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Centre
Georges Pompidou
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le Centre Georges Pompidou :
. . .
le passage du siècle,
un projet culturel
jeudi 20 octobre 1994
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LE CENTRE GEORGES POMPIDOU
AU PASSAGE DU SIÈCLE
De l'ouverture de la saison 1994/1995 à l'an 2000 il n'y a que cinq saisons.
Cinq saisons pour passer le siècle et conduire le Centre Georges Pompidou à
l'aube d'un nouveau millénaire.
La symbolique de ce passage est exceptionnelle . Il pourrait, dans un contexte
mondial dépressif, prendre les couleurs d'une funèbre fin de siècle . Telle
n'est pas notre analyse . Au contraire sera-t-il marqué, selon nous, par la
force d'un élan et d'un renouveau.
Le Centre Georges Pompidou en témoignera d'autant plus qu'il vivra
durant cette courte période une véritable mue . En l'an 2000, l'Ircam aura
parachevé ses aménagements, les abords du Centre seront profondément
modifiés (dans le cadre d'un programme de travaux mené avec la Ville de
Paris), le bâtiment aura été techniquement réhabilité et ses espaces
intérieurs significativement réaménagés.
Grâce à ces renforcements, le Centre, plus encore qu'aujourd'hui, sera un
lieu d'intensité. Mais il demeurera sans doute, habité par ses tensions
actives, un espace paradoxal. Ces paradoxes sont essentiels . Celui de la
liberté fait de celle-ci le plus bel atout du Centre mais aussi parfois l'entrave
à la liberté même de ses visiteurs . Celui de l'offre et de la demande fait de
l'institution culturelle la plus visitée du monde (8 millions de visiteurs par
an) un espace régi par l'offre de programmation toujours définie dans un
souci d'exigence artistique absolue et qui n'a jamais - comme ailleurs et
notamment dans le paysage audiovisuel - cherché à séduire le grand
nombre par une supposée soumission à la demande. Celui du patrimoine et
du vivant, qui fonde le Centre dans sa double dimension de conservatoire
de collections précieuses (celles du Mnam-Cci sont les plus importantes au
monde avec celles du MoMA de New York) et simultanément de lieu
d'émergence et d'expérimentation. Celle enfin du dehors/ dedans qui fait du

Centre un espace public et un intérieur, un lieu d'errance en même temps
que de contemplation, de dilection et de travail.
Paradoxal donc, réaménagé certes, le Centre ne justifie cependant sa force, et
aussi ses moyens que par la pertinence et l'audace de son projet culturel . Tel
qu'il fut affiché au départ, tel il demeure.
Destiné au grand nombre, sans sacralisation, le Centre Georges Pompidou
veut être un lieu de connaissance et d'invention . Toutes les disciplines (et
indisciplines) de la création y sont conviées . Leur contiguïté n'est pas de
façade ou pis de cloisons . Elles s'interrogent, se rencontrent, se nourrissent.
La littérature, la musique, les arts plastiques, la photo, la vidéo,
l'architecture, le design, le cinéma, les nouvelles technologies, le spectacle
vivant, les rencontres et débats y disent le XXe siècle . Pour un public de tous
âges, de tous pays, de toutes conditions.
Ce grand projet est par nature, telle la modernité, un projet inachevé . Mais
on peut le parfaire, le corriger, le dynamiser.
Nos lignes de forces seront les suivantes :
• Élargissement des publics. Socialisation . Information. Lutte contre
l'exclusion.
• Pluri- et Interdisciplinarité. Expositions thématiques. Historicisation de
la création contemporaine . Analyse constante de ses liens avec le
patrimoine.
• Expérimentation. Recherche. Innovation. Risque.
• Décentralisation de nos activités . Déploiement de nos collections.
Politique internationale . Présence dans le monde.
Tous les moyens du Centre, tous ses médias seront mis au service de ces
finalités .
François Barré,
Président du Centre Georges Pompidou

SOMMAIRE
1. ÉLARGIR LES PUBLICS DU CENTRE 2
Le premier cercle 2
Hors du cercle 2
1. Accueillir, former, informer les publics 3
...............................
2. Du Centre vers l'extérieur 4
L 'édition 4
L'édition audiovisuelle 4
L'édition électronique 4
Typologie des visiteurs (tableau)
II. LES EXPOSITIONS 7
1.LES GRANDS CRÉATEURS: LES JALONS7
Dans lesgaleries d'exposition __ _ 7
Boris Pasternak 7
Kurt Schwitters 7
Constantin Brancusi 8
Laszlo Moholy-Nagy 8
Elias Canetti 8
Luis Bunuel 8
Lacan 8
Fréderick Kiesler 8
Francis Bacon 9
Fernand Léger 9
Charles et Ray Eames 9
John Cage 9
Au Mnam-Cci
9
Louise Bourgeois 9
Olé Picabia 9
La collection africaine de Magnelli 10
Mikhaêl Larionov 10
Dora Maar 10
Man Ray 10
Brassaï 10
2. LES GRANDS QUESTIONNEMENTS, LES ETAYAGES 10
Féminin-Masculin 11
Les ingénieurs du siècle 11
Face à l'histoire (1933-1996) 11
Du spirituel et du sacré dans l'Art 11
Le décoratif dans l'Art 11

3. BILANS, PROCÉDURES, MOUVEMENTS___ _-___ 12
Bilans 12
Pathé, premier empire du cinéma 12
Le rationalisme des années 20/30 12
Dessins surréalistes : vision et technique 12
Le Design japonais de 1950 à nos jours 12
Photographie américaine 12
Dessins contemporains du Musée de Bâle 13
Dessins de sculpteurs 13
La création en France 13
Procédures 13
Hors limites — L'art et la vie — 1952-1994 13
D'un seul trait 13
L'informe 13
L 'empreinte 14
Gommes et pigments 14
L 'effacement, la disparition 14
Mouvements .................. 14
L 'abstraction 14
4. LES CRÉATEURS D'AUJOURD'HUI____
14
Gérard Gasiorowski 14
Jacques Herzog et Pierre de Meuron 14
Edouard Boubat 15
Robert Morris 15
Jean-Michel Sanejouand 15
Fabrice Hybert 15
Tony Cragg 15
Françoise Vergier 15
Miguel Barcelô : Carnets de voyage 15
Jean Widmer, graphiste du quotidien 16
Gaetano Pesce 16
James Coleman 16
Luciano Fabro 16
Bruce Nauman 16
Jean Nouvel 16
HI. LES MANIFESTATIONS ET SPECTACLES 17
1. LE SPECTACLE VIVANT 17
Autour des expositions 17
Théâtre 17
Danse 17
2. LE CINEMA 18
Cycles Cinémas du monde 18
Cinéma Grec 18
Cinéma Suisse 18
Cinéma Turc 18

Cinémas Tchèque et Slovaque 18
..................
Les festivals 18
Cinéma du Réel 18
Cinquième Biennale internationale du film sur l'art 18
Lesmonographies___ - 19
Rétrospective Luciano Emmer 19
Les inédits de Jean-Luc Godard 19
Lesthématiques 19
Pathé, premier empire du cinéma 19
Points de vue (images d'Europe) 19
Journaux Filmés 19
Hommage à l 'Institut Lumière 19
Hommage à Aimé Maeght 19
3. LESREVUESPARLÉES 20
4. L'IRCAM
Les expositions 21
3.2 Film, danse 21
3.3 Opéra 22
IV. LE CENTRE HORS LES MURS
1.Lapolitiqueinternationale __ 23
L'Ircam 23
LaBPI.......................................................
23
Le Mnam-Cci ____ - 23
Le mouvement des prêts
. 24
Les expositions itinérantes 24
Les coproductions 25
2. Un moment exceptionnel : 1997/1999 __ 23
Paris /Paris _----------------- 2;
Le Grand Palais 26
Le Festival d'Automne 26
Un réseau d'excellence des musées d'art moderne
Unartqui s'exporte
Rappel ducalendrier destravaux (tableau)
ANNEXES
ORGANIGRAMME 23
BUDGET DU CENTRE GEORGES POMPIDOU 29
CONTACTS COMMUNICATION
3p
TABLEAUX SYNOPTIQUES DE LA PROGRAMMATION DU CENTRE 32

i
1994 - 2000 : LE PASSAGE DU SIÈCLE
PRÉSENTATION `DE LA PROGRAMMATION
DU CENTRE GEORGES POMPIDOU
N.B. : Soumis à l'annualité budgétaire, face au poids
croissant des charges fixes, de surcroît dans un contexte
budgétaire général difficile, toute la programmation du Centre
est indiquée avec les réserves habituelles.
Cette présentation se divisera en quatre chapitres :
1.Les publics du Centre
2. Les expositions
3. Manifestations et spectacles
4. Le Centre hors les murs
Pour l'ensemble de ces chapitres, prévaudra la volonté d'affirmer la
pluridisciplinarité de nos actions et en de nombreuses occasions de souligner le
caractère thématique (et donc la lisibilité) de celles-ci.
Un mot pour commencer . ..
Le 31 janvier 1997, le Centre aura vingt ans . Cet anniversaire sera célébré comme il
convient, joyeusement et nous l'espérons, avec éclat . L'ensemble des
manifestations (expositions, festival, commandes à des artistes, fêtes, éditions,
créations . . ..) qui marqueront cet événement n'est pas encore défini . U n e
conférence de presse permettra ultérieurement de vous en informer précisément.
A la veille des travaux, cette période intense pour le Centre sera placée sous
l'égide de Fernand Léger et de ses constructeurs; elle aura pour thème la jeunesse
de la création .

