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N°46<br />

OCT. 2008<br />

R ASSEMBLER - PROPOSER - AGIR<br />

POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC<br />

S Y N D I C A T N A T I O N A L U N I T A I R E D E L’E N S E I G N E M E N T P R O F E S S I O N N E L<br />

-f.s.u.<br />

12, rue Cabanis 75014 Paris<br />

tel: 01 45 65 02 56 - fax: 01 45 65 06 09<br />

courriel:snuep.national@ wanadoo.fr<br />

site:w w w . s n u e p . c o m<br />

d’a u t r e s c o u l e u r s p o u r l’e n s e i g n e m e n t p r o f e s s i o n n e l<br />

Pour le service public d’éducation<br />

Manifestation nationale à Paris<br />

LE 19 OCTOBRE<br />

EDITO P. 3 • MOTIONS VOTÉES, CA DES 15-16 SEPTEMBRE 2008 P. 4 • RÉFORME DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE P. 6 •<br />

ELECTIONS PROFESSIONNELLES P. 8 • DOSSIER : CAHIER DÉTACHABLE P. 9 À 16 • RETRAITE P. 17 • DIMA (DISPOSITIF D’INITIATION<br />

AUX MÉTIERS EN ALTERNANCE), STAGES D’ÉTÉ P. 18 • LA RÉFORME DU BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL P. 19 • LAÏCITÉ, DROITS ET<br />

LIBERTÉ P. 20 • SECRÉTAIRES ACADÉMIQUES P 21 • FICHE DE PRÉLÈVEMENT P. 22 • BULLETIN D’ADHÉSION P. 23<br />

Pour suivre en temps réel l’actualité syndicale : www.snuep.com, www.fsu.fr


IR<br />

Connaissez-vous<br />

L’INSTITUT de RECHERCHES de la FSU <br />

L’Institut de Recherches Historiques, Économiques, Sociales et<br />

Culturelles (IRHESC) a été créé en 1994 à l’initiative de la FSU.<br />

Comme tout organisme de recherches, l’Institut détermine en toute indépendance ses<br />

orientations. Il a pour ambition de participer à la production et à la diffusion de<br />

savoirs. Il produit notamment des savoirs utiles à la réflexion et à l’activité<br />

syndicales. En croisant des regards d’horizons divers, l’Institut se propose de<br />

développer et de diffuser des outils pour la compréhension de notre temps dans<br />

les domaines de l’éducation, de la recherche et de la culture.<br />

Un conseil scientifique analyse et valide les projets.<br />

L’Institut organise ses activités de<br />

recherche autour de :<br />

1) chantiers réunissant chercheurs et<br />

syndicalistes. Pour 2008/2009 :<br />

• « Travail et syndicalisme »<br />

• « Politiques néolibérales »<br />

• « Nouvelles figures de la<br />

performance à l’école »<br />

• « Qui sont les enseignants »<br />

• « Critiques de l’école »<br />

2) colloques permettant de confronter<br />

ponctuellement des points de vue,<br />

3) notes de synthèse sur des sujets<br />

intéressant le mouvement social.<br />

Des évènements sont programmés,<br />

d’autres suivront :<br />

• Colloque « Quelle<br />

recherche en éducation pour la<br />

formation des enseignants »<br />

• Forum sur le travail<br />

• Rencontre nationale sur la scolarité<br />

obligatoire : quoi enseigner <br />

• Séminaire national « Politiques néolibérales<br />

et action syndicale »<br />

<strong>Le</strong>s recherches et débats sont publiés sous forme de livres.<br />

<strong>Le</strong>s plus récents sont :<br />

• La riche histoire des pauvres<br />

• La fabrique du génie<br />

• Reconstruire l’éducation<br />

• Eugène Péaud, un syndicaliste révolutionnaire<br />

• Petite Histoire des collèges et des lycées<br />

• Payer les profs au mérite <br />

• Georges SNYDERS : J’ai voulu qu’apprendre<br />

soit une joie<br />

<strong>Le</strong>s prochains À PARAÎTRE seront :<br />

• Naissance de la FSU<br />

• Francis ARZALIER : <strong>Le</strong> plaisir de convaincre<br />

• <strong>Le</strong>s fonctionnaires<br />

L’institut publie également une revue<br />

trimestrielle, « Nouveaux Regards ».<br />

L’abonnement est de 26 € pour 4<br />

numéros.<br />

Pour en savoir plus, consultez notre site internet : www.institut.fsu.fr<br />

ou contactez-nous au 01 41 63 27 60 et par courriel institut@institut.fsu.fr<br />

IR


E D I T O R I A L<br />

TOUTE L’ÉCOLE, DU PRIMAIRE AU<br />

SECONDAIRE, SUBIT LES MAUVAIS COUPS<br />

DES RESPONSABLES POLITIQUES<br />

La liste serait trop longue, mais le SNUEP-FSU peut citer des exemples illustrant les<br />

attaques du gouvernement contre les fonctionnaires en général et les PLP en<br />

particulier, selon les demandes de la commission européenne.<br />

• Généralisation du Bac Pro trois ans,<br />

• Projet de suppression de postes,<br />

• Projet de réforme du lycée,<br />

• Remise en cause du statut,<br />

contre–réformes que le SNUEP-FSU dénonce et combat (voir notre site et en pages<br />

intérieures de ce journal).<br />

Eh oui, le gouvernement continue la casse de l’Education.<br />

Après les 11 200 postes supprimés en cette rentrée, ce sont 13 500 postes qu’il projette<br />

de supprimer à la rentrée 2009. Ce qui fera encore plus de classes regroupées,<br />

d’heures de cours non assurées (options, langues, …) et de fermetures de classe.<br />

« L’éducation a besoin de réformes de structures, le temps de gratouiller ici et là est<br />

pratiquement achevé », affirme le recteur chargé du projet de réforme du lycée.<br />

Bref, il prépare la suppression des horaires et des programmes nationaux et, partant<br />

de là, la suppression massive de postes parce que Bruxelles demande de maintenir<br />

l’engagement à la discipline budgétaire.<br />

En parallèle, le gouvernement annonce que « cette année serait celle des enseignants ».<br />

Après la mise en place d’un service minimum d’accueil en cas de grève, ne soyons<br />

pas naïfs, il entend s’attaquer à notre statut qu’il veut remettre en cause (cf. le<br />

rapport Pochard). <strong>Le</strong> droit à mutation sera remplacé par le recrutement sur profil et<br />

la rémunération au mérite deviendra la règle, par l’instauration de primes individualisées<br />

(cf les 500 € pour ceux qui accepteraient trois HSA).<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU refuse ce développement de carrière basé sur le mérite et sur<br />

l’arbitraire et demande l’augmentation de la valeur du point d’indice.<br />

<strong>Le</strong> gouvernement annonce la rigueur pour les fonctionnaires : + 0,5 % chaque mois<br />

de juillet des années 2009, 2010 et 2011, alors que l’inflation prévue est d’au moins<br />

3 %. C’est une nouvelle régression du pouvoir d’achat des fonctionnaires, amorcée<br />

depuis plusieurs années, qu’il faut combattre.<br />

À l’image du mouvement de protestation de toutes les organisations contre le fichier<br />

EDVIGE, le SNUEP-FSU appelle à un mouvement unitaire pour nos exigences :<br />

Augmentation générale des salaires et des retraites<br />

• Rétablissement des heures de cours supprimés<br />

• Arrêt de la généralisation du bac pro trois ans<br />

• Maintien des garanties statutaires<br />

• Rétablissement des postes supprimés<br />

• Annulation des 13 500 suppressions annoncées<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU s’efforcera à mettre en place une dynamique qui<br />

permette de faire entendre ces exigences dans l’intérêt de tous :<br />

personnels, parents et élèves.<br />

Faisons du 19 octobre un moment fort<br />

de la mobilisation unitaire<br />

que nous souhaitons<br />

Bernard BERGER<br />

Pour le Secrétariat National<br />

Renforçons la représentativité du SNUEP FSU, seul syndicat FSU des personnels<br />

de l’enseignement professionnel<br />

le 2 décembre 2008, votez, faites voter SNUEP FSU


ACTUALITÉ<br />

MO T I O N S V O T E E S<br />

Conseil National du SNUEP-FSU des 15-16 septembre 2008<br />

Agir durablement pour la Paix<br />

L’actualité a mis en avant deux situations de guerre : la<br />

Géorgie et l’Afghanistan mais cela ne doit pas nous<br />

faire oublier tous les autres pays confrontés à cette<br />

situation où les armes frappent encore et toujours les<br />

populations comme en Irak, en Palestine, au Darfour et<br />

dans d’autres régions du monde.<br />

La volonté d’indépendance doit se faire dans un cadre<br />

validé par la communauté internationale, que ce soit pour le<br />

Kosovo, l’Ossétie, l’Abkhazie ou toute autre partie du monde.<br />

Aujourd’hui les interventions en Afghanistan ou en Irak<br />

n’ont pas démontré leur pertinence et nous sommes en<br />

incapacité à sortir les pays de la situation dramatique où<br />

ils se trouvent.<br />

Nous ne devons pas être les faire-valoir ni des USA, ni de<br />

l’Otan ni même d’une Union européenne qui n’engagerait<br />

pas des relations directes avec ces pays.<br />

La communauté internationale doit avoir pour axe<br />

prioritaire de s’attaquer à la pauvreté, d’agir pour mettre<br />

en place un développement économique, social et<br />

culturel, et de maintenir la paix.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU soutient la Journée internationale de<br />

