cliquant ici - Natagora

Belgique - België
P.P. / P.B.
6460 CHIMAY 1
BC10252
CLIN D’ŒIL N°7
1 ER SEMESTRE 2011
BUR. DÉPÔT 6460 CHIMAY
N° AGRÉATION P505143
ED.RESP. HORNEY G.
RUE D’EN HAUT 39/1
5660 GONRIEUX
COUP DE CŒUR
YVES FAGNIART,
La nature au bout
du pinceau!
Edito
Edgar Kesteloot
Recensement des
papillons et libellules
Violaine Fichefet
CALENDRIER
Les sorties nature
du 1 er semestre
2011
> pages 12 > 15
Le domaine de St Roch
Philippe Roisin
Le martin pêcheur
Gilles Varé

LE COMITÉ EXÉCUTIF
Président Erik Damman 0475.278.966
Secrétaire Jacques Adriaensen 0479.492.498
Trésorier Robert Schreiber 0473.852.344
La cellule “excursions”
Organisation Marc Mossay 0475.91.45.91
Les cellules naturalistes
Coordination Alain Bouchat 0476.56.05.29
Les Oiseaux Philippe Deflorenne 071.64.30.94
Les Mammifères Alain Bouchat 0476.56.05.29
Reptiles & batraciens Olivier Decocq 071.31.17.68
Eaux douces Frédéric Hallet 060.39.91.95
Papillons & libellules Violaine Fichefet 0495.35.63.49
Orthoptères et coccinelles Gilles San Martin 0498.03.30.50
Végétaux & champignons O. Roberfroid o.roberfroid@fefem.com
LES GESTIONNAIRES DES RÉSERVES NATURELLES
Anne Lambert
Présidente de la commission de
0479.610.055 gestion des Réserves Naturelles
Canton de Chimay
Basse Nimelette P. Deflorenne 071.64.30.94
Les prés de Virelles S. Pierret 060.21.98.74
Etang de Virelles P. Deflorenne* 071.64.30.94
Canton de Couvin
La Prée A. Bouchat 0476.56.05.29
Dailly A. Bouchat 0476.56.05.29
Le Plantis M. Lambert 060.31.33.77
Canton de Doische
Vodelée T. Bruffaert 0496.87.45.76
Les Matagnes 1 & 2 R. Leblon 060.37.77.68
Coupu Tienne O. Decocq 060.31.17.68
La Haie Gabaux J. Delacre 0475.48.53.41
Fil Maillet R. Schreiber 0473.85.23.44
Canton de Philippevile
Roly M. Lambert 060.31.33.77
Vivy des Bois M. Lambert 060.31.33.77
Tournailles A. Lambert 0479.61.00.55
Merlemont M. Lambert 060.31.33.77
Al Florée L. Swaen 071.38.38.91
Argilières de Romedenne O. Decoq 071.31.17.68
Vallée de l’Hermeton Q. Smits 0477.53.88.81
Canton de Momignies
La Fourchinée J.M Laurent 0495.30.72.38
Canton de Viroinval
Roche Madoux F. Hallet 0497.19.27.03
Canton de Walcourt
Vallée de l’Eau d’Yves J-P. Duvivier 071.650.048
LA CELLULE REVUE
clin.doeil.nat@gmail.com
Notre rédacteur en chef Georges Horney 0484.14.22.02
Le comité de rédaction Jacques Adriaensen Rédacteur adjoint
Erik Damman, Georges Horney,
Robert Schreiber, Joël Dath
!!!
Nouveau
n° de
compte
VENEZ NOUS REJOINDRE
Venez nous rejoindre chez Natagora Entre-Sambre-&-Meuse.
En versant ma cotisation sur le compte de RNOB (Natagora):
068-2330845-59, rue de Wisconsin 3, 5000 Namur, j’exprime
mon soutien aux actions de Natagora et de sa régionale de
l’Entre Sambre et Meuse. De plus, si je suis domicilié dans la zone
géographique de ESM, je recevrai, à réception de mon paiement, la
revue de la régionale: Clin d’Oeil Nature.
Cotisation (1 an) Natagora Natagora + bulletin Aves
Adhérent 24 € (ou 12 x 2 € ) 36 € (ou 12 x 3 €)
Protecteur 60 € (ou 12 x 5 € ) 72 € (ou 12 x 6 €)
Bienfaiteur 120 € (ou 12 x 10€) 132 € (ou 12 x11€)
La cotisation “Natagora” m’octroie la qualité de membre Natagora et
me permet de bénéficier du magazine couleurs nature et de l’agenda
des activités.
La cotisation “Natagora + Aves” me confère en + la qualité de membre
Aves et me donne droit tous les trois mois au bulletin ornithologique Aves.
Natagora ESM (Régionale de Natagora)
Infos et/ou inscriptions au secrétariat
Jacques Adriaensen
Rue des Fermes 212, 5600 - Romedenne
Tél. 082.68.86.56
email: natagora_esm@yahoo.com
TERRITOIRE DE
NATAGORA-ESM
SIVRY-
RANCE
MOMIGNIES
CHIMAY
WALCOURT
FROIDCHAPELLE
CERFONTAINE
COUVIN
FLORENNES
PHILIPPEVILLE
DOISCHE
VIROINVAL
NEDERLANDSTALIGE LEZERS
Onze nederlandstalige lezers zijn natuurlijk welkom voor bijkomende
inlichtingen > erik_damman@yahoo.fr
of ons secretariaat natagora_esm@yahoo.com
Je désire soutenir Natagora en faveur de la nature
Je me fais membre en versant ma cotisation sur le compte de RNOB (Natagora): 068-2330845-59
!!!
Nouveau
n° de
compte
Nom.......................................................................... Prénom ..........................................................................
Adresse ..................................................................... CP.............. Localité.......................................................
E-mail ....................................................................... Tél / GSM ........................................................................
En outre, j’ai un peu de temps pour aider la régionale: oui non Domaine(s) de compétence(s): ................................................
..........................................................................................................................................................................
page 2 // CLIN D’ŒIL

Parmi les pionniers de la Conservation
de la nature en Belgique, je figure
parmi les rares survivants, ce qui
devrait m’autoriser à évaluer avec un recul
de plus d’un demi-siècle, un bilan des
efforts consentis et des résultats obtenus.
Plusieurs déplacements dans la région de
l’Entre-Sambre-et-Meuse, m’ont permis
de redécouvrir des sites remarquables,
judicieusement préservés et gérés, mais
également de rencontrer une équipe de
bénévoles enthousiastes et compétents.
L’Entre-Sambre-et-Meuse:
une région d’une exceptionnelle variété
L’Entre-Sambre-et-Meuse est une région
d’une exceptionnelle variété, déjà, par la
présence des deux cours d’eau: l’un, la
Sambre, prisonnière du sillon tracé par le
synclinal de Namur, l’autre, la Meuse,
recoupant fièrement toutes les strates. Cet
échantillonnage de coupes géologiques et
stratigraphiques, identifié et étudié, ici
même, où ces roches affleurent, est un véritable
cas d’école dans les cours de géologie
du monde entier.
En l’Entre-Sambre-et-Meuse, sur une superficie
réduite et à peu de distance, plusieurs
sous-régions, bien identifiables sur le plan
géologique et géographique, se rejoignent:
la Thudinie en prolongement de l’Hesbaye
liégeoise, le Condroz, la Famenne, qui, ici,
prend le nom de Fagne et les Rièzes, derniers
contreforts de l’Ardenne, traversent la
frontière en France pour se confondre avec
la Thiérache.
La zone de contact entre la Calestienne, nom
local pour désigner les affleurements calcaires,
et l’Ardenne schisteuse présente un
intérêt unique. Tout d’abord, la transition
entre ces deux régions est brusque, coupée
au couteau à quelques mètres près. La
Calestienne est constituée d’anciens récifs
coralliens du dévonien moyen, témoins d’un
climat tropical et d’une configuration très
différente des continents et océans, bref, un
autre monde. Aujourd’hui une gamme variée
de phénomènes karstiques, quelques uns
fossiles comme le Fondry des Chiens, mais
d’autres, grottes, adugeoirs, dolines, cours
d’eaux souterrains sont encore bien actifs.
Sur les “tiennes” calcaires une végétation
thermophile et xérophile regroupe un certain
nombre d’espèces méridionales, disons
subméditerranéennes. La présence de cette
faune et de cette flore des plus intéressantes
avait d’ailleurs déjà retenu l’attention
des naturalistes du XIXe siècle. Les herbiers
anciens, inventaires botaniques, comptes
rendus d’excursions organisées par des
sociétés et des cercles de naturalistes de
cette époque, en témoignent encore.
Les entomologistes se sont également intéressés
à ces sites, qui gardent, toujours
aujourd’hui, un attrait majeur
pour tout naturaliste.
Au début du XX e siècle, Jean Massart
inaugure une nouvelle vision: la biogéographie
qu’on peut considérer comme
les prémices d’une approche écologique
plus globale. Ce pionnier a beaucoup prospecté
la région et a légué une précieuse
documentation photographique de grande
qualité. Il a été, d’autre part, le premier à
proposer une liste de sites à protéger. La
plupart l’ont été un siècle plus tard, essentiellement
grâce à l’Asbl “Les Réserves
Naturelles et Ornithologiques de Belgique”
la maison-mère de NATAGORA, qui poursuit
la tâche.
Actuellement la conservation de la nature
ne se limite plus à préserver et à protéger:
il est urgent de la gérer pour en maintenir
si pas en accroître la biodiversité.
Ce nouveau terme lancé lors de la conférence
mondiale de Rio de Janeiro en 1993
est réactualisé, puisque 2010 est proclamée
l’année européenne de la biodiversité.
Le monde associatif occupe à ce jour une
place irremplaçable dans le domaine de la
conservation de la nature. Notons qu’il a été
le premier, bien avant les pouvoirs publics, à
se préoccuper et à prendre des initiatives
concrètes en la matière. A l’heure actuelle,
son apport reste essentiel, ne fut-ce que par
la somme de travail accompli par une armée
de bénévoles, dont ceux, entre autres,
enthousiastes et compétents, de la régionale
NATAGORA Entre-Sambre-et-Meuse.
Le bilan de l’activité et des résultats est largement
positif. Quelques éléments d’évaluation:
L’introduction du paramètre écologique a fait
évoluer une conception très limitative et passionnelle
de la Conservation de la nature vers
une approche plus globale. A l’origine l’intérêt
se concentrait sur les seuls oiseaux, il est
vrai excellents bio-indicateurs, ou encore sur
quelques espèces spectaculaires comme les
orchidées ou d’autres particulièrement
menacées à l’époque comme les rapaces.
L’amateurisme du début, souvent éclairé et
de haut niveau scientifique, a été progressivement
remplacé par un professionnalisme
de bon aloi. Cette évolution a engendré une
meilleure gestion administrative et financière
avec pour conséquence une image de
marque de sérieux et de fiabilité.
Une meilleure compréhension et un accueil
de tous les acteurs impliqués dans la gestion
écologique de l’espace naturel apparaît,
y compris les agriculteurs, les chasseurs,
les pêcheurs, les randonneurs, autrefois
édito
exclus, si pas honnis.
Les initiatives et activités interrégionales
sont prometteuses, car elles favorisent une
conception plus globale de la Conservation
de la nature au-delà des frontières administratives.
Près de 100000 membres (en Belgique) avec
leurs familles représentent un pouvoir
d’opinion considérable, qui mérite une
attention particulière du monde politique et
par conséquent du législateur.
L’ouverture sociale par une meilleure intégration
et un meilleur accueil des handicapés,
enfants du juge et autres défavorisés,
mais encore la solidarité avec les peuples
du tiers monde pour une meilleure gestion
de leurs ressources naturelles, répond aux
aspirations actuelles.
Des publications de qualité, “Clin d’Œil
Nature”, sont très attrayantes, magnifiquement
illustrées, traitant de sujets passionnants,
participent à l’éveil du grand public à
la problématique de l’environnement.
Pratiquement tous les sites naturels de
quelque importance sont protégés en
Wallonie, dont quelques joyaux, comme
l’Etang de Virelles, la Montagne St Pierre,
les Marais d’Harchies et d’autres. Mais des
centaines d’hectares attendent encore
d’être restaurés pour retrouver leur biodiversité
originelle.
Le retour spectaculaire, avec ou sans le
concours de l’homme, de certaines espèces
comme la cigogne noire, le hibou Grand duc,
le castor, est particulièrement encourageant.
Le bilan est donc largement positif. J’en
félicite tous les acteurs et je rends hommage
à leur enthousiasme ainsi qu’à leur
engagement.
baron
Edgar Kesteloot
Président d’honneur
de BirdLife Belgium
CLIN D’ŒIL // page 3

Thierry Dewitte
La Nature en Ardenne du sud
de l’Entre-Sambre-et-Meuse
NAUFRAGE
ou SAUVETAGE
INTRODUCTION .
Depuis plus de 50 ans, la Calestienne est abondamment prospectée par des naturalistes de tout poil; de nombreuses
réserves naturelles (Ardenne et Gaume, Natagora, communales ou domaniales) ont pu être créées afin de préserver
une partie des pelouses sèches les plus remarquables - du moins sur les entités de Viroinval, Doische et Philippeville.
Un projet Life (impliquant A&G, Natagora, la Région wallonne et les communes) a ensuite permis de mettre en place une
gestion à large échelle de ces milieux, poursuivie jusqu’ici grâce à l’aide du SPW 1 et du Parc naturel Viroin-Hermeton,
notamment.
La Fagne schisteuse, elle, a bénéficié dès l’après guerre 40-45 de l’attention de
Râle des genets
Jacques Duvigneaud et des Naturalistes de Charleroi, principalement, puis de la
mise en place d’un projet Life (Natagora & R.W.) visant une espèce d’oiseaux, le
Râle des genêts, et ses milieux de prédilection. Ce qui permit d’ériger un vaste
réseau de réserves naturelles composé des plus beaux prés des vallées de l’Eau
Blanche et de l’Hermeton.
On peut donc se réjouir du fait qu’une fraction significative des milieux seminaturels
non forestiers de ces deux régions bénéficie d’un statut fort de protection,
et d’une gestion. Des réalisations auxquelles nous n’osions penser qu’en
rêve, dans les années 1980.
L’ARDENNE L’ENFANT PAUVRE DES .
EFFORTS DE CONSERVATION .
Mais qu’en est-il dans la partie ardennaise
du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse
Il faut reconnaître que celle-ci n’a jamais fait
l’objet d’autant d’attention que les deux
régions voisines. Par manque de trésors naturels
Sûrement pas. Par manque de naturalistes
y habitant Probablement, en partie. Ne
s’y est-il rien passé Que nenni: citons les
diverses démarches réalisées par “Les
Bocages” sur le plateau de Cul-des-Sarts et
la réserve naturelle de Basse Nimelette
(Natagora)... Mais l’Ardenne reste l’enfant
pauvre de nos efforts de conservation.
Est-il trop tard pour s’y intéresser
Essayons de trouver des pistes de réponses…
Et, pour bien saisir toute l’importance patrimoniale
des habitats et des espèces représentés,
prenons le temps de passer en revue
les caractéristiques de cette région.
IL ÉTAIT UNE FOIS… LA NATURE .
L’Ardenne se présente un peu comme un
escalier orienté sud-nord, dont la marche la
plus basse serait située à l’ouest de la Meuse:
Ancienne zone de captage d’eau
à Cul-des-Sarts gérée par “les Bocages”
le plateau (franco-belge) de Rocroi. Aussi
appelé Basse Ardenne, son altitude maximum
côté belge est de 390m à Oignies. Puis,
à l’est de la Meuse, se présente la marche
suivante: Hauts-Buttés (F)/Croix Scaille (B) à
505 m… Et ainsi de suite pour atteindre dans
les Hautes-Fagnes l’altitude de 694 m.
page 4 // CLIN D’ŒIL

