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Nicole Poirier - Université du Québec

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MAGAZINE DES DIPLÔMÉS ET PARTENAIRES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES • MAI 2008 • VOLUME 6<br />

PP40052071<br />

<strong>Nicole</strong><br />

<strong>Poirier</strong><br />

combat l’oubli au jour le jour<br />

Diplômée à l’honneur<br />

Le deuxième Gala<br />

des Pythagore<br />

La flamme de l’appartenance<br />

Dernière frontière<br />

Michel Cyr à la conquête <strong>du</strong><br />

cerveau humain<br />

Du Cameroun<br />

au Québec<br />

Portrait d’un diplômé<br />

www.energia.uqtr.ca<br />

COLLABORATION SPÉCIALE :


Le magazine des diplômés et partenaires de l’UQTR est<br />

publié une fois par année en format papier et distribué par la<br />

poste aux diplômés et partenaires de l’UQTR. Une version<br />

électronique est aussi distribuée par courriel aux abonnés.<br />

L’abonnement à la version électronique est gratuit à l’adresse<br />

www.energia.uqtr.ca<br />

Tirage: 54 000<br />

Éditeur<br />

Service <strong>du</strong> partenariat et <strong>du</strong> soutien<br />

au développement universitaire<br />

Martine Lesieur, directrice<br />

Rédacteur en chef, recherchiste et coordonnateur<br />

Manon Liénard (2007), Marc Boivin (1984)<br />

Collaborateur<br />

Pierre Pinsonnault (2004)<br />

Révision des textes<br />

Joane D. Beaudin<br />

Françoise Descoteaux<br />

16<br />

16<br />

<strong>Nicole</strong><br />

<strong>Poirier</strong><br />

combat l’oubli au jour le jour<br />

Diplômée à l’honneur<br />

Michel Cyr<br />

à la conquête <strong>du</strong> cerveau pour déchiffrer<br />

la mémoire motrice<br />

Dans ce numéro<br />

8<br />

Photos<br />

Olivier Croteau<br />

Terry Charland, Flageol photo<br />

Conception, graphisme et mise en page<br />

MédiaVox<br />

Le Gala des Pythagore 2007<br />

de l’inspiration au menu<br />

11<br />

Prépresse et impression<br />

Imprimerie de la Rive Sud Ltée<br />

Nos diplômés aussi<br />

sont bien placés<br />

et engagés dans la vie associative et communautaire de leur collectivité.<br />

Distribution<br />

Postes Canada<br />

Envoi de Poste-publications canadienne<br />

Numéro de convention 40052071<br />

Retourner toute correspondance ne pouvant être<br />

livrée au Canada à:<br />

UQTR - Relations avec les diplômés<br />

Local 1005, pavillon Suzor-Côté<br />

C. P. 500, Trois-Rivières (Québec)<br />

G9A 5H7<br />

Changement d’adresse et site WEB des diplômés:<br />

www.uqtr.ca/diplome<br />

Philippe Mpeck<br />

<strong>du</strong> Cameroun au Québec<br />

Événements marquants à l’UQTR<br />

suivez la direction <strong>du</strong> savoir<br />

14<br />

20<br />

Courriel:<br />

energia@uqtr.ca<br />

Téléphone<br />

1 866 DIP-UQTR (1 866 347-8787)<br />

Télécopieur<br />

1 866 212-UQTR (1 866 212-8787)<br />

Dépôt légal: Bibliothèque nationale <strong>du</strong> Québec<br />

Bibliothèque nationale <strong>du</strong> Canada<br />

Anatomies<br />

un événement sous le signe<br />

<strong>du</strong> dialogue entre arts et sciences<br />

22<br />

François Guillemette<br />

(Théologie 1981, 1983)<br />

Président de l’Association<br />

pour la recherche qualitative<br />

Fondateur <strong>du</strong> Service<br />

prévention suicide de<br />

Trois-Rivières<br />

Réjean Martin<br />

(Études littéraires<br />

québécoises1980)<br />

Vice-président de Culture<br />

Mauricie et de Ciné-Campus<br />

Président <strong>du</strong> Théâtre Expresso<br />

Alain Marchand<br />

(Génie in<strong>du</strong>striel 1982,<br />

Gestion de projet 1990)<br />

Vice-président de l’Association<br />

des cadres supérieurs de la<br />

santé et des services sociaux<br />

Marleen Baker<br />

(Psychologie 1981, 1984, 2007)<br />

Membre <strong>du</strong> conseil<br />

d’administration de<br />

l’Association des diplômées<br />

et diplômés de l’UQTR<br />

Impliquée dans plus de 20<br />

organismes communautaires,<br />

comités ou tables de<br />

concertation, depuis 1988<br />

ISSN:1499-7592<br />

Note de la rédaction<br />

La repro<strong>du</strong>ction des articles est autorisée pourvu que la<br />

source soit mentionnée. Dans le présent magazine, le<br />

générique masculin est utilisé dans le seul but d’alléger<br />

le texte. L’éditeur tient à remercier toutes les personnes,<br />

diplômés, employés de l’UQTR, amis et partenaires,<br />

qui ont collaboré à la présente publication.<br />

Ce pro<strong>du</strong>it est recyclable là où les<br />

installations nécessaires existent.<br />

Fondation de l’UQTR<br />

mission : soutenir l’Université<br />

et ses étudiants<br />

Que devenez-vous<br />

des nouvelles des anciens de l’UQTR<br />

24<br />

26


Mot <strong>du</strong> recteur<br />

Mot <strong>du</strong> président de<br />

l’Association des diplômés<br />

aux diplômés de l’UQTR<br />

Chères diplômées,<br />

Chers diplômés,<br />

Le cercle de nos Pythagore s’agrandit<br />

4<br />

MAI 2008<br />

Je suis heureux de renouer avec vous à l’occasion de cette nouvelle parution d’energia, le<br />

magazine qui permet à l’UQTR de garder le contact avec l’imposant réseau de ses quelque<br />

56 000 diplômés: un réseau qui gagne en force et en cohésion.<br />

Comme je vous invite à le constater dans les pages qui suivent, nos diplômés rayonnent<br />

partout et dans toutes les sphères d’activité. Dans ce numéro, vous aurez l’occasion<br />

de faire plus ample connaissance avec certains d’entre eux. Des leaders comme<br />

<strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong>, notre diplômée à l’honneur, qui est la directrice générale de la Société<br />

Alzheimer de la Mauricie et la fondatrice de la Maison Carpe Diem de Trois-Rivières.<br />

Notre réseau relie des personnes de tous les continents. Prenez-en la mesure en<br />

rencontrant Philippe Mpeck, un diplômé d’origine camerounaise qui a tellement aimé<br />

son séjour en Mauricie… qu’il n’en est jamais reparti! Très impliqué dans la<br />

communauté, il travaille à présent au Cégep de Trois-Rivières, où il occupe le poste de<br />

coordonnateur <strong>du</strong> Service de coopération et de développement international.<br />

D’autres nous quittent pour mieux revenir. C’est le cas notamment de Michel Cyr,<br />

un ancien bachelier qui, au terme de ses études postdoctorales, a de nouveau fait le<br />

choix de l’UQTR, cette fois pour y enseigner. Ce chercheur de grand talent consacre<br />

ses travaux de pointe à l’étude <strong>du</strong> cerveau, en particulier des troubles moteurs causés<br />

par les dérèglements neurologiques.<br />

L’UQTR est très fière de reconnaître et de mettre en lumière les réalisations de ses<br />

diplômés. C’est pourquoi elle a collaboré, l’automne dernier, au deuxième Gala des<br />

Pythagore. Franc succès encore une fois! Vous êtes en effet venus en grand<br />

nombre fraterniser un moment avec nos six récipiendaires, des diplômés qui sont pour<br />

nous tous une source d’inspiration et de fierté. Nos compliments sincères à tous les<br />

lauréats, dont le parcours illustre bien qu’avoir dans son bagage un diplôme de l’UQTR,<br />

c’est appartenir à une communauté qui se définit par l’engagement et la réussite.<br />

Bonne lecture,<br />

Chers membres,<br />

Cette année fut, une fois encore, très enrichissante pour notre association, notamment par la tenue<br />

<strong>du</strong> deuxième gala reconnaissance des diplômés de l’UQTR, le Gala des Pythagore. En plus de<br />

permettre à nos membres ainsi qu’au public d’être témoins de l’excellence de six nouveaux<br />

récipiendaires <strong>du</strong> prestigieux trophée, le Gala des Pythagore a su transmettre une émotion<br />

encore plus intense, soit celle d’un sentiment d’appartenance grandissant envers notre université.<br />

En effet, la foule présente lors de la soirée fut particulièrement touchée par la sincérité et la<br />

spontanéité de nos lauréats. Ceux-ci ont transmis un peu de leur passion à nos convives, par<br />

leur allocution. Ils ont aussi pu communiquer leurs souvenirs impérissables et parfois humoristiques<br />

de leur passage à l’UQTR, faisant ainsi la preuve que tout étudiant qui choisit l’UQTR<br />

en gardera, en plus d’un bagage universitaire exceptionnel, des moments de vie inoubliables.<br />

Vous êtes de ces personnes. Vous avez sûrement en tête de nombreux souvenirs de votre<br />

passage sur le campus trifluvien. Ceux-ci prennent racine dans des événements qui vous ont<br />

marqués et que vous avez partagés avec des collègues de votre promotion. D’ailleurs,<br />

si vous connaissez un diplômé de notre université présentant un profil hors de l’ordinaire,<br />

faites-le nous savoir et vous pourriez être invités à soumettre sa candidature pour le prochain<br />

Gala. Nous devons faire en sorte que nos collègues ayant des parcours exceptionnels, autant<br />

dans leur carrière qu’en ce qui concerne leur implication dans la société, soient présentés à<br />

la communauté afin de souligner le niveau d’excellence auquel ils ont élevé leur diplôme.<br />

Le magazine energia, pro<strong>du</strong>it par le Service des partenariats et <strong>du</strong> développement<br />

universitaire, est aussi un moyen d’alimenter le sentiment d’appartenance à l’UQTR et de faire<br />

rayonner l’Université, les diplômés et l’Association. Comme cette publication institutionnelle<br />

vise toute la communauté universitaire, incluant les diplômés, permettez-moi de vous inviter à<br />

y contribuer en nous informant de vos faits et gestes, afin d’alimenter les sections<br />

