Projet d'Appui Conjoint à la Bonne Gouvernance dans les ...
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PROJET D’APPUI CONJOINT À LA BONNE GOUVERNANCE DANS LES DOMAINES<br />
DES FINANCES PUBLIQUES ET DE LA STATISTIQUE (PAC)<br />
ADE - ATC Consultants<br />
moyens financiers, d’inefficience (c.à.d que le rapport : résultat / coût est faible) voire<br />
même d’inefficacité (c.à.d que le rapport : résultat / attentes est faible) quand <strong>les</strong> projets<br />
sont contradictoires.<br />
Cette organisation déconcentrée comporte de nombreux autres inconvénients :<br />
Il n’y a aucune mutualisation des logiciels métiers. On trouve ainsi plusieurs<br />
logiciels de « gestion des ressources humaines » au sein du MEF, à chaque fois<br />
développé en interne par <strong>les</strong> informaticiens de <strong>la</strong> structure. Ce qui est vrai pour <strong>les</strong><br />
logiciels est également vrai pour <strong>les</strong> méthodes et outils<br />
Les structures ne disposent pas d’une masse critique d’ingénieurs et techniciens<br />
suffisante pour s’organiser en véritable direction informatique et spécialiser <strong>les</strong><br />
informaticiens. Par conséquent, <strong>les</strong> informaticiens doivent souvent occuper<br />
plusieurs fonctions (par exemple un informaticien peut être à <strong>la</strong> fois « développeur<br />
d’application », « administrateur des bases de données » et « dépanneur auprès des<br />
utilisateurs »), sans qu’ils n’aient le temps de se perfectionner <strong>dans</strong> une fonction.<br />
Globalement le niveau de service offert par des agents dispersés assurant plusieurs<br />
fonctions est moins bon que celui offert par ces mêmes agents mais regroupés et<br />
spécialisés<br />
Le MEF <strong>dans</strong> sa globalité n’est pas organisé pour capitaliser ses très nombreuses<br />
expériences en matière de développement d’applications, de mise en œuvre de<br />
réseau ou de méthodes de maintenance évolutive et corrective. Il ne peut<br />
promouvoir correctement en son sein <strong>les</strong> bonnes pratiques (référentiels sur <strong>la</strong><br />
gestion des projets ou de <strong>la</strong> qualité, normes sur <strong>les</strong> outils de développement à<br />
privilégier, spécifications techniques des ordinateurs et serveurs lors des appels<br />
d’offres, etc.) faute d’avoir <strong>les</strong> moyens de <strong>les</strong> é<strong>la</strong>borer. .<br />
Le cloisonnement hiérarchique des informaticiens et leur appartenance à une<br />
structure unique ne favorise pas leur mobilité au sein du MEF. Elle est pourtant<br />
fortement souhaitée pour partager <strong>les</strong> expériences et le savoir et ainsi favoriser<br />
l’innovation et <strong>les</strong> bonnes pratiques, mais son absence constitue un facteur de<br />
démotivation du personnel. Il est en effet fréquent de rencontrer des informaticiens<br />
ayant passé plusieurs années (et même pour quelques uns quelques décennies) <strong>dans</strong><br />
<strong>la</strong> même structure sans changement ni de fonction, ni de service, ni même de lieu.<br />
De plus le fonctionnement en mode administratif (par opposition au mode projet)<br />
engendre des habitudes fortes et une routine quotidienne source de désintérêt<br />
croissant pour <strong>la</strong> fonction occupée.<br />
3.1.2 Des informaticiens d’un bon niveau technique mais insuffisamment<br />
impliqués<br />
Le Ministère de l’Economie et des Finances compte environ 142 informaticiens, cadres et<br />
non cadres (voir Figure 3 : Nombre d'informaticiens par structure). S’il est difficile d’évaluer<br />
individuellement leur niveau de performance (ce qui n’était d’ailleurs pas le rôle de <strong>la</strong><br />
mission), nous pouvons constater que, globalement, <strong>les</strong> informaticiens du MEF sont d’un<br />
bon niveau. Il semble en effet que ce ministère soit suffisamment attractif pour attirer <strong>les</strong><br />
meilleurs informaticiens, comparé à d’autres ministères ou administrations publiques, en<br />
raison des programmes informatiques ambitieux qui y sont développés.<br />
Version provisoire – 10 juin 2011 Page 23