Paysage de relief en profonde entaille
de la vallée de l’Eau Noire vu de Presgaux.
Suite à l’érosion, durant le Cambrien il y a
plus de 500 millions d’années, des premières
terres émergées, la majorité des roches qui
composent le massif de Rocroi a pour origine
des sédiments de sables et d’ argiles amenés
au cours de la première moitié de l’ère
Primaire dans une mer située au nord de
l’Europe d’aujourd’hui Transformés ensuite
en quartzites et schistes, ils constituent des
affleurements siliceux.
Phases de plissements et phases d’érosion
se succèdent ensuite, aboutissant à notre
relief actuel, assez doux, comme les plateaux
ou les crêtes largement bombées de
Cul-des-Sarts, d’Oignies, ou nettement plus
accentué, comme les profondes entailles de
la vallée de l’Eau Noire supérieure et de ses
affluents (Presgaux…). N’oublions pas le
Talus ardennais barrant l’horizon d’ouest en
est pour dessiner la limite nord de “notre”
modeste massif ardennais.
La pauvreté en éléments chimiques “biogènes”
indispensables aux plantes des roches
schisteuses, des grès ou des quarto phyllades
du talus ardennais aussi bien que celle
des quartzites et phyllades du plateau de
Rocroi, donne en général des sols au pH
acide (3.5 à 4) à dominance argileuse et à
charge caillouteuse localement importante.
La présence d’eau, que ce soit par la pluviosité
et le ruissellement superficiel ou par le
réseau hydrographique, accentue souvent les
conditions difficiles de sols peu productifs.
Plus localement, là où le relief est plus
accentué, les affleurements de roches sont
spectaculaires et peuvent présenter un
caractère très sec.
Bien que d’une altitude relativement faible
pour l’Ardenne, le climat est bien typé: 1200
mm de précipitations par an, hivers longs et
rigoureux, gelées printanières tardives parfois
jusqu’en juin, brouillard surtout automnal
très fréquent et prolongé, température
moyenne annuelle d’à peine 8° C.
SOLS PAUVRES, CLIMAT À CARACTÈRE .
CONTINENTAL ET TRÈS HUMIDE .
Toutes ces conditions sont propices à l’installation
d’espèces végétales bien particulières,
suivies d’une faune propre. Ces conditions,
associées localement à des sols imperméables
et/ou à un relief entraînant une accumulation
de l’eau superficielle, vont favoriser,
par exemple, la présence de sphaignes.
Croissant en hauteur au fur et à mesure que
le bas dépérit, ces végétaux provoquent une
accumulation de matière organique morte,
brune et spongieuse: la tourbe. Sur ces sols
para-tourbeux 2 se développent chênaies à
molinie et aulnaies de sols acides, accueillant
parfois l’osmonde royale, grande fougère
de près d’un mètre cinquante d’envergure.
Dans les tourbières non forestières, ensoleillées,
on peut observer les linaigrettes aux
houppes blanches évoquant le coton, la canneberge,
l’orchis des sphaignes ou encore les
rossolis ou droséras, minuscules plantes
carnivores. Hors zones tourbeuses, les prés
de fauche humides sont également bien fleuris:
orchis tacheté, orchis à larges feuilles,
platanthère des montagnes, renouée bistorte
en sont des espèces caractéristiques.
Drosera rossolis
© Annick Pironet / Les Amis de La Fagne
À l’opposé, sur les sols les plus secs, s’étendent
des landes où s’épanouissent le nard,
graminée montagnarde, et l’arnica, devenu
en Belgique une espèce très menacée.
Du point de vue de la faune, la spécificité des
espèces de papillons de jour est à la hauteur
de la qualité de la flore (petit collier argenté,
nacré de la bistorte, nacré de la canneberge,
cuivré de la bistorte…). Mais des populations
rélictuelles 7 d’autres espèces emblématiques
peuvent aussi localement subsister:
tétras lyre, tarier des prés, vipère péliade…
IL ÉTAIT UNE FOIS…. L’HOMME .
Comme nous l’apprend Marc Chavet (*) le
manque de traces révélant la présence
humaine pourrait traduire l’absence d’occupation
du plateau de Rocroi durant la Préhistoire.
Alors que les Celtes sont dans les régions voisines
(Calestienne, …), ils ne laissent pas de
témoignages ici, se contentant sans doute de
brèves incursions dans la forêt en quête de
bois et de gibier, pas de traces non plus à la
période gallo-romaine, ni au moyen-âge.
C’est le début de l’industrialisation, avec l’essor
des forges et de la sidérurgie au 17 e siècle
qui provoque les premières occupations
significatives du Plateau de Rocroi. Les forges
et les hauts-fourneaux nécessitant beaucoup
de charbon de bois, les aires de faulde 3
de grands déboisements furent entrepris
jusqu’à l’époque de l’exploitation de la houille
dans le bassin de Charleroi. La forêt produisant
la source d’énergie, et le sous-sol le
minerai de fer, le développement de la sidérurgie
dans la région de Couvin et de Rocroi
concerna toute “notre” Ardenne.
Ainsi naissent des lieux-dits comme Forges-
Jean-Petit (Baileux) et la Forge-du-Prince
(Brûly). Les surfaces libérées étaient dessouchées
et brûlées, d’où le nom de Brûly-de-
Pesche ou Brûly-de-Couvin. La première
année, le seigle y était cultivé pour profiter du
faible amendement (cendres…). Cette pratique,
l’essartage (culture itinérante sur brûlis),
est rappelée par certains noms de villages,
par exemple Cul-des-Sarts (aux confins
de la principauté de Liège => au cul de, au
fond de). Après la maigre récolte, les terrains
sont pâturés ou fauchés pendant plusieurs
années, avant une nouvelle mise en culture.
Sur les sols trop secs et trop acides pour être
cultivés, se sont installées des landes à callune
et à myrtille parsemées de surfaces herbeuses
appelées localement rièzes. Dans les
endroits les plus humides, le pâturage et la
fauche (foin à litière) y sont plus tardifs et pas
nécessairement annuels; ces landes humides
recèlent une végétation particulière et rare.
L’homme s’implante durablement, les villages
remplacent les cabanes de bois des itinérants,
mais sous forme d’un habitat le plus
souvent très dispersé car la pauvreté des ressources
ne permet pas de regrouper des centaines
d’âmes. Pauvreté des ressources aussi
pour bâtir ; les maisons sont composées
d’une ossature de chêne en colombage complétée
par une structure de baguettes qui
permet la fixation d’un torchis. Le tout est
recouvert de planches d’aulne superposées
horizontalement appelé “bauché” dont plusieurs
exemples sont encore visibles sur la
zone frontalière (Petite-Chapelle, Cul-des-
Sarts, Taillette, Rocroi…). La toiture provient
des ardoisières locales comme celles de
Oignies ou de l’Escaillère (“escaille” évoque
l’aspect feuilleté de l’ardoise).
Maison à Cul-des-Sarts: façade en bauché
(bois d’aulne), pignons en colombage et torchis
Suite à l’exploitation de carrières locales, les
maisons en grès apparaissent de-ci, de-là,
mais restent minoritaires (familles plus
aisées) sur le plateau de Rocroi. Outre l’élaboration
du charbon de bois, la filière forestière
s’élargit vers la scierie (traverses de chemin
de fer), la saboterie, l’ébénisterie (style couvinois),
le bois d’étanconnement pour les
mines, et le bois de chauffe. L’écorce des chênes
exploités est valorisée dans les tanneries.
(…)
CLIN D’ŒIL // page 5

AU PRÉSENT, L’ÉPICÉA A MODIFIÉ .
L’ÉCOSYSTÈME .
L’industrie évolue vite et les besoins en matières
premières aussi. Si le bois de chauffage est
toujours d’actualité, l’enrésinement de nos
forêts a converti pas mal de surfaces de forêts
feuillues en peuplements équiens 4 d’épicéas,
de douglas, de pins sylvestres et de mélèzes.
C’est surtout l’épicéa qui a modifié l’écosystème
car sa sylviculture est accompagnée de
modifications du sol comme la création de
réseaux de fossés de drainage. Cela supprime
l’indispensable rôle de tampon de la forêt en
cas de fortes intempéries, ne laisse pas le
temps à l’eau de pénétrer le sol afin d’alimenter
les nappes phréatiques, détruit les habitats
des batraciens, assèche les rièzes, etc..
L’AGRICULTURE AUSSI… .
Jusque dans les années 1950, la situation de
l’agriculture est assez stable, basée sur des
unités familiales. Ensuite, l’intensification
générale des exploitations se fait progressivement
sentir, même si elle fut plus tardive
qu’en Moyenne et Basse Belgique. Les fermiers
traditionnels qui vivaient sur une
dizaine d’hectares, apportant peu d’engrais,
fauchant de petites parcelles plus ou moins
tardivement selon les conditions météorologiques,
et élevant quelques bêtes dont le
nombre était en adéquation avec la production
fourragère locale, font progressivement
place à des fermes plus grandes, plus rationnelles
et qui intensifient la production herbagère
afin de développer la production laitière.
Drainage, amendement calcique, apports
réguliers de fumiers et de lisiers, fauches
hâtives et répétées, se généralisent au fil des
années 1980 et culminent actuellement. Ces
pratiques bouleversent la composition floristique
des herbages et anéantissent la richesse
et la diversité en espèces.
L’enrichissement en nutriments et la hausse
du pH (perte de l’acidité) des sols touchent
aussi les milieux semi-naturels proches car
les intrants 5 se déplacent avec l’eau de ruissellement,
perturbant profondément les
associations végétales, aboutissant là aussi à
la banalisation de la flore et à la perte des
cortèges faunistiques 6 qui y sont liés.
Perte pour la nature, mais gain pour l’homme
On peut se le demander quand on écoute les
revendications des producteurs laitiers…
LES SAPINS DE NOËL: .
PAS NOËL POUR TOUT ! .
Depuis une bonne quinzaine d’années, la culture
des “sapins de Noël” se développe (plusieurs
dizaines d’hectares), apportant elle
aussi son lot d’inconvénients pour la biodiversité
et l’environnement: les prés sont labourés,
cultivés un an en céréales, puis plantés.
Au moins une pulvérisation annuelle à l’herbicide
total maintient le sol dénudé de toute
végétation (excepté quelques annuelles pionnières
et quelques vivaces résistantes à la
molécule utilisée) jusqu’à la vente de la production,
et d’autres produits phyto suivent.
URBANISATION ET CONSTRUCTION DES .
BÂTIS NEUFS DE RIMENT PAS .
AVEC PRÉSERVATION DE L’ÉCOSYSTÈME .
Voilà longtemps que les maccas et les soufflets
des forges ne s’entendent plus à l’orée
des bois. L’utilisation du charbon fossile a provoqué
le déplacement aux environs des mines
de la sidérurgie qui avait résisté quelques
décennies le long de la Meuse avant de péricliter.
L’Ardenne se cherche de nouveaux horizons
économiques, des aires d’activités commerciales
se créent et se veulent attrayantes,
aides financières à l’appui. L’axe routier nordsud
est modernisé, le tourisme vert se développe
peu à peu et un projet de parc naturel
régional est en gestation du côté français…
Malgré ce calme économique relatif, le bâti
neuf ne cesse de s’étendre: c’est même la
zone la plus dynamique au niveau des permis
d’urbanisme, et cela des deux côtés de la frontière.
Pourquoi Simplement parce qu’être
travailleur transfrontalier est plus intéressant
pécuniairement. Et voilà comment, par une
législation relative au précompte professionnel,
l’aménagement du territoire se voit bouleversé…
sans que les infrastructures soient
nécessairement adaptées: réseau d’égouttage
inexistant en dehors du centre des villages,
par exemple. Encore une source supplémentaire
d’intrants dans un environnement qui,
pour être préservé, devrait précisément
conserver ses caractéristiques de pauvreté
(sols et eaux).
EN CONCLUSION .
A la lecture de ce tableau, on comprend mieux
que les milieux naturels et semi-naturels
ouverts caractéristiques de l’Ardenne ont bien
du mal à se trouver une petite place.
La situation est-elle grave Oui, assurément.
Est-il trop tard et faut-il laisser tomber les
bras Certainement pas!
À suivre…
Thierry Dewitte
NDLR
(1) Service Public de Wallonie, l’administration de la
Région wallonne
(2) Si l’épaisseur de la tourbe est de moins de 40 cm, on
parle de sol para-tourbeux.
(3) Aires de faulde: emplacement où le charbonnier procédait
à la fabrication du charbon de bois. La faulde:
emplacement de la meule de carbonisation de bois.
(4) Équiens: adj.masc.pl. définissant la qualité d’un peuplement
forestier composé d’arbres de même âge
(5) En agriculture, on appelle “intrants” les différents
produits apportés aux terres et aux cultures,
comme les engrais
(6) Ensemble d'animaux ayant des caractéristiques
écologiques ou biologiques communes.
(7) Espèce relictuelle, ou relicte, vit dans un écosystème
isolé. Elle est le vestige d'une population jadis
beaucoup plus vaste, lorsque les conditions de
milieu favorables à sa survie s'étendaient sur une
zone plus importante. (Wikipédia)
Bibliographie:
• Fourneau R., 1985 “Géologie et géomorphologie” in
La Principauté de Chimay 1486-1986, Bruxelles. Les
éditeurs d’Art Associés, 15-30 pp.
• Duvigneaud J., 1985 “Sites écologiques et flore” in La
Principauté de Chimay 1486-1986, Bruxelles. Les éditeurs
d’Art Associés, 43-48 et 57-59 pp.
* Chavet M. et Dewitte Th., 2003 “Les sentiers du
Marais” Les ateliers de l’Albatros, 30 pp. Livret pédagogique
accompagnant trois tracés balisés à
l’Albatros de Petite-Chapelle.
Mare creusée à la taille des Baillis (Cul-des-Sarts)
sur le site d’une ancienne fosse d’extraction d’argile
pour la fabrication du torchis par les C.N.B
dans le cadre du projet “Semaine de l’Arbre” en novembre 2009
page 6 // CLIN D’ŒIL

Botanique
LE COIN DU SPECIALISTE
DE TOUT NOUVEAUX AMÉNAGEMENTS
À L’ARBORETUM DU BOIS DU MOUSTI
À NISMES
Camille Cassimans
SITUONS-NOUS
Le Mousti n’est rien d’autre qu’un tienne
calcaire 1 qui touche Nismes sur son flanc
Ouest tandis que vers l’Est-ce sont les
Abannets avec le célèbre Fondry des
chiens. En réalité ce tienne se prolonge
jusqu’ aux “Monts” (ou Les Rocailles) de
Petigny sur l’entité de Couvin. Du côté
Ouest du Mousti se situent les grottes de
Neptune (ou de l’adugeoir) dans lesquelles
s’engouffre une partie de l’Eau Noire provenant
de Couvin. Et là commence le mystère
d’un parcours souterrain inconnu.
L’Eau Noire réapparaît à la résurgence de
la rue d’Avignon de Nismes, derrière la
Maison du Parc naturel. Il est certain qu’en
dessous du Mousti doit se trouver une partie
du cours inconnu, voire des cavités
naturelles inexplorées. N’oublions pas
qu’au sommet du Mousti se trouve aussi le
Matricolo, grande cuvette conique qui s’est
formée dans le massif calcaire et où l’on
peut descendre à pied via un sentier étroit.
HISTORIQUE DES LIEUX
Anciennement le Mousti constituait une
pelouse calcaire au même titre que le
Tienne Breumont. L’Administration des
Eaux et Forêts procéda dans les années
40-45 à des boisements de Pin noir
d’Autriche qui s’accommode bien de ce
genre de biotope. L’arboretum du bois du
Mousti fait partie du triage forestier appelé
“Nismes-Montagnes” et comporte une
plaque commémorative à la mémoire de
l’ingénieur des Eaux et Forêts A.L.
Blondeau décédé en 1934. Le but de l’arboretum
était de tester diverses essences
quant à leurs facultés d’adaptation au sol,
à la géologie, au climat, à l’ensoleillement
mais aussi d’appréhender la productivité
des ces essences. Le temps a passé et fait
son œuvre, des arbres sont morts d’autres
ont grandi à un point tel que les reliques de
l’étiquetage de l’époque sont quasi invisibles
ou indéchiffrables. Les branches portant
les rameaux, feuilles ou aiguilles sont
maintenant situées bien trop haut pour
être observées.
UN PROJET SINON RIEN
Dans le cadre du budget “conservation de
la nature” 2009, le Parc naturel a obtenu
l’accord de la région wallonne pour affecter
15.000 euros à la remise en état de l’arboretum
du Mousti et à l’aménagement d’un
sentier attractif dans la zone Natura 2000 2 .
VOICI LES DIVERSES PHASES QUI
PERMETTRONT À CE PROJET D’ABOUTIR.
2009: une première campagne de plantation
a eu lieu (10 espèces différentes en 4
exemplaires pour chacune) suite a un
relevé des arbres encore présents et aussi
un report sur plan le plus précisément possible
tout en sachant qu’à cet endroit l’acquisition
GPS est loin d’être performante.
2010: une deuxième campagne de plantation
a eu lieu au printemps de manière à
compléter au mieux la diversité de l’arboretum.
28 espèces différentes ont été plantées
par groupe de trois à chaque fois.
En début juillet l’utilisation d’une grue
d’1,5 tonne a été nécessaire afin de pouvoir
creuser les trous qui devaient recevoir les
panneaux d’informations, les bancs, les
poubelles et les 35 supports en chêne destinés
aux panneaux pédagogiques.
Vers la fin août c’est l’utilisation d’une
brouette motorisée sur chenilles qui fut
utilisée pour acheminer aussi bien le
matériel que le stabilisé nécessaire à la
fixation de ces équipements.
On a pu constater un bon taux de reprise de
la plupart des essences plantées, à l’exception
de deux ou trois groupes qui ont péri.
Certains arbres ont perdu leurs premières
feuilles suite à la sécheresse et au sol peu
profond mais c’est avec joie que l’on a vu
une reprise d’une deuxième série de feuilles.
La nature est vraiment courageuse!
Côté vandalisme, nous ne devons déplorer
pour le moment que 3 arbustes arrachés
par le passage d’une moto de cross.
31 octobre 2010: date buttoir pour finaliser
le projet. A ce moment là, il faudra impérativement
que les trois panneaux de format
“AO” et “A 3” décrivant chacun une espèce
forestière soient réalisés et placés. Un
infographiste y travaille dès à présent et
nous comptons bien finir dans les temps
car 2011 nous attend déjà avec un autre
projet: la mare de Vierves.
Le Parc naturel est heureux et fier de pouvoir
mettre à disposition de la population et
des visiteurs sensibles à la beauté de nos
espaces naturels, toute une série de réalisations
qui devraient perdurer.
Camille Cassimans
Cellule PCDN “Bryophytes”
1 rue d’Avignon, 5670 Nismes
060.39.17.90 / cassimans@pnvh.be
(1) voir également l’article d’Anne Lambert dans ce
même numéro.
(2) Natura 2000: un réseau européen de sites naturels de
grande valeur patrimoniale sur le plan de la faune et
de la flore. Ce réseau a été institué en 1992 par la
directive de la Commission Européenne.(plus d’infos
sur le site de Natura 2000 ou de Biodiversité Wallonie)
La province de Namur en compte une vingtaine.
CLIN D’ŒIL // page 7