Que devenez-vous, energia en voyage ainsi que Les publications de nos diplômés. Il s’agit là<br />

d’outils très intéressants pour vous faire connaître et rappeler de bons souvenirs à vos<br />

collègues qui, comme vous, sont des diplômés de notre belle institution. Ce numéro présente<br />

d’ailleurs près de quatre pages de nouvelles en provenance des anciens de notre université!<br />

5<br />

MAI 2008<br />

Ghislain Bourque<br />

Recteur de l’UQTR<br />

Gardez le contact avec l’UQTR et votre association!<br />

Le magazine energia, en versions électronique et papier, permet aux anciens de l’UQTR<br />

d’être informés des actualités de l’Université et de tisser des liens avec les diplômés.<br />

Il est aussi utilisé pour vous informer des nouveautés à votre association. Pour garder<br />

le contact, il est donc important de nous transmettre tout changement d’adresse :<br />

Par le site Web :<br />

www.uqtr.ca/diplome<br />

Par notre boîte vocale :<br />

Trois-Rivières et région : 819 376-5011, poste 2563<br />

Ailleurs au Québec : 1 800 365-0922, poste 2563<br />

Par courrier électronique :<br />

add@uqtr.ca<br />

Par le portail exclusif aux diplômés : www.uqtr.ca/diplome<br />

Notez que les diplômés<br />

sont informés par courriel<br />

des activités dans les<br />

régions.<br />

Avant de terminer, j’aimerais mentionner que votre association poursuit son travail de développement<br />

afin de mieux répondre à vos attentes. Dernièrement, nous avons amorcé, à l’invitation de<br />

notre recteur, une réflexion constructive menant à l’élaboration d’un plan dynamique constitué<br />

d’objectifs réalisables à court et à moyen terme. Cela permettra à l’Association, ainsi qu’à<br />

l’UQTR, de développer le plus adéquatement possible les relations que nous entretenons avec<br />

vous, diplômés. Vous souhaitez vous exprimer ou nous transmettre une appréciation <strong>du</strong><br />

travail effectué par votre association ou par l’UQTR N’hésitez pas à le faire en utilisant<br />

l’adresse courriel de l’Association : add@uqtr.ca<br />

Au plaisir de vous rencontrer lors d’une prochaine activité ou à<br />

l’occasion <strong>du</strong> Gala des Pythagore 2009, au cours <strong>du</strong>quel nous<br />

soulignerons également les 40 ans d’existence de l’UQTR.<br />

Georges-Martin Caron (Informatique 2000)<br />

Président de l’Association des diplômées et diplômés de l’UQTR


Vous êtes privilégiés!<br />

En tant que diplômés de l’UQTR, vous bénéficiez en tout temps de nombreux avantages négociés par votre association.<br />

Bell Mobilité offre aux diplômés de l’UQTR deux séries de plans forfaitaires<br />

comprenant un total de sept forfaits qui sauront répondre avec précision à leurs<br />

besoins : les forfaits affaires dynamiques et les forfaits mobile préférentiel.<br />

L’Association des diplômés et la Banque MBNA Canada MD ont joint leurs efforts<br />

pour vous offrir une carte de crédit exclusive, conçue pour les diplômés.<br />

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bénéfices hors pair.<br />

7<br />

MAI 2008<br />

L’un des plus grands assureurs de groupe au Canada, La Personnelle assure<br />

les membres et employés de plus de 550 organisations canadiennes. En tant<br />

que membre de l’Association des diplômés de l’Université <strong>du</strong> Québec à<br />

Trois-Rivières, vous avez accès à des rabais de groupe qui ne sont pas offerts<br />

au grand public.<br />

Vous bénéficiez également d’avantages auprès<br />

des partenaires suivants :<br />

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de 195 journaux et magazines québécois, canadiens,<br />

américains et européens.<br />

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régulier d’une carte de membre.<br />

Pour plus de détails, rendez-vous sur le<br />

portail des diplômés : www.uqtr.ca/diplome


Franchir la<br />

«dernière fro ntière» de la biologie humaine<br />

Michel Cyr<br />

Par Pierre Pinsonnault<br />

à la conquête <strong>du</strong> cerveau pour déchiffrer la mémoire motrice<br />

8<br />

MAI 2008<br />

«<br />

La complexité <strong>du</strong> cerveau,<br />

par exemple notre capacité de parler,<br />

de réfléchir<br />

»<br />

et de se<br />

souvenir, m’a toujours<br />

fasciné<br />

« Le cerveau est le plus critique et le plus mystérieux des organes,<br />

l’essence même de l’humain. Il représente la “dernière frontière” de la<br />

biologie humaine », lance d’emblée Michel Cyr (Biologie médicale 1995),<br />

professeur au Département de chimie-biologie de l’UQTR. Celui-ci<br />

travaille à mettre en lumière le rôle de la dopamine dans l’apparition<br />

des dyskinésies, ces troubles moteurs chez l’humain qui se<br />

caractérisent par des mouvements brusques et incontrôlés. Portrait<br />

d’un chercheur engagé aux confins <strong>du</strong> cerveau humain.<br />

« De façon générale, mes recherches portent sur le contrôle qu’exerce<br />

le cerveau sur l’initiation des mouvements moteurs, un aspect qui me<br />

passionne particulièrement », souligne le professeur Cyr, titulaire de la<br />

Chaire de recherche <strong>du</strong> Canada en neuropharmacologie moléculaire,<br />

inaugurée en septembre 2007 à l’UQTR. Par définition, la neuropharmacologie<br />

moléculaire se veut l’étude des impacts et des mécanismes<br />

d’action des molécules qui mo<strong>du</strong>lent les fonctions <strong>du</strong> cerveau.<br />

À la conquête de la mémoire motrice<br />

Plus spécifiquement, le chercheur de l’UQTR étudie le berceau de la<br />

mémoire motrice, soit la région <strong>du</strong> cerveau où se trouvent les noyaux gris<br />

centraux, située à l’intérieur <strong>du</strong> cortex cérébral. Cette région précise est<br />

constituée notamment <strong>du</strong> noyau caudé et <strong>du</strong> putamen, deux<br />

structures qui jouent un rôle important dans le déclenchement et la<br />

régulation des mouvements. Leur principale fonction est de diriger<br />

l’information nécessaire au contrôle des mouvements volontaires<br />

<strong>du</strong> corps. « À titre d’exemple, précise Michel Cyr, l’action de<br />

lacer ses souliers peut paraître fort simple <strong>du</strong> point de vue de<br />

l’indivi<strong>du</strong>, mais en réalité cela fait appel à un processus<br />

neurologique très complexe qui implique les voies<br />

moléculaires de la mémoire motrice. »<br />

Par l’exploration de la partie <strong>du</strong> cerveau où se<br />

trouve le caudé-putamen, le professeur Cyr<br />

espère mieux comprendre les dyskinésies, dont<br />

l’apparition chez certaines personnes serait<br />

reliée à un mauvais fonctionnement de cette<br />

région causé par un dérèglement ou une<br />

destruction des neurones. Selon lui, ces<br />

troubles moteurs caractérisés par des dérèglements<br />

neurologiques peuvent, d’une part, être<br />

in<strong>du</strong>its par certains médicaments permettant de<br />

combattre le Parkinson ou la schizophrénie et, d’autre part, être causés<br />

par la chorée de Huntington, une maladie dégénérative issue d’une mutation<br />

génétique et qui ne serait pas in<strong>du</strong>ite par la médication.<br />

L’équipe <strong>du</strong> professeur Cyr au laboratoire de neuropharmacologie moléculaire de l’UQTR.<br />

De gauche à droite: Michel Cyr, Laure Chagniel, étudiante au baccalauréat en biologie<br />

médicale, Geneviève Bureau, auxiliaire de recherche, et Manon Le Bel, candidate au<br />

doctorat en biophysique et biologie cellulaires.<br />

La dopamine : un neurotransmetteur volatile<br />

La question se pose donc, à savoir s’il est possible de faire des<br />

parallèles entre les dyskinésies in<strong>du</strong>ites par médicaments et la chorée<br />

de Huntington « D’ores et déjà, nous savons que la dopamine est un<br />

des seuls neurotransmetteurs pouvant devenir toxique par lui-même »,<br />

soutient Michel Cyr; également directeur <strong>du</strong> Groupe de recherche en<br />

neurosciences de l’UQTR. Celui-ci a d’ailleurs complété ses études<br />

postdoctorales dans les laboratoires de Marc Caron, une sommité<br />

dans le domaine de la compréhension <strong>du</strong> système dopaminergique,<br />

au Center For Models of Human Disease de l’Université Duke en<br />

Caroline <strong>du</strong> Nord. Ses recherches en compagnie <strong>du</strong> professeur Caron<br />

lui ont permis de démontrer in vivo que la dopamine, un neurotransmetteur<br />

présent dans le cerveau et qui fait voyager les signaux entre<br />

les cellules, peut devenir toxique pour les autres neurones.<br />

À partir de cette découverte, le chercheur doit déterminer le rôle de la<br />

dopamine dans l’apparition des troubles moteurs. « Il est connu que<br />

les traitements à long terme, utilisés pour diminuer les symptômes <strong>du</strong><br />

