <strong>de</strong><br />

Besov (voir par exemple [Kapi90] et [Kapi94]).<br />

Estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> Schrödinger<br />

Les travaux exposés dans cette thèse sont exclusivement consacrés aux équations<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s. Néanmoins, nous signalons quelques résultats obtenus pour les équations <strong>de</strong><br />

Schrödinger. Nous rappelons que <strong>de</strong> nombreux auteurs ont établi <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong><br />

Strichartz locales (voir par exemple [Bou], [BT07], [BGT], [GV85], [RZ] et [ST]) et <strong>de</strong>s<br />

estimations <strong>de</strong> Strichartz globales (voir [BT08], [Bur02(2)] et [Tat08]) <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong>s<br />

équations <strong>de</strong> Schrödinger.


8 Introduction<br />

0.4 Estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une métrique périodique<br />

Les résultats que nous présenterons dans cette section seront démontrés dans les<br />

Chapitres 1 et 2 <strong>de</strong> cette thèse. Notre objectif est d'établir <strong>de</strong>s estimations (0.3.2) pour<br />

les solutions <strong>de</strong> (0.1.3), lorsque n 3, a(t, x) est T-périodique et vérie (0.1.4). Dans<br />

un premier temps, an d'éviter les phénomènes décrits dans la Section 0.2.2 nous allons<br />

introduire et justier nos hypothèses. Ensuite nous présenterons nos principaux résultats.<br />

Dans la Section 0.4.3, nous décrirons les arguments que nous allons employer pour<br />

montrer la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale et l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

<strong>de</strong> (0.1.3). En particulier, nous préciserons la nouveauté <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s que nous allons<br />

appliquer pour montrer la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale, ainsi que les raisons qui nous<br />

ont poussé à employer cette approche. Enn, dans la Section 0.4.4 nous donnerons les<br />

grands axes <strong>de</strong> la preuve <strong>de</strong>s principaux résultats. Nous présenterons aussi <strong>de</strong>s exemples<br />

<strong>de</strong> métriques vériant nos hypothèses (voir Section 0.4.5), ainsi que <strong>de</strong>s généralisations<br />

(voir Section 0.4.6) et <strong>de</strong>s applications (voir Section 0.4.7) <strong>de</strong> nos résultats.<br />

0.4.1 Hypothèses<br />

Nous allons établir les estimations <strong>de</strong> Strichartz pour la solution du problème (0.1.3),<br />

en supposant la métrique a(t, x) non captive. Plus précisément, considérons une bicaractéristique<br />

nulle (t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)) du symbole principal τ 2 − a(t, x)|ξ| 2 <strong>de</strong> ∂ 2 t −<br />

div x (a∇ x ) vériant<br />

t(0) = t 0 , |x(0)| R 1 , τ 2 (σ) = a(t(σ), x(σ))|ξ(σ)| 2 .<br />

On montrera dans la Section 1.7, que les bicaractéristiques peuvent être paramétrées par<br />

rapport à t et qu'elles sont dénies pour tout t ∈ R. Avec un volontaire abus <strong>de</strong> notation,<br />

on notera (t, x(t), τ(t), ξ(t)) la bicaractéristique (t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)) paramétrée par<br />

rapport à t. On introduit la condition suivante :<br />

(H1) la métrique scalaire a(t, x) est non captive si pour tout R > R 1 , il existe<br />

T (R, R 1 ) > 0 tel que |x(t)| > R pour |t − t 0 | T (R, R 1 ).<br />

La condition <strong>de</strong> non capture (H1) est nécessaire pour les estimations <strong>de</strong> Strichartz, car<br />

pour certaines perturbations captives il est possible <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions dont l'énergie<br />

croît <strong>de</strong> façon exponentielle (voir [CR1]). Cependant, même pour <strong>de</strong>s perturbations<br />

non captives <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> résonances paramétriques peuvent entraîner la présence<br />

<strong>de</strong> solutions dont l'énergie locale croît <strong>de</strong> façon exponentielle (voir [CPR] et la<br />

Section 0.2.2). An d'exclure l'existence <strong>de</strong> telles solutions on doit imposer une secon<strong>de</strong><br />

hypothèse.<br />

Pour étudier le comportement asymptotique <strong>de</strong>s solutions d'équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

quand t → +∞, il est nécessaire <strong>de</strong> distinguer le cas où n est pair <strong>de</strong> celui où n est<br />

impair (voir [Bur98], [Met], [MRS], [SS], [TZ], [Tam77], [Vain75], [Vain88], [Vain93],<br />

[Vod99], [Vod04]). Cette distinction est liée à la nature <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> Fourier<br />

par rapport au temps <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres dont la valeur change<br />

selon la parité <strong>de</strong> la dimension n. L'autre point qui justie cette distinction provient <strong>de</strong>s<br />

propriétés <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> Radon (voir [Pet89], Chapitre II) et du principe <strong>de</strong><br />

Huygens. Ces diérences nous contraignent à distinguer, le cas n impair du cas n pair.


0.4. Estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec<br />

une métrique périodique 9<br />

Tout d'abord, supposons que n 3 est impair. Soit U 0 (t) le groupe unitaire sur<br />

Ḣ 1 (R n ) associé au problème <strong>de</strong> Cauchy (0.1.3) pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres (a = 1<br />

et s = 0). Pour b ρ, on note P b ± la projection orthogonale sur le complémentaire<br />

orthogonal <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> Lax-Phillips<br />

D b ± = {f ∈ Ḣ1(R n ) : U 0 (t)f(x) = 0 pour |x| < ±t + b}.<br />

Notons Z b (t, s) = P+U(t, b s)P−. b Alors, les résonances du problème (0.1.3) coïnci<strong>de</strong>nt avec<br />

les valeurs propres <strong>de</strong> l'opérateur Z b (T, 0) et la condition (H1) garantit que le spectre<br />

σ(Z b (T, 0)) <strong>de</strong> Z b (T, 0) est constitué <strong>de</strong> valeurs propres z j ∈ C <strong>de</strong> multiplicité nie.<br />

D'après [Pet89] et [CS], lorsque n 3 est impair les valeurs propres <strong>de</strong> l'opérateur<br />

Z b (T, 0) du problème (0.2.3) sont indépendantes du choix <strong>de</strong> b ρ. Ce résultat reste<br />

valabe pour l'opérateur Z b (T, 0) associé au problème (0.1.3). Pour n 3 impair, notre<br />

secon<strong>de</strong> condition est la suivante :<br />

(H2) σ(Z ρ (T, 0)) ∩ {z ∈ C : |z| 1} = ∅.<br />

Lorsque n 4 est pair il n'est plus possible d'utiliser les opérateurs Z b (t, s) et on doit<br />

formuler autrement l'hypothèse (H2). Soient ψ 1 , ψ 2 ∈ C ∞ 0 (R n ). On dénit la résolvante<br />

tronquée du problème (0.1.3) par<br />

R ψ1 ,ψ 2<br />

(θ) = ψ 1 (U(T, 0) − e −iθ ) −1 ψ 2 ,<br />

Im(θ) AT.<br />

On prouve facilement que pour A > 0 susamment grand, R ψ1 ,ψ 2<br />

(θ) est holomorphe sur<br />

Im(θ) AT. Pour n 3 quelconque, notre secon<strong>de</strong> condition est la suivante :<br />

(H3) Soient ϕ 1 , ϕ 2 ∈ C0 ∞ (|x| ρ + 2 + 3T ) telles que ϕ 1 = 1 pour |x| ρ + 4 + 3T et<br />

5<br />

ϕ 2 = 1 sur |x| ρ + 2 + 3T. Alors, l'opérateur R ϕ1 ,ϕ 2<br />

(θ) admet un prolongement<br />

holomorphe <strong>de</strong> {θ ∈ C : Im(θ) AT > 0} sur {θ ∈ C : Im(θ) 0}, pour<br />

n 3 impair, et sur {θ ∈ C : Im(θ) > 0} pour n 4 pair. De plus, pour n pair,<br />

R ϕ1 ,ϕ 2<br />

(θ) se prolonge <strong>de</strong> façon continue <strong>de</strong> {θ ∈ C : Im(θ) > 0} sur<br />

et on a<br />

{θ ∈ C : Im(θ) 0, θ ≠ 2kπ, k ∈ Z}<br />

lim sup ‖R ψ1 ,ψ 2<br />

(λ)‖ < ∞.<br />

λ→0<br />

Im λ>0<br />

Nous rappelons que dans l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s perturbations périodiques <strong>de</strong> l'opérateur <strong>de</strong> Schrödinger<br />

(voir [GYY]) la résolvante <strong>de</strong> l'opérateur <strong>de</strong> monodromie (U(T ) − z) −1 joue un<br />

rôle central. L'absence <strong>de</strong> valeurs propres z ∈ C, |z| > 1 <strong>de</strong> U(T ), et le comportement<br />

<strong>de</strong> la résolvante au voisinage <strong>de</strong> |z| = 1, sont liés à la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale en<br />

t. Pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s on peut trouver <strong>de</strong>s pôles θ ∈ C, Im(θ) > 0 <strong>de</strong> R ψ1 ,ψ 2<br />

(θ),<br />

alors que pour l'opérateur <strong>de</strong> Schrödinger avec <strong>de</strong>s perturbations périodiques ce type <strong>de</strong><br />

phénomène est exclu.<br />

Nous démontrerons dans la Section 2.2 du Chapitre 2 que, sous l'hypothèse (H1) et<br />

pour n 3 impair, les valeurs propres non nulles <strong>de</strong> Z ρ (T, 0) coïnci<strong>de</strong>nt avec les pôles<br />

<strong>de</strong> la résolvante tronquée χ (U(T, 0) − z) −1 χ avec χ ∈ C ∞ 0 (R n ). En appliquant cette<br />

propriété, on voit que, sous l'hypothèse (H1) pour n 3 impair, les hypothèses (H2) et<br />

(H3) sont équivalentes.


10 Introduction<br />

0.4.2 Principaux résultats obtenus dans cette thèse<br />

Pour les dimensions impaires nous établirons les estimations suivantes (voir Théorème<br />

1.1.1 du Chapitre 1) :<br />

Théorème 1 Supposons que n 3 est impair. Soit a(t, x) une métrique T -périodique<br />

vériant (0.1.4) telle que (H1) et (H2) sont satisfaites. Supposons que 2 p, q < +∞<br />

vérient les conditions<br />

p > 2,<br />

(<br />

1 1<br />

p = n 2 − 1 )<br />

− 1,<br />

q<br />

et<br />

1<br />

p n − 1 ( 1<br />

2 2 − 1 )<br />

. (0.4.1)<br />

q<br />

Alors, pour u(t) la solution <strong>de</strong> (0.1.3) avec s = 0 et f ∈ Ḣ1(R n ) on a, pour tout t > 0,<br />

l'estimation<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(R n )) + ‖u(t)‖Ḣ1 + ‖∂ t (u)(t)‖ L 2 (R n ) C(p, q, ρ, T )(‖f 1 ‖Ḣ1 + ‖f 2 ‖ L 2 (R n )).<br />

Pour les dimensions paires nous obtiendrons le résultat suivant (voir Théorème 2.1.1 du<br />

Chapitre 2) :<br />

Théorème 2 Supposons que n 4 est pair. Soit a(t, x) une métrique T -périodique<br />

vériant (0.1.4) telle que (H1) et (H3) sont satisfaites. Supposons que 2 p, q < +∞<br />

vérient les conditions (0.4.1). Alors, pour u(t) la solution <strong>de</strong> (0.1.3), avec s = 0 et<br />

f ∈ Ḣ1(R n ), on a, pour tout t > 0, l'estimation<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(R n )) + ‖u(t)‖Ḣ1 + ‖∂ t (u)(t)‖ L 2 (R n ) C(p, q, ρ, T )(‖f 1 ‖Ḣ1 + ‖f 2 ‖ L 2 (R n )).<br />

0.4.3 Intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

Il est bien connu que l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale, qui s'écrit<br />

∫ ∞<br />

0<br />

‖ϕU(t, 0)g‖ 2 Ḣ 1 (R n ) dt C(T, ϕ, n, ρ)‖g‖2 Ḣ 1 (R n ) , (0.4.2)<br />

joue un rôle crucial dans la mise en place <strong>de</strong>s estimations (0.3.2). Plus précisément,<br />

l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale est l'argument principal permettant <strong>de</strong><br />

passer <strong>de</strong>s estimations locales (0.3.1) aux estimations globales (0.3.2) (voir [Bur03],<br />

[Met], [SS]). De même que pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec un potentiel périodique en t<br />

(voir [Pet89]), pour obtenir (0.4.2) il est susant <strong>de</strong> prouver que les hypothèses (H1)<br />

et (H2) pour n 3 impair et les hypothèses (H1) et (H3) pour n 4 pair, impliquent<br />

une décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale qui a la forme (0.2.1) avec p ∈ L 1 (R + ). Notons que<br />

l'ensemble <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale que nous avons présentés dans<br />

la Section 0.2.1 (mise à part ceux <strong>de</strong> [BaP]) est basé sur l'estimation <strong>de</strong> la transformation<br />

<strong>de</strong> Fourier par rapport au temps <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong>s problèmes considérés. En eet, soit<br />

P (x, D x ) un opérateur diérentiel d'ordre 2 tel que l'opérateur ∂t 2 + P (x, D x ) vérie les<br />

propriétés A, B, C', D du Chapitre X <strong>de</strong> [Vain88]. On considère le problème<br />

{<br />

vtt + P (x, D x )v = 0, t > 0, x ∈ R n ,<br />

(0.4.3)<br />

(v, v t )(0, x) = (0, g(x)), x ∈ R n .


0.4. Estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec<br />

une métrique périodique 11<br />

où g ∈ C0 ∞ (R n ). On prolonge la solution v <strong>de</strong> (0.4.3) sur R par 0 pour t < 0. Notons ṽ<br />

la transformation <strong>de</strong> Fourier inverse par rapport à t <strong>de</strong> v dénie par<br />

ṽ(λ, x) =<br />

∫ +∞<br />

On montre facilement que ṽ est la solution <strong>de</strong><br />

0<br />

v(t, x)e itλ dt.<br />

(P (x, D x ) − λ 2 )ṽ(λ, x) = g(x). (0.4.4)<br />

Pour ν > 0 susamment grand on a la formule d'inversion<br />

χv(t, x) = 1<br />

2π<br />

∫ iν+∞<br />

iν−∞<br />

et en appliquant (0.4.4) on en déduit<br />

χv(t, x) = 1<br />

2π<br />

∫ iν+∞<br />

iν−∞<br />

χṽ(λ, x)e −iλt dλ, χ ∈ C ∞ 0 (R n )<br />

[<br />

χ(P (x, Dx ) − λ 2 ) −1 g ] (λ, x)e −iλt dλ, χ ∈ C ∞ 0 (R n ). (0.4.5)<br />

La formule (0.4.5) prouve que pour estimer l'énergie locale associée au problème (0.4.3)<br />

il sut d'obtenir <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> la résolvante tronquée χ(P (x, D x ) − λ 2 ) −1 ψ, avec<br />

ψ ∈ C ∞ 0 (R n ), et d'examiner le prolongement méromorphe <strong>de</strong> χ(P (x, D x )−λ 2 ) −1 ψ. Après<br />

on intégre χ(P (x, D x ) − λ 2 ) −1 ψ par rapport à λ sur un contour convenable dans C.<br />

Pour que cette stratégie soit concluante, il est nécessaire que le symbole principal <strong>de</strong><br />

l'opérateur diérentiel associé au problème considéré soit indépendant du temps. Or,<br />

pour le problème (0.1.3), le symbole principal <strong>de</strong> ∂ 2 t − div x (a(t, x)∇ x·) dépend du temps<br />

et la transformation <strong>de</strong> Fourier par rapport au temps <strong>de</strong> la solution ne nous permettra<br />

pas <strong>de</strong> suivre cet argument. Nous <strong>de</strong>vons donc adopter une autre approche.<br />

Tout d'abord, au Chapitre 1 on démontrera, en utilisant les propriétés <strong>de</strong>s opérateurs<br />

Z b (t, s), que les hypothèses (H1) et (H2) impliquent (0.2.1) pour n 3 impair<br />

avec p(t) = e −δt . Pour les dimensions paires, la preuve <strong>de</strong> (0.2.1) sera plus délicate et<br />

nécessitera l'usage <strong>de</strong>s résultats établis par Vainberg pour les problèmes non captifs et<br />

périodiques en temps. Dans [Vain93], Vainberg propose une étu<strong>de</strong> générale du comportement<br />

asymptotique <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> problèmes perturbés <strong>de</strong> façon périodique en temps,<br />

avec l'unique hypothèse <strong>de</strong> non capture. Pour cela, Vainberg utilise, à la place <strong>de</strong> la<br />

transformation <strong>de</strong> Fourier en temps, la transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand qui a<br />

la forme<br />

F (ϕ)(t, θ, x) =<br />

+∞∑<br />

k=−∞<br />

Soient P 1 et P 2 <strong>de</strong>ux projecteurs <strong>de</strong> C 2 dénis par<br />

et soient P 1 , P 2 ∈ L(C, C 2 ) dénis par<br />

ϕ(t + kT, x)e ikθ , ϕ ∈ C ∞ 0 (R 1+n ), (t, x) ∈ R × R n .<br />

P 1 (h) = h 1 , P 2 (h) = h 2 , h = (h 1 , h 2 ) ∈ C 2<br />

P 1 (h) = (h, 0), P 2 (h) = (0, h), h ∈ C.


12 Introduction<br />

Considérons les opérateurs U(t, s) et V (t, s) dénis par<br />

U(t, s) = P 1 U(t, s)P 1 et V (t, s) = P 1 U(t, s)P 2 .<br />

Fixons χ 1 , χ 2 ∈ C0 ∞ (|x| b) avec b = ρ + 1 + 4 + 3T. En généralisant les résultats <strong>de</strong><br />

5<br />

Vainberg [Vain93], on démontrera dans la Section 2.3 du Chapitre 2 que, pour 0 s < T<br />

et t assez grand, l'opérateur V (t, s, θ) déni initialement, pour Im(θ) > AT (avec A > 0<br />

susamment grand), par<br />

V (t, s, θ) = e itθ<br />

T F (χ1 V (t, s)χ 2 )(t, θ),<br />

se prolonge <strong>de</strong> façon méromorphe sur {θ ∈ C : θ ≠ 2kπ − iµ, k ∈ Z, µ 0} pour<br />

n 4 pair. De plus, pour θ proche <strong>de</strong> 0, t susamment grand et 0 s < T, on a<br />

V (t, s, θ) = ∑ ∑<br />

R kj (t, s)θ k (log θ) −j<br />

j−m k<br />

k−m<br />

avec R kj (t, s) <strong>de</strong>s opérateurs à valeurs dans C ∞ et T-périodique en t. Notons que Vainberg<br />

prouve ce résultat dans [Vain93] pour s = 0. Dans les Sections 2.3.2 et 2.3.3 nous<br />

montrerons qu'on peut généraliser ces résultats à 0 s < T et nous verrons dans la Section<br />

2.3 du Chapitre 2 que ces résultats combinés à l'hypothèse (H3) impliquent (0.2.1)<br />

avec<br />

1<br />

p(t) =<br />

(1 + t) ln 2 (t + e) .<br />

Notons que dans [Vain93], Vainberg établit uniquement le développement asymptotique<br />

quand t → +∞ <strong>de</strong>s solution v <strong>de</strong> problèmes périodiques d'ordre m vériant<br />

v |t=0 = · · · = ∂t<br />

m−2 v |t=0 = 0. En appliquant ces résultats au problème (0.1.3) nous pourrons<br />

uniquement établir le dévellopement asymptotique quand t → +∞ <strong>de</strong> χ 1 V (t, 0)χ 2 .<br />

Cela ne nous permettra pas <strong>de</strong> prouver la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale. La stratégie<br />

que nous allons employer pour prouver la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale, consiste à faire<br />

le lien entre le prolongement méromorphe <strong>de</strong> la résolvante tronquée et celui <strong>de</strong> V (t, s, θ).<br />

Dans les Sections 2.3.1, 2.3.2 et 2.3.3 nous allons justier la généralisation <strong>de</strong>s résultats<br />

<strong>de</strong> [Vain93] pour déterminer la nature du prolongement méromorphe <strong>de</strong> V (t, s, θ) lorsque<br />

0 s < T tandis que dans la Section 2.3.4 nous démontrons la décroissance <strong>de</strong> l'énergie<br />

locale. Dans la Section 2.3.4, nous présentons la principale contribution <strong>de</strong> notre analyse,<br />

par rapport à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Vainberg [Vain93], dans la preuve <strong>de</strong> la décroissance <strong>de</strong><br />

l'énergie locale pour les dimensions paires.<br />

En combinant (0.2.1) avec les résultats concernant l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong><br />

l'énergie locale pour les solutions <strong>de</strong> l'équation (0.1.1) (voir [SS] ainsi que la Section 1.3<br />

du Chapitre 1), on déduit (0.4.2).<br />

0.4.4 Schéma <strong>de</strong> la preuve<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette sous-section est d'éxposer la métho<strong>de</strong> que nous allons employer<br />

pour démontrer les Théorèmes 1 et 2 en utilisant l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie<br />

locale.<br />

Pour démontrer l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale, nous avons été inspiré<br />

par l'analyse <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel dépendant <strong>de</strong> façon périodique <strong>de</strong> t


0.4. Estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec<br />

une métrique périodique 13<br />

(voir [Pet06]). Le problème (0.2.3) et le problème (0.1.3) ont en commun la périodicité en<br />

t et l'annulation, en <strong>de</strong>hors d'un compact xé, <strong>de</strong>s perturbations. Néanmoins, l'argument<br />

principal qui permet d'aboutir aux estimations (0.3.2), pour la solution <strong>de</strong> (0.2.3) à partir<br />

<strong>de</strong> l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale, est l'égalité<br />

∂ 2 t w − ∆ x w = −V (t, x)w. (0.4.6)<br />

La formule (0.4.6) permet <strong>de</strong> considérer la solution <strong>de</strong> (0.2.3) comme la solution <strong>de</strong><br />

l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres avec un terme source −V (t, x)w ∈ L 2 (R + t , L 2 (R n )). On en<br />

déduit (0.3.2), pour la solution <strong>de</strong> (0.2.3), en appliquant les estimations <strong>de</strong> Strichartz<br />

pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres. Pour le problème (0.1.3), le même argument donne<br />

∂ 2 t u − ∆ x u = div x ((a(t, x) − 1)∇ x u). (0.4.7)<br />

Dans cette équation le terme source est toujours à support compact en x, mais il est<br />

beaucoup plus dicile à estimer, car div x ((a(t, x) − 1)∇ x·) est un opérateur diérentiel<br />

d'ordre 2. Par conséquent, la métho<strong>de</strong> employée pour obtenir les estimations (0.3.2)<br />

pour la solution <strong>de</strong> (0.2.3) doit être modiée pour la solution <strong>de</strong> (0.1.3). Pour obtenir<br />

(0.3.2) à partir <strong>de</strong> (0.4.2), nous allons utiliser une autre idée inspirée par les travaux <strong>de</strong><br />

[Bur03]. Tout d'abord, xons χ ∈ C ∞ 0 (|x| ρ + 1) telle que χ = 1, pour |x| ρ + 1 2 et<br />

0 χ 1, et considérons la solution u <strong>de</strong> (0.1.3), pour s = 0. Décomposons u <strong>de</strong> la<br />

façon suivante<br />

u = χu + (1 − χ)u<br />

et procédons en <strong>de</strong>ux étapes.<br />

La première étape consiste à appliquer les estimations <strong>de</strong> Strichartz pour les solutions<br />

<strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres et (0.4.2), an <strong>de</strong> prouver (0.3.2) pour (1 − χ)u. Plus<br />

précisément, nous prouverons que (1 − χ)u est la solution <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libre<br />

avec un terme source [∆ x , χ]u ∈ L 2 (R + t , L 2 (R n )). Puis on déduira (0.3.2) pour (1 − χ)u<br />

en employant les mêmes arguments que [Pet06] pour la solution <strong>de</strong> (0.2.3).<br />

La <strong>de</strong>uxième étape consiste à établir <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour la<br />

solution <strong>de</strong> (0.1.3) et à appliquer (0.4.2) pour en déduire que χu vérie (0.3.2). Tout<br />

d'abord, en employant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> type BKW nous montrerons qu'il existe δ > 0<br />

tel que, pour s, t ∈ [0, T ], avec |s − t| < δ, et chaque entier N 1, on a la représentation<br />

ψU(t, s) =<br />

M∑<br />

j=1<br />

[Ĩ+ j (t, s) + Ĩ− j (t, s) ]<br />

+ R N (t, s), (0.4.8)<br />

où les Ĩ± j<br />

(t, s) sont <strong>de</strong>s opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier ayant <strong>de</strong>s noyaux<br />

Ĩ ± j (t, s, x, y) = ∫<br />

˜b± j (t, s, y, x, ξ)e−iϕ± j (t,s,y,ξ)+ix·ξ dξ. (0.4.9)<br />

Ici R N (t, s) ∈ L (Ḣ1 (R n ), H 1+N (R n ))<br />

et sa norme ainsi que celles <strong>de</strong> ses dérivées par<br />

rapport à t sont bornées indépendamment <strong>de</strong> s, t ∈ [0, T ]. Les amplitu<strong>de</strong>s ˜b ± j (t, s, y, x, ξ)<br />

sont à support compact en y et s'annulent pour |ξ| susamment petit. De plus, ˜b ± j ,<br />

ϕ ± j et leurs dérivées sont uniformément bornées, pour s ∈ [0, T ]. Une représentation


14 Introduction<br />

similaire est valable pour ψV (t, s). Ensuite, en appliquant les estimations établies par<br />

Kapitanski pour les opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier dont le noyau est <strong>de</strong> la forme (0.4.9)<br />

(voir [Kapi90]), on montre que pour u(t, x) la solution <strong>de</strong> (0.1.3), et pour 2 p, q ∞,<br />

γ > 0 vériant<br />

on a l'estimation suivante<br />

n(q − 2)<br />

2q<br />

− γ = 1 p , 1<br />

p<br />

(n − 1)(q − 2)<br />

, (0.4.10)<br />

4q<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t ([s,s+δ],Lq x(R n )) C(p, q, n, ρ)‖f‖Ḣγ(R n )<br />

(0.4.11)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> s et <strong>de</strong> f. En supposant que T 1 δ et γ = 1, on déduit<br />

facilement (0.3.1), avec une constante ne dépendant que <strong>de</strong> T pour s ∈ [0, T ]. Notons<br />

que ces résultats restent valables pour a(t, x) non périodique, vériant (0.1.4). Lorsque<br />

γ = 1, on passera <strong>de</strong>s estimations (0.4.11) aux estimations (0.3.2) pour χu en appliquant<br />

les estimations (0.4.2) et (0.2.1) et en utilisant une métho<strong>de</strong> proche <strong>de</strong> celle décrite dans<br />

[Bur03].<br />

Dans la Section 1.8 du Chapitre 1 et la Section 2.4 du Chapitre 2, on démontrera<br />

les résultats <strong>de</strong>s Théorèmes 1 et 2 en combinant les estimations obtenues pour χu et<br />

(1 − χ)u.<br />

0.4.5 Généralisation <strong>de</strong>s résultats<br />

Soit (a ij (t, x)) 1i,jn une métrique C ∞ telle que, pour tout i, j = 1 · · · n, on a<br />

(i) il existe ρ > 0 tel que a ij (t, x) = δ ij , pour |x| ρ, avec δ ij = 0 pour i ≠ j<br />

et δ ii = 1,<br />

(ii) il existe T > 0 tel que a ij (t + T, x) = a ij (t, x), (t, x) ∈ R n+1 ,<br />

(iii)a ij (t, x) = a ji (t, x), (t, x) ∈ R n+1 ,<br />

(iv) il existe C 0 > c 0 > 0 tel que<br />

C 0 |ξ| 2 ∑ n<br />

i,j=1 a ij(t, x)ξ i ξ j c 0 |ξ| 2 , (t, x) ∈ R 1+n , ξ ∈ R n .<br />

(0.4.12)<br />

Si on remplace la métrique scalaire a(t, x) dans (0.1.3) par (a ij (t, x)) 1i,jn , on obtient<br />

le problème suivant<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

u tt −<br />

n∑<br />

i,j=1<br />

(<br />

∂<br />

a ij (t, x) ∂ )<br />

u = 0, (t, x) ∈ R × R n ,<br />

∂x i ∂x j<br />

(u, u t )(s, x) = (f 1 (x), f 2 (x)) = f(x), x ∈ R n .<br />

(0.4.13)<br />

Pour n 3 impair, on généralise dans la Section 1.9 du Chapitre 1 les estimations (0.3.2)<br />

pour la solution u du problème (0.4.13), si pour les trajectoires du symbole<br />

τ 2 −<br />

n∑<br />

a ij (t, x)ξ i ξ j<br />

i,j=1<br />

et pour l'opérateur Z b (T, 0) correspondant au problème (0.4.13), (H1) et (H2) sont<br />

satisfaites et si n, p, q vérient (0.4.1). De même, pour n 4 pair, on peut facilement


0.4. Estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec<br />

une métrique périodique 15<br />

prouver que les estimations (0.3.2) restent valables pour la solution u <strong>de</strong> (0.4.13) si pour<br />

les trajectoires du symbole<br />

n∑<br />

τ 2 − a ij (t, x)ξ i ξ j<br />

i,j=1<br />

et pour R ϕ1 ,ϕ 2<br />

(θ) la résolvante tronquée correspondante, (H1) et (H3) sont satisfaites<br />

et n, p, q vérient (0.4.1). On peut facilement généraliser les résultats établis pour une<br />

métrique scalaire au cas plus général <strong>de</strong>s métriques anisotropes. Nous avons fait le<br />

choix d'étudier le problème (0.1.3) à la place du problème (0.4.13) an d'alléger notre<br />

présentation.<br />

0.4.6 Exemples <strong>de</strong> métriques<br />

Il n'est pas facile <strong>de</strong> vérier les hypothèses (H1), (H2) et (H3) à partir <strong>de</strong>s propriétés<br />

<strong>de</strong> la métrique a(t, x). Donc il était nécessaire <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> métriques<br />

a(t, x) telles que (H1), (H2) et (H3) sont satisfaites. En considérant les bicaractéristiques<br />

paramétrées par rapport au temps, on montre que pour a(t, x) vériant<br />

2a<br />

ρ − |a t|<br />

√<br />

inf a<br />

− |a r | β > 0, (0.4.14)<br />

l'hypothèse (H1) est satisfaite pour n 3 (ce résultat reste valable pour n pair et n<br />

impair). Comme nous l'avons vu, en supposant l'hypothèse (H1) satisfaite, les hypothèses<br />

(H2) et (H3) impliquent la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale. Par conséquent, pour donner<br />

<strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> métriques telles que (H2) et (H3) sont satisfaites il faut considérer <strong>de</strong>s<br />

métriques a(t, x) telles que l'on a (0.2.1). Dans [MT08] et [MT09], Metcalfe et Tataru<br />

prouvent la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une métrique,<br />

en supposant que la perturbation ((a(t, x)−1) pour le problème (0.1.3)) est susamment<br />

petite. Posons<br />

et<br />

D 0 = {x : |x| 2}, D j = {x : 2 j |x| 2 j+1 }, j = 1, 2, · · ·<br />

A j = R × D j .<br />

Pour le problème (0.1.3), l'hypothèse principale <strong>de</strong> [MT08] et [MT09] s'écrit<br />

(<br />

∞∑ [<br />

sup<br />

∥ 〈x〉<br />

2 D<br />

2<br />

x a(t, x) ∥ + 〈x〉 |∇x a(t, x)| + |a(t, x) − 1| ]) ε<br />

(t,x)∈A j<br />

j=0<br />

avec ε > 0 susamment petit. Pour ε susamment petit cette condition implique la non<br />

capture (voir [MT09]). Ainsi, Metcalfe et Tataru prouvent la décroissance <strong>de</strong> l'énergie<br />

locale en modiant la taille d'un <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> la métrique considérée. En suivant<br />

le même raisonnement, on fait le choix <strong>de</strong> modier la pério<strong>de</strong> T <strong>de</strong> a(t, x). Ce choix<br />

se justie par les propriétés <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s) et Z b (t, s) (voir la Section 1.2 du<br />

Chapitre 1 et la Section 2.5 du Chapitre 2). Soit a(t, x) une métrique T-périodique<br />

vériant (0.4.14). Supposons que la pério<strong>de</strong> T <strong>de</strong> a(t, x) est une constante à déterminer,<br />

et supposons qu'il existe T 1 ∈]0, T ] tel que T 1 < 1 et<br />

a(t, x) = a 1 (x), t ∈ [T 1 , T ], x ∈ R n . (0.4.15)


16 Introduction<br />

D'après (0.4.14), a 1 (x) est non captive (voir Section 1.8). En appliquant la décroissance<br />

<strong>de</strong> l'énergie locale pour les solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s munie d'une métrique non<br />

captive et indépendante <strong>de</strong> t ([Vain75], [Vain88] et [Vod99]) on prouve que, pour T<br />

susamment grand, a(t, x) vérie les hypothèses (H1) et (H2) pour n 3 impair et les<br />

hypothèses (H1) et (H3) pour n 4 pair. Notons que pour n 3 impair nous prouverons<br />

facilement ce résultat en utilisant l'opérateur Z ρ (t, s) tandis que la preuve <strong>de</strong> ce résultat<br />

pour n 4 pair sera plus délicate. Cette diérence est due au fait que nous ne pouvons<br />

pas travailler avec l'opérateur Z ρ (t, s) lorsque n est pair. Pour n 4 pair nous <strong>de</strong>vrons<br />

tout d'abord montrer que, pour T susamment grand, (0.4.15) donne l'estimation<br />

‖ψ 1 U(NT, 0)ψ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n )) C ψ1 ,ψ 2<br />

(N + 1) ln 2 (N + e) , N ∈ N, ψ 1, ψ 2 ∈ C ∞ 0 (|x| b),<br />

puis montrer que (0.4.16) implique (H3).<br />

(0.4.16)<br />

0.4.7 Existence <strong>de</strong> solutions locales d'équations semilinéaires associées<br />

à (0.1.3)<br />

Initialement introduit par Strichartz dans [Str70], les estimations <strong>de</strong> Strichartz constituent<br />

un outil majeur pour prouver l'existence <strong>de</strong> solutions d'équations non linéaires.<br />

Inspiré par l'application <strong>de</strong> [KT], dans la Section 2.3 du Chapitre 2, nous allons démontrer<br />

l'existence locale <strong>de</strong> solutions faibles pour <strong>de</strong>s équations semilinéaires associées au<br />

problème (0.1.3). Considérons le problème <strong>de</strong> Cauchy<br />

{<br />

utt − div x (a(t, x)∇ x u) − F k (u) = 0, (t, x) ∈ R × R n ,<br />

(0.4.17)<br />

(u, u t )(0, x) = (g 1 (x), g 2 (x)) = g(x), x ∈ R n ,<br />

où pour un k > 1 donné, le terme non linéaire F k est une fonction C 1 sur R vériant<br />

F k (0) = 0, |F k ′(u)| C|u|k−1 et la métrique a(t, x) ∈ C ∞ (R n+1 ) vérie les conditions<br />

(0.1.4). Dans la section 2.5 nous supposerons uniquement que n 3 (nous ne ferons<br />

aucune hypothèse sur la parité <strong>de</strong> n). On dit que u ∈ C([0, T 1 ], Ḣ1 (R n )) est une solution<br />

faible <strong>de</strong> (0.4.17) si, pour tout t ∈ [0, T 1 ], on a<br />

(<br />

u(t) = U(t, 0)g + ∫ )<br />

t<br />

U(t, s)(0, F 0 k(u(s)))ds<br />

1<br />

= (U(t, 0)g) 1<br />

+ ∫ (0.4.18)<br />

t<br />

V (t, s)(F 0 k(u(s))ds,<br />

où pour tout h = (h 1 , h 2 ) ∈ C 2 , (h) 1 = h 1 . Pour a(t, x) = 1 on a le problème <strong>de</strong> Cauchy<br />

suivant {<br />

u tt − ∆ x u − F k (u) = 0, (t, x) ∈ R n+1 ,<br />

(0.4.19)<br />

(u, u t )(0, x) = (g 1 (x), g 2 (x)) = g(x), x ∈ R n .<br />

Le problème (0.4.19) a été largement analysé pour g ∈ Ḣ1(R n ). En particulier, il a<br />

été établi que (0.4.19) admet une solution globale dans le cas <strong>de</strong> la croissance souscritique<br />

1 < k < 1 + 4 (voir [GV94] et [Str70]) ou dans le cas <strong>de</strong> la croissance critique<br />

n−2<br />

k = 1+ 4<br />

4<br />

(voir [Str70] et [Pech]). Pour k > 1+ , il n'est pas encore clair (voir aussi<br />

n−2 n−2<br />

[Leb]) qu'il existe <strong>de</strong>s solutions globales et régulières du problème <strong>de</strong> Cauchy (0.4.19),<br />

pour une donnée initiale arbitraire. L'existence locale et l'existence globale <strong>de</strong> (0.4.19),<br />

ont été établies dans <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> Sobolev particuliers avec <strong>de</strong>s conditions minimales


0.4. Estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec<br />

une métrique périodique 17<br />

<strong>de</strong> régularité <strong>de</strong>s données initiales (voir [Kapi94] et [Str70]). Dans [RY], Reissig et Yagdjian<br />

ont établi <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz pour les solutions d'équations strictement<br />

hyperboliques d'ordre <strong>de</strong>ux dont les coecients dépen<strong>de</strong>nt uniquement <strong>de</strong> t. On peut<br />

appliquer ces estimations an <strong>de</strong> démontrer <strong>de</strong>s résultats d'existence pour le problème<br />

(0.4.17), quand a(t, x) = a(t) est indépendant <strong>de</strong> x (voir [Klai] et [Sog] pour l'équation<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres). Nous traiterons le cas où a(t, x) dépend à la fois <strong>de</strong> t et <strong>de</strong> x. Nous<br />

allons appliquer les estimations (0.3.1) et (0.3.2) an <strong>de</strong> démontrer l'existence locale<br />

<strong>de</strong> solutions faibles du problème (0.4.17), quand 0 t T 1 . Nous verrons que pour k<br />

convenable, en appliquant le théorème du point xe, nous pourrons prouver l'existence<br />

<strong>de</strong> points xes <strong>de</strong> la fonction<br />

G(u) = (U(t, 0)g) 1<br />

+<br />

∫ t<br />

0<br />

V (t, s)F k (u(s))ds<br />

dans C([0, T 1 ], Ḣ1 (R n )). Les points xes <strong>de</strong> G sont localement les solutions faibles <strong>de</strong><br />

(0.4.17).<br />

Considérons les valeurs <strong>de</strong> k suivantes :<br />

i) n = 3, 3 < k < 5,<br />

ii) n = 4, 2 < k < 3,<br />

5<br />

iii) n = 5, < k < 7,<br />

(0.4.20)<br />

3 3<br />

n<br />

iv) n 6, < k n . n−2 n−3<br />

Dans un premier temps, en appliquant les estimations (0.3.2) ainsi que le lemme <strong>de</strong><br />

Christ et Kiselev (voir Section 1.4) et en supposant que a(t, x) vérie uniquement (0.1.4),<br />

nous établirons le résultat suivant (Théorème 2.7.2 du Chapitre 2) :<br />

Théorème 3 Supposons que a(t, x) est une fonction C ∞ sur R n+1 vériant les conditions<br />

(0.1.4). Soient k et n vériant (0.4.20). Alors, il existe T 1 > 0 tel que le problème<br />

(0.4.17) admet une solution faible u sur [0, T 1 ]. De plus, u est l'unique solution faible <strong>de</strong><br />

(0.4.17) sur [0, T 1 ] vériant les propriétés suivantes :<br />

(i) u ∈ C([0, T 1 ], Ḣ1 (R n )), (ii) u t ∈ C([0, T 1 ], L 2 (R n )),<br />

(iii) u ∈ L p ([0, T 1 ], L 2k (R n 1<br />

)) avec = n(k−1) − 1.<br />

p k<br />

En contraste du cas a = 1 (voir [KT] et [Pech]) dans notre raisonnement nous pouvons<br />

seulement utiliser les estimations <strong>de</strong> Strichartz homogènes, car la démonstration <strong>de</strong>s<br />

estimations (0.3.2) dans le cas non-homogène paraît plus dicile et on ne dispose pas <strong>de</strong>s<br />

résultats nécessaires. Cette restriction nous permet uniquement <strong>de</strong> prouver l'existence<br />

<strong>de</strong> solutions dans l'espace énergétique Ḣ1(R n ). De plus, nous avons plus <strong>de</strong> restrictions<br />

sur les valeurs <strong>de</strong> k > 1. Comme nous utilisons les estimations (0.3.1) pour prouver le<br />

Théorème 3, la longueur T 1 <strong>de</strong> l'intervalle [0, T 1 ] sur laquelle le résultat d'existence est<br />

valable, est majorée par la longueur δ <strong>de</strong> l'intervalle sur lequel les estimations (0.3.1)<br />

ont été établies. An d'améliorer ce résultat d'existence, en suivant les arguments <strong>de</strong><br />

[KT], dans la Section 2.7.2 nous appliquerons les estimations (0.3.2).<br />

Considérons les valeurs <strong>de</strong> k suivantes :<br />

i) n = 3, 3 < k < 5,<br />

ii) n = 4, 2 < k < 3,<br />

5<br />

iii) n = 5, < k < 7,<br />

(0.4.21)<br />

3 3<br />

n<br />

iv) n 6, < k < n . n−2 n−3


18 Introduction<br />

En supposant que a(t, x) est T-périodique par rapport à t et que les hypothèses (H1) et<br />

(H3) sont satisfaites, nous appliquerons les estimations (0.3.2) pour établir l'existence<br />

en temps long <strong>de</strong> solutions faibles <strong>de</strong> (0.4.17), pour <strong>de</strong>s données initiales petites. Plus<br />

précisément, on obtient (Théorème 2.7.3 du Chapitre 2) :<br />

Théorème 4 Supposons que k et n vérient les conditions (0.4.21). Soit a(t, x)<br />

T -périodique vériant (0.1.4) telle que (H1) et (H3) sont satisfaites. Alors, il existe<br />

C(k, F k , T, ρ, n) telle que, pour tout g ∈ Ḣ1(R n ), il existe une solution faible u <strong>de</strong> (0.4.17)<br />

sur [0, T 1 ] avec<br />

(<br />

−d<br />

T 1 = C(k, F k , T, n, ρ) ‖g‖Ḣ1<br />

(R ))<br />

, (0.4.22)<br />

n<br />

2(k − 1)<br />

où d =<br />

(n + 2) − (n − 2)k . De plus, u est l'unique solution faible <strong>de</strong> (0.4.17) sur [0, T 1]<br />

vériant les propriétés suivantes :<br />

(i) u ∈ C([0, T 1 ], Ḣ1 (R n )), (ii) u t ∈ C([0, T 1 ], L 2 (R n )),<br />

(iii) u ∈ L p ([0, T 1 ], L 2k (R n 1<br />

)) avec = n(k−1) − 1.<br />

p k<br />

(0.4.23)<br />

Ainsi, on a un temps d'existence T 1 = Cε −d pour <strong>de</strong>s données initiales d'ordre ε.<br />

Il semblerait qu'avec une hypothèse convenable sur le signe <strong>de</strong> la non linéarité F k (u)<br />

et en utilisant uniquement les estimations <strong>de</strong> Strichartz locales (0.3.1), on puisse prouver<br />

l'existence et l'unicité <strong>de</strong> solutions globales <strong>de</strong> (0.4.17) en appliquant une métho<strong>de</strong><br />

énergétique. Dans le problème (0.4.17) on examine un cas plus général sans aucune<br />

hypothèse sur le signe <strong>de</strong> la non linéarité F k (u). Cela justie l'usage <strong>de</strong>s estimations<br />

globales (0.3.2).