WALCOURT
FLORENNES
>
SIVRY-
RANCE
FROIDCHAPELLE
CERFONTAINE
PHILIPPEVILLE
DOISCHE
CHIMAY
VIROINVAL
COUVIN
MOMIGNIES
Anne Lambert
Les régions naturelles
de la Régionale
NATAGORA-ESM (suite 2)
Il y a quelques mois, après une promenade
à la Roche Madoux, nous nous sommes
promis de partir à la découverte
d'autres réserves naturelles de l'ESM.
Continuons le voyage, à peu de distance
de là, en restant en Calestienne, et visitons
deux autres réserves.
LA RÉSERVE DU COUPU TIENNE,
QUELLE DIVERSITÉ !
Dirigeons-nous d'abord vers Doische, et
plus précisément vers Niverlée où s'étendent
les versants calcaires de la réserve du
Coupu Tienne.
Lorsque ces terrains furent acquis par
Natagora, il y a plus de dix ans, ils étaient
en grande partie boisés. Très vite, les naturalistes
entreprirent de rouvrir l'espace
afin de favoriser
l'expansion et le
retour des espèces
végétales herbacées.
Le résultat est à la hauteur de toutes les
espérances... Jugez par vous-mêmes:
sur le substrat rocheux qui affleure et
accumule la chaleur des belles journées
ensoleillées de l'été, les reptiles déjà rencontrés
à la Roche Madoux sont à nouveau
au rendez-vous. Sur les tas de bois, le
lézard des murailles se chauffe au soleil,
tandis que dans l'herbe rase un orvet semble
“couler” entre les nombreux pieds
d'orchidées.
Bien plus grande et plus impressionnante,
bien que totalement inoffensive, la couleuvre
à collier est aussi observée.
Surprise! Que d'orchidées!... Nous en
avions vu à la Roche Madoux...assez peu...
Mais quelle richesse, ici, au Coupu Tienne!
Notre regard s'arrête d'abord sur une
superbe population de Gymnadénie odorante
(Gymnadenia odoratissima). Cette
espèce est assez peu représentée en
Belgique, ce qui donne un intérêt tout particulier
à la réserve.
Mais elle n'est pas la seule représentante
de la famille des orchidées sur le site: la
Gymnadénie moucheron (Gymnadenia
conopsea) fleurit un peu plus loin, et aussi
la Platanthère à deux feuilles (Platanthera
bifolia ) qui se reconnait à ses anthères
parallèles, et plus loin, le long du chemin,
voici l'Ophrys abeille (Ophrys apifera).
© O. Decocq
La réserve du Coupu Tienne - vue générale
Lézard des murailles
LA RÉSERVE DU FIL MAILLET
page 8 // CLIN D’ŒIL
La Joncquière,
le ruisseau
dans la réserve
du Fil Maillet
© A .Lambert
(voir page 9)
Gymnadénie odorante © Anne Lambert

La Platanthère © Anne Lambert
Que la beauté des orchidées ne nous fasse
pas oublier celles des autres plantes typiques
des pelouses calcicoles, certaines ont
déjà été observées lors de notre promenade
à travers la réserve de La Roche Madoux,
nous n'en reparlerons pas ici. Mais en voici
d'autres... la Gentiane croisette (Gentiana
cruciata) et l'Erythrée élégante (Centaurium
pulchellum) par exemple.
Sans oublier le bel arbuste au port très
droit: le Genévrier commun (Juniperus
communis). Ne nous laissons pas abuser
par son nom...il est loin d'être commun (en
Belgique en tous cas).
Le saviez-vous Le genévrier est une
espèce dioïque. Il y a donc des plants
mâles et des plants femelles distincts. Et
avez-vous vu les petits fruits qui garnissent
les branches d'un plant femelle Non!
Ne les cueillez pas, nous sommes dans
une réserve naturelle ! Mais, c'est vrai
qu'elles seraient bienvenues dans nos
choucroutes cet hiver...
Vous l'aurez compris, ici au Coupu Tienne,
l'enjeu est de maintenir la diversité botanique,
et d'éviter la recolonisation par les
espèces arbustives. Comme à la Roche
Madoux le berger qui travaille pour
Natagora amène ses moutons dans la
réserve quelques semaines par an. Ils
broutent les recrus d'aubépines et de prunelliers.
La gestion par les bénévoles (et
surtout par le conservateur de la réserve)
permet de garder le caractère ouvert des
pelouses.
Qu'il fait chaud sur les versants calcaires
lorsqu'ils sont baignés de soleil!
Que diriez-vous de quitter les pelouses
pour aller goûter aux ombrages d'une
réserve forestière
LA RÉSERVE DU FIL MAILLET, LE ROYAUME
DU VÉGÉTAL ET DU LIGNEUX
Dirigeons-nous vers Vaucelles à la découverte
d'un tout autre milieu. Longeant la
route, un ruisseau serpente au pied des
coteaux boisés: c'est la Joncquière. Sur sa
rive gauche, s'étend la grande réserve du
Fil Maillet qui couvre pas moins de 23 ha.
En bordure du ruisseau, l'aulne et le frêne
dominent, mais sur les flancs calcaires
escarpés, ce sont principalement les chênes
et les charmes qui colonisent la pente.
La promenade commence le long du ruisseau,
dans sa zone alluviale. Sous les
grands frênes et les aulnes glutineux
qu'accompagnent quelques érables sycomores,
s'étend un taillis de noisetiers, de
charmes, d'érables champêtres et de groseilliers
aux pieds desquels fleurissent les
Mercuriales (Mercurialis perennis), les
Sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum),
les Campanules gantelées (Campanula
trachelium), et les Parisettes (Paris
quadrifolia) qui, toutes, se plaisent sur les
sols forestiers à humus doux.
Le Sceau de Salomon © Anne Lambert
La Parisette © Anne Lambert
Voici, en bordure du sentier, une petite
mare entourée d'une clôture... Le conservateur
de la réserve l'a placée là pour éviter
que les sangliers n'y pataugent.
Penchons-nous vers l'eau limpide... A
peine perceptible, une source alimente la
mare où quelques larves de salamandres
tachetées évoluent en toute quiétude.
Un peu plus loin, un layon permet d'escalader
le versant. La strate arborescente est
peu fournie, mais présente de très beaux
arbres: de grands chênes, quelques
hêtres, des merisiers. Et voici le Sorbier
Salamandre terrestre © Anne Lambert
torminal (Sorbus torminalis) ! Il est bien
présent sur le site.
Un taillis dense occupe le sous-bois. En
lisière, la végétation nous rappelle la
nature calcaire du sol: observons le Troëne
(Ligustrum vulgare), l'Origan (Origanum
vulgare), l'Orchis tacheté (Dactylorhiza
fushii), le Cornouillier mâle (Cornus mas)...
ce ne sont là que quelques représentants
marquants du tapis végétal riche et varié
qui couvre le sol.
Dans une zone plus dégagée, la roche
affleure. Il y a peu, cet endroit était totalement
étouffé par les ligneux. Mais le
conservateur de la réserve a remis les
enrochements en lumière afin de favoriser
l'herpétofaune et la réapparition d'espèces
végétales héliophiles.
Cette nouvelle promenade nous aura montré
que les réserves naturelles de
Calestienne, bien que toutes sur terrain
calcaire, présentent une grande diversité.
Avant de partir à la découverte de celle de
la Fagne, il nous en restera une à visiter :
le tienne du Bi et la vaste réserve de la
Prée. Encore de belles observations en
perspectives... Mais soyez patients... On ne
peut tout voir en un jour !
A bientôt donc pour de nouvelles excursions
à la découverte des richesses naturelles
de l'ESM.
Anne Lambert
Présidente de la Commission de Gestion des
Réserves Naturelles / Sud Entre-Sambre-et-Meuse
Si vous voulez participer à une gestion
ou êtes intéressés par le travail d’un des
gestionnaires des réserves naturelles
citées, prenez contact avec:
• Anne Lambert
(Président commission RN):
0479.610.055
• Olivier Decocq
(RN Le Coupu Tienne):
0473.852.344
• Robert Schreiber
(RN Le Fil Maillet):
060.311.768
CLIN D’ŒIL // page 9

Le coup
de cœur
de Clin d’œil Nature
Yves FAGNIART
Fuligulles morillons © Yves Fagniart
La nature au bout du
“TÉLÉPORTATION”! C’est le sentiment qui vous prend lorsque vous avez la chance de
croiser, au travers de ses magnifiques aquarelles, le regard d’Yves Fagniart sur la
nature. Vous êtes immédiatement “téléportés” au cœur d’une nature que l’homme
pressé aurait du mal à imaginer. Ce regard plein de tendresse, Yves l’exprime au bout
du pinceau avec une très grande sensibilité et infiniment de chaleur, comme une
caresse. Chaque tableau, chaque croquis est une déclaration d’amour colorée dissimulée
derrière une rigueur scientifique qui scintille de mille étincelles poétiques. C’est là
tout son art: un hommage à la nature tout en restant un simple témoignage.
Yves Fagniart est un peintre naturaliste belge.
Son amour de la nature se traduit essentiellement
dans ses aquarelles qui sont le reflet de
milliers d’heures d’observation de la faune
sauvage aux quatre coins du monde. Leur
charme est de nous faire partager les lumières
et les ambiances de moments de vie, aussi
fugaces que magiques, de l’animal dans son
biotope. L’œuvre d’Yves Fagniart, ainsi que
l’originalité de son combat pour la protection
de l’environnement, sont internationalement
reconnus et récompensés. Depuis 2005, il est
d’ailleurs mandaté par les Nations Unies en
Europe, dans le cadre d’un travail sur l’évolution
de plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs
et de leur environnement.
Clin d’Œil Nature l’a rencontré pour vous.
Clin d’Œil (CO): Au travers de tes tableaux on
découvre un homme réellement amoureux
de la nature. D’où t’es venue cette passion
Yves Fagniart (YF): Très
jeune j’étais attiré et
même passionné par
l’observation des animaux
en général. Il faut dire
que j’habitais à quelques
mètres du Bois
de Ghlin Baudour. Ça
aide...!
Cincle plongeur
© Yves Fagniart
CO: Tu parles des animaux en général, mais
tu devais avoir une préférence. Laquelle
YF: Les oiseaux en particulier. J’ai d’ailleurs
en mémoire une anecdote qui remonte à mon
enfance. De ma chambre d’enfant, j’entendais
régulièrement la nuit des cris d’oiseaux pour
moi tout à fait mystérieux. Intrigué et déjà
naturellement curieux, je me suis mis en position
d’observation pour découvrir “le coupable”.
Je découvris qu’il s’agissait d’une
chouette chevêche. J’avais 8 ans à l’époque
mais ses cris m’ont accompagné pendant de
longues années. C’est de cet épisode qu’est
née autres ma passion pour les rapaces nocturnes.
CO: De là, ta passion pour les grands migrateurs
YF: Effectivement! Je reste en admiration pour
ces oiseaux de quelques grammes capables
de traverser l’océan dans les pires conditions
pour rejoindre leurs zones de nidification.
Certains moments forts ont gravé des images
inoubliables dans ma mémoire. Je me souviens
entre autres de ces journées en Islande
par des températures extérieures de 2 à 3
degrés battues par des vents permanents de
70 à 90 km/h. Voir ces traquets, ces bécasseaux…
ou ces barges que j’avais observés
quelques semaines plus tôt chez nous et
sachant quelles conditions ils avaient dû
affronter en survolant des mers difficiles, parfois
déchainées, pour aboutir ici, dans cette
nature hostile, m’inspire un respect profond!!
CO: Mais pourquoi l’aquarelle plutôt que
l’huile, par exemple
YF: Le hasard a bien fait les choses
puisque, de nature plutôt
contemplative, j’adore
m’imprégner des ambiances et cette technique
est parfaite pour exprimer des atmosphères
particulières.
CO: Comment nait une aquarelle
YF: Tout d’abord, ce que je peints est toujours
le fruit d’une longue observation sur place.
J’aime beaucoup les promenades en solitaire
dans la nature. C’est un besoin.
Pendant mes nombreuses pérégrinations, je
repère des sites qui m’attirent pour leur
atmosphère, leur lumière. La saison, voire
l’heure de la journée, joue aussi un très grand
rôle dans ce choix.
Lorsque l’on pénètre dans la nature, c’est un
peu elle qui pénètre en vous!
A cela il faut ajouter de très nombreuses heures
d’affut et de patience souvent couronnées
d’échec en particulier pour les mammifères.
Armé d’une bonne paire de jumelles, d’une
longue vue, j’installe mon matériel et, bien
souvent, sur un petit format plus commode à
manipuler, je croque l’instant, la seconde de
vie ou une lumière particulière, que je retravaillerai
ensuite sur un format plus conventionnel.
Et depuis peu, je cible certains oiseaux,
comme le balbuzard, le cincle, ou le tarier
pâtre, par exemple.
Croquis de tariers pâtres
pris sur le vif. © Y. Fagniart
CO: Parlant d’ambiance, ce qui est remarquable,
c’est l’intensité de l’atmosphère de
tes tableaux en contraste avec l’hyperréalisme
de certains confrères et tout cela en
maintenant un très bon niveau de rigueur
scientifique.
YF: Je recherche avant tout les ambiances et
j’y accorde autant d’importance qu’au dessin
proprement dit…
J’aime en particulier les affuts du petit matin
ou du crépuscule riches en moments privilégiés
et en lumières exceptionnelles. Ils sont
en quelque sorte ma muse!
Sur base de mes croquis et de mes notes pris
sur le terrain, je retranscris et recompose une
atmosphère, une émotion, une lumière voire un
geste. C’est tout cela qui me guidera dans
l’élaboration de l’aquarelle.
page 10 // CLIN D’ŒIL