la paix décrétée par l’ONU : le 21 septembre.<br />

Exigeons le retrait définitif<br />

du fichier EDVIGE<br />

Si nous prenons acte du changement gouvernemental<br />

sur le fichier EDVIGE (Exploitation Documentaire et<br />

Valorisation de l’Information Générale), dû à la<br />

mobilisation des diverses structures et les nombreuses<br />

signatures de la pétition, nous demandons, sans tarder,<br />

des mesures concrètes qui respectent les libertés<br />

individuelles et publiques. Cela passe par le retrait du<br />

décret 2008-632 qui a créé EDVIGE avant d’entreprendre<br />

les négociations avec toutes les organisations (dont la<br />

FSU) qui ont déposé le recours.<br />

Site : www.nonaedvige.ras.eu.org<br />

Combattons fermement les tentatives<br />

gouvernementales de museler et de<br />

réprimer les oppositions à sa politique<br />

Nous assistons à une volonté gouvernementale de<br />

museler toute opposition le plus souvent accusant les<br />

militants d’actes délinquants ou de propos diffamatoires.<br />

Nous l’avons vu avec les lycéens et nous continuons à<br />

le voir avec les portes-paroles des structures syndicales<br />

ou associatives (élu dans le Jura, le Collectif d’Ille et<br />

Vilaine, collègue PLP d’Ile de France, …), tout particulièrement<br />

dans le soutien aux sans papiers.<br />

Nous assistons à une accélération, comme si les ministres<br />

en abusaient, des poursuites et des demandes de dédommagements<br />

financiers pour briser toute résistance.<br />

La politique d’expulsions brutales, pour faire du chiffre<br />

comme on a pu le voir à Mayotte entre autres, peut alors<br />

non seulement assurer à des « petits chefs » des pouvoirs<br />

importants mais aussi conduire à des drames.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU n’accepte pas une telle politique<br />

gouvernementale.<br />

La laïcité encore et toujours attaquée :<br />

danger !<br />

<strong>Le</strong> président de la république laïque française a dévoilé<br />

ses positions et sa conception du politico-religieux lors de<br />

son allocution à Latran, lorsqu’il a souligné que « Dans la<br />

transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la<br />

différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra<br />

jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est<br />

important qu’il s’en rapproche, parce qu’il manquera<br />

toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme<br />

d’un engagement porté par l’espérance ». Il continue sur<br />

sa lancée en recevant officiellement Benoît XVI. Ce<br />

dernier a été reçu comme un chef d’état, ce qu’il n’est<br />

pas, bafouant ainsi un des principes de la laïcité qui<br />

impose qu’un chef religieux ne peut-être reçu qu’à titre<br />

privé. Nos impôts ne doivent pas servir à financer le<br />

voyage, la protection et le gîte d’un représentant religieux.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU réaffirme son fort attachement aux<br />

principes de la laïcité dans tous les champs sociétaux.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU dénonce la remise en<br />

cause du droit à l’avortement<br />

<strong>Le</strong> droit à l’avortement remis en cause : l’avortement ne<br />

pouvant plus être attaqué de front depuis quelques dizaines<br />

d’années, cela n’empêche pas des groupuscules religieux<br />

intégristes anti-avortement de s’engouffrer dans toutes<br />

les brèches et d’être toujours à l’affût. Aidés par des<br />

législateurs avertis de Sarkozy, ministres de la justice et de<br />

la santé pour ne pas les nommer, ils ont réussi un passage<br />

en force en imposant l’inscription d’un fœtus mort, sans<br />

limite d’âge ni de poids, sur le livret de famille (décrets et<br />

arrêtés parus au JO du 22 août 2008). Cette législation<br />

réactionnaire implique de fait, la reconnaissance d’une<br />

personnalité juridique à l’embryon. A quand la première<br />

plainte contre une femme qui avorte ou contre un hospitalier<br />

qui aura pratiqué l’acte <strong>Le</strong> SNUEP-FSU réaffirme sa<br />

volonté de lutter contre toutes les atteintes portant sur<br />

la liberté des femmes à disposer de leur corps.<br />

4 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


ACTUALITÉ<br />

MOTIONS VOTÉES (SUITE)<br />

Mobilisons durablement et donnons une<br />

dimension ambitieuse à l’action<br />

<strong>Le</strong>s motifs d’inquiétude et de colère ne manquent pas :<br />

baisse du nombre de postes aux concours, augmentation<br />

de la précarité, heures supplémentaires imposées, …<br />

<strong>Le</strong> Budget 2008 ne permettra pas d’assurer partout tous<br />

les enseignements durant l’année scolaire, il implique la<br />

multiplication des services partagés. Quant au budget<br />

2009, il annonce déjà la suppression de 13 500 postes,<br />

s’ajoutant aux 11200 supprimés cette année.<br />

<strong>Le</strong>s réformes ministérielles annoncées, celle de la voie<br />

professionnelle, avec la mise en place du BAC pro 3 ans<br />

et son corollaire la suppression des BEP, ou celle de la<br />

formation des enseignants, sont autant de motifs d’inquiétude<br />

pour l’enseignement professionnel public et laïque.<br />

Après la nuit des IUFM du 4 septembre et la journée du<br />

11 septembre 2008, il nous faut amplifier et réussir les<br />

actions unitaires annoncées.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU s’associe :<br />

• à l’organisation des jeudis de l’éducation avec les<br />

personnels, les parents ;<br />

• aux états généraux « Pour une formation des<br />

enseignants de haut niveau dans les IUFM rénovés »<br />

qui auront lieu le 4 Octobre à Paris XII, Créteil ;<br />

• aux actions de la journée internationale du 7<br />

octobre auxquelles appellent 6 organisations, dont la<br />

FSU, sur les questions de l’emploi, des salaires, des<br />

services publics, des conditions de travail et de la<br />

protection sociale ;<br />

• à la journée nationale des retraites le 16 octobre ;<br />

• à la manifestation nationale du 19 octobre à Paris<br />

contre la politique budgétaire et pour les évolutions<br />

nécessaires à la réussite de tous les élèves.<br />

La baisse du pouvoir d’achat touche de plus en plus<br />

dramatiquement tous les salariés, du public comme<br />

du privé.<br />

Ce thème est au cœur de l’actualité depuis des mois,<br />

parce qu’il a été un argument majeur de la campagne<br />

électorale de Sarkozy.<br />

<strong>Le</strong> Président de la République se trouve aujourd’hui en<br />

difficulté sur ce sujet car il refuse de se prononcer sur la<br />

seule mesure efficace : l’augmentation des salaires.<br />

Dans ce contexte, le CN du SNUEP-FSU juge inacceptable<br />

et inquiétant pour la crédibilité du syndicalisme qu’en cette<br />

rentrée il n’y ait pas de grève nationale unitaire prévue<br />

centrée principalement sur l’augmentation des salaires.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU ne se satisfait pas de cette situation,<br />

c’est la raison pour laquelle il demande :<br />

à sa fédération, la FSU, de continuer à tout mettre en<br />

œuvre pour convaincre ses partenaires syndicaux<br />

d’appeler rapidement à une grève nationale sur<br />

les salaires, la plus unitaire possible ;<br />

aux personnels pour surmonter les obstacles à l’unité<br />

au « Sommet », de la réaliser dans les établissements<br />

et d’inonder les instances des fédérations et<br />

confédérations de messages disant :<br />

« Dans l’unité, décidez immédiatement<br />

de la grève nationale pour l’augmentation<br />

des salaires ».<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 5


ACTUALITÉ<br />

RÉFORME DE LA FORMATION<br />

PROFESSIONNELLE<br />

En juillet dernier, lors de la conférence de clôture du<br />

groupe multipartite sur la formation professionnelle, les<br />

ministères ont donné le coup d’envoi de la nouvelle<br />

réforme de la formation professionnelle. En s’inspirant<br />

du rapport de la commission sénatoriale rendu en juillet<br />

2007 (cf journal n°36 de septembre 2007), le ministère<br />

de l’emploi a réaffirmé sa volonté de voir les partenaires<br />

sociaux négocier sur la formation professionnelle. <strong>Le</strong><br />

ministère souhaite aussi que l’ensemble des financeurs<br />

de la formation professionnelle se concerte pour clarifier<br />

le rôle et la compétence de chacun. Trois groupes de<br />

travail se sont formés, un sur l’orientation, un autre sur<br />

la VAE et un dernier sur la qualité et l’achat de formation.<br />

Un seul point semble réglé pour le gouvernement :<br />

diminuer le nombre des OPCA à une dizaine en relevant<br />

de 100 Millions d’euros le plancher de collecte.<br />

LES OPCA<br />

Toute entreprise assujettie à l’obligation de participer<br />

au financement de la formation professionnelle peut<br />

être tenue de verser tout ou partie de ses contributions<br />

aux organismes créés par les partenaires<br />

sociaux, agréés par l’Etat, auxquels elle adhère. <strong>Le</strong>s<br />

OPCA peuvent recevoir deux types d’agrément :<br />

celui autorisant la collecte des contributions au titre<br />

des contrats de professionnalisation, des périodes<br />

de professionnalisation, du droit individuel de<br />

formation (DIF) et du plan de formation ; celui permettant<br />

la collecte des fonds destinés au congé<br />

individuel de formation (CIF). En contrepartie, ces<br />

organismes développent des services de proximité<br />

au bénéfice des entreprises adhérentes ou des<br />

salariés : conseil, information, aide à l’élaboration<br />

des projets de formation… et prennent en charge le<br />

financement des actions de formation.<br />

La réforme se fixe huit thèmes :<br />

1. La clarification des compétences entres les acteurs<br />

(Etat, Région, entreprises …) ;<br />

2. <strong>Le</strong>s conditions de réalisation d’un « droit à la formation<br />