19<br />

Chapitre 1<br />

Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales<br />

pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en dimension<br />

impaire<br />

1.1 Introduction<br />

On considère le problème <strong>de</strong> Cauchy (0.1.3) lorsque la métrique a(t, x) ∈ C ∞ (R n+1 )<br />

est une fonction scalaire qui vérie les conditions suivantes :<br />

(i) C 0 a(t, x) c 0 > 0, (t, x) ∈ R × R n ,<br />

(ii) il existe ρ > 0 tel que a(t, x) = 1 pour |x| ρ,<br />

(iii) il existe T > 0 tel que a(t + T, x) = a(t, x), (t, x) ∈ R n+1 .<br />

(1.1.1)<br />

Tout au long <strong>de</strong> ce chapitre nous allons considérer que n 3 est impair.<br />

On dit que les nombres 2 p, q +∞, γ ∈ R sont admissibles pour l'équation <strong>de</strong>s<br />

on<strong>de</strong>s libres ∂ 2 t u − ∆u = 0 si, pour f ∈ Ḣγ(R n ), la solution u(t) <strong>de</strong> (0.1.3), avec a = 1<br />

et s = 0, vérie l'estimation<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(R n )) + ‖u(t)‖Ḣγ + ‖∂ t (u)(t)‖Ḣγ−1 C(p, q, ρ, T )(‖f 1 ‖Ḣγ + ‖f 2 ‖Ḣγ−1)<br />

avec C(p, q, ρ, T ) > 0 indépendant <strong>de</strong> t. Il est bien connu (voir [KT]) que (p, q, γ) sont<br />

admissibles sous les conditions suivantes<br />

1<br />

p + n q = n ( ) (<br />

2 − γ, 1 n − 1 1<br />

p 2 2 − 1 )<br />

(1.1.2)<br />

q<br />

avec (p, q, γ) ≠ (2, ∞, 1) lorsque n = 3. Nous allons établir les estimations <strong>de</strong> Strichartz<br />

pour la solution du problème (0.1.3), en supposant la métrique a(t, x) non captive. Plus<br />

précisément, nous supposerons que l'hypothèse (H1) est satisfaite. La condition <strong>de</strong> non<br />

capture (H1) est nécessaire pour les estimations <strong>de</strong> Strichartz, mais comme nous l'avons<br />

vu dans la Section 0.4.1, même pour <strong>de</strong>s perturbations non captives <strong>de</strong>s phénomènes<br />

<strong>de</strong> résonances paramétriques peuvent entraîner la présence <strong>de</strong> solutions dont l'énergie<br />

locale croît <strong>de</strong> façon exponentielle. An d'exclure l'existence <strong>de</strong> telles solutions on doit<br />

imposer une secon<strong>de</strong> hypothèse. Notre secon<strong>de</strong> condition est l'hypothèse (H2).


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

20<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

En supposant (H1) et (H2), on prouve une décroissance exponentielle en temps <strong>de</strong><br />

l'énergie locale semblable aux résultats établis, dans [BaP], [GP] et [Pet89], pour l'équation<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel dépendant du temps et obstacle mobile.<br />

Notre résultat principal est le suivant :<br />

Théorème 1.1.1 Soit a(t, x) une métrique telle que (H1) et (H2) sont satisfaites. Supposons<br />

que 2 p, q < +∞ vérient les conditions<br />

(<br />

1 1<br />

p > 2,<br />

p = n 2 − 1 )<br />

1<br />

− 1, et<br />

q<br />

p n − 1 ( 1<br />

2 2 − 1 )<br />

. (1.1.3)<br />

q<br />

Alors, pour u(t) solution <strong>de</strong> (0.1.3) avec s = 0 et f ∈ Ḣ1(R n ) on a, pour tout t > 0,<br />

l'estimation<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(R n )) + ‖u(t)‖Ḣ1 + ‖∂ t (u)(t)‖ L 2 (R n ) C(p, q, ρ, T )(‖f 1 ‖Ḣ1 + ‖f 2 ‖ L 2 (R n )).<br />

(1.1.4)<br />

1.2 Propriétés <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s) et Z b (t, s)<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette section est d'établir quelques propriétés <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s)<br />

et Z b (t, s) que nous appliquerons par la suite. Dans un premier temps, nous allons<br />

présenter les diérentes propriétés <strong>de</strong> U(t, s) en supposant uniquement que a(t, x) vérie<br />

(1.1.1). En particulier, nous préciserons les contraintes qu'impose la dépendance en<br />

t et en x <strong>de</strong> la métrique a(t, x) et nous verrons, à travers ces résultats, comment la<br />

périodicité permet en partie <strong>de</strong> compenser certaines <strong>de</strong> ces contraintes. Ensuite, nous<br />

nous intéresserons à l'opérateur Z b (t, s). Nous verrons notamment que, sous l'hypothèse<br />

(H1), l'opérateur Z b (t, s) du problème (0.1.3) vérie certaines propriétés établies dans<br />

[Pet89] pour l'opérateur Z b (t, s) associé à l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel périodique<br />

en temps.<br />

1.2.1 Le propagateur U(t, s)<br />

L'ensemble <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> cette sous-section sont indépendants <strong>de</strong> la parité <strong>de</strong> la<br />

dimension <strong>de</strong> l'espace. Pour a(t, x) indépendant <strong>de</strong> t, le propagateur associé au problème<br />

(0.1.3) est un groupe unitaire. Sous cette hypothèse, le propagateur U 0 (t) = U(t, 0),<br />

déni par<br />

U 0 (t) : Ḣ γ (R n ) ∋ (f 0 , f 1 ) = f ↦→ U 0 (t)f = (u, u t )(t, x) ∈ Ḣγ(R n )<br />

avec u la solution du problème (0.1.3), pour s = 0, vérie<br />

U 0 (t)U 0 (s) = U 0 (t + s), (U 0 (t)) ∗ = U 0 (−t), t, s ∈ R. (1.2.1)<br />

Les propriétés (1.2.1) facilitent la mise en place <strong>de</strong>s estimations (1.1.4), elles permettent<br />

notamment <strong>de</strong> généraliser les estimations (1.1.4) au cas <strong>de</strong>s problèmes non homogènes<br />

(voir [KT]). Il est facile <strong>de</strong> voir que quand a(t, x) dépend <strong>de</strong> t et <strong>de</strong> x, U(t, s) ne vérie pas<br />

(1.2.1). Néanmoins, en tant que propagateur d'un problème linéaire on peut facilement<br />

prouver que U vérie la loi <strong>de</strong> composition suivante<br />

U(s 1 , s 2 )U(s 2 , s 3 ) = U(s 1 , s 3 ), s 1 , s 2 , s 3 ∈ R. (1.2.2)<br />

De plus, la périodicité en t <strong>de</strong> a(t, x) implique la propriété suivante :


1.2. Propriétés <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s) et Z b (t, s) 21<br />

Proposition 1.2.1 Pour tous s, t ∈ R on a<br />

U(t + T, s + T ) = U(t, s). (1.2.3)<br />

Preuve. Soient f ∈ C ∞ 0 (R n ) × C ∞ 0 (R n ) et u, v dénies par :<br />

(u, u t )(t) = U(t, s)f,<br />

(v, v t )(t) = U(t + T, s + T )f.<br />

On sait que u, v sont C ∞ en t et qu'elles vérient<br />

La périodicité <strong>de</strong> a(t, x) implique<br />

et on a<br />

(u(t), v(t)) ∈ C ∞ 0 (R n ) × C ∞ 0 (R n ), t ∈ R.<br />

∂ 2 t (v)(t, x) − div x (a(t, x)∇ x v)(t, x) = ∂ 2 t (v)(t, x) − div x (a(t + T, x)∇ x v)(t, x) = 0<br />

(v, v t )(s) = f.<br />

Ainsi, l'unicité <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> (0.1.3) nous permet d'armer que u = v et, pour tous<br />

t, s ∈ R, on trouve<br />

U(t + T, s + T )f = U(t, s)f, f ∈ C ∞ 0 (R n ) × C ∞ 0 (R n ). (1.2.4)<br />

On déduit (1.2.3) <strong>de</strong> (1.2.4) en utilisant un argument <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité.<br />

□<br />

En appliquant (1.2.3), on obtient<br />

U((N + 1)T, NT ) = U(T, 0), N ∈ N. (1.2.5)<br />

On déduit <strong>de</strong> (1.2.5) la loi <strong>de</strong> composition suivante<br />

On pourra ainsi noter U(T ) l'opérateur<br />

(U(T, 0)) N = U(NT, 0), N ∈ N. (1.2.6)<br />

U(T ) = U(T, 0).<br />

Pour aboutir aux estimations (1.1.4) il est nécessaire d'avoir une estimation uniforme<br />

<strong>de</strong> l'énergie. Or, la dépendance en t <strong>de</strong> la métrique a(t, x) ne permet pas cela, on peut<br />

même prouver que sous une condition <strong>de</strong> capture (voir [CR1]) et même <strong>de</strong> non capture<br />

(voir [CPR] pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel périodique en temps) l'énergie<br />

<strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec <strong>de</strong>s coecients périodiques en t peut croître <strong>de</strong> façon<br />

exponentielle. On peut néanmoins estimer l'énergie par un terme qui croît <strong>de</strong> façon<br />

exponentielle par rapport à t. Plus précisément, on obtient l'estimation suivante :<br />

Proposition 1.2.2 Supposons que n 2 et que a(t, x) vérie (1.1.1). Alors, on a<br />

‖U(t, s)‖ L( Ḣ 1 (R n )) CeA|t−s| (1.2.7)<br />

avec A = ∥ ∥ a t<br />

a<br />

∥<br />

∥L ∞ (R 1+n ) et C = C 0<br />

c 0<br />

, où C 0 et c 0 sont les constantes <strong>de</strong> l'inégalité (1.1.1).


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

22<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Preuve. Soient f ∈ C0 ∞ (R n ) × C0 ∞ (R n ), t, s ∈ R et u solution <strong>de</strong> (0.1.3). Notons E(u)(t)<br />

l'énergie au temps t dénie par<br />

∫<br />

[<br />

E(u)(t) = |ut (t, x)| 2 + a(t, x)|∇ x u| 2 (t, x) ] dx.<br />

R n<br />

On montre facilement que u ∈ C ∞ (R n+1 ) et que, pour tout t 1 ∈ R, u(t 1 , .) ∈ C0 ∞ (R n ).<br />

Par conséquent, E(u)(t) est dérivable par rapport à t et on obtient<br />

[<br />

]<br />

dE(u) d<br />

(t) =<br />

dt<br />

∫R 2 u<br />

dt u d n 2 t + u 2 u<br />

t<br />

dt + a t|∇u| 2 + ∇u 2 t .a∇u + a∇u.∇u t dx.<br />

Comme u est la solution <strong>de</strong> (0.1.3), cette formule <strong>de</strong>vient<br />

dE(u)<br />

]<br />

(t) =<br />

[div x (a∇u)u t + u t div x (a∇ x u) + a t |∇u|<br />

dt<br />

∫R 2 + ∇u t .a∇u + a∇u.∇u t dx.<br />

n<br />

En intégrant par parties, cette égalité <strong>de</strong>vient<br />

∫<br />

dE(u)<br />

(t) = a t (t, x)|∇u| 2 (t, x)dx.<br />

dt<br />

R n<br />

D'après (1.1.1), on a<br />

A = ∥ a t<br />

∥ < ∞<br />

a L ∞ (R 1+n )<br />

et on obtient<br />

∫<br />

dE(u)<br />

(t) A a(t, x)|∇u| 2 (t, x)dx AE(u)(t).<br />

dt<br />

R n<br />

En intégrant cette inégalité par rapport à t on trouve<br />

De plus, d'après (1.1.1) on obtient<br />

E(u)(t) exp (A|t − s|) E(u)(s). (1.2.8)<br />

c 0 ‖(u, u t )(t 1 )‖Ḣ1<br />

(R n ) E(u)(t 1) C 0 ‖(u, u t )(t 1 )‖Ḣ1<br />

(R n ) , t 1 ∈ R (1.2.9)<br />

avec c 0 , C 0 les constantes <strong>de</strong> l'inégalité (1.1.1). En combinant (1.2.8) et (1.2.9), on obtient<br />

‖(u, u t )(t)‖Ḣ1<br />

(R n ) C 0<br />

c 0<br />

exp (A|t − s|) ‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) , f ∈ C∞ 0 (R n ) × C ∞ 0 (R n ).<br />

En appliquant un argument <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité, on déduit (1.2.7).<br />

□<br />

Remarque 1.2.1 Notons qu'en appliquant l'estimation (1.2.7), pour tout T 1 > 0, on<br />

obtient l'estimation uniforme<br />

avec C(T 1 ) ne dépendant que <strong>de</strong> T 1 .<br />

‖U(t, s)‖ L( Ḣ 1 (R n )) C(T 1), s, t ∈ [−T 1 , T 1 ]


1.2. Propriétés <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s) et Z b (t, s) 23<br />

1.2.2 Les opérateurs Z b (t, s)<br />

Dans cette sous-section nous supposerons que n 3 est impair. L'objectif <strong>de</strong> cette<br />

sous-section sera d'établir quelques propriétés fondamentales <strong>de</strong> Z b (t, s), pour b ρ. On<br />

peut souligner que la nature du spectre <strong>de</strong> Z b (T, 0) est fortement liée au comportement<br />

asymptotique <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> (0.1.3) quand t → ∞, lorsque f est à support compact.<br />

Initialement introduit par Lax et Philips dans [LP], pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec<br />

potentiel périodique en temps l'opérateur Z b (t, s) et ses propriétés ont fait l'objet d'une<br />

longue étu<strong>de</strong> dans [Pet89] (voir aussi [CS]). Nous montrerons qu'on peut généraliser au<br />

problème (0.1.3) certaines <strong>de</strong> ces propriétés. Pour cela, rappelons les résultats suivants<br />

établis dans le Chapitre V et le Chapitre II <strong>de</strong> [Pet89].<br />

Dénition 1.2.1 Les espaces vectoriels D + et D − sont <strong>de</strong>ux sous espaces vectoriels <strong>de</strong><br />

Ḣ 1 (R n ) dénis par :<br />

f ∈ D + (respectivement f ∈ D − ) si U 0 (t)f(x) = 0 pour |x| < t (respectivement<br />

|x| < −t)<br />

Dénition 1.2.2 Soit h ∈ S(R n ). On dénit la transformée <strong>de</strong> Radon <strong>de</strong> h par :<br />

∫<br />

R(h)(s, ω) = f(x)dx, (s, ω) ∈ R × S n−1 .<br />

〈x,ω〉=s<br />

Théorème 1.2.1 Supposons que n 3 est impair. Alors, l'application R n déni sur<br />

S(R n ) × S(R n ) par<br />

R n (f 1 , f 2 ) (s, ω) = d n D n+1<br />

2<br />

s<br />

(R(f 1 ))(s, ω) − d n D n−1<br />

2<br />

s (R(f 2 ))(s, ω),<br />

où d n = 2 − 1 2 (2π) 1−n<br />

2 , se prolonge en une isométrie <strong>de</strong> Ḣ1(R n ) sur L 2 (R×S n−1 ). De plus,<br />

pour tout f ∈ Ḣ1(R n ), on a<br />

R n (U 0 (t)f) (s, ω) = R n (f)(s − t, ω), ω ∈ S n−1 , s, t ∈ R. (1.2.10)<br />

Remarque 1.2.2 Notons que la propriété (1.2.10), qui généralise le principe <strong>de</strong> Huygens,<br />

n'est vraie qu'en dimension impaire. Sachant que certaines propriétés <strong>de</strong> Z b (t, s)<br />

dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> (1.2.10) (voir la preuve <strong>de</strong> la Proposition 1.2.5, nous supposerons que n<br />

est impair pour étudier Z b (t, s).<br />

Théorème 1.2.2 Supposons que n 3 est impair. Alors, f ∈ D + si et seulement si<br />

et f ∈ D − si et seulement si<br />

supp(R n (f)) ⊂ [0, +∞[×S n−1<br />

supp(R n (f)) ⊂] − ∞, 0] × S n−1 .<br />

Dénition 1.2.3 On note 〈., .〉Ḣ1<br />

(R n )<br />

le produit scalaire sur Ḣ1(R<br />

n ) déni par<br />

〈(h 1 , h 2 ), (h 3 , h 4 )〉Ḣ1<br />

(R n ) = ∫R n [<br />

∇x h 1 · ∇ x h 3 + h 2 h 4<br />

]<br />

dx, (h1 , h 2 ), (h 3 , h 4 ) ∈ Ḣ1(R n ).


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

24<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Notons que les espaces D ± b<br />

, introduits dans la Section 1.1, vérient les i<strong>de</strong>ntités<br />

D ± b = U 0(±b)(D ± ).<br />

En combinant le Théorème 1.2.1 et le Théorème 1.2.2, on en déduit le résultat suivant :<br />

Proposition 1.2.3 Soient n 3 impair et b ρ. Alors, f ∈ D + b<br />

si et seulement si<br />

supp(R n (f)) ⊂ [b, +∞[×S n−1<br />

et f ∈ D − b<br />

si et seulement si<br />

supp(R n (f)) ⊂] − ∞, −b] × S n−1 .<br />

En appliquant ces résultats, dont on trouve la preuve dans le Chapitre II <strong>de</strong> [Pet89], on<br />

obtient immédiatement la propriété suivante :<br />

Proposition 1.2.4 Supposons que n 3 est impair. Alors, pour tout b ρ, on a<br />

D ± b ⊂ (D∓ b )⊥ , (1.2.11)<br />

où (D ∓ b )⊥ est le complémentaire orthogonal <strong>de</strong> D ∓ b<br />

pour le produit scalaire 〈., .〉Ḣ1<br />

(R n ) .<br />

D'après (1.2.11), l'opérateur Z associé au problème (0.1.3) vérie les lois <strong>de</strong> composition<br />

et la propriété <strong>de</strong> périodicité indiquées ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

Proposition 1.2.5 Soient b > ρ et s t. Alors, on trouve que<br />

(i) U(t, s)f = U 0 (t − s)f, f ∈ D + b .<br />

(ii) U(s, t)f = U 0 (s − t)f, f ∈ D − b .<br />

(iii) U(t, s)((D − b )⊥ ) ⊂ (D − b )⊥ .<br />

(iv) Pour tous s 1 , t 1 , s 2 ∈ R avec s 1 t 1 s 2 , on a<br />

(v) Z b (t + T, s + T ) = Z b (t, s), t s.<br />

Preuve. Fixons f ∈ D − b<br />

Z b (s 1 , t 1 )Z b (t 1 , s 2 ) = Z b (s 1 , s 2 ).<br />

et commençons par prouver (i). Par hypothèse, on a<br />

(U 0 (t − s)f) |{|x| ρ. (1.2.13)<br />

∂ 2 t ((U 0 (t − s)f) 1 ) − div x (a(t, x)∇ x (U 0 (t − s)f) 1 )) = (∂ 2 t − ∆ x )(U 0 (t − s)f) 1 = 0<br />

avec, pour tout h = (h 1 , h 2 ) ∈ C 2 , (h) 1 = h 1 . Par conséquent, (1.2.12), (1.2.13) et<br />

l'unicité <strong>de</strong> la solution du problème <strong>de</strong> Cauchy (0.1.3) impliquent (i). On prouve (ii) en


1.2. Propriétés <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s) et Z b (t, s) 25<br />

appliquant les mêmes arguments que pour (i). Pour (iii), xons g ∈ D − b<br />

et f ∈ (D − b )⊥ .<br />

En appliquant (1.2.13), on obtient<br />

La propagation en temps ni entraîne<br />

et<br />

1 {|x|>b} U(t, s)f = 1 {|x|>b} U 0 (t − s)f. (1.2.14)<br />

1 {|x|>b+(t−s)} (U 0 (s − t)(1 {|x|b} U(t, s)f)) = 0<br />

U 0 (s − t)(1 {|x|>b} U(t, s)f) = 1 {|x|>b+(t−s)} (U 0 (s − t)(1 {|x|>b} U(t, s)f)).<br />

Ces <strong>de</strong>ux i<strong>de</strong>ntités impliquent la formule d'inversion suivante<br />

De plus, (ii) et la dénition <strong>de</strong> D − b<br />

U 0 (s − t)(U(t, s)f) = f, pour |x| > b + (t − s). (1.2.15)<br />

entraînent<br />

U(s, t)g(x) = U 0 (s − t)g(x) = 0, pour |x| b + t − s. (1.2.16)<br />

En appliquant (1.2.15) et (1.2.16), on obtient<br />

En appliquant (ii), cela donne<br />

〈f, U(s, t)g〉Ḣ1<br />

(R n ) = 〈U 0(s − t)U(t, s)f, U(s, t)g〉Ḣ1<br />

(R n ) .<br />

〈f, U(s, t)g〉Ḣ1<br />

(R n ) = 〈U 0(s − t)U(t, s)f, U 0 (s − t)g〉Ḣ1<br />

(R n )<br />

et comme U 0 (s − t) est une isométrie sur Ḣ 1 (R n ) on obtient<br />

〈U(t, s)f, g〉Ḣ1<br />

(R n ) = 〈f, U(s, t)g〉 Ḣ 1 (R n ) = 〈f, U 0(s − t)g〉Ḣ1<br />

(R n ) .<br />

Cependant, U 0 (s − t)g ∈ D−<br />

b et le <strong>de</strong>rnier terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong>s égalités précé<strong>de</strong>ntes<br />

s'annule et cela prouve (iii). Pour la propriété (iv), xons f ∈ (D − b )⊥ . D'après (1.2.11)<br />

on a<br />

(Id − P + b )f ∈ D+ b ⊂ (D− b )⊥<br />

et<br />

On en déduit<br />

P + b f = f − (Id − P + b )f.<br />

P + b f ∈ (D− b )⊥ et P − b P + b f = P + b f, f ∈ (D− b )⊥ .<br />

Par conséquent, la propriété (iii) entraîne<br />

En appliquant (ii), il est facile <strong>de</strong> voir que<br />

P − b P + b U(t 1, s 2 )P − b<br />

= P + b U(t 1, s 2 )P − b . (1.2.17)<br />

U(s 1 , t 1 )(IdḢ1<br />

(R n ) − P + b )f = U 0(s 1 − t 1 )(IdḢ1<br />

(R n ) − P + b )f ∈ D+ b , f ∈ Ḣ1(R n )<br />

et cela implique<br />

P + b U(s 1, t 1 )P + b<br />

= P + b U(s 1, t 1 ). (1.2.18)<br />

On déduit (iv) <strong>de</strong> (1.2.17) et (1.2.18). La propriété (v) est une conséquence immédiate<br />

<strong>de</strong> (1.2.3).<br />


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

26<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Remarque 1.2.3 Notons qu'en appliquant les propriétés (iv) et (v) <strong>de</strong> la Proposition<br />

1.2.5 on obtient l'i<strong>de</strong>ntité suivante<br />

(<br />

Z b (T, 0) ) N<br />

= Z b (NT, 0), N ∈ N (1.2.19)<br />

Pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel périodique en temps, il a été établi que,<br />

pour t − s assez grand, l'opérateur Z b (t, s) est compact. Nous allons prouver qu'il en est<br />

<strong>de</strong> même pour l'opérateur Z b (t, s) associé au problème (0.1.3), sous l'hypothèse (H1).<br />

L'hypothèse (H1) et les résultats <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong>s singularités impliquent (voir [MS])<br />

le résultat suivant :<br />

Proposition 1.2.6 Supposons que l'hypothèse (H1) est satisfaite. Alors, pour tout<br />

R > 0, il existe T 1 (R) > 0 telle que pour tout s ∈ R et pour tout f ∈ Ḣ1(R n ) vériant<br />

supp(f) ⊂ B R , on a<br />

(t, x) ↦−→ (U(t, s)f)(x) ∈ C ∞ (]T 1 (R) + s, +∞[×B R ) , (1.2.20)<br />

où, pour tout r > 0, B r = {x ∈ R n : |x| r}.<br />

Preuve. Soit f ∈ Ḣ1(R n ) telle que suppf ⊂ B R et soient t 1 , s 1 ∈ R tels que<br />

t 1 − s 1 > T (R + ρ, R)<br />

avec T (R + ρ, R) la constante dénie dans l'hypothèse (H1). Notons h(t, x) la fonction<br />

dénie par<br />

h(t, x) = (U(t, s)f)(x).<br />

Supposons qu'il existe x 1 ∈ B R , tel que h(t, x) admet une singularité en (t 1 , x 1 ). Considérons<br />

D l'ensemble <strong>de</strong>s bicaractéristiques nulles (t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)) <strong>de</strong> τ 2 − a(t, x)|ξ| 2<br />

vériant t(0) = t 1 , x(0) = x 1 , τ(0) = ± √ a(t 1 , x 1 )|ξ 1 | et ξ(0) = ξ 1 , où ξ 1 ≠ 0. On<br />

verra dans la Section 1.7 que l'on peut paramétrer les bicaractéristiques par rapport à<br />

t. Nous noterons (t, x(t), τ(t), ξ(t)) les bicaractéristiques paramétrées par rapport à t.<br />

D'après les propriétés <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong>s singularités établis par Melrose et Sjöstrand<br />

dans [MS], les singularités <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> (0.1.3) sont portées par les bicaractéristiques.<br />

Par conséquent, il existe une bicaractéristique (t, x(t), τ(t), ξ(t)) ∈ D telle que h(t, x)<br />

a une singularité en (s 1 , x(s 1 )). Cependant, comme t 1 − s 1 > T (R + ρ, R), l'hypothèse<br />

(H1) implique<br />

|x(s 1 )| > R + ρ.<br />

De plus, comme f(x) = 0, pour |x| > R, d'après la propriété <strong>de</strong> propagation en temps<br />

ni, il existe δ > 0 tel que<br />

h(t, x) = 0, pour ‖(t, x) − (s 1 , x(s 1 ))‖ R 1+n < δ.<br />

Ainsi, nous aboutissons à une contradiction et cela prouve (1.2.20), avec<br />

T 1 (R) = T (R + ρ, R).<br />

□<br />

Nous allons maintenant montrer que la propriété (1.2.20) implique que l'opérateur<br />

Z b (t, 0) est compact, pour t > 0 susamment grand.


1.2. Propriétés <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s) et Z b (t, s) 27<br />

Proposition 1.2.7 Supposons que n 3 est impair et que l'hypothèse (H1) est satisfaite.<br />

Soit b ρ. Alors, pour tout t 4b + T 1 (4b), l'opérateur Z b (t, 0) est compact dans<br />

Ḣ 1 (R n ).<br />

Preuve. Notons M(t, s) = U(t, s) − U 0 (t − s) et écrivons<br />

Z b (t, 0) = P+M(t, b t − 2b)U(t − 2b, 2b)M(2b, 0)P−<br />

b<br />

+P+M(t, b t − 2b)U(t − 2b, 2b)U 0 (2b)P− b + P+U b 0 (2b)U(t − 2b, 0)P−.<br />

b<br />

(1.2.21)<br />

Choisissons χ ∈ C0 ∞ (|x| 4b) telle que χ = 1, pour |x| 7 b. Soit v la fonction dénie<br />

2<br />

par (v(t), v t (t)) = U(t, s)(1 − χ)f. Comme b ρ, la propagation en temps ni implique<br />

que, pour s t 2b + s et |x| 3 b, on a v(t, x) = 0. Alors, on trouve<br />

2<br />

∆ x = div x (a(t, x)∇ x ), pour |x| > ρ (1.2.22)<br />

et on en déduit que v est la solution pour s t 2b + s <strong>de</strong><br />

{<br />

v tt − ∆v = 0,<br />

(v, v t )(s, x) = (1 − ψ(x))f(x).<br />

Cela implique que<br />

Notons maintenant u et w les fonctions dénies par<br />

M(t, t − 2b)(1 − χ) = 0. (1.2.23)<br />

(u(t), u t (t)) = U(t, s)f et (w(t), w t (t)) = U 0 (t − s)f.<br />

En appliquant (1.2.22), on voit que (1 − χ)u est solution <strong>de</strong><br />

{<br />

∂ 2 t ((1 − χ)u) − ∆ x (1 − χ)u = [∆ x , χ]u,<br />

((1 − χ)u, ∂ t ((1 − χ)u)))(s, x) = (1 − χ(x))f(x)<br />

et (1 − χ)w est solution <strong>de</strong><br />

{<br />

∂ 2 t ((1 − χ)w) − ∆ x (1 − χ)w = [∆ x , χ]w,<br />

((1 − χ)w, ∂ t ((1 − χ)w)))(s, x) = (1 − χ(x))f(x).<br />

On en déduit que<br />

En combinant (1.2.23) et (1.2.24), on obtient<br />

(1 − χ)M(t, t − 2b) = 0. (1.2.24)<br />

M(s, s − 2b) = χM(s, s − 2b)χ, s ∈ R. (1.2.25)<br />

En appliquant (1.2.25), la formule (1.2.21) <strong>de</strong>vient<br />

Z b (t, 0) = P+M(t, b t − 2b)χU(t − 2b, 2b)χM(2b, 0)P−<br />

b<br />

+P+M(t, b t − 2b)U(t − 2b, 2b)U 0 (2b)P− b + P+U b 0 (2b)U(t − 2b, 0)P−.<br />

b<br />

(1.2.26)<br />

En utilisant (1.2.10), pour tout f ∈ Ḣ1(R n ) on trouve<br />

R n<br />

(<br />

U0 (2b)P − b f) (s, ω) = R n<br />

(<br />

P<br />

−<br />

b f) (s − 2b, ω), (s, ω) ∈ R × S n−1 .


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

28<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

D'après la Proposition 1.2.3, comme P − b f ∈ (D− b )⊥ , on a<br />

Par conséquent,<br />

dont on déduit<br />

suppR n<br />

(<br />

P<br />

−<br />

b f) ⊂ [−b, +∞[×S n−1 .<br />

suppR n<br />

(<br />

U0 (2b)P − b f) ⊂ [b, +∞[×S n−1 ,<br />

U 0 (2b)P − b f ∈ D+ b .<br />

En appliquant <strong>de</strong>ux fois la propriété (i) <strong>de</strong> la Proposition 1.2.5, on obtient<br />

M(t, t − 2b)U(t − 2b, 2b)U 0 (2b)P − b<br />

= M(t, t − 2b)U 0 (t − 2b)P − b<br />

= (U 0 (t) − U 0 (t))P − b<br />

= 0.<br />

(1.2.27)<br />

De même, avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la propriété (iii) <strong>de</strong> la Proposition 1.2.5, on trouve<br />

et cela implique<br />

U(t − 2b, 0)P b −f ∈ (D − b )⊥ , f ∈ Ḣ1(R n )<br />

U 0 (2b)U(t − 2b, 0)P b −f ∈ D + b , f ∈ Ḣ1(R n ).<br />

En combinant ce <strong>de</strong>rnier résultat avec (1.2.27), on voit que les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers termes <strong>de</strong><br />

droite <strong>de</strong> l'égalité (1.2.26) s'annulent et on obtient<br />

Z b (t, 0) = P b −M(t, t − 2b)χU(t − 2b, 2b)χM(2b, 0)P b −.<br />

Comme t − 4b > T 1 (4b), (1.2.20) implique<br />

χU(t − 2b, 2b)χh ∈ C ∞ 0 (R n ), h ∈ Ḣ1(R n ).<br />

Le théorème du graphe fermé et le théorème <strong>de</strong> Rellich impliquent que χU(t − 2b, 2b)χ<br />

est un opérateur compact dans Ḣ 1 (R n ) et cela achève la preuve.<br />

□<br />

Remarque 1.2.4 En combinant (1.2.19) et le résultat <strong>de</strong> la Proposition 1.2.7, on trouve<br />

que, pour N ∈ N assez grand, l'opérateur Z b (T, 0) N est un opérateur compact. Cela<br />

implique que l'opérateur ( Z b (T, 0) − z ) −1 , initialement déni, pour |z| D avec D assez<br />

grand, se prolonge <strong>de</strong> façon méromorphe sur C ∗ (voir [Pet89] pour plus <strong>de</strong> détails).<br />

Comme pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel périodique en temps (voir [Pet89],<br />

Chapitre V), on peut prouver que, pour une métrique non captive, on a<br />

σ(Z b (T, 0)) = σ(Z ρ (T, 0)), b ρ. (1.2.28)<br />

Nous omettrons la preuve <strong>de</strong> ce résultat qui est assez longue.<br />

1.3 Intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

Le but <strong>de</strong> cette section est <strong>de</strong> prouver que, pour n 3 impair, les hypothèses (H1) et<br />

(H2) impliquent l'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale. Plus précisément, nous<br />

allons prouver le théorème suivant :


1.3. Intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale 29<br />

Théorème 1.3.1 Supposons que n 3 est impair et que les hypothèses (H1), (H2) sont<br />

satisfaites. Alors, pour tout ϕ ∈ C ∞ 0 (R n ), on a<br />

∫ ∞<br />

0<br />

‖ϕU(t, 0)f‖ 2 Ḣ 1 (R n ) dt C(T, ϕ, n, ρ)‖f‖2 Ḣ 1 (R n ) . (1.3.1)<br />

Dans [Bur03], Burq a démontré (1.3.1) pour le problème (0.1.3), lorsque a(t, x) ne<br />

dépend pas <strong>de</strong> t, en négligeant le comportement asymptotique quand t → ∞ <strong>de</strong>s solutions<br />

ayant une donnée initiale à support compact. Lorsque a(t, x) dépend à la fois <strong>de</strong><br />

t et <strong>de</strong> x, comme pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel périodique en temps (voir<br />

[Pet06]), il n'est pas évi<strong>de</strong>nt que l'estimation (1.3.1) soit indépendante <strong>de</strong> la décroissance<br />

<strong>de</strong> l'énergie locale. Par conséquent, en appliquant les résultats <strong>de</strong> la Section 1.2, nous allons<br />

prouver que les hypothèses (H1) et (H2) impliquent une décroissance exponentielle<br />

en t <strong>de</strong> l'énergie locale qui s'écrit<br />

‖ψ 1 U(t, s)ψ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n )) Ce−δ(t−s) (1.3.2)<br />

avec ψ 1 , ψ 2 ∈ C ∞ 0 (R n ). Ensuite nous appliquerons (1.3.2) an d'obtenir (1.3.1).<br />

1.3.1 Décroissance exponentielle <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

Dans toute cette sous-section nous supposerons que (H1) est satisfaite. L'objectif<br />

<strong>de</strong> cette sous-section est <strong>de</strong> prouver (1.3.2), pour les dimensions n 3 impaires, sous<br />

l'hypothèse (H2). Pour cela nous allons commencer par estimer Z b (t, s) en utilisant la<br />

propriété (1.2.19) et l'hypothèse (H2).<br />

Proposition 1.3.1 Supposons que n 3 est impair. Alors, pour tout<br />

χ ∈ C ∞ 0 (|x| b − ε) avec 0 < ε < b, on a<br />

χP ± b<br />

= P ± b<br />

Preuve. Soit f ∈ D ± b<br />

. D'après la Proposition 1.2.3, on a<br />

χ = χ. (1.3.3)<br />

On montre facilement que<br />

supp(R n (f)) ⊂ {(s, ω) ∈ R × S n−1<br />

: |s| b}.<br />

supp(R n (χ)) ⊂ {(s, ω) ∈ R × S n−1<br />

: |s| b − ε}.<br />

Comme la transformation R n est une isométrie <strong>de</strong> Ḣ1(R n ) sur L 2 (R×S n−1 ), cela implique<br />

que χ ∈ ( )<br />

D ± ⊥<br />

b<br />

. Par conséquent, on obtient<br />

P ± b χ = χ.<br />

De plus, comme D ± b<br />

= U 0 (±b)(D ± ), on voit facilement que, pour tout g ∈ D ± b<br />

, on a<br />

g(x) = 0, pour |x| b. Cela entraîne<br />

χ(Id − P ± b ) = 0<br />

et on en déduit (1.3.3).<br />

□<br />

En appliquant (1.3.3) et (H2), on montre le résultat suivant :


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

30<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Proposition 1.3.2 Supposons que n 3 est impair et que les hypothèses (H1), (H2)<br />

sont satisfaites. Alors, pour tout t − s 0 et pour tout b ρ, il existe C b , δ b > 0<br />

indépendants <strong>de</strong> t et s tels que<br />

‖Z b (t, s)‖ L( Ḣ 1 (R n )) C be −δ b(t−s) . (1.3.4)<br />

Preuve. Soient b ρ et r(Z b (T, 0)) le rayon spectral <strong>de</strong> Z b (T, 0). L'hypothèse (H2) et<br />

(1.2.28) impliquent que r(Z b (T, 0)) < 1. On en déduit l'existence d'une constante δ > 0<br />

telle que<br />

lim<br />

m→+∞ ‖Zb (T, 0) m ‖ 1 m < 1 − δ. (1.3.5)<br />

D'après l'i<strong>de</strong>ntité (1.2.19) et la formule (1.3.5), il existe d'un entier m 0 ∈ N tel que, pour<br />

m m 0 , on a<br />

(<br />

‖Z b (mT, 0)‖ 1 −<br />

2) δ m<br />

= e −δ bmT<br />

(1.3.6)<br />

avec δ b > 0 indépendants <strong>de</strong> m. Supposons maintenant que t−s (m 0 +2)T et prenons<br />

k, l ∈ N tels que<br />

kT t (k + 1)T, lT s (l + 1)T.<br />

Alors, la propriété (iv) <strong>de</strong> la Proposition 1.2.5 implique<br />

‖Z b (t, s)‖ = ‖Z b (t, kT )Z b (kT, (l + 1)T )Z b ((l + 1)T, s))‖ (1.3.7)<br />

et (k − (l + 1))T m 0 T. En appliquant à la formule (1.3.7) les estimations (1.3.6) et<br />

(1.2.7), on obtient<br />

‖Z b (t, s)‖ C ′ be −δ b(k−(l+1))T C ′ be −δ b(t−s) e 2δ bT . (1.3.8)<br />

Pour t − s (m 0 + 2)T, en tenant compte <strong>de</strong> (1.2.7), on trouve<br />

‖Z b (t, s)‖ C ′′<br />

b e α(m 0+2)T C ′′<br />

b e (α+δ b)(m 0 +2)T e −δ b(t−s) . (1.3.9)<br />

En combinant les estimations (1.3.8) et (1.3.9), on déduit (1.3.4).<br />

□<br />

Finalement, on obtient facilement (1.3.2) <strong>de</strong> (1.3.4) en appliquant (1.3.3).<br />

Remarque 1.3.1 On montre en particulier que, pour n 3 impair, l'estimation (1.3.4)<br />

implique (1.3.2) avec δ indépendant du support <strong>de</strong> ψ 1 et ψ 2 .<br />

1.3.2 Preuve du Théorème 1.3.1<br />

Avant <strong>de</strong> prouver l'estimation (1.3.1) on rappelle un résultat établi par Smith et<br />

Sogge dans [SS] concernant l'intégrabilité L 2 <strong>de</strong> l'énergie locale, pour les solutions <strong>de</strong><br />

l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres, qui est dénie par l'estimation suivante :<br />

Théorème 1.3.2 ([SS], Lemme 2.2) Soit γ n−1 et soit ϕ ∈ C ∞ 2 0 (|x| < ρ + 1). Alors<br />

∫<br />

‖ϕe ±itΛ h‖ 2 H γ (R )dt C(ϕ, n, γ)‖h‖ 2 , h ∈ n Ḣ γ (R n ) Ḣγ (R n ). (1.3.10)<br />

R


1.3. Intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale 31<br />

Dans [SS] les auteurs considère seulement le cas <strong>de</strong>s dimension impaires n 3, la<br />

même preuve reste valable pour les dimensions paires. On déduit facilement <strong>de</strong> (1.3.10)<br />

l'estimation suivante :<br />

Corollaire 1.3.1 Soit γ n−1 et ϕ ∈ C ∞ 2 0 (R n ). Alors<br />

∫<br />

‖ϕU 0 (t)f‖ 2 dt C(ϕ, n, Ḣ γ(R n ) γ)‖f‖2 , Ḣ γ(R n ) f ∈ Ḣγ(R n ). (1.3.11)<br />

R<br />

Nous allons prouver (1.3.1), en combinant l'estimation (1.3.2) et l'estimation (1.3.11).<br />

Preuve du Théorème 1.3.1. Posons f ∈ Ḣ1(R n ) et χ ∈ C0 ∞ (|x| < ρ + 1) telle<br />

que χ = 1 pour |x| ρ + 1 et 0 χ 1. Notons que<br />

2<br />

L'estimation (1.3.2) implique<br />

∫ +∞<br />

0<br />

ϕU(t, 0)f = ϕU(t, 0)χf + ϕU(t, 0)(1 − χ)f. (1.3.12)<br />

‖ϕU(t, 0)χf‖ 2 Ḣ 1 (R n ) dt C2 (ϕ, n, ρ)<br />

Ainsi, il ne nous reste plus qu'à montrer<br />

Soient u, u 0 , u 1 , u 2 dénies par<br />

(∫ +∞<br />

)<br />

e −2δt dt ‖f‖ 2 Ḣ 1 (R n )<br />

0<br />

(1.3.13)<br />

C 1 (ϕ, n, ρ)‖f‖ 2 . Ḣ 1 (R n )<br />

‖ϕU(t, 0)(1 − χ)f‖ L 2 (R + t ,Ḣ1(R n )) C(ϕ, n, ρ)‖f‖ Ḣ 1 (R n ) . (1.3.14)<br />

(u 0 , ∂ t (u 0 ))(t) = U 0 (t)f, (u, ∂ t (u))(t) = U(t, 0)(1−χ)f, u 1 = (1−χ)u 0 et u 2 = u−u 1 .<br />

D'après (1.2.13), on a<br />

Cela entraîne que u 1 est une solution <strong>de</strong><br />

∂ 2 t (u 1 ) − div x (a(t, x)∇ x (u 1 )) = (∂ 2 t − ∆ x )u 1 .<br />

(∂ 2 t − ∆ x )u 1 = (1 − χ)(∂ 2 t − ∆ x )(u 0 ) + [∆ x , χ](u 0 ) = [∆ x , χ](u 0 ).<br />

Cette formule implique que u 2 est la solution du problème <strong>de</strong> Cauchy suivant<br />

{ ∂<br />

2<br />

t (u 2 ) − div x (a∇ x u 2 ) = −[∆ x , χ]u 0 ,<br />

(u 2 , ∂ t (u 2 ))(0, x) = (0, 0).<br />

Par conséquent, en appliquant la formule <strong>de</strong> Duhamel, on peut écrire<br />

(u 2 , ∂ t (u 2 ))(t) = −<br />

∫ t<br />

0<br />

U(t, s)(0, [∆ x , χ]u 0 (s))ds.<br />

Comme supp x (0, [∆ x , χ]u 0 (s)) ⊂ suppχ ⊂ {|x| < ρ + 1}, en appliquant l'estimation<br />

(1.3.2), on trouve<br />

‖ϕU(t, s)(0, [∆ x , χ]u 0 (s))‖Ḣ1<br />

(R n ) C(ρ, n)e−δ(t−s) ‖(0, [∆ x , χ]u 0 (s))‖Ḣ1<br />

(R n ) . (1.3.15)


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

32<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

On choisit β ∈ C ∞ 0 (|x| < ρ + 1) une fonction <strong>de</strong> troncature égale à 1 sur suppχ. On voit<br />

facilement que l'inégalité (1.3.15) <strong>de</strong>vient<br />

‖ϕ(u 2 , ∂ t (u 2 ))(t)‖Ḣ1<br />

(R n ) C(ρ, n, ϕ) ∫ t<br />

0<br />

e −δ(t−s) ‖βU 0 (s)f‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

ds. (1.3.16)<br />

En écrivant le terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> l'inégalité (1.3.16) comme un produit <strong>de</strong> convolution,<br />

on obtient<br />

‖ϕ(u 2 , ∂ t (u 2 ))(t)‖Ḣ1<br />

(R n ) C(ρ, n, ϕ) ( ) )<br />

e −δt 1 [0,+∞[ ∗<br />

(‖βU 0 (t)f‖Ḣ1<br />

(R n ) 1 [0,+∞[ .<br />

Une application <strong>de</strong> l'inégalité <strong>de</strong> Young entraîne<br />

(∫R + ‖ϕ(u 2 , ∂ t (u 2 ))(t)‖ 2 Ḣ 1 (R n ) dt ) 1<br />

2<br />

C(ρ, n, ϕ)<br />

(∫ +∞<br />

Comme 1 n−1 , d'après le Corolllaire 1 l'estimation (1.3.17) s'écrit<br />

2<br />

0<br />

) (∫<br />

) 1<br />

e −δt dt ‖βU 0 (t)f‖ 2 2<br />

dt .<br />

R + (1.3.17)<br />

‖ϕ(u 2 , ∂ t (u 2 ))(t)‖ L 2 (R + ,Ḣ1(R n )) C(ϕ, ρ, n)‖f‖ Ḣ 1 (R n ) . (1.3.18)<br />

Ensuite, en appliquant (1.3.11), on montre facilement que<br />

et cela implique<br />

‖ϕ(u 1 , ∂ t (u 1 ))(t)‖ L 2 (R + ,Ḣ1(R n )) C(ϕ, ρ, n)‖f‖ Ḣ 1 (R n )<br />

∫ +∞<br />

0<br />

‖ϕU(t, 0)(1 − χ)f‖ 2 Ḣ 1 (R n ) dt C 3(ϕ, n, ρ)‖f‖ 2 Ḣ 1 (R n ) . (1.3.19)<br />

En appliquant les estimations (1.3.13) et (1.3.19) à la représentation (1.3.12), on obtient<br />

(1.3.2). □<br />

Pour l'ensemble <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> la Section 1.2 et <strong>de</strong> la Section 1.3, nous avons été<br />

inspiré par l'analyse <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec potentiel dépendant <strong>de</strong> façon périodique<br />

<strong>de</strong> t (0.1.2) (voir [Pet06]). L'i<strong>de</strong>ntité (0.4.6), est l'argument principal qui permet<br />

d'aboutir aux estimations (1.1.4), pour la solution <strong>de</strong> (0.2.3) à partir <strong>de</strong> l'intégrabilité<br />

L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale. Comme nous l'avons déjà précisé dans la Section 0.4.4,<br />

la métho<strong>de</strong> employée pour obtenir les estimations (1.1.4) pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.2)<br />

ne fonctionne pas pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3). Pour obtenir (1.1.4) à partir <strong>de</strong> (1.3.1),<br />

nous allons utiliser une autre idée. Tout d'abord, xons χ ∈ C0 ∞ (|x| ρ + 1) telle que<br />

χ = 1, pour |x| ρ + 1 et 0 χ 1, et considérons u solution <strong>de</strong> (0.1.3), pour s = 0.<br />

2<br />

Décomposons u <strong>de</strong> la façon suivante<br />

u = χu + (1 − χ)u<br />

et procédons en <strong>de</strong>ux étapes qui feront l'objet <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux prochaines sections. La première<br />

étape consiste à appliquer les estimations <strong>de</strong> Strichartz pour les solutions <strong>de</strong> l'équation<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres et (1.3.1), an <strong>de</strong> prouver (1.1.4) pour (1 − χ)u. La <strong>de</strong>uxième étape<br />

consiste à établir <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour la solution <strong>de</strong> (0.1.3) et à<br />

appliquer (1.3.1) pour en déduire que χu vérie (1.1.4).