Parkinson ou de la schizophrénie, altèrent les niveaux de dopamine au<br />

cerveau et entraînent l’apparition de dyskinésies comme effets<br />

secondaires, explique-t-il. Ces troubles moteurs sont aussi caractéristiques<br />

de maladies neurodégénératives telle la chorée de Huntington.<br />

Ainsi, dans le cadre des activités de la Chaire de recherche, nous<br />

essayons de comprendre les mécanismes moléculaires clés qui<br />

régulent les récepteurs de la dopamine ainsi que leur rôle dans<br />

l’apparition de troubles <strong>du</strong> mouvement associés à ce type de maladies<br />

neurologiques. »<br />

Vers de nouvelles stratégies thérapeutiques<br />

Les recherches <strong>du</strong> professeur Cyr permettront éventuellement<br />

de venir en aide aux personnes qui sont victimes de ces troubles<br />

moteurs extrêmement invalidants. En travaillant sur les<br />

bases moléculaires liées au développement des dyskinésies,<br />

le chercheur espère découvrir des agents thérapeutiques<br />

préventifs et mieux adaptés. « Il faut poursuivre les<br />

recherches afin de comprendre davantage le cerveau et les<br />

pathologies qui lui sont rattachées. Dans ce contexte, la<br />

Chaire de recherche <strong>du</strong> Canada en neuropharmacologie<br />

moléculaire permet de soutenir mes travaux et aura des<br />

incidences, notamment, sur la découverte de stratégies<br />

thérapeutiques novatrices fondées sur l’étude des causes<br />

des maladies neurologiques. Cependant, il reste encore<br />

un long chemin à parcourir avant de comprendre pleinement<br />

la fonction des récepteurs de la dopamine et les<br />

mécanismes moléculaires responsables des troubles<br />

moteurs chez l’humain », ajoute celui qui détient un<br />

doctorat de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval.<br />

Michel Cyr : un chercheur passionné<br />

Pour mener ce type de recherche, il faut vraiment être<br />

passionné par le cerveau humain. C’est le cas de Michel Cyr,<br />

qui avoue avoir toujours été attiré par les neurosciences.<br />

« La complexité <strong>du</strong> cerveau, par exemple notre capacité de<br />

parler, de réfléchir et de se souvenir m’a toujours fasciné »,<br />

confie le professeur, qui a débuté sa carrière de chercheur alors<br />

qu’il étudiait au baccalauréat en biologie médicale à l’UQTR.<br />

Après avoir poursuivi sa maîtrise et son doctorat à Québec, sa<br />

ville natale, et être allé à l’Université Duke pour ses études<br />

postdoctorales, le professeur Cyr a reçu une offre pour un poste<br />

permanent au Département de chimie-biologie de l’université<br />

trifluvienne. « J’ai été sé<strong>du</strong>it en voyant cette émergence des sciences<br />

biomédicales à l’UQTR, relate-t-il. Le fait de former des jeunes<br />

chercheurs ici, à l’UQTR, qui seront de calibre international<br />

me stimule grandement. »<br />

9<br />

MAI 2008


2007<br />

de l’inspiration au menu<br />

Le 19 octobre 2007, l’Association des diplômées et diplômés de l’UQTR était l’hôte <strong>du</strong> deuxième Gala des<br />

Pythagore. Au-delà de l’ambiance feutrée et des mets délicats concoctés spécialement pour l’événement,<br />

les participants se rappelleront sans aucun doute que, ce soir-là, les lauréats ont présenté des discours<br />

enlevants, passionnés, inspirants, à l’image de leur parcours personnel et professionnel. Nous vous rapportons<br />

quelques citations et images de cette soirée magique, en vous rappelant la date <strong>du</strong> prochain gala :<br />

le 16 octobre 2009.<br />

«<br />

Le prochain Gala des Pythagore<br />

Tout le monde en parle déjà.<br />

Réservez votre soirée<br />

<strong>du</strong> 16 octobre 2009.»<br />

Normand Bourassa<br />

(Recherche opérationnelle 1973)<br />

- Président d’honneur <strong>du</strong> Gala 2007<br />

- Vice-président IBM services mondiaux<br />

Paris, France<br />

«L’excellence doit toujours être célébrée,<br />

car elle-même engendre l’excellence.»<br />

Membre un jour,<br />

membre toujours!<br />

Librairie scientifique et générale<br />

Articles de bureau<br />

Informatique<br />

Sélection de cadeaux<br />

Possibilité de commande spéciale<br />

«<br />

Dénoncez un diplômé!<br />

Vous avez en tête le nom d’un diplômé<br />

qui se distingue Proposez-nous un<br />

candidat pour le prochain gala.<br />

Courrier électronique : add@uqtr.ca»<br />

«<br />

Cet événement de prestige, présenté tous les deux ans,<br />

a pour but de souligner publiquement les réalisations<br />

d’anciens de notre université et ce, dans six grands<br />

domaines d’études : sciences de la santé, sciences<br />

administratives, sciences sociales, sciences<br />

»<br />

et génie,<br />

arts et sciences humaines et finalement<br />

é<strong>du</strong>cation, lettres et langues.<br />

11<br />

MAI 2008<br />

Achat en ligne<br />

www.cooputr.qc.ca


«<br />

Sagesse<br />

Ma grand-mère disait qu’il faut se forcer, à chaque jour, pour que les légendes<br />

de demain soient plus belles que celles d’aujourd’hui. F. Pellerin<br />

»<br />

Frédéric Pellerin<br />

(Études françaises 1999)<br />

- « Conteux »<br />

« On parlait de sauver de la mort, de<br />

sauver de l’oubli. Par les mots, on<br />

arrive à garder la mémoire. À tous ceux<br />

qui oseront dire que la tradition orale,<br />

que le folklore, c’est de l’aliénation, je<br />

répondrai par des paroles de Ferdinand<br />

Garceau, qui disait que sans racines,<br />

y’a aucun arbre qui va toucher au ciel. »<br />

<strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong><br />

(Gérontologie 1987, Psychologie 1996)<br />

- Directrice, Société Alzheimer<br />

de la Mauricie et Maison Carpe Diem<br />

« Quand j’ai réalisé qu’on pouvait<br />

devenir vieux et qu’on pouvait perdre<br />

tout ce qu’on a de précieux dans la vie,<br />

je me suis dit “oui, je vais retourner aux<br />

études”. C’est comme ça que l’UQTR<br />

m’a donné des connaissances et<br />

m’aide encore aujourd’hui. »<br />

Denis Charland<br />

(Arts plastiques 1972)<br />

- Artiste et éditeur,<br />

Éditions Art Le Sabord<br />

« Ce que j’adore des universités,<br />

c’est que leur clientèle a toujours<br />

20 ans. Le renouveau, c’est ce<br />

qui me touche le plus. »<br />

12<br />

MAI 2008<br />

Bribes d’émotion<br />

13<br />

MAI 2008<br />

«<br />

La place de la science<br />

Richard Béliveau<br />

(Biologie 1976)<br />

- Professeur de biochimie à l’UQAM<br />

- Chercheur en oncologie,<br />

Hôpital Sainte-Justine<br />

« J’ai eu la chance d’avoir des<br />

professeurs très iconoclastes et très<br />

éclairés qui m’ont donné les premières<br />

lumières dans le long chemin de<br />

l’apprentissage <strong>du</strong> métier de chercheur. »<br />

»<br />

R. Béliveau<br />

L’important, ce n’est pas juste de faire de la recherche mais aussi de montrer<br />

aux gens que la science a un impact sur leur quotidien.<br />

des lauréats 2007<br />

François Beaudoin<br />

(Administration 1978)<br />

- Président-directeur général,<br />

Armotec<br />

« L’Université était jeune au début des<br />

années 70, les profs n’étaient pas beaucoup<br />

plus vieux que nous et il y avait une espèce<br />

de rêve qu’on se plaisait à partager.<br />

On voulait bâtir quelque chose, puis y’avait<br />

pas de limite. Tout nous était permis. Je suis<br />

ravi de constater que c’est toujours cet esprit<br />

qui règne à l’UQTR, trente ans plus tard. »<br />

Patrice Morin<br />

(Biophysique 1988, 1990)<br />

- Chercheur au National Institutes<br />

of Health<br />

- Professeur associé au Johns Hopkins<br />

School of Medicine Baltimore,<br />

Maryland, É.-U.<br />

« J’attribue mon succès dans la suite<br />

de mes études aux fondations que j’ai<br />

reçues ici à l’UQTR. Pour cette raison-là,<br />

je vais toujours me considérer comme<br />

un membre de la grande<br />

famille de l’UQTR. »


Cameroun<br />

Du<br />

au Québec<br />

Par Manon Lienard<br />

Par leurs réalisations professionnelles et<br />

leur implication sociale, les diplômées et<br />

diplômés de l’UQTR font la fierté de leur<br />

alma mater. Nous vous présentons ici la<br />

belle histoire d’un parcours pas ordinaire.<br />

Le parcours de Philippe Mpeck est, quant à<br />

lui, digne d’un conte à la Charles Dickens,<br />

version mondialisée. Voici donc une leçon<br />

d’espoir, grande comme le Québec.<br />

14<br />

MAI 2008<br />

Philippe Mpeck, coordonnateur <strong>du</strong> Service de coopération et de développement international au<br />

Cégep de Trois-Rivières, possède également sa propre firme de consultation en mécanique <strong>du</strong> bâtiment.<br />

Tout commence dans un quartier modeste<br />

de Douala, grande ville côtière <strong>du</strong><br />

Cameroun, à la fin des années 1970.<br />

Philippe vient d’obtenir un baccalauréat<br />

technique en froid et climatisation.<br />

C’est déjà un accomplissement exceptionnel<br />

que de terminer ses études secondaires<br />

pour un jeune homme issu des classes<br />

populaires, à cette époque en Afrique.<br />

Mais, Philippe rêve de poursuivre des études<br />

à l’université pour devenir ingénieur.<br />

Sa réalité financière l’oblige en fait à intégrer<br />

le marché <strong>du</strong> travail. Il commence donc une<br />

carrière comme technicien en réfrigération à<br />

l’Office National des Ports de Douala.<br />

En 1979, il se voit offrir un stage de perfectionnement<br />

au Québec. La découverte de ces<br />

éten<strong>du</strong>es glacées le marque <strong>du</strong>rablement.<br />

De retour au Cameroun, il est nommé chef de<br />

section au port de Douala et endosse<br />

de nouvelles responsabilités : il supervise<br />

l’installation, l’opération et la maintenance de tous<br />

les systèmes frigorifiques in<strong>du</strong>striels <strong>du</strong> port.<br />