différée » ;<br />

3. La sécurisation des parcours professionnels ;<br />

4. Un vecteur de la sécurisation : l’évolution du CIF et<br />

du DIF ;<br />

5. L’évolution du financement de la formation professionnelle<br />

;<br />

6. L’évolution du métier des OPCA ;<br />

7. L’amélioration de la transparence et de l’évaluation<br />

du système ainsi que de la qualité de l’offre de<br />

formation ;<br />

8. Améliorer la qualité de l’offre de formation.<br />

<strong>Le</strong>s Régions ont une compétence générale en<br />

matière de formation professionnelle continue,<br />

compétence réaffirmée par la loi relative aux libertés<br />

et aux responsabilités locales du 13 août 2004. Il<br />

revient aux Conseils régionaux de définir et mettre<br />

en œuvre une politique d’apprentissage et de<br />

formation professionnelle des jeunes et des adultes<br />

à la recherche d’un emploi ou d’une nouvelle<br />

orientation professionnelle.<br />

Quelle réforme <br />

La formation professionnelle couterait trop cher (24<br />

Milliards d’euros), serait trop compliquée et ne profiterait<br />

qu’aux salariés les mieux formés et les mieux payés au<br />

départ. De plus, elle serait inadaptée aux 17% de jeunes<br />

sortis du système éducatif sans diplôme du secondaire.<br />

Cette réforme vient compléter celle de la fusion en cours<br />

de l’ANPE et de l’UNEDIC et la rénovation de<br />

l’indemnisation des chômeurs. Pour Christine Lagarde,<br />

la réforme « s’inscrit dans un logique de modernisation<br />

du marché avec un objectif double, améliorer la<br />

croissance et améliorer l’employabilité… ». Un projet de<br />

loi devrait être déposé avant la fin de l’année. Ce projet,<br />

ainsi que les textes réglementaires issus de cette loi,<br />

seront soumis pour avis au Conseil national de la<br />

formation professionnelle tout au long de la vie<br />

(CNFPTLV).<br />

La réforme de la formation<br />

professionnelle et l’avenir de<br />

l’enseignement professionnel initial<br />

Est-ce un hasard si la réforme de la formation<br />

professionnelle vient juste après celle de l’enseignement<br />

professionnel et la généralisation des BAC PRO 3 ans <br />

Quelle est la volonté du gouvernement Depuis le début,<br />

le SNUEP-FSU a dénoncé cette « rénovation » de<br />

l’enseignement professionnel avec ses conséquences<br />

lourdes sur les effectifs affectés en LP. En transformant<br />

le lycée professionnel de la sorte, c’est sa mission qui est<br />

remise en cause et sa capacité à former et à permettre<br />

aux élèves les plus en difficulté d’obtenir un diplôme.<br />

6 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


ACTUALITÉ<br />

L’objectif du gouvernement est simple : récupérer des<br />

postes d’enseignants. Pour cela, il faut diminuer les<br />

capacités d’accueil des lycées professionnels. <strong>Le</strong>s<br />

méthodes sont bien connues : promotion et développement<br />

de l’apprentissage, fermeture des sections,<br />

dégradation des conditions de travail et maintenant mise<br />

à l’écart d’une partie de la jeunesse avec la généralisation<br />

des baccalauréats professionnels en 3 ans. Ce qui est<br />

recherché ici, c’est l’employabilité immédiate au<br />

détriment d’une formation initiale solide. De plus, c’est<br />

le transfert de la charge de l’échec scolaire vers les<br />

dispositifs régionaux de la formation professionnelle qui<br />

est poursuivi.<br />

LE PRDF<br />

<strong>Le</strong> Plan Régional de Développement des Formations<br />

professionnelles des jeunes et des adultes est l’un<br />

des instruments de programmation régionale. <strong>Le</strong><br />

PRDF constitue le cadre dans lequel s’articulent les<br />

différents "schémas de formation professionnelle"<br />

qui structurent l’offre de formation, qu’il s’agisse de<br />

formation initiale ou continue, qu’elle s’adresse<br />

aux jeunes ou aux adultes :<br />

• le schéma prévisionnel de l’apprentissage, dont le<br />

conseil régional a l’entière compétence ;<br />

• le schéma prévisionnel des formations initiales<br />

(partie "formation professionnelle") qu’il établit et<br />

transmet au représentant de l’Etat dans la région ;<br />

• le schéma régional des formations de l’AFPA qu’il<br />

arrête dans le cadre de la convention tripartite<br />

d’adaptation régionale du contrat de progrès signé<br />

entre l’AFPA et l’Etat ;<br />

• et depuis 2005, le schéma régional des formations<br />

sanitaires et sociales.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU dénonce l’idée de plus en plus répandue<br />

« qu’il vaut mieux dépenser l’argent public pour investir<br />

dans la formation des éléments prometteurs ». Nous ne<br />

voulons pas d’une société fondée sur la mise à l’écart<br />

d’une fraction de la population.<br />

Comme le rappelle le dernier rapport du CERC (Conseil<br />

de l’Emploi, des Revenus et de la Cohésion sociale) sur<br />

l’insertion des jeunes sans diplôme, l’échec scolaire trouve<br />

ses causes dans les conditions socio-économiques des<br />

familles et le déficit de capital scolaire des parents mais<br />

aussi dans son système de formation initiale qui n’arrive<br />

plus à compenser ces inégalités. Ce n’est qu’en<br />

développant une autre politique sociale et en prenant<br />

pleinement en charge l’échec scolaire que l’Etat arrivera<br />

à casser la spirale intergénérationnelle de l’échec<br />

scolaire. <strong>Le</strong> SNUEP-FSU dénonce les politiques publiques<br />

mises en œuvre depuis plusieurs années qui ont<br />

eu un effet désastreux sur notre société et sur l’Education<br />

Nationale. <strong>Le</strong> désengagement de l’Etat de la formation<br />

des jeunes, et l’abandon dans les faits d’une politique de<br />

lutte contre l’échec scolaire qui deviendrait trop coûteuse<br />

pour les deniers publics, n’ont fait qu’amplifier le phénomène.<br />

Vers un modèle unique : l’apprentissage <br />

Tout en rappelant que « l’enseignement obligatoire doit<br />

garantir à chaque élève les moyens nécessaires à<br />

l’acquisition des savoirs de base et s’attacher à réduire<br />

significativement le nombre de jeunes quittant le système<br />

scolaire sans diplôme » et que « de fait, la formation<br />

continue ne pourra jamais se substituer à la formation<br />

initiale. », M. Ferracci 1 ne fait référence, une fois de plus,<br />

qu’à l’apprentissage comme mode de formation professionnelle<br />

initiale : « L’effort déjà engagé pour mieux<br />

articuler formation initiale et formation professionnelle<br />

(notamment les modalités pédagogiques de l’alternance)<br />

mérite d’être poursuivi et renforcé ». Faut-il rappeler<br />

que les formations en LP sont aussi en alternance :<br />

l’alternance sous statut scolaire qui a aussi de nombreux<br />

atouts. Pourquoi toujours privilégier l’employabilité au<br />

détriment d’une formation initiale solide qui permettra aux<br />

futurs salariés de profiter pleinement de la formation tout<br />

au long de la vie C’est encore là une vision à court terme<br />

qui ne prend en compte que les besoins des entreprises.<br />

Formation différée, une solution pour<br />

les jeunes sortis sans qualification <br />

La formation initiale différée doit permettre à un salarié<br />

dont la formation initiale à été interrompue de reprendre<br />

des études s’il le souhaite afin d’acquérir au moins un<br />

niveau de certification V reconnu nationalement.<br />

L’Etat doit reconnaître sa responsabilité lorsqu’un jeune sort<br />

de la formation initiale. Il doit être le financeur de cette<br />

formation différée. Sinon, le danger est que l’Etat se serve<br />

de ce dispositif pour se désengager encore plus de la<br />

formation initiale, et notamment de l’enseignement<br />

professionnel, en utilisant des fonds de la formation continue<br />

pour financer cette formation différée. Non, il ne suffit pas<br />

de laisser les jeunes « galérer » sur le marché de l’emploi<br />

pour leur redonner goût à la formation et pour qu’ils arrivent<br />

à trouver leur voie ! Si cela est vrai pour quelques jeunes,<br />

la généralisation de ce genre de pratiques est dangereuse<br />

et non respectueuse de la jeunesse de notre pays.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU rappelle que les garanties de l’emploi et de<br />

reconversions futures reposent sur un niveau de formation<br />

initiale élevée. Nous rappelons aussi que la Formation tout<br />

au long de la Vie ne doit pas être un alibi servant à l’Etat pour<br />

se désengager de la formation initiale des jeunes.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU réaffirme son attachement à un service<br />

public de formation professionnelle initiale fort s’appuyant<br />

sur l’enseignement en lycée professionnel sur lequel puisse<br />

se développer un véritable service public d’orientation et<br />

de formation tout au long de la vie.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU demande que l’État reconnaisse la mission<br />

de service public des GRETA et leur donne les moyens de<br />

se développer. Il sera alors possible, dans ce cadre, de<br />

construire un grand service public de formation tout au long<br />

de la vie, accessible à tous sur tout le territoire.<br />

Jérôme DAMMEREY<br />

1 Pierre Ferracci, PDG du groupe Alpha, cabinet de conseil aux<br />

entreprises, a remis le rapport sur la réforme de la formation<br />

professionnelle à Christine Lagarde le 10 juillet 2008, dans le cadre<br />

de la préparation d’un projet de loi qui sortirait avant la fin de l’année.<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 7