1.4. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour (1 − χ)u 33<br />

1.4 Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour (1 − χ)u<br />

Dans cette section on se propose d'appliquer les estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres ainsi que (1.3.1) an d'établir les estimations suivantes :<br />

Proposition 1.4.1 Supposons que n 3 et que les hypothèses (H1) et (H2) sont satisfaites.<br />

Soient 2 p, q < ∞ vériant (1.1.2) avec p > 2. Alors, pour tout t > 0, on<br />

a<br />

‖(1 − χ)u(t)‖ L p (R + ,L q (R n )) + ‖(1 − χ)u(t)‖Ḣ1 (R n ) + ‖∂ t(1 − χ)(u)(t)‖ L 2 (R n ) C‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) ,<br />

(1.4.1)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> t.<br />

An <strong>de</strong> prouver les estimations (1.4.1), nous avons besoin du lemme suivant :<br />

Lemme 1.4.1 ([HTW], Lemme 8.1) Soient X et Y <strong>de</strong>ux espaces <strong>de</strong> Banach. Pour<br />

s, t ∈ R + considérons K(s, t) : X −→ Y l'opérateur à noyau déni sur X à valeurs dans<br />

Y . Supposons que, pour 1 r < l +∞ et pour tous t 0 ∈ R + et g ∈ L r (R + , X), on a<br />

∥<br />

∫ t0<br />

0<br />

K(s, t)g(s)ds<br />

∥ A‖g‖ L r (R + ,X),<br />

L l ([t 0 ,+∞[,Y )<br />

où A > 0 est indépendant <strong>de</strong> t 0 . Alors, on obtient<br />

∥<br />

∫ t<br />

avec C r,l > 0 dépendant uniquement <strong>de</strong> r, l.<br />

0<br />

K(s, t)g(s)ds<br />

∥ AC r,l ‖g‖ L r (R + ,X)<br />

L l (R + ,Y )<br />

On renvoie à [HTW] pour la preuve du Lemme 1.4.1 qu'on appelle le lemme <strong>de</strong> Christ-<br />

Kiselev (voir aussi dans [CK] la première version <strong>de</strong> ce résultat). Ensuite, considérons<br />

K(s, t) =<br />

sin((t − s)Λ)<br />

ψ, X = L 2 (R n ), Y = L q (R n ), l = p et r = 2.<br />

Λ<br />

En appliquant le lemme <strong>de</strong> Christ-Kiselev et les estimations <strong>de</strong> Strichartz pour les solutions<br />

<strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres (voir [KT]), on obtient le résultat suivant :<br />

Lemme 1.4.2 Soit p et q vériant (1.1.2) avec p > 2 et γ = 1. Alors, pour tout<br />

ψ ∈ C ∞ 0 (R n ), on a<br />

∥<br />

∫ t<br />

0<br />

sin((t − s)Λ)<br />

Λ<br />

ψh(s, .)ds<br />

∥ C(p, q, n, ψ)‖h‖ L 2 (R + ,L 2 (R n ))<br />

L p (R,L q (R n ))<br />

et<br />

∥ ∥∥∥<br />

∫ t<br />

0<br />

sin((t − s)Λ)<br />

Λ<br />

ψh(s, .)ds<br />

∥ C(p, q, n, ψ)‖h‖ L 2 (R + ,L 2 (R n )).<br />

L 2 (R n )


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

34<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

On renvoie à [Pet06] pour la preuve du Lemme 1.4.2.<br />

Preuve <strong>de</strong> la Proposition 1.4.1. En appliquant (1.2.22), on remarque que (1 − χ)u<br />

vérie<br />

(∂ 2 t − ∆ x )((1 − χ)u) = (1 − χ)(∂ 2 t u − div x (a(t, x)∇ x u)) + [∆ x , χ]u = [∆ x , χ]u (1.4.2)<br />

La formule (1.4.2) et l'estimation (1.3.1) impliquent que (1 − χ)u est solution <strong>de</strong><br />

l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres avec terme source [∆ x , χ]u ∈ L 2 t (R + , L 2 x(R n )) et condition<br />

initiale ((1 − χ)u, (1 − χ)u t )(0) = ((1 − χ)f 1 , (1 − χ)f 2 ). Par conséquent, (1 − χ)u s'écrit<br />

(1 − χ)u(t) = cos(tΛ)(1 − χ)f 1 + sin(tΛ)<br />

∫ t<br />

Λ (1 − χ)f 2 +<br />

0<br />

sin((t − s)Λ)<br />

[∆ x , χ]u(s)ds.<br />

Λ<br />

En exploitant les estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libres et le Lemme<br />

1.4.2 on obtient immédiatement (1.4.1). □<br />

1.5 Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour χu<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette section est <strong>de</strong> prouver que χu vérie (1.1.4). Pour cela, nous allons<br />

appliquer les estimations <strong>de</strong> Strichartz locales suivantes :<br />

Théorème 1.5.1 Soit ψ ∈ C ∞ 0 (R n ). Alors, il existe δ > 0 tel que, pour 2 p, q < +∞,<br />

s ∈ [0, T ] et γ > 0 vériant<br />

on a<br />

∫ s+δ<br />

s<br />

1<br />

p<br />

=<br />

n(q − 2)<br />

2q<br />

− γ<br />

où δ et C > 0 sont indépendants <strong>de</strong> s et f.<br />

et<br />

1<br />

p<br />

(n − 1)(q − 2)<br />

, (1.5.1)<br />

4q<br />

‖ψ(U(t, s)f) 1 ‖ p L q (R n ) dt C(T, ψ, δ, p, q, n)‖f‖p Ḣ γ<br />

, (1.5.2)<br />

Notons que dans le Théorème 1.5.1, pour h = (h 1 , h 2 ), on pose (h) 1 = h 1 . Dans cette<br />

section, nous admettrons le résultat du Théorème 1.5.1 pour compléter les estimations<br />

<strong>de</strong> χu. Le Théorème 1.5.1 sera démontré dans la Section 1.7. Pour montrer que χu vérie<br />

(1.1.4) à partir <strong>de</strong> (1.5.2), nous allons appliquer un argument semblable à celui utilisé<br />

par Burq dans [Bur03]. Commençons par appliquer les estimations (1.5.2), <strong>de</strong> sorte à<br />

obtenir <strong>de</strong>s estimations locales par rapport au terme source g(t, x) et aux conditions<br />

initiales h pour la solution v du problème<br />

{<br />

vtt − div x (a(t, x)∇ x v) = g(t, .),<br />

(1.5.3)<br />

(v, v t )(s, x) = h,<br />

indépendamment <strong>de</strong> s.


1.5. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour χu 35<br />

Lemme 1.5.1 Soit τ > 0 et soient 2 p, q < +∞ vériant les conditions (1.5.1) avec<br />

γ = 1. Alors, on a<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> τ et f.<br />

‖(χU(t, τ)f) 1 ‖ L p ([τ,τ+δ],L q (R n )) C‖f‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

(1.5.4)<br />

Preuve. Prenons k ∈ N et s ∈ R tels que kT τ < (k + 1)T et s = τ − kT ∈ [0, T ]. La<br />

propriété (1.2.3) implique<br />

U(t, τ)f = U(t − kT, s)f. (1.5.5)<br />

En appliquant (1.5.5) et en eectuant un changement <strong>de</strong> variable, on obtient<br />

∫ τ+δ<br />

τ<br />

∫ s+δ<br />

‖(χU(t, τ)f) 1 ‖ p L q (R n ) dt = ‖(χU(t ′ , s)f) 1 ‖ p L q (R n ) dt′ . (1.5.6)<br />

On conclut en appliquant les estimations (1.5.2) au terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> l'égalité (1.5.6). □<br />

Les estimations (1.5.4) nous permettent <strong>de</strong> prouver les estimations suivantes :<br />

Proposition 1.5.1 Soient 2 p, q < +∞ vériant les conditions (1.5.1) avec γ = 1 et<br />

soit ψ ∈ C0 ∞ (R n ). Alors, pour tout g ∈ L 1 ([τ, δ + τ], L 2 (R n )), on a<br />

∫ t<br />

∥ ψ (U(t, s)(0, g(s))) 1<br />

ds<br />

∥ C‖g‖ L 1 ([τ,δ+τ],L 2 (R n )) (1.5.7)<br />

L p ([τ,δ+τ],L q (R n ))<br />

τ<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> g et τ.<br />

Preuve. Fixons t 0 ∈ [τ, δ + τ]. Il est facile <strong>de</strong> voir que<br />

∫ t0<br />

∥ ψ (U(t, s)(0, g(s))) 1<br />

ds∥<br />

<br />

∫ τ+δ<br />

τ<br />

τ<br />

s<br />

∥<br />

L p ([τ,δ+τ],L q (R n ))<br />

∥ 1{s 1, d'après le lemme <strong>de</strong> Christ-Kiselev, (1.5.10)<br />

implique (1.5.7).<br />


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

36<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

D'après les estimations (1.5.4) et (1.5.7), pour tous τ > 0 , g ∈ L 1 ([τ, δ +τ], L 2 (R n )),<br />

ψ ∈ C0 ∞ (R n ) et h ∈ Ḣ1(R n ), et pour tous 2 p, q < +∞ vériant les conditions (1.5.1),<br />

la solution v <strong>de</strong> (1.5.3) vérie<br />

(<br />

)<br />

‖ψv‖ L p ([τ,δ+τ],L q (R n )) C ‖g‖ L 1 ([τ,δ+τ],L 2 (R n )) + ‖h‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

(1.5.11)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> τ. Supposons maintenant que n 3 est impair et que les<br />

conditions (H1) et (H2) sont satisfaites. Posons 2 p, q < +∞ vériant les conditions<br />

(1.5.1). Comme dans [Bur03], considérons la fonction <strong>de</strong> troncature ϕ ∈ C0 ∞ (R) vériant<br />

suppϕ ⊂]0, δ[, 0 ϕ 1 et<br />

[ δ<br />

ϕ(t) = 1, t ∈<br />

4 , 3δ ]<br />

.<br />

4<br />

Posons<br />

Il est facile <strong>de</strong> voir que<br />

et<br />

Notons<br />

(<br />

ϕ ν (t) = ϕ t − νδ )<br />

, ν ∈ Z.<br />

2<br />

suppϕ ν<br />

⋂<br />

suppϕν+2 = ∅ et 1 <br />

v ν = ϕ ν χu, I ν =<br />

+∞∑<br />

ν=−∞<br />

ϕ ν (t) 2, t ∈ R. (1.5.12)<br />

] νδ<br />

2 , νδ<br />

2 + δ [<br />

∩ R +<br />

u ν = [∂ 2 t , ϕ ν ]χu − [div x (a∇ x .), χ]ϕ ν u.<br />

On remarque que v ν est la solution du problème<br />

{ ∂<br />

2<br />

t (v ν ) − div x (a(t, x)∇ x v ν ) = u ν ,<br />

(v ν , ∂ t (v ν ))(0) = g ν ,<br />

avec g −1 = χf et g ν = 0 pour ν ≠ −1. Comme v ν est à support compact en t et en x,<br />

les estimations (1.5.11) impliquent<br />

(<br />

)<br />

‖v ν ‖ L p (R + ,L q (R n )) = ‖v ν ‖ L p (I ν,L q (R n )) C ‖g ν ‖Ḣ1<br />

(R n ) + ‖u ν‖ L 1 (R + ,L 2 (R n )) (1.5.13)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> ν. En utilisant les inégalités <strong>de</strong> Minkowski, on trouve<br />

( N<br />

)∥ ∑ ∥∥∥∥ N∑<br />

+∞∑<br />

|v ν | ‖v ν ‖<br />

∥<br />

L q (R n ) ‖v ν ‖ L q (R n ), N ∈ N.<br />

ν=−N L q (R n ) ν=−N<br />

ν=−∞<br />

Par conséquent, en passant à la limite N → +∞, on obtient<br />

( +∞<br />

)∥ ( ∑ ∥∥∥∥ N<br />

)∥ ∑ ∥∥∥∥ |v ν | = lim<br />

|v ν | <br />

∥<br />

N→∞ ∥<br />

ν=−∞ L q (R n )<br />

ν=−N L q (R n )<br />

+∞∑<br />

ν=−∞<br />

‖v ν ‖ L q (R n ).


1.5. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour χu 37<br />

En combinant cette inégalité avec les propriétés (1.5.12) <strong>de</strong> ϕ ν , on trouve<br />

( +∞<br />

)∥ ∑ ∥∥∥∥ +∞∑<br />

‖χu‖ L q (R n ) <br />

|v ν | ‖v ν ‖<br />

∥<br />

L q (R n ). (1.5.14)<br />

ν=−∞ L q (R n ) ν=−∞<br />

De plus, les propriétés (1.5.12) <strong>de</strong> ϕ l , pour tout l ∈ Z, impliquent<br />

+∞∑<br />

ν=−∞<br />

‖v ν (t, .)‖ L q (R n ). = ‖v l−1 (t, .)‖ L q (R n ) + ‖v l (t, .)‖ L q (R n ) + ‖v l+1 (t, .)‖ L q (R n ), t ∈ I l .<br />

Comme p > 1, on déduit <strong>de</strong> (1.5.14) et (1.5.15) l'inégalité suivante<br />

(1.5.15)<br />

‖χu(t, .)‖ p L q (R n ) (( ‖v l−1 (t, .)‖ L q (R n )) p<br />

+<br />

(<br />

‖vl (t, .)‖ L q (R n )) p<br />

+<br />

(<br />

‖vl+1 (t, .)‖ L q (R n )) p )<br />

, t ∈ Il .<br />

En intégrant cette inégalité par rapport à t sur I l , on obtient<br />

∫<br />

I l<br />

‖χu(t, .)‖ p L q (R n ) dt C ∫ [<br />

R + ‖vl−1 (t, .)‖ p L q (R n ) + ‖v l(t, .)‖<br />

] p L q (R n )<br />

+‖v l+1 (t, .)‖ p (1.5.16)<br />

L q (R n ) dt.<br />

En sommant ces estimations par rapport à l et en tenant compte du fait que ⋃ ν∈Z<br />

I ν = R + ,<br />

on trouve<br />

∫<br />

R + ‖χu(t, .)‖ p L q (R n ) +∞<br />

∑<br />

ν=−∞<br />

∫<br />

I ν<br />

‖u(t, .)‖ p L q (R n ) C +∞<br />

∑<br />

De même, en sommant (1.5.13) par rapport à ν on obtient<br />

et cela donne<br />

∫<br />

+∞∑<br />

ν=−∞<br />

‖v ν ‖ p L p (R + ,L q (R n )) C +∞<br />

∑<br />

R + ‖χu(t, ·)‖ p L q (R n ) dt C +∞<br />

∑<br />

ν=−∞<br />

Lemme 1.5.2 Pour tout ν ∈ Z, on a<br />

avec C ′ > 0 indépendant <strong>de</strong> ν.<br />

ν=−∞<br />

ν=−∞<br />

‖v ν ‖ p L p (R + ,L q (R n )) .<br />

(<br />

) p<br />

‖u ν ‖ L 1 (R + ,L 2 (R n )) + ‖g ν ‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

(<br />

‖u ν ‖ L 1 (R + ,L 2 (R n )) + ‖g ν ‖Ḣ1<br />

(R n )) p<br />

. (1.5.17)<br />

‖u ν ‖ L 1 (R + ,L 2 (R n )) C ′ ‖u ν ‖ L 2 (R + ,L 2 (R n )) (1.5.18)<br />

Preuve. Soit ψ ∈ C0 ∞ (R) à valeurs réelles, vériant ψ = 1 sur [0, δ]. Pour tout ν ∈ Z on<br />

note ψ ν la fonction dénie par<br />

(<br />

ψ ν (t) = ψ t − νδ )<br />

.<br />

2


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

38<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

On prouve facilement que, pour tout ν ∈ Z, on a<br />

ψ ν ϕ ν = ϕ ν et ψ ν ∂ t ϕ ν = ∂ t ϕ ν<br />

et cela entraîne ψ ν (t)u ν (t, x) = u ν (t, x). En appliquant cette i<strong>de</strong>ntité, on obtient<br />

L'inégalité <strong>de</strong> Höl<strong>de</strong>r entraîne<br />

‖u ν ‖ L 1 (R + ,L 2 (R n )) <br />

‖u ν ‖ L 1 (R + ,L 2 (R n )) <br />

(∫ +∞<br />

0<br />

∫ +∞<br />

0<br />

ψ ν (t)‖u ν (t)‖ L 2 (R n )dt.<br />

) 1 (∫<br />

(ψ ν (t)) 2 2 ∞<br />

) 1<br />

dt ‖u ν (t)‖ 2 L 2 (R n ) dt 2<br />

. (1.5.19)<br />

0<br />

En eectuant le changement <strong>de</strong> variable t ′ = t + νδ on trouve<br />

2<br />

∫ +∞<br />

∫<br />

∫<br />

ψ ν (t) 2 dt ψ ν (t) 2 dt = ψ(t ′ ) 2 dt ′ .<br />

0<br />

R<br />

En appliquant ce résultat à l'inégalité (1.5.19), on déduit (1.5.18) avec C ′ = ‖ψ‖ L 2 (R).□<br />

On utilise (1.5.18) dans le terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> l'inégalité (1.5.17) et on obtient<br />

‖χu‖ p L p (R + ,L q (R n )) C +∞<br />

∑<br />

ν=−∞<br />

R<br />

(<br />

) p<br />

‖u ν ‖ 2 L 2 (R + ,L 2 (R n )) + ‖g ν‖ 2 2<br />

Ḣ 1<br />

. (1.5.20)<br />

(R n )<br />

Lemme 1.5.3 Soit r 1. Alors, pour toute suite à valeurs complexes (a k ) k∈Z , on a<br />

(<br />

+∞∑<br />

+∞ r<br />

∑<br />

|a k | r |a k |)<br />

. (1.5.21)<br />

k=−∞<br />

Preuve. Supposons que ∑ +∞<br />

−∞ |b k| = 1. Alors<br />

k=−∞<br />

|b k | r |b k |, k ∈ Z et<br />

+N∑<br />

−N<br />

|b k | r <br />

+N∑<br />

−N<br />

|b k |, N ∈ N.<br />

En passant à la limite N → +∞, on obtient<br />

+∞∑<br />

−∞<br />

|b k | r 1. (1.5.22)<br />

Posons maintenant α = ∑ +∞<br />

−∞ |a k| et considérons b k = a k<br />

α<br />

. L'inégalité (1.5.22) implique<br />

+∞∑<br />

−∞<br />

|a k | r<br />

α r 1. (1.5.23)


1.5. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour χu 39<br />

On déduit facilement (1.5.21) <strong>de</strong> (1.5.23).<br />

□<br />

Comme p 1, en appliquant (1.5.21) au terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> l'inégalité (1.5.20), on<br />

2<br />

trouve<br />

(<br />

+∞∑ (<br />

) p<br />

‖u ν ‖ 2 L 2 (R + ,L 2 (R n )) + ‖g ∑ +∞ (<br />

) ) p<br />

2<br />

ν‖ 2 2<br />

Ḣ 1<br />

‖u<br />

(R n )<br />

ν ‖ 2 L 2 (R + ,L 2 (R n )) + ‖g ν‖ 2 Ḣ 1<br />

.<br />

(R n )<br />

ν=−∞<br />

ν=−∞<br />

(1.5.24)<br />

Soit β ∈ C ∞ 0 (R n ) une fonction telle que β = 1 sur suppχ. L'estimation (1.3.1) implique<br />

+∞∑<br />

ν=−∞<br />

∫ +∞<br />

‖u ν ‖ 2 L 2 (R + ,L 2 (R n )) C ‖β(u, u t )(t)‖ 2 dt C(ρ, n, T Ḣ 1 (R n ) )‖f‖2 . (1.5.25)<br />

Ḣ 1 (R n )<br />

De même, d'après la dénition <strong>de</strong>s g ν , on a<br />

0<br />

+∞∑<br />

ν=−∞<br />

‖g ν ‖ 2 = ‖χf‖ 2 . (1.5.26)<br />

On déduit <strong>de</strong>s formules (1.5.20), (1.5.24), (1.5.25) et (1.5.26), l'estimation suivante<br />

‖χu‖ L p (R + ,L q ) <br />

( +∞<br />

∑<br />

ν=−∞<br />

[<br />

] ) 1 2<br />

‖u ν ‖ 2 L 2 (R + ,L 2 (R n )) + ‖g ν‖ 2 Ḣ 1 (R n )<br />

On conclut en démontrant qu'on a une estimation uniforme <strong>de</strong> l'énergie<br />

qui s'écrit <strong>de</strong> la façon suivante :<br />

‖χ(u(t), u t (t))‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

C‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) . (1.5.27)<br />

Proposition 1.5.2 Supposons que n 3 est impair et que (H1), (H2) sont satisfaites.<br />

Alors, pour tout f ∈ Ḣ1(R n ) et pour tout t > 0, on a<br />

avec C(χ, n, ρ, T ) indépendant <strong>de</strong> t et f.<br />

‖χU(t, 0)f‖Ḣ1<br />

(R n ) C(χ, n, ρ, T )‖f‖ Ḣ 1 (R n )<br />

(1.5.28)<br />

Preuve. Soient f ∈ Ḣ1(R n ) et t > 0. Décomposons χU(t, 0)f <strong>de</strong> la façon suivante<br />

L'estimation (1.3.2) implique<br />

χU(t, 0)f = χU(t, 0)χf + χU(t, 0)(1 − χ)f.<br />

‖χU(t, 0)χf‖Ḣ1<br />

(R n ) C(χ, n, ρ)e−δt ‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) C′ ‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) , (1.5.29)<br />

avec C ′ > 0 indépendant <strong>de</strong> t et f. De plus, d'après l'estimation (1.3.16), pour<br />

β ∈ C ∞ 0 (R n ), telle que β = 1 sur suppχ, on a<br />

‖χU(t, 0)(1 − χ)f‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

‖χ(1 − χ)U 0 (t)f‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

+C(ρ, n, ϕ)<br />

∫ t<br />

0<br />

e −δ(t−s) ‖βU 0 (s)f‖Ḣ1<br />

(R n ) ds


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

40<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

On déduit facilement <strong>de</strong> cette inégalité l'estimation suivante<br />

‖χU(t, 0)(1 − χ)f‖Ḣ1<br />

(R n ) C‖f‖ Ḣ 1 (R n ) , (1.5.30)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> t et f. L'estimation (1.5.28) est une conséquence immédiate<br />

<strong>de</strong> (1.5.29) et (1.5.30).<br />

□<br />

En conclusion, les estimations (1.5.27) et (1.5.28) impliquent que si 2 p, q < +∞<br />

vérient les conditions (1.4.1), avec γ = 1, alors, pour tout t > 0, on a<br />

‖χu(t)‖ L p (R + t ,Lq (R n )) + ‖χu(t)‖ Ḣ 1 (R n ) + ‖∂ t(χu)(t)‖ L 2 (R n ) C(ρ, T, n, p, q)(‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) ).<br />

(1.5.31)<br />

1.6 Preuve du Théorème 1.1.1<br />

Dans cette section nous allons appliquer les estimations (1.4.1) et (1.5.31) an <strong>de</strong><br />

prouver le Théorème 1.1.1. Tout d'abord, d'après la Proposition 1.4.1, pour tout<br />

2 p, q < +∞ vériant<br />

p > 2,<br />

1<br />

p = n ( 1<br />

2 − 1 q<br />

)<br />

− 1,<br />

on a (1.4.1). De plus, pour 2 p, q < +∞ vériant<br />

(<br />

1 n(q − 2) 1<br />

= − 1 = n<br />

p 2q<br />

2 − 1 )<br />

( ) ( )<br />

1 n − 1 q − 2<br />

− 1, et<br />

q p 2 2q<br />

et<br />

1<br />

p n − 1 ( 1<br />

2 2 − 1 )<br />

, (1.6.1)<br />

q<br />

= n − 1<br />

2<br />

on a (1.5.31). En combinant les conditions (1.6.1) et (1.6.2), pour p, q vériant<br />

on obtient (1.1.4).<br />

p > 2,<br />

1<br />

p<br />

=<br />

n(q − 2)<br />

2q<br />

− 1,<br />

et<br />

( 1<br />

2 − 1 q<br />

)<br />

,<br />

(1.6.2)<br />

( )<br />

1 n − 1 q − 2<br />

p 2 2q , (1.6.3)<br />

1.7 Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions<br />

<strong>de</strong> (0.1.3)<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette section est <strong>de</strong> démontrer les estimations locales dénies dans le<br />

Théorème 1.5.1. Pour les équations strictement hyperboliques il est possible, en appliquant<br />

<strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s BKW, d'obtenir <strong>de</strong>s approximations <strong>de</strong>s solutions par <strong>de</strong>s opérateurs<br />

intégraux <strong>de</strong> Fourier (voir le Chapitre VI <strong>de</strong> [GS]). Pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s munie d'une<br />

métrique on obtient <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz locales en estimant la gaussienne <strong>de</strong><br />

la phase <strong>de</strong> ces opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier (voir [Kapi90]). La particularité <strong>de</strong>s estimations<br />

(1.5.2) est le fait qu'elles sont uniformes tant que s reste dans un compact. Pour<br />

montrer cela, nous <strong>de</strong>vons commencer par étudier les approximations obtenues par les<br />

métho<strong>de</strong>s BKW et établir <strong>de</strong>s estimations convenables <strong>de</strong> ces approximations. Ensuite,<br />

nous appliquerons les estimations <strong>de</strong> Strichartz <strong>de</strong> Kapitanski (voir [Kapi90]) pour <strong>de</strong>s<br />

opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier sur <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> Besov an <strong>de</strong> prouver (1.5.2).


1.7. Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3) 41<br />

1.7.1 Approximation du propagateur U(t, τ) par <strong>de</strong>s opérateurs<br />

intégraux <strong>de</strong> Fourier<br />

Considérons les opérateurs U(t, s) et V (t, s) dénis par<br />

U(t, s)f = (U(t, s)(f, 0)) 1<br />

, f ∈ Ḣγ (R n ),<br />

V (t, s)g = (U(t, s)(0, g)) 1<br />

, g ∈ Ḣγ−1 (R n ).<br />

On note B m l'espace<br />

B m = ⋂ s∈R<br />

L(H s (R n ), H s−m (R n )).<br />

Dénition 1.7.1 Soit B(t) ∈ B k , pour tout t ∈ [S 1 , S 2 ]. On dit que l'opérateur B(t)<br />

dépend <strong>de</strong> t <strong>de</strong> façon admissible si ∂ j t B(t) ∈ B k+j , j = 1, 2, ... et<br />

‖∂ j t B(t)‖ L(H s ,H s−k−j ) C j ,<br />

s ∈ R<br />

avec C j > 0 indépendant <strong>de</strong> t, S 1 et S 2 .<br />

Nous allons commencer avec l'approximation suivante :<br />

Théorème 1.7.1 Soit ψ ∈ C ∞ 0 (|x| R 1 ), R 1 > ρ. Alors, il existe δ > 0 tel que, pour<br />

s, t ∈ [0, T ], avec |s − t| < δ, et chaque entier N 1, on a la représentation<br />

ψU(t, s) =<br />

M∑<br />

j=1<br />

[Ĩ+ j (t, s) + Ĩ− j (t, s) ]<br />

+ R N (t, s), (1.7.1)<br />

où les Ĩ± j<br />

(t, s) sont <strong>de</strong>s opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong> noyau<br />

Ĩ ± j (t, s, x, y) = ∫<br />

˜b± j (t, s, y, x, ξ)e−iϕ± j (t,s,y,ξ)+ix·ξ dξ (1.7.2)<br />

et R N (t, s) ∈ B −N dépend <strong>de</strong> (t, s) <strong>de</strong> façon admissible. Les amplitu<strong>de</strong>s ˜b ± j (t, s, y, x, ξ)<br />

sont à support compact en y et s'annulent pour |ξ| susamment petit. De plus, ˜b ± j , ϕ± j et<br />

leurs dérivées sont uniformément bornées, pour s ∈ [0, T ]. Une représentation similaire<br />

est valable pour ψV (t, s).<br />

An <strong>de</strong> prouver la représentation (1.7.1), on commence avec quelques propriétés <strong>de</strong>s<br />

bicaractéristiques nulles <strong>de</strong> l'opérateur diérentiel ∂t 2 − div x (a∇ x·). Ces résultats sont<br />

utiles pour l'analyse <strong>de</strong> l'hypothèse (H1), et ils permettront d'obtenir <strong>de</strong>s estimations<br />

uniformes <strong>de</strong> la phase et <strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s opérateurs Ĩ± j (t, s) <strong>de</strong> la représentation<br />

(1.7.1). On associe à l'opérateur diérentiel ∂t 2 − div x (a∇ x·) le hamiltonien suivant<br />

H(t, x, τ, ξ) = τ 2 − a(t, x)|ξ| 2 .


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

42<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Les bicaractéristiques nulles associées à H(t, x, τ, ξ) sont respectivement l'unique solution<br />

du système<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

∂x<br />

∂σ<br />

= −2a(t, x)ξ,<br />

∂t<br />

∂ξ<br />

∂σ = |ξ|∇ xa(t, x),<br />

∂σ = 2τ,<br />

∂τ<br />

∂σ = a t(t, x)|ξ| 2 ,<br />

(t(0), x(0), ξ(0), τ(0)) = (t 0 , x 0 , ξ 0 , τ 0 ), avec τ 2 0 − a(t 0 , x 0 )|ξ 0 | 2 = 0.<br />

(1.7.3)<br />

Proposition 1.7.1 Soit (t 0 , x 0 , τ 0 , ξ 0 ) ∈ R 2(n+1) tel que τ 2 0 − a(t 0 , x 0 )|ξ 0 | 2 = 0 et ξ 0 ≠ 0.<br />

Alors, la solution maximale <strong>de</strong> (1.7.3) est dénie sur un un intervalle I <strong>de</strong> R et σ ↦→ t(σ)<br />

est un diéomorphisme C ∞ <strong>de</strong> I sur R.<br />

Preuve. Soit (t(σ), x(σ), ξ(σ), τ(σ)) la solution maximale <strong>de</strong> (1.7.3) dénie sur I. Pour<br />

tout σ ∈ I, on a τ(σ) 2 − a(t(σ), x(σ))|ξ(σ)| 2 = 0. Cela entraîne<br />

dt<br />

dσ = 2τ(σ) = ±2√ a(t(σ), x(σ))|ξ(σ)|, σ ∈ I. (1.7.4)<br />

Supposons maintenant qu'il existe σ 0 ∈ I tel que ξ(σ 0 ) = 0. Comme<br />

dénie par<br />

(t 1 (σ), x 1 (σ), τ 1 (σ), ξ 1 (σ)),<br />

(t 1 (σ), x 1 (σ), τ 1 (σ), ξ 1 (σ)) = (t(σ 0 ), x(σ 0 ), 0, 0), σ ∈ R,<br />

est la solution sur R <strong>de</strong> (1.7.3) avec la condition initiale (t(σ 0 ), x(σ 0 ), 0, 0), l'unicité <strong>de</strong><br />

la solution <strong>de</strong> (1.7.3) implique que I = R et<br />

(t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)) = (t(σ 0 ), x(σ 0 ), 0, 0), σ ∈ R. (1.7.5)<br />

Sachant que ξ(0) = ξ 0 ≠ 0, (1.7.5) donne une contradiction. On en déduit que, pour<br />

tout σ ∈ I, ξ(σ) ≠ 0 et<br />

√<br />

a(t(σ), x(σ))|ξ(σ)| > 0. (1.7.6)<br />

Les formules (1.7.4) et (1.7.6) impliquent que σ ↦→ t(σ) est strictement monotone sur I<br />

et σ ↦→ t(σ) est un diéomorphisme C ∞ <strong>de</strong> I sur son image J 0 . Par conséquent, pour<br />

ξ 0 ≠ 0, on peut paramétrer (x(σ), τ(σ), ξ(σ)) par rapport à t et le problème (1.7.3)<br />

<strong>de</strong>vient<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

∂x<br />

∂t<br />

x)ξ<br />

= −a(t, ,<br />

τ(t)<br />

∂τ<br />

∂t = a t(t, x)|ξ| 2<br />

,<br />

2τ(t)<br />

∂ξ<br />

∂t = |ξ|2<br />

2τ(t) ∇ xa(t, x),<br />

(x(t 0 ), τ(t 0 ), ξ(t 0 )) = (x 0 , τ 0 , ξ 0 ), avec τ 2 0 − a(t 0 , x 0 )|ξ 0 | 2 = 0.<br />

(1.7.7)


1.7. Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3) 43<br />

On suppose dorénavant que τ 0 = √ a(t 0 , x 0 )|ξ 0 | (le cas τ 0 = − √ a(t 0 , x 0 )|ξ 0 | se traite <strong>de</strong><br />

façon analogue). On voit que τ(t) = √ a(t, x(t))|ξ(t)| et (1.7.7) a la forme<br />

⎧<br />

∂x<br />

∂t = −√ a(t, x(t)) ξ(t)<br />

|ξ(t)| ,<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

∂ξ<br />

∂t =<br />

|ξ(t)|<br />

2 √ a(t, x(t)) ∇ xa(t, x(t)),<br />

(x(t 0 ), ξ(t 0 )) = (x 0 , ξ 0 ), ξ 0 ≠ 0.<br />

Soit (x(t), ξ(t)) la solution maximale <strong>de</strong> (1.7.8) dénie sur J. Pour tout t ∈ J, on a<br />

et<br />

∂|x(t)| 2<br />

∂t<br />

∂|ξ(t)| 2<br />

∂t<br />

=<br />

= −2 √ ξ(t) · x(t)<br />

a(t, x(t))<br />

|ξ(t)|<br />

|ξ(t)|<br />

√<br />

a(t, x(t))<br />

∇ x a(t, x(t)) · ξ(t).<br />

Les propriétés (1.1.1) <strong>de</strong> a(t, x) nous permettent d'introduire<br />

C =<br />

sup 2 √ a(t, x) + |∇ xa(t, x)|<br />

√<br />

(t,x)∈R 1+n a(t, x)<br />

En utilisant cette constante on obtient l'estimation suivante<br />

et cela entraîne<br />

De telle façon, (1.7.8) implique<br />

< +∞.<br />

∂<br />

∂t ‖(x(t), ξ(t))‖2 C(1 + ‖(x(t), ξ(t))‖ 2 ),<br />

(1.7.8)<br />

‖(x(t), ξ(t))‖ 2 ( 1 + ‖(x 0 , ξ 0 )‖ 2) e C|t−t 0| , t ∈ J. (1.7.9)<br />

∂|ξ(t)| 2<br />

∂t<br />

En intégrant cette expression, on obtient<br />

(<br />

|ξ(t)| 2 = |ξ 0 | 2 exp<br />

De plus, on voit facilement que<br />

∫ t<br />

∇ x a(t ′ , x(t ′ )). ∂x(t′ )<br />

∂t<br />

t 0<br />

a(t ′ , x(t ′ ))<br />

= − |ξ(t)|2<br />

a(t, x(t)) ∇ xa(t, x(t)) · ∂x(t) .<br />

∂t<br />

−<br />

∫ t<br />

)<br />

∇ x a(t ′ , x(t ′ )) · ∂x(t′ )<br />

∂t<br />

dt ′ . (1.7.10)<br />

t 0<br />

a(t ′ , x(t ′ ))<br />

( ) ∫ a(t, x(t))<br />

t<br />

dt ′ a t (t ′ , x(t ′ ))<br />

= ln<br />

−<br />

a(t 0 , x(t 0 )) t 0<br />

a(t ′ , x(t ′ )) dt′<br />

et en eectuant ce changement, (1.7.10) <strong>de</strong>vient<br />

( ) (∫<br />

|ξ(t)| 2 = |ξ 0 | 2 a(t0 , x 0 )<br />

t<br />

)<br />

a t (t ′ , x(t ′ ))<br />

exp<br />

a(t, x(t))<br />

t 0<br />

a(t ′ , x(t ′ )) dt′ . (1.7.11)


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

44<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Une fois <strong>de</strong> plus, les propriétés (1.1.1) <strong>de</strong> a(t, x) nous permettent d'introduire<br />

D =<br />

|a t (t, x)|<br />

sup<br />

(t,x)∈R 1+n a(t, x)<br />

< +∞.<br />

On déduit <strong>de</strong> (1.7.11) et <strong>de</strong> la condition (i) <strong>de</strong> (1.1.1) que<br />

|ξ(t)| 2 |ξ 0 | 2 (<br />

c0<br />

C 0<br />

)<br />

e −D|t−t 0| , t ∈ J. (1.7.12)<br />

Les estimations (1.7.9) et (1.7.12) impliquent que J = R et cela prouve que la solution<br />

maximale (x(t), τ(t), ξ(t)) <strong>de</strong> (1.7.7) est dénie sur R. Par construction, on a clairement<br />

J 0 ⊂ J = R, pour conclure il reste à voir que J ⊂ J 0 . Considérons maintenant<br />

(x 1 (t), τ 1 (t), ξ 1 (t)) la solution sur R <strong>de</strong> (1.7.7) et (t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)) la solution maximale<br />

<strong>de</strong> (1.7.3). Soit s 1 (t) la fonction dénie par<br />

s 1 (t) =<br />

∫ t<br />

dt ′<br />

t 0<br />

2τ 1 (t ′ ) .<br />

On remarque que s 1 (t) est un diéomorphisme <strong>de</strong> R sur Image(s 1 ). Considérons aussi<br />

(t 3 (σ), x 3 (σ), τ 3 (σ), ξ 3 (σ)) dénie sur Image(s 1 ) par<br />

(t 3 (σ), x 3 (σ), τ 3 (σ), ξ 3 (σ)) = (s −1<br />

1 (σ), x 1 (s −1<br />

1 (σ)), τ 1 (s −1<br />

1 (σ)), ξ 1 (s −1<br />

1 (σ))).<br />

On voit facilement que (t 3 (σ), x 3 (σ), τ 3 (σ), ξ 3 (σ)) est la solution sur Image(s 1 ) <strong>de</strong> (1.7.3).<br />

L'unicité <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> (1.7.3) implique que Image(s 1 ) ⊂ I et que, pour tout<br />

σ ∈ Image(s 1 ), on a<br />

Alors, pour tout h ∈ R, on obtient<br />

(t 3 (σ), x 3 (σ), τ 3 (σ), ξ 3 (σ)) = (t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)).<br />

t(s 1 (h)) = s −1<br />

1 (s 1 (h)) = h<br />

et l'image <strong>de</strong> σ ↦→ t(σ) est R. En conclusion, σ ↦→ t(σ) est un C ∞ diéomorphisme <strong>de</strong> I<br />

sur R.<br />

□<br />

Remarque 1.7.1 Le résultat <strong>de</strong> la Proposition 1.7.1 nous permet <strong>de</strong> considérer les bicaractéristiques<br />

nulles <strong>de</strong> H comme <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> t dénies pour tout t ∈ R. Cela<br />

justie la présentation <strong>de</strong> l'hypothèse <strong>de</strong> non capture sous la forme (H1).<br />

Posons P = ∂ 2 t − div x (a(t, x)∇ x ) et R 1 > ρ > 0. Pour démontrer (1.7.1), nous<br />

allons appliquer les propriétés <strong>de</strong>s bicaractéristiques an <strong>de</strong> montrer que les opérateurs<br />

intégraux <strong>de</strong> Fourier qui sont les solutions locales <strong>de</strong> P (v) = 0, ont <strong>de</strong>s phases et <strong>de</strong>s<br />

amplitu<strong>de</strong>s uniformément bornées.


1.7. Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3) 45<br />

Proposition 1.7.2 Soit (t 0 , x 0 , η 0 ) ∈ [0, T ] × B(0, R 1 ) × S n−1 , R 1 > 0 et soit S(y, ξ)<br />

une fonction C ∞ dont le support est contenu dans un voisinage susamment petit <strong>de</strong><br />

(x 0 , η 0 ). Alors, il existe δ t0 > 0, r x0 > 0 et un voisinage ω η0 ⊂ S n−1 <strong>de</strong> η 0 tels que,<br />

pour chaque entier N 1, on peut construire <strong>de</strong>s opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier I ± (t)<br />

dénis par<br />

∫ ∫<br />

(I ± (t)f)(t, x) = e iϕ± (t,x,ξ)−iy·ξ b ± (t, x, y, ξ)f(y)dy dξ,<br />

tels que<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

P (I + (t)f + I − (t)f) = R N (t)f,<br />

I + (t 0 )f + I − (t 0 )f = S(x, D x )f + V N f,<br />

∂ t I + (t 0 )f + ∂ t I − (t 0 )f = W N f.<br />

(1.7.13)<br />

Ici V N , W N ∈ B −N , R N (t) ∈ B −N et, pour |t − t 0 | < δ t0 , ces opérateurs dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> t<br />

<strong>de</strong> façon admissible. De plus, R N (t), V N et W N sont uniformément bornés par rapport<br />

à t 0 , x 0 , η 0 . De façon similaire, on peut construire <strong>de</strong>s opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier<br />

J ± (t) dénis par<br />

∫ ∫<br />

(J ± (t)f)(t, x) = e iϕ± (t,x,ξ)−iy·ξ c ± (t, x, y, ξ)f(y)dy dξ<br />

vériant<br />

R N ′ (t), V N ′ et W N ′<br />

R N (t), V N et W N .<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

P (J + (t)f + J − (t)f) = R ′ N (t)f,<br />

J + (t 0 )f + J − (t 0 )f = V ′ N f,<br />

∂ t J + (t 0 )f + ∂ t J − (t 0 )f = S(x, D x )f + W ′ N f. (1.7.14)<br />

sont <strong>de</strong>s opérateurs régularisants ayant les mêmes propriétés que<br />

Preuve. Nous allons résoudre le problème (1.7.13) en utilisant la métho<strong>de</strong> BKW. Tout<br />

d'abord, P est un opérateur strictement hyperbolique <strong>de</strong> symbole principal<br />

σ(P ) = τ 2 − a(t, x)|ξ| 2 = (τ − √ a(t, x)|ξ|)(τ + √ a(t, x)|ξ|).<br />

Considérons l'équation eikonale<br />

⎧<br />

∂ϕ ⎪⎨<br />

±<br />

± √ a(t, x)|∇ x ϕ ± | = 0,<br />

∂t<br />

⎪⎩<br />

ϕ ± (t 0 , x, η) = x · η.<br />

(1.7.15)<br />

On peut résoudre (1.7.15), pour (t, x, η) ∈ [t 0 − δ t0 , t 0 + δ t0 ] × B(x 0 , r x0 ) × ω η0 , en<br />

utilisant la métho<strong>de</strong> classique <strong>de</strong> Hamilton-Jacobi (voir [GS], Chapitre V). On prolonge<br />

ϕ ± comme une fonction régulière qui est positivement homogène <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 1 en η, en<br />

posant ϕ(t, x, η) = |η|ϕ(t, x, η ). Soit |η| η′ ∈ S n−1 . Considérons<br />

Λ ± 1 (t 0 , η ′ ) = {(t 0 , x, ∓ √ a(t 0 , x), η ′ ) : |x| R}.<br />

Λ ± 1 (t 0 , η ′ ) est une sous-variété C ∞ <strong>de</strong> dimension n. Notons Λ ± 2 (t 0 , η ′ ), l'ensemble <strong>de</strong>s<br />

bicaractéristiques (t, x(t), τ(t), ξ(t)) paramétrées par rapport à t vériant<br />

(t 0 , x(t 0 ), τ(t 0 ), ξ(t 0 )) ∈ Λ ± 1 (t 0 , η ′ ).