Il se lie d’amitié avec des Québécois venus en<br />

mission de coopération. Ces derniers lui font une<br />

proposition qui va changer sa vie : le soutenir dans<br />

ses démarches pour entreprendre des études<br />

universitaires au Canada.<br />

Changement de décor : le voilà qui commence, par un<br />

froid matin de février, un baccalauréat en génie<br />

mécanique à Montréal. Les fins de mois sont difficiles, mais<br />

il bénéficie des conseils et <strong>du</strong> soutien chaleureux des frères<br />

de Sainte-Croix et des frères <strong>du</strong> Sacré-Cœur, ceux-là mêmes qui ont<br />

fait son é<strong>du</strong>cation primaire, là-bas, « au pays ». Et la persévérance<br />

porte ses fruits. Une fois son bac en poche, plusieurs options de<br />

carrière s’offrent à lui. Mais entre-temps, il a fait venir son épouse <strong>du</strong><br />

Cameroun et celle-ci prépare un bac en administration à<br />

Trois-Rivières. Philippe décide alors de la rejoindre et en profite pour<br />

enrichir sa formation d’un bac en génie in<strong>du</strong>striel à l’UQTR. Il se félicite<br />

aujourd’hui de cet heureux hasard qui l’a<br />

amené en sol trifluvien pour compléter<br />

ses connaissances techniques d’un<br />

solide bagage en gestion des processus<br />

de pro<strong>du</strong>ction. À l’époque, le campus de<br />

l’UQTR comptait peu d’étudiants<br />

étrangers et Philippe se rappelle avec un<br />

sourire amusé que tous se retrouvaient<br />

dans la première équipe de soccer de<br />

l’Université. Il se souvient surtout de la<br />

bonne ambiance qui régnait dans les<br />

classes et des professeurs qui ont su<br />

l’inspirer et l’encourager. Coup de cœur<br />

pour l’UQTR. Bien qu’il ait commencé à<br />

enseigner et qu’il se voit offrir un poste<br />

d’ingénieur chez Papillon et fils, il décide<br />

d’entreprendre une maîtrise en gestion de<br />

projet à Trois-Rivières, où il vit encore<br />

aujourd’hui. Avec un tel parcours<br />

universitaire, on peut dire de<br />

M. Mpeck qu’il est un intellectuel<br />

accompli. Il est également un travailleur<br />

acharné et rigoureux qui a su combiner<br />

une carrière d’enseignant, la mise sur pied d’une firme de<br />

consultation privée et une implication sociale soutenue dans<br />

les milieux sportifs de Trois-Rivières. Mais c’est avec toute<br />

la simplicité et la chaleur de celui qui travaillait jadis sur le<br />

port de Douala qu’il nous reçoit dans son bureau de<br />

coordonnateur <strong>du</strong> Service de coopération et de<br />

développement international <strong>du</strong> Cégep de Trois-Rivières,<br />

poste qu’il occupe depuis<br />

septembre 2006.<br />

Celui pour qui un coup de<br />

pouce donné au bon moment<br />

fut déterminant sur le plan<br />

professionnel, œuvre aujoud’hui<br />

à mettre en place des<br />

programmes de formation dans<br />

les pays en voie de développement,<br />

notamment au Cameroun.<br />

La boucle est bouclée. Philippe<br />

Mpeck est la preuve vivante<br />

de son propre credo : « L’avenir<br />

de l’Afrique passe par la<br />

formation ». On vous l’avait dit,<br />

que c’était une belle histoire.<br />

15<br />

MAI 2008


<strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong><br />

engagée auprès des personnes souffrant<br />

d’Alzheimer<br />

« Au-delà de la maladie, il y a la personne. » Cette pensée, d’apparence simple et pourtant évidente,<br />

prend un sens bien particulier sur les lèvres de <strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong>. Diplômée de l’UQTR en gérontologie<br />

(1987) et en psychologie (1996), cette femme dynamique imprégnée d’une extraordinaire<br />

humanité accompagne depuis de nombreuses années les personnes atteintes de la maladie<br />

d’Alzheimer à travers leur cheminement de vie. Au fil des ans, elle a développé l’approche Carpe<br />

Diem, une conception des soins axée sur la vie plutôt que sur la condition des indivi<strong>du</strong>s<br />

souffrant d’Alzheimer. Rencontre avec une dame de cœur, lauréate d’un prix Pythagore de<br />

Texte et recherche: Pierre Pinsonnault l’Association des diplômées et diplômés de l’UQTR en 2007, pour qui la richesse de l’être<br />

Entrevue : Manon Lienard<br />

humain est la base de l’intervention.<br />

Le combat<br />

16<br />

MAI 2008<br />

Souvenirs<br />

de l’UQTR<br />

«<br />

Nostalgique<br />

J’ai certes été marquée par deux<br />

professeurs, Raymond Champagne et<br />

Jean-Pierre Gagnier, mais ce dont je me souviens<br />

le plus, cela fait drôle à dire, c’est le plaisir que<br />

j’ai eu à l’UQTR. Le climat autour <strong>du</strong><br />

campus, la vie et les travaux d’équipe restent<br />

les meilleurs souvenirs de mon passage<br />

à l’UQTR.<br />

»<br />

«<br />

Sportive<br />

Je jouais dans l’équipe de<br />

basketball des Patriotes<br />

de l’UQTR. Ce fut même<br />

un incitatif à<br />

»<br />

continuer mes<br />

études.<br />

En 1985, à l’âge de 21 ans, <strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong> fonde une résidence pour<br />

personnes âgées dans la maison familiale. « À l’époque, je savais<br />

d’ores et déjà que je voulais faire quelque chose pour être utile. Venir<br />

en aide aux personnes âgées, cela m’a permis de trouver un sens<br />

profond à ma vie », relate la Trifluvienne. Dès la première année de<br />

fonctionnement, la Résidence <strong>Poirier</strong> accueille une première personne<br />

atteinte d’Alzheimer. Rappelons que cette maladie touchant<br />

quelque 24 millions d’indivi<strong>du</strong>s à travers le monde, dont<br />

100 000 au Québec, est causée par un processus neurodégénératif<br />

<strong>du</strong> tissu cérébral entraînant la perte progressive et irréversible des<br />

fonctions mentales.<br />

Confrontée aux symptômes de la maladie dans son quotidien,<br />

<strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong> rêve d’ouvrir une maison entièrement adaptée pour les<br />

personnes atteintes d’Alzheimer et leur famille. À partir de certains<br />

constats, notamment la qualité de vie dans les maisons de retraite et<br />

les conditions d’intervention dans le système de la santé qui ne<br />

cadrent pas avec les besoins de ces personnes, Mme <strong>Poirier</strong> élabore<br />

en 1987 un projet-pilote qu’elle présente au ministère de la Santé et<br />

des Services sociaux. Son concept novateur, dont le but principal vise<br />

à offrir une alternative en permettant aux personnes malades de<br />

conserver leur dignité dans un contexte qui s’apparente à un milieu<br />

familial et non institutionnel, n’a toutefois pas été accepté. « À cette<br />

époque, la maladie d’Alzheimer était encore très mal connue », relate<br />

celle qui décide alors de s’impliquer à la Société Alzheimer de la<br />

Mauricie. Toujours préoccupée par le sort des personnes atteintes de<br />

la maladie, elle est élue présidente <strong>du</strong> conseil d’administration de<br />

l’organisme mauricien en 1987, fonction qu’elle occupera jusqu’en<br />

1996, en plus de la présidence au niveau provincial.<br />

Femme combative, <strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong> multiplie les démarches pour mener<br />

à terme son objectif de mettre sur pied un centre d’hébergement. En<br />

septembre 1995, contre vents et marées, le conseil d’administration<br />

de la Société Alzheimer de la Mauricie fonde la Maison Carpe Diem.<br />

Sans autorisation <strong>du</strong> gouvernement ni subvention, l’approche<br />

Carpe Diem naît pour devenir une référence internationale<br />

dans le domaine de l’accompagnement et de l’hébergement<br />

pour les personnes touchées par la maladie<br />

d’Alzheimer.<br />

L’approche<br />

« Carpe Diem », expression latine qui signifie « mettre<br />

à profit le jour présent », illustre bien la philosophie<br />

d’intervention mise de l’avant par les fondateurs et le<br />

personnel de la Maison. « Nous proposons un autre regard<br />

sur l’Alzheimer, parce que nous sommes guidés par une<br />

croyance profonde en la force de la vie, en la richesse de<br />

tout être humain et en son droit de vivre jusqu’au bout de<br />

son histoire. Carpe Diem a été conçue pour permettre aux<br />

indivi<strong>du</strong>s affligés par la maladie de retrouver le chemin de la<br />

vraie vie. À ce titre, l’ensemble de notre approche, à savoir<br />

l’organisation clinique, la programmation d’activités, les<br />

modalités d’intervention, la sélection et la formation <strong>du</strong><br />

personnel ainsi que le partenariat avec les familles, repose sur<br />

la conviction que l’évolution d’une personne dépend en grande<br />

partie de la façon dont nous la regardons, l’envisageons ou la<br />

percevons. Bref, l’indivi<strong>du</strong> ne doit pas disparaître derrière son<br />

handicap, puisqu’il demeure une personne à part entière », précise<br />

<strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong>, qui agit maintenant à titre de directrice de la Société<br />

Alzheimer de la Mauricie.<br />

Concrètement, l’approche Carpe Diem se tra<strong>du</strong>it par une philosophie<br />

prônant le respect de l’indivi<strong>du</strong>. « L’essence même de l’approche<br />

consiste à envisager toutes les stimulations que procurent<br />

l’environnement et le quotidien comme autant de sources<br />

d’intervention. Nous tenons pour acquis que l’estime de soi et le<br />

sentiment d’utilité se préservent à travers les gestes quotidiens »,<br />

explique la diplômée de l’UQTR. Par exemple, vider le lave-vaisselle,<br />

éplucher des légumes, participer à l’entretien ménager ou encore à<br />

17<br />

MAI 2008


18<br />

MAI 2008<br />

l’aménagement paysager permet aux personnes de retrouver des<br />

gestes qu’elles ont faits toute leur vie. « En s’intégrant de la sorte à la<br />

vie quotidienne, croit Mme <strong>Poirier</strong>, la personne conserve un sentiment<br />

d’utilité, le sens de la responsabilité et la conviction d’appartenir à part<br />

entière à une collectivité. »<br />

Le rayonnement<br />

Fruit de plusieurs années de recherches, d’études, de démarches et<br />

de consultations, l’approche Carpe Diem a fait ses preuves et<br />

rayonne aujourd’hui sur la scène internationale. En fait, la Maison<br />

Carpe Diem sert de modèle pour plusieurs communautés en<br />

France, en Belgique, en Suisse, en Nouvelle-Calédonie, en<br />

Martinique et dans les autres provinces canadiennes. « De plus en<br />

plus de maisons de retraite changent leur vision, forment leur<br />

personnel avec notre approche, modifient et assouplissent leurs<br />

processus de travail afin d’améliorer la qualité de vie des<br />

résidents », soutient <strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong>.<br />