CO: En plus des très nombreux déplacements
en Belgique et en France pour exposer
tes œuvres*, tu sembles apprécier les
voyages, sources d’inspiration pour tes
aquarelles
YF: En effet, celui que j’ai fait en Islande au
pied du mont Vatnajokull m’a beaucoup marqué.
Autant par sa beauté sauvage que par les
conditions de travail particulièrement difficiles
que j’y ai rencontrées.
L’Islande reste le dernier grand espace naturel
et sauvage d’Europe, un pays
pinceau
magnifique
Renard polaire en Islande
© Yves Fagniart
où l’orgueil et l’arrogance de l’homme envers
l’environnement sont enfin remis à leur vraie
place: un grain de poussière dans l’univers…
Le paradis nordique de l’ornithologie, comme
je l’ai appelé dans l’article écrit pour la revue
l’Homme et l’Oiseau.**
J’ai saisi sur mes toiles des instants extraordinairement
fascinants et privilégiés de la vie de
cette faune nordique, comme celle du renard
polaire, le renne, mais aussi celle des nombreuses
colonies d’oiseaux migrateurs dont les
macareux, les fous de Bassan, les guillemots,
les oies bernaches et rieuses, sans oublier le
Gerfaut d’Islande…
CO: Les grands migrateurs t’intéressent, tu
nous l’as déjà dit. Mais parle-nous brièvement
de ta dernière réalisation en collaboration
avec l’AEWA****.
YF: C’est un sujet qui sera développé plus longuement
dans la prochaine édition de
“Couleurs Nature” de Natagora.
L’African-Eurasian Waterbird Agreement qui
est la section environnementale des Nations
Unies m’a demandé de contribuer à la réalisation
d’un livre consacré à la Barge à queue
noire (Limosa limosa). Ce limicole, en déclin
dramatique, est en quelque sorte emblématique
des oiseaux migrateurs pour lesquels
l’AEWA a fourni le cadre nécessaire pour une
collaboration internationale en vue d’étudier
les sites et les itinéraires de migration
Afrique-Eurasie et ce depuis l’Accord en 1995.
Pour marquer ce 15 ème anniversaire, l’AEWA a
présenté mon livre, la barge à queue noire, au
symposium de La Haye des 14 et 15 juin 2010.
CO: Un long périple à plusieurs milliers de
kilomètres de nos frontières. Mais chez
nous, tu as certainement laissé ton
empreinte Quels sont les témoignages les
plus forts
YF: La sortie de mon premier livre “Instants
Nature” en 2007 a été un moment important
car un condensé de quelques années d’observations
sur le terrain mais aussi l’occasion de
rencontrer diverses personnes de terrain
passionnées de nature et connaissant bien
leur région. Plus d’unes sont devenues des
amis personnels... Je pense aussi à quelques
expositions qui ont été des instants privilégiés
de partages et de rencontres comme par
exemple à l’Aquascope de Virelles en 2007, au
festival nature de Namur , au moulin Klepper
à Neufchateau ou encore au Rouge Cloitre à
Bruxelles….
A propos, j’exposerai de nouveau mes aquarelles
à l’Aquascope de Virelles du 09 juillet au
28 août 2011. Dans ce cadre, lors des conférences
qui accompagneront mon exposition, il
sera aussi possible de visionner un film documentaire
de 25 minutes réalisé par Tanguy
Dumortier, journaliste à la RTBF, sur mon
travail de terrain pour la barge noire et les
zones humides.
Pendant la durée de l’exposition, j’animerai
très probablement des stages d’aquarelles.
Pour le moment, je collabore avec le parc
naturel des plaines de l’Escaut (en Belgique)
et Scarpe Escaut (en France) pour la réalisation
d’illustrations. C’est une expérience que
j’espère pouvoir renouveler avec d’autres car
je reste très sensible à la problématique environnementale
de ma région c’est pourquoi je
m’efforce de combiner mes déplacements à
l’étranger avec ma représentation en Belgique
CO: Et dans le futur proche quels sont tes
projets
YF: Suite à mes pérégrinations à la poursuite
de la barge à queue noire, je me suis intéressé
à la problématique des zones humides et aux
graves menaces qui pèsent sur elles, à savoir
le net recul ou la disparition de celles-ci, à
cause des nouvelles techniques agricoles ou
d’urbanisation galopante, ou encore, suite aux
problèmes liés au réchauffement climatique...
Avec la collaboration de la convention
Ramsar et de l’AEWA, nous avons le projet de
visiter dans les trois prochaines années des
sites majeurs de zones humides d’Europe et
d’Afrique et d’illustrer par mes aquarelles la
situation parfois dramatique de certains sites.
Ce sera mon témoignage et ma modeste
contribution, je l’espère, à la protection et à la
conservation de ces zones qui abritent encore
des millions d’oiseaux.
CO: Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre
que tu aimes ce que tu fais. Tu es
heureux
YF: Se retrouver seul dans une nature
profonde et témoigner de sa beauté précieuse
auprès du grand public. Savoir
que ce témoignage non seulement plait
mais engendrera peut-être une prise de
conscience que sa conservation est l’affaire
de tous tant ici qu’à l’étranger, alors,
oui, je suis heureux de peindre.
Propos recueillis par
Georges Horney
NDLR: * voir encadré courte bio de l’auteur
** L’Homme et l’Oiseau de juillet/
août/septembre 2007
Yves FAGNIART
BIO EN BREF
Naissance: 22.02.1959 à Albertville
(Ex Zaïre- RDC)
Marié et 2 enfants
Diplômé en agronomie
1999 Louv’art La Louvière
2004 1er prix du jury au festival d’art animalier
de St-Pierre-Les-Nemours (FR)
2006 Invité d’honneur d’Aves au Festival
nature de Namur
Exposition à l’Aquascope de Virelles
Festival International du Film ornithologique
à Ménigoute (FR)
Publication du livre “Instants Nature en
Hainaut” illustré par Y Fagniart
2007 Festival Art-Nature/Natura LRBPO à la
Ferme du Prince en Hainaut
2009 Festival International du Film ornithologique
de Ménigoute (FR)
2010 Juin Exposition pour le 15 ème anniversaire
de AEWA/UNEP et la sortie du
livre “La Barge à queue noire” à La
Haye (Pays-Bas)
Octobre -Festival nature de Namur
2011 Aquascope de Virelles en juillet/aout
Si vous avez envie de mieux connaître Yves
Fagniart, le peintre vous invite sur son site
www.yvesfagniart.com
En savoir plus sur l’AEWA
Voyez son site www.unep.aewa.org
La barge à
queue noire
© Yves Fagniart
CLIN D’ŒIL // page 11

page 12 // CLIN D’ŒIL
1 ER
SEMESTRE
2011
CALENDRIER
DES SORTIES
NATURE
ET DES
GESTIONS
DE L’ENTRE SAMBRE
& MEUSE & VOISINAGE
DÉFINITIONS DES TYPES D’ACTIVITÉS:
Sortie nature guidée ou promenade
guidée Balade ou promenade
dans la zone de l’ESM
accompagnée et commentée par un naturaliste
expérimenté. Elle peut être d’une
demi-journée ou d’une journée. Avec ou
sans pique-nique. Avec ou sans PAF.
Visite guidée d’un site
naturaliste: visite programmée
et structurée d’un site qui présente
un intérêt particulier sur le plan
naturaliste ou de la biodiversité.
Conférence suivie ou non
d’une sortie:
Présentation en salle par une
équipe de naturalistes ayant étudié des
espèces particulières et projetées sur
grand écran. Elle peut être suivie d’une
sortie guidée en fonction de la météo
Excursion: A la différence de la
sortie nature guidée, l’excursion
est un voyage en car à l’extérieur
de la zone ESM voire à l’extérieur de la
Belgique. Elle regroupe un grand nombre
de participants (environ 50) et dure en
moyenne 12 à 13 heures. Elle est organisée
par la cellule “excursions” de
Natagora ESM. L’encadrement est assuré
par des guides spécialistes des régions
et biotopes visités.
SAMEDI 15 JANVIER 2011
1 journée à Vogenée
(entité de Walcourt)
PARCOURS ET GESTION
DE LA R.N. DE LA VALLÉE
DE L’EAU D’YVES
Munissez-vous de bottes (de
préférence) ou de grosses chaussures, ainsi
que de gants de jardinage, coupe-branches,
scie, … Prévoyez un pique-nique car nous
ferons un barbecue sur place.
R.V.: 10h, ferme de Beloeil (entre Fairoul et
Walcourt, rue de Beloeil) en haut de la réserve
Contact: Duvivier Jean-Pierre 071 65 00 48
jpiduvivier@gmail.com
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 16 JANVIER
1 journée à Sart-en-Fagne
(Philippeville)
CHANTIER-NATURE D’AL
FLORÉE
Bonne ambiance garantie!
Emporter gants, bottes ou
chaussures suivant météo, et pique-nique.
Annulation possible si mauvais temps: vous
pouvez contacter le conservateur: Luc Swaen
R.V.: église de Sart-en-Fagne, 9h00
Renseignements: Luc Swaen: 0496 67 82 68
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 23 JANVIER
1 journée à Virelles et au Barrage de
l’Eau d’Heure
“LES OISEAUX D’EAU HIVERNANTS”
Observation des oiseaux hivernants sur
l’étang de Virelles et au complexe des
Barrages de l’Eau d’Heure. Emporter votre
pique-nique, jumelles, vêtements chauds, longue-vue
si vous en possédez une, Vous pourrez
vous restaurer à la taverne de l’Aquascope.
R.V.: à l’Aquascope, à 10h00.
P.A.F.: entrée de l’aquascope (réduction
membre)
Guide: André Bayot 0494 19 25 18
Inscription obligatoire par tél, sms
ou andre.bayot@live.be
Organisation: Virelles et Natagora ESM
DIMANCHE 13 FEVRIER
1 journée à Cerfontaine
“LES OISEAUX D’EAU
HIVERNANTS”
Prospection tranquille de
quelques plans d’eau du
complexe des Barrages de l’Eau d’Heure afin
de découvrir les principales espèces d’oiseaux
qui profitent de ce remarquable site pour hiverner
dans nos contrées. Emporter son piquenique
et des vêtements chauds.
Il est possible d’acheter des boissons dans
un établissement.
R.V.: Église de Cerfontaine, 9h, fin vers 16h,
possibilité de partir à midi.
Guides: André Bayot 0494 19 25 18 et Thierry
Dewitte 0476 75 25 37 - Viroinvol@skynet.be
Organisation: Cercles des Naturalistes de
Belgique - section “le Viroinvol”
SAMEDI 19 FEVRIER
1 journée à Vogenée
(entité de Walcourt)
PARCOURS ET GESTION
DE LA R.N. DE L’EAU
D’YVES
Munissez-vous de bottes (de préférence) ou
de grosses chaussures, ainsi que les gants de
jardinage, coupe-branches, scie,… Prévoyez
un pique-nique car nous ferons un barbecue
sur place.
R.V.: 10h, ferme de Beloeil (entre Fairoul et
Walcourt, rue de Beloeil) en haut de la réserve
Contact: Duvivier Jean-Pierre 071 65 00 48
jpiduvivier@gmail.com
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 20 FEVRIER
1 journée à Sart-en-Fagne
(Philippeville)
CHANTIER-NATURE D’AL
FLORÉE
Bonne ambiance garantie, emporter gants,
bottes ou chaussures suivant météo, piquenique,
annulation possible si mauvais temps,
contacter le conservateur.
R.V.: église de Sart-en-Fagne, 9h00
Renseignements: Luc Swaen, conservateur
0496 67 82 68
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 27 FEVRIER
Au domaine de St Roch à Couvin…
RINGDAY – RÉUNION ANNUELLE DES
COLLABORATEURS/BAGUEURS IRSNB.
En collaboration de la régionale Natagora
ESM
Participation: sur invitation.
Renseignements: Erik Damman
erik_damman@yahoo.fr pour les membres
de la régionale intéressés par l’évènement.
Organisation:
IRSNB et
Natagora ESM

SAMEDI 5 MARS
1 matinée à Petite-Chapelle
(Couvin)
INTRODUCTION À LA TAILLE DE
FORMATION DES BUISSONS EN
FORME LIBRE ET À AXE CENTRAL, AINSI
QU’AUX PETITS FRUITS.
Après une approche théorique sur les sujets:
“pourquoi tailler comment se développe
une branche..., séance pratique sur le terrain
animée par Thierry Dewitte.
Après-midi organisée par la cellule “Vergers”
du PCDN de Viroinval avec la collaboration du
Parc naturel Viroin-Hermeton.
Gratuit.
R.V.: Institut Albatros, 5 chemin du Bois,
parking à l’entrée, 14h.
Contact: Inscription souhaitée à la Maison du
Parc 060/39 17 90
secretariat@pnvh.be
Organisation: PCDN de Viroinval et “les
Amis du verger”
SAMEDI 19 MARS
1 journée à Vogenée
(entité de Walcourt)
PARCOURS ET GESTION
DE LA R.N. DE L’EAU
D’YVES
Munissez-vous de bottes (de préférence) ou
de grosses chaussures, ainsi que les gants de
jardinage, coupe-branches, scie,…
Prévoyez un pique-nique car nous ferons un
barbecue sur place.
R.V.: 10h, ferme de Beloeil (entre Fairoul et
Walcourt, rue de Beloeil) en haut de la réserve
Contact: Duvivier Jean-Pierre 071 65 00 48
jpiduvivier@gmail.com
Organisation: Natagora ESM
SAMEDI 19 MARS
1 après-midi à Petite-
Chapelle (Couvin)
INITIATION AUX GREFFES
DE PRINTEMPS, PLUS PAR-
TICULIÈREMENT CELLES EN
FENTE ET À L’ANGLAISE.
Après une approche théorique des règles
d’or pour réussir au mieux ses greffes,
séance pratique sur des porte-greffes
“MM106” pour pommier.
Vous pourrez emporter deux plants greffés
par vos soins. Séance animée par David
Lambert, Thierry Dewitte et Jacques Houbart.
Après-midi organisée par la cellule "Vergers"
du PCDN de Viroinval avec la collaboration du
Parc naturel Viroin-Hermeton, gratuit.
R.V.: Institut Albatros, 5 chemin du Bois, parking
à l’entrée, 14h.
Contact: Inscription souhaitée à la Maison du
Parc 060/39 17 90 - secretariat@pnvh.be
Organisation: PCDN de Viroinval et “les
Amis du verger”
DIMANCHE 20 MARS
1 journée à Sart-en-Fagne
(Philippeville)
CHANTIER-NATURE D’AL
FLORÉE
Bonne ambiance garantie.
Emporter gants, bottes ou chaussures suivant
météo, et pique-nique. Annulation possible
si mauvais temps: contacter le conservateur
au 0496 67 82 68
R.V.: église de Sart-en-Fagne, 9h00
Renseignements: Luc Swaen, conservateur.
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 27 MARS
1 matinée à Couvin (Couvin)
LES OISEAUX DE LA VILLE
ET DE SES ABORDS
Observations printanières de nos espèces
sédentaires se préparant à nicher, et des
premiers migrateurs en route pour des
contrées plus nordiques dans un cadre un
peu inhabituel mais plein de promesses: le
parc, la rivière Eau noire (recherche du cincle
plongeur et du martin-pêcheur), le centre
historique et le dessus de la ville.
R.V.: Parking du Parc St-Joseph en face du
“Match”, à 9h30.
P.A.F.: 2€ (1€ pour les membres)
Guide: André Bayot, T: 0494 19 25 18
Organisation: Cercles des Naturalistes de
Belgique, section Viroinvol et Natagora ESM
DIMANCHE 10 AVRIL
1 matinée à Cul-des-Sarts (Couvin)
LES OISEAUX DU BOCAGE
ARDENNAIS.
Migrateurs et nicheurs s’entremêlent dans
nos haies du bocage. Ce dernier est encore
bien présent sur le plateau franco-belge de
Rocroi. Essayons d’y voir plus clair et de
reconnaître les diverses espèces qui y sont
inféodées.
R.V.: parking frontalier de Cul-des-Sarts
(ancienne douane). Au carrefour, prendre
vers Baileux-Chimay.
Début à 9h00, fin vers 12h.
Emporter bonnes chaussures et vêtements
adaptés.
Guide: Thierry Dewitte, Tel: 0476 75 25 37
Viroinvol@skynet.be
Organisation: Cercles des Naturalistes de
Belgique, section le Viroinvol
SAMEDI 16 AVRIL
1 après-midi à Vogenée (Walcourt)
PAYSAGES, GÉOLOGIE ET BOTANI-
QUE DE LA RN DE LA VAL-
LÉE DE L’EAU D’YVES.
La réserve de la vallée de
l’Eau d’Yves, d’une superficie
de 30 hectares, comprend
les deux versants de la vallée parcourue
sur 1,5 km par la rivière du même nom.
Celle-ci rencontre l'Eau d'Heure à 3 Kms en
aval, à Walcourt. D’une valeur paysagère
indéniable, essentiellement située sur sol
famennien, composé de grès et de schistes,
elle offre une grande diversité de milieux:
pour moitié, des anciennes prairies alluviales
et de versants, pour l'autre moitié des “chênaies
sessiliflores” pentues, avec en complément
une ripisylve bien fournie, des zones
humides (ancienne cressonnière, suintements
de bas de pente , mares), et un éboulis
de grès. Près de 300 phanérogames ont
été observés dans cette réserve.
R.V.: gare de Walcourt, à 13h30
Guide: Jean-Pierre Duvivier: Tel: 071 65 00 48
jpiduvivier@gmail.com
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 17 AVRIL
1 journée à Sart-en-Fagne
(Philippeville)
CHANTIER-NATURE D’AL
FLORÉE
Bonne ambiance garantie.
Emporter gants, bottes ou chaussures suivant
météo, et le pique-nique. Annulation possible
si mauvais temps: contacter le conservateur.
R.V.: église de Sart-en-Fagne, à 9h00
Renseignements: Luc Swaen, conservateur:
Tel: 0496 67 82 68
Organisation: Natagora ESM
SAMEDI 23 AVRIL
1 matinée à Sart-en-Fagne
(Philippeville)
PORTE-OUVERTE “AUX
TOURNAILLES”
Balade à travers la réserve
naturelle qui s’étend sur 17
ha. Elle fait partie d’un
vaste réseau de zones naturelles protégées,
situées dans la vallée de l’Hermeton. Ces
prés maigres de la Fagne, sur sol hygrophile
et rétentif en eau, forment un écosystème
original à préserver, grâce à des mesures de
gestion adaptées. Voilà l’occasion de découvrir
ce petit bijou floristique et faunistique
acquis progressivement depuis près de 20
ans. Une occasion à ne pas manquer puisque
suivie d’un barbecue convivial offert (inscription
indispensable). Invitation cordiale à tous!
R.V.: église de Sart-en-Fagne, à 9h45 ou à la
cabane des chasseurs, à 10h00.
Prévoir des vêtements adaptés à la météo,
mais de toute façon des bottes ou des bottines
imperméables.
Guides: Anne Lambert et Philippe Ryelandt
anne.lambert2@base.be
Organisation: Natagora ESM
CLIN D’ŒIL // page 13