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

46<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

On présente le lagrangien<br />

Λ ± (t 0 , η ′ ) = {(t, x(t), τ(t), ξ(t)) : t ∈ [0, T + 1], (t, x(t), τ(t), ξ(t)) ∈ Λ ± 2 (t 0 , η ′ )}.<br />

(1.7.16)<br />

Soient (t ± (σ), x ± (σ), τ ± (σ), ξ ± (σ)) les bicaractéristiques <strong>de</strong> conditions initiales<br />

(t ± (0), x ± (0), τ ± (0), ξ ± (0)) = (t 0 , x 0 , ∓ √ a(t 0 , x 0 ), η ′ ),<br />

avec |x 0 | R 1 . D'après la théorie <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> Hamilton-Jacobi on a<br />

( )<br />

∂ϕ<br />

±<br />

∂t , ∇ xϕ ± (t ± (σ), x ± (σ), η ′ ) = (τ ± (σ), ξ ± (σ)).<br />

Alors, Λ ± (t 0 , η ′ ) est le graphe <strong>de</strong> ϕ ± , pour<br />

(t, x, η ′ ) ∈ [t 0 − δ t0 , t 0 + δ t0 ] × B(x 0 , r x0 ) × ω η0 .<br />

Considérons maintenant (x ± (t, t ′ , x, η ′ ), ξ ± (t, t ′ , x, η ′ ), τ ± (t, t ′ , x, η ′ )) la solution sur R<br />

du problème (1.7.7) <strong>de</strong> condition initiale x ± (t ′ , t ′ , x, η ′ ) = x, ξ ± (t ′ , t ′ , x, η ′ ) = η ′ et<br />

τ ± (t ′ , t ′ , x, η ′ ) = ∓ √ a(t ′ , x)|η ′ |. On peut voir que x ± (t, t ′ , x, η ′ ) et ξ ± (t, t ′ , x, η ′ ) sont<br />

continues par rapport à t, t ′ , x, η ′ sur l'ensemble compact<br />

[0, T + 1] × [0, T + 1] × B F (0, R) × S n−1<br />

et il existe C > 0 tel que, pour tout (t, t ′ , x, η ′ ) ∈ [0, T + 1] × [0, T + 1] × B F (0, R) × S n−1 ,<br />

on a<br />

|x(t, t ′ , x, η ′ )| C, |ξ(t, t ′ , x, η ′ )| C. (1.7.17)<br />

Le résultat <strong>de</strong> la Proposition 1.7.1, la dénition (1.7.16) et l'estimation (1.7.17) impliquent<br />

que, pour tout t 0 ∈ [0, T ] et η ′ ∈ S n−1 , le lagrangien Λ ± (t 0 , η ′ ) est contenu dans<br />

un ensemble uniformément borné indépendamment <strong>de</strong> t 0 et η ′ . Par conséquent, ϕ ± et<br />

ses dérivées sont uniformément bornées par rapport à<br />

(t, x, η) ∈ [t 0 − δ t0 , t 0 + δ t0 ] × B(x 0 , r x0 ) × ω η0 ,<br />

indépendamment <strong>de</strong> t 0 , x 0 , η 0 . En utilisant une troncature, on peut supposer que tous<br />

les symboles s'annulent pour |η| susamment petit. Considérons maintenant le développement<br />

asymptotique <strong>de</strong> b ±<br />

N∑<br />

b ± ∼<br />

k=0<br />

avec b ± k<br />

homogène <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré −k en η. Pour résoudre (1.7.13) (voir [GS], Chapitre VI),<br />

b ± 0 doit être la solution <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong> transport<br />

⎧<br />

⎨ L ± (b ± 0 ) = 0,<br />

b + 0 (t 0 , x, y, η) + b − 0 (t 0 , x, y, η) = S(y, η),<br />

⎩ ( ) (1.7.18)<br />

∂t ϕ + b + 0 + ∂ t ϕ − b − 0 (t0 , x, η) = 0.<br />

De même, b ± k<br />

, pour k ∈ {1, . . . , N}, doit être la solution <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong> transport<br />

⎧<br />

⎨ L ± (b ± k ) = −P (b± k−1 ),<br />

b + k<br />

⎩ ( (t 0, x, η) + b − k (t 0, x, η) = 0,<br />

∂t ϕ + b + k + ∂ )<br />

tϕ − b − k (t0 , x, η) = − ( ∂ t b + k−1 + ∂ ) (1.7.19)<br />

tb − k−1 (t0 , x, η)<br />

b ± k


1.7. Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3) 47<br />

avec<br />

L ± (v) = ∂ t ϕ ± ∂ t v − 2a∇ x ϕ ± .∇ x v + P (ϕ ± )v.<br />

Comme<br />

∂ϕ +<br />

∂t (t 0, x, η) = − √ a(t, x)|∇ x ϕ(t 0 , x, η)| = − √ a(t, x)|η|<br />

et<br />

∂ϕ −<br />

∂t (t 0, x, η) = √ a(t, x)|η|,<br />

on a<br />

∂ϕ −<br />

∂t (t 0, x, η) ≠ ∂ϕ+<br />

∂t (t 0, x, η). (1.7.20)<br />

La condition (1.7.20) permet <strong>de</strong> prouver l'existence <strong>de</strong> b ± 0 et b ± k<br />

, pour k ∈ {1, . . . , N},<br />

comme <strong>de</strong>s solutions respectives <strong>de</strong> (1.7.18) et (1.7.19) sur<br />

[t 0 − δ t0 , t 0 + δ t0 ] × B(x 0 , r x0 ) × ω η0 .<br />

De plus, sur un voisinage susamment petit <strong>de</strong> (x 0 , η 0 ), b ± k<br />

vont vérier<br />

supp x (b ± k (t, x, y, η)) ⊂ B(x 0, r x0 ), supp η (b ± k (t, x, y, η)) ⊂ ω η 0<br />

et b ± 0 , b ± k<br />

, pour k ∈ {1, . . . , N}, vont être les solutions homogènes <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré −k en η <strong>de</strong><br />

(1.7.18) et (1.7.19) sur [t 0 − δ t0 , t 0 + δ t0 ] × R n x × R n η. Soient (t ± (σ), x ± (σ), τ ± (σ), ξ ± (σ))<br />

les bicaractéristiques nulles vériant<br />

Alors, b ± 0<br />

(t ± (0), x ± (0), τ ± (0), ξ ± (0)) =<br />

(<br />

t(σ), x(σ),<br />

|η|) η est la solution <strong>de</strong><br />

(<br />

t 0 , x, ∓ √ a(t 0 , x),<br />

)<br />

η<br />

.<br />

|η|<br />

⎧ (<br />

)) (<br />

)<br />

⎨ ∂ σ<br />

(b ± 0 t(σ), x(σ), η + P (ϕ)b ± |η|<br />

0 t(σ), x(σ), η = 0,<br />

|η|<br />

(<br />

) ( )<br />

⎩ b ± 0 t(σ), x(σ), η = b ± |η|<br />

0 t 0 , x, η .<br />

|η|<br />

En résolvant (1.7.21) on obtient<br />

|σ=0<br />

b ± 0 (t(σ), x(σ), η) = b ± 0 (t 0 , x, η) exp<br />

(1.7.21)<br />

( ∫ σ<br />

(<br />

) )<br />

− P (ϕ ± η<br />

) t(s), x(s), ds . (1.7.22)<br />

0<br />

|η|<br />

Comme ϕ ± et ses dérivées sont uniformément bornées indépendamment <strong>de</strong> t 0 , x 0 et η 0 ,<br />

(1.7.22) implique qu'il en est <strong>de</strong> même pour b ± 0 . De même, on prouve que b ± 1 , . . . , b ± N<br />

sont<br />

uniformément bornées sur [t 0 − δ t0 , δ t0 + t 0 ] × B(x 0 , r x0 ) × R n indépendamment <strong>de</strong> t 0 , x 0<br />

et η 0 . Finalement, on trouve<br />

et<br />

(∂ 2 t − div x (a(t, x)∇ x ))I(t, t 0 )f(x)<br />

∫R n ∫<br />

= (P (b + N<br />

+ P (b − )eiϕ+ N<br />

)(t, x, η)e −iy.η f(y)dη dy<br />

)eiϕ−<br />

R n ∫<br />

I(t 0 , t 0 , x, y) = (S(y, η) + V N (x, y, η))e i(x−y)·η dη,<br />

R n


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

48<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

∫<br />

∂ t I(t 0 , t 0 , x, y) = W N (x, y, η)e i(x−y)·η dη<br />

R n<br />

avec V N (x, y, η), W N (x, y, η) ∈ S1,0 −N . On achève la preuve en remarquant que<br />

(P (b + N ) + P (b− N<br />

)) ∈ S−N 1,0 ,<br />

est uniformément bornée sur [t 0 − δ t0 , t 0 + δ t0 ] × R n x × R n ξ indépendamment <strong>de</strong> t 0 , x 0 et<br />

η 0 . On applique le même argument pour J ± (t).<br />

□<br />

Lemme 1.7.1 Soient s 1 , s 2 ∈ [0, T ]. Pour tous t, s ∈ [s 1 , s 2 ], U(t, s) ∈ B 0 et<br />

V (t, s) ∈ B −1 . De plus, U(t, s) et V (t, s) dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> t, s <strong>de</strong> façon admissible.<br />

Le Lemme 1.7.1 est une conséquence <strong>de</strong>s propriétés <strong>de</strong>s solutions d'une équation strictement<br />

hyperbolique.<br />

En appliquant les propriétés <strong>de</strong>s solutions I ± (t) et J ± (t) <strong>de</strong>s problèmes (1.7.13) et<br />

(1.7.14), on obtient l'approximation suivante <strong>de</strong>s opérateurs U(t, s) et V (t, s).<br />

Proposition 1.7.3 Soit ψ ∈ C ∞ 0 (|x| R 1 ), R 1 > ρ. Alors, il existe δ > 0 telle que,<br />

pour s, t ∈ [0, T ] avec |s − t| < δ, et chaque entier N 1, on a la représentation<br />

où Ĩ± j<br />

U(t, s)ψ =<br />

M∑<br />

(I + j (t, s) + I− j (t, s)) + R N(t, s), (1.7.23)<br />

j=1<br />

(t, s) sont <strong>de</strong>s opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier ayant <strong>de</strong>s noyaux<br />

I ± j (t, s, x, y) = ∫<br />

b ± j (s, t, x, y, ξ)eiϕ± j (s,t,x,ξ)−iy·ξ dξ (1.7.24)<br />

et R N (s, t) ∈ B −N dépend <strong>de</strong> (t, s) <strong>de</strong> façon admissible. Les amplitu<strong>de</strong>s b ± j (t, s, x, y, ξ)<br />

sont à support compact par rapport à x et s'annulent pour |ξ| petit. De plus, b ± j et ϕ ± j et<br />

leurs dérivées sont uniformément bornées, pour s ∈ [0, T ], et ϕ ± k<br />

(t, s, x, ξ) est la solution<br />

sur [s − δ, s + δ] × supp (y,ξ) (b ± k<br />

) homogène en ξ <strong>de</strong> l'équation eikonale<br />

{<br />

∂s (ϕ ± k )(s, t, x, ξ) ± √ a(t, x)|∇ x ϕ ± k<br />

(t, s, x, ξ)| = 0,<br />

(t, t, x, ξ) = x · ξ.<br />

ϕ ± k<br />

Une représentation similaire est valable pour V (t, s)ψ.<br />

Preuve. Soit t 0 ∈ [0, T ] et s, τ ∈ [t 0 − δ t0 , t 0 + δ t0 ] (avec δ t0 la même constante que<br />

celle <strong>de</strong> la Proposition 1.7.2). Considérons R > 0 tel que suppψ ⊂ B F (0, R). Comme<br />

B F (0, R) × S n−1 est compact, la Proposition 1.7.2 implique que, pour δ t0 susamment<br />

petit, on peut trouver <strong>de</strong>s symboles S 1 (y, ξ), . . . , S M (y, ξ) tels que :<br />

(i) S 1 (y, ξ), . . . , S M (y, ξ) sont homogènes <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 1 en ξ,<br />

S 1 (y, ξ), . . . , S M (y, ξ) ∈ C ∞ 0 (B F (0, R) × S n−1 ) et<br />

M∑<br />

S i (y, ξ) = ψ(y).<br />

i=1


1.7. Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3) 49<br />

(ii) On peut trouver <strong>de</strong>s opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier I 1 ± (s, τ), . . . , I ± M<br />

(s, τ) construits<br />

dans la Proposition 1.7.2 tels que I 1 + (s, τ) + I1 − (s, τ), . . . , I + M (s, τ) + I− M<br />

(s, τ) sont respectivement<br />

<strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> (1.7.13) sur [t 0 − δ t0 , t 0 + δ t0 ] × R n x avec S(y, ξ) remplacé<br />

respectivement par S 1 (y, ξ), . . . , S M (y, ξ) et t, t 0 remplacé par s, τ.<br />

Les résultats (i) et (ii), le Lemme 1.7.1 et la Proposition 1.7.2 impliquent que, pour<br />

susamment petit, on a<br />

δ t0<br />

U(s, τ)ψ =<br />

M∑<br />

I ± j (s, τ, t 0) + Q N (s, τ, t 0 ), (1.7.25)<br />

j=1<br />

avec I ± j (s, τ, t 0) ayant pour noyau<br />

I ± j (s, τ, t 0, x, y) =<br />

∫<br />

b ± j (s, τ, x, y, ξ)eiϕ± j (s,t,x,ξ)−ix·ξ dξ<br />

R n (1.7.26)<br />

avec b ± i , ϕ ± i<br />

et ses dérivées bornées indépendamment <strong>de</strong> s, τ, tandis que<br />

Q N (s, τ, t 0 ) ∈ B −N<br />

dépend <strong>de</strong> s, τ <strong>de</strong> façon admissible. Nous allons maintenant prouver la représentation<br />

(1.7.23) à partir <strong>de</strong> la représentation (1.7.25), en utilisant un recouvrement adapté <strong>de</strong><br />

[0, T ] par <strong>de</strong>s intervalles <strong>de</strong> type [t 0 −ε, t 0 +ε], avec ε < δ t0 . Considérons le recouvrement<br />

<strong>de</strong> [0, T ]<br />

[0, T ] ⊂ ⋃ [<br />

t 0 − δ t 0<br />

3 , t 0 + δ ]<br />

t 0<br />

.<br />

3<br />

t 0 ∈[0,T ]<br />

Comme [0, T ] est compact, on peut extraire du recouvrement précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> [0, T ], le<br />

recouvrement ni<br />

l⋃<br />

[<br />

[0, T ] ⊂ t i − δ t i<br />

3 , t i + δ ]<br />

t i<br />

(1.7.27)<br />

3<br />

i=1<br />

{ }<br />

avec t 1 , . . . , t l ∈ [0, T ]. Notons<br />

δt1<br />

δ = min 3<br />

, · · · , δt l<br />

3 . Soient s, t ∈ [0, T ] tels que<br />

[<br />

]<br />

|s − t| < δ. D'après (1.7.27), il existe j ∈ {1, . . . , l} tel que t ∈ t j − δt j<br />

, t 3 j + δt j<br />

3 , et<br />

|t j − s| |t − s| + |t − t j | 2δ t j<br />

3 < δ t j<br />

. (1.7.28)<br />

D'après la propriété (1.7.28) et la représentation (1.7.25), on obtient<br />

M tj<br />

∑<br />

U(s, t)ψ = I ± k (s, t, t j) + Q N (s, t, t j ).<br />

k=1<br />

avec I ± k (s, t, t j) et Q N (s, t, t j ) ayant la même propriété que celle décrite dans la Proposition<br />

1.7.2. On déduit facilement (1.7.23) <strong>de</strong> (1.7.28). On traite V (t, s)ψ <strong>de</strong> la même<br />

manière.<br />

□<br />

Pour obtenir la représentation (1.7.1) avec <strong>de</strong>s opérateurs ayant <strong>de</strong>s noyaux <strong>de</strong> la<br />

forme (1.7.2) à partir <strong>de</strong> la représentation (1.7.23), nous allons appliquer les propriétés<br />

<strong>de</strong>s opérateurs adjoints (ψU(t, s)) ∗ et (ψV (t, s)) ∗ dénis ci-<strong>de</strong>ssous.


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

50<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Lemme 1.7.2 Soit ψ ∈ C ∞ 0 (R n ) et τ 1 , τ 2 ∈ [0, T ], avec τ 1 < τ 2 . Alors<br />

(ψV (τ 2 , τ 1 )) ∗ = V (τ 1 , τ 2 )ψ, (ψ∂ t U(τ 2 , τ 1 )) ∗ = ∂ t U(τ 1 , τ 2 )ψ. (1.7.29)<br />

Preuve. Posons f, g ∈ C0 ∞ (R n ). Considérons u(t) = V (t, τ 1 )f et w(t) = V (t, τ 2 )g. En<br />

intégrant par parties, on trouve<br />

∫ τ2<br />

∫<br />

∫<br />

∫<br />

0 = [∂t 2 u − div x (a∇ x u)(t, x)]w(t, x)dx dt =<br />

R n [∂ t (u)w] τ 2<br />

τ 1<br />

dx −<br />

R n [∂ t (w)u] τ 2<br />

τ 1<br />

dx.<br />

R n<br />

τ 1<br />

Cette i<strong>de</strong>ntité implique<br />

0 = 〈g, w(τ 2 )〉 L 2 − 〈u(τ 2 ), f〉 L 2 = 〈g, V (τ 2 , τ 1 )f〉 L 2 − 〈V (τ 2 , τ 1 )g, f〉 L 2.<br />

On déduit <strong>de</strong> cette formule que, pour tous f, g ∈ C ∞ 0 (R n ), on a<br />

〈V (τ 2 , τ 1 )f, g〉 L 2 = 〈f, V (τ 1 , τ 2 )g〉 L 2.<br />

En appliquant un argument <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité, on trouve<br />

Avec le même argument on obtient<br />

〈ψV (τ 2 , τ 1 )f, g〉 L 2 = 〈f, V (τ 1 , τ 2 )ψg〉 L 2, f, g ∈ L 2 .<br />

(ψ∂ t U(τ 2 , τ 1 )) ∗ = ∂ t (U)(τ 1 , τ 2 )ψ.<br />

Preuve du Théorème 1.5.1. En appliquant l'i<strong>de</strong>ntité (1.7.29) et la représentation<br />

(1.7.23), on obtient<br />

□<br />

ψV (t, s) = (V (s, t)ψ) ∗ =<br />

M∑<br />

(J ± j (s, t))∗ + (R N (s, t)) ∗<br />

j=1<br />

avec J ± j<br />

(s, t) un opérateur intégral <strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong> noyau<br />

J ± j (s, t) = ∫<br />

c ± j (s, t, x, y, ξ)eiϕ± j (s,t,x,ξ)−iy·ξ dξ<br />

et R N (s, t) ∈ B −N dépendant <strong>de</strong> s, t <strong>de</strong> façon admissible. Posons<br />

˜J ± j (t, s) = (J ± j (s, t))∗ et ˜RN (t, s)) = (R N (s, t)) ∗ ,<br />

où ˜J ± j<br />

(t, s) est un opérateur intégral <strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong> noyau<br />

˜J ± j (t, s, x, y) = ∫<br />

˜c ± j (t, s, y, x, ξ)e−i ˜ϕ± j (t,s,y,ξ)+ix·ξ dξ<br />

avec ˜c ± j (t, s, y, x, ξ) = c± j (s, t, y, x, ξ) et ˜ϕ± j (t, s, y, ξ) = ϕ± j (s, t, y, ξ). Finalement, ˜R N (t, s)<br />

vérie les même propriétés régularisantes que R N (s, t). On obtient la même représentation<br />

pour ψU(t, s).<br />


1.7. Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3) 51<br />

1.7.2 Les espaces <strong>de</strong> Besov<br />

Avant <strong>de</strong> présenter et d'appliquer les résultats <strong>de</strong> Kapitanski, nous allons faire un<br />

petit rappel sur les espaces <strong>de</strong> Besov que nous utiliserons. Commençons par dénir ces<br />

espaces. Considérons χ ∈ C ∞ 0 (R n ) telle que<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

χ(2 −k ξ) = 1 pour ξ ≠ 0.<br />

Pour j 1, considérons χ j (ξ) = χ(2 −j ξ) et χ 0 (ξ) = 1 − ∑ +∞<br />

j=1 χ j(ξ). Soient r ∈ R et<br />

1 q, q 1 +∞. On dénit ‖ · ‖ B r q,q1<br />

par<br />

Les espaces<br />

‖f‖ B r q,q1<br />

= ‖(2 jr ‖χ j (D)f‖ L q (R n )) j∈N ‖ l q 1 (N) .<br />

B r q,q 1<br />

(R n ) = {u ∈ S ′ (R n ) : ‖u‖ B r q,q1<br />

< +∞},<br />

sont appelés les espaces <strong>de</strong> Besov. Ici χ j (D)f = F −1 (χ j (ξ)F(f)(ξ)).<br />

Proposition 1.7.4 Soient 2 q ∞. Alors, B 0 q,2(R n ) s'injecte <strong>de</strong> façon continue dans<br />

L q (R n ).<br />

Proposition 1.7.5 Soit A ∈ B m . Alors, pour tous r ∈ R et 1 q, q 1 < +∞, on a<br />

A ∈ L(B r q,q 1<br />

, B r−m<br />

q,q 1<br />

).<br />

On renvoie à [Kapi90] et [Tri] pour la preuve <strong>de</strong> ces propriétés.<br />

1.7.3 Preuve du Théorème 1.5.1<br />

Considérons <strong>de</strong>s opérateurs Ĩj(t, s) ayant <strong>de</strong>s noyaux <strong>de</strong> la forme (1.7.2). D'après<br />

les résultats établis par Kapitanski dans [Kapi90], on obtient l'estimation suivante <strong>de</strong>s<br />

opérateurs Ĩj(t, s).<br />

Lemme 1.7.3 ([Kapi90], Lemme 3.1) Soit Ĩ(t, s) un opérateur intégral <strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong><br />

noyau<br />

∫<br />

Ĩ(t, s, x, y) = b(t, s, y, x, ξ)e ix·ξ−iϕ(t,s,y,ξ) dξ.<br />

R n<br />

Supposons que b(t, s, x, ξ) ∈ S1,0 0 est telle que b(t, s, ., .) dépend <strong>de</strong> façon régulière <strong>de</strong> t, s,<br />

supp y b(t, s, y, x, ξ) ⊂ {y ∈ R n : |y| R}, b(t, s, y, x, ξ) = 0, pour |ξ| petit, tandis que ϕ<br />

est C ∞ et homogène <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 1 en ξ avec ϕ(s, s, y, ξ) = y · ξ. Soit r, ε > 0 et soit m le<br />

plus grand entier positif vériant<br />

m rang(∂ 2 ξ ∂ t ϕ(s, s, y, ξ)), |y| r, |ξ| ε.<br />

Alors, pour |t − s| susamment petit et 2 q < ∞, ν ∈ R vériant<br />

on a<br />

(<br />

n − m ) q − 2<br />

2 q<br />

ν <br />

‖Ĩ(t, s)f‖ B 0 q,2 (Rn ) C|t − s|<br />

n(q − 2)<br />

, (1.7.30)<br />

q<br />

n(q−2)<br />

ν− q<br />

‖f‖ B ν<br />

q ′ ,2 . (1.7.31)


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

52<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Notons que ce lemme généralise le résultat du Lemme 3.1 <strong>de</strong> [Kapi90], mais comme<br />

la phase ϕ ne dépend pas <strong>de</strong> x la preuve est i<strong>de</strong>ntique. Pour les opérateurs ayant <strong>de</strong>s<br />

noyaux <strong>de</strong> la forme (1.7.2), on obtient<br />

∂ t (ϕ ± (s, s, y, ξ)) = ∓ √ a(s, y)|∇ y ϕ ± (s, y, ξ)|,<br />

et ϕ ± (s, s, y, ξ) = y · ξ. Par conséquent, ∂ t ϕ ± (s, s, y, ξ) = ∓ √ a(s, y)|ξ| et cela donne<br />

∂ 2 ξ ∂ t ϕ ± (s, s, y, ξ) = ∓ √ a(s, y)∂ 2 ξ (|ξ|). (1.7.32)<br />

Proposition 1.7.6 Soit n 3 et soit g la fonction dénie sur R n par g : ξ ↦−→ |ξ|.<br />

Alors<br />

rang(∂ 2 ξ (g))(ξ) = n − 1, ξ ≠ 0. (1.7.33)<br />

Preuve. On sait que, pour tout ξ ≠ 0, on a<br />

⎛<br />

⎞<br />

|ξ| − ξ1 2 −ξ 1 ξ 2 ... −ξ 1 ξ n<br />

∂ξ 2 (|ξ|) = 1<br />

−ξ 2 ξ 1 |ξ| 2 − ξ2 2 −ξ 2 ξ 3 ...<br />

⎜<br />

⎟<br />

|ξ| 3 ⎝ . . . . ⎠ = 1<br />

|ξ| 3 (|ξ|2 I n − N),<br />

−ξ n ξ 1 ... −ξ n ξ n−1 |ξ| 2 − ξn<br />

2<br />

où N = (ξ i ξ j ) 1i,jn . Nous allons diagonaliser la matrice N. Notons (C 1 , ..., C n ) les<br />

colonnes <strong>de</strong> N. Pour tout i ∈ {1, ..., n} on trouve<br />

C i = ξ i (ξ 1 , ..., ξ n ) ∈ V ect((ξ 1 , ..., ξ n )).<br />

Par conséquent, V ect(C 1 , ..., C n ) = V ect((ξ 1 , ..., ξ n )). Cela implique que rang(N) = 1<br />

donc dim(Ker(N)) = n − 1. De plus, on a<br />

⎛ ⎞<br />

⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

ξ 1<br />

⎜ ⎟<br />

n∑<br />

n∑<br />

ξ 1<br />

ξ 1<br />

N ⎝ . ⎠ = ξ i C i = ξi<br />

2 ⎜ ⎟<br />

⎝ . ⎠ = |ξ| 2 ⎜ ⎟<br />

⎝ . ⎠<br />

ξ i=1<br />

i=1<br />

n ξ n ξ n<br />

et on en déduit que |ξ| 2 est l'unique valeur propre non nulle <strong>de</strong> N. Cela entraîne<br />

Ker(N − |ξ| 2 I n ) + Ker(N) = R n ,<br />

avec dim(Ker(N)) = n − 1 et dim(Ker(N − |ξ| 2 I n )) = 1. Comme N est symétrique, on<br />

sait qu'on peut trouver S ∈ GL n (R) tel que<br />

⎛<br />

|ξ| 2 ⎞<br />

0 . . . 0<br />

SNS −1 0 0<br />

...<br />

.<br />

= ⎜<br />

⎟<br />

⎝ .<br />

...<br />

... 0 ⎠ .<br />

0 · · · 0 0<br />

Cela implique<br />

⎛ ⎛<br />

|ξ| 2 ⎞⎞<br />

⎛<br />

⎞<br />

0 . . . 0<br />

0 0 . . . 0<br />

S∂ξ 2 (|ξ|)S −1 = 1<br />

0 0<br />

...<br />

.<br />

⎜<br />

|ξ| 3 ⎝ |ξ|2 I n − ⎜<br />

⎟⎟<br />

⎝ .<br />

...<br />

... 0 ⎠⎠ = 1<br />

0 |ξ|<br />

...<br />

2 .<br />

⎜<br />

⎟<br />

|ξ| 3 ⎝ .<br />

...<br />

... 0 ⎠<br />

0 · · · 0 0<br />

0 · · · 0 |ξ| 2


1.7. Estimations <strong>de</strong> Strichartz locales pour les solutions <strong>de</strong> (0.1.3) 53<br />

et rang(∂ξ 2 (g)) = n − 1.<br />

□<br />

L'i<strong>de</strong>ntité (1.7.32) et la formule (1.7.33) impliquent que, pour les opérateurs Ĩj(t, s),<br />

l'estimation (1.7.31) est vraie, pour ν vériant (1.7.30) avec m = n − 1.<br />

Proposition 1.7.7 Considérons 2 q < ∞ et (n+1)(q−2) < ν < n(q−2) et une fonction<br />

2q<br />

q<br />

<strong>de</strong> troncature ψ ∈ C0 ∞ (R n ). Alors, il existe δ > 0 tel que, pour tous s, t ∈ [0, T ] avec<br />

0 < t − s < δ, on a<br />

‖ψU(t, s)f‖ B 0<br />

q,2 (R n ) C|t − s|<br />

n(q−2)<br />

ν− q<br />

‖f‖ B ν<br />

q ′ ,2 (Rn ), (1.7.34)<br />

n(q−2)<br />

ν−<br />

‖ψV (t, s)g‖ B 0<br />

q,2 (R n ) C|t − s|<br />

q ∥ Λ −1 g ∥ , (1.7.35)<br />

B ν<br />

q ′ ,2 (Rn )<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> s, t et f.<br />

Kapitanski a établi (1.7.34) et (1.7.35), pour s = 0, dans le Théorème 1 <strong>de</strong> [Kapi90], en<br />

appliquant le Lemme 1.7.3 à la représentation (1.7.2), pour s = 0. Dans le Théorème<br />

1.7.1, nous avons montré qu'on peut représenter ψU(t, s) et ψV (t, s) avec une somme<br />

d'opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier dont l'amplitu<strong>de</strong> et la phase sont uniformément bornées<br />

indépendamment <strong>de</strong> s, t ∈ [0, T ], modulo un opérateur susamment régularisant et<br />

uniformément borné indépendamment <strong>de</strong> s, t ∈ [0, T ]. Ce <strong>de</strong>rnier argument nous permet<br />

<strong>de</strong> généraliser le résultat <strong>de</strong> Kapitanski an d'obtenir la Proposition 1.7.7.<br />

Théorème 1.7.2 Soit ψ ∈ C ∞ 0 (R n ). Alors, pour 2 p, q < +∞ et γ > 0 vériant<br />

1<br />

p<br />

=<br />

n(q − 2)<br />

2q<br />

− γ<br />

il existe δ > 0 tel que, pour tout s ∈ [0, T ], on a<br />

∫ s+δ<br />

et<br />

1<br />

p<br />

(n − 1)(q − 2)<br />

,<br />

4q<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> s, f.<br />

s<br />

‖ψ(U(t, s)f) 1 ‖ p B 0 q,2 (Rn ) dt C(T, ϕ, p, q, n)‖f‖p Ḣ γ<br />

En appliquant la Proposition 1.7.7, la preuve du Théorème 1.7.2, lorsque f = (f 1 , 0),<br />

est i<strong>de</strong>ntique à celle du Théorème 2 <strong>de</strong> [Kapi90], si on remplace U(t, s) par ψU(t, s) et<br />

si on change la dénition donnée pour Λ par Kapitanski. Avec ces mêmes arguments on<br />

estime ψV (t, s) et on en déduit le Théorème 1.7.2.<br />

D'après la Proposition 1.7.4, le Théorème 1.5.1 est une conséquence immédiate du<br />

Théorème 1.7.2.<br />

Notons que, dans la preuve du Théorème 1.5.1, on peut omettre l'hypothèse (iii) <strong>de</strong><br />

(1.1.1). Ainsi, on peut établir <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz locales sans supposer a(t, x)<br />

périodique en temps ni n impair. Plus précisément, on obtient les estimations suivantes :<br />

Corollaire 1.7.1 Supposons que n 2 et que a(t, x) est une fonction C ∞ dénie sur<br />

R 1+n vériant la condition (i) et (ii) <strong>de</strong> (1.1.1). Soient 2 p, q < +∞, γ > 0 tels que<br />

1<br />

p<br />

=<br />

n(q − 2)<br />

2q<br />

− γ,<br />

1<br />

p<br />

(n − 1)(q − 2)<br />

.<br />

4q


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

54<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Alors, il existe δ > 0 tel que, pour toute solution u <strong>de</strong> (0.1.3) avec s ∈ [0, T 1 ] et f ∈ Ḣγ,<br />

on a<br />

‖u‖ L p ([s,s+δ],L q (R n )) + ‖u‖ C([s,s+δ], Ḣ γ ) + ‖∂ t(u)‖ C([s,s+δ], Ḣ γ−1 ) C(p, q, ρ, γ, n, T 1)‖f‖Ḣγ ,<br />

avec C(p, q, ρ, γ, n, T 1 ) indépendant du choix <strong>de</strong> s, pour s parcourant [0, T 1 ].<br />

1.8 Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) vériant les conditions<br />

(H1) et (H2)<br />

Dans cette section nous allons donner <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) vériant<br />

les hypothèses (H1) et (H2) ainsi qu'une estimation uniforme <strong>de</strong> l'énergie. Nous allons<br />

commencer par dénir une classe <strong>de</strong> métriques non captives vériant (1.1.1).<br />

1.8.1 Exemples <strong>de</strong> perturbations non captives<br />

L'exemple que nous allons dénir dans cette sous-section est valable pour n pair et<br />

pour n impair. L'objectif <strong>de</strong> cette sous-section sera <strong>de</strong> montrer que, pour une métrique<br />

a(t, x) vériant l'inégalité<br />

2a<br />

ρ − √ |a t|<br />

− |a r | β > 0, (1.8.1)<br />

inf a<br />

la condition <strong>de</strong> non capture (H1) est satisfaite. Pour cela nous allons appliquer les propriétés<br />

<strong>de</strong>s bicaractéristiques que nous avons déni dans la Section 1.7. Nous rappelons<br />

que les bicaractéristiques nulles (t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)) <strong>de</strong> ∂t 2 u − div x (a∇ x u) = 0 sont,<br />

respectivement, la solution <strong>de</strong><br />

⎧<br />

∂t<br />

∂σ = 2τ, ∂x<br />

= −2a(t, x)ξ,<br />

∂σ<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

∂τ<br />

∂σ = a t(t, x)|ξ| 2 ,<br />

∂ξ<br />

∂σ = |ξ|2 ∇ x a(t, x),<br />

(x(0), t(0), τ(0), ξ(0)) = (x 0 , t 0 , τ 0 , ξ 0 ),<br />

avec H(t 0 , x 0 , τ 0 , ξ 0 ) = 0. Prenons |x 0 | R 1 et ξ 0 ≠ 0. D'après la Proposition 1.7.1,<br />

σ ↦−→ t(σ) est un diéomorphisme <strong>de</strong> R, τ(σ) = ± √ a(t(σ), x(σ)) et les bicaractéristiques<br />

paramétrées par rapport à t, notées (t, x(t), τ(t), ξ(t)), sont dénies pour t ∈ R.<br />

Nous allons prouver que si la condition (1.8.1) est vraie, alors |x(t)| 2 est majorée par un<br />

polynôme <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 2 en (t − t 0 ) dont les coecients sont indépendants <strong>de</strong> t, t 0 , ξ 0 et x 0 ,<br />

pour |x 0 | R 1 . En considérant les bicaractéristiques paramétrées par rapport à t, on<br />

trouve<br />

∂|x| 2<br />

= −2a(t, x) ξ · x<br />

∂t<br />

τ . (1.8.2)<br />

et<br />

∂ ( )<br />

ξ·x<br />

τ<br />

∂t<br />

= |ξ|2 ∇ x a · x<br />

2τ 2<br />

− a|ξ|2<br />

τ 2<br />

+ ξ · x<br />

2τ<br />

(− a t|ξ| 2<br />

τ 2 )<br />

(1.8.3)<br />

= a r<br />

2a |x| − 1 − a t ξ · x<br />

2a τ .


1.8. Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) vériant les conditions (H1) et (H2) 55<br />

L'hypothèse (1.1.1) (ii) implique que a t (t, x) = a r (t, x) = 0, pour |x| > ρ. On déduit <strong>de</strong><br />

cela<br />

|a t (t, x)| |x| |a t (t, x)|ρ, |a r (t, x)| |x| |a r (t, x)|ρ, (t, x) ∈ R n+1 . (1.8.4)<br />

En appliquant (1.8.4) et l'inégalité <strong>de</strong> Cauchy Schwarz à la formule (1.8.3), on obtient<br />

∂ ( )<br />

ξ·x<br />

τ<br />

|a r|<br />

∂t 2a ρ + |a t|<br />

|ξ|ρ − 1. (1.8.5)<br />

2a|τ|<br />

La condition (1.8.1) et l'inégalité (1.8.5) impliquent<br />

∂ ( )<br />

ξ·x<br />

τ<br />

− ρ ( 2a<br />

∂t 2a ρ − |a )<br />

√<br />

t|<br />

− |a r | − ρ ( 2a<br />

a 2a ρ − |a )<br />

√<br />

t|<br />

− |a r | ,<br />

inf a<br />

et on obtient<br />

∂ ( )<br />

ξ·x<br />

τ<br />

− ρ β −α < 0.<br />

∂t 2a<br />

En intégrant cette formule par rapport à t, pour t > t 0 , on a<br />

−2a x · ξ<br />

τ<br />

−2a x 0 · ξ 0<br />

τ 0<br />

+ 2aα(t − t 0 ) 2αC 0 (t − t 0 ) − C 1 |x 0 |. (1.8.6)<br />

D'après (1.8.2), en intégrant (1.8.6) on trouve<br />

|x(t)| 2 αC 0 (t − t 0 ) 2 − C 1 |x 0 |(t − t 0 ) + |x 0 | 2 αC 0 (t − t 0 ) 2 − C 1 R 1 (t − t 0 ). (1.8.7)<br />

Comme dt<br />

x · ξ<br />

= 2τ, en remplaçant par x · ξ , en appliquant le même argument, on<br />

dσ<br />

τ −τ<br />

voit que (1.8.7) est aussi vraie pour t < t 0 . Notons Q(y) le polynôme <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 2 déni<br />

par<br />

Q(y) = αC 0 y 2 − C 1 R 1 y.<br />

Comme Q(y) est un polynôme dont le coecient dominant est strictement positif et<br />

que ses coecients sont indépendants <strong>de</strong> t, t 0 , ξ 0 et x 0 , pour tout R > 0, il existe<br />

T (R, R 1 ) > 0 indépendant <strong>de</strong> t, t 0 , ξ 0 et x 0 , tel que pour |y| T (R, R 1 ) on a<br />

Q(y) R.<br />

En appliquant ce <strong>de</strong>rnier résultat, on voit facilement que l'estimation (1.8.7) <strong>de</strong> |x(t)| 2<br />

implique (H1).<br />

1.8.2 Conditions susantes pour une énergie globale uniformément<br />

bornée<br />

Dans cette sous section nous présentons <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) permettant<br />

d'avoir une estimation uniforme <strong>de</strong> l'énergie. Les résultats <strong>de</strong> cette sous section sont<br />

valables pour n pair et n impair. Plus précisément, nous allons donner <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong><br />

métriques a(t, x) vériant (i) et (ii) <strong>de</strong> (1.1.1), telles que la solution u <strong>de</strong> (0.1.3) vérie<br />

‖(u, u t )(t)‖Ḣ1<br />

(R n ) C‖f‖ Ḣ 1 (R n ) , t > 0 (1.8.8)


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

56<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> t, f et s. Pour cela, nous appliquerons la métho<strong>de</strong> classique<br />

<strong>de</strong> multiplicateurs (voir [Pet89]).<br />

Soit ξ(r) une fonction C ∞ qui est radiale ( ξ(x) ne dépend que <strong>de</strong> r = |x|) vériant<br />

les conditions suivantes :<br />

Supposons que ξ et a(t, x) vérient<br />

ξ ′′ 0, 0 < rξ ′ ξ ε inf a < inf a, (1.8.9)<br />

ξ ′ a − a t − ξa r 0 (1.8.10)<br />

et ( ξ<br />

r − ξ′ ) ( a(n − 3)<br />

r<br />

+ a r<br />

)<br />

− aξ ′′ 0. (1.8.11)<br />

Théorème 1.8.1 Supposons que a(t, x) vérie les conditions (1.8.10) et (1.8.11) pour<br />

une fonction radiale ξ(r) vériant (1.8.9). Alors, la solution u <strong>de</strong> (0.1.3) vérie l'estimation<br />

uniforme (1.8.8).<br />

Soit v(t, x) ∈ C 2 (R n+1 ). Notons<br />

avec<br />

e(v) = 1 2 (a|∇ xv| 2 + v 2 t ), M ξ (v) = v t + ξv r +<br />

∂<br />

∂r =<br />

n∑<br />

i=1<br />

x i<br />

r<br />

∂<br />

∂x i<br />

.<br />

ξ(n − 1)<br />

v,<br />

2r<br />

Lemme 1.8.1 Soit u(t, x) ∈ C 2 (R n+1 ). Alors<br />

avec<br />

M ξ (u)(∂ 2 t u − div x (a∇ x u)) = ∂X<br />

∂t + div x Y + Z, (1.8.12)<br />

(<br />

X = e(u) + ξu t u r + n − 1 )<br />

u ,<br />

r<br />

Y = −a∇ x uM ξ (u) + xξ<br />

2r (a|∇ xu| 2 − u 2 t ) + n − 1 (ξ ′ − ξ 4r 2 r<br />

Z = 1 ( )<br />

( )<br />

ξ ξ<br />

2 ξ′ u 2 t + a<br />

r − ξ′ (|∇u| 2 − u 2 r) +<br />

r − ξ′ (|∇ x u| 2 − u 2 r)<br />

)<br />

xu 2 ,<br />

[( ) ( ) ] ξ a(n − 3)<br />

n − 1<br />

+<br />

r − ξ′ + a r − aξ ′′<br />

r<br />

4r u2 + 1 2 (aξ′ − a t − ξa r )|∇u| 2 .<br />

Nous omettrons la preuve <strong>de</strong> (1.8.12) qui est un calcul direct.<br />

Preuve du Théorème 1.8.1. Pour montrer (1.8.8), il sut <strong>de</strong> considérer les solutions<br />

à valeurs réelles <strong>de</strong> (0.1.3) <strong>de</strong> condition initiale f ∈ C ∞ 0 (R n ) × C ∞ 0 (R n ). Soit<br />

U(t, s)f = (u(t, ·), u t (t, ·)).