Élargir les publics du Centre — 2
( .ÉLARGIR LES PUBLICS DU CENTRE
En cette période de mutation, les valeurs fondatrices du Centre Georges Pompidou
demeurent . II nous faut aujourd'hui la réaffirmer, c'est à dire l'actualiser, l'affiner.
Le Centre Pompidou est au service du public . Son action est fondée sur la
conviction que la culture crée un lien social. Parce qu'il lui donne son identité, le
public doit être valorisé par l'institution, dans la qualité de son accueil, sa capacité à
initier et donner en partage la création et le savoir de l'époque.
Mais le public du Centre n'est pas un ensemble indéterminé ; il se compose de
strates bien distinctes, il formule des demandes variées qu'il nous faut savoir
considérer dans toute leur diversité.
Cette forme de considération implique que nous dirigions nos efforts vers les publics
tenus —pour de multiples raisons— éloignés du Centre et de ses activités, que
nous sachions assumer le rôle social qu'une institution culturelle de service public
comme le Centre se doit de remplir.
Le premier cercle
Élargir les publics du Centre, c'est tout d'abord agrandir son premier cercle, celui de ses adhérents,
son public le plus fidèle et le plus actif. Ils forment les relais motivés, indispensables à
l'élargissement du public du Centre Georges Pompidou.
Cette démarche de fidélisation est particulièrement essentielle pour les prochaines années, en
prévision de la période — de 1997 à 1999 — où le Centre, pour faire peau neuve, devra ralentir
ses activités dans ses espaces, pour se consacrer à une intense activité hors les murs . Nul doute que
nos adhérents seront les premiers à suivre ce mouvement.
Aujourd'hui, la moyenne d'âge des adhérents reste supérieure à celle de la moyenne des visiteurs du
Centre. Notre principal objectif pour les années qui viennent sera donc de rajeunir cette catégorie de
public, et d'attirer vers cette formule davantage de jeunes visiteurs.
Ainsi, depuis un an, un observatoire du public permet de mesurer et de repérer les mouvements de
l'évolution des publics, notamment dans les tranches des 15/25 ans.
Hors du cercle . ..
Institution culturelle la plus visitée en France, le Centre Georges Pompidou est également un
espace public, totalement ouvert sur la ville qui l'environne. Il est ainsi constamment et
concrètement en prise avec les processus d'exclusion à l'oeuvre dans notre société.
Un nombre important de personnes en grandes difficultés fréquentent le Centre et son quartier.
Elles ont souvent moins de 25 ans,•sont chômeurs, SDF, parfois délinquants ou toxicomanes.
Parce qu'à l'exclusion économique et sociale correspond le plus souvent une exclusion culturelle
que le Centre peut être en mesure de pallier, parce que ces publics en danger constituent, au sens
plein du terme, son public, un programme d'action contre l'exclusion se met en
place au Centre Georges Pompidou depuis cet été, en liaison notamment avec les réseaux
d'insertion et de réinsertion, de prévention contre la délinquance et la toxicomanie.
Outre le rôle essentiel que joue dans ce dispositif la Bibliothèque publique d'information par son
offre de lecture publique, plusieurs pistes de travail se dégagent d'ores et déjà ; et notamment :
— une nouvelle politique tarifaire en faveur des chômeurs et bénéficiaires du RMI, qui constituent
actuellement 5% des publics du Centre.
— un espace d'accueil Jeunes, point d'information sur les métiers de la culture, qui doit être
inscrit dans la programmation des travaux de rénovation.
— Un point d'information sur le Sida, toujours à l 'issue des travaux de réaménagement intérieur.
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Élargir les publics du Centre — 3I
1 . ACCUEILLIR, FORMER, INFORMER LES PUBLICS
Accueillir, former, informer, c'est à dire ...
— Rendre accessible à tous l'offre culturelle sans équivalent — en nombre comme
en qualité — que le Centre est en mesure de proposer.
— Permettre au visiteur qui pénètre dans le Centre, qu'il soit porteur d'une
demande précise et clairement formulée, ou d'une simple curiosité, d'en
appréhender les richesses.
— Pour l'orienter, l'intéresser, le séduire, mettre à sa disposition tous les outils
pédagogiques existants, par un large recours aux technologies nouvelles de
l'information.
La politique éducative du Centre Georges Pompidou est aujourd'hui marquée par deux grandes
préoccupations:
— Inciter le public qui pénètre dans le Centre pour la première fois à le
découvrir — et non le parcourir —, en prenant en compte ses démarches et ses besoins ;
rechercher des collaborations culturelles avec des partenaires travaillant dans des contextes
défavorisés.
Scénographies, textes, fiches, documents, cours vidéos et multimédias d'accompagnement
permettront une meilleure lisibilité des expositions et des collections, et leur meilleure
exploitation possible par l'ensemble des publics, notamment étrangers et peu initiés.
Ainsi la programmation des travaux de rénovation des espaces intérieurs fera place à la
constitution dans le Centre d'un réseau d'information (audio-guides en plusieurs langues,
bornes interactives . ..) permettant au visiteur, en tout point du bâtiment, de connaître
l'ensemble de l'offre culturelle à sa disposition. A l'horizon 2000, après le "Micromusée", visite
virtuelle des collections du Mnam-Cci actuellement en projet (voir plus haut), un "Micro-
Beaubourg" fera du Centre Georges Pompidou un "bâtiment intelligent", jalonné de dispositifs
délivrant une information régulièrement mise à jour sur ses activités.
— Diriger les ressources du Centre vers l'extérieur, en concevant des produits
éducatifs destinés au public hors les murs, diffusés grâce à une large collaboration avec les
chaînes de télévision, le CNDP, l'Éducation nationale, les institutions culturelles et les musées en
France et à l'étranger.
A noter :
— l'Atelier des enfants achèvera en 1995 le premier produit multimédia du Centre, ]a
ville en jeu, et développera, dans cette direction, une politique d'édition électronique.
— Un programme d'initiation à l'art contemporain sera développé à l'intention des
personnels d'entreprises importantes ou moyennes et des collectivités locales, qui bénéficieront
d'un programme de formation à l'art moderne et contemporain sous la forme d'un cursus annuel
déployé en trois trimestres : Histoire de l'art du XXe siècle ; approfondissement sur les oeuvres
d'un mouvement ou d'un artiste ; découverte de la programmation du Centre Georges Pompidou
pour 1' année en cours.
— Des expositions itinérantes sous forme de multiples : une cellule itinérante
sera créée pour promouvoir dans le réseau socioculturel et pédagogique français et étranger des
expositions de petit calibre, autour de l'architecture, de la photo, du design, des nouvelles
technologies, des questions de société . Ces produits dupliqués en plusieurs exemplaires seront
présentés dans des structures d'accueil situées dans les banlieues et les villes de moyenne
importance .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Élargir les publics du Centre — 41
2 . DU CENTRE VERS L'EXTÉRIEUR
Tout comme les publics du Centre Georges Pompidou ne se limitent pas aux
visiteurs qui franchissent ses portes, le Centre n'est pas seulement le lieu d'accueil
de la création du siècle; il est aussi un pôle de production culturelle.
Depuis toujours, le Centre sait faire des produits culturels de qualité . Aujourd'hui, il
doit les rendre plus accessibles : élargir son public, c'est également élargir son
audience, en développant tous les moyens, tous les médias à sa disposition.
Des produits éditoriaux plus accessibles, des produits audiovisuels plus nombreux,
des produits multimédia de qualité : tels sont les axes de sa politique de production
culturelle pour les années à venir.
L'édition traditionnelle
Le Centre Georges Pompidou a pris conscience qu'il lui fallait aujourd'hui pallier la faiblesse,
sinon l'absence — paradoxale dans une institution si fréquentée — d'un secteur éditorial
grand public . Ainsi développera-t-il deux grandes orientations :
— L'édition de tout petits ouvrages, vendus à des prix approchant les nouveaux
créneaux à très bas prix du marché du livre : entre autres projets, une collection de petits livres
sur les oeuvres du Musée national d'art moderne-Centre de création industrielle, dont les textes
seraient commandés à des écrivains;
— L'édition de livres bon marché, ouvrages monographiques ou thématiques fortement
articulés au Musée et à ses collections . Ainsi le Centre compte-t-il développer la collection
Supplémentaires, collection d'ouvrages d'excellent niveau à prix moyen.
L'édition audiovisuelle
L'audiovisuel doit permettre au Centre de disposer d'une fenêtre sur un public infiniment plus
large. Ainsi sa politique de production audiovisuelle se développera-t-elle dans les années à venir,
autour de trois grands axes : les grandes manifestations du Centre, les acteurs de la vie artistique et
culturelle, les grands thèmes pluridisciplinaires.
Une collection vidéo portant le label du Centre proposera trois grandes séries de titres :
—la série "Mémoire des expositions", (Matisse, Schwitters, Brancusi);
— la série "Figures du XXe siècle" qui donnera la parole à des artistes (Christian Boltanski,
Richard Long, Robert Mords, Gérard Gasiorowski), des écrivains et des poètes (Atelier d'écriture
de Dominique Fourcade, d')livier Cadiot, de Bernard Heidsieck), des architectes (Jean Nouvel,
Rem Koolhaas), des chorégraphes (Dominique Bagouet, Bill T .Jones) . ..
—la série "Clefs pour le XXe siècle" qui permettra au public de s'orienter dans le champs de la
culture contemporaine.
A cet effet, le Centre renforcera sa collaboration avec les partenaires privilégiés que sont la
Délégation aux arts plastiques ou la Direction du livre, et des chaînes de télévision comme Arte,
ou la future Chaîne de la connaissance . D'ores et déjà, le Centre s'associe avec Arte pour des
soirées thématiques (La Ville) et pour des séries sur la peinture ("Palettes") ou sur l'architecture
("Relevés d'architecture").
L ' édition électronique
Pionnier en ce domaine, le Centre peut s'appuyer sur ses atouts naturels : les contenus qu'il
propose (ses collections, sa programmation), ses réserves de matière grise et en savoir-faire, son
public. Ces éléments constituent a priori une richesse considérable, un potentiel que peu
d'institutions comparables sont en mesure d'investir dans des projets
multimédia.
Cette politique éditoriale nouvelle s'articule clairement par rapport aux formes traditionnelles de
l'édition, et se développe, entre autres, dans les directions suivantes : l'édition ludo-éducative et
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Élargir les publics du Centre — 51
pédagogique; l'édition grand public directement liée aux collections et aux expositions du Centre;
des projets originaux signés par les artistes et écrivains appelés à devenir "auteurs" de multimédia.
Les projets en cours :
Ludo-éducatif : Le ville en feu (1994)
Outil de découverte des différentes facettes de la ville, ce CD-ROM pédagogique s'adresse aux
enfants de 6 à 12 ans.
Les collections : Miaomusée : une "visite virtuelle" de la collection du musée (1995-1996)
Une anthologie de la collection du musée, consultable sur des bornes équipées d'écrans tactiles
dans l'espace du musée, et déclinable sous la forme d'un CD-ROM grand public commercialisable
à relativement bas prix.
Projets d ' auteurs : lmmemory, C -ROM de Chris Murker(l 995)
Un millier de photos tirées de ses films et de ses voyages, de cartes postales, affiches, articles de
journaux glanés ici ou là, pour que chacun puisse "se plonger dans ce maelstrôm d'images et en
établir la géographie secrète, construire lui-même son livre de géographie".
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Élargir les publics du Centre — 61
Typologie des visiteurs
du Centre Georges Pompidou
(source : échantillons enquête SOFRES, janvier 1993)
Leur âge
70% des visiteurs ont moins de 34 ans,
18 % des visiteurs ont entre 35 et 49 ans,
12 % ont plus de 50 ans,
Cette structure de population très jeune est particulièrement le fait
des visiteurs de la Bibliothèque :
83 % d'entre eux ont moins de 34 ans,
contre 49 % pour les visiteurs de l'exposition temporaire
ou 59 % pour ceux du Mnam-Cci.
D'où viennent-ils
52 % des visiteurs habitent Paris
26 % en banlieue
9 % en province
13 % à l'étranger
Pour la Bibliothèque : 89 % habitent dans la région parisienne
Composition sociologique des visiteurs :
Classes moyennes et supérieures : 48 %,
dont 34 % appartient aux catégories des cadres et des professions intellectuelles
supérieurs,
14 % aux professions intermédiaires.
Classes populaires : 14 %,
dont 10 % aux employés,
4 % aux ouvriers.
Retraités et inactifs (étudiants inclus) : 33 %
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions —
7I
II . LES EXPOSITIONS
Les expositions constituent évidemment le média premier du Centre Georges
Pompidou. Le public le plus large doit y trouver les moyens de mieux comprendre
notre époque, de mieux percevoir l'évolution de la création contemporaine . Ainsi
cette programmation s'inscrit-elle dans quatre perspectives :
1. Donner à voir des créateurs dont l'oeuvre constitue un jalon essentiel de l'histoire
du XXe siècle.
2. Répondre aux questionnements majeurs de l'époque, s'interroger sur les
étayages du siècle :
— le social et le politique
— la sexualité
— les techniques et technologies
— le spirituel et le sacré.
5. Présenter mouvements, procédures et bilans de l'art du XXe siècle, et montrer
notamment comment la création contemporaine répond à celle d'hier.
6. Donner à découvrir les créateurs d'aujourd'hui.
1 . LES GRANDS CRÉATEURS : LES JALONS
Les prochaines saisons seront ponctuées de rétrospectives consacrées aux oeuvres
de grands créateurs du XXe siècle . De Kurt Schwitters à Fernand Léger en passant
par Constantin Brancusi, Francis Bacon et John Cage, le Centre Georges Pompidou
affirme ainsi sa volonté de mieux faire connaître les artistes dont l'oeuvre balise
notre siècle.
• Dans les galeries d'exposition
Boris Pasternak
Commissaire : YvesBergeret—Galerie de Io BPI -19 octobre 1994 - 16 janvier 1995
Une exposition en hommage à l'un des plus grands écrivains et poètes russes de ce siècle, la
première réalisée en France et en Europe occidentale.
Ku rt Sch wi tters
Commissaires : Serge Lemoine, Didier Semin, — Grande Galerie— 24 novembre 1994 -20 février 1995
Première rétrospective consacrée, en France, à l'oeuvre de Kurt Schwitters (1887-1948),un
créateur que la plupart des artistes d'aujourd'hui considèrent comme l'un des maîtres du XXe siècle,
à l'égal de Duchamp, Matisse ou Picasso . Sa vision globale de la création, la poursuite d'un idéal
d'oeuvre d'art totale le conduira à explorer de multiples formes d'expression : peinture, sculpture,
poésie, typographie, jusqu'à l'architecture.
Outre l ' exposition de l'Atelier des Enfants, En toutes lettres (du 24 novembre 1994 au 27 mars
1995), diverses manifestations autour de l'oeuvre littéraire de Schwitters accompagneront cette
exposition, notamment autour de la poésie sonore et de sa recherche du Gesamrntkunstwerk
(l'oeuvre d'art totale) .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions — 8I
Constantin Brancusi
Commissaires : Ann Temkin, Margit Powell — Grande Galerie — 13 avril 1995 - 21 août 1995
Atelier des Enfants — L'oiseau coché dans la pierre -12 avril 1995 - 21 août 1995
Né en Roumanie en 1876, mort à Paris en 1957, Constantin Brancusi est l'un des plus grands
sculpteurs du XXe siècle . Son oeuvre singulière, relativement isolée dans le paysage artistique de
ce siècle, est également une oeuvre rarement montrée . Il n'y a pas eu d'exposition Brancusi dans
un musée depuis plus de vingt ans - la dernière ayant eu lieu à New York, Philadelphie et Chicago
en 1969. Et, fait plus étonnant, il n'y a jamais eu une grande rétrospective en France, son pays
d'adoption . D'où le caractère exceptionnel de l'exposition rétrospective de Brancusi organisée
par le Musée national d'art moderne-Centre de création industrielle avec le Musée de Philadelphie
pour l'année 1995, qui regroupera des sculptures, des peintures, des dessins et des photographies
provenant des collections publiques et privées à travers le monde.
Cette exposition annoncera un événement majeur de la célébration du XXe anniversaire du Centre
Georges Pompidou, la réouverture de l'Atelier Brancusi dans un nouveau bâtiment de grande
qualité. A sa mort, le 16 mars 1957, le sculpteur avait légué la totalité du contenu de son atelier à
l'État français, sous réserve qu'il le présente au public dans une reconstitution aussi fidèle que
possible. Lieu de travail et de création de Brancusi, l'atelier, avec le grand nombre de
chefs-d'oeuvre présentés, constitue un lieu exceptionnellement émouvant. On peut le considérer
comme "trésor national" et sa réouverture au public sera un événement culturel de portée
internationale.
Laszlo Moholy-Nagy
Commissaire : Alain Sayag Gaerie 27 — 25 octobre 1995 -1 er janvier 1996
Quittant l'Allemagne en 1933, Laszlo Moholy-Nagy emporta, hâtivement arrachés des albums
où ils étaient conservés, ses meilleurs photogrammes . Cet ensemble, enrichi d'une sélection de
grands photogrammes réalisés à Chicago de 1938 à sa mort, et qui vient d'être redécouvert et
acquis par le Musée national d'art moderne-Centre de création industrielle, conjointement avec le
Musée Folkwang d'Essen, sera le premier de cette ampleur jamais montré, avec 224 oeuvres.
Elias Canetti, l '
ennemi de la mort
Commissaire : Catherine Geoffroy — Galerie de la BPI -18 octobre 1995 - 22 janvier 19%
"Prendre ce siècle à la gorge", voilà le but que s'était fixé Elias Canetti . Car si Canetti est apte à
saisir et à bouleverser tout un chacun, c'est qu'il prend à bras-le-corps, fouaille et recompose tout
ce qui nous constitue dans notre condition d'humains . L' exposition s'appuiera sur les grandes
lignes de force de sa vie et de son oeuvre, tout en mettant l'accent sur les textes, constamment
présentés sous forme d'extraits.
Luis Bunuel
Commissaire :Yacha David, i eun-Michel Bouhours — Forum — début février 96 - mi mai 96 — et Salle Garance — 20 mars 1996 -15
avril 1996
Le Centre Georges Pompidou clôturera le "Premier siècle du cinéma" avec une manifestation
construite autour de l'oeuvre du cinéaste espagnol Luis Bunuel (1900-1983) . Une scénographie
transformera pendant la durée de l'exposition le forum du Centre Pompidou en un lieu dévolu au
rituel de la salle obscure, et à la magie des images animées . L' exposition sera accompagnée d'une
intégrale de l'oeuvre cinématographique de Luis Bunuel, enrichie d'une programmation
complémentaire des films qui ont jalonné l'imaginaire du cinéaste.
Lacan, les correspondances
Galerie de la BPI — Avril 1996-mai 1996
Présentation de lettres autographes de Lacan.
Fréderick Kiesler
Commissaire : Chantal Beret — Galede Sud — 22 mai 1 996 - 2 septembre 19%
La rétrospective Fréderick Kiesler se proposera de présenter la démarche de l'architecte autrichien
exilé aux USA depuis 1926 dans toute sa complexité, et dans tous les champs où il est intervenu,
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions —
9I
sans exclusion : l'architecture, l'espace théâtral, la scénographie y compris celle des expositions
- notamment surréalistes -, le design et les arts plastiques (peinture, sculpture, dessin).
Francis Bacon
Commissaires : David Sylvester et Fabrice Hergott — Grande Galerie — 4 juillet 1996 - 7 octobre 1996
L'exposition montrera un ensemble très serré de quatre-vingt dix oeuvres de Francis Bacon,
réalisées entre 1933 et 1990 . Ces oeuvres seront rassemblées par David Sylvester, auteur de
nombreux textes, entretiens et expositions de l'artiste, et le meilleur spécialiste de son oeuvre
depuis leur rencontre en 19.50.
Fernand Léger
Commissaire : Isabelle Monod-Fontaine— Grande Galerie — 27 mars 1997 - 30 juin 1997
Rétrospective dédiée à Fernand Léger, sous l'égide duquel seront placées les célébrations du XXe
anniversaire du Centre.
Charles et Ray Eames
Hors les murs -1998
John Cage
Grande Galerie -1999
Première rétrospective sur Charles et Ray Eames qui représentèrent la quintessence des designers
américains et un exemple unique de collaboration dans l'histoire du design du XXe siècle . Leur
travail recouvre aussi bien les domaines de l'architecture, du design du mobilier, du graphisme, du
cinéma, de la photo . ..
Le musicien, le plasticien, le créateur de performances, d' installations : comme Schwitters, John
Cage a traversé le XXe siècle avec la volonté d'embrasser tous les domaines de la sensibilité.
• Au Mnam-Ccï
Depuis maintenant plusieurs années, le Musée national d'art moderne-Centre de création
industrielle s'attache à conjuguer la permanence de la présentation des collections et la
programmation d'expositions temporaires. Trois espaces spécifiques, la Galerie d'art graphique, la
Galerie du Musée et depuis peu une Galerie Photo créent cette scansion, à partir des collections,
des dations, donations et nouvelles acquisitions.
On citera à ce titre, pour la Galerie d'art graphique :
Louise Bourgeois
Commissaire : Marie-Laure Bemadac — Galerie d'art graphique — 25 envier 1995 -10 avril 1995
L'exposition comprend environ 100 dessins — des premiers autoportraits de 1942 aux derniers
dessins sur le thème de l'araignée . Cette première rétrospective en Europe de l'oeuvre dessiné de
Louise Bourgeois rend compte, dans sa diversité, de la vitalité et de l'imagination d'un univers
poétique qui puise dans les souvenirs de l'enfance son énergie créatrice.
Olé Picabia
Commissaire : Marie-Laure Bemadac — Galerie d'at graphique — 24 janvier 1996 -18 mars 19%
Reconstitution de l'exposition de la Galerie Dalmau à Barcelone en 1922 : le mariage des dessins
mécaniques et des dessins espagnols .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions — 101
Pour la Galerie du Musée :
La collection africaine de Magnelli (donation Susi
Magnelli)
Commissaire :Jean-Paul Amelne — Galerie du Musée — 25 janvier 1995 - 20 mars 1995
Présentation de la collection d'art africain (une trentaine de sculptures et masques) d' une rare
qualité offerte par Susi Magnelli, avec les oeuvres de l'artiste appartenant au Musée national d' art
moderne-Centre de création industrielle.
Mikhaël Larionov —Natalia Gontcharova
Commissaire : J essica Boissel — Galerie du Musée — 21 juin 1995 -18 septembre 1995
Dora Maar
Cette première présentation au public de la totalité des oeuvres - dont certaines inédites - de la
donation de l' Etat Soviétique à 1' Etat Français, complétée d'emprunts majeurs aux musées russes,
permettra d'évoquer le parcours complexe de ces deux artistes extrêmement novateurs qui, avant
de travailler avec Serge Diaghilev et les Ballets Russes en 1914, avaient joué un rôle
prépondérant dans le renouveau de l'art pictural russe au début du siècle.
Commissaire : Alain Sayag —Galerie du Musée — 29 mars 1995 - 5 juin 1995
Man Ray
Dora Maar, qui fut la compagne du Picasso des années trente et l'auteur de célèbres clichés de
Guernica, qu'elle a photographié tout au long du processus d'élaboration, est elle-même une
photographe dont le travail n'est pas encore suffisamment connu ni apprécié . L'exposition au
Centre Georges Pompidou donnera à voir une oeuvre presque inédite.