DIMANCHE 1er MAI
1 matinale à Mariembourg (Couvin)
“L’AUBE DES OISEAUX”
Dans toute la Wallonie, a lieu
une initiation à l’écoute des
chants d’oiseaux au petit
matin. Ici, ce seront ceux qui
peuplent le bocage humide
des alentours de la capitale
de la Fagne, dont le prestigieux
rossignol.
R.V.: à 7h, sur le parking de
la gare du Chemin de fer à
vapeur des Trois vallées à
Mariembourg (fléché).
Fin vers 11h.
Guide: Marc Lambert, Tel: 060/31 33 77
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 8 MAI
1 matinée à Matagne-la-Petite
(Doische)
“LES OISEAUX DE LA
FAGNE”
En cette période où les derniers
migrateurs nous survolent,
partons à leur rencontre
au travers du bocage
fagnard et des milieux forestiers.
R.V.: église de Matagne-la-Petite dès 8h00.
Fin vers 12h.
Guide: Arnaud Laudelout, Tel: 0479 22 72 89
arnaud.laudelout@skynet.be
Organisation: Cercles des Naturalistes de
Belgique, section le Viroinvol ainsi que
Natagora ESM
DIMANCHE 15 MAI
1 journée à Sart-en-Fagne
(Philippeville)
CHANTIER-NATURE D’AL
FLORÉE
Bonne ambiance garantie.
Emporter gants, bottes ou chaussures suivant
météo, et le pique-nique. Annulation
possible si mauvais temps: contacter le
conservateur.
R.V.: église de Sart-en-Fagne, dès 9h00
Renseignements: Luc Swaen, conservateur:
Tel: 0496 67 82 68
Organisation: Natagora ESM
SAMEDI 21 MAI
1 journée
LA NIDIFICATION EN ZÉLANDE
(NL)
La Zélande, passion
hivernale des ornithologues,
est tout aussi passionnante
à l’époque des nidifications, et
en plein dans la saison des chants.
Un formidable réseau d’observatoires a été
mis en place par l’association “Natuurmonumenten”.
Nous y ferons des observations étonnantes
sous la guidance ornitho de Marc Lambert
Départ:
7h00 au Parking Bourdon à Mariembourg
7h30 au Parking Mestdagh à Couillet
Retour: +/-20h30 (Couillet) 21h
(Mariembourg)
Pour le midi: petite restauration (+/- 8€)
ou pique-nique.
Au retour, petit en-cas offert par les organisateurs...
en observant les phoques du
Brouwersdam!
Prix de la journée:
29€; -16 ans: 15€ (-8 ans: gratuit)
N° de compte: 360 – 0178242 – 59
Renseignements et inscriptions:
Marc MOSSAY – 0475 / 91.45.91
marc.mossay@skynet.be
Organisation: Natagora ESM
SAMEDI 21 MAI
1 matinée à Mazée (Viroinval)
“LES OISEAUX DE LA VALLÉE
DU VIROIN”
DIMANCHE 22 MAI
Une journée à Couvin
À LA DÉCOUVERTE DE
LA FLORE DU PARC
ST-ROCH ET ENVIRONS.
En matinée, observation
de la flore et de la faune
du Parc St-Roch, ancien
site industriel aux multiples
facettes naturelles.
Après-midi, approche de la zone humide
“Sous-St-Roch” de la LRBPO, située au pied
de la Montagne-aux-Buis (recherche de
Eleocharis uniglumis et Helleborus viridis).
S’il nous reste du temps, incursion jusqu’à
la Roche à Lomme. Emporter son piquenique,
une loupe et des jumelles.
R.V.: 9h15, au parking du Domaine St-Roch,
via la Nationale (chaussée de Charlemagne).
Accueil par Philippe Roisin, le propriétaire.
A midi possibilité de barbecue pour 5€ sur
réservation.
Guide: Olivier Roberfroid: Tel: 060 31 34 38
Organisation: Cercles des Naturalistes de
Belgique section Viroinvol, et “Aubépine”,
association des naturalistes de l’Avesnois
(nos homologues français).
SAMEDI 28 MAI
1 après-midi à Vogenée (Walcourt)
DÉCOUVERTE BOTANIQUE DE LA
RN DE LA VALLÉE DE L’EAU D’YVES
Plus de détails, se reporter à l’activité du 16/04
R.V.: à 13h30, à la ferme de Beloeil (entre
Fairoul et Walcourt, rue de Beloeil),
Guide: Jean-Pierre Duvivier: Tel: 071 65 00 48
jpiduvivier@gmail.com
Organisation: Natagora ESM
SAMEDI 28 MAI
1 après-midi à Nismes (Viroinval).
INTRODUCTION AUX MALADIES ET
AUX RAVAGEURS PRINTANIERS DES
ARBRES FRUITIERS.
page 14 // CLIN D’ŒIL
En mai, fait ce qu’il te plaît! Les espèces
sédentaires peuvent déjà avoir des jeunes
volants, les migrateurs les plus tardifs se
cantonnent à peine… Mais c’est sûr, toute
l’avifaune régionale est au rendez-vous, du
cœur du village aux coins plus reculés du
tienne de Najauge et des abords du Viroin.
Emporter bonnes bottines et jumelles, une
longue-vue si vous en possédez une.
R.V.: 8h30, place du Bucq (bas du village,
près du kiosque).
Fin vers 12h.
Guide: Philippe Ryelandt: Tel: 071 21 67 79
p.ryelandt@belgacom
Organisation: Cercles des naturalistes de
Belgique, section Viroinvol et Natagora ESM
Invitation à tous les participants: venez accompagnés
de rameaux suspects ou “à problèmes”,
trouvés chez vous. Nous les classerons par type
de maladie ou de ravageur. André Sansdrap
nous en expliquera l’origine et proposera des
remèdes. Ensuite une présentation générale
plus systématique clôturera la conférence.
Après-midi organisée par la cellule "Vergers"
du PCDN de Viroinval avec la collaboration du
Parc naturel Viroin-Hermeton. Gratuit.
R.V.: à 14h, à la Maison du Parc,
1 rue d'Avignon à 5670 Nismes.
Contact: Inscription souhaitée à la Maison du
Parc, au 060/39 17 90 ou secretariat@pnvh.be
Organisation: PCDN de Viroinval et les “Amis
du verger”

LUNDI 13 JUIN
1 journée à Pesche (Couvin)
“FESTIVAL NATURE” AU CŒUR DU
TALUS ARDENNAIS
Observations diverses (ornithologiques,
entomologiques, botanique, géomorphologique)
aux alentours du village, parmi un paysage
bocager varié.
Nous irons dans la vallée de l’Eau noire, sans
oublier les superbes points de vue.
Emporter votre pique-nique, boissons,
chaussures de marche, vêtements de pluie,
et jumelles.
R.V.: à 9h30 à la Maison du Bailly
(à coté de l’église), Fin vers 16 h.
P.A.F.: 2€ (1€ pour les membres)
Guide: André Bayot: Tel: 0494 19 25 18
Organisation: Cercles des Naturalistes de
Belgique, section Viroinvol et Natagora ESM
DIMANCHE 19 JUIN
1 journée à Sart-en-Fagne
(Philippeville)
CHANTIER-NATURE D’AL
FLORÉE
Bonne ambiance garantie. Emporter gants,
bottes ou chaussures suivant météo, et le
pique-nique. Annulation possible si mauvais
temps: contacter le conservateur.
R.V.: église de Sart-en-Fagne, à 9h00
Renseignements: Luc Swaen, 0496 67 82 68
Organisation: Natagora ESM
SAMEDI 25 JUIN
1 après-midi à Vogenée (Walcourt)
DÉCOUVERTE BOTANIQUE DE LA
RN DE LA VALLÉE DE L’EAU D’YVES
Plus de détails, se reporter à l’activité du 16/04
R.V.: ferme de Beloeil (entre Fairoul et
Walcourt, rue de Beloeil), 13h30
Guide: Béatrice Roulin.
Renseignements: Jean-P. Duvivier:
Tel: 071 65 00 48 jpiduvivier@gmail.com
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 26 JUIN
Une matinée à Dailly (Couvin)
VISITE GUIDÉE DES RÉSERVES
NATURELLES DE DAILLY
ET LA PRÉE.
A cette saison, plusieurs
espèces d'orchidées sont
en fleurs. Nous partirons à
leur découverte dans la réserve de Dailly.
Cette pelouse sèche abrite de nombreuses
espèces de plantes et de papillons caractéristiques
de ce milieu. Nous réaliserons
ensuite une incursion dans la réserve de la
Prée: cet ensemble de prairies humides est
riche en oiseaux (Pie-grièche écorcheur, fauvettes,
fringilles, ...). La problématique de
gestion de ces réserves sera décrite.
R.V.: 09h30 à la gare de Couvin pour ceux qui
arrivent par le train et 10.00 h à l'Eglise de
Dailly pour les autres. Emporter des bonnes
chaussures, jumelles et longues vues. Fin de
l'Activité: 13h00
Guide: Alain Bouchat - GSM : 0476.560.529
Réservations: souhaitées auprès du guide en
particulier pour ceux qui arrivent à la gare.
Organisation: Natagora ESM
VENDREDI 1er JUILLET
1 soirée à Petigny (Couvin).
ÉCOUTE CRÉPUSCULAIRE DES
BRUITS DE LA NATURE
Si vous ne craignez pas les moustiques et les
mouchettes, écoute attentive des chants d’oiseaux
forestiers en soirée jusqu’à l’apparition
espérée de la bécasse des bois.
Il est important de pouvoir rester calme et
silencieux, Les jumelles sont bienvenues.
R.V.: à 20h30, au parking du barrage du Ry de
Rome en venant de Petigny (dans le tournant
sur la droite). Fin vers 22h30.
Guide: Thierry Dewitte 0476 75 25 37
Viroinvol@skynet.be
Organisation: Cercles des Naturalistes de
Belgique, section le Viroinvol
SAMEDI 2 JUILLET
1 journée à Roly (Philippeville)
LA RÉSERVE NATURELLE DU “VIVI
DES BOIS”
Invitation à participer à une
journée d’inventaires floristique et faunistique.
Soyons nombreux pour nous faire une
idée de la diversité et de la richesse du site.
R.V.: à 9h30 à église de Roly.
Emporter son pique-nique, des vêtements
adaptés, du matériel d’observations, des guides
d’identification.
Guides: Marc Lambert et Sébastien
Carbonnelle: Tel: 060 39 95 00
Organisation: Natagora ESM
DIMANCHE 17 JUILLET
1 journée à Sart-en-Fagne
(Philippeville)
CHANTIER-NATURE D’AL
FLORÉE
Bonne ambiance garantie, emporter gants,
bottes ou chaussures suivant météo, et le
pique-nique. Annulation possible si mauvais
temps: contacter le conservateur.
R.V.: église de Sart-en-Fagne, à 9h00
Renseignements: Luc Swaen, conservateur:
Tel: 0496 67 82 68
Organisation: Natagora ESM
SAMEDI 23 JUILLET
1 après-midi à Vogenée (Walcourt)
DÉCOUVERTE ENTOMOLOGIQUE
DE LA RN DE LA VALLÉE DE L’EAU D’YVES
Plus de détails, se reporter à l’activité du 16/04
R.V.: ferme de Beloeil (entre Fairoul et
Walcourt, rue de Beloeil), 13h30
Guide: Jean-Pierre Duvivier 071 65 00 48
jpiduvivier@gmail.com
Organisation: Natagora ESM
CLIN D’ŒIL // page 15

Ce Martin,
quel Pêcheur!
Tenait en son bec un poisson.
La proie est assommée ou tuée.
Photo © Gilles Varé
page 16 // CLIN D’ŒIL

Alcedo atthis, alias le martin-pêcheur
d’Europe, malgré ses couleurs vives est un
oiseau assez difficile à apercevoir du premier
coup d’Œil. Ce bleu constitue en effet
un excellent camouflage lorsqu’il file au
ras de l’eau. Le moyen le plus efficace afin
de repérer sa présence est de tendre
l’oreille, car il pousse des cris distinctifs,
des sifflements aigus qui ne ressemblent à
aucun autre.
PROFILÉ POUR FENDRE L’AIR !
Il faut savoir que le martin-pêcheur peut
atteindre la vitesse de 40 à 45km/h. Un
oiseau profilé pour fendre l’air !
Une fois au repos, il peut passer des
heures à lisser son plumage, à
veiller à ce que tout soit parfait,
le tout avec des mouvements
du bec assez
rapides mais d’une
grande précision.
Ses séances de
repos et de toilettage
sont quelques
fois interrompues
par la rejection d’une pelote grisâtre
contenant des arêtes de poissons et
des carapaces d’insectes, surplus non
comestibles d’un festin passé.
UN GUETTEUR PATIENT
Tiens, en parlant du festin, quand on a la
chance de pouvoir l’observer, le repas et
surtout les parties de pêche sont toujours
de grands moments. Posé sur une branche
au-dessus de l’eau, il choisit de préférence
un endroit calme où l’eau est peu profonde
et bien claire pour pouvoir repérer ses
proies. Et là, bien positionné sur sa branche,
il attend, il regarde, il inspecte, prêt
pour un éventuel décollage. Survient alors
le moment crucial où un poisson est
repéré. Est-ce un vairon, un chabot, une
vandoise, une loche, un goujon Tous ces
poissons sont susceptibles de lui offrir un
bon repas digne de ce nom, même ceux qui
atteignent une longueur de 10cm.
Un plongeur et un pêcheur redoutable
Une fois toutes les conditions réunies, le
martin-pêcheur s’envole puis en piqué
presque vertical, les ailes allongées vers
l’arrière, il fonce directement sur sa victime.
Il plonge, saisit le poisson dans son
bec puissant, puis bat des ailes pour
remonter à la surface, et enfin regagne son
perchoir pour un repas bien mérité.
Mais avant de le déguster, il faut tout
d’abord l’assommer voire le tuer en le
frappant violemment contre la branche
sur laquelle il est perché. Le poisson
sera finalement englouti la tête la
première, dans le bon sens des
écailles, pour éviter de s’arracher
le gosier.
DOTÉ D’UN APPÉTIT FÉROCE
Il peut ainsi répéter cette opération plusieurs
fois par jour et manger des dizaines
de petits poissons. Si son secteur de pêche
ne lui permet pas de se poser sur une branche
pour quelques minutes d’observation, il
n’est pas rare de le voir en vol stationnaire
pour le repérage de sa future proie.
Il ne dédaigne d’ailleurs pas d’ajouter à
son ordinaire des crustacés et des petits
batraciens.
Enfin, après toutes ces activités, il se
repose quelque temps, observe son environnement
prêt pour repartir vers de multiples
aventures ailées.
IL A BESOIN DE CALME AUSSI
Les effectifs des martins-pêcheurs sont,
dans notre région, assez fournis et il n’est
pas rare d’entendre leurs cris perçants le
long de nos fleuves et de nos rivières. Il
faut savoir que la saison de ponte s’étend
d’avril à juillet. Au cours de cette longue
période, un couple peut mener à terme
jusqu’à 3 couvées de 4 à 5 œufs.
C’est pourquoi, pendant cette période, il
serait indispensable de préserver la quiétude
des berges de nos rivières leur permettant
ainsi d’y construire en toute sérénité
leurs nids. Et pour nous aussi, l’occasion
de savourer ces instants privilégiés en
observant cet oiseau multicolore pour qu’il
continue, encore et encore, de remplir notre
environnement de vie et de couleurs. Pour
un naturaliste ou pour un photographe animalier,
croiser un martin-pêcheur et partager
quelques instants de sa vie, reste gravé
dans la mémoire pour longtemps…
Gilles Varé*
Photographe animalier amateur
Pour bien
commencer la journée:
une bonne toilette.
Maître martin
sur sa branche perché…
* Si vous voulez en savoir
plus sur Gilles Varé,
consultez son site
www.gilles-vare.com
Photos © Gilles Varé
CLIN D’ŒIL // page 17