ACTUALITÉ<br />

ELECTIONS PROFESSIONNELLES<br />

Se rassembler avec le SNUEP-FSU<br />

et combattre la politique gouvernementale<br />

<strong>Le</strong>s prochaines élections professionnelles du 2 décembre<br />

2008 vont se dérouler dans un contexte inédit et paradoxal.<br />

Inédit parce que de mémoire de syndicalistes, on n’avait<br />

jamais vu d’offensives aussi brutales et généralisées pour<br />

remettre en cause conquêtes sociales, éducatives et<br />

démocratiques. Paradoxal parce qu’on avait jamais vu un<br />

président de la République dégringoler aussi vite et<br />

durablement dans les sondages. Dans l’ensemble ses contreréformes<br />

régressives sont majoritairement rejetées par<br />

l’opinion et les salariés. Pourtant cela ne l’empêche pas de<br />

poursuivre sa politique suicidaire.<br />

Il faut cependant constater que le syndicalisme peine à<br />

résister à une telle offensive. Si ses réactions ne semblent<br />

pas toujours à la hauteur des attaques, c’est que pour<br />

s’opposer à l’avalanche des mesures qui tombent chaque jour,<br />

ou presque, il faudrait une grève par jour. Bien sûr ce n’est<br />

pas la seule explication. Sous la pression réformatrice<br />

gouvernementale, les organisations réagissent en fonction<br />

de leur conception différente du syndicalisme.<br />

Ainsi certaines pensant que l’horizon du libéralisme est<br />

indépassable ne vont pas chercher à s’opposer de front aux<br />

contre-réformes mais plutôt chercher à en atténuer les effets,<br />

voire à en tirer quelques supposés bénéfices. Lorsque le<br />

ministère a lancé son projet de généralisation du bac pro 3<br />

ans tout le monde y a vu le moyen de rejeter des milliers de<br />

jeunes de l’enseignement professionnel vers l’apprentissage.<br />

La mobilisation s’est organisée contre ce projet jusqu’au<br />

moment où le SNETAA acceptant puis signant le protocole<br />

d’accord casse l’unité. <strong>Le</strong>s miettes qu’il va maintenant<br />

prétendre avoir obtenu auront permis de faire passer une des<br />

réformes les plus négatives pour l’enseignement professionnel<br />

et les jeunes de ce pays.<br />

Cette situation peut aussi générer de l’impatience exploitée<br />

par d’autres organisations qui appellent à tout bout de champ<br />

à la grève générale ou à des actions prétendument dures,<br />

mais toujours minoritaires, ce qui aboutit à démoraliser et à<br />

diviser. A quoi sert de construire des mobilisations locales si<br />

le rapport de force qu’elles pourraient induire n’est jamais<br />

exprimé au niveau national <br />

La division syndicale est la seule force du ministre et du<br />

gouvernement. L’émiettement syndical a toujours été un lourd<br />

handicap pour le syndicalisme français ; il est aujourd’hui<br />

dramatique face à l’offensive de Sarkozy. Il y a urgence à se<br />

rassembler : seuls des syndicats spécifiques et unitaires<br />

peuvent le faire. Spécifiques parce qu’ils sont les mieux<br />

placés pour prendre en charge les revendications d’une<br />

profession. Unitaires parce qu’ils permettent que s’organisent,<br />

cohabitent, débattent, décident des courants de pensée qui<br />

sans cela se répartiraient dans des syndicats-chapelles<br />

étanches et concurrents.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU a combattu les mesures néfastes pour<br />

l’enseignement professionnel et les PLP. Avec sa fédération<br />

il a œuvré, sans relâche, pour construire un vaste mouvement<br />

unitaire pour la défense de l’Ecole, à la hauteur des attaques<br />

qu’elle subit. Après avoir appelé toutes les organisations à y<br />

participer, la FSU a réussi, seule, une manifestation de près<br />

de 50 000 personnes le 18 mai 2008 et se félicite<br />

qu’aujourd’hui la plupart des organisations appellent à une<br />

manifestation le 19 octobre. Tous les militants du SNUEP-FSU<br />

doivent se mobiliser et la réussir.<br />

Parce que la hausse du pouvoir d’achat est la principale<br />

préoccupation des salariés qui rassemble privé comme<br />

public, parce que sur ce point le président de la république<br />

est en difficulté, il faut préparer la grève unitaire pour<br />

l’augmentation des salaires. <strong>Le</strong>s actions internationales<br />

du 7 octobre, auxquelles a participé le SNUEP-FSU, si<br />

elles peuvent être une étape dans cette préparation ne<br />

sauraient suffire. <strong>Le</strong> SNUEP-FSU appelle les personnels<br />

dans les établissements à débattre de la grève pour<br />

l’augmentation des salaires, à se prononcer et à en informer<br />

les instances nationales des syndicats, fédérations et<br />

confédérations.<br />

Choisir le meilleur outil syndical pour rassembler les<br />

personnels, construire des mobilisations pour stopper<br />

les régressions et arracher de nouvelles avancées, tel<br />

sera l’enjeu de ces élections professionnelles. Votez<br />

SNUEP-FSU en est la meilleure garantie.<br />

Jean Claude DUCHAMP<br />

Directeur de la publication : Gérard Blancheteau. - N° CP : 1208 S 05844 - ISSN : 1762-2808 - PAO : ASTEC, nicole.cocard@wanadoo.fr,<br />

Illustrations : Gérard Seurat, Imprimerie : SIEP, Bois-le-Roi - 1 euro - Pub : CASDEN (p.24), 25 rue Fernand Delmas, 19100 Brive,<br />

05 55 24 14 03, contact@comdhabitude.fr, www.comdhabitude.fr<br />

Erratum : une erreur s’est glissée dans l’ours du supplément au numéro 44 et dans celui du numéro 45. <strong>Le</strong> numéro de CP pour ces deux revues<br />

reprenait l’ancien. C’est le nouveau numéro qui est bien sûr le bon : 1208 S 05844<br />

8 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


R ASSEMBLER - PROPOSER - AGIR<br />

POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC<br />

S Y N D I C A T N A T I O N A L U N I T A I R E D E L’E N S E I G N E M E N T P R O F E S S I O N N E L<br />

-f.s.u.<br />

le<br />

hable<br />

Cahier Cahier<br />

détachadétac<br />

Après une rentrée sur les chapeaux de roue vous voici<br />

enfin, nous le souhaitons, installé dans vos LP, SEP SEGPA<br />

et EREA.<br />

Vous avez, pour un grand nombre d’entre vous, pu entendre<br />

les diverses annonces à grands renforts de publicité de<br />

notre ministre de l’éducation.<br />

D’abord l’incitation à accepter les heures supplémentaires<br />

(au-delà de la 3 e HSA avec une prime forfaitaire de 500 €),<br />

ensuite sur une revalorisation en demi teinte, avec la<br />

généralisation de la prime de première installation (appelée<br />

prime d’entrée dans le métier) qui était déjà mise en place<br />

depuis plusieurs années dans quelques académies (Créteil,<br />

Lille, etc.).<br />

Toutes ces annonces ne répondent en aucun cas à une<br />

véritable revalorisation du métier d’enseignant et encore<br />

moins à un rattrapage réel des salaires face à une baisse<br />

constante de notre pouvoir d’achat.<br />

Dans les semaines à venir, vous allez organiser<br />

des réunions syndicales dans vos établissements<br />

et certainement discuter sur des thèmes<br />

liés à l’actualité mais aussi sur vos statuts.<br />

12, rue Cabanis 75014 Paris<br />

tel: 01 45 65 02 56 - fax: 01 45 65 06 09<br />

courriel:snuep.national@ wanadoo.fr<br />

site:www.snuep.com<br />

Comme dans le journal 45 ce document détachable<br />

« dossier corpo » a été conçu pour<br />

vous aider à répondre aux questions quotidiennes<br />

que se posent les collègues et plus<br />

particulièrement sur le role des élus en conseils<br />

d’administration (C.A).<br />

Nicolas Duveau<br />

et Jacques Fourgeaud<br />

CO-Secrétaires Généraux<br />

Secteur CORPO<br />

Cahier réalisé par V. Dupayage, N. Duveau, J. Fourgeaud, M. Lardier, A. Ruggiero<br />

V. Dupayage M. Lardier A. Ruggiero<br />

EDITO P. 9 • TRAITEMENTS P. 10 • TZR P. 11 • STAGIAIRES EN SITUATION P. 12 • RECLASSEMENT<br />

P. 13 • TEMPS PARTIEL ET CONGÉS (SUITE) • P. 14 CONSEIL D’ADMINISTRATION P. 15 ET 16 • RETRAITE<br />

P. 17<br />

Pour suivre en temps réel l’actualité syndicale : www.snuep.com, www.fsu.fr


DOSSIER<br />

TRAITEMENTS AU 1 ER OCTOBRE 2008<br />

10 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


DOSSIER<br />

INDEMNITÉS<br />

(au 1 er octobre 2008)<br />

Indemnité de Suivi et d’Orientation des Elèves<br />

(ISOE)<br />

Elle est versée mensuellement aux titulaires, aux<br />

auxiliaires et aux stagiaires (les stagiaires IUFM la<br />

perçoivent proportionnellement aux heures effectuées en<br />

« responsabilité »).<br />

Elle est composée d’une part fixe et d’une part<br />

« modulable », versée uniquement aux professeurs<br />

principaux, d’un montant variable selon la classe dans<br />

laquelle s’exerce la responsabilité de professeur<br />

principal.<br />

ISOE Montant Classes<br />

annuel (€)<br />

PART FIXE<br />

(pour tous) 1 183,62 * Toutes classes<br />

PART MODULABLE 1 390,76 3 ème de LP<br />

(aux professeurs 1 383,89 1 ère BEP et CAP<br />

* principaux) 883,92 Autres classes<br />

soit 98,635 € mensuel<br />

Indemnité ZEP : Elle est versée mensuellement et<br />

son montant annuel est de 1 140,65 € (95,05 €<br />

mensuel)<br />

Indemnité pour activités péri-éducatives : 23,22 €<br />

Indemnité annuelle forfaitaire en faveur des CPE :<br />

1 089,98 €<br />

Indemnité annuelle PLP Chef de travaux :<br />

• moins de 400 élèves : 2317 €<br />

• de 400 à 1 000 élèves : 3 140 €<br />

• plus de 1 000 élèves : 3 963 €<br />

Taux inchangé depuis le 1/09/02<br />

Indemnité annuelle aux CFC : 7 385,76 €<br />

Indemnité aux enseignants assurant le suivi des<br />

stagiaires IUFM :<br />

En responsabilité : 48,62 € + 10 points NBI (la valeur du<br />

point d’indice est 54,848 €).<br />

En pratique accompagnée : 56,19 €<br />

Suivi d’enseignants débutants en établissement sensible<br />

ou difficile : 5 HSE<br />

Indemnité de sujétions spéciales de remplacements<br />

(ISSR) pour les TZR sur des remplacements de<br />

courte et moyenne durée<br />

(Décret 89-825 du 9 novembre 1989 et la circulaire 91-510<br />

du 9/10/91)<br />

Distance entre l’établissement<br />

de rattachement et celui de<br />

remplacement (en km)<br />

Montant (€)<br />

moins de 10 15,00<br />

de 10 à 19 19,51<br />

de 20 à 29 24,06<br />

de 30 à 39 28,25<br />

de 40 à 49 33,55<br />

de 50 à 59 38,99<br />

de 60 à 80 44,54<br />

Par tranche supplémentaire de 20 km 6,649<br />

Indemnités pour examens (1.10.08)<br />

Groupe<br />

Epreuves orales<br />

Epreuves écrites<br />

Taux majoré par copie Taux normal par copie<br />

III (Bac Pro) 37,93 € 1,895 € 1,514 €<br />

V (DNB, CAP, BEP) 16,25 € 0,81 € 0,651 €<br />

HEURES SUPPLÉMENTAIRES EN EUROS<br />

Catégorie Code 1 ere heure HSA HSE<br />

HSA<br />

PLP HC 78 1 390,88 1 159,07 37,03<br />

PLP CN 14 1 264,44 1 053,70 33,66<br />

MA1 47 1 074,83 895,69 28,61<br />

MA2 54 964,33 803,61 25,67<br />

MA3 61 841,28 701,07 22,40<br />

Contractuel 1 ère catégorie 97 1 181,57 984,64 31,45<br />

Contractuel 2 ème catégorie 119 1 276,99 1 064,16 33,99<br />

Contractuel 3 ème catégorie 122 1 562,34 1 301,95 41,59<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 11