Commissaires : Alain Soyag, Agnès de la Beaumelle — Galerie du Musée — 4 octobre 1995 - 29 janvier 1996
Espace encombré d'objets où tout, du bureau au lit entouré de tablettes orientables, avait été
fabriqué par l'artiste, l'atelier de Man Ray, où défila tout ce qui a compté dans l'aventure artistique
parisienne de l'après-guerre, n'est plus qu'un souvenir. De nombreux objets reçus en dation à la
mort de Juliet Man Ray, accompagnés de tableaux, de dessins et surtout de quelques
photographies extraites des archives de l'atelier permettront de reconstituer, dans la Galerie du
Musée, l'ambiance de ce lieu mythique.
. . . Et pour la Galerie Photo :
Brassai
Commissaire : Alain Sayag — Galerie Photo -1 er février - 3 avril 1995
En 1951, Steichen présentait au Musée d'Art Moderne de New York les oeuvres de cinq
photographes français, Brassaï, Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Izis et Willy Ronis.
L'exposition des quarante six oeuvres que Brassaï tira pour cette manifestation, et qui viennent
d'entrer dans les collections du Mnam-Cci, témoigneront d'un grand moment de la photographie
française.
2. LES GRANDS QUESTIONNEMENTS, LES ÉTAYAGES
II s'agit de recenser les grandes questions qui ont travaillé l'art de ce siècle, par des
cycles thématiques pluridisciplinaires où les interrogations de chacun sur l'Art et
l'Industrie (Les Ingénieurs du Siècle), l'Art et le Sexe (Féminin/Masculin), l'Art et
l'Histoire (Face à l'Histoire) seront développées à travers toutes les disciplines
représentées au Centre .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions —
11I
Féminin-Masculin, le sexe de l'art
Commissaires : Bernard Marcadé, Marie-Laure Bemadac — Grande Galerie -19 octobre 1995 - 8 janvier 1996
Dans le contexte actuel où l'identité sexuelle et la vie érotique subissent de grands
bouleversements, il paraissait important de montrer comment les artistes de différentes
générations ont abordé de façon prémonitoire cette question . Le renouveau d'intérêt des jeunes
artistes pour l'identité sexuelle, le corps et ses fragments, rendait opportune et nécessaire la
conception d'une grande exposition internationale qui fasse le point, généalogiquement plutôt
qu'historiquement (à partir d'aujourd'hui pour remonter aux sources) sur cet "obscur objet du désir"
qui est sans doute, avec le sacré, l'un des enjeux majeurs et l'un des moteurs essentiels de la
création artistique.
Cette exposition tentera donc de montrer comment la différence sexuelle, c'est-à-dire non
seulement l'opposition ou la complémentarité entre le féminin et le masculin, mais aussi les
principaux modes de la relation mâle-femelle, matière-forme, homme-femme etc ., agit dans
l'oeuvre de nombreux artistes du XXe siècle.
En exergue, une oeuvre collective commandée par le Centre Georges Pompidou à trois jeunes
artistes français, Fabrice Hybert, Claire Roudenko-Bertin et Françoise Quardon et présentée dans
le Forum constituera l'emblème de l'exposition.
Les ingénieurs du siècle
Commissaires : Raymond Guidot, Alain Guiheux — Grande Galerie — mars 1996- mai 19%
L'architecture du XXe siècle a été dans sa totalité programmée par les oeuvres de nouveaux
créateurs, les ingénieurs. Il n'est pas en effet d'architecte qui ne se soit référé tout au long du
siècle aux grandes serres, aux halles, aux ouvrages d'art, à l'architecture industrielle et bientôt à
l'ensemble des objets techniques . Cette exposition sera ainsi consacrée à l'art de l'ingénieur,
nouvel horizon de l'architecture, et vecteur d'une sensibilité au monde créatrice de sensations
nouvelles, avec au premier rang d'entre elles celle de l'espace ressenti à travers la légèreté, la
transparence, la portée, la hauteur . ..
Il s'agira donc moins d'une histoire des techniques que de celle de nos émotions . L'ambition de
cette manifestation est de faire participer le visiteur à l 'émerveillement des deux siècles qui furent
ceux des révolutions industrielles et post-industrielles face aux audaces des ingénieurs.
Face à l ' histoire (1933-1996)
Commissaire : J ean-Paul Amehe — Grande Galerie — 28 novembre 1996 - 3 février 1997
Au cours des années 1920-30, les avant-gardes artistiques ont reçu un démenti cinglant à leur
volonté d'imposer leur idéal esthétique au mouvement de l'Histoire. Dès lors, l'artiste moderne
n'a plus le choix qu'entre deux solutions : ou bien accepter sa relégation sociale et se contenter
d'être, dans l'isolement, porteur des seules vérités esthétiques ; ou bien retrouver les voies d'une
résistance intellectuelle aux pouvoirs en place en explorant une nouvelle intelligibilité sociale
de son travail.
Son choix d'artiste et d'homme l'amène donc à confronter les acquis esthétiques du modernisme
aux formes traditionnelles du discours artistique sur l'Histoire (Allégorie, Symbole, etc .). Sa
vision va, ainsi, emprunter à l'esthétique moderniste ses éléments formels tandis qu'elle
retrouve, pour les détourner, d'autres éléments issus du langage esthétique classique sur l'Histoire.
Cet exercice amène à la réalisation d'oeuvres qu'on pourrait considérer comme "impensables" et
qui, pourtant, dans leur paradoxale existence, deviennent les seules à renvoyer des images de
notre siècle ayant échappé à l'empire des média . la confrontation d'oeuvres inspirées par les
mêmes besoins de vérité esthétique et politique amènerait peut-être à voir pour la première fois
comment notre siècle a pu se juger lui-même à travers les représentations qu'il s'est données.
En projet :
Du spirituel et du sacré dans l ' Art
Fables, formes, figures . L'art, le jeu, le sacré, le mythe.
Le décoratif dans l'Art
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions — 1 2!
3. BILANS, PROCÉDURES, MOUVEMENTS
Comme pour un anniversaire, cette fin de siècle appelle les constats et les bilans,
souligne le temps passé, entraîne des mouvements et des remises en question.
Depuis Pathé, premier empire du cinéma en 1994, jusqu'à l'Abstraction en l'an
2000, le Centre Georges Pompidou conviera le public à réfléchir sur le patrimoine et
l'héritage historique de notre siècle.
• Bilans
Pathé, premier empire du cinéma
Commissaire Jacques Gerber— Forum — Projections : Salle Garance — 26 octobre 1994 -6 mors 1995
L 'exposition Pathé, premier empire du cinéma - une des plus importantes de ce genre réalisées en
Europe — ouvre la célébration en France de ce "Premier siècle du cinéma" en restituant à la fois la
chronologie et l'éclatement de cette entreprise, et en tentant de rendre sensible — dans tous les
sens du terme — toute une tradition du cinéma populaire négligée par les histoires traditionnelles
du cinéma. On y croisera les silhouettes de Georges Milton, Max Linder, Gabv \lorlav, Maurice
Chevalier, Annabella . ..
La rétrospective présentée Salle Garance comprend plus de 300 films : courts et longs métrages
muets et sonores, films des premiers temps, les actualités du Pathé Journal . La société Pathé, les
cinémathèques, archives et collectionneurs du monde entier apportent leur concours à cette
manifestation.
Le rationalisme des années 20/30
Commissaires Raymond Guidot, Olivier Cinqualbre — Gaiene du Musée — 16 novembre 1994 -16 jonvier 1995
L'entre-deux-guerres voit éclore nombre de mouvements internationaux en quête de modernité,
synonyme de purisme . Depuis le mouvement De Stijl jusqu'au Bauhaus, en passant par l'Union
des Artistes Modernes, projets théoriques et réalisations apparaissent comme autant de manifestes.
On y trouve un refus absolu du décor, du maniérisme, de l'historicisme qui sont alors de mise dans
les domaines des arts appliqués et de l'architecture aussi bien que dans ceux des arts plastiques . A
travers les acquisitions, les collections du Mnam-Cci témoignent de l'importance de ces prises de
positions de créateurs réagissant contre l'art officiel.
Dessins surréalistes : vision et technique
Commissaires : Maie laue6emaéac, Béatrice Salmon —Galerie d'art gaphigce — 4 octobre 1995 - 8 janvier 19%
Avec le collage, le frottage et les cadavres exquis, les surréalistes ont profondément renouvelé la
pratique du dessin . Cette exposition présentera une soixantaine de chefs-d'œuvre de Max Ernst,
Masson, Brauner, Dali, Mird, Picasso.
Le Design japonais de 1950 à nos jours
Commissoire Marie-Laurel ousset — Galerie Nad — 8 novembre 1995 -12 février 19%
Cette exposition se donnera pour but de définir et de recenser la contribution originale du Japon au
design contemporain, de montrer des objets qui reflètent les changements dans le goût japonais, le
style de vie et les technologies.
Photographie américaine
Commissaire Alain Sayag — Galerie Nad — 20 mars 19%- 27 mai 1996
C'est au MoMA de New York, que la photographie a conquis pour la première fois son
autonomie . De cette collection, le Mnam-Cci montrera 175 photographies . couvrant l'histoire de
la photographie américaine du XXe siècle .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions — 1 31
Dessins contemporains du Musée de Bâle
Commissaire Béatrice Salmon — Galerie d'art graphique — Mi juin - fin septembre 1996
Le Cabinet d'art graphique donnera carte blanche à Dicter Kocpplin, le Conser vateur du Cabinet
d'art graphique du Kunstmuseum de Bâle qui a su réunir une collection exceptionnelle de dessins
contemporains dont le choix s'est opéré sur le principe des séries.
Dessins de sculpteurs
Commissaires : Béatrice Salmon — Galerie d'art graphique — mi-octobre 1996 - décembre 1966
Parmi les collections du Cabinet d'art graphique, on compte plusieurs fonds importants de dessins
de sculpteurs. Cette exposition montrera à travers un choix d'études comment le volume, son
inscription dans l'espace peut être d'abord figuré par le trait.
La création en France
_e Grand Palaib -1998
Vingt ans de création en France depuis 1972 : arts plastiques, architecture, design.
• Procédures
Hors limites — L'art et la vie — 1952-1994
Commissaire : Jean de Loisy — Goie-e Nord et Galette Sud — 9 novembre 1994 - 23 janvier 1995
Actionnisme, Nouveau Réalisme, Happening, Poésie Sonore, Fluxus, Performance, Art corporel,
Environnements . . . Avec une centaine d'oeuvres, l'exposition célèbre les artistes qui, après-guerre,
ont su inventer un art nouveau, hors des con ventions esthétiques traditionnelles, résolument tourné
vers la vie.
Cette aventure extrêmement féconde met en évidence les relations étroites qui ont pu exister
pendant cette période entre musique, poésie, théâtre et arts visuels . Elle montre aussi la volonté
des artistes de faire de l'oeuvre un événement total s'adressant à tous les sens et incluant les
notions de processus ou de durée.
Les quelque 70 artistes représentés dans l'exposition créeront ou restitueront leurs oeuvres clés, à
l'origine de cette nouvelle liberté en art pour la première exposition de ce type en France. Le
spectateur sera confronté à ces démarches de façon interactive par les oeuvres, les films, les
environnements, les sons qui restitueront l'impact physique que les artistes cherchaient à
transmettre par l'utilisation et la combinaison de tous les moyens physiques ou technologiques
disponibles à cette époque.
D'un seul trait
Commissaires . Béatrice Salmon, Mare-loue Bernoaac —Galerie d'art graphique — 19 avril - 12 juin 1995
Troisième volet, après Noir Dessin et Face à Face, des expositions faites à partir du fonds de la
Collection, cette exposition se proposera de faire écho au Traité du trait organisé par le Louvre en
présentant diverses déclinaisons du dessin au trait au XXe siècle : trait pur du contour, trait précis
de la géométrie, trait d'humeur de la caricature . ..
L'in form e
Commissaire : Rosalind Krauss ; Yve-Main Bois; Isabelle Monod-Fontaine— Galerie Sud— fin février 1996 - début avril 1996
L'histoire du modernisme a longtemps été présentée comme une séquence triomphale de conquêtes
formelles, le travail sur la forme étant conçu dans cette optique comme fondement de toute
expérience esthétique. Cette interprétation classique a été contestée depuis plusieurs années,
donnant d'ailleurs lieu à un regain d'intérêt pour les avant-gardes artistiques résolument antiformalistes
(expressionnisme, versant symboliste du surréalisme) . L'objet de cette exposition sera
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions — 1 41
de prendre en écharpe le modernisme du point de vue de cette entreprise de déclassement qui
constitue sa critique interne la plus puissante.
L'empreinte
Commissaires : GeorTs Midi-Huberman, Didier Semin —Galerie Sud — 9 octobre 1996 - début janvier 1997
Le premier objectif de cette exposition serait avant tout de placer le spectateur face à des oeuvres
dont la réunion ne lui proposerait ni un sens abstrait, ni une iconographie préétablie, ni une leçon
de style, mais la richesse déconcertante d'une procédure, d'une technique bien connue : l'empreinte.
Dans l'extrême diversité des oeuvres produites par empreintes, ce parcours devrait contribuer, nous
l'espérons, à rendre compte assez directement de la fabrique moderne des arts visuels.
Gommes et pigments
Commissaire : Alain Say cg -13 septembre - 27 novembre
Ces techniques prisées par les pictorialistes au début de ce siècle ont, de fait, continué à être
utilisées tout au long de ce siècle avant d'être redécouvertes par les jeunes photographes.
A l'étude :
l'effacement, la disparition
• Mouvements
L'abstraction
Commissaires : Hubert D :misch, Didier Semin — Pour la réouverture complète du Centre, Très les travaux — An 2000.
4 . LES CRÉATEURS D'AUJOURD'HUI
Si les rétrospectives, monographies, cycles thématiques tentent de montrer de
quelle façon la création d'aujourd'hui et celle d'hier se répondent, il importe que le
Centre ouvre aux artistes vivants le cadre de grandes expositions monographiques.
Gérard Gasiorowski
Commissoire : Jean de Laisy — Galerie Sud — mars 1995 - mai 1995
Grande exposition rétrospective consacrée à l'oeuvre, diverse et inclassable, de cet artiste encore
mal connu du public ; oeuvre qui a constitué un apport considérable aux développements d'une
peinture qui apparaissait toujours plus impossible dans l'art de la deuxième moitié du XXe siècle.
Jacques Herzog et Pierre de Meuron
Commissure : Alain Guiheux —Galerie Nad mars 1995- mai 1995
Chaque réalisation nouvelle de Jacques Herzog et Pierre de Nleuron (tous deux nés à Bâle en 1950)
vient confirmer l'identité et la pertinence d'une démarche. Depuis leurs premiers projets, ils
imposent une réflexion décisive et inédite sur l'architecture et ses relations avec l'art et la
construction .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions — 151
Ilya Kabakov-Et nous vivons ici
Commissaire : Nadine Pouillon — Forurn — 17 mai 1995- 4 septembre 1995
Cette installation spécialement conçue pour les deux étages du Forum représentera le grand
chantier d'un énorme bâtiment, probablement celui du Palais du futur . En y pénétrant, le
spectateur découvrira tout un univers, apparemment bien aménagé et finalement laissé à
l'abandon, métaphore de l'expérience historique du communisme en Russie.
Edouard Boubat
Commissaire : Alain Sayag -14 juin -1 l septembre 1995
Les collections du Mnam-Cci comportent un important ensemble de photographies de Boubat.
Cet accrochage sera l'occasion de faire le point sur une oeuvre très populaire.
Robert Morris
Commissaire : Catherine Grenier —Galerie Sud — juin 1995 - octobre 1996
Première exposition rétrospective consacrée en France à l'oeuvre de Robert Morris, engagé au
premier rang de l'art minimal américain dont il fut l'un des principaux représentants, développant
pourtant une oeuvre profondément singulière, hétérogène et imprévisible.
Jean-Michel Sanejouand
Commissaires : Fabrice Hergott — Galerie Nord — Béatrice Salmon — Galerie d'art graphique — 28 juin 1995 - 18 septembre 1995
Jean-Michel Sanejouand, probablement l'un des meilleurs artistes de la scène française, n'a pas
cessé, depuis sa période conceptuelle, de peindre des tableaux dénués de tout affect qui renversent
les notions habituelles d'espace et de couleur.
Fabrice Hybert, Françoise Quardon, Claire Roudenko-
Bertin
Commissaires Bernard Marcadé - Mcrielacre Bernadac— Forum — 25 octobre 1995 - l er envier 1996
Tony Cragg
OEuvre collective commandée par le Centre Georges Pompidou en exergue de l ' exposition
Féminin Masculin . Si le travail de ces trois artistes est formellement très différent, une même
volonté de susciter un rapport nouveau du corps et du sexe au monde leur permet de développer un
point de vue original et contemporain, qui se situe délibérément au-delà de la différence sexuelle.
Commissaire : Catherine Grenier — Galerie Sud — 22 novembre 1995 - 15 janvier 1996
Depuis les "empilements" pseudo-géométriques des années 70, faits de matériaux divers,
jusqu'aux objets "hérissés" qu'il présentait très récemment, Ton} Cragg a développé une pratique
de la sculpture qui déploie l'objet dans tous les champs possibles de la forme.
Françoise Vergier
Commissaire : Catherne Grenier — Galerie Sud — 22 novembre 1995 - 15 janvier 1996
Essentielle et secrète, l'oeuvre de Françoise Vergier nous a été distillée au travers de rares
présentations depuis 1980. Difficiles à décrire tant le sens en est à la fois évident et elliptique,
ses sculptures-objets parlent à la fois de la peinture et du corps, de l'histoire et de l'esprit . A ne
rien rejeter des conventions, au contraire, son oeuvre figure ainsi parmi les plus originales de sa
génération.
Miguel Barcelé : Carnets de voyage
Commissaire : Marie-latxeBernache —Galerie d'art graphique — Début avril 1996 - début juin 1996
Parallèlement à l'exposition de ses peintures sur le thème de l'Atelier que lui consacre la Galerie
nationale du Jeu de Paume, le Cabinet d'art graphique se proposera de rendre compte de la pratique
du dessin sur les nombreux carnets que remplit l'artiste lors de ses voyages : dans les Alpes, en
Afrique, à \lajorque .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les expositions — 16!
Jean Widmer, graphiste du quotidien
Commissaire : Margo Pouard — Galerie Sud — 22 mail 9%- 2 epternbre 19%
Très influent dans les milieux professionnels, méconnu du grand public, Jean Widmer, né en
Suisse en 1929, façonne de ses images anonymes le paysage français . Les images présentées
dans cette exposition ne vieillissent pas, et semblent traverser les modes avec une actualité
stupéfiante, dans une modernité originale et unique.
Gaetano Pesce
Commissaire Marie-lcureJ ousset — Forum — 26 juin 1996 - 7 octobre 1996
L'exposition rétrospective présentée dans l'ensemble du Forum fera le point sur l'oeuvre multiple
de Gaetano Pesce, et les nombreuses expérimentations et réalisations de ces dernières décennies.
Ces recherches qui portent en particulier sur le détournement des matériaux et leur mise en oeuvre
aléatoire ont abouti à la création de nombreux meubles, objets et projets d'architecture.
James Coleman
Commissaire Christine Van Assche — Galerie Nad — 4 juillet 1996 - 23 septembre 1996
Accueil des installations de cet artiste irlandais, dans le cadre du cycle L'Imaginaire irlandais,
prévu à Paris de mai à septembre.
Luciano Fabro
Commissaire Catherine Grenier — Galerie Nad — 29 octobre 1996 - jmvier .1997
Protagoniste singulier de 1'Arte Povera, Luciano Fabro a développé une oeuvre marquée par son
goût prononcé pour la qualité des matériaux, et les multiples détours d'une figuration empreinte
d'une poésie métaphysique
Bruce Nauman
Commissaire Christine Van Assche — Forum 20 novembre 1996 - janvier 1997
L'oeuvre de Bruce Nauman se présente comme l'une des plus contemporaines et complexes dans le
foisonnement de ses productions . L'exposition que le Centre lui consacrera sera orientée sur son
oeuvre audiovisuelle, des phitigrapheis et les installations-film des années 60 aux installations
vidéo des années 70 à nos jours.
Et parmi les expositions en projet :
Jean Nouvel
Présentation, scénographie, en espace de Jean Nouvel, et par Jean Nouvel, au Centre et à
l ' extérieur.
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les manifestations et spectacles — 1 71
III. LES MANIFESTATIONS ET
SPECTACLES
1 . LE SPECTACLE VIVANT
Le Centre Georges Pompidou doit retrouver l'esprit des saisons où l'on y révélait Kantor et Cunningham,
où l'on accueillait des créateurs comme Friloux-Gedankenou Brigitte Jacques : dès la saison 1995/1996,
et si les moyens de production nous en sont donnés, la Petite et la Grande Salle accueilleront un nouveau
foyer d'expérimentation et de découverte, véritable laboratoire de la création émergente.
Un rôle de "tête chercheuse", à l'affût de la jeune création théâtrale et chorégraphique européenne et
mondiale, est ainsi confié à la jeune agence LezArds VivAnts, composée notamment de Pierre Hivernat,
Oonagh Duckworth, Florence Nevoltry, Jeremiah Cullinane, Jean Lacomerie . Elle devra mettre en valeur
la spécificité du Centre en s'intégrant à la fois à l'ensemble de ses activités et à la scène nationale et
internationale des arts vivants . La pluridisciplinarité et l'expérimentation seront au centre de ses
préoccupations . Ce nouvel élan devrait être sensible dès le cours de l'année 1995.
Autour des expositions
Autour de Kurt Schwitters — 24 novembre 1994 - 20 février 1995
L'exposition Kurt Schwitters sera le cadre de la programmation de plusieurs événements relevant
du théâtre, de la danse et de la performance : un spectacle de poésie réalisé en collaboration avec
l'Association Polyphonix dans la Grande Galerie, les 22 et 24 novembre 1994 ; un spectacle
poétique en hommage à la Ursonate, le 25 novembre 1994 au Studio 5 ; un spectacle théâtral
Merz Variétés présenté par le théâtre Ubu de Montréal, du 18 au 27 janvier 1995 ; un spectacle
inspiré des textes de Schwitters qui combine la danse contemporaine avec la prose et la poésie,
du 14 au 18 décembre ; un spectacle de musique, Ex Voco, le 13 février 1995 dans la Grande Salle.
Les expositions Brancusi (printemps - automne 1995) et Féminin-Masculin (octobre 1995-janvier 1996) devraient s'accompagner d'une
programmation du même ordre, qu'il est prématuré de détailler ici.
Théâtre
Le Bavard —texte de Louis-René des Forêts — mise en scène de Michel Dumoulin —Grande Sale — du 1 er au 13 novembre 1994
Présentation pour dix représentations du Bavard, recréation de ce spectacle présenté au Festival
d'Avignon en 1993.
Odon von Horvath — Six pièces inédites — Petite Salle — du 5 au 1 l décembre 1994
Danse
Dans le cadre du Festival d' Automne, une semaine consacrée, du 5 au 11 décembre, à la découverte
du dramaturge autrichien Odon von Hon•ath . Six pièces inédites seront "mises en espace" dans la
Petite Salle.
Vidéodanse — Programme organisé par Michèle Bargues—du 9 novembre au 19 décembre 1994 — Grand Foyer
Présentation d'un dispositif associant vingt moniteurs qui diffusera un programme composé de
200 films de danse, sélection qui témoigne à la fois du répertoire de la danse et de la création
contemporaine la plus récente : Nijinski, Mary Wigman, Martha Graham, mais aussi Pina
Bausch, Merce Cunningham, William Forsythe .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les manifestations et spectacles — 1 81
2. LE CINÉMA
Le Centre Georges Pompidou est le plus grand cinéma de France . Art du xxe siècle
par excellence, le cinéma appartient depuis toujours aux disciplines intégrées dans