Grèbe huppé © R . Kukasch
Virelles, mercredi 11 août. L’aube ronchonne
dans la grisaille, laissant le
jour naître sous la bruine puis sous une
pluie soutenue. Sans doute est-ce le
prix à payer pour un tel regain de douceur
Sans une trêve rapide entre le
ciel et les nuages, ma balade matinale
aurait été compromise…
Au féminin
Tout juste après l’averse, sans
le moindre souffle de vent, la
surface de l’étang se fait
miroir d’argent. Que ce soit
les pieds dans l’eau ou un peu
plus haut sur les berges, les plantes en
fleurs tentent de se voler la vedette.
Salicaires, épilobes, lycopes et rubaniers
sur les plages de vase… Eupatoires à
feuille de chanvre encadrant de près le
petit chemin… Massettes et phragmites en
peuplements serrés… Petits nénuphars
formant de véritables tapis flottants…
A deux pas de moi, les rousserolles effarvattes
s’activent dans les roseaux pour
ravitailler une progéniture dont le vol est
encore hésitant. Le bruant des roseaux
multiplie les allers-retours en bordure
d’étang alors que les bergeronnettes grises,
juvéniles et adultes, explorent les
vasières. La nature se dévoile sans retenue,
en toute exubérance !
L’étang, lui, ressemble depuis quelques
semaines à une grande nurserie. Madame
Morillon, la jolie brunette, se balade suivie
de ses petits, qui lui sont parfaitement
assortis. Les jeunes foulques, au tempérament
débrouillard, accompagnent leurs
parents mais se nourrissent déjà seuls, en
multipliant les plongeons maladroits. Il n’y
a donc guère que les grèbes pour piailler
ainsi jusqu’à un âge avancé. De vrais petits
“Tanguy” qui ne cessent de réclamer la
becquée ! Les petits castagneux semblent
aussi zébrés que leurs cousins huppés,
même si leur marquage est bien moins
contrasté. J’adore le rire moqueur que
leurs parents laissent parfois échapper…
Poussins de Foulques macroule.
© P. Mertens
La surface de l’étang est animée de
curieux frémissements. Des petits poissons
en train de piper A moins qu’il ne
s’agisse de grosses gouttes d’eau libérées
par le feuillage des arbres Ces étranges
bouillonnements sont accompagnés d’une
page 18 // CLIN D’ŒIL
succession de notes rapides, légères et
mouillées. De petites silhouettes au ventre
arrondi n’arrêtent pas de bondir hors de
l’eau pour ensuite mieux s’y engouffrer.
Leurs apparitions sont si brèves qu’il me
faut un long moment pour être certaine
qu’il s’agit bien d’énormes têtards. Je
n’avais jamais assisté à de tels ballets…
Avec la sécheresse de ces dernières
semaines, le niveau de l’étang n’a cessé de
baisser, laissant apparaître des langues de
vase, véritables trésors comme gardemanger.
Au passage Moïse, la “marée
basse” permet de poser le regard directement
au ras de l’eau et de croiser le vol en
rase-motte des hirondelles rustiques. Les
vitres délimitent la scène: le ciel… l’eau…
Et en guise de rideaux, de chaque côté, une
petite roselière touffue et quelques vasières
bien protégées… Le spectacle va pouvoir
commencer!
Ici aussi, les rousserolles effarvattes jouent
les acrobates en se faufilant entre les tiges
de phragmites. L’une d’elle n’hésite pas à
s’y accrocher tête en bas, pour moucheronner
en surface. Un beau brun au sourcil
blond fait alors son entrée… Son plumage
est soigné: dos brun aux rayures diffuses,
croupion aux notes plus chaudes, poitrine
assortie au sourcil et sommet de la tête
finement strié. Pour ce phragmite des joncs,
l’heure est également au petit déjeuner!
Rousserolle effarvatte © P. Mertens
Phragmite des joncs © P. Mertens
Puis il y a ceux qui explorent la boue: merles
noirs, bergeronnettes grises et chevaliers
guignettes. “Tii – tii –tii – tii – tii”. Ils ne
peuvent s’empêcher de signaler leur arrivée,
changeant sans cesse de garde-manger
! Leur grand cousin, tout aussi bavard,
vient de se poser à quelques mètres de
moi. Je l’entends régulièrement depuis
quelques jours, ses cris ponctuant chaque
envolée. “Tchouw – tchouw – tchouw”. Haut
perché, bec légèrement courbé vers le haut
et plumage délicatement strié… ce chevalier
aboyeur ne risque pas de voir la faim le
gagner ! Rien de meilleur en ce moment
que quelques petits batraciens au menu du
matin ! Il se sauve vers une autre tablée
bien garnie, montrant en vol son dos largement
couvert de blanc. Cette place, à peine
libérée, fait immédiatement le bonheur
d’un héron cendré.
Chevalier aboyeur © R . Kukasch
Un autre acteur prend ensuite le relais. Un
personnage assez inattendu à cet endroit…
Il arpente la vase, ses longs doigts bien
écartés pour ne pas s’y enfoncer. Il louvoie
entre les roseaux, jouant à cache-cache
mais n’hésitant pas toutefois à se dévoiler.
La vitre qui me sépare de la scène permet
à nouveau cette proximité. Dessus brun
tacheté de noir, flancs barrés de clair, long
bec à la base à peine rougeâtre… un jeune
râle d’eau pour clôturer la matinée !
Une fois de plus, Virelles s’est montrée
douce, généreuse, surprenante et mystérieuse…
distillant chaque nouvelle rencontre
avec des trésors d’ingéniosité. Voilà
sans doute pourquoi, sourire en coin, j’ose
l’évoquer… au féminin !
Anne Sansdrap

La rubrique des eaux douces...
L’épinoche(Gasterosteus aculeatus)
Un poisson qui pond dans un nid!
L’épinoche (Gasterosteus aculeatus), “Stekelbaars”
en néerlandais, surnommé
“étrangle-chat” est le plus petit poisson de
nos rivières, mesurant 5 à 8 cm et pesant
de 3 à 10 grammes. Sa longévité étant de 3
à 4 ans on le rencontre aussi bien au littoral,
dans les eaux saumâtres, voire salées
que dans les lacs et les rivières. Il affectionne
particulièrement les habitats à forte
végétation aquatique, peu profonds et à faible
débit.
Son corps fusiforme a la particularité de
ne pas avoir d’écailles mais d’être recouvert
de plaques osseuses. Il possède trois,
parfois deux, rayons épineux avant la
nageoire dorsale. Un sur chaque flanc à la
place des nageoires pelviennes un autre
devant la nageoire anale.
Très agressif lorsqu’il se nourrit, il consomme
des petits invertébrés et des petites
algues, comme les diatomées.
En dehors de la période d’accouplement,
sa robe varie du vert olive au noir. La particularité
du mâle est de se parer, lors de la
période nuptiale, d’une superbe couleur
rouge sur le ventre et de reflets bleus sur
les flancs.
UN POISSON QUI POND DANS UN NID...
Il n’est pas rare que des individus du littoral
remontent dans les rivières pour se
reproduire. L’épinoche peut se reproduire
deux fois par an.
Pour séduire sa(ou ses) belle(s), le mâle se
met “sur son trente-et-un” et fabrique un
superbe “nid” en forme de tube. Celui-ci
est élaboré au moyen de débris de végétaux
et de petits cailloux minutieusement
agglomérés avec un mucus secrété par
ses reins.
Vient ensuite le moment de la séduction,
pendant lequel, tout en montrant son ventre
rouge et tout en décrivant des zigzags,
il défendra âprement son territoire et attirera
une femelle.
Celle-ci pondra environ 300 œufs d’un peu
plus d’un millimètre que le mâle fécondera
aussitôt de sa laitance. Il n’est d’ailleurs
pas rare que le mâle séduise plusieurs
femelles et que, dès lors, le nid contienne
près de 1000 œufs.
Pendant cinq à vingt jours, jusqu’a l’éclosion,
c’est le mâle qui s’occupe du nid et
des œufs (de quoi en faire rêver plus d’une,
n’est-ce pas Mesdames!!!). Il les ventile à
l’aide de ses nageoires pour créer un courant
d’eau; il élimine également les œufs
morts et les protège d’éventuels prédateurs.
Une semaine plus tard, les alevins
quitteront l’environnement du nid pour
atteindre la maturité sexuelle entre 12 et
18 mois pérennisant ainsi le cycle.
Frédéric Hallet
Responsable cellules “Eaux douces”
du PCDN* de Viroinval
* PCDN: Plan Communal de Développement
de la Nature
CLIN D’ŒIL // page 19

Texte et photos
Philippe Roisin
Le Domaine
Saint Roch
à Couvin
UN PATRIMOINE HISTORIQUE ET NATUREL
LE PATRIMOINE HISTORIQUE
De 1730 à 1830, le site profitant, du formidable
engouement pour le fer, se lance dans la
fabrication des câbles d’acier pour la marine,
marché de niche à l’époque. Le minerai de fer,
abondant sur place, y est exploité dans des
carrières à ciel ouvert, toujours présentes
aujourd’hui. Les étangs et les barrages
construits à cet effet sur les deux kilomètres
de l’eau Noire qui traversent la propriété,
assurent la réserve d’énergie pour actionner
les moulins et les marteaux de forge.
A peine quelques décennies suffiront à déboiser
entièrement l’importante forêt entourant
la propriété pour alimenter en charbon de
bois les installations industrielles. L’ensemble
du territoire couvinois est ainsi déboisé, et il
faudra chercher le combustible de plus en
plus loin.
Un souci n’arrivant jamais seul, les coups du
sort s’accumulent sur la région. La fabrique
de câble St Roch, perd son principal client,
Guillaume d’Orange, suite à l’indépendance
de la Belgique. Mais surtout, avec la découverte
de gisements de houille dans les bassins
de Liège et de Charlerwé (Charleroi), l’arrivée
d’Angleterre du procédé révolutionnaire
de MM Bonehill et Cockerill, le haut fourneau,
va sonner le glas de toute une métallurgie du
fer de la région couvinoise.
Début du 20ème:
L’ère industrielle du site définitivement révolue,
les nouveaux propriétaires, la famille de
Villermont, entreprennent d’importants travaux
d’aménagement du domaine. Cette
famille nombreuse s’installe dans le corps
d’habitation principale et la plus grosse partie
des sites et installations industrielles sont
démolis pour remodeler d’avantage la propriété
en lieux de vie: des serres, un parc, et
même un monastère de Capucins y sont élevés,
comme il était d’ailleurs de bon ton de le
faire en ce début du 20ème siècle.
Hélas, la dernière indivision qui attribue le
domaine aux 3 filles célibataires et les nombreuses
dissensions familiales auront rapidement
raison du “règne” des Villermont sur St Roch.
Le domaine change de main à nouveau au lendemain
de la 1 ère guerre mondiale. Et c’est au
tour de la famille Huart d’investir dans l’immeuble
principal pour le transformer en
hôtel-restaurant.
Pendant 50 ans, profitant du renouveau économique
de la région alimenté par l’essor fantastique
des poëleries et plus tard de la fabrique
de raquettes Donnay, le “Grand Hôtel
Saint Roch” devient alors un lieu de villégiature
où l’on pratique la chasse, la pêche et
même les courses de chevaux!
Au milieu des années septante toutes ces
industries disparaissent les unes après les
autres, et, avec elles, l’hôtel qui tournait à plein
rendement grâce aux réunions des services
clubs et des nombreuses sociétés de chasses.
A partir de ce moment, le domaine n’a plus
d’affectation et, abandonné, il retombe en indivision
rendant tout projet de reconversion
impossible.
En 1992, mon père, Jean-Pierre Roisin, tombe
sous le charme des lieux. Malheureusement,
il ne peut en profiter longtemps, car, frappé
d’un A.V.C. en 1996, il décèdera 5 ans plus
tard. A nouveau le problème d’indivision se
pose, mais la famille m’accorde un délai de 3
ans pour trouver les fonds nécessaires au
Vue des ruines du haut-fourneau de st Roch
(extrait du livre de H. NIMAL “La métallurgie
à l’exposition de Charleroi en 1911”)
rachat. A ce défi, il faut ajouter celui bien plus
important de trouver également les fonds
pour la réhabilitation des lieux.
Début du 21ème:
En 2004, la mutation de propriété achevée les
premiers travaux d’aménagement débutent.
En août 2006, nous ouvrons les portes aux
séminaires et aux fêtes de mariages. Ce début
d’activité permet de faire découvrir la magie
du lieu retrouvée, et de financer en partie la
maintenance du site.
LE PATRIMOINE NATUREL
L’EAU.
Le domaine vit autour de l’eau.
L'Eau Noire dans le domaine de St Roch © P Roisin
L’Eau Noire alimentée depuis le plateau de
Rocroi, traverse la propriété sur près de 2
kilomètres, inonde un premier étang de trois
hectares ainsi que deux ilots. Elle laisse sur
sa rive droite un étang de “secours”, vestige
du temps de la tréfilerie, pour atteindre le
déversoir. A ce niveau, par un bras subtilement
détourné, elle court, tantôt en surface,
tantôt en sous-sol, à travers l’ensemble des
bâtiments pour alimenter en eau les animaux
domestiques et les potagers. Au passage, elle
écumera aussi les eaux usées vers un autre
étang de lagunage, près de 800 mètres plus
loin. Le trop-plein de ce petit étang retourne
au lit principal de l’Eau Noire, avant que cette
dernière ne quitte la propriété pour s’engouffrer
dans les grottes de Neptune, et parfois

même en été, dans des adugeoirs(*). Elle disparaît
alors dans les tourbillons, pour laisser
place, le temps d’un été, à un lit sec sur environ
deux cents mètres. Là, la faune et la flore
en profitent pour reconquérir ces riches espaces
frais et bien humides. S’y dissimuler offre,
bien souvent, à l’observateur patient un spectacle
captivant.
Adugeoir de l'Eau Noire (grottes de Neptune à Couvin)
Vue de la turbine et du pont barrage © P. Roisin
Utilisation de la force hydraulique:
L’importance des bâtiments constituait un
réel souci au niveau du chauffage.
Ma première idée était de créer une centrale de
chauffe à partir des déchets de bois. Mais
depuis longtemps, un ami, partisan d’un projet
de centrale hydroélectrique, insistait pour
m’emmener visiter des sites existants sur la
Lomme à Poix-St-Hubert. L’expérience fut à ce
point convaincante que rapidement le projet
est devenu réalité. Depuis le 09 novembre 07,
une micro centrale de 100 Kwa/h tourne sur
l’Eau Noire, dégageant ainsi quelques 400.000
Kwa/an, dont le quart assure le chauffage et
l’énergie domestique des bâtiments. Le reste,
revendu sur le réseau, vient à point pour financer
l’investissement. Ce projet de centrale a
fédéré tous les acteurs. A commencer par les
fonctionnaires du ministère des voies hydrauliques
non navigables, dont le défi était d’inscrire
proprement le matériel hydro-électrique
dans le respect des vieilles pierres et des voies
hydrauliques en incluant le projet de réaménagement
des berges autour des ouvrages. Mais
le pari qui les a particulièrement motivés est la
réhabilitation de l’échelle à poissons et la possibilité
d’y accéder directement pour les observer.
Ce projet verra sera réalisation grâce à des
fonds européens en 2011. Il faut dire que
depuis l’existence du barrage principal, la
rivière est coupée de ses frayères depuis près
d’un demi-siècle. La situation est particulièrement
frustrante pour ceux qui avec la région
wallonne œuvrent à réintroduire s les truites
Fario autochtones de l’Eau Noire. En effet l’ancienne
échelle à poissons étant hors inutilisable,
les jeunes truites lâchées en amont du
domaine ne peuvent pas remonter la rivière
pour frayer quand elles ont atteint la maturité.
LA NATURE.
Voici une énumération non exhaustive des
actions menées sur les différents plans biologiques:
D’un point de vue ornithologique:
- Maintien d'une importante héronnière (plus
de 20 nids - unique dans la région).
- Sauvegarde d'un réseau de phragmites,
avec nidification de colverts, foulques, poules
d'eau et grèbe huppé ainsi qu’une
grande diversité de passereaux.
- Des berges abruptes propices à la nidification
du martin-pêcheur et des broussailles
basses en berge favorisent la nidification du
cincle plongeur autour des six ponts existants.
- Des effraies des clochers sont présentes
dans les bâtiments, particulièrement dans
la tour culminant à 16 mètres.
- Maintien d'arbres morts pour les hulottes,
les pics verts, pics épeiche, pics mar et pics
noirs.
Héronnière sur le domaine St Roch ©P Roisin
D’un point de vue des batraciens:
- Zones propices aux grenouilles diverses:
comme la rousse(R.temporaria), la verte
(R.esculanta), la grenouille de Lessona (R.
lessonae) et le crapaud commun.
- Trois tritons: ponctué ou commun(Triturus
vulgaris v.), palmé(T.helveticus h.) et alpestre
(T.alpestris a.).
D’un point de vue des reptiles:
- Zones de végétation basse en lisière de
milieux ouverts pour la vipère.
- Tas de bois mort en zones humides pour la
couleuvre à collier.
- Projets à court terme: dégagements des
anciennes carrières et pierriers pour le
lézard des murailles (Podarcis muralis m.)
D’un point de vue piscicole:
- Restauration de l’ancienne échelle à poissons
afin de permettre la remontée des truites
Fario en période de ponte.
- Gestion des prédominants herbivores (carpes)
et carnassiers (brochets).
- Protection de la lamproie et du chabot.
L'ancienne échelle à poissons ©P Roisin
D’un point de vue botanique:
- Maintien des arbres morts.
- Dégagement des hêtres centenaires.
- Plantation d'arbustes à baies pour les
oiseaux hivernants, en haie de 2 à 3 rangs
(de 60 à 100cm de large).
- Respect des zones calcaires propices à
l’Ellébore fétide.
D’un point de vue général:
- Maintien et restauration de la biodiversité
dans un parc alternant des parcelles boisées,
des milieux ouverts, des milieux semiouverts,
des étangs et des zones humides, le
tout dans un souci d'esthétique et d'équilibre
paysager.
- Entretien des chemins empierrés et des
chemins pédestres.
- Récupération des anciennes haies de charmes,
aubépines et prunus en lisière de
pâture et en limite de propriété.
- Présence du castor en durant l’hiver 2010
- Remplacement progressif des fils barbelés
ou électriques par des haies vives ou plessis,
utilisés dans la région encore jusque dans
les années 1950
- Projets à court terme: pose de nichoirs pour
cavernicoles divers, maintien de l’habitat du
grimpereau des jardins, de l’aigrette blanche
(1 observation du 13 au 15 décembre sur
le grand étang), le tarin des aulnes et les
verdiers (oiseaux hivernants) etc.
- Construction (hiver 2011) d’un observatoire
ornithologique sur un des ilots et d’un caillebotis
de bois au travers de la phragmitaie.
En juin 2008, nous obtenons le prix Inbev
Baillet-Latour, de la Fondation pour la
conservation des habitats, ce qui nous donne
une reconnaissance et surtout un encouragement
pour la poursuite de la gestion du
domaine en marche vers le “durable”.
Philippe Roisin
NDLR (*)
Adugeoir ou Adujoir: Terme usité localement(en particulier
en province de Namur). Cavité dans laquelle un
ruisseau permanent disparaît sous terre.
CLIN D’ŒIL // page 21