DOSSIER<br />

STAGIAIRES EN SITUATION<br />

NATURE ET OBLIGATIONS DE SERVICE<br />

DURANT LE STAGE<br />

<strong>Le</strong> service doit, sauf dispositions particulières concernant<br />

notamment l’enseignement des langues régionales, être<br />

assuré dans toute la mesure du possible en totalité dans<br />

la discipline ou option du concours correspondant à la<br />

nouvelle qualité du stagiaire.<br />

En effet, les stagiaires doivent pouvoir être évalués dans<br />

leur discipline en vue de leur titularisation selon les<br />

modalités prévues par chaque statut particulier.<br />

<strong>Le</strong>s obligations de service des stagiaires accomplissant<br />

un stage en situation sont celles des personnels titulaires<br />

du corps et, le cas échéant, de la discipline au titre<br />

desquels ils ont été recrutés.<br />

FORMATION<br />

<strong>Le</strong>s professeurs stagiaires et les CPE stagiaires<br />

accomplissant un stage en situation doivent bénéficier<br />

d’une formation organisée par les IUFM dans le cadre de<br />

la formation continue.<br />

Pour permettre aux intéressé(e)s de participer à ces<br />

actions de formation, les chefs d’établissement veilleront<br />

à ce que le service et l’emploi du temps des personnels<br />

concernés puissent être aménagés en conséquence.<br />

<strong>Le</strong> stage s’effectuera en totalité en établissement avec<br />

un service de :<br />

• 18 heures si vous êtes PLP<br />

• 35 heures si vous êtes CPE<br />

<strong>Le</strong>s stagiaires en situation ne relèvent pas de la formation<br />

initiale à l’IUFM et sont accompagné(e)s par un conseiller<br />

tuteur.<br />

Stage à temps partiel<br />

En application du décret n° 94-874 du 7 octobre 1994,<br />

les personnels admis à un concours et devant accomplir<br />

un stage en situation, peuvent bénéficier pour la durée<br />

de l’année scolaire d’une autorisation de travail à temps<br />

partiel dans les mêmes conditions que les personnels<br />

titulaires.<br />

<strong>Le</strong>ur stage sera prolongé durant l’année scolaire suivante<br />

à concurrence d’une année de stage accomplie à temps<br />

complet et la titularisation sera prononcée à l’issue de<br />

celui-ci.<br />

Cette facilité qui leur est accordée ne les dispense à<br />

aucun moment de la formation organisée à leur intention.<br />

VALIDATION<br />

L’inspecteur donne sur le stagiaire son avis écrit, qui sera<br />

transmis au président du jury académique au plus tard<br />

fin mai.<br />

Pour les stagiaires lauréats des concours, seul le jury<br />

académique est habilité à se prononcer, après avis de<br />

l’IPR, sur l’admission, l’ajournement, ou le refus définitif.<br />

Attention ! Votre chef d’établissement fournit aussi<br />

un rapport écrit.<br />

Non-validation et renouvellement de l’année de stage<br />

<strong>Le</strong>s stagiaires ajournés devront remplir un dossier<br />

d’affectation pour leur redoublement.<br />

<strong>Le</strong> statut et la quotité de service resteront identiques.<br />

Ils ne pourront effectuer leur deuxième année de stage<br />

que dans l’IUFM de leur première année.<br />

Licenciement<br />

Si vous êtes dans cette situation, vous pouvez vous<br />

inscrire auprès du rectorat, de l’ANPE pour bénéficier du<br />

chômage. Vous serez rémunéré(e) en juillet et août<br />

puisque le licenciement entre en vigueur au 1 er septembre.<br />

Prolongation du stage<br />

La prolongation a lieu suite à un :<br />

• congé de maladie de plus de 36 jours ;<br />

• congé de maternité ;<br />

• congé parental ;<br />

• temps partiel pour les stagiaires en situation ;<br />

• congé sans traitement.<br />

Exemple de calcul pour un congé de maternité :<br />

La durée légale du congé est de 112 jours (16 semaines).<br />

La prolongation du stage sera donc de 112 jours moins<br />

36 jours = 76 jours de prolongation. La titularisation<br />

sera prononcée à titre définitif au premier septembre et<br />

sans préjudice pour la carrière.<br />

Affectation<br />

• En cas d’évaluation incomplète de l’année de stage,<br />

le stagiaire est maintenu dans la même académie.<br />

• En cas d’évaluation complète, le stagiaire est affecté<br />

sur le poste obtenu au mouvement national à gestion<br />

déconcentrée.<br />

Titularisation<br />

Elle n’est prononcée qu’à l’issue d’une année effective<br />

de stage.<br />

Cas particulier des stagiaires placées en congé de<br />

maternité (voir ci–dessus) dès leur nomination en tant<br />

que stagiaire : la titularisation est prononcée avec effet<br />

rétroactif au 1 er septembre, dès lors que la stagiaire a<br />

terminé effectivement son année réglementaire de stage,<br />

et dans la mesure où elle n’a pas obtenu d’autres congés<br />

rémunérés.<br />

N’oubliez pas de signer votre PV d’installation et de<br />

vérifier toutes les informations : il officialise votre<br />

prise de fonction.<br />

12 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


DOSSIER<br />

RECLASSEMENT<br />

R E C L A S S E M E N T A P R È S R É U S S I T E<br />

A U C O N C O U R S<br />

C’est la prise en compte de votre parcours professionnel<br />

précédant un changement dans votre carrière.<br />

Attention, les conditions pour pouvoir s’inscrire au concours<br />

et les périodes prises en compte pour un reclassement ne<br />

sont nullement identiques : on peut vous imposer trois<br />

années d’exercice en service d’enseignement pour vous<br />

inscrire à « l’interne» et nier ensuite vos trois années<br />

d’activité professionnelle pour votre reclassement.<br />

Tout stagiaire est reclassé au 1 er septembre de son<br />

année de stage.<br />

Dans tous les cas, les années d’assistant d’éducation,<br />

de MI/SE sont prises en compte au prorata du temps de<br />

service effectué. Selon que vous aurez été reçu au<br />

concours externe, interne ou réservé, les conditions de<br />

prise en compte sont différentes.<br />

Concours externe :<br />

• Bac+3, ou Bac+2 et 5 années d’activités professionnelles,<br />

dans la filière de recrutement : l’administration<br />

prendra en compte vos années de cadre A dès lors<br />

qu’elles sont d’une durée supérieure à 5 ans en leur<br />

affectant le coefficient 2/3.<br />

• Diplôme niveau IV et 7 années d’activités professionnelles<br />

: l’administration prendra en compte toute<br />

période d’activité supérieure à 7 ans en lui affectant le<br />

coefficient 2/3.<br />

Concours interne ou réservé :<br />

• Bac + 2 ou Diplôme niveau IV ou diplôme niveau V :<br />

l’administration retiendra les durées supérieures à 5 ans<br />

d’activité professionnelle en leur affectant le coefficient<br />

2/3.<br />

R E C L A S S E M E N T A P R È S A C C È S À L A<br />

H O R S - C L A S S E<br />

<strong>Le</strong>s PLP promus à la Hors-classe sont classés, dès le<br />

1er septembre, à l’échelon comportant un indice égal<br />

ou à défaut immédiatement supérieur à celui dont ils<br />

bénéficiaient dans la classe normale.<br />

<strong>Le</strong>s PLP ayant atteint le 11e échelon (indice 658) de la<br />

classe normale conservent l’ancienneté acquise dans la<br />

limite d’une promotion d’échelon de la hors-classe (à<br />

savoir trois ans).<br />

Exemple : un PLP Classe normale au 11e échelon (indice<br />

658) depuis le 25 mai 2005 sera promu à la Hors-Classe<br />

au 1er septembre 2007 au 5e échelon (indice 695) avec<br />

un reliquat d’ancienneté de 2 ans 3 mois 6 jours (et sera<br />

donc promu au 6e échelon le 25 mai 2008).<br />

Un PLP 11e échelon qui a au moins trois ans<br />

d’ancienneté dans l’échelon de la classe normale est<br />

reclassé au 6 ème échelon de la hors-classe, avec une<br />

ancienneté nulle.<br />

CONSEILS<br />

• Ne donnez jamais d’originaux à l’administration :<br />

elle ne vous les rendra pas !<br />

• Gardez toujours un double du dossier que vous avez déposé<br />

Pour cette année le ministre de l’éducation a mis en place<br />

un dispositif d’accueil pour les nouveaux titulaires (arrêté<br />

du 19/12/2006, JO du 28/12/2006).<br />

Ce dispositif consiste pour l’essentiel à décharger de 2h<br />

les néo-titulaires soit un service Hebdomadaire de16 h.<br />

Cette décharge doit permettre au néo-titulaire de<br />

participer à des formations (72 heures).<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU dénonce le non-respect des modalités<br />

d’accueil des nouveaux titulaires qui ne sont pas<br />

appliquées dans toutes les académies, de même la<br />

transformation de la décharge en heures supplémentaires.<br />

ACCUEIL DES NEO-TITULAIRES<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 13