le projet culturel du Centre Georges Pompidou . Sa programmation, qui ambitionne
de rendre compte de l'ensemble de la production cinématographique
contemporaine, donne aujourd'hui au Centre une véritable identité culturelle,
distincte des autres salles parisiennes, institutionnelles ou commerciales.
• Cycles Cinémas du monde
Cycles organisés par-Jean-Loup Passei
Cinéma Grec
Salle Garance — 22 nus 1995 - 24 juillet 1995
Cette rétrospective de 100 films grecs sera dédié à la mémoire de Mélina Mercouri, qui s'était
particulièrement impliquée dans la préparation de ce projet.
Cinéma Suisse
Salle Garance — 6 décembre 1995- 3 mars 1996
Cinéma Turc
Une rétrospective de 90 films des origines à nos jours.
Salle Garance -17 avril 1996 - 22 juillet 1996 -18 septembre 1996 - 7 octobre 1996
Cette rétrospective sera jumelée avec la manifestation "Europalia" en Belgique et à cette
occasion, une centaine de films turcs sera présentée en copies neuves restaurées et sous-titrées.
Cinémas Tchèque et Slovaque
Salle Garance — novembre 1996 - janvier 1997
La plus grande manifestation jamais réalisée sur le cinéma tchèque et slovaque des origines à nos
jours.
• Les Festivals
Cinéma du Réel
Cycle organisé par Suzette Glenodel— Salle Garance — 9- 19 mars 1995
Consacré au cinéma documentaire et plus spécifiquement au film ethnographique et sociologique,
ce festival international est devenu après 17 ans, et pour le monde entier, l'une des
manifestations les plus importantes dans ce domaine . En 1995, dans le cadre du «Premier siècle
du cinéma», deux hommages seront consacrés, l'un à Damas, l'autre au Quehec.
Cinquième Biennale internationale du film sur l'art
Cycle organisé par Gisèle 8refeou — Octobre 19%
Sur le thème : l'écriture au cinéma .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les manifestations et spectacles — 1 91
• Les monographies
Rétrospective Luciano Emmer
Cycle organisé par GisèleBreteau — Cinéma du Musée—Septembre-Octobre 1995
A Rome en 1945, Luciano Emmer réalise au banc-titre ses premiers films sur l'art, et rend le genre
célèbre. Par la suite, dans les années 50 il tourne les premiers longs métrages . Seront ici
rassemblés pour la première fois les deux styles cinématographiques de Luciano Emmer
Les inédits de Jean-Luc Godard
Sale Garance — Septembre 1995
19 films inédits — ou du moins très peu vus — de Jean-Luc Godard.
• Les thématiques
Pathé, premier empire du cinéma
Cycle organisé par Jacques Kermabon — Salle Garmce — 26 octobre 1994 -6 mars 1995
Voir : Bilans
Points de vue (images d ' Europe)
Cycle organisé par Christine Van Assche — Espace vidéo du Musée, 3e étage — 23 novembre 1994 - 30 janvier 1995
Cycle d'oeuvres vidéo présenté pour la deuxième année consécutive dans l'espace vidéo du Musée,
et basée sur une sélection d'artistes européens utilisant la vidéo . Cette programmation vidéo
prend ainsi la forme d'un rendez-vous annuel avec les artistes, leurs créations et propose par sa
permanence une recherche à long terme sur les mutations artistiques contemporaines.
Journaux Filmés
Cycle organisé par Yom Beauvais etJean Michel Bouhours — Maijuin 1995
Film d ' amateur, Home movie Le journal filmé deviendra à partir de la fin des années cinquante
un genre majeur du cinéma indépendant.
Hommage à l ' Institut Lumière
Cycle organisé par Jean-Loup Passek —Sale Garance -3 octobre 1995 -4 décembre 1995
Dans le cadre du "Premier siècle du cinéma", cette rétrospective est organisée par l'Institut
Lumière à partir d'une sélection de sa programmation cinématographique depuis 20 ans . Ces
films seront précédés par des films des frères Lumière.
Hommage à Aimé Maeght
Cycle organisé par Gisèle 8reteau — Cinéma du Musée — Mari uin-J uillet 1995
Cette manifestation présentera l'ensemble des films retrouvés, remontés et re-tirés, liés à Aimé
Maeght, premier marchand - producteur de films.
• Autour des expositions
Brancusi — Avril 1995
Luis Bunuel — Sdle Garance — 20 mars 1996-15 avril 1996
Cinéma pour Francis Bacon — Été 19%
Miguel Barcelà — Printemps 1996
Face à l ' histoire — Automne 1996
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les manifestations et spectacles — 2 01
3. LES REVUES PARLÉES
Prenant la relève de La Revue parlée créée par Blaise Gautier dès l'ouverture du Centre Georges
Pompidou, et exclusivement consacrée à la littérature, les Revues parlées, sous la responsabilité cb
Marianne Alphant, sont aujourd'hui consacrées à la philosophie, l'histoire, l'esthétique et l'art
contemporain, l'architecture, la littérature, le design et le graphisme . . . Elles offrent au public une
information de haut niveau, ainsi qu'un champ de réflexion et de débat autour de l'actualité
culturelle prise dans son ensemble, ou des questionnements plus spécifiques qui découlent des
manifestations du Centre . Dans chacune d'entre elles, cycles thématiques et rendez-vous réguliers
seront proposés durant la saison 1994-1995.
Dans le souci d'unifier l'ensemble des colloques, conférences et débats qui se tiennent au Centre
sous un intitulé commun, l'année 1995 verra deux innovations : la Revue parlée actualité,
organisée par la Bibliothèque publique d'information, et la Revue parlée musique, organisée avec
le concours de l'Ircam.
Revue parlée actualité
Revue parlée musique
Revue parlée littérature
Revue parlée d'histoire
Organisée par la Bpi, elle proposera chaque jeudi en Salle d'actualité des cycles de débats et de
rencontres sur les grandes questions de société : l'humanitaire, le Sida, la bioéthique, les visages
de l'Islam . ..
Tables-rondes suivies de concerts, sur des thèmes qui devraient faire écho aux grandes
manifestations du Centre (Hors Limites, Schwitters, Musique et théâtralité, musique et
sculpture . ..)
la prochaine saison sera marquée par des ensembles de débats et de lectures autour d'écrivains
majeurs : Antonin Artaud en octobre, Raymond Roussel en novembre, Carlo Emilio Gadda en
janvier, Robert Walser en mars, pour n'en citer que quelques-uns.
Un cycle de débats et de réflexions s'efforcera d'élucider la place singulière qu'occupent les
archives dans notre société . Quelques exemples : "Dépôt légal : conserver et détruire", "Peut-on
archiver des objets", "Archives et nazisme", "Nouveaux problèmes de déontologie" etc.
Revue parlée d'architecture, de design et de graphisme
Outre des rendez-vous sous forme de tribune présentant des créateurs internationaux, les
rencontres-débats des Lundis, qui s'adressent à un large public de professionnels et d'étudiants
concernés par ces domaines, traitent de l'actualité de ces disciplines.
Revue parlée de philosophie
Le thème : "Machines I corps / esprit" formera la trame de neuf rencontres au cours de la saison
1994-1995 . Ce cycle se propose d'explorer certaines des pistes ouvertes par ce qu'on a appelé la
"révolution cognitive".
Revue parlée d'histoire de l'art et d'esthétique
Ce label inclut aussi bien la programmation de colloques ou de cycles de conférences liés aux
expositions du Centre Georges Pompidou, que des rencontres avec des artistes et des débats
couvrant tout le champ théorique de l'art du )(Xe siècle .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les manifestations et spectacles — 21I
4 . L'IRCAM
L'Ircam mène des activités de recherche et de création qui sont déjà connues . Je
ne parlerai ici que de celles qui d'une façon ou d'une autre s'imbriquent avec
d'autres activités du Centre ou génèrent par leur mise en oeuvre une réelle
pluridisciplinarité. Cette convergence peut prendre la forme soit d'une
manifestation spécifique telle les Revues parlées musique, soit d'une présence
musicale au sein des grandes expositions.
Les expositions
Hors limites (fin 1994)
Schwitters (début 1995)
Présence musicale au sein de l'exposition autour de personnalités telles La Monte Young, John
Cage et Laurie Anderson (Commissaire musical : Daniel Caux).
Programmation musicale portant sur les poésies sonores, dont certaines pièces (partiellement
inédites) de Schwitters, dans le cadre des Revues parlées musique.
Féminin-Masculin (fin 1995)
Programmation musicale en cours d'élaboration.
Bvtuel (mi-février - mimai 1996)
Reprise de la musique récemment composée par Mauricio Kagel, commande d'une nouvelle
musique à un autre compositeur pour Le chien andalou, et mise en place d'un environnement
musical accompagnant un montage cinématographique en continu sur le lieu de l'exposition.
Les ingénieurs du siècle (printemps 1996)
Face à l'histoire (fin 1996)
L'abstraction (en 1999)
John Cage (en 1999)
Environnement sonore qui ponctuera l'exposition, et programmation de concerts.
Autour de la question de l'engagement, de la relation au social, de l'interrogation des artistes face
aux grands enjeux historiques, qui continue à faire débat au sein de la plus récente création :
depuis Chostakovitch, Nono ou Henze, jusqu'à Rihm, Huber, Aperghis, jusqu'à Rzewski ou
Adams.
L'abstraction, l'un des grands thèmes qui structurent le XXe siècle, est riche en matière musicale.
Cette exposition permettra pour la première fois au Centre, de présenter un compositeur ayant
fortement marqué diverses expressions artistiques : performances, arts plastiques, vidéo . ..
L'effort de diffusion de l'Ircam ne s'arrête pas aux seules expositions du Centre
Georges Pompidou . De nombreuses oeuvres, de nombreux concerts sont proposés
chaque saison dans des lieux musicaux ou théâtraux reconnus ; là encore, la
pluridisciplinarité reste l'un des thèmes d'exploration privilégiés de l'Ircam.
Film, danse
Ame Teresa De Keersmaeker- Thierry De Mey —Théâtre de la Ville — février 1995
Spectacle dans lequel danse et musique sont étroitement imbriquées dès l'origine . Création à
Bruxelles fin 1994, puis tournée internationale, dont Paris (Théâtre de la Ville) en février 1995.
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Les manifestations et spectacles — 2 21
Fritz Lang- Martin Matalon : Metropolis —Théâtre du Châtelet — les 30 et3l mai 1995.
Opéra
Nouvelle musique réalisée à l'Ircam par Martin Matalon pour ce film de Fritz Lang, oeuvre culte de
l'expressionnisme allemand.
Michaël Levinas - Daniel Mesguich : Gogol — Opéra de Montpellier — Novembre 19%
Opéra de Michaël Levinas basé sur deux nouvelles de Nicola( Gogol (Le manteau et La
Perspective Nevski ; livret de Frédéric Tristan)
Michael Obst -Stanislas Lem : Solaris — Biennale de Munich novembre 1996
Solaris, opéra de chambre doté d'une importante partie électroacoustique, mettra en scène un
thème classique de la science-fiction, celui d'une station spatiale servant de cadre au jugement
dernier.
Marc Monnet- Stanislas Nordey —Théâtre des Amandiers de Nanterre — saison 1996-1997
Spectacle de Nordey sur une musique commandée à Monnet, mettant en présence les comédiens de
la compagnie Nordey, un ensemble instrumental et un dispositif électronique.
Philippe Manoury - Pierre Stroesser : Sorwell —Théâtre du Châtelet — début 1997.
Inspiré de la vie et l'oeuvre d'Orlon Welles, Sorwell est l'un des premiers grands opéras dans la
lignée de Wagner et Strauss qui utilise de manière exhaustive les outils de la nouvelle
technologie .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Le Centre hors les murs — 231
IV. LE CENTRE HORS LES MURS
La politique internationale du Centre Georges Pompidou a toujours existé . Les
manifestations et les créateurs étrangers ont depuis son ouverture marqué de leur
passage :toutes .les activités de l'établissement, et ont créé cette effervescence
internationale dont la réputation est solidement établie.
II importe maintenant d'instaurer, non pas des réciprocités, mais une politique de
contrepartie qui nous permettra non seulement de continuer d'accueillir des
manifestations organisées par nos grands partenaires étrangers, mais aussi de
présenter chez eux (notamment aux États-Unis) nos propres manifestations.
Enfin, le moment exceptionnel que constitue pour le Centre sa phase de
rénovation sera pour nous l'occasion de mettre en valeur sa capacité à se projeter
vers l'extérieur, à poursuivre une activité culturelle intense.
1 . LA POLITIQUE INTERNATIONALE
DU CENTRE GEORGES POMPIDOU
• L•Ircam et les relations internationales
Outre la saison parisienne présentée par l'Ircam, des tournées sont régulièrement organisées en
régions, mais aussi à l'étranger. En voici un bref aperçu :
Japon (Tokyo), Corée (Séoul), Finlande (Helsinki), Norvège (Oslo), Pays-Bas (Amsterdam),
Allemagne (Cologne), Grande-Bretagne (Londres), Autriche (Salzbourg, Vienne), Italie (Turin,
Palerme) .
Suède (Stockholm), Pays-Bas (Utrecht, Amsterdam), Allemagne (Munich), Suisse (Bâle),
Hongrie (Budapest), Portugal (Lisbonne), Italie (Rome) . ..
États-Unis, capitales européennes. .. Édimbourg, Huddersfield . ..
• La BPI et le réseau des bibliothèques
Les relations professionnelles internationales qu'entretient la Bibliothèque publique d'information
avec le réseau mondial des bibliothèques se développeront en 1995, 1996, et 1997 :
— avec la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Russie, l'Espagne,
— avec le Conseil de l'Europe, principalement en direction des Pays de l'Est,
— avec l'Afrique francophone, notamment le Sénégal, le Mali, le Tchad,
— enfin, avec l'UNESCO.
• Le Mnam-Cci
Au-delà des échanges, l'accueil de grandes expositions qui font la promotion du
patrimoine culturel français du XXe siècle dans des lieux de prestige à l'étranger
nous inscrit dans des circuits professionnels internationaux de grande ampleur.
Le Centre Georges Pompidou tente également de recevoir davantage de
créateurs étrangers et favorise l'échange de conservateurs ou de professionnels
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Le Centre hors les murs — 2 41
dont le savoir faire et les compétences peuvent enrichir les structures et les équipes
à l'extérieur comme à l'intérieur du Centre.
Le mouvement des prêts
La politique de prêts du Musée national d'art moderne-Centre de création
industrielle est unique au monde.
— Le Mnam-Cci est, quantitativement, le premier prêteur du monde, avec 1 600
à 2 000 oeuvres prêtées chaque année.
— Par son investissement massif dans la programmation internationale, le Mnam-Cci participe ch
manière fondamentale aux principaux événements internationaux.
Pour les années 1995 / 1996, la plupart des prêts sont engagés dans des manifestations organisées
en Europe, — Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, Pays-Bas —, au Japon et aux Etats-Unis, et
spécialement au MoMA de New York. En France, le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris a
bénéficié de prêts de plus de 285 oeuvres depuis 1989.
Parmi les principaux apports, on notera :
— pour l'exposition Daniel-Henry Kahnweiler, collectionneur, marchand, éditeur, au
Kunstmuséum de Dusseldorf, 122 oeuvres au total (51 peinture, 50 dessins, 21 sculptures), du
l e décembre 1994 au 30 mars 1995.
— l'exposition Mondrian/Kandinsky à la Caixa de Madrid, au Brücke Museum de Berlin, puis au
MoMA de New York.
— l'exposition Luis Bunuel présentée cc printemps à la Kunst-und-Ausstellungshalle de Bonn, un
de nos premiers partenaires en Allemagne, exposition que le Centre recevra au printemps
19%.
Ce "partenariat" des prêts s'intensifiera dans les années à venir avec les institutions
qui accueillent depuis des années des manifestations du Centre :
L'exposition Schwitters avant de se rendre au Musée d'art moderne de Grenoble, sera accueillie
à l'IVAM/Centre Julio Gonzalez de Valencia qui vient de bénéficier d'un ensemble de prêts
capital pour sa Rétrospective Raoul Hausmann.
Toujours en 1995, une grande manifestation autour de Brancusi est prévue dans la Grande
Galerie du Centre, du 13 avril au 21 août, est réalisée en coproduction avec le Musée de
Philadelphie — autre fonds essentiel à la connaissance de l'artiste — qui reprendra l'exposition
après Paris.
La rétrospective Piet Mondrian présentée successivement à La Haye (Gemeente Museum), à
Washington (National Gallery of Art) et New York (MoMA) en 1995, accueillera sur ses
cimaises et pendant 13 mois New York City I, 1942, oeuvre très importante de notre
collection.
Dans le cadre de ces collaborations internationales de grande envergure, le Centre coproduira
avec le British Council en 1995 l'exposition Tony Cragg, et en 1996 une Rétrospective
Francis Bacon.
Enfin, en 1997, le XXe anniversaire du Centre sera célébré par une grande manifestation autour
de Fernand Léger, dans la Grande Galerie . Cette rétrospective est le fruit d'accords de
réciprocité réguliers, notamment avec le musée de Philadelphie, le MoMA à New York et le
Kunstmuseum de Bâle. Ce dernier présente actuellement une exposition Léger (27 novembre
1994) pour lequel le Mnam-Cci a prêté La Noce, tableau qui de par sa nature et sa fragilité ne
sort jamais, et d'autres oeuvres-clés des premières périodes de l'artiste.
Les expositions itinérantes
En 1995, les expositions Louise Bourgeois, Gérard Gasiorowski et Jean Miche! Sanejouand
itinérer ont, en Europe notamment .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Le Centre hors les murs — 2 51
Réciproquement le Centre Georges Pompidou accueillera l'exposition Robert Morris en
provenance du Guggenheim de New York, Design Japonais du Musée de Philadelphie, et
Photographie américaine du MoMA.
Les coproductions
L'Europe
Les Ponts urbanisés, exposition sur le panorama historique et moderne de ce modèle architectural
et urbain, devrait être coproduite avec divers partenaires internationaux, notamment le Centre
culturel contemporain de Barcelone . Elle devrait être inaugurée à Barcelone en 1996.
L'exposition Les ingénieurs du siècle (Voir Les grands questionnements) se rendra au Lingotto à
Turin, au Centre culturel contemporain de Barcelone et à la Kunsthalle de Bonn à partir de
l'automne 1996
L'Extrême-Orient
Lei apon
Un accent particulier est mis sur les relations que le Centre entretient avec ses partenaires japonais.
Depuis quelques années, des prêts d'oeuvres et des manifestations s'organisent dans les grandes
villes japonaises, notamment à Tokyo. En 19%, "Année Française" au Japon, s'inscriront deux
grandes manifestations :
— Au Musée Metropolitan d'Art Contemporain de la Ville de Tokyo (pour l'été), une
manifestation inspirée de l'exposition Visions Urbaines, avec un co-commissariat nippofrançais;
— Au Musée national d'art moderne (Tokyo), une exposition intitulée : Les dimensions du corps
Le Centre Georges Pompidou collabore activement avec l'AFAA (Association Française d'Action
Artistique) pour présenter ensemble et d'une manière cohérente des manifestations françaises dans
cette partie du monde. Ainsi, une Rétrospective Balthus est-elle organisée en Chine, à Pékin au
Palais des beaux-arts en avril 1995, à Hong Kong au Musée d'Art Moderne en mai 1995 dans le
cadre du French Festival, et à Taipeh au Musée d'Art Moderne en juin 1995.
Avec l'exposition Roger Talion, le Centre est présent grâce à l'AFAA à l'inauguration du premier
et seul Design Exchange d'Amérique du Nord, à Toronto. Des coproductions seront mises en place,
en matière de design et d'innovation dans les années à venir entre le Mnam-Cci, l'AFAA et les
spécialistes canadiens du design et des technologies nouvelles.
2. UN MOMENT EXCEPTIONNEL : 1997/1999
Le Centre ne fermera pas durant les travaux . Mais ce n'est qu'à la fin des études
de programmation architecturale (été 1995) que nous saurons quels espaces
resteront ouverts, quand, et de quelle façon . II sera possible à ce moment d'établir
notre programmation intra-muros pendant les années de réaménagement.
Nous profiterons de cette période, exceptionnelle dans la vie d'une grande
institution, pour nous décentraliser et mener avec d'autres institutions une politique
forte de partenariat.
• Paris / Paris
Durant les travaux de rénovation, le Centre restera présent à Paris . Si tout n'est pas
encore défini de ce que seront alors ses activités, deux décisions exceptionnelles
sont déjà prises .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Le Centre hors les murs — 2 61
Le Grand Palais
Une très importante manifestation sera organisée au Grand Palais à l'automne 1998 ou au
printemps 1999, sur La création en France depuis vingt ans, en accord avec le Ministère de la
Culture et de la Francophonie et la Réunion des Musées Nationaux.
Le Centre en son entier mettra en oeuvre cet événement qui traitera de la création dans tous les
domaines, arts plastiques, musique, cinéma, littérature, architecture, design, nouvelles
technologies . ..
Le Festival d'Automne
Alain Crombecque, directeur du Festival d'Automne, nous a dit son accord pour qu'en 1997 et
1998, la coopération entre le Festival d'Automne et le Centre Georges Pompidou — qui ne s'est
jamais démentie — soit notablement renforcée.
D'ores et déjà nous pouvons annoncer que les expositions de La Salpêtrière en 1997 et 1998 seront
des coproductions du Centre Georges Pompidou et du Festival d'Automne.
. .. Enfin, nous gardons toujours l'espoir de trouver à proximité du Centre un espace
vacant qui nous permettrait de créer un lieu alternatif dédié à la jeune création.
• Un réseau d'excellence des musées d'art moderne
et contemporain
Le Musée national d'art moderne-Centre de création industrielle n'a cessé d'enrichir ses collections,
complétées depuis maintenant deux ans par l'architecture et le design.
En concertation avec la Direction des Musées de France, le Mnam-Cci va signer avec une dizaine
de musées des conventions de longue durée, à :
Bordeaux Grenoble Lyon Marseille
Nantes Paris Saint-Étienne Strasbourg
Toulouse
Villeneuve d'Ascq.
Celles-ci permettront d'organiser pendant la durée des travaux des manifestations
communes avec le Centre, et l'ensemble de ses départements : à titre d'exemple, une
exposition sur le Cubisme avec les Musées de Grenoble et de Villeneuve d'Ascq, ou sur Kandinsky
avec le Musée de Nantes.
Mais au-delà de la période des travaux, cette politique de partenariat permettra de créer un
véritable réseau entre le Mnam-Cci et d'autres musées . Des dépôts de longue durée
seront faits à partir des collections existantes de ces musées et des projets scientifiques de leurs
conservateurs. Pour l'architecture et le design, disciplines pour lesquelles le réseau muséal n'est
pas encore constitué, l'occasion sera sans doute donnée de développer des collections nouvelles
avec les musées qui choisiront de s'intéresser à ces modes d'expression.
• Un art qui s'exporte
Le Centre Georges Pompidou rendra itinérante une partie des chefs d'oeuvre de ses collections,
ainsi que des expositions thématiques sur l'art en France, en Extrême-Orient (Japon, Corée,
Taiwan, Hong Kong, Chine), aux États Unis et au Mexique . D'importants accords sont en cours
de discussion avec les grandes instances des pays concernés.
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Le Centre hors les murs — 2 7I
RAPPEL DU CALENDRIER DES TRAVAUX
LA RÉHABILITATION TECHNIQUE
Engagée depuis 1992, les travaux s 'échelonneront jusqu 'en
1999.
L'IRCAM II Seconde phase d'extension :
Le chantier a démarré en juillet 1994 et sera terminé à
l'automne 1995.
LE RÉAMÉNAGEMENT DES ABORDS DU CENTRE
— ATELIER BRANCUSI
LE RÉAMÉNAGEMENT INTÉRIEUR DU CENTRE
Les travaux doivent démarrer mi-1995 et s'achever fin
1966
Les travaux proprement dit s'engageront mi-1997 après
les manifestations célébrant le XXe anniversaire du
Centre .
Conférence de presse du 20 octobre 1994