Texte et photos
Violaine Fichefet
J’t’emmène à la
chasse aux papillons
Aurore © Violaine Fichefet
(et aux libellules)
RIEN A JETER !
Les papillons de jour et les libellules sont
des insectes particulièrement appréciés
des naturalistes et du grand public. Depuis
20 ans, ils sont étudiés en Wallonie grâce à
un programme d’inventaire et de surveillance
financé par la Région wallonne. Ces
inventaires permettent d’évaluer le statut
des espèces, de mener les actions nécessaires
pour protéger les plus menacées, et
d’étudier l’évolution de notre faune.
Bien évaluer le statut des espèces suppose
que l'on dispose d'informations réparties sur
l'ensemble du territoire régional et sur l’ensemble
des espèces. TOUTES les données
sont à ce titre utiles, y compris celles se rapportant
à des espèces banales ou observées
dans des sites connus ou pauvres.
Les raisons en sont simples:
• Si seules les espèces réputées rares
et/ou menacées sont signalées, les
espèces “communes” paraîtront plus
rares qu'elles ne le sont en fait!
• L’évaluation du statut des espèces se fait
en analysant leur évolution au cours du
temps. Ainsi, des espèces considérées
comme communes et “oubliées” lors d’inventaires
apparaîtront en déclin pour peu
qu’existaient des données anciennes…
• Les sites connus doivent être prospectés
à intervalles réguliers de manière à suivre
l’évolution de leur faune (et analyser,
par exemple, l’effet des gestions). De la
même manière, l’inventaire de sites
inconnus permettra non seulement de
mieux connaître la répartition de nos
espèces, mais aussi de découvrir des
Sites de Grand Intérêt Biologique!
page 22 // CLIN D’ŒIL
OPTIMISER LES RECHERCHES... OÙ
Pour savoir si un endroit est favorable aux
papillons, il faut repérer des lieux riches
en plantes nectarifères (qui produisent du
nectar en quantité appréciable) et inondés
de soleil (les papillons étant des animaux à
température interne variable). Ainsi, en
règle générale, les zones fleuries, les herbes
folles, les haies sauvages, les talus, les
lisières sont favorables lorsqu'elles sont
ensoleillées.
Outre les plantes nectarifères indispensables
pour les adultes, il faut également des
plantes-hôtes pour les chenilles (chaque
espèce se développant sur une gamme de
plantes-hôtes particulières).
Comme les papillons, les libellules adultes
sont identifiables sur le terrain par des
observateurs entraînés et ne nécessitent,
dès lors, pas de prélèvements. Elles colonisent
la plupart des milieux d'eaux courantes
et stagnantes, dans lesquels se
développent leurs larves prédatrices.
La présence de fleurs indigènes est primordiale
pour les papillons. Ici, une pelouse calcaire
du Viroin restaurée dans le cadre du
Life Haute-Meuse. © Violaine Fichefet
QUAND
Les papillons de jour peuvent surtout s'observer
d'avril à septembre, mais si le
temps est ensoleillé et doux, certaines
espèces peuvent déjà apparaître en mars.
Il s'agit notamment de celles ayant passé
l'hiver sous la forme adulte (Petite Tortue,
Citron, Robert-le-Diable, Paon-du-jour,
Morio, Grande Tortue...) et qui sortent aux
premiers rayons de soleil. Certaines espèces
ayant hiverné sous forme de chrysalide
pourront également se métamorphoser
très vite et déjà apparaître en mars
(Aurore, Piérides...). Par contre, celles
ayant hiverné aux stades chenille ou œuf
apparaîtront plus tard.
Le pic d'activité des papillons de jour se
situe en mai-juin-juillet. Contrairement
aux idées reçues, le papillon peut vivre plusieurs
jours à plusieurs mois. A ne pas
confondre avec l'éphémère, dont les larves
Robert le diable © G Horney
Petite Nymphe au Corps de Feu

sont aquatiques, et qui ne vit que quelques
heures, juste le temps de s’accoupler.
La période d’activité des libellules est
similaire. Elle se situe surtout entre mai et
septembre et si possible par conditions de
température et d'ensoleillement favorables.
Le pic d’activité est variable d’une
espèce à l’autre, certaines étant plus printanières
(Petite Nymphe au corps de feu),
d’autres plus tardives (Aeschne subarctique).
Une seule espèce passe l’hiver au
stade adulte: le Leste brun. Cette caractéristique
permet des observations à la fois
précoces (dès les premiers beaux jours) et
tardives.
Le Leste brun est la seule libellule à passer
l’hiver au stade adulte. On peut donc l’observer
de mars (individus sortant d’hivernage) à
octobre (descendance). © Georges Horney
chaque observateur influencent sans doute
fort les résultats des relevés. Il est alors
préférable que ceux d'un site donné soient
effectués par la même personne de façon à
en assurer la comparabilité.
LA RÉCOLTE D'EXUVIES (LIBELLULES)
La recherche des exuvies (dernière mue
desséchée de la larve, abandonnée après
l’émergence de l’adulte) laissées sur les
végétaux ou les pierres le long des plans
d'eau et cours d'eau constitue une méthode
relativement aisée pour identifier les habitats
de reproduction et pour évaluer le
niveau des populations. De plus, elle n'occasionne
pas de pertes dans les populations
en place, comme c'est le cas des
récoltes de larves. Cette méthode convient
surtout pour l'échantillonnage des “grandes”
libellule (ou Anisoptères) dont les exuvies
sont plus apparentes et plus faciles à
identifier. Pour beaucoup d'Anisoptères,
cette méthode s’avère beaucoup plus fiable
que les comptages d'adultes.
les sites de reproduction, notamment:
Iphiclides podalirius (chenilles sur les prunelliers),
Lycaena dispar œufs et chenilles
sur les feuilles de Rumex), Euphydryas
aurinia (nids de chenilles, fin août - début
septembre), Thécla du bouleau (œufs sur
les prunelliers), Grisette (œufs sur les
mauves)… Contrairement aux apparences,
ces relevés sont assez peu coûteux en
temps et pas trop fastidieux pour peu qu'ils
soient menés à la bonne période.
Généralement, les résultats sont beaucoup
plus fiables et précis que les comptages
d'adultes.
Violaine Fichefet
COMMENT RÉALISER
DE BONS INVENTAIRES
La méthode des transects
ou parcours échantillon
Cette méthode a été mise au point par
POLLARD en Grande Bretagne dans le
cadre du programme de “monitoring” des
papillons de jour (“Butterfly Monitoring
Scheme”) et est maintenant plus largement
utilisée, notamment en Flandre et
aux Pays-Bas. Elle consiste à identifier et
compter les insectes le long d'un parcours
standard effectué d'un pas lent, et cela
aussi régulièrement que possible au cours
de la saison favorable (une visite hebdomadaire
est préconisée en Grande-Bretagne).
Dans la méthode originale, seuls les individus
passant à moins de 5 mètres environ
de l'observateur sont comptabilisés, de
façon à réduire “l'effet observateur” (au
delà de 5 mètres, la détection et l'identification
dépendent fort des compétences de
celui-ci). Le trajet peut éventuellement
être découpé en sections, de façon à dissocier
les comptages selon les types d'habitats
traversés.
Dans le cas des libellules, le parcours suivra
généralement les rives d'un étang ou
d'un cours d'eau sur une portion représentative,
mais il pourra inclure également
des lisières arborées ou des clairières proches
du milieu aquatique où des individus
récemment éclos s'observent souvent.
Un “effet observateur” (biais résultant de
disparités de compétence entre observateurs)
peut être noté dans l'application de
cette méthode. Il se pose plus directement
dans le cas des libellules puisque beaucoup
d'espèces volent ou se posent à une certaine
distance des rives (détection et identification
aux jumelles). Par conséquent, une
distance limitée à 5 mètres est peu judicieuse.
Cependant, les compétences de
Le comptage des œufs, des chenilles ou
des nids de chenilles (Papillons de jour)
La recherche des œufs, des chenilles ou
des nids de chenilles est une méthode très
efficace pour évaluer les densités annuelles
de quelques espèces de papillons sur
Chenille de Flambé (Iphiclides podalirius) sur
les prunelliers des pelouses calcaires du Viroin.
L'espèce est relativement facile à détecter à ce
stade sur la plante nourricière, de la mi-juillet à
la mi-août. © Violaine Fichefet
Exuvies de deux espèces de
libellules différentes:
Métamorphose d’une larve de
(Cordulia aenea) sur une exuvie
d’Epitheca bimaculata,
espèce rarissime en Wallonie,
anciennement observée à
l’étang de Virelles.
© Violaine Fichefet
L’inventaire de papillons sera réalisé en traversant les différents types de milieux présents
dans le site. © Violaine Fichefet
ENVIE DE PARTICIPER AUX INVENTAIRES RIEN DE PLUS FACILE!
vous pouvez me contacter par mail > violaine.fichefet@spw.wallonie.be
CLIN D’ŒIL // page 23

La Grièche
LA
CELLULE ORNITHOLOGIQUE DU SUD DE L'ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE
UN BEL EXEMPLE DE COLLABORATION ENTRE NATURALISTES DE TOUS BORDS.
- une collaboration parfois très étroite avec des
chercheurs de l'Europe entière grâce notamment
au suivi des bagues colorées. Internet
est un magnifique outil pour nos communications
avec les Pays-Bas, l'Islande, la Russie,
les pays scandinaves, la Pologne, l'Allemagne,
par exemple ou, plus au sud, avec l'Italie, la
Croatie,…
LA GRIÈCHE, LE FRUIT DE 3 ASSOCIATIONS.
En 1999, la revue “le Viroinvol” tirait sa révérence
après plus de 15 années de chroniques
ornithologiques et naturalistes régionales. Fin
2005, le besoin se fait sentir de relancer des cellules
naturalistes et l'antenne régionale
Natagora ESM lance un appel aux volontaires.
Une équipe composée de Fanny Ellis, Olivier
Roberfroid, Thierry Dewitte, Marc Lambert,
Arnaud Laudelout, Sébastien Pierret et Philippe
Deflorenne décide de relever le défi. Sébastien
Carbonnelle viendra nous rejoindre par la suite.
De nombreuses autres personnes apportent
également une aide efficace. La cellule ornithologique
du sud de l'Entre-Sambre-et-Meuse
voit donc le jour. Elle est le fruit de trois associations
: Natagora ESM, Aves (société wallonne
d'ornithologie) et le Viroinvol (les Cercles des
Naturalistes de Belgique).
RÉCOLTER LES DONNÉES ORNITHOLOGI-
QUES EN ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE.
Au départ, l'objectif principal est de récolter les
données ornithologiques régionales et de les
faire partager à l'ensemble sous forme d'une
parution gratuite (en format .pdf). La "Grièche"
était ainsi née. Cette revue trimestrielle, outre
les chroniques ornithologiques régionales, propose
des articles naturalistes divers, surtout
centrés sur l'ornithologie en Entre-Sambre-et-
Meuse. Elle s'est également ouverte, dans une
moindre mesure, à d'autres cellules naturalistes
et à des horizons plus lointains. En 2009,
plus de 20.000 données ont ainsi été traitées
AINSI QUE DE TRÈS NOMBREUSES ACTIONS
SUR LE TERRAIN.
Mais la cellule ornithologique du sud de
l'Entre-Sambre-et-Meuse, ce n'est pas seulement
la parution de la “Grièche”. C'est aussi:
- des enquêtes et le suivi d'espèces sensibles
(Suivi de la progression du Grimpereau des
bois dans nos régions, évaluation de la population
relique de la Pie-grièche grise, étude du
statut des différentes espèces de grands goélands,…)
- une base de données qui sert à de nombreuses
études ou enquêtes
- la protection de nidifications particulières
(Protection des aires de Busards cendrés dans
page 24 // CLIN D’ŒIL
L'installation d'une
plate-forme flottante
à l'étang de Virelles
a vu la nidification de la Sterne
pierregarin à partir de l'été 2007.
Une première pour la Wallonie!
la zone condruzienne, faucons pèlerins,…)
- la pose de nichoirs, de plate-forme ou de dispositifs
favorisant l'installation d'espèces-cibles.
- la participation à l'atlas des oiseaux nicheurs
de Wallonie
La lecture des bagues
colorées
permet d'étudier le déplacement
des oiseaux. Ici,
bleu S1, un Goéland brun
originaire des Pays-Bas,
observé régulièrement aux
barrages de l'Eau d'Heure.
© Marc Fasol
- la participation à l'atlas botanique de
Wallonie pour 2010
- de nombreuses sorties sur le terrain proposées
ou relayées par la cellule
- des exposés (1 ou 2 fois par an)
- la participation aux recensements hivernaux
des “oiseaux d'eau”
- en janvier, la participation au recensement
annuel des laridés (mouettes et goélands)
- la participation à de nombreuses études
d'incidences
- la consultation pour différents projets :
mise sous statut de protection de sites, projets
locaux de mises en valeur de sites,
achats de terrains,…
- des interventions dans les différents médias
- des publications dans différentes revues
(bulletin Aves, magazine Natagora, Clin
d'Œil,…)
- la participation à différentes formations
(accompagnateurs nature à Virelles, formations
ornithologiques Aves,…)
- la gestion de sites de grand intérêt biologique
- une étroite collaboration avec différentes
instances d'études ou de protection de la
nature en Belgique (Natagora ESM, Virellesnature,
le Département Nature et Forêts,
l'Institut Royal des Sciences Naturelles de
Belgique, les Cercles des Naturalistes de
Belgique, le Fonds d'Intervention pour les
Rapaces, les PCDN, les groupements
locaux,…) ou à l'étranger ("Nos Oiseaux" en
Suisse, "Aubépine" en France,…)
Pose d'un nichoir à Faucon pèlerin sur la tour de la Plate
Taille aux Barrages de l'Eau d'Heure. Un couple s'est installé
et y niche depuis 2008. © Philippe Deflorenne
- Un encodage en ligne "La Grièche" travaillant
sur la base de "Observations.be" le site belge
reprenant, en temps réel, toutes les observations
faites en Belgique.
http://lagrieche.observations.be/index.php
PLUS DE 200 OBSERVATEURS PARTICIPENT
AUX NOMBREUX PROJETS
Enfin la cellule ornithologique, c'est encore et
surtout, la participation de près de 200 observateurs
à chaque publication trimestrielle et un
apport considérable de très nombreux collaborateurs
souvent très dévoués pour les différents
projets dans lesquels nous nous investissons.
L'occasion nous est donnée ici de remercier
chacun d'entre eux. Gageons que les années à
venir nous apporteront un afflux encore plus
important de nouvelles personnes motivées
pour la protection de notre avifaune et de notre
environnement en général.
Philippe
Deflorenne
Intervention visant la protection
d'une aire de Busard cendré
dans les plaines agricoles
condruzienne.
L'Entre-Sambre-et-Meuse
accueille encore un ou deux
couples de ce rapace mythique!
© Fanny Ellis
Si l'ornithologie vous intéresse, n'hésitez donc
pas à vous inscrire à l'adresse suivante:
philippedeflorenne@yahoo.fr pour recevoir chaque
numéro de la “Grièche”. Vous y trouverez
tous les renseignements utiles. Vous pouvez
aussi consulter nos différents numéros sur les
sites suivants: www.natagora.be/coaesm
et www.aquascope.be