1.8. Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) vériant les conditions (H1) et (H2) 57<br />

Pour chaque t la fonction u(t, x) est à support compact et C ∞ par rapport à x. Ainsi, u<br />

vérie (1.8.12) et sous ces conditions (1.8.12) est intégrable sur R n par rapport à x . Les<br />

conditions (1.8.9), (1.8.10), (1.8.11) impliquent que Z 0. Par conséquent, en intégrant<br />

(1.8.12) et en supposant que n 4, on obtient<br />

∫<br />

∫ ∫<br />

∂X<br />

R ∂t dx + Zdx + div x (Y )dx = 0. (1.8.13)<br />

n R n R n<br />

D'après les propriétés <strong>de</strong> u on a<br />

∫<br />

∫<br />

div x (Y )dx = lim<br />

R n δ→0,R→∞<br />

δ|x|R<br />

∫<br />

div x (Y )(x)dx = lim − δ n−1 Y (δx) · xdσ(x) = 0.<br />

δ→0<br />

S n−1<br />

De plus, comme u(t, x) est à support compact par rapport à x, on obtient<br />

En appliquant (1.8.14) et (1.8.15), (1.8.13) implique<br />

(1.8.14)<br />

∫<br />

∂X<br />

R ∂t dx = ∂ (∫ Xdx )<br />

R n . (1.8.15)<br />

∂t<br />

n<br />

∂ (∫ Xdx ) ∫<br />

R n = − Zdx 0. (1.8.16)<br />

∂t<br />

R n<br />

∫<br />

L'égalité (1.8.16) montre que X(t, x)dx est décroissant et on obtient<br />

R n<br />

∫<br />

∫<br />

X(t, x)dx <br />

R n X(s, x)dx.<br />

R n (1.8.17)<br />

Pour X on utilise la représentation<br />

(<br />

X = 1 − ξ )<br />

2 (n − 1)(n − 3)<br />

e(u) + ξu + ξ ′ 2 (n − 1)<br />

u<br />

inf a<br />

8r 2 4r<br />

+ div x<br />

(<br />

−ξu 2 n − 1<br />

4r 2 x )<br />

[ e(u)<br />

+ξ<br />

inf a + n − 1 uu r +<br />

r<br />

Maintenant, comme inf a 1, il est facile <strong>de</strong> voir que<br />

u t<br />

(<br />

u r + n − 1<br />

2r u )<br />

− 1 2 u2 t − 1 2 |u r + n − 1 ( e(u)<br />

2r<br />

u|2 −<br />

inf a<br />

(n − 1)2<br />

8r 2 u 2 + u t<br />

(<br />

u r + n − 1<br />

2r u )]<br />

.<br />

)<br />

(n − 1) (n − 1)2<br />

+ uu r + u 2 .<br />

r<br />

8r 2<br />

Par conséquent, le <strong>de</strong>rnier terme dans la représentation <strong>de</strong> X est positif et cela entraîne<br />

∫<br />

(<br />

X(t, x)dx 1 −<br />

R<br />

∫R ξ )<br />

(1 − ε)<br />

e(u)(t, x)dx c‖(u, u t )(t)‖Ḣ1<br />

(R<br />

inf a<br />

2<br />

n )<br />

(1.8.18)<br />

n n


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

58<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

avec c, C <strong>de</strong>s constantes indépendantes <strong>de</strong> f et t telles que<br />

c‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) ∫R n (a(t, x)|∇f 1 | 2 + (f 2 ) 2 )dx C‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) , f ∈ Ḣ1(R n ), t > 0.<br />

De même, en écrivant X <strong>de</strong> la façon suivante<br />

X =<br />

on conclut que<br />

(<br />

1 + ξ )<br />

2 (n − 1)(n − 3)<br />

e(u) − ξu − ξ ′ 2 (n − 1)<br />

u<br />

inf a<br />

8r 2 4r<br />

+ div x (ξu 2 n − 1<br />

4r x) 2<br />

[ e(u)<br />

−ξ<br />

∫<br />

inf a + n − 1 uu r +<br />

r<br />

R n X(s, x)dx <br />

(n − 1)2<br />

8r 2 u 2 + u t<br />

(<br />

u r + n − 1<br />

2r u )]<br />

,<br />

(1 + ε)<br />

C‖(u, u t )(s)‖Ḣ1<br />

(R<br />

2<br />

n ) . (1.8.19)<br />

La décroissance (1.8.17) et les inégalités (1.8.18) et (1.8.19) impliquent l'estimation<br />

uniforme<br />

C(1 + ε)<br />

‖(u, u t )(t)‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

<br />

c(1 − ε) ‖(u, u t)(s)‖Ḣ1<br />

(R n ) . (1.8.20)<br />

Pour n = 3 le terme Y a une singularité en r = 0 et en intégrant sur 0 < δ |x| R,<br />

on trouve<br />

∫<br />

∫<br />

( )<br />

ξ(n − 1)<br />

lim div x Y dx = lim − div x xu 2 dx.<br />

δ→0<br />

R→∞<br />

δ|x|R<br />

δ→0<br />

R→∞<br />

δ|x|R<br />

4r 3<br />

Cela implique<br />

∫<br />

div x (Y )dx = n − 1 ∫<br />

lim δ 2 ξ (n − 1)π<br />

R 4<br />

n δ→0<br />

S δ 2 3 u2 (t, δω)δω · xdσ(ω) = ξ(0)u(t, 0) 2 0.<br />

2<br />

∫<br />

(1.8.21)<br />

D'après (1.8.21), l'expression div x (Y )dx est positive. On en déduit facilement (1.8.17)<br />

R<br />

puis (1.8.20), pour n n = 3. Finalement, on prouve (1.8.8) à partir <strong>de</strong> (1.8.20) en appliquant<br />

un argument <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité.<br />

□<br />

Notons que pour une métrique permettant d'avoir une estimation uniforme <strong>de</strong> l'énergie,<br />

on a<br />

σ(Z b (T, 0)) ⊂ {z ∈ C : |z| 1}.<br />

Ainsi, on voit que l'estimation (1.8.8) ne permet pas d'exclure la présence <strong>de</strong> valeurs<br />

propres <strong>de</strong> Z b (T, 0) appartenant à S 1 . Nous <strong>de</strong>vons imposer <strong>de</strong>s conditions plus fortes<br />

sur a(t, x) an d'éliminer les résonances appartenant à S 1 .


1.8. Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) vériant les conditions (H1) et (H2) 59<br />

1.8.3 Décroissance exponentielle <strong>de</strong> l'opérateur Z(t, s) associé à<br />

une métrique périodique<br />

Dans cette sous-section on se propose d'appliquer les résultats obtenus pour les<br />

métriques non captives indépendantes <strong>de</strong> t an <strong>de</strong> construire une métrique périodique<br />

en t et non captive telle que la condition (H2) soit satisfaite. Considérons une métrique<br />

a(t, x) T-périodique par rapport à t (avec T > 0 à déterminer) telle que a(t, x) vérie<br />

(1.1.1) et (1.8.1). De plus, supposons qu'il existe T 1 ∈ [0, T ] tel que T 1 < 1 et<br />

a(t, x) = a 1 (x), t ∈ [T 1 , T ], x ∈ R n . (1.8.22)<br />

Notons que, d'après les résultats <strong>de</strong> la sous-section 1.8.1, la condition (1.8.1) implique<br />

que a 1 (x) et a(t, x) sont <strong>de</strong>s métriques non captives. Notre objectif sera <strong>de</strong> montrer que<br />

pour T susamment grand a(t, x) vérie l'hypothèse (H2). Considérons le problème<br />

suivant {<br />

vtt − div x (a 1 (x)∇ x v) = 0,<br />

(1.8.23)<br />

(v, v t )(0) = f,<br />

et le propagateur<br />

V(t) : Ḣ 1 (R n ) ∋ f ↦−→ (v, v t )(t) ∈ Ḣ1(R n ),<br />

associé au problème (1.8.23). Soit u la solution du problème (0.1.3). Pour T 1 t T<br />

on a<br />

∂ 2 t u − div x (a 1 (x)∇ x u) = ∂ 2 t u − div x (a(t, x)∇ x u) = 0.<br />

Cela entraîne que, pour tout T 1 s < t T, on a<br />

U(t, s) = V(t − s). (1.8.24)<br />

Le comportement asymptotique quand t → +∞ <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

avec une métrique indépendante <strong>de</strong> t a été très largement étudié (voir [TZ], [Vain88]).<br />

En particulier, on a prouvé que sous une condition <strong>de</strong> non capture et pour n 3 impair,<br />

l'énergie locale associée au problème (1.8.23) admet le développement asymptotique<br />

suivant :<br />

Théorème 1.8.2 Supposons que n 3 est impair et a(t, x) est non captive et indépendante<br />

<strong>de</strong> t. Soit χ ∈ C0 ∞ (R n ) i<strong>de</strong>ntiquement égale à 1 sur un voisinage <strong>de</strong> B(0, ρ). Alors,<br />

pour tous C > 0 et ε > 0 susamment petit, pour tout t > 0 susamment grand et<br />

g ∈ Ḣ1(R n ), on a<br />

χu =<br />

∑<br />

λ j ∈Res(A)<br />

Im(λ j )


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

60<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Pour la preuve <strong>de</strong> (1.8.25) on renvoie à [Vain88] et [TZ]. On déduit <strong>de</strong> la représentation<br />

(1.8.25) l'estimation suivante :<br />

Théorème 1.8.3 Supposons que n 3 est impair. Alors<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> t.<br />

‖P ρ +V(t)P ρ −‖ L( Ḣ 1 (R n )) Ce−δt , (1.8.26)<br />

Pour la preuve <strong>de</strong> l'estimation (1.8.26) on peut aussi consulter [Pet89], [CS] et [LP].<br />

L'estimation (1.8.26) et la formule (1.8.24) vont permettre <strong>de</strong> prouver le résultat suivant :<br />

Proposition 1.8.1 Supposons que n 3 est impair et que a(t, x) est <strong>de</strong> la forme<br />

(1.8.22) et vérie (1.8.1). Alors, pour T susamment grand, l'hypothèse (H2) est satisfaite.<br />

Preuve. En appliquant (1.8.24), on obtient<br />

Cette représentation permet d'écrire<br />

U(T ) = V(T − T 1 )U(T 1 , 0).<br />

Z ρ (T, 0) = P ρ +V(T − T 1 )U(T 1 , 0)P ρ −.<br />

La propriété (iii) <strong>de</strong> la Proposition 1.2.5 implique que (IdḢ1<br />

(R n ) − P ρ −)U(T 1 , 0)P ρ − = 0.<br />

En appliquant cette propriété à la formule précé<strong>de</strong>nte, on obtient<br />

Z ρ (T, 0) = P ρ +V(T − T 1 )P ρ −U(T 1 , 0)P ρ −.<br />

On déduit, <strong>de</strong> cette représentation <strong>de</strong> Z ρ (T, 0) et <strong>de</strong> (1.8.25), l'estimation<br />

‖Z ρ (T, 0)‖ L( Ḣ 1 (R n )) Ce−δ(T −T 1) ‖U(T 1 , 0)‖ L( Ḣ 1 (R n )) . (1.8.27)<br />

En appliquant (1.8.27), il est facile <strong>de</strong> voir que, pour T susamment grand, on a<br />

r (Z ρ (T, 0)) ‖Z ρ (T, 0)‖ L( Ḣ 1 (R n )) < 1<br />

avec r (Z ρ (T, 0)) le rayon spectral <strong>de</strong> l'opérateur Z ρ (T, 0).<br />

□<br />

1.9 Généralisation <strong>de</strong>s résultats pour les métriques anisotropes<br />

périodiques en temps<br />

Soit (a ij (t, x)) 1i,jn une métrique C ∞ telle que, pour tout i, j = 1 · · · n, on a<br />

(i) il existe ρ > 0 tel que a ij (t, x) = δ ij , pour |x| ρ, avec δ ij = 0 pour i ≠ j<br />

et δ ii = 1,<br />

(ii) il existe T > 0 tel que a ij (t + T, x) = a ij (t, x), (t, x) ∈ R n+1 ,<br />

(iii)a ij (t, x) = a ji (t, x), (t, x) ∈ R n+1 ,<br />

(iv) il existe C 0 > c 0 > 0 tel que<br />

C 0 |ξ| 2 ∑ n<br />

i,j=1 a ij(t, x)ξ i ξ j c 0 |ξ| 2 , (t, x) ∈ R 1+n , ξ ∈ R n .<br />

(1.9.1)


1.9. Généralisation <strong>de</strong>s résultats pour les métriques anisotropes périodiques<br />

en temps 61<br />

Si on remplace a(t, x) dans (0.1.3) par (a ij (t, x)) 1i,jn , on obtient le problème suivant<br />

⎧<br />

n∑<br />

(<br />

∂<br />

⎪⎨ u tt − a ij (t, x) ∂ )<br />

u = 0, (t, x) ∈ R × R n ,<br />

∂x<br />

i,j=1 i ∂x j<br />

(1.9.2)<br />

⎪⎩<br />

(u, u t )(s, x) = (f 1 (x), f 2 (x)) = f(x), x ∈ R n .<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette section est <strong>de</strong> prouver que les estimations (1.1.4) sont vraies pour la<br />

solution u du problème (1.9.2), si pour les trajectoires du symbole<br />

n∑<br />

τ 2 − a ij (t, x)ξ i ξ j<br />

i,j=1<br />

et pour l'opérateur Z b (T, 0) correspondant au problème (1.9.2), (H1) et (H2) sont satisfaites<br />

et si n, p, q vérient (1.1.3). Pour cela, nous allons commencer par établir quelques<br />

propriétés <strong>de</strong>s bicaractéristiques associées aux opérateurs diérentiels<br />

n∑<br />

∂t 2 − ∂ xi (a ij (t, x)∂ xj .<br />

On associe à l'opérateur diérentiel<br />

le hamiltonien<br />

∂ 2 t −<br />

i,j=1<br />

n∑<br />

∂ xi (a ij (t, x)∂ xj ,<br />

i,j=1<br />

H(t, x, τ, ξ) = τ 2 −<br />

n∑<br />

a ij (t, x)ξ i ξ j .<br />

i,j=1<br />

Notons A(t, x) la fonction à valeur dans les matrices n × n dénie par<br />

A(t, x) = (a ij (t, x)) 1i,jn<br />

, (t, x) ∈ R 1+n .<br />

Notons que les propriétés (iii) et (iv) <strong>de</strong> (1.9.1) impliquent que A(t, x) est une matrice<br />

symétrique et dénie positive, et la propriété (i) implique que A(t, x) = I n , pour |x| ρ.<br />

De plus, d'après la propriété (iv) <strong>de</strong> (1.9.1) on a<br />

σ(A(t, x)) ⊂ [c 0 , C 0 ], (t, x) ∈ R 1+n (1.9.3)<br />

avec σ(A(t, x)) l'ensemble <strong>de</strong>s valeurs propres <strong>de</strong> A(t, x). Les bicaractéristiques nulles<br />

(t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)) <strong>de</strong> H(t, x, τ, ξ) sont les solutions <strong>de</strong><br />

⎧<br />

∂t<br />

∂σ = 2τ, ∂x<br />

= −2A(t, x)ξ,<br />

∂σ<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

∂τ<br />

∂σ = 〈∂ tA(t, x)ξ, ξ〉 R n ,<br />

(x(0), t(0), τ(0), ξ(0)) = (x 0 , t 0 , τ 0 , ξ 0 ),<br />

∂ξ<br />

∂σ = ∂ x (〈A(t, x)ξ, ξ〉 R n)) ,<br />

(1.9.4)<br />

avec H(t 0 , x 0 , τ 0 , ξ 0 ) = 0 et 〈., .〉 R n le produit scalaire usuel sur R n . Nous allons montrer<br />

qu'on peut paramétrer les bicaractéristiques <strong>de</strong> H(t, x, τ, ξ) par rapport à t, pour t ∈ R.


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

62<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Proposition 1.9.1 Soit (t 0 , x 0 , τ 0 , ξ 0 ) ∈ R 2(n+1) tel que H(t 0 , x 0 , τ 0 , ξ 0 ) = 0 et ξ 0 ≠ 0.<br />

Alors, la solution maximale <strong>de</strong> (1.9.4) est dénie sur un intervalle I <strong>de</strong> R, et σ ↦→ t(σ)<br />

est un diéomorphisme C ∞ <strong>de</strong> I sur R.<br />

Preuve. Pour démontrer la Proposition 1.9.1, nous allons employer la même stratégie<br />

que celle <strong>de</strong> la Proposition 1.7.1. Soit (t(σ), x(σ), ξ(σ), τ(σ)) la solution maximale <strong>de</strong><br />

(1.9.4), dénie sur I. Pour tout σ ∈ I on a<br />

τ 2 (σ) −<br />

Cela entraîne<br />

n∑<br />

a ij (t, x)ξ i (σ)ξ j (σ) = τ 2 (σ) − 〈A(t(σ), x(σ))ξ(σ), ξ(σ)〉 R n = 0.<br />

i,j=1<br />

√<br />

dt<br />

dσ = 2τ(σ) = ±2 〈A(t(σ), x(σ))ξ(σ), ξ(σ)〉 R n, σ ∈ I (1.9.5)<br />

et d'après la propriété (iv) <strong>de</strong> (1.9.1)<br />

|τ(σ)| √ C 0 |ξ(σ)|, σ ∈ I.<br />

Supposons maintenant qu'il existe σ 0 ∈ I tel que ξ(σ 0 ) = 0. Comme<br />

dénie par<br />

(t 1 (σ), x 1 (σ), τ 1 (σ), ξ 1 (σ))<br />

(t 1 (σ), x 1 (σ), τ 1 (σ), ξ 1 (σ)) = (t(σ 0 ), x(σ 0 ), 0, 0), σ ∈ R<br />

est la solution sur R <strong>de</strong> (1.9.4) avec la condition initiale (t(σ 0 ), x(σ 0 ), 0, 0), l'unicité <strong>de</strong><br />

la solution <strong>de</strong> (1.9.4) implique<br />

(t(σ), x(σ), τ(σ), ξ(σ)) = (t(σ 0 ), x(σ 0 ), 0, 0), σ ∈ R. (1.9.6)<br />

Sachant que ξ(0) = ξ 0 ≠ 0, (1.9.6) nous conduit à une contradiction. On en déduit que,<br />

pour tout σ ∈ I, ξ(σ) ≠ 0, et, d'après (1.9.1), on a<br />

√<br />

〈A(t(σ), x(σ))ξ(σ), ξ(σ)〉 R n √ c 0 |ξ(σ)| > 0. (1.9.7)<br />

Les formules (1.9.5) et (1.9.7) impliquent que σ ↦→ t(σ) est strictement monotone sur<br />

I et c'est un diéomorphisme C ∞ <strong>de</strong> I sur Image(t). Par la suite, en appliquant <strong>de</strong>s<br />

arguments proches <strong>de</strong> ceux que nous avons utilisé pour prouver la Proposition 1.7.1, on<br />

montre que Image(t) = R.<br />

□<br />

Soit (t, x(t), τ(t), ξ(t) une bicaractéristique paramétrée par rapport à t <strong>de</strong><br />

τ 2 −<br />

n∑<br />

a ij (t, x)ξ i ξ j<br />

i,j=1<br />

vériant |x(t 0 )| R 1 . En appliquant le résultat <strong>de</strong> la Proposition 1.9.1, on introduit<br />

l'hypothèse <strong>de</strong> non capture qui s'écrit <strong>de</strong> la façon suivante :


1.9. Généralisation <strong>de</strong>s résultats pour les métriques anisotropes périodiques<br />

en temps 63<br />

(H1 ′ ) On dit que la métrique (a ij (t, x)) 1i,jn est non captive si, pour tout R > R 1 , il<br />

existe T (R, R 1 ) > 0 telle que |x(t)| > R, pour |t − t 0 | T (R, R 1 ).<br />

Notons R(t, s), le propagateur associé au problème (1.9.2), dénie par<br />

R(t, s) : Ḣ γ (R n ) ∋ (f 1 , f 2 ) = f ↦→ R(t, s)f = (u, u t )(t, x) ∈ Ḣγ(R n ),<br />

et notons Z b 2(t, s) = P + b R(t, s)P − b<br />

. On introduit notre secon<strong>de</strong> hypothèse qui sera<br />

(H2 ′ )<br />

σ(Z ρ 2(T, 0)) ∩ {z ∈ C : |z| 1} = ∅.<br />

Proposition 1.9.2 Soit n 3 et soit h la fonction dénie sur R 1+n × R n par<br />

Alors<br />

h : (t, x, ξ) ↦−→<br />

√<br />

〈A(t, x)ξ, ξ〉 R n.<br />

rang(∂ 2 ξ (h))(t, x, ξ) = n − 1, ξ ≠ 0, (t, x) ∈ R 1+n . (1.9.8)<br />

Preuve. Soit (t, x) ∈ R 1+n . Comme A(t, x) est une matrice symétrique et dénie positive,<br />

il existe une matrice B(t, x) symétrique et dénie positive telle que<br />

Par conséquent, on obtient<br />

B(t, x) 2 = A(t, x).<br />

h(t, x, ξ) = √ 〈B(t, x)ξ, B(t, x)ξ〉 = |B(t, x)ξ|.<br />

En appliquant (1.7.33) et le fait que B(t, x) est une matrice inversible, on déduit (1.9.8).<br />

□<br />

En répétant les arguments employés dans la Section 1.7, en appliquant la Proposition<br />

1.9.1 et la propriété (1.9.8), on établit les estimations locales suivantes :<br />

Théorème 1.9.1 Soient ψ ∈ C ∞ 0 (R n ) et u solution <strong>de</strong> (1.9.2). Alors, il existe δ > 0 tel<br />

que, pour 2 p, q < +∞ et γ > 0 vériant<br />

1<br />

p<br />

=<br />

n(q − 2)<br />

2q<br />

− γ<br />

et<br />

1<br />

p<br />

(n − 1)(q − 2)<br />

,<br />

4q<br />

on a<br />

∫ s+δ<br />

où δ et C > 0 sont indépendants <strong>de</strong> s et f.<br />

s<br />

‖ψu(t)‖ p L q (R n ) dt C(T, ϕ, p, q, n)‖f‖p Ḣ γ<br />

,<br />

Ensuite, en appliquant les mêmes arguments que dans la Section 1.2, on montre l'intégrabilité<br />

L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale et on en déduit les estimations suivantes :


1. Estimations <strong>de</strong> Strichartz globales pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

64<br />

avec une perturbation périodique en dimension impaire<br />

Théorème 1.9.2 Soit (a ij (t, x)) 1i,jn une métrique pour laquelle (H1 ′ ) et (H2 ′ ) sont<br />

satisfaites. Supposons que 2 p, q < +∞ vérient les conditions<br />

(<br />

1 1<br />

p > 2,<br />

p = n 2 − 1 )<br />

1<br />

− 1, et<br />

q<br />

p n − 1 ( 1<br />

2 2 − 1 )<br />

.<br />

q<br />

Alors, si u(t) est solution <strong>de</strong> (1.9.2), avec s = 0 et f ∈ Ḣ1(R n ), on a, pour tout t > 0,<br />

l'estimation<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(R n )) + ‖u(t)‖Ḣ1 + ‖∂ t (u)(t)‖ L 2 (R n ) C(p, q, ρ, T )(‖f 1 ‖Ḣ1 + ‖f 2 ‖ L 2 (R n )).


65<br />

Chapitre 2<br />

Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour<br />

l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et<br />

non captive en dimension paire<br />

2.1 Introduction<br />

Tout au long <strong>de</strong> ce chapitre nous allons considérer que n 3. On considère le problème<br />

<strong>de</strong> Cauchy (0.1.3) où la métrique a(t, x) ∈ C ∞ (R n+1 ) est une fonction scalaire et T<br />

périodique en t qui vérie les conditions (1.1.1). Nous supposerons que l'hypothèse (H1)<br />

du Chapitre 1 est satisfaite. An d'exclure l'existence <strong>de</strong> solutions dont l'energie croît <strong>de</strong><br />

façon exponentielle nous supposerons que l'hypothèse (H3) est satisfaite. Contrairement<br />

à l'hypothèse (H2) du Chapitre 1, l'hypothèse (H3) sera valable pour les dimensions<br />

paires et impaires. Dans le Chapitre 1, nous avons établi <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> Strichartz<br />

globales pour n 3 impair, en supposant que l'hypothèse (H1) et (H2) sont satisfaites.<br />

Plus précisément, nous avons établi dans le Chapitre 1 que sous les hypothèses (H1),<br />

(H2), pour n 3 impair et pour 2 p, q < +∞ vériant<br />

p > 2,<br />

(<br />

1 1<br />

p = n 2 − 1 )<br />

q<br />

− 1,<br />

et<br />

1<br />

p n − 1<br />

2<br />

la solution u(t) <strong>de</strong> (0.1.3), pour s = 0 et f ∈ Ḣ1(R n ), vérie l'estimation<br />

( 1<br />

2 − 1 q<br />

)<br />

, (2.1.1)<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(R n )) + ‖u(t)‖Ḣ1 (R n ) + ‖∂ t(u)(t)‖ L 2 (R n ) C(ρ, T, n, p, q)‖f‖Ḣ1<br />

(R n ) . (2.1.2)<br />

De plus, d'après les résultats établis dans la Section 1.5 et la Section 1.6 du Chapitre 1,<br />

pour n 3 et pour 2 p, q < +∞ vériant<br />

(<br />

1 1<br />

p = n 2 − 1 )<br />

1<br />

− 1, et<br />

q<br />

p n − 1 ( 1<br />

2 2 − 1 )<br />

, (2.1.3)<br />

q<br />

la solution u <strong>de</strong> (0.1.3) vérie l'estimation locale<br />

‖χu‖ L<br />

p<br />

t ([s,s+δ],(Lq (R n )) C‖f‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

(2.1.4)


66<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

avec C, δ > 0 indépendants <strong>de</strong> f et <strong>de</strong> s, et χ ∈ C ∞ 0 (R n ). L'objectif <strong>de</strong> ce chapitre est<br />

<strong>de</strong> démontrer que, sous les hypothèses (H1) et (H3), les estimations (2.1.2) sont aussi<br />

vraies pour les dimensions paires. Notre résultat principal est le suivant :<br />

Théorème 2.1.1 Soit n 4 pair. Soit a(t, x) une métrique T périodique en t telle que<br />

(H1) et (H3) sont satisfaites. Supposons que 2 p, q < +∞ vérient les conditions<br />

(2.1.1). Alors, pour u(t) solution <strong>de</strong> (0.1.3), avec s = 0 et f ∈ Ḣ1(R n ), on a, pour tout<br />

t > 0, l'estimation<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t (R+ ,L q x(R n )) +‖u(t)‖Ḣ1 (R n ) +‖∂ t(u)(t)‖ L 2 (R n ) C(p, q, ρ, T )(‖f 1 ‖Ḣ1 (R n ) +‖f 2‖ L 2 (R n )).<br />

(2.1.5)<br />

L'intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale est l'argument principal permettant<br />

d'obtenir les estimations (2.1.5) à partir <strong>de</strong>s estimations (2.1.4) (voir la Section 1.6 du<br />

Chapitre 1). Le point crucial <strong>de</strong> la preuve <strong>de</strong>s estimations (2.1.5) sera <strong>de</strong> démontrer<br />

l'intégrabilité L 2 par rapport à t <strong>de</strong> l'énergie locale. Pour cela, nous <strong>de</strong>vons montrer que<br />

pour toutes fonctions <strong>de</strong> troncature ψ 1 , ψ 2 ∈ C ∞ 0 (R n ) avec ψ = 1 pour |x| ρ + 2 les<br />

hypothèses (H1) et (H3) impliquent<br />

‖ψ 1 U(t, s)ψ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n )) C ψ 1 ,ψ 2<br />

p(t − s), t s (2.1.6)<br />

avec p(t) ∈ L 1 (R + ).<br />

La démonstration <strong>de</strong> (2.1.6) est longue et nous allons décrire les principaux étapes<br />

pour faciliter la lecture.<br />

(i) Soit V (t, s) = P 1 U(t, s)P 2 , où P 1 (h 1 , h 2 ) = h 1 , P 2 (h) = (0, h), pour h, h 1 , h 2 ∈ C.<br />

En suivant [Van93], on utilise <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> troncature ξ(t, s, x) et ψ(x) et on introduit<br />

un opérateur<br />

W (t, s) = ξ(t, s)V (t, s) − ψN(t, s),<br />

où<br />

N(t, s) =<br />

∫ t<br />

et P (t) = ∂ 2 t − div x (a(t, x)∇ x·).<br />

s<br />

sin(Λ(t − τ))<br />

ψ[P (τ), ξ(t, τ)]V (τ, s)dτ.<br />

Λ<br />

(ii) On introduit un opérateur L(t, s) comme solution d'une équation intégrale et on<br />

pose<br />

R(t, s) = −ψN(t, s) +<br />

∫ t<br />

s<br />

W (t, τ)L(τ, s)dτ.<br />

Si χ ∈ C ∞ 0 (R n ), l'hypotèse (H1) permet d'appliquer le résultat <strong>de</strong> Vainberg [Van93] et<br />

on conlut que la transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand<br />

R(t, s, θ) = F ′ (χR(t, s))(t, θ)<br />

admet un prolongement méromorphe vériant la propriété (S') (voir Théorème 2.3.10<br />

ci-<strong>de</strong>ssous). On prouve que<br />

χ 1 V (t, s)χ 2 = χ 1 R(t, s)χ 2 , χ 1 , χ 2 ∈ C ∞ 0 (|x| b)


2.2. Equivalence <strong>de</strong>s hypothèses (H2) et (H3) 67<br />

et on obtient un prolongement mémorphe <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand<br />

F ′ (χ 1 V (t, s)χ 2 )(t, θ).<br />

(iii) Le point crucial est <strong>de</strong> trouver une liaison entre V (t, s, θ) = F ′ (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(t, θ)<br />

et la résolvante tronquée<br />

R ψ4 ,ψ 4<br />

(θ) = χ 4 (U(T, 0) − e −iθ ) −1 ψ 4 ,<br />

dénie dans l'introduction, où χ 3 , ψ 3 , χ 4 , ψ 4 sont <strong>de</strong>s troncatures convenables (voir<br />

(2.3.45)). Notons C ′ = {z ∈ C : z ≠ 2kπ − iµ, k ∈ Z, µ 0}. Ici notre hypothèse<br />

(H3) permet <strong>de</strong> conclure que V (dT, s, θ) n'a pas <strong>de</strong> pôles dans<br />

{θ ∈ C ′ : Im(θ) 0}<br />

et, <strong>de</strong> plus, on obtient un comportement borné quand θ → 0, Im θ > 0.<br />

(iv) En intégrant sur une contour bien choisi dans C ′ , on établie l'estimation<br />

‖χ 3 V (dT, 0)ψ 3 ‖ L(L 2 (R n ),H 1 (R n )) <br />

C<br />

(dT + 1) ln 2 (dT + e) , d k 0<br />

avec k 0 ∈ N assez grand (voir la sous-section 2.3.4). Cela implique la décroissance <strong>de</strong><br />

l'énergie locale <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> (0.1.3) lorsque f = (0, f 2 ).<br />

(v) En appliquant les résultats <strong>de</strong>s étapes (iii), (iv) , on prouve la décroissance <strong>de</strong><br />

l'énergie locale <strong>de</strong>s dérivées d'ordre 1 en t <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> (0.1.3) lorsque f = (0, f 2 ).<br />

(vi) En utilisant la propagation en temps ni et la liaison entre V (t, s) et U(t, 0), on<br />

déduit la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> (0.1.3) lorsque f = (f 1 , 0).<br />

(vii) En appliquant les mêmes arguments que ceux utilisés dans l'étape (vi), on<br />

prouve la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale <strong>de</strong>s dérivées d'ordre 1 en t <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong><br />

(0.1.3) lorsque f = (f 1 , 0).<br />

(viii) On examine l'opérateur χ 1 U(t, s)ψ 1 , où χ 1 et ψ 1 sont <strong>de</strong>s troncatures convenables<br />

(voir (2.3.45)), et on établie (2.1.6) avec une fonction p(t) ∈ L 1 ([0, +∞[).<br />

2.2 Equivalence <strong>de</strong>s hypothèses (H2) et (H3)<br />

Dans cette section nous supposerons que l'hypothèse (H1) est satisfaite. L'objectif<br />

<strong>de</strong> cette section est <strong>de</strong> prouver que les hypothèses (H3) et (H2) sont équivalentes pour<br />

les dimensions n 3 impaires.<br />

Proposition 2.2.1 Soit ψ ∈ C0 ∞ (R n ) telle que ψ = 1 sur |x| ρ + 1 + T . Alors, on a<br />

2<br />

U(T ) − U 0 (T ) = ψ(U(T ) − U 0 (T )) = (U(T ) − U 0 (T ))ψ. (2.2.1)


68<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Preuve. Soit f ∈ Ḣ1(R n ) et v la fonction dénie par (v(t), v t (t)) = U(t, 0)(1 − ψ)f.<br />

La propagation en temps ni implique que, pour tout 0 t T et |x| ρ + 1, on a 2<br />

v(t, x) = 0. Ainsi, on trouve<br />

∆ x = div x (a(t, x)∇ x ), pour |x| > ρ (2.2.2)<br />

et on en déduit que v est la solution, pour 0 t T, <strong>de</strong><br />

{<br />

v tt − ∆ x v = 0,<br />

(v, v t )(0, x) = (1 − ψ(x))f(x).<br />

Cela implique<br />

Notons maintenant u et v les fonctions dénies par<br />

(U(T ) − U 0 (T ))(1 − ψ) = 0. (2.2.3)<br />

(u(t), u t (t)) = U(t, 0)f et (v(t), v t (t)) = U 0 (t)f<br />

avec f ∈ Ḣ1(R n ). En appliquant (2.2.2), on voit que (1 − ψ)u est solution <strong>de</strong><br />

{<br />

∂ 2 t ((1 − ψ)u) − ∆ x (1 − ψ)u = [∆ x , ψ]u,<br />

((1 − ψ)u, ∂ t ((1 − ψ)u)))(0, x) = (1 − ψ(x))f(x)<br />

et (1 − ψ)v est solution <strong>de</strong><br />

{<br />

∂ 2 t ((1 − ψ)v) − ∆ x (1 − ψ)v = [∆ x , ψ]v,<br />

((1 − ψ)v, ∂ t ((1 − ψ)v)))(0, x) = (1 − ψ(x))f(x).<br />

On en déduit<br />

En combinant (2.2.3) et (2.2.4), on obtient (2.2.1).<br />

(1 − ψ)(U(T ) − U 0 (T )) = 0. (2.2.4)<br />

□<br />

Théorème 2.2.1 Supposons que n 3 est impair et que la condition (H1) est satisfaite.<br />

Soit ψ ∈ C ∞ 0 (|x| ρ + T + 1) telle que ψ = 1, pour |x| ρ + 1 2 + T . Soit σ(Zρ (T )) le<br />

spectre <strong>de</strong> Z ρ (T, 0). Alors, σ(Z ρ (T )) \ {0} coïnci<strong>de</strong> avec les pôles <strong>de</strong> ψ(U(T ) − z) −1 ψ.<br />

Preuve. D'après (1.2.28), il sura <strong>de</strong> montrer ce résultat pour Z b (T ), avec b ρ. Par<br />

la suite, on choisira b = ρ+2+T et on écrira Z(T ), P + , P − en lieu et place <strong>de</strong> Z b (T ), P b +,<br />

P b −. De même, nous noterons Z 0 (T ) l'opérateur Z b 0(T ) = P b +U 0 (T )P b −. La Proposition<br />

1.2.7 et la Remarque 1.2.4 <strong>de</strong> la Section 1.2 du Chapitre 1 impliquent que le spectre<br />

σ(Z(T )) <strong>de</strong> Z(T ) est constitué <strong>de</strong> valeurs propres et (Z(T ) − z) −1 est méromorphe sur<br />

C ∗ (voir aussi le chapitre V <strong>de</strong> [Pet89] ). Pour |z| > ‖U(T )‖ ‖Z(T )‖, on a<br />

ψ(Z(T ) − z) −1 ψ = −<br />

∞∑<br />

k=0<br />

ψ(Z(T )) k ψ<br />

z k+1 .<br />

Les propriétés <strong>de</strong> Z b (T ) (voir la Section 1.2 du Chapitre 1) impliquent que,<br />

pour |z| > ‖U(T )‖ ‖Z(T )‖, on a<br />

ψ(Z(T ) − z) −1 ψ = −<br />

∞∑<br />

k=0<br />

ψP + (U(kT ))P − ψ<br />

z k+1 .


2.2. Equivalence <strong>de</strong>s hypothèses (H2) et (H3) 69<br />

Comme b > ρ + T + 1 et ψ ∈ C0 ∞ (|x| ρ + T + 1), en appliquant (1.2.3) et (1.3.3), on<br />

obtient<br />

∞∑<br />

ψ(Z(T ) − z) −1 ψ(U(T )) k ψ<br />

ψ = −<br />

= ψ(U(T ) − z) −1 ψ. (2.2.5)<br />

z k+1<br />

k=0<br />

La formule (2.2.5) implique que ψ(U(T ) − z) −1 ψ est méromorphe sur C ∗ et ses pôles<br />

sont contenus dans l'ensemble <strong>de</strong>s valeurs propres <strong>de</strong> Z(T ). Montrons la réciproque.<br />

Pour cela, notons<br />

W (T ) = Z 0 (T ) − Z(T ) = P + (U 0 (T ) − U(T ))P − .<br />

En appliquant (1.3.3) et (2.2.1), on trouve<br />

W (T ) = ψV (T )ψ, avec V (T ) = U 0 (T ) − U(T ). (2.2.6)<br />

Ensuite, xons z ∈ C tel que |z| > ‖U(T )‖. On a<br />

(Z(T ) − z) −1 (Z 0 (T ) − Z(T ))(Z 0 (T ) − z) −1 = (Z(T ) − z) −1 − (Z 0 (T ) − z) −1 ,<br />

et on en déduit<br />

(Z(T ) − z) −1 = (Z(T ) − z) −1 (Z 0 (T ) − Z(T ))(Z 0 (T ) − z) −1 + (Z 0 (T ) − z) −1 . (2.2.7)<br />

De même, on a<br />

(Z(T ) − z) −1 = (Z 0 (T ) − z) −1 (Z 0 (T ) − Z(T ))(Z(T ) − z) −1 + (Z 0 (T ) − z) −1<br />

et en appliquant l'i<strong>de</strong>ntité (2.2.7) au terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> cette égalité, on obtient<br />

(Z(T ) − z) −1 = (Z 0 (T ) − z) −1 W (T )(Z(T ) − z) −1 W (T )(Z 0 (T ) − z) −1<br />

+(Z 0 (T ) − z) −1 W (T )(Z 0 (T ) − z) −1 + (Z 0 (T ) − z) −1 .<br />

En appliquant (2.2.6), cela donne<br />

(Z(T ) − z) −1 = (Z 0 (T ) − z) −1 ψV (T )ψ(Z(T ) − z) −1 ψV (T )ψ(Z 0 (T ) − z) −1<br />

+(Z 0 (T ) − z) −1 ψV (T )ψ(Z 0 (T ) − z) −1 + (Z 0 (T ) − z) −1<br />

et (2.2.5) implique<br />

(Z(T ) − z) −1 = (Z 0 (T ) − z) −1 ψV (T )ψ(U(T ) − z) −1 ψV (T )ψ(Z 0 (T ) − z) −1<br />

+(Z 0 (T ) − z) −1 ψV (T )ψ(Z 0 (T ) − z) −1 + (Z 0 (T ) − z) −1 .<br />

(2.2.8)<br />

Sachant que la résolvante (Z 0 (T ) − z) −1 est holomorphe sur C ∗ , la représentation (2.2.8)<br />

implique que les valeurs propres non-nulles <strong>de</strong> Z(T ) sont parmi les pôles <strong>de</strong> la résolvante<br />

ψ(U(T ) − z) −1 ψ. Ainsi, les résonances coïnci<strong>de</strong>nt avec les pôles du prolongement méromorphe<br />

<strong>de</strong> ψ(U(T ) − z) −1 ψ.<br />

□<br />

En appliquant le résultat du Théorème 2.2.1, on voit facilement qu'en supposant<br />

(H1), les conditions (H3) et (H2) sont équivalentes, pour n 3 impair. En combinant<br />

cette équivalence avec les résultats établis dans le Chapitre 1, on déduit que, pour n 3<br />

impair et pour 2 p, q < +∞ vériant les conditions (2.1.1), les hypothèses (H1) et<br />

(H3) impliquent (2.1.5).


70<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

2.3 Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour<br />

n 4 pair<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette section est <strong>de</strong> montrer que les hypothèses (H1) et (H3) impliquent<br />

la décroissance (2.1.6) <strong>de</strong> l'énergie locale. En appliquant certains résultats <strong>de</strong> [Vain93],<br />

nous allons établir l'estimation suivante :<br />

Théorème 2.3.1 Supposons que les hypothèses (H1) et (H3) sont satisfaites et que<br />

n 4 est pair. Soient χ 1 , ψ 1 ∈ C ∞ 0 (|x| ρ + 1). Alors, pour tous s t, on obtient<br />

‖χ 1 U(t, s)ψ 1 ‖ L( Ḣ 1 (R n ))<br />

Cp(t − s), (2.3.1)<br />

où C > 0 est indépendant <strong>de</strong> t, s et avec p(t) dénie par<br />

p(t) =<br />

1<br />

(t + 1) ln 2 (t + e) .<br />

Dans [Vain93], l'objectif <strong>de</strong> Vainberg est d'établir, sous une hypothèse <strong>de</strong> non capture,<br />

le développement asymptotique quand t → +∞ <strong>de</strong> l'énergie locale pour certaines<br />

solutions <strong>de</strong> problèmes périodiques en temps. Ainsi, Vainberg ne décrit pas d'hypothèses<br />

impliquant la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale et ses résultats ne susent pas à prouver<br />

(2.3.1). Notre objectif est <strong>de</strong> combiner l'hypothèse (H3) avec les résultats <strong>de</strong> [Vain93]<br />

an <strong>de</strong> prouver (2.3.1). Pour cela, dans les sous-sections 2.3.1, 2.3.2 et 2.3.3 nous démontrons<br />

une généralisation <strong>de</strong> [Vain93] dont nous avons besoin pour prouver (2.3.1)<br />

dans la sous-section 2.3.4. Il est important <strong>de</strong> noter qu'en combinant les résultats <strong>de</strong><br />

[Vain93] avec l'hypothèse (H3) on prouve uniquement la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

<strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> (0.1.3) vériant f = (0, f 2 ). Il est donc nécessaire <strong>de</strong> montrer comment<br />

obtenir la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale pour toutes les solutions à partir <strong>de</strong> ce résultat<br />

(voir sous-section 2.3.4).<br />

Remarque 2.3.1 Dans [Vain93], Vainberg poursuit les travaux entrepris dans [Vain92].<br />

Contrairement à [Vain93], dans [Vain92] Vainberg considère les problèmes dont l'énergie<br />

globale est uniformément bornée. Même sous cette hypothèse la présence <strong>de</strong> résonances<br />

<strong>de</strong> module 1 peut empêcher la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale. Dans ces <strong>de</strong>ux papiers,<br />

[Vain92] et [Vain93], Vainberg étudie le comportement asymptotique <strong>de</strong>s solutions mais<br />

ne prouve pas la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale.<br />

2.3.1 Hypothèses et dénitions<br />

Dans cette sous-section nous allons dénir quelques outils que nous utiliserons par<br />

la suite. Nous préciserons aussi les hypothèses que nous supposerons dans cette section.<br />

L'ensemble <strong>de</strong> ces notions ont été introduites par Vainberg dans [Vain93]. Notons que<br />

dans [Vain93], Vainberg propose une analyse générale <strong>de</strong>s problèmes avec une perturbation<br />

périodique en temps. Pour plus <strong>de</strong> clarté, nous adapterons ces résultats au problème<br />

(0.1.3).<br />

Dans cette section, on suppose que<br />

U(t, s) = 0 pour t < s et U 0 (t) = 0 pour t < 0. (2.3.2)


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 71<br />

Soient P 1 et P 2 <strong>de</strong>ux projecteurs <strong>de</strong> C 2 dénis par<br />

et soient P 1 , P 2 ∈ L(C, C 2 ) dénis par<br />

P 1 (h) = h 1 , P 2 (h) = h 2 , h = (h 1 , h 2 ) ∈ C 2<br />

P 1 (h) = (h, 0), P 2 (h) = (0, h), h ∈ C.<br />

Notons V (t, s) l'opérateur déni sur L 2 (R n ) par<br />

V (t, s) = P 1 U(t, s)P 2 .<br />

On remarque que pour g ∈ L 2 (R n ), V (t, s)g est solution <strong>de</strong><br />

{ ∂<br />

2<br />

t (V (t, s)g) − div x (a(t, x)∇ x V (t, s)g) = 0,<br />

(V (t, s)g, ∂ t V (t, s)g) |t=s = (0, g).<br />

Soit E(t, s, x, x 0 ) le noyau <strong>de</strong> l'opérateur V (t, s). D'après les propriétés <strong>de</strong> propagation<br />

<strong>de</strong>s singularités établis dans [MS], l'hypothèse (H1) implique que, pour tout r > 0, il<br />

existe T 1 (r) tel que<br />

E ∈ C ∞ pour |x|, |x 0 | < r et t − s > T 1 (r). (2.3.3)<br />

Sans perte <strong>de</strong> généralité, on peut supposer que la fonction T 1 (r) est strictement croissante<br />

et régulière (voir [Vain93]). De plus, on peut aussi supposer que<br />

T 1 (r) = T 1 (b), r b avec b = ρ + 1 + 4 + 2T. (2.3.4)<br />

5<br />

Soit T 2 = T 2 (r) une fonction croissante et inniment dérivable vériant<br />

et<br />

T 2 (r) > T 1 (r), r > 0<br />

T 2 (r) = k 0 T, r b avec k 0 ∈ N.<br />

Soit ξ(t, s, x) ∈ C ∞ (R × R × R n , R) une fonction telle que ξ = 0 pour t − s > T 2 (|x|),<br />

ξ = 1 pour t − s T 1 (|x|), pour |x| b, ξ ne dépend que <strong>de</strong> t − s. Soit ψ ∈ C ∞ (R n x)<br />

une fonction dénie par ψ = 1 pour |x| b − 1 et ψ = 0 pour |x| b − 2 . Notons P (t)<br />

3 3<br />

l'opérateur diérentiel<br />

P (t) = ∂t 2 − div x (a(t, x)∇ x ).<br />

On note W (t, s) l'opérateur déni par<br />

avec<br />

N(t, s) =<br />

W (t, s) = ξ(t, s)V (t, s) − ψN(t, s), (2.3.5)<br />

∫ t<br />

s<br />

sin(Λ(t − τ))<br />

ψ[P (τ), ξ(τ, s)]V (τ, s)dτ.<br />

Λ<br />

Soit h ∈ L 2 (R n ). On voit facilement que Z 1 = N(t, s)h est solution <strong>de</strong><br />

{ ∂<br />

2<br />

t Z 1 − ∆ x Z 1 = ψ[P (t), ξ(t, s)]V (t, s)h,<br />

(Z 1 , ∂ t Z 1 ) |t=s = (0, 0).