ORGANIGRAMME
DU CENTRE GEORGES POMPIDOU
------------------------------
Président du Centre Georges Pompidou
François Barré
Directeur générale
Monique Barbaroux
Directeur général adjoint-Administrateur général
Marion Julien
Conseiller exécutif et chargée des Relations internationales
Nicole Richy
Directeurs de département
Germain Viatte, Directeur du Musée national d'art moderne-Centre de création industrielle
Daniel Soutif, Directeur du Département du développement culturel
Directeurs des organismes associés
Laurent Bayle, Directeur de l'institut de recherche et de coordination acoustique/musique
Martine Blanc-Montmayeur, Directeur de la Bibliothèque publique d'information
Directeurs
Pierre Alexandre, Directeur du bâtiment et de la sécurité
Jean-Pierre Biron, Directeur de la communication
Marcel Bonnaud, Directeur des manifestations et des spectacles
Patrick Landre, Directeur du développement et des relations avec le public
Martine Legeai, Directeur des ressources humaines
Georges Rosevegue, Administrateur délégué du service de l'audiovisuel
Dominique Barillé, Administrateur délégué, chargé des services de la logistique
Claude Lavagne, Chef du service des finances et des affaires juridiques
Nicole Gravier, Agent comptable
Conférence de presse du 20 octobre 1994