Pour le personnel et les intervenants d’un organisme, adopter<br />

l’approche Carpe Diem nécessite une constante adaptation<br />

et un rythme de travail axé d’abord et avant tout sur<br />

les besoins de l’indivi<strong>du</strong>. « Il faut modifier l’organisation <strong>du</strong><br />

travail classique qui compartimente les rôles et tient<br />

davantage compte des “postes” que des personnes qui y<br />

vivent. Exporter Carpe Diem, cela signifie accepter de<br />

prendre des risques, de donner autant de chance à la<br />

liberté qu’à la sécurité, de laisser une plus grande place à<br />

l’aspect psychosocial. Cela veut également dire de<br />

maîtriser ses propres peurs pour éviter de contrôler les<br />

personnes accompagnées. Pour le personnel, c’est<br />

accepter la polyvalence et le décloisonnement », plaide celle<br />

qui a fait connaître l’approche Carpe Diem un peu partout<br />

en Europe.<br />

Les fruits<br />

Malgré les difficultés à faire reconnaître l’approche Carpe Diem sur le<br />

palier gouvernemental, <strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong> persiste et signe parce qu’elle<br />

refuse le sort réservé à ces malades. Surtout, elle constate dans son<br />

quotidien auprès des personnes atteintes les effets positifs de<br />

l’approche qu’elle a développée et sans cesse peaufinée avec son<br />

équipe. « Ces personnes peuvent à nouveau profiter d’une vie active.<br />

Elles en viennent à apprécier leur environnement à un point tel qu’elles<br />

jouissent d’un second souffle et retrouvent des aptitudes et des<br />

capacités que nous avions cru disparues », constate la directrice de la<br />

Maison Carpe Diem.<br />

Forte de l’appui de la communauté trifluvienne, elle a entamé des<br />

démarches pour l’ouverture d’une deuxième maison, afin d’aider un<br />

plus grand nombre d’indivi<strong>du</strong>s, particulièrement en fin de vie. « Je veux<br />

continuer à offrir la chance aux personnes atteintes de la maladie<br />

d’Alzheimer d’être considérées comme des humains à part entière et<br />

leur permettre de profiter d’un avenir digne d’être vécu », conclut<br />

<strong>Nicole</strong> <strong>Poirier</strong>, les yeux pétillants d’un mélange d’engagement<br />

et d’émotivité.<br />

«<br />

Engagée<br />

Si nous considérons la cause comme telle,<br />

le nombre de personnes touchées<br />

par la maladie d’Alzheimer et les coûts<br />

humains que cela engendre, je trouve<br />

qu’il n’y a pas assez de<br />

»<br />

courage politique.<br />

États d’âme<br />

«<br />

Visionnaire<br />

Un de mes buts consiste à ce que le<br />

travail fait à Carpe Diem soit accessible au<br />

plus de monde possible. Vous savez,<br />

Carpe Diem est une petite maison, mais c’est<br />

une grande approche qui devrait<br />

»<br />

être accessible<br />

à toutes les personnes âgées.<br />

«<br />

Conscientisée<br />

J’ai l’impression que nous vivons<br />

comme si nous étions à l’abri de la<br />

maladie, comme si nous n’allions pas<br />

vieillir, comme si nous ne risquions<br />

pas, à notre tour, d’être pris dans un<br />

système inhumain, derrière des portes<br />

»<br />

closes, sans droit de parole.


Événements marquants à l’UQTR<br />

suivez la<br />

direction <strong>du</strong><br />

savoir<br />

20<br />

MAI 2008<br />

La recherche en sciences biomédicales<br />

se porte bien à l’UQTR<br />

En 2007, trois nouvelles chaires de recherche <strong>du</strong> Canada dans le domaine des<br />

sciences biomédicales ont été octroyées à des professeurs-chercheurs <strong>du</strong> Département<br />

de chimie-biologie de l’UQTR.<br />

La Chaire de recherche <strong>du</strong> Canada en gynéco-oncologie moléculaire, inaugurée en mai<br />

2007 et dont le titulaire est Éric Asselin, s’intéresse aux mécanismes cellulaires et<br />

moléculaires impliqués dans les cancers <strong>du</strong> sein, de l’ovaire et de l’endomètre.<br />

Le programme de la Chaire vise notamment à proposer des stratégies novatrices pour<br />

la thérapie génique et la chimiothérapie des cancers féminins.<br />

Enfin, la Chaire de recherche <strong>du</strong> Canada<br />

en rétrovirologie cellulaire et moléculaire,<br />

inaugurée en octobre 2007 et dont le<br />

titulaire est Lionel Berthoux, cible les<br />

interactions entre le VIH, responsable <strong>du</strong><br />

SIDA, et son hôte cellulaire.<br />

Le programme de la Chaire vise, entre<br />

autres, à trouver de nouveaux gènes<br />

anti-VIH.<br />

Une première année positive pour la Clinique podiatrique<br />

La Clinique podiatrique de l’UQTR, inaugurée en mai 2006, a tracé<br />

un bilan positif de sa première année d’activité. « Entre mai 2006<br />

et août 2007, nous avons accueilli plus de 2600 patients, répartis<br />

sur près de 6000 visites, précise Josée Morin, attachée<br />

d’administration et responsable <strong>du</strong> fonctionnement de la Clinique.<br />

Nos statistiques de fréquentation démontrent que notre clinique<br />

répond sans aucun doute à un besoin en matière de soins<br />

podiatriques. »<br />

Pour leur part, les étudiants finissants au doctorat de premier cycle<br />

en médecine podiatrique qui ont œuvré à la Clinique, se disent très<br />

satisfaits de leur formation pratique. Ils qualifient cet apprentissage<br />

de passage essentiel avant la pratique externe et apprécient la<br />

qualité et la variété des équipements disponibles. Pour Mme Morin,<br />

« les performances de nos finissants, à l’externe, nous permettent<br />

de croire que la formation dont ils ont bénéficié à la Clinique<br />

podiatrique répond aux plus hauts standards de qualité ».<br />

Un laboratoire de recherche pour la création<br />

en art sensoriel<br />

Depuis mars 2007, le Département des arts de l’UQTR abrite<br />

le Laboratoire de recherche création en art sensoriel, dirigé par<br />

le professeur et artiste d’avant-garde Richard Purdy. L’objectif<br />

principal de cette nouvelle unité de recherche est l’exploration<br />

des arts non visuels, plus particulièrement la création<br />

d’œuvres gustatives et olfactives.<br />

Grâce à une subvention <strong>du</strong> Conseil de recherches en<br />

sciences humaines (CRSH), le Laboratoire étudie le<br />

potentiel de création de l’art sensoriel, notamment en lien<br />

avec l’importance <strong>du</strong> goût et de l’odorat dans le processus<br />

de génération des souvenirs et des émotions. Soulignons<br />

également la collaboration des départements des arts et de<br />

chimie-biologie dans le cadre de projets centrés sur la<br />

création à partir de molécules chimiques faisant appel au<br />

goût ou à l’odorat.<br />

21<br />

MAI 2008<br />

Rappelons que le programme de doctorat de premier cycle en<br />

médecine podiatrique de l’UQTR est le seul de ce type offert au<br />

Canada et dans le monde francophone. Depuis septembre 2004,<br />

une vingtaine d’étudiants sont accueillis chaque année à l’UQTR<br />

pour entreprendre leur formation dans ce domaine.<br />

Lionel Berthoux, titulaire de la Chaire de recherche<br />

<strong>du</strong> Canada en rétrovirologie cellulaire et moléculaire.<br />

Hélène-Marie Thérien, directrice <strong>du</strong> Département de chimie-biologie, le professeur Éric Asselin, Amina Chaffaï, attachée<br />

politique de la ministre Julie Boulet, et le recteur Ghislain Bourque.<br />

La Chaire de recherche <strong>du</strong> Canada en neuropharmacologie moléculaire, inaugurée en<br />

septembre 2007 et dont le titulaire est Michel Cyr (1995), s’attarde à l’étude <strong>du</strong> rôle<br />

de la dopamine dans l’apparition de dyskinésies chez l’humain. Pour en connaître<br />

davantage sur les travaux <strong>du</strong> professeur Cyr, nous vous invitons à lire l’article qui lui est<br />

consacré, aux pages 8 et 9.<br />

Pour Lucie Guillemette (1981, 1984),<br />

vice-rectrice aux études de cycles<br />

supérieurs et à la recherche, ces octrois<br />

contribueront à renforcer l’un des<br />

axes prioritaires de développement<br />

stratégique à l’UQTR. « La recherche en<br />

biologie médicale fait partie de nos<br />

priorités et l’obtention de ces nouvelles<br />

chaires agira comme un levier majeur<br />

venant intensifier la contribution de<br />

l’Université dans ce domaine », soutient<br />

Mme Guillemette.<br />

Richard Purdy, professeur d'arts visuels et artiste-chercheur.