72<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

D'après (2.2.2), Z 2 = ψN(t, s)h est solution <strong>de</strong><br />

{ ∂<br />

2<br />

t Z 2 − div x (a(t, x)∇ x Z 2 ) = −[∆ x , ψ]N(t, s)h + ψ 2 [P (t), ξ(t, s)]V (t, s)h,<br />

(Z 2 , ∂ t Z 2 ) |t=s = (0, 0).<br />

On en déduit que Z 3 = W (t, s)h est solution <strong>de</strong><br />

{ ∂<br />

2<br />

t Z 3 − div x (a(t, x)∇ x Z 3 ) = G(t, s)h,<br />

(Z 3 , ∂ t Z 3 ) |t=s = (0, h)<br />

avec<br />

G(t, s)h = [∆ x , ψ]N(t, s)h + (1 − ψ 2 )[P (t), ξ(t, s)]V (t, s)h.<br />

Proposition 2.3.1 Soit χ ∈ C ∞ 0 (|x| b). Alors, l'opérateur G(t, s)χ est un opérateur<br />

compact <strong>de</strong> L 2 (R n ).<br />

Preuve. Soit χ ∈ C ∞ 0 (|x| b). Les propriétés <strong>de</strong> la fonction ξ entraînent<br />

[P (t), ξ(t, s, x)] = 0, pour t − s < T 1 (|x|) ou pour t − s > T 2 (|x|). (2.3.6)<br />

Comme 1 − ψ 2 (x) = 0 pour |x| b − 1 , les propriétés (2.3.3) et (2.3.6) impliquent que<br />

3<br />

(1−ψ 2 )[P (t), ξ(t, s)]V (t, s)χ est un opérateur compact <strong>de</strong> L 2 (R n ). Les propriétés (2.3.4)<br />

et (2.3.6) impliquent que le noyau <strong>de</strong> Schwarz N(t, s, x, x 0 ) <strong>de</strong> l'opérateur N(t, s) vérie<br />

N(t, s, x, x 0 ) = 0, pour t − s < T 1 (b). (2.3.7)<br />

En appliquant les propriétés (2.3.3) et (2.3.4), cela donne<br />

N(t, s, x, x 0 ) ∈ C ∞ , pour |x|, |x 0 | b. (2.3.8)<br />

Ainsi, comme [∆ x , ψ](x) = 0 pour |x| > b, (2.3.8) entraîne que [∆ x , ψ]N(t, s)χ est un<br />

opérateur compact <strong>de</strong> L 2 (R n ). On en déduit que G(t, s)χ est un opérateur compact <strong>de</strong><br />

L 2 (R n ).<br />

□<br />

Théorème 2.3.2 1) Pour tous h ∈ C ∞ 0 (|x| b) et s 0, l'équation intégrale<br />

ϕ s (t, .) +<br />

∫ t<br />

s<br />

G(t, τ)ϕ s (τ, .)dτ = −G(t, s)h, (2.3.9)<br />

admet une unique solution ϕ s (t, x), avec ϕ s ∈ C ∞ (R × R n ) telle que<br />

supp x ϕ s ⊂ {x : |x| b} et ϕ s (t, x) = 0 pour t s + T 1 (b).<br />

2) Pour tout h ∈ C0 ∞ (|x| b) et pour ϕ s solution <strong>de</strong> (2.3.9) on a<br />

V (t, s)h = W (t, s)h +<br />

∫ t<br />

s<br />

W (t, τ)ϕ s (τ, .)dτ. (2.3.10)<br />

Preuve. D'après la Proposition 2.3.1, G(t, s)h ∈ C ∞ 0 (|x| b) et l'opérateur G(t, τ)<br />

envoie C ∞ 0 (|x| b) vers lui-même. Comme l'équation (2.3.9) est une équation intégrale<br />

<strong>de</strong> Volterra, cette équation admet une unique solution ϕ s (t, x) ∈ C ∞ (R 1+n , R) vériant<br />

ϕ s (t, x) = 0 pour |x| b. De plus, comme G(t, s) = 0 pour t − s < T 1 (b), on obtient<br />

ϕ s (t, x) = 0 pour t − s T 1 (b). (2.3.11)


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 73<br />

Démontrons maintenant 2). Écrivons l'opérateur W (t, τ) sous la forme<br />

W (t, τ) = V (t, τ) + Q(t, τ), avec Q(t, τ) = (ξ(t, τ) − 1)V (t, τ) − ψN(t, τ). (2.3.12)<br />

Comme ξ = 1 pour t − τ < T 1 (|x|), d'après (2.3.3) et (2.3.4), le noyau (ξ − 1)E <strong>de</strong><br />

l'opérateur (ξ − 1)V (t, τ) est inniment dérivable pour |x 0 | b. De plus, on prouve<br />

facilement que le noyau <strong>de</strong> ψN(t, τ) est C ∞ pour |x 0 | b. On en déduit que le noyau<br />

Q(t, τ, x, x 0 ) <strong>de</strong> Q(t, τ) vérie<br />

Q(t, τ, x, x 0 ) est C ∞ sur |x 0 | b. (2.3.13)<br />

Soient h ∈ C0 ∞ (|x| b) et ϕ s solution <strong>de</strong> (2.3.9). On a<br />

( ∫ ) (<br />

t<br />

∫ )<br />

P (t) W (t, τ)ϕ t<br />

s s(τ, .)dτ = P (t) V (t, τ)ϕ s s(τ, .)dτ<br />

( ∫ )<br />

t<br />

+P (t) Q(t, τ)ϕ s s(τ, .)dτ<br />

( ∫ )<br />

t<br />

= ϕ s + P (t) Q(t, τ)ϕ s s(τ, .)dτ .<br />

Le noyau (ξ − 1)E <strong>de</strong> l'opérateur (ξ − 1)V (t, τ) s'annule pour t − τ < T 1 (b). De même,<br />

(2.3.7) implique que Q(t, τ, x, x 0 ) = 0 pour t − τ < T 1 (b). En combinant cela avec<br />

(2.3.13), on obtient<br />

(∫ t<br />

) ∫ t<br />

P (t) Q(t, τ)ϕ s (τ, .)dτ = P (t)Q(t, τ)ϕ s (τ, .)dτ.<br />

s<br />

Cette formule, les relations (2.3.12) et l'égalité P (t)V (t, τ)ϕ s = 0 impliquent<br />

(∫ t<br />

) ∫ t<br />

∫ t<br />

P (t) W (t, τ)ϕ s (τ, .)dτ = ϕ s + P (t)W (t, τ)ϕ s (τ, .)dτ = ϕ s + G(t, τ)ϕ s (τ, .)dτ.<br />

s<br />

s<br />

s<br />

En appliquant (2.3.9), on trouve<br />

(∫ t<br />

)<br />

P (t) W (t, τ)ϕ s (τ, .)dτ = −G(t, s)h. (2.3.14)<br />

Ainsi, d'après (2.3.14), on a<br />

(<br />

P (t) W (t, s)h +<br />

∫ t<br />

s<br />

s<br />

)<br />

W (t, τ)ϕ s (τ, .)dτ = G(t, s)h − G(t, s)h = 0.<br />

De plus, d'après les formules (2.3.11) et (2.3.12), pour t − s < T 1 (b), on obtient<br />

s<br />

W (t, s)h +<br />

On en déduit (2.3.10).<br />

∫ t<br />

s<br />

W (t, τ)ϕ s (τ, .)dτ = V (t, s)h.<br />

□<br />

Soit r ∈ R. On note H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) si<br />

g ∈ H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) l'espace déni <strong>de</strong> manière suivante, on dit que<br />

(i) e −A 1t ϕ ∈ H r (R 1+n ),<br />

(ii) g(t, x) = 0 pour t < s ou |x| b.


74<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

On note aussi L 2 b et Hb r(R1+n ) les ensembles constitués <strong>de</strong>s éléments f <strong>de</strong> L 2 (R n ) ou<br />

<strong>de</strong>s éléments ϕ <strong>de</strong> H r (R 1+n ), vériant f(x) = ϕ(., x) = 0, pour |x| b. En appliquant<br />

l'estimation (1.2.7), on remarque que, pour A 1 > A (avec A la constante <strong>de</strong> l'estimation<br />

(1.2.7)) et pour χ ∈ C0 ∞ (|x| b), on a<br />

Dans la suite on notera A 1 un réel vériant A 1 > A.<br />

χV (t, s) ∈ L(L 2 b, H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R n )). (2.3.15)<br />

2.3.2 Transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand sur les espaces<br />

H r,A 1<br />

b,s (R1+n )<br />

Dans cette sous-section, nous allons démontrer quelques propriétés <strong>de</strong> la transformation<br />

<strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand sur les espaces H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ). Notons que Vainberg a<br />

établi, dans [Vain93], l'ensemble <strong>de</strong> ces résultats pour s = 0. Nous allons montrer que<br />

ces résultats restent valables pour s > 0. On dénit sur les espaces H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) la<br />

transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand notée F par, pour Im(θ) A 1 T,<br />

F (ϕ)(t, θ) =<br />

+∞∑<br />

k=−∞<br />

Soit ϕ ∈ H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ). Pour Im(θ) > A 1 T, on pose<br />

ϕ(kT + t)e ikθ , ϕ ∈ H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ).<br />

ˆϕ(t, θ) = F (ϕ)(t, θ).<br />

Proposition 2.3.2 Soit ϕ ∈ H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ). Alors pour Im(θ) > A 1 T les propriétés suivantes<br />

sont satisfaites :<br />

1) pour chaque B > 0 l'opérateur<br />

F : H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) → H r b ([s − B, s + B] × R n )<br />

est borné et analytique en θ.<br />

2)<br />

3)<br />

ˆϕ(t, θ + 2π) = ˆϕ(t, θ);<br />

ˆϕ(t + T, θ) = e −iθ ˆϕ(t, θ),<br />

et si v(t, θ) = e itθ<br />

T<br />

ˆϕ(t + T, θ), alors<br />

v(t + T, θ) = v(t, θ).<br />

4)Pour tout α > A 1 T , c ∈ R et d α,c = [iα + c, iα + c + 2π], on a<br />

ϕ(t) = 1<br />

2π<br />

∫<br />

d α,c<br />

F (ϕ)(t, θ)dθ, t ∈ R. (2.3.16)


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 75<br />

Preuve. Comme ϕ = 0 pour t < s, on déduit que ϕ(kT + t) = 0 pour |t − s| B si<br />

k < −k 0 avec k 0 la partie entière <strong>de</strong> B . Par conséquent, pour |t − s| B, on a<br />

T<br />

ˆϕ(t, θ) = ∑<br />

ϕ(kT + t)e ikθ . (2.3.17)<br />

k−k 0<br />

Posons<br />

K = ‖ϕ(t)e −A1t ‖ H r (R 1+n ) < +∞.<br />

Alors<br />

‖ϕ(t + kT )e −A 1(kT +t) ‖ H r (R 1+n ) = K<br />

et on obtient<br />

‖ϕ(t + kT )e −A 1t ‖ H r ([s−B,s+B]×R n ) ‖ϕ(t + kT )e −A 1t ‖ H r (R 1+n ) = Ke kA 1T .<br />

Comme la multiplication par e −A 1t<br />

est un opérateur borné <strong>de</strong> H r ([s − B, s + B] × R n ),<br />

on trouve<br />

‖ϕ(t + kT )‖ H r ([s−B,s+B]×R n ) CKe kA1T .<br />

On en déduit la convergence <strong>de</strong>s séries (2.3.17) et <strong>de</strong> leurs dérivées par rapport à θ sur<br />

H r ([s − B, s + B] × R n ) pour Im(θ) > A 1 T. Cela prouve la propriété 1). Les autres<br />

propriétés sont évi<strong>de</strong>ntes.<br />

□<br />

On note H r b,s,per (R1+n ) la fermeture du sous-espace vectoriel <strong>de</strong> H r ([s, s + T ] × R n )<br />

constitué <strong>de</strong> fonctions inniment dérivables sur [s, s + T ] × R n qui sont T-périodiques<br />

par rapport à t et s'annulent pour |x| b. Soit F ′ l'opérateur déni par<br />

F ′ (ϕ)(t, θ) = e iθt<br />

T F (ϕ)(t, θ).<br />

Le résultat suivant est une conséquence immédiate <strong>de</strong> la Proposition 2.3.2.<br />

Proposition 2.3.3 Pour Im(θ) > A 1 T l'opérateur<br />

est borné et analytique en θ.<br />

F ′ : H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) → H r b,s,per(R 1+n )<br />

Nous allons maintenant dénir la transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch Gelfand d'opérateurs<br />

à noyau.<br />

Proposition 2.3.4 Supposons que l'opérateur<br />

R : H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) → H l,A 1<br />

b,s (Rn )<br />

est borné et son noyau vérie la propriété suivante<br />

Supposons qu'il existe T 0 > 0 tel que<br />

Alors, il existe un opérateur<br />

R(t + T, τ + T, x, x 0 ) = R(t, τ, x, x 0 ). (2.3.18)<br />

R(t, τ, x, x 0 ) = 0, pour t − τ /∈ [0, T 0 ]. (2.3.19)<br />

R(t, s, θ) : H r b,s,per(R 1+n ) → H l b,s,per(R 1+n )<br />

tel que R(t, s, θ) est une fonction entière en θ et F ′ (R) = R(t, s, θ)F ′ pour<br />

Im(θ) > A 1 T .


76<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Preuve. Dans ce qui suit, nous négligerons la dépendance <strong>de</strong> toutes les fonctions par<br />

rapport à x, x 0 . Soit ϕ ∈ H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ). Pour Im(θ) > A 1 T, on a<br />

(∫<br />

)<br />

F ′ (Rϕ)(t, θ) = F ′ R(t, τ)ϕ(τ)dτ<br />

= e iθt<br />

T<br />

R<br />

+∞∑<br />

k=−∞<br />

∫<br />

R<br />

R(t + kT, τ)ϕ(τ)e ikθ dτ.<br />

On déduit <strong>de</strong> (2.3.19) que, pour t ∈ [1 + T 0 , 1 + T 0 + T ], la <strong>de</strong>rnière intégrale <strong>de</strong> la<br />

formule précé<strong>de</strong>nte ne sera pas modiée si on inclut le multiplicateur m(τ − kT ) dans<br />

l'intégrale, avec m ∈ C ∞ (R), m(t) = 1 pour t ∈ [1, 1 + T 0 + T ] et m(t) = 0 pour t < 0<br />

et t > 2 + T 0 + T. En appliquant (2.3.18), pour tout t ∈ [1 + T 0 , 1 + T 0 + T ] on trouve,<br />

avec Imθ > A 1 T,<br />

F ′ (Rϕ)(t, θ) = e iθt<br />

T<br />

= e iθt<br />

T<br />

+∞∑<br />

k=−∞<br />

+∞∑<br />

k=−∞<br />

= e iθt<br />

T R<br />

(<br />

∫<br />

∫<br />

R<br />

R<br />

m(t)e − iθt<br />

T<br />

R(t, τ − kT )m(τ − kT )ϕ(τ)e ikθ dτ<br />

R(t, τ)m(τ)ϕ(τ + kT )e ikθ dτ<br />

)<br />

F ′ (ϕ) .<br />

(2.3.20)<br />

La <strong>de</strong>rnière égalité est une conséquence <strong>de</strong> la Proposition 2.3.3. Comme le terme <strong>de</strong><br />

gauche <strong>de</strong> la formule (2.3.20) est T-périodique en t, on déduit la Proposition 2.3.4 <strong>de</strong><br />

(2.3.20) et du fait que R est borné. □<br />

On prouve facilement le résultat suivant :<br />

Proposition 2.3.5 Supposons que l'opérateur<br />

soit borné. Alors, l'opérateur<br />

R(t, s) : H r b (R n ) → H l,A 1<br />

b,s (R1+n )<br />

R(t, s, θ) = F ′ (R(t, s))(t, θ) : H r b (R n ) → H l b,per(R 1+n )<br />

est borné et est une fonction entière en θ pour Im(θ) > A 1 T .<br />

Fixons ψ 1 , ψ 2 ∈ C ∞ 0 (|x| b). Dans ce qui suit, nous allons analyser la transformation <strong>de</strong><br />

Fourier-Bloch-Gelfand <strong>de</strong> l'opérateur ψ 1 V (t, s)ψ 2 .<br />

2.3.3 Transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand <strong>de</strong> l'opérateur<br />

ψ 1 V (t, s)ψ 2<br />

Le but <strong>de</strong> cette sous-section sera <strong>de</strong> montrer que la transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-<br />

Gelfand <strong>de</strong> l'opérateur ψ 1 V (t, s)ψ 2 , pour 0 s < T et t T 2 (b)+T, dénie initialement<br />

pour Im(θ) > A 1 T, se prolonge <strong>de</strong> façon méromorphe en vériant certaines propriétés


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 77<br />

que nous préciserons. Ces résultats nous permettrons <strong>de</strong> dénir le comportement asymptotique<br />

<strong>de</strong> l'énergie locale quand t → +∞. Les résultats <strong>de</strong> Vainberg (voir [Vain93])<br />

donnent la nature du prolongement méromorphe <strong>de</strong> F (ψ 1 V (t, s)ψ 2 )(t, θ), lorsque s = 0<br />

et t T 2 (b). Nous allons montrer que ces résultats restent valables lorsque 0 s < T<br />

et t T 2 (b) + T.<br />

Dénition 2.3.1 Soient H 1 et H 2 <strong>de</strong>ux espaces <strong>de</strong> Hilbert. On dit qu'une famille d'opérateurs<br />

Q(t, s, θ) : H 1 → H 2 est méromorphe <strong>de</strong> façon ni sur un domaine D ⊂ C, si<br />

pour chaque pôle θ = θ 0 <strong>de</strong> Q(t, s, θ), les coecients <strong>de</strong>s puissances négatives <strong>de</strong> θ − θ 0<br />

dans un développement en série <strong>de</strong> Laurent sont <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> rang ni.<br />

Notons C ′ = {z ∈ C : z ≠ 2kπ − iµ, k ∈ Z, µ 0}.<br />

Dénition 2.3.2 On dit que les opérateurs Q(t, s, θ) vérient la propriété (S) si : quand<br />

n est impair, les opérateurs Q(t, s, θ), θ ∈ C, sont bornés et forment une famille méromorphe<br />

<strong>de</strong> façon ni ; Quand n est pair les opérateurs Q(t, s, θ) sont bornés pour θ ∈ C ′<br />

et forment une famille méromorphe <strong>de</strong> façon ni . De plus, pour n pair et θ ∈ C ′ proche<br />

<strong>de</strong> 0, les opérateurs Q(t, s, θ) sont <strong>de</strong> la forme<br />

m∑<br />

Q(t, s, θ) = B(t, s, θ) log θ + B j (t, s)θ −j + C(t, s, θ), (2.3.21)<br />

où les opérateurs B(t, s, θ) et C(t, s, θ) sont analytiques en θ pour |θ| < ε 0 , log est<br />

le logarithme déni sur C \ iR − , et où pour tous j = 1, · · · , m et l ∈ N les opérateurs<br />

B j (t, s) et ( ∂θ l B(t, s, θ)) sont <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> rang ni. De plus, B(t, s, θ), C(t, s, θ)<br />

|θ=0<br />

et les opérateurs B j (t, s) sont C ∞ et T -périodiques en t et dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> s.<br />

Notons G s et W s les opérateurs dénis, pour tout ϕ ∈ H 1,A 1<br />

b,s<br />

G s (ϕ)(t) =<br />

∫ t<br />

s<br />

j=1<br />

G(t, τ)ϕ(τ)dτ, W s (ϕ)(t) =<br />

∫ t<br />

s<br />

(R 1+n ), par<br />

W (t, τ)ϕ(τ)dτ. (2.3.22)<br />

On rapelle les résultats suivants, qui précisent la nature <strong>de</strong> la composition <strong>de</strong> F ′ et <strong>de</strong>s<br />

opérateurs G s , G(t, s), χW s et χN(t, s), avec χ ∈ C ∞ 0 (|x| b).<br />

Théorème 2.3.3 Soit 0 s < T . L'opérateur<br />

G s : H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) → H 2,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) (2.3.23)<br />

est borné, et pour Im(θ) > A 1 T , la relation F ′ (G s )(t, θ) = G s (t, s, θ)F ′ reste vraie, où<br />

est un opérateur vériant la propriété (S).<br />

G s (t, s, θ) : H 1 b,s,per(R 1+n ) → H 2 b,s,per(R 1+n )<br />

Théorème 2.3.4 Soit 0 s < T . Pour tout c > 0 et pour tout r ∈ R, l'opérateur<br />

est borné, et l'opérateur<br />

G(t, s) : H 1 b (R 1+n ) → H r,c<br />

b,s (R1+n ) (2.3.24)<br />

G(t, s, θ) = F ′ (G(t, s))(t, θ) : H 1 b (R 1+n ) → H r b,s,per(R 1+n ),<br />

initialement déni pour Im(θ) > A 1 T , se prolonge <strong>de</strong> façon méromorphe jusqu'au <strong>de</strong>miplan<br />

inférieur avec la propriété (S).


78<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Théorème 2.3.5 Soient χ ∈ C ∞ 0 (|x| b) et 0 s < T . L'opérateur<br />

χW s : H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) → H 2,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) (2.3.25)<br />

est borné, et, pour Im(θ) > A 1 T , la relation F ′ (χW s )(t, θ) = W s (t, s, θ)F ′ reste vraie,<br />

où<br />

W s (t, s, θ) : H 1 b,s,per(R 1+n ) → H 2 b,s,per(R 1+n )<br />

est un opérateur vériant la propriété (S).<br />

Théorème 2.3.6 Soit 0 s < T et soit χ ∈ C ∞ 0 (|x| b). L'opérateur<br />

est borné, et l'opérateur<br />

χN(t, s) : H 1 b (R 1+n ) → H 2,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ), (2.3.26)<br />

N(t, s, θ) = F ′ (χN(t, s))(t, θ) : H 1 b (R 1+n ) → H 2 b,s,per(R 1+n ),<br />

initialement déni pour Im(θ) > A 1 T , se prolonge <strong>de</strong> façon méromorphe jusqu'au <strong>de</strong>miplan<br />

inférieur avec la propriété (S).<br />

Dans [Vain93], Vainberg a démontré les Théorèmes 2.3.3, 2.3.4, 2.3.5 et 2.3.6 pour<br />

s = 0. En combinant l'estimation (2.3.15), les résultats <strong>de</strong>s Propositions 2.3.3, 2.3.4 et<br />

2.3.5 ainsi que les arguments employés par Vainberg pour prouver les Théorèmes 2, 3 et<br />

4 <strong>de</strong> [Vain93], on voit que les résultats <strong>de</strong>s Théorèmes 2.3.3, 2.3.4, 2.3.5 et 2.3.6 restent<br />

valables pour 0 s < T.<br />

Dénition 2.3.3 On dit que les opérateurs Q(t, s, θ) ont la propriété (S ′ ) si : quand<br />

n est impair les opérateurs Q(t, s, θ), θ ∈ C sont bornés et forment une famille méromorphe<br />

<strong>de</strong> façon ni ; 2) Quand n est pair les opérateurs Q(t, s, θ) sont bornés pour<br />

θ ∈ C ′ et forment une famille méromorphe <strong>de</strong> façon ni. De plus, pour θ proche <strong>de</strong> 0<br />

dans C ′ , Q(t, s, θ) est <strong>de</strong> la forme<br />

Q(t, s, θ) = θ ∑ ( ) j −m θ<br />

P j,t,s (log θ) + C(t, s, θ), (2.3.27)<br />

R<br />

j0 t,s (log θ)<br />

où C(t, s, θ) est analytique en θ pour |θ| < ε 0 , R t,s est un polynôme , les P j,t,s sont <strong>de</strong>s<br />

polynômes <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré au plus l j et log est le logarithme déni sur C \ iR − . Notons que<br />

C(t, s, θ), et les coecients <strong>de</strong> R t,s et P j,t,s sont C ∞ et T -périodique en t et dépen<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> s. De plus, les coecients <strong>de</strong>s P j,t,s sont <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> rang ni.<br />

Théorème 2.3.7 Soit B > A avec A la constante <strong>de</strong> l'estimation (1.2.7). Il existe<br />

A 2 > B tel que, pour tout h ∈ H 1,B<br />

b,s (R1+n ) avec 0 s < T , l'équation<br />

ϕ +<br />

∫ t<br />

s<br />

G(t, τ)ϕ(τ)dτ = h (2.3.28)<br />

admet une unique solution dans l'espace H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ) pour tout A 1 A 2 , et on a<br />

‖ϕ‖ H<br />

1,A 1<br />

b,s (R 1+n ) C(s)‖h‖ H 1,B<br />

b,s (R1+n ) . (2.3.29)


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 79<br />

Preuve. Soient ϕ 1 et ϕ 2 <strong>de</strong>ux solutions <strong>de</strong> (2.3.28) appartenant à H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ). Alors,<br />

ϕ = ϕ 1 − ϕ 2 est une solution <strong>de</strong><br />

ϕ +<br />

∫ t<br />

s<br />

G(t, τ)ϕ(τ) = 0.<br />

Par conséquent, ϕ est solution <strong>de</strong> (2.3.9) pour h = 0 et l'unicité <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong><br />

(2.3.9) implique que ϕ 1 − ϕ 2 = 0. Cela prouve l'unicité <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> (2.3.28). Pour<br />

prouver le théorème il nous sut maintenant <strong>de</strong> montrer que (2.3.28) a une solution<br />

vériant (2.3.29) pour h à valeurs dans un sous-espace <strong>de</strong>nse <strong>de</strong> H 1,B<br />

b,s (R1+n ). Prenons<br />

comme sous-espace <strong>de</strong>nse C ∞ (R 1+n ) ∩ H 1,B<br />

b,s (R1+n ). Dans ce cas on montre facilement<br />

que l'équation (2.3.28) a une solution ϕ ∈ C ∞ (R 1+n ) vériant ϕ(t, x) = 0 pour |x| b<br />

ou pour t s (voir la preuve du Théorème 2.3.2). Notons<br />

ψ = e −Bt ϕ,<br />

Ĝ(t, τ) = e −B(t−τ) G(t, τ).<br />

Alors, l'équation (2.3.28) s'écrit <strong>de</strong> la façon suivante<br />

ψ + Ĝsψ = e −Bt h, où (Ĝsψ)(t) =<br />

∫ t<br />

s<br />

Ĝ(t, τ)ψ(τ)dτ. (2.3.30)<br />

D'après le Théorème 2.3.3 pour tout q ∈ H 2 b (R1+n ) vériant q(t, x) = 0 pour t < s, on a<br />

‖Ĝsq‖ H 2 (R 1+n ) = ‖e −Bt G s (e Bt q)(t)‖ H 2 (R 1+n )<br />

C‖e −Bt e Bt q‖ H 1 (R 1+n ) = C‖q‖ H 1 (R 1+n ).<br />

Par conséquent, pour tout d > 0, on a<br />

‖Ĝsq‖ H 2 ([s,s+d]×R n ) C 1 ‖q‖ H 1 (R 1+n ). (2.3.31)<br />

En utilisant l'opérateur <strong>de</strong> prolongement, on prouve l'existence d'une fonction ˜ψ égale<br />

à ψ pour t s + d et vériant<br />

‖ ˜ψ‖ H 1 (R 1+n ) 2‖ψ‖ H 1 ([s,s+d]×R n ). (2.3.32)<br />

Comme ψ ∈ C ∞ (R 1+n ), le terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> (2.3.32) est borné. Le terme <strong>de</strong> gauche <strong>de</strong><br />

(2.3.31) est indépendant <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> la fonction q(τ) pour τ > s + d. On en déduit<br />

que l'estimation (2.3.31) pour q = ˜ψ et l'estimation (2.3.32) impliquent<br />

‖Ĝsψ‖ H 2 ([s,s+d]×R n ) = ‖Ĝs ˜ψ‖ H 2 ([s,s+d]×R n ) C 1 ‖ ˜ψ‖ H 1 (R 1+n )<br />

2C 1 ‖ψ‖ H 1 ([s,s+d]×R n ).<br />

On note E(d, q) la quantité<br />

E(d + s, q) = ‖∂ t q(d + s)‖ 2 L 2 (R n ) + ‖q(d + s)‖2 H 1 (R n ) .<br />

(2.3.33)<br />

Comme Ĝsψ(s) = 0, Ĝ s ψ ∈ C ∞ (R 1+n ) et comme Ĝsψ(., x) = 0 pour |x| b, pour tout<br />

d > 0, on a<br />

E(d + s, Ĝsψ) = ∫ ∫ s+d<br />

[<br />

R n s ∂<br />

2<br />

t (G s ψ)∂ t G s ψ + ∂ t (G s ψ)∂t 2 G s ψ ] (t, x) dt dx<br />

+ ∫ ∫ s+d<br />

[<br />

R n ∂t (G<br />

s<br />

s ψ)G s ψ + (G s ψ)∂ t G s ψ ] (t, x) dt dx<br />

+ ∫ ∫ s+d<br />

[<br />

R n ∂t ∇<br />

s<br />

x (G s ψ) · ∇ x G s ψ + ∇ x (G s ψ) · ∂ t ∇ x G s ψ ] (t, x) dt dx.


80<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Une application <strong>de</strong> l'inégalité <strong>de</strong> Cauchy-Schwarz entraîne<br />

E(d + s, Ĝsψ) C 2 ‖Ĝsψ‖ 2 H 2 ([s,s+d]×R n )<br />

avec C 2 indépendant <strong>de</strong> d. On en déduit que (2.3.33) implique<br />

∫ s+d<br />

E(d + s, Ĝsψ) C‖ψ‖ 2 H 1 ([s,s+d]×R n ) = C E(t, ψ)dt. (2.3.34)<br />

On montre facilement que pour tous ϕ 1 , ϕ 2 , on a<br />

E(d, ϕ 1 + ϕ 2 ) 2E(d, ϕ 1 ) + 2E(d, ϕ 2 ).<br />

En combinant cela avec la formule (2.3.30) et l'estimation (2.3.34), on obtient<br />

E(d + s, ψ) 2C<br />

∫ s+d<br />

Une application du lemme <strong>de</strong> Gronwall donne alors<br />

dont on déduit<br />

s<br />

E(t, ψ)dt + 2E(d, e −Bt h).<br />

E(d + s, ψ) 2CE(d, e −Bt h)e 2Cd ,<br />

e −2Cd E(d + s, ψ) 2CE(d, e −Bt h). (2.3.35)<br />

En intégrant (2.3.35) par rapport à d > 0, on obtient (2.3.29) pour A 2 = √ 2C + B. □<br />

Le résultat suivant est une conséquence immédiate <strong>de</strong>s Théorèmes 2.3.2, 2.3.4 et<br />

2.3.7.<br />

Proposition 2.3.6 Soient 0 s < T et A 1 A 2 , avec A 2 la constante du Théorème<br />

2.3.7 pour un certain B > A. Il existe un opérateur<br />

tel que L(t, s) est borné et vérie<br />

L(t, s)h +<br />

∫ t<br />

s<br />

L(t, s) : L 2 b → H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n )<br />

G(t, τ)L(τ, s)hdτ = −G(t, s)h, h ∈ L 2 b, t T. (2.3.36)<br />

Dans la suite, on supposera que A 1 A 2 avec A 2 la constante du Théorème 2.3.7 pour<br />

un certain B > A. Nous allons maintenant rappeler un résultat, établi par Vainberg, qui<br />

permettra <strong>de</strong> dénir la nature <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand <strong>de</strong> L(t, s).<br />

Théorème 2.3.8 ([Vain93], Théorème 9) Soit H un espace <strong>de</strong> Hilbert. Si<br />

G(t, s, θ) : H → H<br />

est une famille d'opérateurs compacts ayant la propriété (S) et s'il existe θ 0 telle que<br />

Id+G(t, s, θ 0 ) est inversible, alors la famille d'opérateurs (Id+G(t, s, θ)) −1 a la propriété<br />

(S ′ ).<br />

s


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 81<br />

En appliquant ce résultat, on démontre la propriété suivante :<br />

Théorème 2.3.9 Soient 0 s < T . L'opérateur<br />

dénie sur Im(θ) > A 1 T par la relation<br />

L(t, s, θ) : L 2 b → H 1 b,s,per(R n+1 ),<br />

L(t, s, θ) = F ′ (L(t, s))(t, θ),<br />

se prolonge <strong>de</strong> façon méromorphe et vérie la propriété (S ′ ).<br />

Preuve. Appliquons l'opérateur F ′ aux <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> (2.3.36). On déduit <strong>de</strong>s Théorèmes<br />

2.3.4 et 2.3.5, et <strong>de</strong>s Propositions 2.3.5 et 2.3.6, que, pour Im(θ) > A 1 T, F ′ (L(t, s))(t, θ)<br />

vérie<br />

(Id + G s (t, s, θ))F ′ (L(t, s))(t, θ) = −G(t, s, θ). (2.3.37)<br />

Nous supposons que l'opérateur G s (t, s, θ) agit dans les espaces<br />

G s (t, s, θ) : H 1 b,s,per(R 1+n ) → H 1 b,s,per(R 1+n ). (2.3.38)<br />

D'après le Théorème 2.3.4, l'opérateur (2.3.38) est compact. Par conséquent, on déduit<br />

<strong>de</strong> (2.3.37) ainsi que du Théorème 2.3.8 et <strong>de</strong>s propriétés <strong>de</strong>s opérateurs G s (t, s, θ) et<br />

G(t, s, θ) établies dans les Théorèmes 2.3.4 et 2.3.5, que le Théorème 2.3.9 est vrai, si on<br />

peut démontrer l'existence <strong>de</strong> D > A 1 T tel que pour θ = iD l'opérateur (Id+G s (t, s, θ))<br />

est inversible. Pour prouver cela, il sura <strong>de</strong> démontrer que, pour un certain D > A 1 T<br />

et pour θ = iD, l'équation<br />

(Id + G s (t, s, θ))ψ = ϕ, ϕ, ψ ∈ H 1 b,s,per(R 1+n ), (2.3.39)<br />

admet une unique solution ψ pour tout ϕ. Soient g ∈ Hb,s,per 1 (R1+n ) et γ ∈ C ∞ (R)<br />

vériant 0 γ 1, γ(t) = 0 pour t s + T , γ(t) = 1 pour t s + 2T . D'après le<br />

2 3<br />

Théorème 2.3.7, l'équation<br />

ϕ 1 +<br />

∫ t<br />

s<br />

G(t, τ)ϕ 1 (τ)dτ = γg<br />

a une unique solution ϕ 1 ∈ H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ). Le Théorème 2.3.3 implique que, pour<br />

Im(θ) > A 1 T, l'équation (2.3.39) a pour unique solution<br />

ψ = F ′ (ϕ 1 ) ∈ H 1 b,s,per(R 1+n ) pour ϕ = F ′ (γg).<br />

Fixons D > A 1 T. Pour prouver le théorème il sut <strong>de</strong> démontrer que pour chaque<br />

ϕ ∈ H 1 b,s,per (R1+n ), on peut trouver g ∈ H 1 b,s,per (R1+n ) tel que<br />

ϕ = [F ′ (γg)] |θ=iD . (2.3.40)


82<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Pour Im(θ) > A 1 T et t ∈ [s, s + T ], on a<br />

F ′ (γg)(t, θ) = e iθt<br />

T<br />

= e iθt<br />

T<br />

= e iθt<br />

T<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

(<br />

(<br />

(γg)(kT + t)e ikθ<br />

(γg)(t) +<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

(γg)(t) + g(t)<br />

g(kT + t)e ikθ )<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

e ikθ )<br />

= e − Dt<br />

T g(t)<br />

[<br />

γ(t) + (1 − e −D ) −1 e −D] .<br />

Soit p 1 une fonction dénie sur s t s + T, par<br />

[<br />

p 1 (t) = e − Dt<br />

T γ(t) + (1 − e −D ) −1 e −D] .<br />

Pour tout s t s + T 2 , on a p 1 (t) = e − Dt<br />

T (1 − e −D ) −1 e −D<br />

et, pour tout s + 3T 2<br />

t s + T, on a<br />

p 1 (t) = e<br />

= e<br />

= e<br />

D(t−T )<br />

−(<br />

T<br />

D(t−T )<br />

−(<br />

T<br />

D(t−T )<br />

−(<br />

Cela implique que, pour tout N ∈ N, on a<br />

) e<br />

−D [ 1 + (1 − e −D ) −1 e −D]<br />

) [ e −D + (1 − e −D ) −1 e −2D]<br />

T ) (1 − e −D ) −1 e −D .<br />

d N p 1<br />

dt (s) = dN p 1<br />

(s + T ).<br />

N dtN Par conséquent on peut dénir une fonction p ∈ C ∞ (R) et T-périodique telle que<br />

p(t) = p 1 (t), t ∈ [s, s + T ].<br />

Comme γ(t) 0, on obtient que p(t) > 0 pour tout t ∈ R. Alors, pour chaque<br />

ϕ ∈ H 1 b,s,per (R1+n ), on a (2.3.40) si<br />

Notons R(t, s) l'opérateur déni par<br />

g(t, .) =<br />

ϕ(t, .)<br />

p(t) .<br />

□<br />

R(t, s) = −ψN(t, s) +<br />

∫ t<br />

s<br />

W (t, τ)L(τ, s)dτ. (2.3.41)<br />

On peut généraliser les résultats établis par Vainberg pour s = 0, <strong>de</strong> la façon suivante :


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 83<br />

Théorème 2.3.10 Soit 0 s < T et soit χ ∈ C ∞ 0 (|x| b). L'opérateur<br />

χR(t, s) : L 2 b → H 1,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n )<br />

est un opérateur borné. De plus, la famille d'opérateurs<br />

R(t, s, θ) : L 2 b → H 1 b,per(R 1+n ), R(t, s, θ) = F ′ (χR(t, s))(t, θ)<br />

dénie initialement pour Im(θ) > AT , admet un prolongement méromorphe vériant la<br />

propriété (S ′ ).<br />

Vainberg a établi les résultats du Théorème 2.3.10 dans le Théorème 11 <strong>de</strong> [Vain93]<br />

pour s = 0 et t > T 2 (b). En combinant les résultats <strong>de</strong>s Théorèmes 2.3.5, 2.3.6, 2.3.7<br />

et 2.3.9 avec l'estimation (2.3.15), on démontre que ces résultats restent valables pour<br />

0 s < T et t T 2 (b) + T.<br />

Remarque 2.3.2 Notons que le Théorème 2.3.10 ne donne aucune information sur la<br />

dépendance en s <strong>de</strong> R(t, s, θ). Dans la sous-section 2.3.4, en supposant (H3) satisfaite,<br />

nous préciserons la nature <strong>de</strong> cette dépendance pour Im(θ) 0.<br />

En combinant les représentations (2.3.10) et (2.3.36), et en appliquant un argument <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>nsité, on obtient<br />

V (t, s)h = W (t, s)h +<br />

∫ t<br />

D'après la dénition <strong>de</strong> ξ, pour t − s > T 2 (b), on a<br />

s<br />

W (t, τ)L(τ, s)h dτ, h ∈ L 2 b. (2.3.42)<br />

χξ(t, s) = 0,<br />

χ ∈ C ∞ 0 (|x| b).<br />

En combinant ce résultat avec les formules (2.3.5), (2.3.42) et (2.3.41), on trouve que,<br />

pour 0 s < T et t T 2 (b) + T,<br />

χ 1 V (t, s)χ 2 = χ 1 R(t, s)χ 2 ,<br />

χ 1 , χ 2 ∈ C ∞ 0 (|x| b).<br />

Le Théorème 2.3.10 implique que, pour 0 s < T et t T 2 (b) + T,<br />

V (t, s, θ) = F ′ (χ 1 V (t, s)χ 2 )(t, θ)<br />

admet un prolongement méromorphe vériant la propriété (S'). Nous allons maintenant<br />

combiner ce <strong>de</strong>rnier résultat avec l'hypothèse (H3) an <strong>de</strong> démontrer l'estimation (2.3.1)<br />

pour les dimensions paires.<br />

2.3.4 Preuve du Théorème 2.3.1<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette sous-section sera <strong>de</strong> montrer la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

dénie dans le Théorème 2.3.1. Pour cela, nous allons utiliser le fait que, pour 0 s < T<br />

et t T 2 (b) + T, l'opérateur<br />

F ′ (ψ 1 V (t, s)ψ 2 )(t, θ), ψ 1 , ψ 2 ∈ C ∞ 0 (|x| b)


84<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

vérie la propriété (S'). L'objectif <strong>de</strong>s sous-sections 2.3.1, 2.3.2 et 2.3.3 a été <strong>de</strong> généraliser<br />

les résultats <strong>de</strong> [Vain93] an <strong>de</strong> prouver ce <strong>de</strong>rnier résultat. En suivant les arguments<br />

<strong>de</strong> [Vain93] ce résultat nous permet <strong>de</strong> déterminer le dévelopement asymptotique quand<br />

t → +∞ <strong>de</strong> χ 1 V (t, s)χ 2 . Néanmoins on ne peut pas en déduire l'estimation (2.3.1).<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette sous-section est <strong>de</strong> montrer comment on peut combiner l'hypothèse<br />

(H3), qui ne gure pas dans [Vain93], avec les généralisations que nous avons établi pour<br />

prouver (2.3.1). Tout d'abord, nous montrerons comment l'hypothèse (H3) modie la<br />

nature du prolongement méromorphe F ′ (ψ 1 V (t, s)ψ 2 )(t, θ). Ensuite, en intégrant sur un<br />

contour convenablement choisi, nous démontrerons la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

<strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> (0.1.3) lorsque f = (0, f 2 ). Plus précisément, en établissant le liens<br />

entre la résolvante tronquée R ψ1 ,ψ 2<br />

(θ) et F ′ (ψ 1 V (t, s)ψ 2 )(t, θ), nous montrerons que les<br />

hypothèses (H1) et (H3) impliquent que, pour tout χ 1 ∈ C ∞ 0 (|x| b), on a<br />

‖χ 1 V (t, s)χ 1 ‖ <br />

C<br />

(t + 1) ln 2 (t + e) , ‖χ 1∂ t V (t, s)χ 1 ‖ <br />

C<br />

(t + 1) ln 2 (t + e)<br />

(2.3.43)<br />

avec C indépendant <strong>de</strong> s et <strong>de</strong> t. Enn, nous établirons <strong>de</strong>s arguments permettant <strong>de</strong><br />

déduire (2.3.1) à partir <strong>de</strong> (2.3.43). Notons U(t, s) l'opérateur déni par<br />

U(t, s) = P 1 U(t, s)P 1 .<br />

Pour tout h ∈ Ḣ1 (R n ), w = U(t, s)h est solution <strong>de</strong><br />

{ ∂<br />

2<br />

t w − div x (a(t, x)∇ x w) = 0,<br />

(w, w t ) |t=s = (h, 0).<br />

Lorsque a(t, x) est indépendant <strong>de</strong> t on a<br />

∂ t V (t, s)f − V (t, s) ( (∂ 2 t V (t, s)f) |t=s<br />

)<br />

= U(t, s)f, f ∈ C<br />

∞<br />

0 (R n ) (2.3.44)<br />

et on déduit immédiatement l'estimation (2.3.1) <strong>de</strong>s estimations (2.3.43). Lorsque a(t, x)<br />

dépend <strong>de</strong> t l'i<strong>de</strong>ntité (2.3.44) n'est plus valable et il est plus dicile <strong>de</strong> prouver que<br />

(2.3.43) implique (2.3.1).<br />

Remarque 2.3.3 Contrairement aux sous-sections 2.3.1, 2.3.2 et 2.3.3, où nous avons<br />

généralisé les résultats <strong>de</strong> [Vain93], dans cette sous-section nous démontrons le lien entre<br />

le prolongement méromorphe <strong>de</strong> la résolvante tronquée R ψ1 ,ψ 2<br />

(θ) et celui <strong>de</strong><br />

F ′ (ψ 1 V (t, s)ψ 2 )(t, θ), et nous établissons <strong>de</strong>s arguments permettant <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s estimations<br />

(2.3.43) à l'estimation (2.3.1). La démonstration <strong>de</strong> ces étapes, qui sont nécessaires<br />

pour établir (2.3.1), constituent l'une <strong>de</strong>s principales contributions <strong>de</strong> notre analyse par<br />

rapport à l'analyse <strong>de</strong> Vainberg dans [Vain93].<br />

Dans la suite, on considérera χ j , ψ j ∈ C0 ∞ (|x| < ρ+1+ j+1 +(j −1)T ), j ∈ {1, . . . , 4},<br />

5<br />

telles que, pour tout j ∈ {1, · · · , 4}, on a<br />

ψ j (x) = χ j (x) = 1, pour |x| ρ + 1 + j + (j − 1)T. (2.3.45)<br />

5<br />

En particulier, pour tout j ∈ {1, 2, 3}, on a<br />

χ j+1 = 1 sur supp(χ j ) + T, ψ j+1 = 1 sur supp(ψ j ) + T.<br />

Pour prouver le Théorème 2.3.1, nous allons commencer par faire la liaison entre<br />

F ′ (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(t, θ) et R χ4 ,ψ 4<br />

(θ).