BUDGET DU CENTRE GEORGES POMPIDOU
ETABLISSEMENT PUBLIC NATIONAL À CARACTÈRE CULTUREL (LOI DU 3 JANVIER 1975)
(hors BPI et IRCAM)
1977 1987 1993
en MF en MF en MF
Budget total 245 380 520
dont subvention de l'Etat 220 330 435
S'y ajoutent les recettes propres dont plus de de 50 % proviennent de la billeterie (droits d'entrée)
Ces chiffres incluent les montants :
1977
en MF
1987
en MF
Pour les acquisitions 8 23 27
Pour l'éclairage 7
Pour la fourniture d'électrécité
de la climatisation
1993
en MF
10
BUDGET DE L'IRCAM
(STATUT D'ASSOCIATION LOI 1901)
1977
en MF
1987
en MF
Budget total 11 31 46
dont subvention de l'Etat 10 24 32
1993
en MF
BUDGET DE LA BPI
(ETABLISSEMENT PUBLIC ADMINISTRATIF, AUTONOME)
Budget total (hors
personnel)
1977
en MF
1987
en MF
1993
en MF
10 24 31
dont subvention de l'Etat 1 0 2 0 2 7
Conférence de presse du 20 octobre 1994

CONTACTS COMMUNICATION
• Direction de la Communication
Directeur
Jean-Pierre Biron
Tel : 44 .78.40.61
Fax : 44.78 .13.00
Adjoint au Directeur
Marie-Jo Poisson-Nguyen
Tel : 44.78 .42.05
Fax : 44.78.13.00
Partenariat
Jean-Pierre Biron
Clarence Jaccard
Tel : 44.78.47.67
Fax : 44.78 . 13 .02
Chargée de mission relations publiques
Valérie Briere
Tel : 44.78.46.50
Fax : 44.78 . 13.00
Attachées de Presse
Nathalie Garnier
Tél : 44.78.46.48
Fax : 44.78. 13.02
Julie Goélff-Basquin
Tél : 44.78.42.16
Fax : 44.78 . 13 .02
Nicole Karoubi
Tél : 44.78.49 .88
Fax : 44.78 . 13.02
Anne-Marie Pereira
Tél : 44.78.40.69
Fax : 44.78. 13.02
Conférence de presse du 20 octobre 1994