DOSSIER<br />

TEMPS PARTIEL<br />

QUOTITÉ DE SERVICE ET RÉMUNÉRATION<br />

<strong>Le</strong>s quotités demandées peuvent être de 50 %, 60 %, 70 %,<br />

80 % ou 90 %. Ces quotités sont aménagées pour les personnels<br />

enseignants afin qu’ils effectuent un nombre entier d’heures<br />

hebdomadaires.<br />

La rémunération est proportionnelle à la durée de service effectuée.<br />

Toutefois, entre 80% et 90%, elle est supérieure à cette fraction<br />

et se calcule de la manière suivante :<br />

(Quotité de temps partiel aménagée en % x 4/7) + 40<br />

La rémunération associée au temps partiel de 80 % est ainsi de<br />

85,7 %.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU revendique la surrémunération à partir de<br />

75 % qui permettrait de couvrir la fraction du service de 14/18<br />

(77,7 %).<br />

DEMANDE DE TEMPS PARTIEL<br />

Temps partiel de droit : Il est accordé à l’occasion de chaque<br />

naissance jusqu’au 3 éme Anniversaire de l’enfant. Il peut être<br />

accordé en cours d’année, après un congé de maternité, d’adoption<br />

ou de paternité. La demande doit être déposée deux mois avant<br />

sa mise en place.<br />

Temps partiel sur autorisation : La date réglementaire pour<br />

déposer sa demande est le 31 mars qui précède la rentrée,<br />

toutefois les services rectoraux recueillent les demandes de<br />

manière plus précoce par le biais d’une circulaire académique<br />

envoyée aux établissements scolaires qui la transmettent aux<br />

intéressés. <strong>Le</strong> temps partiel est accordé pour une année et peut<br />

être renouvelé deux fois par tacite reconduction. Au bout de trois<br />

ans, il faut renouveler sa demande. <strong>Le</strong> temps partiel sur autorisation<br />

peut être refusé en raison des nécessités du service. Dans ce cas,<br />

le refus doit être motivé.<br />

En cas de mutation, la demande de temps partiel peut être<br />

formulée dés que les résultats du mouvement (inter ou intra) sont<br />

connus. La demande doit être faite par voie hiérarchique auprès<br />

du Recteur de l’académie de l’affectation. Il est souhaitable aussi<br />

de prendre contact avec le chef d’établissement qui apprécie s’il<br />

est possible d’accepter la demande. La demande doit être motivée<br />

pour raison familiale : âges des enfants, problème de garde, travail<br />

du conjoint, distance travail/maison.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU revendique le droit au temps partiel pour<br />

tous et n’accepte pas, qu’en raison des suppressions de<br />

postes, de plus en plus de temps partiels soient refusés.<br />

LE TEMPS PARTIEL ET LE DÉROULEMENT DE<br />

CARRIÈRE<br />

Pour la détermination des droits à avancement, à promotion et à<br />

formation, les périodes de travail à temps partiel sont assimilées<br />

à des périodes à temps plein.<br />

En ce qui concerne la retraite, les périodes d’interruption partielle<br />

d’activité dans le cadre du temps partiel de droit sont totalement prises<br />

en charge pour le calcul de la retraite pour les enfants nés ou<br />

adoptés après le 1 er janvier 2004. Pour le temps partiel sur<br />

autorisation, il est possible depuis le 1 er janvier 2004 de « surcotiser »<br />

pour avoir une année pleine en liquidation dans la limite de 4<br />

trimestres. Par exemple, un collègue travaillant à 80 % peut<br />

surcotiser sur les 20 % manquant. <strong>Le</strong> taux, appliqué sur une<br />

rémunération fictive correspondant à la quotité non-travaillée, fixé<br />

à 27,6 % en 2004 et 2005, vient d’être relevé pour 2006 et 2007<br />

à 28,12 %. C’est donc un tarif très élevé qui menace d’être encore<br />

augmenté.<br />

LE TEMPS PARTIEL PEUT ÊTRE ANNUALISÉ<br />

Afin d’être libéré de service en début ou en fin d’année scolaire,<br />

on effectue son service à temps plein sur l’autre partie de l’année<br />

scolaire. La rémunération est lissée.<br />

CONGÉS (suite)<br />

CONGÉS DE FORMATION PROFESSIONNELLE<br />

Tout titulaire en activité, ayant accompli au moins trois années de<br />

service effectif en qualité de titulaire, de stagiaire ou de nontitulaire<br />

peut demander un congé de formation. La demande doit<br />

comporter la nature de la formation demandée, sa durée,<br />

l’organisme de formation. La durée totale de la formation ne peut<br />

excéder trois ans sur l’ensemble de la carrière. <strong>Le</strong> congé peut être<br />

utilisé en une seule fois ou fractionné tout au long de la carrière.<br />

Seuls les douze premiers mois de congés sont rémunérés : 85%<br />

du traitement brut plafonné à l’indice brut 650. Cette indemnité est<br />

calculée sur le traitement brut perçu au moment de la mise en<br />

congé. Par conséquence, une personne à temps partiel percevra<br />

une indemnité calculée sur la quotité de rémunération correspondant<br />

au travail à temps partiel.<br />

<strong>Le</strong> congé de formation professionnelle est une position d’activité.<br />

Il est pris en compte dans le déroulement de la carrière et pour la<br />

retraite. <strong>Le</strong> congé de formation ouvre droit aux congés habituels<br />

(congés annuels, congés maladie, etc.). <strong>Le</strong> nouveau congé obtenu<br />

est considéré comme interruptif du congé de formation. À l’issue<br />

d’une maladie, d’une maternité ou d’une adoption, il faut formuler<br />

une nouvelle demande de congé de formation.<br />

La décision d’attribution relève du Recteur après consultation des<br />

commissions administratives paritaires académiques (CAPA). <strong>Le</strong>s<br />

critères d’attribution sont variables selon les académies.<br />

L’ancienneté de la demande est l’un des principaux critères pris<br />

en compte, l’administration devant motiver sa décision au bout de<br />

trois refus. Il faut renouveler sa demande plusieurs années, les refus<br />

accumulés, pendant plusieurs années sans interruption, donnent<br />

plus de chance en général d’obtenir un congé.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU dénonce l’insuffisance des contingents de<br />

congés alors que la demande est forte.<br />

De par leur spécificité les enseignants de lycée professionnel ont<br />

d’autres projets professionnels que l’obtention d’un diplôme<br />

universitaire.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU demande que les critères retenus pour<br />

l’obtention du congé de formation ne handicapent pas les<br />

projets de formation des PLP.<br />

DROITS<br />

Disponibilité<br />

La disponibilité permet d’interrompre son activité professionnelle<br />

sans cesser d’être fonctionnaire.<br />

Elle est prononcée par arrêté ministériel, soit d’office, soit à la<br />

demande de l’intéressé. Sur demande, elle ne peut être accordée<br />

qu’au début de l’année scolaire. En disponibilité, le fonctionnaire<br />

perd son traitement et cesse de bénéficier de ses droits à<br />

l’avancement et à la retraite. La disponibilité est de droit dans<br />

certains cas ou sur autorisation comme par exemple pour<br />

convenance personnelle : 3 ans renouvelables une fois.<br />

Détachement<br />

<strong>Le</strong> fonctionnaire détaché est placé hors de son corps d’origine, mais<br />

il continue à bénéficier dans ce corps de ses droits à l’avancement<br />

et à la retraite. Dans le cas d’un détachement dans un emploi d’une<br />

administration ou d’un établissement public de l’état, le fonctionnaire<br />

continue à percevoir la rémunération correspondant à son grade<br />

et échelon d’origine si le nouvel emploi occupé correspond à une<br />

rémunération moindre. Dans le cas contraire, il est régit par les<br />

règles de son emploi de détachement.<br />

<strong>Le</strong> détachement est prononcé par arrêté ministériel. C’est à l’intéressé<br />

de trouver un poste dans une autre administration et d’en faire la<br />

demande au rectorat qui transmettra la demande au ministère.<br />

Pour un détachement dans une autre administration en France ou<br />

à l’étranger, les informations sont sur le site du ministère (concours,<br />

emploi et carrières/ personnels enseignants/ promotions, mutations,<br />

affectations des stagiaires / SIAD).<br />

Réintégration après une disponibilité ou un détachement<br />

Une demande doit être formulée avant la fin de la période en cours<br />

et présentée au même moment que les demandes de mutation.<br />

<strong>Le</strong>s personnes en réintégration bénéficient de priorité ou de<br />

bonification en vue des mutations. Contactez le SNUEP-FSU avant<br />

d’entamer toute démarche.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU se bat pour que tous les collègues puissent<br />

regagner leur académie d’origine et revenir dans des<br />

conditions acceptables.<br />

14 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


DOSSIER<br />

CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />

Budget de fonctionnement des lycées<br />

<strong>Le</strong> principal point de l’ordre du jour des conseils d’administration<br />

de fin novembre ou début décembre est le budget de<br />

fonctionnement 2009.<br />

Vous trouverez différents tableaux joints à la dotation de la<br />

région pour votre lycée.<br />

<strong>Le</strong> barème annuel de la Dotation Globale de Fonctionnement des<br />

lycées a été actualisé sur la base d’un taux d’inflation.<br />

La région assure que le chauffage, dont le coût a augmenté fera<br />

l’objet d’une actualisation spécifique.<br />

La dotation globale de votre lycée figure dans le tableau IV qui est<br />

un récapitulatif des différentes composantes de la dotation globale<br />

de fonctionnement.<br />

Il donne le total de la dotation de la région pour 2009.<br />

<strong>Le</strong>s 3 tableaux I, II et III en donnent la répartition :<br />

• Tableau I : Chapitre B : viabilisation et chauffage<br />

Chapitre C : entretien des locaux<br />

Ces dotations sont calculées sur la surface des locaux.<br />

• Tableau II : Chapitre A : dépenses pédagogiques<br />

Chapitre D : charges générales<br />

Chapitre J : enseignement technologique<br />

Ces dotations sont calculées sur les effectifs<br />

• Tableau III : dotations exceptionnelles, dont la dotation solidarité<br />

qui représente une majoration de 15% pour les établissements<br />

situés en ZEP, REP, ou pour les classes sensibles et pour les lycées<br />

avec plus de 50 % des élèves issus de catégories socioprofessionnelles<br />

défavorisées.<br />

QUELQUES INFORMATIONS POUR LE CONSEIL<br />

D’ADMINSTRATION CONSACRÉ AU BUDGET<br />

<strong>Le</strong> tarif des cantines depuis 2007 est désormais fixé par le<br />