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 85<br />

Lemme 2.3.1 Supposons que (H1) et (H3) sont satisfaites et que n 4 est pair. Soient<br />

t (k 0 +1)T , 0 s 2T . Alors, la famille d'opérateurs V (t, s, θ) = F ′ (χ<br />

3 3 V (t, s)ψ 3 )(t, θ)<br />

est analytique en θ pour θ ∈ {θ ∈ C ′ : Im(θ) 0} et on a<br />

⎛<br />

⎞<br />

lim sup<br />

λ→0<br />

Im(λ)>0<br />

⎝ sup<br />

s∈[0, 2T 3 ]<br />

‖V (t, s, λ)‖ L(L<br />

⎠ 2 (R n ),Ḣ1 (R n ))<br />

< ∞. (2.3.46)<br />

Preuve. Notons que, d'après l'estimation (1.2.7), pour Im(θ) > AT et pour tous<br />

ϕ 1 , ϕ 2 ∈ C ∞ 0 (R n ), on obtient<br />

R ϕ1 ,ϕ 2<br />

(θ) = −e iθ<br />

∞<br />

∑<br />

k=0<br />

ϕ 1 U(kT )ϕ 2 e ikθ . (2.3.47)<br />

Fixons k 2 ∈ N tel que 0 t ′ = t − k 2 T < T. Supposons que t ′ s. Alors, pour<br />

Im(θ) > AT, on trouve<br />

F ′ (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(t, θ) = F ′ (P 1 χ 3 U(t, s)ψ 3 P 2 )(t, θ)<br />

= e i t T θ ( ∞<br />

∑<br />

k=−k 2<br />

P 1 χ 3 U(t + kT, s)ψ 3 P 2 e ikθ )<br />

De plus, on obtient<br />

e i t T θ<br />

∞<br />

∑<br />

= P 1<br />

(<br />

e i t T θ<br />

∑ ∞<br />

)<br />

χ 3 U(t + kT, s)ψ 3 e ikθ P 2 .<br />

k=−k 2<br />

k=−k 2<br />

χ 3 U(t+kT, s)ψ 3 e ikθ = e i( t T −k 2)θ χ 3 U(t ′ , s)ψ 3 +e i t T θ<br />

et comme t = k T 2 + t′ , cette formule <strong>de</strong>vient<br />

T<br />

e i t T θ<br />

∞<br />

∑<br />

k=−k 2<br />

χ 3 U(t+kT, s)ψ 3 e ikθ = e i t′<br />

T θ χ 3 U(t ′ , s)ψ 3 +e i t′<br />

En appliquant (1.2.3), pour Im(θ) > AT, on trouve<br />

e ik 2θ<br />

∞∑<br />

k=−(k 2 −1)<br />

χ 3 U(t+kT, s)ψ 3 e ikθ = e ik 2θ<br />

et la propagation en temps ni implique<br />

e ik 2θ<br />

= e ik 2θ<br />

∞∑<br />

k=−(k 2 −1)<br />

∞∑<br />

k=−(k 2 −1)<br />

χ 3 U(t + kT, s)ψ 3 e ikθ<br />

∞∑<br />

k=−(k 2 −1)<br />

⎛<br />

T θ ⎝e ik 2θ<br />

∞<br />

∑<br />

k=−(k 2 −1)<br />

∞∑<br />

k=−(k 2 −1)<br />

(2.3.48)<br />

χ 3 U(t+kT, s)ψ 3 e ikθ<br />

⎠ .<br />

χ 3 U(t + kT, s)ψ 3 e ikθ ⎞<br />

χ 3 U(t ′ , 0)U((k 2 −1)T +kT )U(0, s−T )ψ 3 e ikθ<br />

χ 3 U(t ′ , 0)χ 4 U((k 2 − 1)T + kT )ψ 4 U(0, s − T )ψ 3 e ikθ .


86<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

En appliquant (2.3.47) au terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> la formule précé<strong>de</strong>nte, on obtient<br />

e ik 2θ<br />

∞∑<br />

k=−(k 2 −1)<br />

χ 3 U(t + kT, s)ψ 3 e ikθ = −χ 3 U(t ′ , 0)R χ4 ,ψ 4<br />

(θ)U(0, s − T )ψ 3 .<br />

On en déduit<br />

(<br />

)<br />

F ′ (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(t, θ) = P 1 e i t′<br />

T θ [χ 3 U(t ′ , s)ψ 3 − χ 3 U(t ′ , 0)R χ4 ,ψ 4<br />

(θ)U(0, s − T )ψ 3 ] P 2 .<br />

(2.3.49)<br />

De même, pour t ′ < s et Im(θ) > AT, on obtient<br />

(<br />

)<br />

F ′ (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(t, θ) = −P 1 e i t′<br />

T θ χ 3 U(t ′ , 0)R χ4 ,ψ 4<br />

(θ)U(0, s − T )ψ 3 P 2 . (2.3.50)<br />

Rappelons que T 2 (b) = k 0 T. Nous avons établi dans la sous-section 2.3.3 que, pour<br />

t (k 0 + 1)T = T 2 (b) + T et 0 s 2T < T, V (t, s, θ) est méromorphe sur<br />

3<br />

{θ ∈ C ′ : Im(θ) 0}. De plus, d'après (2.3.49) et (2.3.50), pour t (k 0 + 1)T et<br />

0 s 2T , l'hypothèse (H3) implique que la famille d'opérateurs V (t, s, θ) n'a pas<br />

3<br />

<strong>de</strong> pôles dans {θ ∈ C ′ : Im(θ) 0} et vérie (2.3.46). On en déduit que la famille<br />

d'opérateurs V (t, s, θ) est analytique en θ pour θ ∈ {θ ∈ C ′ : Im(θ) 0} et vérie<br />

(2.3.46). □<br />

Remarque 2.3.4 Notons que, sous l'hypothèse (H3), les égalités (2.3.49) et (2.3.50)<br />

restent vraies pour θ ∈ {θ ∈ C ′ : Im(θ) 0}. Cela implique que F ′ (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(t, θ)<br />

ainsi que ses dérivées par rapport à t, pour (k 0 + 1)T t < (k 0 + 2)T , sont bornés<br />

indépendament <strong>de</strong> s pour 0 s 2T 3 et θ ∈ {θ ∈ C′ : Im(θ) 0}.<br />

Fixons 0 < ν et δ > 0. On dénit le contour ω <strong>de</strong> C comme une courbe, reliant<br />

−iδT − ν et −iδT + ν, qui est symétrique par rapport à l'axe Re(θ) = 0. La partie <strong>de</strong><br />

ω contenue dans {θ : Im(θ) 0} est un <strong>de</strong>mi cercle <strong>de</strong> rayon ν,<br />

ω ∩ {θ : Re(θ) < 0, Im(θ) 0} = [−ν − iδT, −ν]<br />

et<br />

ω ∩ {θ : Re(θ) > 0, Im(θ) 0} = [ν, ν − iδT ].


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 87<br />

ω<br />

ν<br />

−ν − iδT<br />

ν − iδT<br />

Figure 2.1 Contour ω<br />

À partir <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand <strong>de</strong> ψ 1 V (t, s)ψ 2 , on obtient le<br />

développement asymptotique <strong>de</strong> ψ 1 V (t, s)ψ 2 , quand t → +∞, en appliquant l'estimation<br />

suivante :<br />

Lemme 2.3.2 ([Vain88], Lemme 7, Chapitre X) Soient p, q ∈ Z et log le logarithme<br />

déni sur C \ iR − . Supposons que ν = 1 . Alors, on a<br />

t<br />

∫<br />

e −itθ θ p (log(θ)) q dθ ∼ Ct −p−1 (ln(t)) q−1 (2.3.51)<br />

t→+∞<br />

avec C indépendant <strong>de</strong> t.<br />

ω<br />

Lemme 2.3.3 Supposons que (H1) et (H3) sont satisfaites et que n 4 est pair. Soit<br />

d ∈ N tel que d k 0 + 1 et soit 0 s 2T . Alors, on a<br />

3<br />

‖χ 3 V (dT, s)ψ 3 ‖ L(L 2 (R n ),Ḣ1 (R n )) C 5<br />

(dT + 1) ln 2 (dT + e) . (2.3.52)<br />

Preuve. Sachant que V (dT, s, θ) = F ′ (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(dT, θ) vérie la propriété (S'), il<br />

existe ε 0 > 0 tel que, pour θ ∈ C ′ avec |θ| ε 0 , on a<br />

V (dT, s, θ) = V ((k 0 + 1)T, s, θ) = ∑ ∑<br />

R kj (s)θ k (log θ) −j . (2.3.53)<br />

j−m k<br />

k−m<br />

La propriété (2.3.46) implique que dans la représentation (2.3.53), R kj (s) = 0 pour<br />

k < 0 ou k = 0 et j < 0. Cela entraîne que, pour θ ∈ C ′ avec |θ| ε 0 , on obtient la<br />

représentation suivante<br />

V (dT, s, θ) = V ((k 0 + 1)T, s, θ) = A(s, θ) + B(s)θ m 0<br />

log(θ) −µ + o<br />

θ→0<br />

(<br />

θ<br />

m 0<br />

log(θ) −µ)<br />

(2.3.54)<br />

avec A(s, θ) une fonction holomorphe en θ pour |θ| ε 0 , B(s) un opérateur <strong>de</strong> rang ni<br />

, m 0 0 et µ 1. De plus, d'après (2.3.49) et (2.3.50), pour ε 0 assez petit A(s, θ) et<br />

B(s) sont bornés indépendamment <strong>de</strong> s.


88<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

En appliquant ces résultats et en intégrant V (dT, s, θ) sur un contour convenable<br />

nous allons montrer la décroissance <strong>de</strong>s solution <strong>de</strong> (0.1.3) pour f 1 = 0. Commençons<br />

par dénir ce contour. Comme V (dT, s, θ) n'a pas <strong>de</strong> pôles sur {θ ∈ C ′ : Im(θ) 0},<br />

il existe 0 < δ ε 0 tel que V (dT, s, θ) n'a pas <strong>de</strong> pôles sur<br />

Considérons le contour γ = Γ 1 ∪ ω ∪ Γ 2 où<br />

{θ ∈ C ′ : Im(θ) −δT, −π Re(θ) π}.<br />

Γ 1 = [−iδT − π, −iδT − ν], Γ 2 = [−iδT + ν, −iδT + π]<br />

et 0 < ν < ε 0 est susamment petit. Le contour ω est une courbe, reliant −iδT − ν et<br />

−iδT + ν, qui est symétrique par rapport à l'axe Re(θ) = 0. La partie <strong>de</strong> ω contenue<br />

dans {θ : Im(θ) 0} est un <strong>de</strong>mi cercle <strong>de</strong> rayon ν,<br />

et<br />

ω ∩ {θ : Re(θ) < 0, Im(θ) 0} = [−ν − iδT, −ν]<br />

ω ∩ {θ : Re(θ) > 0, Im(θ) 0} = [ν, ν − iδT ].<br />

De plus, ω est contenu dans la région où V (dT, s, θ) n'a pas <strong>de</strong> pôles. Considérons aussi<br />

le contour fermé C déni par<br />

C = [i(A+1)T +π, i(A+1)T −π]∪[i(A+1)T −π, −iδT −π]∪γ∪[−iδT +π, i(A+1)T +π].<br />

−π + i(A + 1)T π + i(A + 1)T<br />

−π<br />

ω<br />

ν<br />

π<br />

−π − iδT<br />

Γ 1<br />

−ν − iδT<br />

ν − iδT<br />

Γ 2<br />

π − iδT<br />

D'après les propriétés <strong>de</strong> F ′ , on a<br />

Figure 2.2 Contour C<br />

V (dT, s, θ + 2π) = V (dT, s, θ). (2.3.55)<br />

Comme le contour C est contenu dans la région où V (dT, s, θ) n'a pas <strong>de</strong> pôles, la formule<br />

<strong>de</strong> Cauchy implique ∫<br />

e −idθ V (dT, s, θ)dθ = 0.<br />

De plus, la propriété (2.3.55) entraîne<br />

∫<br />

∫<br />

e −idθ V (dT, s, θ)dθ = −<br />

C<br />

[i(A+1)T −π,−iδT −π]<br />

e −idθ V (dT, s, θ)dθ.<br />

[−iδT +π,i(A+1)T +π]


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 89<br />

On en déduit<br />

∫<br />

∫<br />

F (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(dT, θ)dθ =<br />

[i(A+1)T −π,i(A+1)T +π]<br />

γ<br />

F (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(dT, θ)dθ. (2.3.56)<br />

La formule d'inversion (2.3.16) et l'égalité (2.3.56) impliquent<br />

χ 3 V (dT, s)ψ 3 = 1 ∫<br />

F (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(dT, θ)ψ 3 dθ = 1 ∫<br />

e −idθ V ((k 0 + 1)T, s, θ)dθ.<br />

2π γ<br />

2π γ<br />

(2.3.57)<br />

Pour estimer le terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> la formule (2.3.57), nous allons appliquer le Lemme<br />

2.3.2. Considérons A(s, θ) la partie holomorphe <strong>de</strong> la représentation (2.3.54). Choisissons<br />

δ tel que δ < ε 0<br />

. Ainsi, la courbe fermée ω ∪ [−iδT − ν, −iδT + ν] est contenue dans<br />

T<br />

le domaine {θ ∈ C : |θ| < ε 0 }. Comme A(s, θ) est holomorphe en θ pour |θ| ε 0 , en<br />

appliquant la formule <strong>de</strong> Cauchy, on obtient<br />

∫<br />

∫<br />

e −idθ A(s, θ)dθ = − e −idθ A(s, θ)dθ<br />

ω<br />

[−iδT −ν,iδT +ν]<br />

et, comme A(s, θ) est borné indépendamment <strong>de</strong> s, cela donne<br />

∫<br />

∣ e −idθ A(s, θ)dθ<br />

∣ C 1e −δ(dT ) (2.3.58)<br />

ω<br />

avec C 1 > 0 indépendant <strong>de</strong> s et <strong>de</strong> d. D'après (2.3.49) et (2.3.50), pour θ ∈ Γ 1 ∪ Γ 2<br />

avec δ susament petit,<br />

V (dT, s, θ) = V (k 0 T, s, θ)<br />

est borné indépendamment <strong>de</strong> s et on montre facilement que<br />

∫<br />

e −ikθ V (dT, s, θ)dθ<br />

∣ Γ j<br />

∣ C 2e −δ(dT ) , j = 1, 2 (2.3.59)<br />

avec C 2 indépendant <strong>de</strong> s et <strong>de</strong> d. En appliquant les estimations (2.3.58), (2.3.59) et la<br />

représentation (2.3.54), on obtient<br />

(<br />

)<br />

∫<br />

1<br />

γ e−idθ V ((k 0 + 1)T, s, θ)dθ = o<br />

d→+∞ (dT + 1) ln 2 (dT + e)<br />

∫<br />

+ e<br />

(B(s)θ −idθ m 0<br />

(<br />

(log θ) −µ + o θ<br />

m 0<br />

(log θ) −µ)) dθ.<br />

ω<br />

θ→0<br />

(2.3.60)<br />

En appliquant l'estimation (2.3.51) pour t = d et ν = 1 , on trouve<br />

d<br />

γ<br />

∫<br />

ω<br />

e −idθ θ m 0<br />

(log θ) −µ dθ <br />

C 3<br />

(dT + 1) m 0+1<br />

ln µ+1 (dT + e) .<br />

En combinant l'estimation précé<strong>de</strong>nte avec la représentation (2.3.60), pour tous<br />

d k 0 + 1 et 0 s 2T , on obtient<br />

3 ∫<br />

∥ e −idθ V ((k 0 + 1)T, s, θ)dθ∥<br />

C 4<br />

<br />

(dT + 1) ln 2 (dT + e)<br />

∥<br />

L(L 2 ,Ḣ1 (R n ))


90<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

avec C 4 > 0 indépendant <strong>de</strong> s et <strong>de</strong> d. La formule d'inversion (2.3.57) implique que,<br />

pour tous d k 0 + 1 et 0 s 2T , on a (2.3.52).<br />

□<br />

3<br />

Lemme 2.3.4 Supposons que (H1) et (H3) sont satisfaites et que n 4 est pair. Soient<br />

t (k 0 + 1)T , 0 s 2T . Alors, on a la représentation suivante<br />

3<br />

où<br />

χ 3 V (t, s)ψ 3 h = t −m0−1 ln −µ 0−1 (t)B 1 (t, s)h + Ṽ (t, s)h, (2.3.61)<br />

B 1 (t, s) : L 2 (R n ) → C ∞ per(R 1+n )<br />

h ↦→ B 1 (t, s)h<br />

est un opérateur <strong>de</strong> rang ni borné indépendamment <strong>de</strong> s pour 0 s 2T , et B 3 1(t, s)<br />

est T -périodique par rapport à t, µ 0 1 et m 0 0. De plus, pour t (k 0 + 1)T et<br />

0 s 2T , on a l'estimation<br />

3 )∥<br />

∥<br />

∥∂ j ∥∥ (<br />

t<br />

(Ṽ (t, s) C<br />

j<br />

5∂ j t t<br />

−m 0 −1 ln −µ 0−2 (t) ) , j ∈ N<br />

avec C j 5 > 0 indépendant <strong>de</strong> s et t.<br />

Preuve. Considérons V (t, s, θ) = F ′ (χ 3 V (t, s)ψ 3 )(t, θ). Dans la sous-section 2.3.3<br />

nous avons montré que, pour t (k 0 + 1)T et 0 s 2T , V (t, s, θ) se prolonge <strong>de</strong> façon<br />

3<br />

méromorphe en vériant la propriété (S'). Notons (κ j ) j1 les pôles <strong>de</strong> V (t, s, θ) dans C ′<br />

vériant<br />

0 Re(κ j ) < 2π<br />

T , Im(κ j+1) < Im(κ j ), lim Im(κ j) = −∞.<br />

j→+∞<br />

D'après (S'), il existe ε 0 > 0 tel que pour θ ∈ C ′ vériant |θ| ε 0 on a la représentation<br />

V (t, s, θ) = ∑ ∑<br />

R kj (t, s)θ k (log θ) −j (2.3.62)<br />

j−m k<br />

k−m<br />

avec R kj (t, s) <strong>de</strong>s opérateurs C ∞ et T-périodiques en t. On déduit <strong>de</strong> cette représentation<br />

que, pour θ ∈ C ′ vériant |θ| ε 0 , on a<br />

V (t, s, θ) = A(t, s, θ) + B(t, s)θ p log q (θ) + C(t, s, θ) (2.3.63)<br />

avec A(t, s, θ) la partie holomorphe <strong>de</strong> la représentation (2.3.62) et B(t, s)θ p log q (θ) le<br />

terme dominant, pour θ → 0, <strong>de</strong> V (t, s, θ) − A(t, s, θ). De plus, A(t, s, θ), B(t, s) et<br />

C(t, s, θ) sont C ∞ et T-périodiques en t. À partir <strong>de</strong> ces propriétés <strong>de</strong> V (t, s, θ), sous<br />

l'hypothèse (H1), Vainberg donne (voir la preuve du théorème principal <strong>de</strong> [Vain93]<br />

qu'on trouve à la n <strong>de</strong> [Vain93]) la représenation suivante<br />

χ 3 V (t, s)ψ 3 h = ∑ ∑<br />

t l e −iκjt A j,l (t, s)h + t −p−1 ln q−1 tB 1 (t, s)h + V N (t, s)h,<br />

1jN 0lp j<br />

(2.3.64)<br />

où B 1 (t, s), A j,l (t, s) : L 2 ((R n )) → Cper(R ∞ 1+n ) sont <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> rang ni qui sont<br />

C ∞ et T-périodiques en t, et V N (t, s) vérie<br />

∥ ∂<br />

j<br />

t (V N (t, s)) ∥ ( C<br />

j<br />

5(s)∂ j t t −p−1 ln q−2 (t) ) , j ∈ N.


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 91<br />

De plus, on a<br />

Im(κ j ) 0,<br />

j ∈ {1, · · · , N}.<br />

Notons que la dépendance en s <strong>de</strong>s opérateurs B 1 (t, s), A j,l (t, s) et V N (t, s) est <strong>de</strong> la<br />

même nature que celle <strong>de</strong>s opérateurs A(t, s, θ), B(t, s), C(t, s, θ) et V (t, s, θ) pour Im(θ)<br />

proche <strong>de</strong> 0. D'après le Lemme 2.3.1, pour t (k 0 + 1)T > 1 et 0 s 2T , la 3<br />

famille d'opérateurs V (t, s, θ) n'a pas <strong>de</strong> pôles sur {θ ∈ C ′ : Im(θ) 0}. De plus, les<br />

i<strong>de</strong>ntités (2.3.49), (2.3.50) et l'hypothèse (H3) impliquent que les opérateurs A(t, s, θ),<br />

B(t, s) et C(t, s, θ) et leurs dérivées par rapport t sont bornés indépendamment <strong>de</strong> t.<br />

Par conséquent, dans la représentation (2.3.64), les opérateurs A j,l (t, s) sont nuls et<br />

les opérateurs B 1 (t, s) et V N (t, s) ainsi que leurs dérivées par rappot à t sont bornés<br />

indépendamment <strong>de</strong> s. On en déduit, la représentation suivante<br />

χ 3 V (t, s)ψ 3 h = t −p−1 ln q−1 tB 1 (t, s)h + Ṽ (t, s)h<br />

avec Ṽ (t, s) vériant ∥ )∥ ∥∥∂ j ∥∥ (<br />

t<br />

(Ṽ (t, s) C<br />

j<br />

5∂ j t t −p−1 ln q−2 (t) ) , j ∈ N.<br />

avec C j 5 > 0 indépendant <strong>de</strong> s. D'autre part, en notant t = dT + t ′ , avec 0 t ′ < T, et<br />

en appliquant les mêmes arguments qu'au Lemme 2.3.3 et le fait que<br />

on montre que<br />

F (V (t, s))(t, θ + 2π) = F (V (t, s))(t, θ),<br />

χ 3 V (t, s)ψ 3 = 1 ∫<br />

t′<br />

−i<br />

e T θ e −idθ V ((k 0 + 1)T + t ′ , s, θ)dθ<br />

2π γ<br />

avec γ le contour déni dans la preuve du Lemme 2.3.3. En appliquant le Lemme 2.3.1<br />

ainsi que les mêmes arguments que ceux utilisés au Lemme 2.3.3, on obtient<br />

∫<br />

t′<br />

−i<br />

∥ e T θ e −idθ V ((k 0 + 1)T + t ′ , s, θ)dθ<br />

∥ C<br />

(dT + 1) ln 2 (dT + e)<br />

et on en déduit que<br />

γ<br />

‖χ 3 V (t, s)ψ 3 ‖ L(L 2 (R n ),Ḣ1 (R n )) C ′<br />

Cette <strong>de</strong>rnière estimation prouve que q −1 et p 0.<br />

(t + 1) ln 2 (t + e) , t (k 0 + 1)T.<br />

□<br />

En utilisant (2.3.61) on obtient facilement l'estimation suivante :<br />

Lemme 2.3.5 Supposons que (H1) et (H3) sont satisfaites et que n 4 est pair. Soient<br />

d (k 0 + 1), 0 s 2T . Alors, on a<br />

3<br />

‖χ 3 ∂ t V (dT, s)ψ 3 ‖ L(L 2 (R n ),L 2 (R n )) <br />

C 5<br />

(dT + 1) ln 2 (dT + e) . (2.3.65)


92<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Preuve du Théorème 2.3.1.<br />

D'après (2.3.52), nous avons établi la décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale <strong>de</strong>s solutions<br />

<strong>de</strong> (0.1.3) pour f = (0, f 2 ). Nous allons maintenant montrer que ce résultat reste vrai<br />

pour toutes les solutions <strong>de</strong> (0.1.3). Pour cela, il nous sura d'estimer χ 2 U(dT, 0)ψ 2 .<br />

Soit α ∈ C ∞ (R) telle que α(t) = 0 pour t T 2<br />

que pour tout h ∈ Ḣ1 (R n ), w = α(t)U(t, 0)h est solution <strong>de</strong><br />

{ ∂<br />

2<br />

t w − div x (a(t, x)∇ x w) = [∂t 2 , α](t)U(t, 0)h,<br />

(w, w t ) |t=0 = (0, 0).<br />

et α(t) = 1 pour t 2T . On remarque<br />

3<br />

On déduit du problème <strong>de</strong> Cauchy (2.3.66) la représentation suivante<br />

U(t, 0) = α(t)U(t, 0) =<br />

∫ t<br />

0<br />

(2.3.66)<br />

V (t, s)[∂ 2 t , α](s)U(s, 0)ds, t T. (2.3.67)<br />

Comme [∂ 2 t , α](t) = 0 pour t > 2T 3<br />

, la formule (2.3.67) <strong>de</strong>vient<br />

U(t, 0) =<br />

∫ 2T<br />

3<br />

La propagation en temps ni implique<br />

χ 2 U(dT, 0)ψ 2 =<br />

∫ 2T<br />

3<br />

0<br />

0<br />

V (t, s)[∂ 2 t , α](s)U(s, 0)ds, t T.<br />

χ 2 V (dT, s)ψ 3 [∂ 2 t , α](s)U(s, 0)ψ 2 ds, d 1. (2.3.68)<br />

La formule (2.3.68) et l'estimations (2.3.52), impliquent que, pour<br />

d k 0 + 1, on a<br />

‖χ 2 U(dT, 0)ψ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n ),Ḣ1 (R n )) C 6<br />

(dT + 1) ln 2 (dT + e) , (2.3.69)<br />

avec C 6 > 0 indépendant <strong>de</strong> d.<br />

Montrons maintenant que ces estimations sont aussi valables pour les dérivées d'ordre<br />

1 par rapport à t <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> (0.1.3). Soit β ∈ C ∞ 0 (R n ). La formule (2.3.67) implique<br />

que, pour t (k 0 + 1)T, on a<br />

Par <strong>de</strong>nsité, cela donne<br />

∂ t U(t, 0)β =<br />

∫ 2T<br />

3<br />

0<br />

∂ t V (t, s)[∂ 2 t , α](s)U(s, 0)βds.<br />

χ 2 ∂ t U(dT, 0)ψ 2 =<br />

∫ 2T<br />

3<br />

0<br />

χ 2 ∂ t V (dT, s)ψ 3 [∂ 2 t , α](s)U(s, 0)ψ 2 ds, d k 0 + 1<br />

et l'estimation (2.3.65) entraîne que, pour d k 0 + 1, on a<br />

‖χ 2 ∂ t U(dT, 0)ψ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n ),L 2 (R n )) C 7<br />

(dT + 1) ln 2 (dT + e) . (2.3.70)


2.3. Décroissance intégrable <strong>de</strong> l'énergie locale pour n 4 pair 93<br />

En appliquant l'ensemble <strong>de</strong>s estimations que nous avons établi, nous allons démontrer<br />

(2.3.1). En eet, les estimations (2.3.52), (2.3.65), (2.3.69) et (2.3.70), impliquent<br />

que, pour d k 0 + 1, on a<br />

‖χ 2 U(dT, 0)ψ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n )) C 8<br />

(dT + 1) ln 2 (dT + e) . (2.3.71)<br />

Supposons que t − s (k 0 + 3)T et prenons k, l ∈ N tels que<br />

kT t (k + 1)T,<br />

lT s (l + 1)T.<br />

Alors, la propriété (1.2.3) et la propagation en temps ni impliquent<br />

χ 1 U(t, s)ψ 1 = χ 1 U(t, kT )χ 2 U((k − (l + 1))T, 0)ψ 2 U((l + 1)T, s)ψ 1<br />

et (k −(l+1))T (k 0 +1)T. En combinant les estimations (1.2.7) et (2.3.71), on obtient<br />

‖χ 1 U(t, s)ψ 1 ‖ L( Ḣ 1 (R n )(R n )) C 9<br />

((k − (l + 1))T + 1) ln 2 ((k − (l + 1))T + e) .<br />

De plus, on trouve<br />

(t − s + 1) ln 2 (t − s + e) ((k − (l + 1))T + 2T + 1) ln 2 ((k −<br />

(<br />

(l + 1))T + 2T + e)<br />

)<br />

(k − (l + 1))T ln 2 2T + 1<br />

((k − (l + 1))T ) 1 +<br />

(k − (l + 1))T<br />

et on montre facilement que<br />

×<br />

(<br />

1 +<br />

2T +e<br />

ln(1 + )<br />

) 2<br />

(k−(l+1))T<br />

ln((k − (l + 1))T )<br />

C 10 (k − (l + 1))T ln 2 ((k − (l + 1))T )<br />

(k − (l + 1))T ln 2 ((k − (l + 1))T ) C 11 ((k − (l + 1))T + 1) ln 2 ((k − (l + 1))T + e).<br />

On en déduit l'estimation<br />

(t − s + 1) ln 2 (t − s + e) C 12 ((k − (l + 1))T + 1) ln 2 ((k − (l + 1))T + e).<br />

Cela entraîne<br />

‖χ 1 U(t, s)ψ 1 ‖ L( Ḣ 1 (R n )(R n )) C 13<br />

(t − s + 1) ln 2 (t − s + e) .<br />

Pour t − s (k 0 + 3)T, d'après l'estimation (1.2.7), on a<br />

‖χ 1 U(t, s)ψ 1 ‖ L( Ḣ 1 (R n )(R n ))<br />

C 14 e A(k 0+3)T<br />

On en déduit facilement (2.3.1) pour n 4 pair.<br />

<br />

(<br />

C 14 e A(k ((k0 + 3)T + 1) ln 2 )<br />

((k<br />

0+3)T<br />

0 + 3)T + e)<br />

(t − s + 1) ln 2 .<br />

(t − s + e)<br />


94<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

2.4 Intégrabilité L 2 <strong>de</strong> l'énergie locale<br />

En appliquant les estimations (2.3.1) et (1.3.11), nous allons établir l'intégrabilité<br />

L 2 <strong>de</strong> l'énergie locale qui s'écrit sous la forme suivante :<br />

Théorème 2.4.1 Supposons que n 4 est pair et que les hypothèses (H1), (H3) sont<br />

satisfaites. Alors, pour tout ϕ ∈ C ∞ 0 (|x| ρ + 1), on a<br />

∫ ∞<br />

0<br />

‖ϕU(t, 0)f‖ 2 Ḣ 1 (R n ) dt C(T, ϕ, n, ρ)‖f‖2 Ḣ 1 (R n ) . (2.4.1)<br />

Preuve. Soient f ∈ Ḣ1(R n ) et χ ∈ C ∞ 0 (|x| < ρ + 1) telle que χ = 1 pour |x| ρ + 1 2 et<br />

0 χ 1. Notons que<br />

ϕU(t, 0)f = ϕU(t, 0)χf + ϕU(t, 0)(1 − χ)f. (2.4.2)<br />

En combinant les estimations (2.3.1), (1.3.11) et la représentation (2.4.2), et en appliquant<br />

les mêmes arguments que ceux que nous avons utilisés pour démontrer le Théorème<br />

1.3.1, on prouve (2.4.1). □<br />

2.5 Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x)<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette section est d'appliquer les résultats obtenus pour les métriques<br />

non captives indépendantes <strong>de</strong> t an <strong>de</strong> construire une métrique périodique en t pour<br />

laquelle les conditions (H1) et (H3) sont satisfaites. Considérons la condition suivante<br />

2a<br />

ρ − |a t|<br />

√<br />

inf a<br />

− |a r | β > 0 (2.5.1)<br />

avec β indépendant <strong>de</strong> t et x. Il a été établi dans la Section 1.8.1 du Chapitre 1 que<br />

l'hypothèse (H1) est satisfaite si a(t, x) vérie (2.5.1). Par conséquent, nous supposerons<br />

que a(t, x) vérie (2.5.1) et nous allons chercher une condition impliquant l'hypothèse<br />

(H3). Considérons une métrique a(t, x) T-périodique par rapport à t (avec T > 0 à<br />

déterminer) telle que a(t, x) vérie (1.1.1) et (2.5.1). De plus, supposons qu'il existe<br />

T 1 ∈ [0, T ] tel que T 1 < 1 et<br />

a(t, x) = a 1 (x), t ∈ [T 1 , T ], x ∈ R n . (2.5.2)<br />

Notons que la condition (2.5.1) implique que a 1 (x) est une métrique non captive (voir la<br />

Section 1.8.1 du Chapitre 1). Notre objectif sera <strong>de</strong> montrer que pour T susamment<br />

grand a(t, x) vérie l'hypothèse (H3). Considérons le problème suivant<br />

{<br />

vtt − div x (a 1 (x)∇ x v) = 0,<br />

(2.5.3)<br />

(v, v t )(0) = f,<br />

et le propagateur associé<br />

V(t) : Ḣ 1 (R n ) ∋ f ↦−→ (v, v t )(t) ∈ Ḣ1(R n ).


2.5. Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) 95<br />

Soit u la solution du problème (0.1.3). Pour T 1 t T on a<br />

∂ 2 t u − div x (a 1 (x)∇ x u) = ∂ 2 t u − div x (a(t, x)∇ x u) = 0.<br />

Cela entraîne que, pour tout T 1 s < t T, on a<br />

U(t, s) = V(t − s). (2.5.4)<br />

Le comportement asymptotique quand t → +∞ <strong>de</strong> l'énergie locale pour le problème<br />

(0.1.3) quand a(t, x) ne dépend pas <strong>de</strong> t a été très largement étudié (voir [Bur98], [TZ],<br />

[Vain88], [Vain75], [Vain88], [Vod99] et [Vod04]). En particulier, il a été prouvé que sous<br />

une condition <strong>de</strong> non capture et pour n 3, l'énergie locale associée au problème (2.5.3)<br />

décroît.<br />

On suppose que n 4 est pair car le cas impair a été éxaminé dans le Chapitre 1.<br />

An <strong>de</strong> montrer (H3), nous appliquerons le résultat suivant :<br />

Théorème 2.5.1 Supposons que n 4 est pair et que a 1 (x) est non captive. Soient<br />

ϕ 1 , ϕ 2 ∈ C ∞ 0 (R n ). Alors, on a<br />

avec C ϕ1 ,ϕ 2<br />

> 0 indépendant <strong>de</strong> t.<br />

‖ϕ 1 V(t)ϕ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n )) C ϕ 1 ,ϕ 2<br />

t 1−n , t t 0 > 1 (2.5.5)<br />

L'estimation <strong>de</strong> l'¡énergie locale (2.5.5) est démontrée par Vo<strong>de</strong>v dans [Vod99] en supposant<br />

que pour la résolvante tronquée R ψ (λ) = ψ(div(a 1 ∇·)−λ 2 ) −1 ψ, ψ ∈ C ∞ 0 (R n ), ψ = 1<br />

pour |x| ρ on a estimation<br />

|λ| ‖R ψ (λ)‖ L(L 2 (R n ),L 2 (R n )) C, |λ| C 0 > 0.<br />

D'autre part, pour <strong>de</strong>s perturbations non captives l'estimation ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la résolvante<br />

tronquée a été démontrée par Vainberg dans [Vain75] et [Vain88].<br />

Lemme 2.5.1 Soit ψ ∈ C ∞ 0 (|x| ρ + 1 + T 1 ) telle que ψ = 1 pour |x| ρ + 1 2 + T 1.<br />

Alors, on a<br />

U(T 1 , 0) − V(T 1 ) = ψ(U(T 1 , 0) − V(T 1 )) = (U(T 1 , 0) − V(T 1 ))ψ. (2.5.6)<br />

Preuve. Soit g ∈ Ḣ1(R n ) et w la fonction dénie par<br />

(w, w t )(t) = U(t, 0)(1 − ψ)g.<br />

La propagation en temps ni implique que, pour 0 t T 1 et |x| ρ + 1 2 , on a<br />

w(t, x) = 0. Alors, on obtient<br />

div x (a 1 (x)∇ x ) = ∆ x = div x (a(t, x)∇ x ), pour |x| > ρ. (2.5.7)<br />

Par conséquent, w est la solution sur 0 t T 1 du problème<br />

{<br />

wtt − div x (a 1 (x)∇ x w) = 0,<br />

(w, w t )(0) = (1 − ψ)g


96<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

et cela entraîne<br />

Notons maintenant u et v les fonctions dénies par<br />

(U(T 1 , 0) − V(T 1 ))(1 − ψ) = 0. (2.5.8)<br />

(u, u t )(t) = U(t, 0)g et (v, v t )(t) = V(t)g<br />

avec g ∈ Ḣ1(R n ). En appliquant (2.5.7), on peut facilement montrer que (1 − ψ)u est<br />

solution <strong>de</strong> { ∂<br />

2<br />

t ((1 − ψ)u)) − ∆ x ((1 − ψ)u)) = [∆ x , ψ]u,<br />

(((1 − ψ)u), ((1 − ψ)u) t )(0) = (1 − ψ)g,<br />

et (1 − ψ)v est solution <strong>de</strong><br />

{ ∂<br />

2<br />

t (((1 − ψ)v)) − ∆ x ((1 − ψ)v)) = [∆ x , ψ]v,<br />

(((1 − ψ)v), ((1 − ψ)v) t )(0) = (1 − ψ)g,<br />

et cela implique<br />

En combinant (2.5.8) et (2.5.9), on obtient (2.5.6).<br />

(1 − ψ)(U(T 1 , 0) − V(T 1 )) = 0. (2.5.9)<br />

À partir <strong>de</strong> maintenant, nous considérerons une fonction <strong>de</strong> troncature<br />

telle que ψ = 1 pour |x| ρ + 1 2 + T 1.<br />

ψ ∈ C ∞ 0 (|x| ρ + 1 + T 1 )<br />

Lemme 2.5.2 Supposons que n 4 est pair et que a(t, x) vérie (2.5.1) et (2.5.2).<br />

Alors, pour T assez grand, on a<br />

U(NT, 0)ψ = V(NT )ψ +<br />

N−1<br />

∑<br />

k=0<br />

V(kT + T − T 1 )B k,N , N 1, (2.5.10)<br />

□<br />

où, pour tout N 1 et pour tout k ∈ {0, . . . , N − 1}, B k,N vérie<br />

⎧<br />

B ⎪⎨<br />

k,N = ψB k,N ,<br />

⎪⎩<br />

‖B k,N ‖ L( Ḣ 1 (R n )) <br />

C<br />

(N − k) ln 2 (N − k + e)<br />

(2.5.11)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> N, k et T .<br />

Preuve. Nous allons prouver (2.5.10) et (2.5.11) par récurrence. Tout d'abord, prenons<br />

B 0,1 = U(T 1 , 0) − V(T 1 ).<br />

On déduit <strong>de</strong> (2.5.6) que<br />

B 0,1 = ψB 0,1 = B 0,1 ψ. (2.5.12)<br />

De plus, la formule (2.5.4) implique<br />

U(T, 0) = V(T − T 1 )U(T 1 , 0) = V(T − T 1 )B 0,1 + V(T ). (2.5.13)


2.5. Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) 97<br />

Ainsi, en combinant (2.5.12) et (2.5.13), on voit que la propriété (2.5.10) est vraie pour<br />

N = 1.<br />

Supposons maintenant que (2.5.10) et (2.5.11) sont vraies pour N 1. Posons<br />

S = U(T 1 , 0) − V(T 1 ). Avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> (2.5.6) on observe que<br />

Puis, on obtient<br />

S = ψS = Sψ. (2.5.14)<br />

U((N + 1)T, 0)ψ = U(T, 0)U(NT, 0)ψ = (V(T ) + V(T − T 1 )S)U(NT, 0)ψ.<br />

L'hypothèse <strong>de</strong> récurrence entraîne<br />

U((N + 1)T, 0)ψ = (V(T ) + V(T − T 1 )S)<br />

(<br />

V(NT )ψ +<br />

N−1<br />

∑<br />

où, pour tout k ∈ {0, . . . , N − 1}, B k,N vérie (2.5.11). On en déduit<br />

U((N + 1)T, 0)ψ = V((N + 1)T )ψ +<br />

k=0<br />

V(kT + T − T 1 )B k,N<br />

)<br />

N∑<br />

V(kT + T − T 1 )B k,N+1 , (2.5.15)<br />

k=0<br />

où, pour tout k ∈ {1, . . . , N}, B k,N+1 = B k−1,N et<br />

B 0,N+1 =<br />

N−1<br />

∑<br />

k=0<br />

SV(kT + T − T 1 )B k,N + SV(NT )ψ.<br />

L'hypothèse <strong>de</strong> récurrence implique que, pour tout k ∈ {1, . . . , N}, B k,N+1 = B k−1,N<br />

vérie (2.5.11). An <strong>de</strong> conclure, il ne nous reste plus qu'à démontrer que B 0,N+1 vérie<br />

(2.5.11). Premiérement, notons que l'hypothèse <strong>de</strong> récurrence et (2.5.15) impliquent<br />

et on trouve<br />

B 0,N+1 =<br />

N−1<br />

∑<br />

k=0<br />

B 0,N+1 = ψB 0,N+1 (2.5.16)<br />

SψV(kT + T − T 1 )ψB k,N + SψV(NT )ψ. (2.5.17)<br />

Ensuite, l'estimation (2.5.11) donne que, pour k ∈ {0, . . . , N − 1}, on a<br />

‖B k,N ‖ L( Ḣ 1 (R n )) <br />

C<br />

(N − k) ln 2 (N − k + e) , (2.5.18)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> k, N et T. D'après l'estimation (2.5.5), pour tout<br />

k ∈ {0, . . . , N}, on a<br />

‖ψV(kT + T − T 1 )ψ‖ L( Ḣ 1 (R n )) <br />

Si on prend T 2, l'inégalité précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>vient<br />

C ψ<br />

(kT + 1 + T − T 1 ) ln 2 (kT + (T − T 1 ) + e) .<br />

‖ψV(kT + T − T 1 )ψ‖ L( Ḣ 1 (R n )) C 1<br />

T (k + 1) ln 2 (k + 1 + e) , (2.5.19)<br />

,


98<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

où C 1 = 2C(T 1 ) est indépendant <strong>de</strong> k, N et T. Notons que ‖S‖ est indépendant <strong>de</strong> T,<br />

k et N. En combinant la représentation (2.5.17) et les estimations (2.5.18), (2.5.19), on<br />

obtient<br />

‖B 0,N+1 ‖ L( Ḣ 1 (R n ))<br />

C 1C<br />

T<br />

N−1<br />

∑<br />

k=0<br />

1<br />

(N − k) ln 2 (N − k + e) ·<br />

C 1<br />

1<br />

(k + 1) ln 2 (k + 1 + e)<br />

+<br />

(NT + 1) ln 2 (N + 1 + e) . (2.5.20)<br />

De telle manière, on a<br />

∑<br />

1<br />

(N − k) ln 2 (N − k + e) · 1<br />

(k + 1) ln 2 (k + 1 + e)<br />

N−1<br />

2 kN−1<br />

et<br />

<br />

2<br />

(N + 1) ln 2 ( N+1<br />

2<br />

+ e ) ( ∞<br />

∑<br />

k=1<br />

∑<br />

0k N−1<br />

2<br />

<br />

1<br />

(N − k) ln 2 (N − k + e) ·<br />

2<br />

(N + 1) ln 2 ( N+1<br />

2<br />

+ e ) ( ∞<br />

∑<br />

k=1<br />

)<br />

1<br />

k ln 2 <br />

(k + e)<br />

1<br />

(k + 1) ln 2 (k + 1 + e)<br />

)<br />

1<br />

k ln 2 <br />

(k + e)<br />

avec C 2 indépendant <strong>de</strong> k, N et T. De plus, on a<br />

1<br />

NT = 1 N + 1<br />

T (N + 1) N 2<br />

T (N + 1) .<br />

C 2<br />

(N + 1) ln 2 (N + 1 + e)<br />

(2.5.21)<br />

(2.5.22)<br />

C 2<br />

(N + 1) ln 2 (N + 1 + e) ,<br />

Les inégalités (2.5.21), (2.5.22) et l'estimation (2.5.20), impliquent<br />

( )<br />

‖B 0,N+1 ‖ L( Ḣ 1 (R n )) 4CC1 C 2 + 2C 1<br />

1<br />

·<br />

T (N + 1) ln 2 (N + 1 + e) . (2.5.23)<br />

On déduit <strong>de</strong> l'estimation (2.5.23) et <strong>de</strong> la formule (2.5.16) que si l'on choisit T <strong>de</strong> telle<br />

sorte que T 2 et 4CC 1C 2 + 2C 1<br />

C, B 0,N+1 vériera (2.5.11). Comme la valeur <strong>de</strong> T<br />

T<br />

est indépendante <strong>de</strong> N, en associant ce <strong>de</strong>rnier résultat à (2.5.12) et (2.5.13), on déduit<br />

que (2.5.10) et (2.5.11) sont vraies pour tout N 1.<br />

□<br />

À partir <strong>de</strong> maintenant, on choisit β ∈ C0<br />

∞<br />

|x| ρ + 1.<br />

5<br />

(<br />

|x| ρ +<br />

1<br />

4) telle que β = 1 pour<br />

Lemme 2.5.3 Supposons que n 4 est pair et que a(t, x) vérie (2.5.1) et (2.5.2). Soit<br />

s ∈ [T 1 , T ]. Alors, pour T assez grand, on obtient<br />

U(NT, s)β = V(NT − s)β +<br />

N−1<br />

∑<br />

k=0<br />

V(kT + T − T 1 )D k,N (s), N 2, (2.5.24)


2.5. Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) 99<br />

où, pour tout N 2 et pour tout k ∈ {0, . . . , N − 1}, D k,N (s) vérie<br />

⎧<br />

D ⎪⎨<br />

k,N (s) = ψD k,N (s),<br />

⎪⎩<br />

‖D k,N (s)‖ L( Ḣ 1 (R n )) <br />

C<br />

(N − k) ln 2 (N − k + e)<br />

(2.5.25)<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> s, N, k et T .<br />

Preuve. Comme s ∈ [T 1 , T ], on a U(T, s) = V(T − s). Cela entraîne<br />

U(2T, s)β = (V(T ) + V(T − T 1 )S)V(T − s)β = V(2T − s)β + V(T − T 1 )D 1,2 (s),<br />

où D 1,2 (s) = SV(T − s)β. En tenant compte <strong>de</strong> l'estimation (2.5.5), il est facile <strong>de</strong> voir<br />

que D 1,2 (s) vérie (2.5.25) pour N = 2. Par conséquent, en répétant l'argument employé<br />

dans la preuve <strong>de</strong> (2.5.10) et (2.5.11), on déduit que pour T assez grand (2.5.24)<br />

et (2.5.25) sont satisfaites pour tout entier N 2.<br />

□<br />

Lemme 2.5.4 Supposons que n 4 est pair et que a(t, x) vérie (2.5.1) et (2.5.2). Supposons<br />

<strong>de</strong> plus que les conditions (2.5.10), (2.5.11), (2.5.24) et (2.5.25), sont satisfaites<br />

et que T > 2. Alors, pour tous N 1, ϕ 1 ∈ C0 ∞ (|x| ρ + 1 + 3T ) et pour 0 s NT ,<br />

on a<br />

C<br />

‖ϕ 1 U(NT, 0)ψ‖ <br />

(N + 1) ln 2 (N + e) , (2.5.26)<br />

‖ϕ 1 U(NT, s)β‖ <br />

avec C, C ′ > 0 indépendants <strong>de</strong> s et N.<br />

C ′<br />

(NT − s + 1) ln 2 (NT − s + e)<br />

Preuve. Comme T > 2, l'estimation (2.5.5) implique<br />

(2.5.27)<br />

‖ϕ 1 V(kT )ψ‖ L( Ḣ 1 (R n )) C 2<br />

(k + 1) ln 2 , k ∈ N, (2.5.28)<br />

(k + e)<br />

avec C 2 indépendant <strong>de</strong> k. La représentation (2.5.10) peut s'écrire<br />

ϕ 1 U(NT, 0)ψ = ϕ 1 V(NT )ψ +<br />

N−1<br />

∑<br />

k=0<br />

ϕ 1 V(kT + T − T 1 )ψB k,N .<br />

En combinant cette représentation avec les estimations (2.5.11) et (2.5.28), on trouve<br />

‖ϕ 1 U(NT, 0)β‖ L( Ḣ 1 (R n ))<br />

<br />

C 3<br />

(N + 1) ln 2 (N + e)<br />

N−1<br />

∑<br />

+C 3<br />

′ k=0<br />

1<br />

(N − k) ln 2 (N − k + e) ·<br />

1<br />

(k + 1) ln 2 (k + 1 + e)<br />

et (2.5.21), (2.5.22) impliquent (2.5.26).