• Bibliothèque publique d'information
Relations extérieures
Danièle Chatel
Tél : 4478 .44.17
Fax : 44.78.12.15
Attachée de Presse
Colette Timsit
Tél : 44.78.4449
Fax : 44.78.12.15
• IRCAM
Communication
Magali Noël
Tél : 44.78.48.08
Fax : 42.77.29.47
Attachée de Presse
Marie-Jo Picot-Mourgues
Tél : 44.78.48.12
Fax : 42.77.29.47
• Editions du Centre Georges Pompidou
Attachée de Presse
Danièle Alers
Tél : 44.78 .41 .27
Fax : 44 .78.12.05
Conférence de presse du 20 octobre 1994

Calendrier Rutomne 94 octobre novembre décembre janvier 95 fevrier
Grande Galerie
5e étage
Kurt Schwitters
24 novembre - 20 février 95
Studio 5
5e étage
BIFA
19/24 oct
Galerie d'art graphique
4e étage
Galerie du Musée
4e étage
Galerie Photo
4e étage
Galerie de la BPI
2e étage
Galerie Sud
Mezzanine Sud
Galerie Nord
Mezzanine Nord
Salle Garance
Rez de chaussée
Atelier des enfants
Rez de chaussée
Galerie d'information
Rez de chaussée
Forum
Rez de chaussée/ler sous-sol
Antonin Artaud - Dessins
14 septembre - 31 octobre
BIFA
19/24 oct
Voyage dans la ville
28 septembre - 7 novembre
Franscesco Clemente
26 octobre - 16 janvier 95
L 'Esprit rationaliste dans les années 20 et 30
dans les collections du MNAM/CCI
16 novembre - 16 janvier 95
Maurice Tabard (1897 - 1984)
novembre - décembre
Boris Pasternak
19 octobre - 16 janvier 95
i
i
Revue virtuelle : Hyper médias
9 novembre - 23 janvier 95
Hors limites l'art et la vie 1952 - 1994
9 novembre - 23 janvier 95
Pathé, premier empire du cinéma
26 octobre - 6 mars 95
En toutes lettres
24 novembre - 16 mars 95
Pathé, premier empire du cinéma
26 octobre - 6 mars 95