Conseil Régional.<br />

<strong>Le</strong> Conseil d’Administration a ainsi perdu une de ses compétences.<br />

C’est une des conséquences de la dernière loi de décentralisation.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP et la FSU sont notamment opposés à la décentralisation<br />

des personnels TOS (Techniciens Ouvriers de service) dont les<br />

conditions d’emploi et de rémunération peuvent ainsi varier d’une<br />

collectivité territoriale à l’autre. Nous condamnons cette loi qui<br />

produit des inégalités entre les établissements.<br />

Déficit de personnels TOS depuis plusieurs années : il faut<br />

profiter du Conseil d’Administration sur le budget pour faire voter<br />

une motion demandant le recrutement de personnels afin de<br />

pourvoir les postes vacants.<br />

QUELLES INTERVENTIONS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION <br />

Il faut demander au Proviseur une présentation du budget faisant<br />

ressortir les choix matériels et pédagogiques.<br />

Trop souvent l’intendant se contente de lire ligne par ligne son<br />

projet, ce qui ne présente aucun intérêt.<br />

<strong>Le</strong> rôle des élus au CA est de faire remonter les besoins. Il faut<br />

tout particulièrement veiller aux crédits pédagogiques (chapitres<br />

A et J) afin qu’ils ne soient pas inférieurs à ce que propose la<br />

Région. Ces crédits doivent être dépensés dans l’année pour ne<br />

pas tomber dans les fonds de réserve (les dernières commandes<br />

doivent être passées en novembre).<br />

QUEL VOTE <br />

<strong>Le</strong>s Proviseurs essaient souvent de culpabiliser les élus du C.A.<br />

afin d’obtenir un vote positif.<br />

• Si vous votez « Pour », vous acceptez à la fois le montant de<br />

la subvention et la répartition des crédits.<br />

•Vous pouvez voter « Contre » si : la répartition ne vous convient pas,<br />

il faut donc en soumettre une autre au vote et/ou vous considérez<br />

la subvention insuffisante, il faut donc chiffrer l’augmentation<br />

souhaitée et indiquer la répartition de la somme supplémentaire.<br />

Si le vote « contre » est majoritaire, la Région et le Rectorat ont<br />

un délai d’un mois pour qu’une solution soit trouvée.<br />

• Vous pouvez aussi vous abstenir ou refuser de voter pour<br />

marquer des réserves.<br />

Une motion peut être soumise au vote pour contester la<br />

faiblesse de la dotation ; le chef d’établissement doit l’envoyer<br />

au Recteur et à la Région ; envoyez-la aussi par voie directe<br />

et transmettez un double à votre secrétaire académique pour<br />

que nous puissions vous soutenir.<br />

Pour tous conseils sur la manière de rédiger une motion de CA<br />

demander à votre Secrétaire Local et au Secrétaire Académique<br />

du SNUEP-FSU.<br />

La dotation horaire globale<br />

QU’EST-CE QUE LA DHG <br />

C’est la dotation en heures d’enseignement qui comprend des<br />

heures-postes (correspondant à un poste fixe implanté dans<br />

l’établissement, ou à des moyens provisoires) et des heures<br />

supplémentaires-année (HSA).<br />

La bataille que mène le SNUEP-FSU sur ce terrain poursuit<br />

plusieurs objectifs :<br />

1. Faire prendre en compte les besoins en heures d’enseignement<br />

de l’établissement : effectifs limités, dédoublements<br />

et travaux en petits groupes, horaires par discipline<br />

suffisants, etc. ;<br />

2. Faire implanter des postes fixes de titulaire pour stabiliser<br />

les personnels ;<br />

3. Faire diminuer le nombre d’heures supplémentaires année<br />

(HSA).<br />

COMMENT SE PRÉPARE LA DHG <br />

<strong>Le</strong> premier élément de répartition des heures reste les effectifs. C’est<br />

sur la base de prévisions faites dès le mois de novembre par le chef<br />

d’établissement que l’Inspection d’Académie ou le rectorat formule<br />

ses propres prévisions. <strong>Le</strong>s élus au CA peuvent déjà intervenir à ce<br />

moment (CA de novembre/ décembre) pour obtenir des informations<br />

et contester s’il y a lieu les chiffres.<br />

La DHG est connue dans les établissements généralement en<br />

janvier, parfois plus tard dans certaines académies.<br />

C’est le moment le plus important pour la détermination des<br />

structures à la rentrée suivante. L’utilisation de la dotation fait<br />

l’objet d’une instruction par la commission permanente, et doit<br />

obligatoirement être soumise au vote du CA.<br />

<strong>Le</strong> secrétaire local du SNUEP-FSU, les élus au CA, ne doivent<br />

pas se laisser enfermer dans la DHG, même si les chefs<br />

d’établissement rappellent que l’on vote la répartition et non<br />

le montant de la dotation. Une dotation insuffisante ne permet<br />

pas une bonne répartition !<br />

<strong>Le</strong> vote contre la DHG s’accompagne de demandes précises,<br />

chiffrées en heures et en postes, ou parfois en groupements<br />

d’heures.<br />

LES COMPÉTENCES DU CA<br />

Elles font partie des domaines d’autonomie de l’établissement et<br />

concernent l’organisation de l’établissement en classes et en groupes<br />

d’élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves, l’emploi<br />

des dotations en heures d’enseignement mises à la disposition de<br />

l’établissement dans le respect des obligations résultant des horaires<br />

réglementaires (décret du 30 août 1985 art. 2).<br />

Cela signifie que le vote du CA est décisif sur ces questions. <strong>Le</strong> CA<br />

qui traite de ces points doit être précédé d’une commission<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 15


DOSSIER<br />

permanente, dans un délai qui permette la consultation des équipes<br />

pédagogiques (au moins 5 jours ouvrables avant le CA).<br />

<strong>Le</strong>s élus au CA doivent être en possession des documents<br />

nécessaires (effectifs, structures, TRMD, etc.) 10 jours avant le<br />

CA.<br />

<strong>Le</strong> chef d’établissement établit des propositions mais c’est le CA<br />

qui décide et le chef d’établissement est tenu d’exécuter les<br />

délibérations du CA sur les structures. Mais faire bouger l’enveloppe<br />

globale nécessite d’engager une lutte syndicale avec tous les<br />

personnels.<br />

LES DOCUMENTS QUI DOIVENT ÊTRE REMIS<br />

AUX ÉLUS<br />

1 - <strong>Le</strong>s informations globales • <strong>Le</strong>s prévisions d’effectifs par<br />

(provenant du rectorat<br />

niveau/ série / voie de<br />

ou de l’I.A.)<br />

formation<br />

• La DHG en heures-postes<br />

et HSA, le H/E, voire<br />

parfois des attributions<br />

spécifiques<br />

2 - <strong>Le</strong>s propositions de • <strong>Le</strong> tableau du nombre de<br />

structures (du chef classes avec l’attribution des<br />

d’établissement)<br />

heures par discipline<br />

N.B. Demander plusieurs<br />

propositions<br />

3 - <strong>Le</strong> TRMD - Tableau • <strong>Le</strong> tableau qui part des<br />

récapitulatif des moyens besoins par discipline (cf<br />

par discipline<br />

structures) et compare avec<br />

N.B. : En plus des heures les moyens fixes dont dispose<br />

d’enseignement, il faut compter l’établissement : il fait apparaître<br />

les heures de décharge. . la répartition des H.S.A., les<br />

excédents ou les besoins<br />

en postes ou en heures.<br />

<strong>Le</strong> projet d’établissement<br />

C’est une obligation inscrite dans la loi d’orientation sur l’éducation<br />

du 10 juillet 1989. <strong>Le</strong> projet « définit les modalités particulières de<br />

mise en œuvre des objectifs et des programmes nationaux ». Il<br />

inclut tous les projets pédagogiques et éducatifs, des volets<br />

orientation, relations avec les parents, ouverture de l’établissement<br />

sur l’extérieur...<br />

La circulaire n° 90-108 du 17 mai 1990 en précise la démarche et<br />

les modalités.<br />

Tous les établissements doivent présenter un projet fondé sur une<br />

analyse des besoins des élèves, où les actions sont mises en<br />

cohérence. En réalité, si presque tous les établissements se plient<br />

à la règle, beaucoup de projets sont formels - soit rédigés sans<br />

concertation d’ensemble avec les équipes pédagogiques par le seul<br />

chef d’établissement, soit regroupant des actions ponctuelles.<br />

Si le projet est présenté comme l’instrument de l’autonomie des<br />

établissements, il est fortement rappelé qu’il doit « s’ancrer<br />

clairement dans les grandes orientations nationales de politique<br />

éducative ». <strong>Le</strong>s projets académiques présentés définissent aussi<br />

des priorités pour chaque académie.<br />

Si on ne peut qu’être sensible à la référence aux objectifs nationaux,<br />

cet encadrement des projets des EPLE (Etablissement Public<br />

Local d’Enseignement) réduit encore la part d’initiative de chacun.<br />

Par ailleurs, l’extension de la contractualisation risque de mettre<br />

en péril la garantie des moyens nécessaires à l’établissement et<br />

d’égalité de traitement entre établissements.<br />

CALENDRIER<br />

La préparation devrait se faire avant la fin de l’année précédente,<br />

de manière à ce que le mois de septembre permette les<br />

réajustements et les nouveaux projets, en fonction des classes,<br />

des équipes pédagogiques.<br />

<strong>Le</strong> projet d’établissement doit être soumis au vote du CA pour<br />

approbation. <strong>Le</strong>s autorités académiques ont 15 jours pour notifier<br />