Un événement sous le signe <strong>du</strong> dialogue entre arts et sciences<br />

Par Pierre Pinsonnault<br />

22<br />

MAI 2008<br />

Arts et sciences, deux domaines souvent perçus comme<br />

étrangers l’un à l’autre, se sont rencontrés à l’UQTR <strong>du</strong> 17 au<br />

22 février 2008. Sous le thème Anatomies, ce rendez-vous<br />

culturel à saveur interdisciplinaire a donné lieu à une foule<br />

d’activités artistiques et scientifiques gratuites visant à<br />

sensibiliser la communauté universitaire et le grand public aux<br />

richesses d’un échange entre les arts et les sciences, autour de<br />

thématiques reliées au corps humain. L’événement a réuni<br />

plusieurs départements de l’UQTR, permettant ainsi de<br />

démontrer aux quelque 550 participants les liens théoriques et<br />

pratiques qui peuvent se tisser entre différentes disciplines sur<br />

un sujet commun.<br />

La grande rencontre<br />

Sans jeu de mots facile, l’événement Anatomies est<br />

véritablement né d’un dialogue entre l’art et la science.<br />

Le sculpteur-verrier Jean-Paul Martel, directeur <strong>du</strong><br />

Département des arts, et l’anatomiste Régis Olry, professeur<br />

au Département de chimie-biologie, se sont croisés sur le<br />

campus par une journée ensoleillée <strong>du</strong> mois d’août 2007.<br />

Tous deux fervents partisans de l’union entre l’art et la science,<br />

ils ont fait renaître par leur conversation une idée qui avait été<br />

semée plusieurs années auparavant par le Département des arts,<br />

soit de créer un événement à l’UQTR en vue de favoriser le décloisonnement<br />

entre les différents secteurs disciplinaires, souvent<br />

perçus comme hyperspécialisés. Le concept a germé pour devenir<br />

le premier événement officiel <strong>du</strong> genre à avoir lieu sur le campus.<br />

Pour Mireille Pilotto, coordonnatrice de l’événement, « le choix <strong>du</strong> titre<br />

Anatomies au pluriel englobe toutes les facettes possibles de ce<br />

thème, par exemple la représentation symbolique <strong>du</strong> corps humain,<br />

l’analyse d’une structure vivante, la dissection d’un fait historique. »<br />

« À ce titre, précise-t-elle, Anatomies invitait à réfléchir, à voir et à<br />

entendre par le biais d’activités scientifiques et artistiques ayant pour<br />

but d’élargir et d’enrichir notre vision <strong>du</strong> corps humain, de sa nature,<br />

de son utilisation et de sa représentation. En d’autres termes,<br />

il s’agissait d’apporter une interprétation plurielle d’un concept<br />

scientifique, en l’occurrence l’anatomie. »<br />

Le corps humain : point de jonction entre arts et sciences<br />

L’artiste et professeur Jean-Paul Martel, membre <strong>du</strong> comité<br />

organisateur, ajoute que « le corps humain est un thème où arts et<br />

sciences se rapprochent, où ils ont des pratiques similaires. » Citons,<br />

parmi d’autres, l’écrivain et poète français Guillaume Apollinaire,<br />

considéré comme le chantre de l’avant-garde artistique, qui affirmait<br />

qu’« un Picasso étudie un objet comme un chirurgien dissèque un<br />

cadavre. » Cette pensée démontre bien qu’il existe une similitude dans<br />

la manière d’approcher et de concevoir les arts et les sciences.<br />

d’art à partir de cadavres plastinés qu’il présente au monde entier à<br />

travers ses expositions Le monde <strong>du</strong> corps.<br />

Et que dire de Michel-Ange, le grand architecte italien de la<br />

Renaissance! « Pour ce peintre, sculpteur et poète, la frontière entre<br />

l’art et l’architecture était très poreuse », image Jean-Paul Martel.<br />

En effet, par sa démarche artistique, Michel-Ange empruntait<br />

beaucoup des méthodes propres aux architectes.<br />

Quand la science se fait art (et vice-versa)<br />

Dès lors, pour aborder le dialogue entre les arts et les sciences, il faut<br />

admettre que le processus créatif n’est pas réservé aux seuls artistes,<br />

mais peut tout aussi bien s’appliquer à la recherche fondamentale<br />

dans le domaine des sciences pures. Pour cause, « le doute, qui est<br />

le résultat d’une démarche de création et d’expérimentation, est un<br />

sentiment commun aux artistes et aux scientifiques. De même, le<br />

processus d’invention reste très similaire, puisqu’au même titre que<br />

l’homme de sciences, l’artiste passe par différentes phases de<br />

création, de saturation et d’incubation », explique le professeur Martel.<br />

Et puis, sur un plan strictement esthétique, le chimiste peut-il<br />

apprécier une réaction chimique entre deux molécules au même titre<br />

qu’une œuvre d’art Le géologue peut-il en faire autant à partir d’une<br />

explosion volcanique « Très certainement, affirme Jean-Paul Martel.<br />

D’autant plus que cela pourrait donner lieu à d’intéressants<br />

mariages. Pourquoi, par exemple, ne serait-ce pas<br />

possible de commenter une œuvre d’art à partir d’un modèle<br />

mathématique et, à l’inverse, d’exposer la matière chimique<br />

pour l’examiner <strong>du</strong> point de vue de l’artiste »<br />

L’université universalisée<br />

Pour les organisateurs, le monde universitaire est le lieu par<br />

excellence pour permettre ces expérimentations entre<br />

disciplines. « L’université se doit d’être synonyme<br />

d’universalité, croit Mireille Pilotto. Dans un contexte de<br />

spécialisation par domaine, département ou centre de<br />

recherche, il devient important de remettre en valeur les<br />

liens qui unissent les disciplines. En allant chercher des<br />

acteurs reliés au thème <strong>du</strong> corps humain, nous voulions<br />

créer un événement qui réunissait les champs d’études<br />

plutôt qu’il les dissociait. De plus, les “spécialistes”<br />

sollicités pour participer à l’événement ont répon<strong>du</strong> avec<br />

un enthousiasme spontané, ce qui a été très stimulant! »<br />

En somme, par son succès, Anatomies a très certainement<br />

su répondre à un besoin et les organisateurs<br />

souhaitent répéter l’expérience l’année prochaine. Le dialogue<br />

est désormais ouvert entre les arts et les sciences à l’UQTR!<br />

23<br />

MAI 2008<br />

L’événement a rassemblé les départements des arts, de lettres et<br />

communication sociale, d’histoire, de philosophie, de psychologie et<br />

de chimie-biologie. La programmation présentait une vingtaine<br />

d’activités suggérées ou animées par des professeurs, des chargés<br />

de cours et des étudiants, notamment des conférences sur des<br />

thèmes associés au corps humain, une exposition de photos sur le<br />

vieillissement réalisées par des étudiants en psychologie, des ateliers<br />

de dessin à partir d’un modèle vivant, ainsi que des visites <strong>du</strong><br />

laboratoire d’anatomie de l’UQTR.<br />

Étudiante-artiste <strong>du</strong> Département des arts, à l’œuvre <strong>du</strong>rant une activité inscrite<br />

à la programmation de l’événement Anatomies, à l’Université <strong>du</strong> Québec à Trois-Rivières.<br />

Pour s’en convaincre, il s’agit de jeter un coup d’œil dans les vieux<br />

livres d’anatomie de l’époque de la Renaissance, où l’art et la science<br />

s’entremêlaient dans un but é<strong>du</strong>catif, pour constater que le corps<br />

humain y était représenté de façon très esthétique. C’est d’ailleurs cet<br />

esthétisme qui a inspiré la démarche artistique <strong>du</strong> célèbre anatomiste<br />

Gunther von Hagens, père de la plastination, pour réaliser les œuvres<br />

Le comité organisateur d’Anatomies. De gauche à droite, Mireille Pilotto, coordonnatrice de l’événement et responsable <strong>du</strong> Centre d’expérimentation et de diffusion des arts et<br />

des sciences (CEDAS r 3 ), Régis Olry, professeur au Département de chimie-biologie, et Jean-Paul Martel, professeur et directeur <strong>du</strong> Département des arts. Absente au moment<br />

de la photo, Hélène Marcotte, professeure et directrice <strong>du</strong> Département de lettres et communication sociale.


Félicitations à tous nos étudiants boursiers.<br />

Fondation de l’UQTR<br />

Mission : soutenir l’Université et ses étudiants<br />

Un merci chaleureux à nos généreux donateurs.<br />

24<br />

MAI 2008<br />

Remise de bourses : une cérémonie sous le signe<br />

de la générosité<br />

À l’occasion de la cérémonie annuelle de remise de<br />

bourses de la Fondation, qui s’est tenue le 11 février<br />

2008, plusieurs étudiants de tous les cycles d’études ont<br />

reçu des montants indivi<strong>du</strong>els variant de 500 $ à<br />

20 500 $. Une bourse d’une valeur de 35 000 $ a<br />

également été attribuée à un stagiaire postdoctoral de<br />

l’Institut de recherche sur l’hydrogène. Pour l’année<br />

2007-2008, grâce à la générosité de ses donateurs, la<br />

Fondation a remis quelque 250 bourses aux étudiants<br />

de l’Université, soit un total de près de 606 000 $.<br />

L’attribution d’un tel montant en bourses est ren<strong>du</strong>e<br />

possible grâce aux dons offerts par des partenaires de la<br />

Fondation, pour qui l’apport des étudiants dans la société<br />

a une valeur indéniable.<br />

Par le biais de son Programme de bourses, la Fondation<br />

désire prendre une part active à la réussite universitaire et<br />

stimuler la poursuite des études en offrant un soutien<br />

financier à la future génération de professionnels, qui seront<br />

les leaders de demain. Les bourses constituent donc un<br />

excellent moyen d’appuyer les étudiants et de les encourager<br />

à persévérer dans un cheminement qui les engagera sur la<br />

voie de la réussite.<br />

Semer aujourd’hui, récolter demain<br />

La Fondation de l’UQTR a commencé<br />

l’année 2008 par la mise sur pied de son<br />

Programme de dons planifiés. Le don<br />

planifié permet au donateur d’appuyer la<br />

recherche et l’enseignement universitaires<br />

en léguant un héritage <strong>du</strong>rable qui<br />

contribuera au mieux-être de la société<br />

de demain. La Fondation souhaite ainsi recueillir l’engagement de<br />

donateurs qui croient que les étudiants et chercheurs de l’UQTR<br />

jouent un rôle de premier plan pour le développement et l’avenir de la<br />

collectivité.<br />

«<br />

Merci de votre<br />

engagement!»<br />

Mme Martine Lesieur<br />

Nouvelle directrice générale<br />

Le 20 février dernier, la Fondation annonçait la nomination de Mme Martine Lesieur au poste de<br />

directrice générale. Mme Lesieur, qui fait carrière à l’UQTR depuis 1980, agissait déjà en tant que<br />

directrice générale par intérim depuis novembre 2007. Diplômée de l’UQTR, elle a notamment<br />