Calendrier annuel 1995
Grande Galerie
5e étage
Studio 5
5e étage
janv février mars avril mai juin juillet août sept octobre nov déc jan
Kurt Schwitters
jusqu'au 20 fév
Cinéma
du réel
9/19
mars
Constantin Brancusi
13 avril - 21 août
Féminin -Masculin
Le sexe de l'art
19 oct - 9 jan 96
Galerie d'art graphique
4e étage
Galerie du Musée
4e étage
Galerie Photo
4e étage
Galerie de la BPI
2e étage
Galerie Sud
Mezzanine Sud
Galerie Nord
Mezzanine Nord
Hors limites
jusqu'au 23i1
Hors limites
jusqu'au 23/1
Louise Bourgeois D'un seul trait Jean-Michel Sanejouand Dessins surréalistes
25 janvier - 10 avril 19 avril - 12 juin 28 juin - 18 septembre
4 octobre - 8 janvier 96
r I I 1 I I 1
La collection africaine
de Magnelli Dora Maar Larionov /Gontcharova Man Ra y
25 janvier - 20 mars 29 mars - 5 juin 21 juin - 18 septembre
4 octobre - 29 janvier 96
I 1 1 I I 1 I
Brassaï
Nouvelles acquisitions Edouard Boubat Gommes et pigments
1 er février - 3 avril 5 avril - 12 juin 14 juin - 11 septembre
13 sept - 27 nov
I 1 1 I I I I I
B. Dorny L'appel du Nord
26 avril - 12 juin 28 juin - 25 septembre
1 - I 1 1 -
Gérard Gasiorowski
Robert Morris
mars - mi-mai
Quatre murs et une fenêtre
ter février - 10 avril
Salle Garance
Pathé, premier empire cta,Em.
réel
Rez de chaussée
du cinéma
jusquâu 6mare
I 1
Herzog et De Meuron
mars - mi-mai
r 1
Cinéma grec
22 mars 24 juillet
1
J.M.
28 juin
mi-juin - 16 octobre
I
Sanejouand
- 18 septembre
I
Hommage à
l'Institut Lumière
13 sept - 4 décembre
I -t —t -
Elias Canetti
18 octobre - 22 janvier 96
Françoise Vergier
22 nov - 15 janvier 96
Tony Cragg
22 nov - 15 janvier 96
Design japonais
8 novembre - 12 février 96
Cinéma suisse
4 déc - début mars
Atelier des enfants Priimiititii Tuutata L'oiseau caché dans la pierre Design mode d'emploi
(dans le cadre de l 'exposition K. Schwitters)
Rez de chaussée jusqu'au 26 mars
octobre - janvier 96
dans le cadre de l'exposition C . Brancusi
12 avril - 4 septembre
Forum
Rez de chaussée, 1er sous-sol
F. Hyber, F . Quardon, C .Roudenko-Bertin
Pathé, Ilya Kabakov 25 octobre - ter janvier 96
premier empire Et nous vivons ici I I
du cinéma
17 mai - 4 septembre
jusqu'au
6 mars Laszlo Moholy-Nagy
25 octobre - ler janvier 96
1 I 1 I

Calendrier annuel 1996
Grande Galerie
5e étage
Studio 5
5e étage
janv février mars avril mai juin juillet août sept octobre nov déc jan I
Les ingénieurs du siècle
Cinéma
du Réel
mars - mai
Francis Bacon
juillet - mi octobre
Face à l'histoire
fin nov .- fin jan 97
Galerie d'art graphique
4e étage
Olé Picabia
fin jan - mi mars
Miguel Barcelo
avril - juin
Dessins contemporains
du Musée de Bâle
fin juin - fin septembre
Dessins de sculptures
mi octobre - janvier
Galerie du Musée
4e étage
Man Ray
jusqu'au
fin janvier
Galerie Photo
4e étage
Galerie de la BPI
2e étage
Galerie Sud
Mezzanine Sud
Galerie Nord
Mezzanine Nord
Salle Garance
Rez de chaussée
E.Canetti
jusqu'au
22 janvier
Design japonais
jusqu'au mi février
Cinéma suisse
décembre 95 - début mars
Aujourd'hui la frontière
février - mi-avril
1
Lacan,
les correspondances
mai -juin
t
l
L'Irlande
Photographies d'Afrique
fin juin - septembre octobre - janvier 97
I
I_ f 1
Fréderick J. Kiesler
fin mai - début septembre
L'Empreinte
Jean Widmer r
octobre - janvier 97
fin mai - début septembre
1 1 1 1
Photographie américaine
James Coleman
Luciano Fabro
mars - mai
juillet - septembre
fin octobre - janvier 97
1 1
âa Luis
Cinéma turc
Cinéma Face à
Cientéma
aea Bunuel
avril - juillet
turc l'histoire
fin novembre
L'Informe
mi février - mi avril
tchèque
q e
- février 97
Atelier des enfants
Rez de chaussée
Forum
Rez de chaussée, 1er sous-sol
-
Luis Bunuel
Gaetano Pesce
Bruce Nauman
février - mai finjuin - début octobre fin novembre - janvier 97
1 1

LE CENTRE GEORGES POMPIDOU AU
PASSAGE DU SIECLE
De l'ouverture de la saison 1994/1995 à l'an 2000 il n'y a que cinq saisons . Cinq
saisons pour passer le siècle et conduire le Centre Georges Pompidou à l'aube
d'un nouveau millénaire.
La symbolique de ce passage est exceptionnelle . Il pourrait, dans un contexte
mondial dépressif, prendre les couleurs sombres d'une funèbre fin de siècle . Telle
n'est pas notre analyse . Au contraire sera-t-il marqué, selon nous, par la force
d'un élan et d'un renouveau.
Le Centre Georges Pompidou en témoignera d'autant plus qu'il vivra durant
cette courte période une véritable mue . En l'an 2000, l'Ircam aura parachevé ses
aménagements, les abords du Centre seront profondément modifiés (dans le
cadre d'un programme de travaux mené de conserve avec la Ville de Paris), le
bâtiment aura été techniquement réhabilité et ses espaces intérieurs
significativement réaménagés.
Grâce à ces renforcements le Centre, plus encore qu'aujourd'hui, sera un lieu
d'intensité. Mais il demeurera sans doute, habité par ses tensions actives, un
espace paradoxal . Ces paradoxes sont essentiels . Celui de la liberté fait de celle-ci le
plus bel atout du Centre mais aussi parfois l'entrave à la liberté même de ses
visiteurs. Celui de l'offre et de la demande fait de l'institution culturelle la plus
visitée du monde (8 millions de visiteurs par an) un espace régi par l'offre de
programmation toujours définie dans un souci d'exigence artistique absolue et
qui n'a jamais - comme ailleurs et notamment dans le paysage audiovisuel -
cherché à séduire le grand nombre par une supposée soumission à la demande.
Celui du patrimoine et du vivant, qui fonde le Centre dans sa double dimension
de conservatoire de collections précieuses (celles du MNAM/CCI sont les plus
importantes au monde avec celles du MoMA de New York) et simultanément de
lieu d'émergence et d'expérimentation. Celle enfin du dehors/dedans qui fait du
Centre un espace public et en intérieur, un lieu d'errance en même temps que de
contemplation, de dilection et de travail.
Paradoxal donc, réaménagé certes, le Centre ne justifie cependant sa force, mais
aussi ses moyens que par la pertinence et l'audace de son projet culturel . Tel qu'il
fut affiché au départ, tel il demeure.
Destiné au grand nombre, sans sacralisation, le Centre Georges Pompidou veut
être un lieu de connaissance et d'invention. Toutes les disciplines (et
indisciplines) de la création y sont conviées . Leur contiguïté n'est pas de façade
ou pis de cloisons. Elle s'interrogent, se rencontrent, se nourrissent . La littérature,
la musique, les arts plastiques, la photo, la vidéo, l'architecture, le design, le
cinéma, les nouvelles technologies, le spectacle vivant, les rencontres et débats y
disent le XXème siècle . Pour un public de tous âges, de tous pays, de toutes
conditions .

Ce grand projet est par nature, telle la modernité, un projet inachevé . Mais on
peut le parfaire, le corriger, le dynamiser.
Nos lignes de forces seront les suivantes :
1
Elargissement des publics. Socialisation. Information . Lutte contre l'exclusion.
2.
Pluri- et Interdisciplinarité. Expositions thématiques . Historicisation de la
création contemporaire . Analyse constante de ses liens avec le patrimoine.
3.
Décentralisation de nos activités . Déploiement de nos collections.
4.
Politique internationale. Présence dans le monde.
5.
Expérimentation . Recherche . Innovation . Risque.
Tous les moyens du Centre, tous ses medias seront mis au service de ces
finalités .
FRANÇOIS BARRE,
Président du Centre Georges Pompidou

1994 - 2000
LE PASSAGE DU SIECLE
PRESENTATION DE LA PROGRAMMATION
CENTRE GEORGES POMPIDOU
DU
Cette présentation se divisera en cinq chapitres :
1 . Les expositions
2 . Manifestations et spectacles
3 . Le Centre hors les murs
4. Le Centre a vingt ans
5 . Les publics du Centre : actions et produits
Pour l'ensemble de ces chapitres, prévaudra la volonté d'affirmer la pluridisciplinarité de nos
actions et en de nombreuses occasions de souligner le caractère thématique (et donc la lisibilité)
de celles-ci .

LE CENTRE GEORGES POMPIDOU AU PASSAGE DU SIECLE
1994 - 2000
I. LES EXPOSITIONS
1) LES GRANDS CREATEURS : LES JALONS
1.1 Dans les galeries d'exposition
. Kurt Schwitters
. Constantin Brancusi + atelier
Francis Bacon
. Laszlo Moholy-Nagy
. Luis Bunuel
. Fernand Léger
. John Cage (1999)
. Charles Eames
. Fréderick J .Kiesler
Boris Pasternak
. Elias Canetti
1.2 Dans le MNAM/CCI
Galerie d'Art Graphique
— Louise Bourgeois
— les dessins surréalistes
— Francis Picabia
— les dessins de sculpteurs
Galerie du Musée
— Le rationalisme des années 20/30 dans les collections d'architecture et de design
— la donation Magnelli
— Dora Maar
— Mikhaël Larionov/Natalia Gontcharova
— Man Ray
2) LES GRANDS QUESTIONNEMENTS, LES ETAYAGES
— Féminin - masculin
— Face à l'histoire
— Les ingénieurs du siècle
(2 projets à l'étude)
— Nouvelles technologies
— Le spirituel et le sacré

3) BILANS, PROCEDURES,MOUVEMENTS
3.1 Bilans
— Pathé, premier empire du Cinéma
— Le Design japonais
— La photographie américaine
— La création en France
3.2 Procédures
— Hors limites
— L'informe
— L'empreinte
— L'effacement, la disparition
— Le décoratif
3.3 Mouvements
— L'Abstraction
4) LES CREATEURS D'AUJOURD'HUI
— Gérard Gasiorowski
— Jean-Michel Sanejouand
— Robert Morris
— Tony Cragg
— Luciano Fabro
— James Coleman
— Bruce Nauman
— Françoise Vergier
— Fabrice Hybert, Françoise Quardon, Claire Roudenko- Bertin
— Ilya Kabakov
— Herzog et De Meuron
— Gaetano Pesce
— Jean Nouvel
— Jean Widmer
II LES MANIFESTATIONS ET SPECTACLES
1) LE SPECTACLE VIVANT
2) LE CINEMA
— les cycles de JL Passek
— les inédits de JL Godard

— Face à l'histoire
— Les Festivals
3) LA MUSIQUE - L'IRCAM
3.1 Les expositions pluridisciplinaires du Centre
— Hors limites (fin 1994)
— Schwitters (début 1995)
— Masculin/Féminin (fin 1995)
— Bunuel (mi-février - mi-mai 1996)
— Les ingénieurs du siècle (printemps 1996)
— Face à l'histoire (fin 1996)
— L'abstraction (en 1999)
— Cage (en 1999)
3.2 L'IRCAM et la pluridisciplinarité
Film, danse
Opéra
D'autres pistes sont suivies actuellement (liaison avec les arts
plastiques, ou le cinéma, ou la danse), mais il est prématuré
d 'annoncer des projets qui ne sont pas encore arrêtés.
3.3 Les Revues Parlées Musique
4) LES REVUES PARLERS
HI.- LE CENTRE HORS LES MURS
1 - EN FRANCE
1.1 Un réseau d'excellence des musées d'art moderne et contemporain
Bordeaux
Grenoble
Le Havre
Lyon
Marseille
Nantes
Paris
Saint-Etienne
Toulouse
Villeneuve d'Ascq

1.2 - Paris / Paris
Le Festival d'Automne
Le Grand Palais
2.- HORS DE FRANCE.
2.1 Les concerts de 1'IRCAM
22 La BPI et le réseau des bibliothèques
2.3 Le cinéma
2.4 Le MNAM/CCI
- IV -LE CENTRE A VINGT ANS
-V-LES PUBLICS DU CENTRE, ACTIONS ET PRODUITS
1) ACTIONS AUPRES DES PUBLICS
1.1 Le premier cercle : les adhérents
1.2 Les publics du MNAM/CCI
— la pédagogie
1.3 L'élargissement des publics
— la formation dans les entreprises et les collectivités locales
— Les expositions itinérantes sous forme de multiples
— La lutte contre l'exclusion
2) DES PRODUITS PLUS PROCHES DES PUBLICS
2.1 L'Edition
— papier
— Audiovisuel - collections
— Hypermédia
2.2 Les activités commerciales au Centre
— librairies et boutiques
— produits dérivés