100<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Montrons maintenant (2.5.27). Soit s ∈ [0, NT ] et soit l ∈ {0, . . . , N} tels que<br />

s = lT + s ′ , avec 0 s ′ < T. On a U(NT, s) = U((N − l)T, s ′ ). Tout d'abord, supposons<br />

que s ′ ∈ [T 1 , T ]. En appliquant (2.5.24) et (2.5.25), pour N − l 2 on obtient<br />

N−l−1<br />

∑<br />

ϕ 1 U(NT, s)β = ϕ 1 U((N −l)T, s ′ )β = ϕ 1 V((NT −s)β+ ϕ 1 V(kT +T −T 1 )ψD k,N (s ′ )<br />

(2.5.29)<br />

où D k,N (s ′ ) vérie (2.5.25). En combinant les estimations (2.5.25), (2.5.5) et la représentation<br />

(2.5.29), on obtient<br />

k=0<br />

‖ϕ 1 U(NT, s)β‖<br />

<br />

C 4<br />

(N − l + 1) ln 2 (N − l + e)<br />

+C ′ 4<br />

N−l−1<br />

∑<br />

k=0<br />

1<br />

(N − l − k) ln 2 (N − l − k + e) ·<br />

1<br />

(k + 1) ln 2 (k + 1 + e)<br />

avec C 4 , C 4<br />

′ > 0 indépendants <strong>de</strong> l, s ′ et N. En appliquant (2.5.21) et (2.5.22), cela<br />

donne<br />

C 5<br />

‖ϕ 1 U(NT, s)β‖ <br />

(N − l + 1) ln 2 (N − l + e) . (2.5.30)<br />

Notons que<br />

(N − l + 1) ln 2 (N − l + e)<br />

(NT − s + T ) ln 2 (NT − s + T e) C 6<br />

avec C 6 indépendant <strong>de</strong> s, N et l. Par conséquent, la condition (2.5.30) implique (2.5.27).<br />

Pour N − l = 1, on a U(NT, s) = V(NT − s) et on en déduit facilement (2.5.27).<br />

Supposons maintenant que s ′ ∈ [0, T 1 ]. La propagation en temps ni implique que<br />

ϕ 1 U(NT, s)β = ϕ 1 U((N − l)T, s ′ )β = ϕ 1 U((N − l)T, 0)ψU(0, s ′ )β<br />

et on obtient (2.5.27) en appliquant (2.5.26).<br />

□<br />

Théorème 2.5.2 Supposons que n 4 est pair et que a(t, x) vérie (2.5.1) et (2.5.2).<br />

Alors, pour T assez grand, les hypothèses (H1) et (H3) sont satisfaites.<br />

Preuve. Prenons T 2 tel que les conditions (2.5.10), (2.5.11), (2.5.24) et (2.5.25)<br />

soient satisfaites, et xons ϕ 1 , ϕ 2 ∈ C ∞ 0 (|x| ρ + 2 + 3T ) vériant<br />

Soit χ ∈ C0<br />

∞<br />

suivante<br />

ϕ i = 1 pour |x| ρ + 3T + 1, i = 1, 2.<br />

( )<br />

|x| ρ +<br />

1<br />

4 telle que χ = 1, sur |x| ρ+<br />

1. Considérons la représentation<br />

5<br />

ϕ 1 U(NT, 0)ϕ 2 = ϕ 1 U(NT, 0)χϕ 2 + ϕ 1 U(NT, 0)(1 − χ)ϕ 2 . (2.5.31)<br />

Pour le premier terme <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> l'égalité (2.5.31), en appliquant (2.5.26), on obtient<br />

‖ϕ 1 U(NT, 0)χϕ 2 ‖ <br />

C ′<br />

(N + 1) ln 2 (N + e)


2.5. Exemples <strong>de</strong> métriques a(t, x) 101<br />

avec C ′ > 0 indépendant <strong>de</strong> N. Soit v la fonction dénie par (v(t), v t (t)) = V(t)g. En<br />

appliquant (2.5.7), on voit que w = (1 − χ)v est solution <strong>de</strong><br />

{ ∂<br />

2<br />

t w − div x (a∇ x w)) = [∆ x , χ]v,<br />

On en déduit la représentation suivante<br />

où<br />

(w, w t )(0) = (1 − χ)g.<br />

U(NT, 0)(1 − χ) = (1 − χ)V(NT ) −<br />

∫ NT<br />

⎛<br />

0<br />

⎞<br />

0<br />

Q = ⎝<br />

⎠ .<br />

[∆ x , χ] 0<br />

0<br />

U(NT, s)QV(s)ds,<br />

Comme β = 1 sur suppχ, on peut écrire cette représentation <strong>de</strong> la façon suivante<br />

On en déduit<br />

U(NT, 0)(1 − χ) = (1 − χ)V(NT ) −<br />

∫ NT<br />

0<br />

U(NT, s)βQβV(s)ds.<br />

‖ϕ 1 U(NT, 0)(1 − χ)ϕ 2 ‖ ‖ϕ 1 (1 − χ)V(NT )ϕ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n ))<br />

+C ∫ NT<br />

0<br />

‖ϕ 1 U(NT, s)β‖ L( Ḣ 1 (R n )) ‖βV(s)ϕ 2‖ L( Ḣ 1 (R n )) ds.<br />

Les estimations (2.5.26), (2.5.27) et (2.5.5), entraînent<br />

‖ϕ 1 U(NT, 0)ϕ 2 ‖<br />

<br />

C<br />

(N + 1) ln 2 (N + e)<br />

Notons qu'on a<br />

∫ NT<br />

et<br />

<br />

NT<br />

2<br />

+C ′ ∫ NT<br />

1<br />

(NT − s + 1) ln 2 (NT − s + e) ·<br />

0<br />

1<br />

(NT − s + 1) ln 2 (NT − s + e) · 1<br />

(s + 1) ln 2 (s + e) ds.<br />

(2.5.32)<br />

1<br />

(s + 1) ln 2 (s + e) ds<br />

(∫<br />

1<br />

+∞<br />

)<br />

( NT<br />

+ 1 ) ln ( 2 NT<br />

+ e ) · 1<br />

2 2 0 (s + 1) ln 2 (s + e) ds <br />

∫ NT<br />

2<br />

0<br />

<br />

1<br />

(NT − s + 1) ln 2 (NT − s + e) · 1<br />

(s + 1) ln 2 (s + e) ds<br />

(∫<br />

1<br />

+∞<br />

)<br />

( NT<br />

+ 1 ) ln ( 2 NT<br />

+ e ) · 1<br />

2 2 0 (s + 1) ln 2 (s + e) ds <br />

C 1<br />

( NT<br />

2<br />

+ 1 ) ln 2 ( NT<br />

2<br />

+ e )<br />

(2.5.33)<br />

C 1<br />

( NT<br />

2<br />

+ 1 ) ln 2 ( NT<br />

2<br />

+ e ).<br />

(2.5.34)


102<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

En combinant (2.5.32), (2.5.33) et (2.5.34), pour tout N ∈ N, on obtient<br />

‖ϕ 1 U(NT, 0)ϕ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n )) <br />

Cela implique<br />

+∞∑<br />

N=0<br />

C<br />

(N + 1) ln 2 (N + 1 + e) + 2C<br />

( 1<br />

NT<br />

+ 1 ) ln ( 2 NT<br />

+ e ).<br />

2 2<br />

‖ϕ 1 U(NT, 0)ϕ 2 ‖ L( Ḣ 1 (R n ))<br />

< +∞. (2.5.35)<br />

En appliquant (1.2.7), pour tout θ ∈ C vériant Im(θ) > AT, on obtient<br />

R ϕ1 ,ϕ 2<br />

(θ) = ϕ 1 (U(T, 0) − e −iθ ) −1 ϕ 2 = −e iθ<br />

∞<br />

∑<br />

N=0<br />

ϕ 1 U(NT, 0)ϕ 2 e iNθ . (2.5.36)<br />

Les conditions (2.5.35) et (2.5.36) impliquent que l'opérateur R ψ1 ,ψ 2<br />

(θ) admet un prolongement<br />

holomorphe <strong>de</strong> {θ ∈ C : Im(θ) A} sur {θ ∈ C : Im(θ) > 0} et<br />

R ψ1 ,ψ 2<br />

(θ) admet un prolongement continu et borné <strong>de</strong> {θ ∈ C : Im(θ) > 0} sur<br />

{θ ∈ C : Im(θ) 0}. Cela achève la preuve. □<br />

2.6 Preuve du Théorème 2.1.1<br />

En combinant l'estimation (2.4.1), l'estimation (2.3.1) et les estimations locales<br />

(2.1.4), on déduit (2.1.5) (voir la Section 1.4 et la Section 1.5 du Chapitre 1, pour<br />

plus <strong>de</strong> détails).<br />

Remarque 2.6.1 Les Théorèmes 2.1.1 et 2.2.1 et les résultats du Chapitre 1 impliquent<br />

que, sous les hypothèses (H1) et (H3), pour n 3 et pour 2 p, q < +∞ vériant les<br />

conditions (2.1.1), la solution <strong>de</strong> (0.1.3), avec s = 0 et f ∈ Ḣ1(R n ), vérie (2.1.5).<br />

2.7 Existence locale <strong>de</strong> solutions pour les équations<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s semilinéaires<br />

Considérons le problème <strong>de</strong> Cauchy<br />

{<br />

utt − div x (a(t, x)∇ x u) − F k (u) = 0, (t, x) ∈ R n+1 ,<br />

(u, u t )(0, x) = (g 1 (x), g 2 (x)) = g(x), x ∈ R n ,<br />

(2.7.1)<br />

où pour un k > 1 donné, le terme non linéaire F k est une fonction C 1 sur R vériant<br />

F k (0) = 0, |F k ′(u)| C|u|k−1 et la métrique a(t, x) ∈ C ∞ (R n+1 ) vérie les conditions<br />

(1.1.1). Dans cette section nous supposerons que n 3. On dit que u ∈ C([0, T 1 ], Ḣ1 (R n ))<br />

est une solution faible <strong>de</strong> (2.7.1) si, pour tout t ∈ [0, T 1 ], on a<br />

(<br />

u(t) = U(t, 0)g + ∫ )<br />

t<br />

U(t, s)(0, F 0 k(u(s)))ds<br />

1<br />

= (U(t, 0)g) 1<br />

+ ∫ (2.7.2)<br />

t<br />

V (t, s)(F 0 k(u(s))ds.<br />

Au Chapitre 1 nous avons établi le résultat suivant :


2.7. Existence locale <strong>de</strong> solutions pour les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s semilinéaires 103<br />

Théorème 2.7.1 Supposons que n 3 et que a(t, x) est une fonction C ∞ sur R n+1<br />

vériant les conditions (i) et (ii) <strong>de</strong> (1.1.1). Soit 2 p, q < +∞, vériant (2.1.3).<br />

Alors, il existe δ > 0 telle que, si u(t) est la solution <strong>de</strong> (0.1.3), avec s = 0 et<br />

f = g ∈ Ḣ1(R n ), alors on a<br />

‖u‖ L<br />

p<br />

t ([0,δ],Lq x(R n )) + ‖u(t)‖ C([0,δ], Ḣ 1 (R n x )) + ‖∂ t(u)(t)‖ C([0,δ],L 2 (R n x)) C(p, q, ρ, n)‖g‖Ḣ1<br />

(R n ) .<br />

(2.7.3)<br />

L'objectif <strong>de</strong> cette section est d'appliquer les estimations (2.7.3) et (2.1.5) an <strong>de</strong><br />

démontrer l'existence locale <strong>de</strong> solutions faibles du problème (2.7.1), quand 0 t T 1 .<br />

Nous verrons que pour k convenable nous pourrons prouver l'existence <strong>de</strong>s points xes<br />

<strong>de</strong> la fonction<br />

G(u) = (U(t, 0)g) 1<br />

+<br />

∫ t<br />

0<br />

V (t, s)F k (u(s))ds.<br />

dans C([0, T 1 ], Ḣ1 (R n )). Les points xes <strong>de</strong> G sont localement les solutions faibles <strong>de</strong><br />

(2.7.1). Dans un premier temps, nous appliquerons les estimations (2.7.3) pour prouver<br />

l'existence et l'unicité locale <strong>de</strong> solutions faibles <strong>de</strong> (2.7.1) lorsque a(t, x) vérie uniquement<br />

les conditions (i) et (ii) <strong>de</strong> (1.1.1). Ensuite, en supposant que a(t, x) vérie (1.1.1)<br />

et que les hypothèses (H1) et (H3) sont satisfaites, nous appliquerons les estimations<br />

(2.1.5) pour établir l'existence en temps long <strong>de</strong> solutions faibles <strong>de</strong> (2.7.1), pour <strong>de</strong>s<br />

données initiales petites.<br />

2.7.1 Existence <strong>de</strong> solutions locales<br />

Le but <strong>de</strong> cette sous-section est d'appliquer les estimations (2.7.3) pour déterminer<br />

les nombres k > 1 pour lesquels il existe une solution locale du problème (2.7.1), lorsque<br />

a(t, x) vérie les conditions (i) et (ii) <strong>de</strong> (1.1.1). Pour cela, nous <strong>de</strong>vons trouver <strong>de</strong>s<br />

nombres k > 1 tels qu'il existe 2 p, q < +∞ vériant (2.1.3) pour lesquels<br />

k = q 2 ,<br />

k<br />

p<br />

< 1. (2.7.4)<br />

Soit k > 1 vériant (2.7.4) avec p, q vériant (2.1.3). Les inégalités (2.1.3) et (2.7.4)<br />

impliquent<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

1<br />

p<br />

1<br />

p<br />

=<br />

n(q − 2)<br />

2q<br />

− 1 =<br />

<br />

(n − 1)(q − 2)<br />

4q<br />

=<br />

n(k − 1)<br />

2k<br />

− 1,<br />

(n − 1)(k − 1)<br />

,<br />

4k<br />

⎪⎩<br />

k<br />

p<br />

(n − 2)k − n<br />

= .<br />

2


104<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Par conséquent, pour k on trouve les conditions suivantes<br />

⎧<br />

(n − 2)k − n<br />

< 1,<br />

2<br />

⎪⎨<br />

n(k − 1)<br />

0 < − 1 1 2k 2 ,<br />

(2.7.5)<br />

⎪⎩<br />

n(k − 1)<br />

2k<br />

− 1 <br />

(n − 1)(k − 1)<br />

.<br />

4k<br />

Le système (2.7.5) est équivalent au système suivant<br />

⎧<br />

k < n + 2<br />

n − 2 ,<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

(n − 3)k n,<br />

k ><br />

n<br />

n − 2 ,<br />

(n − 3)k n + 1.<br />

(2.7.6)<br />

Alors, pour n 4, on a<br />

tandis que pour n 6, on trouve<br />

n + 2<br />

n − 2 − n<br />

n − 3 = n − 6<br />

(n − 2)(n − 3) ,<br />

n + 2<br />

n − 2 ><br />

n<br />

n − 3 ,<br />

et pour n = 4, 5, on obtient<br />

n + 2<br />

n − 2 n<br />

n − 3 .<br />

Ces inégalités impliquent que k vérie (2.7.4) si les conditions suivantes sont satisfaites :<br />

Nous allons utiliser le résultat suivant :<br />

i) n = 3, 3 < k < 5,<br />

ii) n = 4, 2 < k < 3,<br />

5<br />

iii) n = 5, < k < 7,<br />

3 3<br />

n<br />

iv) n 6, < k <br />

n−2<br />

(2.7.7)<br />

n . n−3<br />

Lemme 2.7.1 Soit a(t, x) vériant les conditions (i) et (ii) <strong>de</strong> (1.1.1). Soient T 1 δ et<br />

2 p, q < +∞ vériant les conditions (2.1.3). Alors, pour tout h ∈ L 1 ([0, T 1 ], L 2 (R n )),<br />

on a<br />

∥∫ ∥∥∥ t<br />

V (t, s)h(s)ds<br />

∥ C‖h‖ L 1 ([0,T 1 ],L 2 (R n )) (2.7.8)<br />

L p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> T 1 .<br />

0


2.7. Existence locale <strong>de</strong> solutions pour les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s semilinéaires 105<br />

Preuve. Soit t 0 ∈ [0, T 1 ]. On a<br />

∫ t0<br />

∥ V (t, s)h(s)ds<br />

∥ <br />

L p ([t 0 ,T 1 ],L q (R n ))<br />

0<br />

La dénition <strong>de</strong> V (t, s) entraîne<br />

∫ t0<br />

0<br />

‖V (t, s)h(s)‖ L p ([t 0 ,T 1 ],L q (R n ))ds.<br />

‖V (t, s)h(s)‖ L p ([t 0 ,T 1 ],L q (R n )) = ‖(U(t, s)(0, h(s))) 1<br />

‖ L p ([t 0 ,T 1 ],L q (R n ))<br />

‖(U(t, 0)(U(0, s)(0, h(s))) 1<br />

‖ L p ([0,T 1 ],L q (R n )) .<br />

Alors, les estimations (2.7.3) impliquent que, pour tout s ∈ [0, t 0 ], on obtient<br />

où C ′ δ = C δ<br />

‖(U(t, 0)(U(0, s)(0, h(s))) 1<br />

‖ L p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

C δ ‖U(0, s)(0, h(s))‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

C δ ′‖h(s)‖ L 2 (R n ),<br />

sup ‖U(0, s)‖ est indépendant <strong>de</strong> t 0 . Cela entraîne<br />

s∈[0,T 1 ]<br />

∥ ∫ t 0<br />

0 V (t, s)h(s)ds ∥ ∥∥L p ([t 0 ,T 1 ],L q (R n ))<br />

<br />

C ′ δ<br />

∫ t0<br />

0 ‖h(s)‖ L 2 (R n )ds<br />

C ′ δ ‖h‖ L 1 ([0,T 1 ],L 2 (R n )).<br />

Soient K(s, t) = 1 [0,T1 ](t)1 [0,T1 ](s)V (t, s), X = L 2 (R n ) et Y = L q (R n ). Comme p > 1, le<br />

lemme <strong>de</strong> Christ-Kiselev (voir Chapitre 1, Section 1.4) implique<br />

∫ t<br />

∥ V (t, s)h(s)ds<br />

∥ C(δ, p)‖h‖ L 1 ([0,T 1 ],L 2 (R n )).<br />

L p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

0<br />

En appliquant (2.7.8), nous montrerons que le problème (2.7.1) est localement bien<br />

posé pour k et n vériant les conditions (2.7.7).<br />

Théorème 2.7.2 Supposons que a(t, x) est une fonction C ∞ sur R n+1 vériant les<br />

conditions (i) et (ii) <strong>de</strong> (1.1.1). Soient k et n vériant (2.7.7). Alors, il existe T 1 > 0 tel<br />

que le problème (2.7.1) admet une solution faible u sur [0, T 1 ]. De plus, u est l'unique<br />

solution faible <strong>de</strong> (2.7.1) sur [0, T 1 ] vériant les propriétés suivantes :<br />

(i) u ∈ C([0, T 1 ], Ḣ1 (R n )), (ii) u t ∈ C([0, T 1 ], L 2 (R n )),<br />

(iii) u ∈ L p ([0, T 1 ], L 2k (R n 1<br />

)) avec = n(k−1) − 1.<br />

p k<br />

Preuve. Soient k et n vériant (2.7.7). Nous avons prouvé qu'on peut trouver<br />

2 p, q < ∞ vériant les conditions (2.1.3) tels que k < 1 et k = 1 . Considérons la<br />

p q 2<br />

norme ‖.‖ YT1 dénie par<br />

‖u‖ YT 1<br />

= ‖u‖ C([0,T1 ],Ḣ1 ) + ‖u‖ L p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

□<br />

et<br />

Y T1 = C([0, T 1 ], Ḣ1 ) ⋂ L p ([0, T 1 ], L q (R n ))


106<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

avec T 1 une constante à déterminer. Notons que (Y T1 , ‖.‖ YT1 ) est un espace <strong>de</strong> Banach.<br />

supposons que f ∈ Ḣ1(R n ), M > 0 et soit B M = {u ∈ Y T1 : ‖u‖ YT1 M}, avec M à<br />

déterminer. Trouver une solution faible u <strong>de</strong> (2.7.1) revient à trouver un point xe <strong>de</strong><br />

la fonction<br />

Soit u ∈ B M . On a<br />

∥ ∫ t<br />

V (t, s)F ∥<br />

0 k(u(s))ds<br />

G(u) = (U(t, 0)g) 1 +<br />

∥<br />

C([0,T1 ],Ḣ1 )<br />

∫ t<br />

0<br />

V (t, s)F k (u(s))ds.<br />

∫ T1<br />

sup t∈[0,T1 ] 1<br />

0 [0,t] (s)‖V (t, s)F k (u(s))‖Ḣ1ds,<br />

∫ T1<br />

sup t∈[0,T1 ] ‖V (t, s)F<br />

0 k (u(s))‖Ḣ1ds.<br />

Les estimations (2.7.3) impliquent que, pour T 1 δ, il existe C > 0 indépendant <strong>de</strong> T 1<br />

tel que<br />

∫ t<br />

∫ T1<br />

∫ T1<br />

∥ V (t, s)F k (u(s))ds<br />

∥ C ‖F k (u(s))‖ L 2 (R n )ds C 1<br />

∥ |u| k (s) ∥ ds.<br />

L 2 (R n )<br />

C([0,T1 ],Ḣ1 )<br />

0<br />

Alors, le Lemme 2.7.1 donne l'estimation<br />

∫ t<br />

∥ V (t, s)F k (u(s))ds∥<br />

0<br />

∥<br />

YT1<br />

0<br />

∥<br />

L p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

C 2<br />

∫ T1<br />

0<br />

0<br />

(2.7.9)<br />

∥ |u| k (s) ∥ L<br />

ds. (2.7.10)<br />

2 (R n )<br />

On déduit <strong>de</strong> (2.7.9) et (2.7.10) que<br />

∫ t<br />

∫ T1<br />

∥ V (t, s)F k (u(s))ds∥<br />

C 3<br />

∥ |u| k (s) ∥ ∫ T1<br />

ds = C L 2 (R n ) 3 ‖u(s)‖ k Lqds. (2.7.11)<br />

0<br />

0<br />

0<br />

Comme k < 1, une application <strong>de</strong> l'inégalité <strong>de</strong> Höl<strong>de</strong>r entraîne<br />

p ∫ t<br />

∥ V (t, s)F k (u(s))ds<br />

∥ C 3 ‖u‖ k L p ([0,T 1 ],L q (R ))(T n 1 ) 1− k p C3 M k (T 1 ) 1− k p .<br />

YT1<br />

0<br />

Choisissons M telle que M 2<br />

2C(‖g 1‖Ḣ1 + ‖g 2 ‖ L 2) et soit T 1 susamment petit tel que<br />

C 3 M k (T 1 ) 1− k p<br />

<br />

M<br />

2 .<br />

Alors, ‖G(u)‖ YT1 M et G(u) ∈ Y T1 . On a G(B M ) ⊂ B M et B M est un ensemble fermé<br />

<strong>de</strong> l'espace <strong>de</strong> Banach (Y T1 , ‖.‖ YT1 ). Nous allons maintenant montrer qu'on peut choisir<br />

T 1 assez petit tel que G soit une fonction contractante. Soient u, v ∈ B M . On a<br />

G(u) − G(v) =<br />

∫ t<br />

0<br />

V (t, s)(F k (u(s)) − F k (v(s)))ds.<br />

De même que pour les inégalités (2.7.9), les estimations (2.7.3) et le Lemme 2.7.1 impliquent<br />

∫ T1<br />

‖G(u) − G(v)‖ YT1 C 4 ‖F k (u(s)) − F k (v(s))‖ L 2ds.<br />

0


2.7. Existence locale <strong>de</strong> solutions pour les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s semilinéaires 107<br />

De plus, F k vérie<br />

Par conséquent, on obtient<br />

|F k (u) − F k (v)| C 5 |u − v|(|u| + |v|) k−1 .<br />

‖G(u) − G(v)‖ YT1<br />

C 6<br />

∫ T1<br />

0<br />

∥<br />

∥|u(s) − v(s)|(|u(s)| + |v(s)|) k−1∥ ∥<br />

L 2<br />

ds.<br />

Comme k−1<br />

q<br />

+ 1 = k = 1 , en appliquant l'inégalité <strong>de</strong> Höl<strong>de</strong>r généralisée, on trouve<br />

q q 2<br />

∥ ∥ |u(s) − v(s)|(|u(s)| + |v(s)|)<br />

k−1 L 2<br />

‖u − v‖ L q<br />

∥ ∥ (|u(s)| + |v(s)|)<br />

k−1∥L q<br />

k−1<br />

‖u − v‖ L q(‖u‖ L q + ‖v‖ L q) k−1 .<br />

Cela donne<br />

‖G(u) − G(v)‖ YT1<br />

∫ T1<br />

C 7 ‖u(s) − v(s)‖ L q(‖u(s)‖ L q + ‖v(s)‖ L q) k−1 ds.<br />

En appliquant à nouveau l'inégalité <strong>de</strong> Höl<strong>de</strong>r, on trouve<br />

0<br />

‖G(u) − G(v)‖ YT1 C 7 (T 1 ) 1− k p 2 k−1 M k−1 ‖u − v‖ L p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

C 7 (T 1 ) 1− k p (2M) k−1 ‖u − v‖ YT1 .<br />

Ainsi, si on choisit T 1 tel que<br />

C 7 (2M) k−1 (T 1 ) 1− k p < 1,<br />

G sera une contraction <strong>de</strong> B M sur B M . Par conséquent, il existe un unique u ∈ Y T1<br />

que<br />

‖u‖ YT1 M et G(u) = u.<br />

tel<br />

□<br />

Comme nous utilisons les estimations (2.7.3) pour prouver le Théorème 2.7.1, la<br />

longueur T 1 <strong>de</strong> l'intervalle [0, T 1 ] sur laquelle le résultat d'existence est valable, est<br />

majorée par la longueur δ <strong>de</strong> l'intervalle sur lequel les estimations (2.7.3) ont été établies.<br />

An d'améliorer ce résultat d'existence, en suivant le raisonnement <strong>de</strong> [KT], dans la<br />

section suivante nous allons appliquer les estimations (2.1.5).<br />

2.7.2 Existence <strong>de</strong> solutions en temps long<br />

Dans cette sous-section nous supposerons que n 3, a(t, x) est T-périodique par<br />

rapport à t et (H1), (H3) sont satisfaites. Nous allons utiliser les estimations (2.1.5)<br />

pour trouver une solution <strong>de</strong> (2.7.1) dénie sur [0, T 1 ], avec T 1 dépendant uniquement<br />

<strong>de</strong> k, n et g. Pour cela, nous <strong>de</strong>vons trouver k > 1 tel qu'il existe 2 p, q < +∞ vériant<br />

(2.1.1) pour lesquels on a<br />

k = q 2 , k<br />

< 1. (2.7.12)<br />

p


108<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Comme pour l'existence locale, k > 1 vérie (2.7.12) avec p, q vériant (2.1.1) si les<br />

conditions suivantes sont satisfaites<br />

i) n = 3, 3 < k < 5,<br />

ii) n = 4, 2 < k < 3,<br />

5<br />

iii) n = 5, < k < 7,<br />

3 3<br />

n<br />

iv) n 6, < k <<br />

n−2<br />

(2.7.13)<br />

n . n−3<br />

Lemme 2.7.2 Supposons que (H1) et (H3) sont satisfaites, a(t, x) vérie (1.1.1) et<br />

n 3. Soient t s 0. Alors<br />

avec C 0 > 0 indépendant <strong>de</strong> s et t.<br />

‖U(t, s)‖ L( Ḣ 1 (R n )) C 0<br />

Preuve. Soit m ∈ N tel que 0 s − mT < T. On a<br />

U(t, s) = U(t − mT, s − mT ) = U(t − mT, 0)U(0, s − mT ).<br />

Comme t − mT s − mT 0, (2.1.5) implique<br />

‖U(t − mT, 0)‖ L( Ḣ 1 (R n )) C′<br />

avec C ′ > 0 indépendant <strong>de</strong> t. De même, on a<br />

‖U(0, s − mT )‖ L( Ḣ 1 (R n )) <br />

sup ‖U(0, s ′ )‖ L( Ḣ 1 (R n )) = C′′ .<br />

s ′ ∈[0,T ]<br />

Cela implique<br />

et C 0 est indépendant <strong>de</strong> t et s.<br />

‖U(t, s)‖ L( Ḣ 1 (R n )) C′ C ′′ = C 0<br />

□<br />

Les estimations (2.1.5), le lemme <strong>de</strong> Christ-Kiselev (voir Chapitre 1, Section 1.4) et<br />

le Lemme 2.7.2 impliquent le résultat suivant :<br />

Lemme 2.7.3 Supposons que n 3, et supposons que a(t, x) vérie (1.1.1) et que (H1),<br />

(H3) sont satisfaites. Soient 2 p, q < ∞ vériant (2.1.1) et soit T 1 > 0. Alors, pour<br />

tout h ∈ L 1 ([0, T 1 ], L 2 (R n )), on a<br />

∫ t<br />

∥ V (t, s)h(s)ds<br />

∥ C‖h‖ L 1 ([0,T 1 ],L 2 (R n ))<br />

L p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> h et T 1 .<br />

0<br />

Preuve. Soient t 0 > 0, s ∈ [0, t 0 ] et t > t 0 . Considérons mT t 0 < (m + 1)T. On a<br />

V (t, s)h(s) = (U(t − mT, s − mT )(0, h(s))) 1<br />

,<br />

= (U(t − mT, 0)U(0, s − mT )(0, h(s))) 1<br />

,<br />

= (U(t − mT, 0)U(mT, s)(0, h(s))) 1<br />

.


2.7. Existence locale <strong>de</strong> solutions pour les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s semilinéaires 109<br />

Par conséquent, les estimations (2.1.5) impliquent<br />

∫ t0<br />

∥ V (t, s)h(s)ds<br />

∥ C<br />

L p ([t 0 ,+∞[,L q (R n ))<br />

0<br />

Le Lemme 2.7.2 entraîne<br />

∫ mT<br />

0<br />

∫ t0<br />

‖U(mT, s)(0, h(s))‖Ḣ1<br />

(R n ) ds C 0<br />

De même, comme mT t 0 < (m + 1)T, on a<br />

∫ t0<br />

mT<br />

Cela entraîne<br />

∥<br />

0<br />

‖U(mT, s)(0, h(s))‖Ḣ1<br />

(R n ) ds.<br />

∫ mT<br />

0<br />

‖h(s)‖ L 2 (R n )ds.<br />

∫ t0<br />

‖U(0, s − mT )(0, h(s))‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

ds sup ‖U(0, s)‖ ‖h(s)‖ L 2 (R n )ds.<br />

s∈[0,T ]<br />

mT<br />

∫ t0<br />

0<br />

V (t, s)h(s)ds<br />

∥ C<br />

L p ([t 0 ,+∞[,L q (R n ))<br />

∫ +∞<br />

0<br />

‖h(s)‖ L 2 (R n )ds<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> t 0 . Comme p > 1, le lemme <strong>de</strong> Christ-Kiselev implique<br />

∫ t<br />

∥ V (t, s)h(s)ds<br />

∥ C p ‖h‖ L 1 (R + ,L 2 (R n )).<br />

L p (R + ,L q (R n ))<br />

0<br />

On en déduit<br />

∥ ∫ ∥<br />

t<br />

V (t, s)h(s)ds ∥∥L<br />

0 p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

<br />

∥ ∫ t<br />

V (t, s)1 ∥<br />

0 [0,T 1 ](s)h(s)ds<br />

∥<br />

L p (R + ,L q (R n ))<br />

C‖h‖ L 1 ([0,T 1 ],L 2 (R n ))<br />

avec C > 0 indépendant <strong>de</strong> T 1 .<br />

□<br />

Théorème 2.7.3 Supposons que k et n vérient les conditions (2.7.13). Soit a(t, x)<br />

vériant (1.1.1) telle que (H1) et (H3) sont satisfaites. Alors, il existe C(k, F k , T, ρ, n)<br />

telle que, pour tout g ∈ Ḣ1(R n ), il existe une solution faible u <strong>de</strong> (2.7.1) sur [0, T 1 ] avec<br />

(<br />

−d<br />

T 1 = C(k, F k , T, n, ρ) ‖g‖Ḣ1<br />

(R ))<br />

, (2.7.14)<br />

n<br />

2(k − 1)<br />

où d =<br />

(n + 2) − (n − 2)k . De plus, u est l'unique solution faible <strong>de</strong> (2.7.1) sur [0, T 1]<br />

vériant les propriétés suivantes :<br />

(i) u ∈ C([0, T 1 ], Ḣ1 (R n )), (ii) u t ∈ C([0, T 1 ], L 2 (R n )),<br />

(iii) u ∈ L p ([0, T 1 ], L 2k (R n 1<br />

)) avec = n(k−1) − 1.<br />

p k<br />

Preuve. Soit C F > 0 telle que<br />

(2.7.15)<br />

|F k (u)| C F |u| k et |F k (u) − F k (v)| C F |u − v|(|u| k−1 + |v| k−1 ).


110<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire<br />

Alors, les estimations (2.1.5) et le Lemme 2.7.3 impliquent l'existence d'une constante<br />

A k telle que pour tout T 1 > 0 on a<br />

∫ t<br />

∥ V (t, s)h(s)ds<br />

∥ A k ‖h‖ L 1 ([0,T 1 ],L 2 (R n ))<br />

L p ([0,T 1 ],L q (R n ))<br />

et<br />

0<br />

‖(U(t, 0)g) 1 ‖ L p ([0,T 1 ],L q (R n )) A k‖g‖Ḣ1<br />

(R n ) .<br />

D'après le Théorème 2.7.1, G(u) = (U(t, 0)g) 1 + ∫ t<br />

0 V (t, s)F k(u(s))ds admet un point<br />

xe dans l'ensemble<br />

{u ∈ C([0, T 1 ], Ḣ1 ) ∩ L p ([0, T 1 ], L q ) : ‖u‖ C([0,T1 ],Ḣ1 ) + ‖u‖ L p ([0,T 1 ],L q ) M},<br />

si on choisit M, T 1 > 0 telles que<br />

{<br />

A k ‖g‖Ḣ1<br />

(R n ) + C 3M k (T 1 ) 1− k p M,<br />

C 7 (2M) k−1 (T 1 ) 1− k p < 1.<br />

(2.7.16)<br />

En particulier, les conditions (2.7.16) seront satisfaites si<br />

{<br />

A k ‖g‖Ḣ1<br />

(R n ) + C 3M k (T 1 ) 1− k p = M,<br />

C 7 (2M) k−1 (T 1 ) 1− k p < 1.<br />

(2.7.17)<br />

Prenons M, T 1 vériant (2.7.17). Soit t 1 = (T 1 ) 1− k p . On trouve que le système (2.7.17)<br />

est équivalent au système suivant<br />

⎧<br />

t ⎪⎨ 1 = M − A k‖g‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

,<br />

C 3 M k (2.7.18)<br />

⎪⎩ 0 < M − A k‖g‖Ḣ1<br />

(R n ) 1<br />

<<br />

M C 7 2 . k−1<br />

Comme M ↦−→ M−A k‖g‖Ḣ1 (R n )<br />

M<br />

solution <strong>de</strong> (2.7.18) si<br />

Prenons<br />

M 0 = α2k−1 A k ‖g‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

2 k−1 − 1<br />

est strictement croissante, on obtient que (t 1 , M) est une<br />

M < 2k−1 A k ‖g‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

.<br />

2 k−1 − 1<br />

et t 1 = M 0 − A k ‖g‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

C 3 (M 0 ) k<br />

avec 1 − 1<br />

2 k−1 < α < 1. Alors, (M 0, t 1 ) est une solution <strong>de</strong> (2.7.18) et on a<br />

α2 k−1<br />

2<br />

t 1 =<br />

− 1<br />

k−1 −1<br />

( ) k<br />

2<br />

C k−2 A k<br />

8 2 k−1 −1 ‖g‖<br />

k−1<br />

Ḣ 1 (R n )<br />

Par conséquent, pour M = M 0 et<br />

1<br />

(<br />

1−<br />

T 1 = (t 1 )<br />

k p = C(k, Fk ) ‖g‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

= C ′ (k, F k )‖g‖ −(k−1) .<br />

) −<br />

(<br />

k−1<br />

1− k p<br />

)<br />

,


2.7. Existence locale <strong>de</strong> solutions pour les équations <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s semilinéaires 111<br />

M et T 1 vérient les conditions (2.7.17). De plus, on a<br />

k<br />

p<br />

(n − 2)k − n<br />

= .<br />

2<br />

Ainsi, on obtient<br />

k − 1<br />

1 − k p<br />

=<br />

2(k − 1)<br />

(n + 2) − (n − 2)k<br />

et M, T 1 vérient les conditions (2.7.16) si M = M 0 et<br />

Notons que, pour n 6, on a<br />

( ) −(<br />

T 1 = C(k, F k ) ‖g‖Ḣ1<br />

(R n )<br />

n<br />

n − 3 n + 2<br />

n − 2 et k <<br />

2(k−1)<br />

(n+2)−(n−2)k)<br />

.<br />

n<br />

n − 3<br />

implique que k <<br />

n + 2<br />

n − 2 . □


112<br />

2. Estimations <strong>de</strong> Strichartz pour l'équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s avec une<br />

perturbation périodique en temps et non captive en dimension<br />

paire


113<br />

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117<br />

In<strong>de</strong>x<br />

(1 − χ)u, 32<br />

(·) 1 , 16<br />

(a ij (t, x)) 1i,jn , 14<br />

A 1 , 74<br />

B m , 41<br />

Bq,q r 1<br />

(R n ), 51<br />

B k,N , 96<br />

D±, b 9<br />

D k,N (s), 99<br />

E(t, s, x, x 0 ), 71<br />

F, 74<br />

F ′ , 75<br />

F k , 16<br />

G(t, s), 72<br />

Hb r(R1+n ), 74<br />

H r,A 1<br />

b,s<br />

(R 1+n ), 73<br />

Hb,s,per r (R1+n ), 75<br />

L(t, s), 80<br />

L 2 b, 74<br />

N(t, s), 71<br />

P (t), 71<br />

P 1 , 11<br />

P 2 , 11<br />

P±, b 9<br />

P 1 , 11<br />

P 2 , 11<br />

R(t, s), 82<br />

R(t, s, θ), 83<br />

R ϕ1 ,ϕ 2<br />

(θ), 9<br />

T, 10<br />

T (R, R 1 ), 8<br />

T 1 (r), 71<br />

T 2 (r), 71<br />

U(t, s), 41<br />

V (t, s), 41<br />

V (t, s, θ), 83<br />

W (t, s), 72<br />

Z b (t, s), 9<br />

Λ, 2<br />

χu, 32<br />

Ḣ γ (R n ), 2<br />

Ḣ γ (R n ), 2<br />

∂<br />

, 56 ∂r<br />

〈., .〉Ḣ1<br />

(R ), 23 n<br />

C ′ , 67<br />

D ± , 23<br />

U(T ), 21<br />

U(t, s), 2<br />

R n , 23<br />

ρ, 2<br />

(H1), 8<br />

(H2), 9<br />

(H3), 9<br />

Ĩ ± j (t, s), 13<br />

ξ(t, s, x), 71<br />

a(t, x), 1<br />

b, 71<br />

bicaractéristiques nulles, 42<br />

capture, 5<br />

contour ω, 86<br />

décroissance <strong>de</strong> l'énergie locale, 2<br />

dépendance en t <strong>de</strong> façon admissible, 41<br />

équation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s libress, 1<br />

équations semilinéaires, 16<br />

espace <strong>de</strong> Besov, 51<br />

estimation <strong>de</strong> Strichartz globale, 6<br />

estimation <strong>de</strong> Strichartz locale, 6<br />

existence en temps long <strong>de</strong> solutions faibles,<br />

18<br />

famille méromorphe <strong>de</strong> façon ni, 77<br />

hamiltonien, 41


118 INDEX<br />

intégrabilité L 2 en temps <strong>de</strong> l'énergie locale,<br />

10<br />

lemme <strong>de</strong> Christ-Kiselev, 33<br />

non captive, 8<br />

opérateurs intégraux <strong>de</strong> Fourier , 13<br />

propagation <strong>de</strong>s singularités , 26<br />

propriété (S ′ ), 78<br />

propriété (S), 77<br />

résolvante tronquée, 9<br />

résonances, 9<br />

solution faible, 16<br />

transformation <strong>de</strong> Fourier-Bloch-Gelfand, 74<br />

transformation <strong>de</strong> Radon, 23

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