œuvré pour le Service des communications et comme coordonnatrice de l’ensemble des opérations<br />

entourant le 75 e Congrès de l’ACFAS. « Je crois en la mission de la Fondation ainsi qu’en son rôle<br />

capital pour l’UQTR, notamment en ce qui concerne l’essentiel soutien financier aux étudiants et le<br />

nécessaire développement de l’Université. Aussi, la Fondation entend adopter un positionnement<br />

fort en lien avec les enjeux stratégiques de l’UQTR et accentuer sa présence dans la communauté<br />

régionale », affirme Mme Lesieur.<br />

25<br />

MAI 2008<br />

Un fonds pour soutenir la recherche en émergence<br />

Récemment, la Fondation a mis sur pied le Fonds en soutien aux<br />

projets de recherche en émergence, qui s’adresse aux nouveaux<br />

professeurs de l’UQTR et leur permet d’embaucher des étudiants<br />

pour les assister dans la réalisation de projets novateurs. Pour l’année<br />

2008, un montant total de 100 000 $ a été distribué entre 25 projets<br />

de recherche présentés par des professeurs nouvellement arrivés à<br />

l’Université et provenant de différents secteurs disciplinaires.<br />

Précisons que cette initiative poursuit un double objectif, à savoir,<br />

d’une part, contribuer à l’intégration des nouveaux chercheurs sur le<br />

plan de la recherche et, d’autre part, participer à la formation des<br />

étudiants ainsi qu’à leur soutien financier.<br />

Sur la photo, M. Léopold Gagnon, homme d’affaires trifluvien et porte-parole <strong>du</strong> Programme<br />

de dons planifiés de la Fondation, et M. Jacques L. Valade, professeur retraité <strong>du</strong><br />

Département de génie chimique de l’UQTR, qui a également agi à titre de directeur <strong>du</strong><br />

Centre de recherche en pâtes et papiers. Chacun a pris l’engagement d’offrir un don<br />

planifié à la Fondation de l’UQTR.


LES PUBLICATIONS DE NOS DIPLÔMÉS<br />

26<br />

MAI 2008<br />

Jean-Pierre Tardif<br />

Tra<strong>du</strong>ction 1982<br />

Que devenez-vous<br />

EN VOYAGE<br />

Une autre façon de nous donner des nouvelles! Transmettez-nous<br />

une photo de vous avec votre magazine energia en voyage autour<br />

<strong>du</strong> monde! C’est simple : energia@uqtr.ca<br />

Pierre Letendre, Théologie 1976, 1982<br />

Est préposé aux bénéficiaires au Centre de santé et de services sociaux de<br />

Bécancour-<strong>Nicole</strong>t-Yamaska. Sur la trace de ses ancêtres, il est photographié ici à<br />

La Rochelle (France), avec le Fort Boyard en arrière-plan. La prochaine fois, n’oubliez<br />

pas votre magazine energia!<br />

Louise Senécal<br />

Sciences comptables 1982<br />

Fait partie de l’équipe <strong>du</strong> Vérificateur<br />

général <strong>du</strong> Québec. La photo a été prise au<br />

mois de juin 2007 à Bruges, en Belgique,<br />

où Mme Senécal a eu la chance de lire<br />

tranquillement son magazine energia,<br />

au détour des ruelles sinueuses et des<br />

canaux romantiques de cette ville, dont le<br />

centre historique figure sur la Liste <strong>du</strong><br />

patrimoine mondial de l’UNESCO.<br />

Un passé guère lointain<br />

Par Christiane Dupont-Champagne<br />

Enseignement secondaire (études françaises) 1972<br />

Dans son second livre intitulé Un passé guère<br />

lointain, publié en 2007, l’auteure présente<br />

13 récits au sein desquels elle dépeint la vie<br />

avec tendresse, humour et sensualité, maniant<br />

les subtilités <strong>du</strong> langage avec brio.<br />

Mme Dupont-Champagne, professeure de<br />

littérature au Collège Laflèche entre 1976 et<br />

1994, a également remporté le prix Thérèse-D.-<br />

Denoncourt de la Société d’étude et de<br />

conférences (section Mauricie), pour son recueil<br />

de poésies Elle est née de l’eau,<br />

paru en 2006.<br />

L’étreinte ne sera plus fugace<br />

Par Marjolaine Deschênes<br />

Philosophie 2003, 2006<br />

Publié en octobre 2007, L’étreinte ne sera plus<br />

fugace constitue le troisième recueil de<br />

poésies de l’auteure, dans lequel elle livre une<br />

profonde réflexion sur l’être humain, ses<br />

relations et son langage. Mentionnons qu’en<br />

2004, Mme Deschênes a remporté le Prix<br />

littéraire Clément-Marchand pour son recueil<br />

Exosphère. Elle poursuit actuellement des<br />

études doctorales en littératures de langue<br />

française à l’Université de Montréal.<br />

Les habits de glace<br />

Par Luc Martin<br />

Enseignement en études françaises 1988<br />

Enfance inadaptée 1995<br />

Le troisième roman de Luc Martin, Les Habits de<br />

glace, paru en août 2007 aux éditions La Veuve<br />

noire, met en scène un psychologue sur les<br />

traces d’un meurtrier. L’auteur, qui a écrit<br />

plusieurs nouvelles littéraires pour des revues<br />

québécoises et ontariennes, a également<br />

publié le roman Le Ciel de Windigo, chez<br />

Varia. Outre ses activités littéraires,<br />

Luc Martin enseigne à l’école secondaire<br />

Des Pionniers de Trois-Rivières.<br />

Meurtre au Salon <strong>du</strong> livre<br />

Par David Brodeur<br />

É<strong>du</strong>cation 1994<br />

Meurtre au Salon <strong>du</strong> livre, publié chez<br />

Soulières Éditeur, est le quatrième<br />

roman de David Brodeur. Ce livre<br />

s’adresse aux jeunes, âgés entre 9 et<br />

12 ans, et se veut une initiation au<br />

monde de l’écriture et de l’édition.<br />

Le récit, plein de rebondissements,<br />

de suspense et d’humour, constitue<br />

pour ce jeune public une bonne<br />

préparation à une visite au Salon <strong>du</strong> livre.<br />

27<br />

MAI 2008<br />

Est actuellement conseiller en communication<br />

(relations publiques) à l’Institut de<br />

recherche d’Hydro-Québec. M. Tardif,<br />

qui a fait partie de l’équipe de hockey<br />

des Patriotes de l’UQTR <strong>du</strong>rant les<br />

saisons 1980-81 et 1981-82, nous<br />

envoie une photo de son voyage au<br />

Brésil. À l’arrière-plan, nous apercevons<br />

le Pain de sucre et la baie de Guanabara,<br />

à Rio de Janeiro.<br />

Jean-François Desmarais<br />

Administration 1994<br />

Occupe les fonctions de vice-président, assurance des entreprises, chez Pagé,<br />

Matteau et associés de Trois-Rivières, un organisme pour lequel il travaille depuis<br />

1996. M. Desmarais est également membre <strong>du</strong> conseil d’administration <strong>du</strong><br />

Regroupement des cabinets de courtage d’assurance <strong>du</strong> Québec. La photo a été<br />

prise à Cuba, sur la place de la Révolution, située à La Havane.<br />

Rufin Djaozandry<br />

Physique 1995, 1997<br />

Agit à titre de directeur de projets pour<br />

l’entreprise Genivar, de Trois-Rivières.<br />

Sur la photo, nous voyons M. Djaozandry<br />

devant le temple bouddhiste Jinan,<br />

à Shanghai (Chine).