Depuis le début de l’année et pour une
durée de 5 ans, un nouveau programme
“Life +-Europe” 1 , appelé AlterIAS 2 , a été
lancé pour toute la Belgique. Il concerne
la sensibilisation sur le caractère
“invasionnel*” de certaines plantes,
terrestres ou aquatiques, issues de la
filière ornementale.
Ce programme s’adresse aux professionnels
des secteurs horticoles, aux
formateurs de ce secteur et aux jardiniers
amateurs et des espaces publics.
Il vise à la mise en place d’actions d’information
et de mesures de prévention
afin de prévenir la
LES PLANTES
dissémination de ces
espèces xénophytes
(donc étrangères à la
flore indigène de notre pays) dans les
jardins et parcs, les talus et bords de
voirie, les habitats naturels, etc.
N’oublions pas en effet que la propagation
dans les milieux (semi)-naturels
INVASIVES
des espèces invasives est la troisième
cause, au niveau mondial, de la chute de
la biodiversité.
SUITE ET PAS FIN…
NATURALISÉES
L’érable négundo (Acer negundo),
autre ligneux au caractère invasif
UNE LISTE NOIRE ET UNE LISTE GRISE..
Ces espèces ont été classées en deux catégories
en fonction de leur impact négatif, soit
avéré (liste noire) soit supposé (liste grise),
sur les espaces verts.
Une soixantaine de plantes ornementales
dont un quart est composé des hydrophytes 3
ou des plantes des milieux humides sont plus
particulièrement visées par ce nouveau Life
(liste et description des espèces sur
Alterias.be). Parmi celles-ci, la problématique
d’espèces appartenant à la liste “noire”
comme la balsamine de l’Himalaya (Impatiens
glandulifera), les renouée du Japon et
autres (Fallopia sp.), la berce du Caucase
(Heracleum mantegazzianum) est de mieux
en mieux connue du grand public. D’ailleurs,
des programmes d’éradication de ces espèces
sont mis en place dans plusieurs communes,
comme dans le cadre du Parc Naturel
à Viroinval pour la première, afin d’au moins
limiter leur progression.
SUR CES LISTES, DES AMIES DE NOS JAR-
DINS AUSSI.
Mais, de nombreuses autres plantes horticoles
si prisées dans nos jardins, présentent un
caractère “invasionnel*” inquiétant dès qu’elles
échappent à notre vigilance de jardinier.
Citons, parmi les ligneuses, les spirées, les
rhododendrons sur les sols sablonneux, les
cotonéasters dont plusieurs variétés horticoles
sont naturalisées, les mahonias, les buddleias
plantés comme arbre à papillons, les ailanthes
ou vernis du Japon, et les vignes-vierges.
DANS NOS JARDINS, OUI PEUT-ÊTRE, MAIS
SOUS CONTRÔLE VIGILANT.
Il n’est pas question bien sûr de bannir ces
plantes, d’interdire de planter dans nos propriétés,
par exemple, les amélanchiers (invasifs
surtout au nord) aux feuillages si décoratifs
en automne ou encore des herbacées
comme les asters aux floraisons tardives ou
les solidages américains si mellifères. Mais il
s’agit d’éviter qu’elles ne quittent la place qui
leur est impartie dans nos régions, à savoir
celle de plantes horticoles cultivées dans un
milieu complètement anthropogène. Et, en
outre , de recommander de ne pas en répandre
les déchets en dehors de la sphère privée.
Mieux sans aucun doute, il est question
de favoriser des plantes alternatives dont une
liste sera bientôt établie et visible sur le site
d’AterIAS.
POUR UN RETOUR NATUREL DES PLANTES
INDIGÈNES.
Mais le plus positif pour la biodiversité serait
de laisser les plantes indigènes s’installer
naturellement (et non pas de les réintroduire…)
dans nos jardins et de les gérer en
fonction de la place disponible afin de favoriser
une diversité accrue de la flore et donc de
la faune. D’autant que, si on reprend la liste
des plantes horticoles invasives, on ne trouve
aucune plante intéressante pour ses qualités
culinaires (sauf le topinambour) ou ses vertus
médicinales… tandis qu’un pré de fauche,
même sur une petite surface, peut accueillir
des fleurs bénéfiques pour l’homme comme
les mauves, la marguerite, le serpolet, la
pimprenelle ou encore l’ortie en massif dans
les zones ombragées.
Et il n’y a pas bien entendu qu’en Belgique ou
sur le vieux continent que ce problème de
plantes invasives dans les milieux naturels
existe puisque aux USA, ils ont aussi, entre
autres, leur balsamine: la salicaire (Lythrum
salicaria)… qui chez nous est une plante indigène
développant des fleurs en élégants
“épis” roses et peuplant les fossés humides…
Pour conclure, voici un exemple de l’extraordinaire
faculté de propagation d’une xénophyte:
le faux-arum (Lysichiton). En Allemagne,
75 populations ont été trouvées le long
d’une rivière ayant pour seule origine, une
mare dans un jardin en amont…
Le faux-arum (Lysichiton americanus), de plus en plus
planté dans les pièces d’eau
Soyez donc attentifs à cette problématique
la prochaine fois que vous envisagerez
d’aménager votre jardin ou votre mare.
Olivier Roberfroid
Responsable de la
Cellule botanique
Natagora-ESM
NDLR
(1) LIFE+ finance des actions qui contribuent au développement,
à la mise en uvre et à jour de la politique
et de la législation communautaires dans le
domaine de l'environnement.
(2) IAS pour Invasive Alien Species
(3) type de plante qui vit immergée dans l'eau (les bourgeons
dormants et les feuilles sont dans l'eau) une
bonne partie de l'année voire toute l'année.
* Invasionnel: néologisme scientifique qui souligne le
caractère très envahissant et conquérant de certaines
espèces.
CLIN D’ŒIL // page 25

NATUROSCOPE
JUILLET 2010
Mercredi 07: à la demande de la direction de
Carmeuse, ESM et 8 naturalistes spécialisés
dans divers domaines biologiques effectuent
un état des lieux de la carrière de Seilles
(Andenne) en vue de déterminer le potentiel
de réaménagement de la biodiversité. Cette
expertise sera suivie au mois d’août de celle
du site de Moha près de Huy.
Hormis le potentiel de nidification de rapaces
comme le Hibou grand-duc ou le Faucon pèlerin,
le site compte des espèces rares en
Belgique de plantes comme Rumex scutatus
ou Galeopsis angustifolia. Des propositions
d’aménagements des fossés trop profonds
ont été avancées. Plus d’infos au secrétariat
de la régionale: natagora_esm@yahoo.com
Samedi 17: région de Couvin, à la recherche
d’un oiseau aussi mythique que difficile à
observer: l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus
europaeus). Les observations des jours
précédents avaient été prometteuses (7
contacts en une soirée). Quelques jours plus
tard c’est le “jack pot”: dans les mains expertes
de notre bagueur émérite, Henri Dineur, un
magnifique spécimen, fraîchement bagué et
prêt à être relâché, attend qu’on lui rende sa
liberté sous les regards émerveillés des membres
de la Régionale ESM.
Samedi 28: Nuit Européenne de la Chauvesouris
(NEC). Pour fêter l’évènement, le ciel
s’était ouvert ce jour là, drainant avec lui de
nombreux visiteurs venus écouter la conférence
sur les chauves souris animée par
l’équipe d’ESM. Rendez-vous fut pris ensuite
sur le site du barrage de Couvin pour une
observation des chauves-souris. En clôture de
la soirée, dégustation au domaine du Moulin
des Bois autour d’un grand feu de la traditionnelle
soupe des vampires concoctée par
l’équipe Damman & Damman! Chouette
ambiance.
SEPTEMBRE 2010
WE des 4 et 5:
Excursion aux lacs d’Orient
En route vers les lacs d’Orient non loin des
lacs de Der pour une escapade de 2 jours
organisée par Nature et Terroir et la régionale
ESM ! Sur des anciennes possessions des
Templiers, une terre mystérieuse, baignée de
brume et de forêts profondes, abrite encore
une faune superbe, où le 12 cors parade sans
retenue avec ses biches sous le regard indifférent
du ragondin paresseux. Dans le ciel le
balbuzard et la cigogne noire décrivent des
grands cercles au grand émerveillement des
spectateurs rivés au sol, la bouche bée. Plus
loin sur la berge, le chevalier guignette se partage
la grève avec la bécassine des marais.
Question partage, Marc et Robert se sont
chargés de redistribuer la magnifique récolte
de cèpes de Bordeaux glanée tout au long du
chemin de retour.
Plus de 60 espèces d’oiseaux observées et
des milliers de souvenirs plein la tête. Une
superbe expérience.
Samedi et dimanche 11 et 12: Festival des
Oiseaux: pour la deuxième année consécutive
l’Aquascope de Virelles organisait ce festival.
Il confirme l’intérêt suscité par la première
édition en doublant presque le nombre de
visiteurs. Encore une belle réussite! Vite la
3 ème édition!!
Samedi 25: encore une sortie organisée par la
régionale pour le moins originale: visite à
Bruxelles des coulisses de l’Institut des
Sciences Naturelles pilotée par Didier
Vangeluwe. Ce fut l’occasion de découvrir le
“Backstage” de l’Institut et ses petits secrets.
L’après-midi a été consacrée à l’observation
des nids communautaires de perruches à colliers
qui ont envahi les parcs de Bruxelles.
OCTOBRE 2010
WE du 16 et 17: Sixième festival de la pomme,
du miel et des vins de fruits à Nismes.
Malgré le froid, ESM et de nombreux autres
exposants étaient présents pour faire connaître
à cette occasion les bons produits de chez
nous.
Samedi 23 octobre: une naissance, la
Fondation Bryologique Philippe De Zuttere
Elle a pour objectif de promouvoir la bryologie
de terrain (étude des mousses, sphaignes et
hépatiques), de faire connaître les bryophytes
et aussi le travail de Philippe De Zuttere (herbier,
bibliothèque, revue,…).
Toute info disponible: nowellia@skynet.be
Dimanche 24: Promenade guidée suivie d’un
barbecue au domaine st Roch
Cette journée-là devait, selon la météo, être
une des plus exécrables. Mais nombreux sont
ceux qui ont fait fi des prévisions alarmistes
pour participer à cette visite guidée par Marc
Lambert. Sous un soleil arrogant d’automne,
les arbres flamboyants de couleurs magnifiques
faisaient la nique à la météo nous invitant
à flâner, le nez en l’air, pour tout simplement,
à l’écoute des commentaires avisés de
Marc, jouir du superbe domaine du château
Saint Roch. Philippe Roisin, le propriétaire,
après nous avoir fait partager ses projets et
ses réalisations nous a conviés au barbecue
traditionnel. A refaire!
AOÛT 2010
Jeudi 5: Visite du site de “Moha” désaffecté
depuis 30 ans (carrières de Carmeuse).
La deuxième partie de notre mission s’est
déroulée près de la Mehaigne. Faucon hobereau,
Hirondelles de rivage et H .grand duc
s’y côtoient. De nombreuses espèces botaniques
et entomologiques sont inventoriées
(nombreuses orchidées – libellules dont le
rare Leste brun en Wallonie, etc)
Ce site, par son énorme superficie et la
grande variété des milieux déjà présents,
offre un potentiel important de réservoir de
biodiversité qui, géré entre milieux boisés et
herbeux, pourrait devenir remarquable. Des
recommandations et des suggestions d’aménagement
ont été formulées (reconstitution
des pelouses calcaires-aménagement de
l’ancien bassin de décantation, de la zone
marécageuse etc…)
page 26 // CLIN D’ŒIL
Cigognes noires, hérons et…ragondins sur un site des
lacs d’Orient
Dimanche 12: création d’une nouvelle régionale
Natagora à Charleroi
La nouvelle régionale Natagora Entre Sambre
et Terrils a vu le jour dans l’enthousiasme et
la bonne humeur le dimanche 12 septembre à
Charleroi. Plus de 40 personnes motivées rassemblant
une large palette de compétences et
d’intérêts naturalistes étaient présentes lors
de la création de la régionale. Plusieurs projets
ont été évoqués, comme par exemple la mise
en valeur de terrils, sites naturels d'intérêt
biologique, ou encore des actions citoyennes
centrées sur le Réseau Nature
Contact: Frédéric Soille, animateur réseau
Hainaut et Namur / frederic.soille@natagora.be
L’équipe ESM
au charbon …de bois !
Pour l’hiver 2010/2011, à la demande de
Stéphanie de Groote, responsable de la maison
des jeunes, le “404”, cité Donnay à
Couvin, ESM a accepté d’encadrer le projet de
réhabilitation d’un site originellement dédié à
des fins didactiques par la commune mais
laissé à l’abandon. Ce projet, vise à recreuser
les mares et à mettre à blanc les aulnaies qui
s’y trouvent. Cette action s’inscrit dans la politique
de sensibilisation des jeunes à la nature
décidée par la régionale ESM.

RAPPEL!!
C'est le moment de placer vos nouveaux
nichoirs. Et n'oubliez pas de
nourrir les oiseaux cet hiver.
Renseignements
erik_damman@yahoo.fr
2 ÈME SEMESTRE 2011
LES EXCURSIONS DE LA RÉGIONALE ESM
Mardi 27 SEPTEMBRE 2011
(Fête de la Communauté Française)
• Le Brame du cerf et les Fagnes de la Baraque
de Fraiture (642 m)
• Découvertes des magnifiques restaurations
des Fagnes dans le cadre du Projet LIFE avec
Harry Mardulyn, Président de Natagora.
• En soirée, observations des hardes de biches
et de cerfs. Ecoute du brame.
BLOQUEZ MAINTENANT
VOS AGENDAS!
27 février 2011: Réunion annuelle des bagueurs
Belgique au château Saint Roch de Couvin organisée
par l’Institut Royal des Sciences Naturelles
de Belgique en collaboration avec ESM.
MAI 2011
UNE SEMAINE EN BRETAGNE
Deux membres ornithos de notre Régionale
ESM, Sébastien Carbonnelle et Marc Lambert,
organisent un voyage de découvertes ornithologiques
dans la presqu’île de Quiberon et
l’île d’Houëdic, en collaboration avec Nature
et Terroir.
Voici les infos sur ce voyage passionnant dans
des paysages magnifiques, abritant une flore
printanière unique et une avifaune aquatique
exceptionnelle.
Du dimanche 8 au samedi 14 mai 2011 !
Hébergement face à la mer, en demi-pension
en hôtel sur la presqu’île de Quiberon.
Déplacement en bateau à l’île d’Houëdic au
large de Belle-Île.
Guidance permanente par Marc et Sébastien.
Prix global du séjour:
670€ Déplacements en co-voiturage.
Groupe de 9 à 20 personnes.
Informations auprès du guide: 060/39.95.00
carbornitho@gmail.com
Inscriptions et fiche technique:
Nature et Terroir – 071/84.54.80
nathalie@defi-nature.be
contact@nature-terroir.com
Mercredi 28 DECEMBRE 2011
Et Les Polders d’Uitkerke et des environs -
Deuxième édition après la sortie de février
2008. Mais, en février, la rare Oie Naine, en
régression de 95 %, est déjà repartie. Cette
année, nous la rechercherons dans les troupes
d’Oies Rieuses.
En 2007, 52 espèces observées et, peut-être,
la Chouette Harfang comme en hiver 2009.
Vagabondage ornitho et découvertes le long de
la Mer du Nord hollandaise.
Renseignements et inscriptions
(pour ces 2 excursions).
Marc MOSSAY – 0475 / 91.45.91
marc.mossay@skynet.be
PETIT QUIZ
QUEL EST CET OISEAU
Vous aimez la nature, vous disposez
de quelques temps libres et vous
vous sentez concernés par la problématique
environnementale
Rejoignez-nous donc et participez à
nos actions de terrain et de sensibilisation,
vous grossirez ainsi les
rangs de cette armée verte qui lutte
pour l’avenir de nos enfants.
DO SOMETHING COOL supports
associations which pursue social
or environmental objectives, as it
is with the active support of
Brussels beekeepers and the
Graine de Vie association which
repliants trees in Madagascar.
OUR OBJECTIVES
To replant 100,000 trees!
www.grainedevie.org
We support associations
which pay an active role
in building a better world.
This support is the natural
answer to a shared experience
and a matching vision.
www.cameleon.be/do-something-cool
CLIN D’ŒIL // page 27

Papier FSC...
Le label FSC (Forest Stewardship Council) garantit
au lecteur que le papier utilisé pour cette publication
provient de forêts aménagées de façon durable.
Maquette et graphisme
Teepee / Thierry De Prince
Georges Horney
Rédacteur
en Chef
Erik Damman
Président
Natagora ESM
Robert Schreiber
Trésorier
Jacques Adriaensen
Secrétaire
Ce numéro du Clin d’œil a bénéficié
du précieux soutien de CAMELEON
VOUS TROUVEZ UN OISEAU
OU UN MAMMIFÈRE SAUVAGE BLESSÉ
Seuls les CREAVES agréés par le Ministère de la Région Wallonne sont habilités à les accueillir et les soigner en vue de
leur réhabilitation dans la nature. Depuis avril 2007, les animaux susceptibles d’être pris en charge par le CREAVES “Le
Piaf” à Virelles sont tous les oiseaux de la faune européenne ainsi que tous les mammifères sauvages de Belgique à l’exception
des espèces grands gibiers (cerf, chevreuil, daim, mouflon et sanglier), du renard et des petits ravageurs. Ayez
donc le bon réflexe, si vous trouvez un animal blessé, qui rentre dans ces critères, prenez contact immédiatement avec le:
Centre de Revalidation " Le Piaf ", Rue du Lac 42, 6461 Virelles - Tél: 0476/94.22.25 - www.aquascope.be
THANKS TO YOU! CAMELEON
WILL PLANTS 67.000 TREES.
DO
SOME
THING
COOL
2
BUY 1 = 10 TREES REPLANTED*
*POUR CHAQUE SWEAT-SHIRT VENDU, CAMELEON PLANTERA 10 ARBRES.
*VOOR ELKE VERKOCHTE SWEAT-SHIRT ZAL CAMELEON TIEN BOMEN PLANTEN.
www.grainedevie.org.
www.cameleon.be/do-something-cool.
Nos précédents n os de Clin d’Œil
page 28 // CLIN D’ŒIL