28<br />

MAI 2008<br />

Jean A. Boissonnault<br />

Administration 1970<br />

A pris sa retraite en 2006 et s’implique<br />

activement dans le groupe Amnistie<br />

internationale, section de la Vallée<strong>du</strong>-Richelieu.<br />

Durant sa carrière<br />

professionnelle, M. Boissonnault a<br />

notamment œuvré, dès 1976, à<br />

l’inspection des fruits et<br />

légumes pour Agriculture<br />

Canada. À partir de 1993,<br />

il participe à l’organisation de<br />

la section <strong>du</strong> contrôle des<br />

pesticides et prélèvements<br />

pour l’Agence canadienne<br />

d’inspection des aliments,<br />

où il travaille aussi aux<br />

enquêtes sur les intoxications<br />

alimentaires. Entretemps,<br />

il fonde les<br />

Éditions Fleurs de Neige<br />

en 1991 et publie deux<br />

recueils de poèmes.<br />

Robert Ayotte<br />

Administration 1975<br />

Depuis décembre 1993,<br />

est président et chef de la<br />

direction de Ressources<br />

minières Normabec ltée et<br />

agit, depuis janvier 2004, à<br />

titre d’administrateur de<br />

Ressources Explor Inc. Tout<br />

au long de sa carrière,<br />

M. Ayotte a cumulé diverses<br />

fonctions et postes d’importance<br />

en gestion dans le domaine<br />

de l’exploitation minière,<br />

notamment au sein de la société<br />

SOQUEM, mais aussi chez Cache<br />

Exploration ainsi que pour Agibway.<br />

François Bellemare<br />

Sciences de<br />

l’environnement 1981<br />

Biophysique 1989<br />

Est président fondateur et directeur<br />

scientifique de Lab_Bell inc., une<br />

entreprise de recherche et développement<br />

en biotechnologie se spécialisant dans la<br />

mise au point de méthodes de dépistage<br />

rapide de molécules toxiques dans l’eau.<br />

M. Bellemare siège également au comité<br />

aviseur de la Mauricie de Développement<br />

économique Canada. Il a enseigné une<br />

vingtaine d’années comme chargé de<br />

cours au Département de chimie-biologie<br />

de l’UQTR.<br />

Serge Caron<br />

Administration 1982<br />

A été nommé premier vice-président et<br />

directeur général à la Financière Banque<br />

Nationale, dont le siège social est situé à<br />

Montréal. Auparavant, M. Caron occupait,<br />

pour le même organisme, la fonction<br />

de directeur régional aux bureaux de<br />

Trois-Rivières.<br />

Luc Arvisais<br />

Administration 1984<br />

Est à l’emploi de la Ville de Shawinigan<br />

depuis janvier 2007 comme responsable<br />

<strong>du</strong> développement économique.<br />

Il occupe à ce titre le poste de<br />

directeur général <strong>du</strong> Centre local de<br />

développement de Shawinigan.<br />

Soulignons que M. Arvisais a été, de<br />

2004 à 2007, directeur général <strong>du</strong><br />

Festival Western de St-Tite et, de 2001<br />

à 2004, directeur général <strong>du</strong> Fonds<br />

régional de solidarité FTQ Mauricie –<br />

Centre-<strong>du</strong>-Québec.<br />

Alain St-Amant<br />

Arts plastiques 1987<br />

Est un artiste prolifique de la région de la<br />

Mauricie. Originaire de Saint-Tite, ce<br />

peintre a fait ses premières expositions<br />

dès l’âge de 13 ans. M. Saint-Amant<br />

compte dans sa clientèle des collectionneurs<br />

dont rêve tout artiste, par exemple<br />

la compagnie aérienne Swissair qui lui a<br />

acheté 50 petits formats et un grand<br />

tableau.<br />

Pierre Lesieur<br />

Génie in<strong>du</strong>striel 1988<br />

Agit à titre de conseiller principal pour<br />

Développement économique Canada, au<br />

bureau régional <strong>du</strong> Centre-<strong>du</strong>-Québec.<br />

M. Lesieur est également agriculteur et<br />

propriétaire d’une ferme à Saint-Maurice,<br />

où il élève notamment des bovins de<br />

boucherie et des ânes.<br />

Jean-Marie Tano<br />

Génie mécanique<br />

manufacturier 1990<br />

Est actuellement responsable de la<br />

maintenance pour une société de<br />

stockage d’hydrocarbures en Côte d’Ivoire.<br />

Frédéric Grandmont<br />

Physique 1997<br />

A reçu la médaille Plaskett 2007, remise<br />

à l’auteur de la plus remarquable thèse<br />

de doctorat en astrophysique déposée<br />

au cours des deux dernières années<br />

dans une université canadienne.<br />

M. Grandmont est actuellement à<br />

l’emploi d’ABB-Bomem, où il conjugue<br />

sciences et développement d’affaires.<br />

Sylvie Gervais<br />

Gestion des ressources<br />

humaines 1997<br />

Entreprend sa 11 e année à titre de<br />

directrice générale <strong>du</strong> Centre d’action<br />

bénévole de Grand-Mère, un organisme<br />

comptant aujourd’hui quelque 320 bénévoles.<br />

Très engagée auprès des gens dans le<br />

besoin de sa communauté, elle a lancé il y<br />

a quatre ans la Guignolée des médias, à<br />

Grand-Mère. Entre 1984 et 1996,<br />

Mme Gervais a travaillé comme technicienne<br />

de laboratoire à l’Hôpital Laflèche.<br />

Jacques Picard<br />

Administration 1997<br />

Gestion de projets 2001<br />

Occupe, depuis janvier 2007, le poste de<br />

directeur de comptes au bureau trifluvien<br />

d’Absolu communication marketing.<br />

M. Picard cumule dix années d’expérience<br />

en gestion et en développement des<br />

affaires. Auparavant, il a été directeur pour<br />

une <strong>du</strong>rée combinée de sept ans, d’abord<br />

chez Pro<strong>du</strong>ctions Alan Catto puis chez<br />

Cesart, une société de Bell Canada.<br />

Jean-François Houde<br />

Économie de gestion 1998<br />

A obtenu en 2006 un doctorat en économie<br />

de l’Université Queen de Kingston, en<br />

Ontario. Depuis, il enseigne à l’Université<br />

<strong>du</strong> Wisconsin, à Madison aux États-Unis, et<br />

est chercheur associé à CIRANO, un centre<br />

interuniversitaire de recherche, de liaison<br />

et de transfert des savoirs en analyse des<br />

organisations.<br />

Guy Roger Kambogo<br />

Gestion des PME et de<br />

leur environnement 2000<br />

Est actuellement chargé d’études au<br />

Secrétariat général <strong>du</strong> ministère de<br />

l’Économie, des Finances, <strong>du</strong> Budget et<br />

de la Privatisation <strong>du</strong> Gabon. Depuis août<br />

2007, il assume également la fonction<br />

de directeur <strong>du</strong> Programme d’appui<br />

institutionnel et développement des<br />

ressources humaines (PAI-DRH).<br />

Normand Page<br />

Communication sociale 2001<br />

Est conseiller aux communications depuis<br />

trois ans pour le Secrétariat général et le<br />

Service des communications de la<br />

Commission scolaire des Chênes, à<br />

Drummondville. Auparavant, ce communicateur<br />

a oeuvré à la télévision de Radio-<br />

Canada et a également été animateur à la<br />

radio dans la métropole québécoise.<br />

Isabelle Lessard<br />

Sciences comptables 2001, 2004<br />

A rejoint, en août 2007, les bureaux de son<br />

père Luc Lessard (sciences comptables<br />

1977), situés à Louiseville. Tous les deux<br />

sont comptables agréés et formés à l’UQTR<br />

à près de 25 années d’intervalle. Père et fille<br />

profitent d’une belle complicité alors que les<br />

nouvelles techniques de travail d’Isabelle se<br />

conjuguent à l’expérience professionnelle<br />

de M. Lessard.<br />

Sarah St-Amand<br />

Communication sociale 2003<br />

A ouvert à Trois-Rivières la boutique Les<br />

Ballons Fêtaly. Cette PME spécialisée en<br />

accessoires de fêtes de toutes sortes<br />

offre également le service de décoration<br />

commerciale et de décoration pour les<br />

mariages.<br />

MESSAGE IMPORTANT AUX DIPLÔMÉS<br />

Possibilité de retrait de votre nom de la liste nominative<br />

L’Association des diplômées et diplômés de l’UQTR vous offre la possibilité de<br />

retirer votre nom de la liste nominative communiquée à ses partenaires.<br />

En effet, l’Association, qui regroupe maintenant plus de 56 000 membres, est en<br />

mesure d’établir des ententes avec des fournisseurs de services qui consentent à<br />

vous accorder des privilèges. Ces ententes prévoient que l’Association transmette<br />

une liste de ses membres (noms, adresses personnelles, numéros de téléphone) aux<br />

fournisseurs concernés, et uniquement à ces fournisseurs, lesquels peuvent<br />

l’utiliser à des fins de prospection commerciale ou philanthropique.<br />

Si vous désirez que votre nom soit retranché de cette liste, veuillez remplir le coupon<br />

ci-dessous et le retourner à l’adresse suivante : Association des diplômées et diplômés<br />

de l’UQTR, Réf. : Communications des partenaires, C.P. 500, Trois-Rivières (Québec),<br />

G9A 5H7; ou nous écrire, en incluant votre nom et votre adresse, par courriel:<br />

add@uqtr.ca<br />

Je désire retrancher mon nom de la liste nominative.<br />

Nom :<br />

Adresse :<br />

Numéro de téléphone :


François Brouard<br />

bimensuels francophones de<br />

l’extérieur <strong>du</strong> Québec. Avant,<br />

M. Godbout agissait en tant que<br />

directeur de l’Association des<br />

anciens et amis de l’Université<br />

Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse.<br />

Alexandra Labbé<br />

Yvon Lessard<br />

Parlez-nous de ce que vous<br />

faites, de vos projets, de votre<br />

nomination ou de celle d’un<br />

collègue diplômé de l’UQTR<br />

et votre magazine l’affichera<br />

dans les pages réservées à la<br />

section Que devenez-vous!<br />

Pour nous joindre :<br />

Courrier électronique :<br />

add@uqtr.ca<br />

Téléphone pour la région<br />

de Trois-Rivières :<br />

819 376-5151<br />

Ailleurs au Québec (sans frais) :<br />

1 866 347-8787<br />

Administration 2004<br />

A obtenu un poste de professeur agrégé<br />

(comptabilité et fiscalité) à la Sprott<br />

School of Business de l’Université<br />

Carleton, en Ontario.<br />

Jean-Pierre Godbout<br />

Communication sociale 2005<br />

Occupe le poste de coordonnateur des<br />

partenariats et des projets spéciaux au<br />

sein de l’Association de la presse<br />

francophone. Situé à Ottawa, cet<br />

organisme regroupe 25 hebdos et<br />

Communication écrite 2007<br />

Est adjoint au directeur général <strong>du</strong> Centre<br />

local de développement de Shawinigan<br />

depuis mai 2007. Avant sa nomination,<br />

il occupait le poste de coordonnateur des<br />

services aux entreprises à la Corporation<br />

de développement économique communautaire<br />

de Trois-Rivières et a aussi<br />

travaillé comme analyste au Conseil<br />

régional de développement de la Mauricie.<br />

M. Lessard a également été chargé de<br />

cours en gestion financière au Collège<br />

Laflèche au cours de l’année 2007.<br />

Génie électrique<br />

et informatique 2007<br />

Occupe un poste d’ingénieure à la<br />

centrale nucléaire Gentilly-2, où elle<br />

travaille plus particulièrement sur un<br />

projet d’optimisation de la maintenance<br />

préventive. Mme Labbé poursuit<br />

également ses études au programme de<br />

maîtrise en génie in<strong>du</strong>striel à l’UQTR.<br />

Notons que Mme Labbé a remporté la<br />

première place <strong>du</strong> Prix universitaire <strong>du</strong><br />

mérite en 2007, lors <strong>du</strong> Gala de l’excellence<br />

de l’Ordre des ingénieurs <strong>du</strong><br />

Québec. Le Prix universitaire <strong>du</strong> Mérite<br />

constitue le volet Encouragement de la<br />

relève universitaire. Il vise à reconnaître<br />

le souci d'excellence démontré par<br />

certains étudiants en génie, membres de<br />

la Section étudiante, dont les résultats<br />

universitaires et l'engagement social et<br />

communautaire témoignent des valeurs<br />

de la profession.


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