leur acceptation.<br />

L’élaboration du projet<br />

Procédures<br />

Garanties réglementaires<br />

1. Partir des projets des 1. La loi d’orientation du 10 juillet 1989<br />

personnels (enseignants, - Art. 18 - impose clairement que :<br />

CPE, MI-SE, CO-Psy,<br />

« les membres de la communauté<br />

infirmières, AS, médecins) éducative sont associés à l’élaboration<br />

en fonction des besoins du projet qui est adopté par le CA ou<br />

des élèves.<br />

le conseil d’école qui statue sur la<br />

proposition des équipes pédagogiques<br />

pour ce qui concerne la partie<br />

pédagogique du projet d’établissement (...) ».<br />

« <strong>Le</strong>s décisions en la matière, compte tenu<br />

de leur spécificité et de leur technicité, sont<br />

de la compétence des enseignants (...) ».<br />

2. Pour cela, les équipes 2. Mesure du Nouveau contrat pour l’école.<br />

doivent disposer de temps de « N° 150 - Un crédit équivalent à une journée<br />

préparation et de discussion par trimestre est accordé aux établissements<br />

des projets : utilisation de la du second degré pour la coordination, la<br />

journée banalisée trimestrielle. concertation et le travail en équipe ». Cette<br />

mesure a pris effet à la rentrée 1995.<br />

3. Vérifier que les projets ne 3. <strong>Le</strong> projet d’établissement « permet<br />

mettent pas en cause les statuts de faire converger les pratiques diverses<br />

et garanties des personnels, de tous les enseignants vers un objectif<br />

n’imposent pas des contraintes commun », mais il « veille dans le même<br />

non-fondées sur le volontariat temps à respecter le caractère individuel<br />

personnel, et respectent la de l’acte pédagogique et la responsabilité<br />

liberté des enseignants. de l’enseignant dans sa classe »<br />

(circulaire du 17 mai 1990). Il faut veiller<br />

dans tout projet pédagogique à respecter<br />

le volontariat des collègues et leur choix<br />

d’adhésion ou non au projet.<br />

4. Faire passer le projet 4. Font partie des attributions du CA<br />

d’établissement au CA - sur la (art. 16 du décret du 30 août 1985 modifié) :<br />

base d’un document complet - et 2° Il adopte le projet d’établissement<br />

voter le rapport annuel sur le 3° Il établit chaque année un rapport sur le<br />

fonctionnement pédagogique fonctionnement pédagogique de<br />

de l’établissement<br />

l’établissement qui rend compte<br />

notamment de la mise en œuvre du<br />

projet d’établissement, des objectifs à<br />

atteindre et des résultats obtenus.<br />

N.B. : <strong>Le</strong> CA ne peut pas, de sa propre<br />

initiative, introduire des modifications dans<br />

les projets pédagogiques. Il peut, en<br />

revanche, les renvoyer aux équipes<br />

concernées, pour de nouvelles propositions.<br />

N.B. : Un dispositif académique est mis en place : « il s’agit de vérifier au<br />

moins le respect des orientations nationales et des principes généraux<br />

intangibles ; on ne saurait utiliser pour la réalisation des objectifs fixés des<br />

moyens contraires aux principes et règles du système éducatif : dispense<br />

de certains enseignements obligatoires, ségrégation d’une partie des<br />

élèves... » (circulaire du 17 mai 1990, partie V).<br />

LE PROJET ET LES MOYENS<br />

<strong>Le</strong> manque de souplesse horaire dans la DHG, au-delà des<br />

horaires nationaux d’enseignement, réduit toute initiative et entraîne<br />

généralement l’imposition d’heures, peu rémunérées, s’ajoutant à<br />

des services déjà lourds et pesant sur les conditions de travail.<br />

La multiplication actuelle, des heures d’aide aux élèves, les heures<br />

de vie de classe, la réduction de certains horaires pour les élèves,<br />

la complication des emplois du temps et l’extension des plages<br />

horaires de travail entraînent la disparition de toute réelle souplesse<br />

de fonctionnement.<br />

Rappel : seule une HSA peut être imposée par nécessité de<br />

service.<br />

<strong>Le</strong>s HSE ne sont en aucun cas obligatoires. <strong>Le</strong>ur attribution<br />

est souvent faite sans transparence, sans concertation entre<br />

les participants à un projet, selon le bon vouloir du chef<br />

d’établissement. Obtenir la clarté sur cette question exige<br />

souvent une lutte avec l’administration.<br />

CE QUE LE CA NE PEUT PAS DECIDER<br />

• des projets pédagogiques qui ne viennent pas des équipes<br />

(enseignants réunis sous la présidence du chef d’établissement)<br />

;<br />

• la modification des textes réglementaires (horaires et<br />

programmes nationaux, conditions d’organisation des<br />

enseignements non inscrites dans les textes) ;<br />

• une remise en cause du caractère individuel de l’acte<br />

pédagogique et de la responsabilité de l’enseignant dans<br />

sa classe ;<br />

• une remise en cause du statut des personnels ;<br />

• une limitation des demandes individuelles de formation<br />

continue.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU et ses élus au Conseil d'Administration<br />

veillent à faire respecter les droits des personnels et des<br />

élèves.<br />

16 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


ACTUALITÉ<br />

RETRAITE<br />

Validation de service des non-titulaires<br />

La validation est facultative et relève d’une demande expresse de<br />

votre part.<br />

Quand demander <br />

Si vous avez été titularisé avant le 01/01/04, vous avez jusqu’au<br />

31/12/08 pour faire votre demande.<br />

Depuis cette date, vous avez un délai de deux ans à compter de<br />

votre date de titularisation pour déposer votre demande.<br />

La demande de validation ne peut se faire qu’une seule fois.<br />

Déposez votre demande le plus tôt possible parce que l’indice de<br />

votre traitement brut servira de base pour calculer le montant à<br />

régler.<br />

Sur quels services <br />

Tous les services accomplis comme non-titulaire de droit public<br />

(contractuel, vacataire, auxiliaire) sont validables. On peut faire<br />

valider des services à temps plein, à temps partiel, des services à<br />

temps incomplet, y compris en GRETA, à condition qu’il s’agisse de<br />

services d’enseignement. <strong>Le</strong>s services accomplis en qualité de<br />

contractuel de droit privé ne sont pas validables, de même que les<br />

CES, CEC, contrat emploi jeune. La demande doit porter sur tous<br />

les services effectués en tant que non-titulaire.<br />

Votre décision : acceptation ou refus <br />

Vous recevrez notification de validation, elle indique le montant dû<br />

et son mode de remboursement : soit par paiement en une seule<br />

fois, soit par prélèvement automatique sur votre traitement, à<br />

raison de 5 % du traitement indiciaire net (20% du montant de votre<br />

pension, quand vous serez à la retraite). Vous acceptez ou refusez<br />

dans un délai d’un an. L’absence de réponse vaut refus,<br />

l’acceptation est irréversible et vous ne pourrez plus présenter de<br />

demande.<br />

<strong>Le</strong>s mères de famille dont les enfants sont nés alors qu’elles étaient<br />

non-titulaires de la fonction publique, partant en retraite dans les<br />

prochaines années, ont intérêt à faire valider ces services. Pour les<br />

plus jeunes, susceptibles de subir une décote élevée, il faut apprécier<br />

si la prise en compte de 8 trimestres en durée d’assurance est<br />

préférable à la bonification d’une annuité pour la pension de la<br />

fonction publique.<br />

<strong>Le</strong> droit de savoir !<br />

Vous êtes né(e) en1958 <br />

L’administration est censée vous faire parvenir un dossier d’examen<br />

des droits à pension.<br />

La loi stipule qu’à partir de 40 ans on doit vous envoyer un « relevé<br />

de situation individuelle », (à savoir le RSI), puis, à partir de 55 ans,<br />

une « estimation indicative globale » (soit une EIG).<br />

Sur ces documents, doivent figurer les droits acquis sur l’ensemble<br />

des régimes et une simulation de la pension prévisible.<br />

A partir de septembre 2008, les fonctionnaires nés en 1958<br />

devraient recevoir leur premier relevé et ceux âgés de 58 ans<br />

l’estimation globale.<br />

Souvent l’administration rectorale est dans l’incapacité de fournir<br />

ces informations : à vous d’intervenir pour exiger ce dossier<br />

d’examen de vos droits à pension.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU vous conseille de prendre date en envoyant un<br />

courrier à votre rectorat pour demander ce fameux document<br />

puis faire notifier le refus d’établissement du dossier des droits à<br />

pension.<br />

En 2008 ce sera au tour de ceux qui auront 45 ans ou 50 ans de<br />

recevoir leur « RSI » et ceux qui auront 57 ou 58 ans leur « EIG ».<br />

Attention, cette information ne crée aucun droit : c’est juste une<br />

estimation qui n’est pas liée à l’évolution de la loi sur les retraites.<br />

Elle est basée sur la loi actuelle et ne préjuge en rien de votre<br />

pension.<br />

Retraite<br />

<strong>Le</strong> gouvernement vient de confirmer la revalorisation de 0,8 % des<br />

pensions du régime général, des fonctionnaires et des militaires. Pour<br />

2008, les retraités verront leurs revenus revalorisés de 1,36 % alors<br />

que l’inflation frôle les 4%. C’est inacceptable !<br />

Pour une pension moyenne cette mesure va représenter 12 euros,<br />

loin de compenser les hausses des dépenses contraintes qui<br />

viennent d’intervenir (EDF +5 %, gaz,...) et les hausses de<br />

l’alimentation, des dépenses de santé...<br />

C’est une première et insuffisante réponse aux fortes mobilisations<br />

des retraités au printemps dernier et un appel à poursuivre l’action.<br />

La FSU et le SNUEP-FSU appellent l’ensemble des retraités et<br />

personnes âgées à se mobiliser sans attendre, à intervenir auprès<br />

des forces politiques et sociales pour rappeler leurs revendications<br />

et à faire des manifestations unitaires du 16 Octobre 2008 un grand<br />

moment de mobilisation. <strong>Le</strong> gouvernement s’apprête à boucler le<br />

projet du budget 2009 qui sera soumis au parlement et doit<br />

déterminer le rattrapage des pensions pour l’année 2008 et décider<br />

de la revalorisation devant intervenir en 2009.<br />

La FSU et SNUEP-FSU appellent l’ensemble de ses militants<br />

retraités regroupés dans la SFR-FSU à reprendre contact<br />

avec les organisations syndicales de retraités et la FGR-FP<br />

pour élargir l’action dans l’unité, multiplier les initiatives dans<br />

les départements afin d’assurer le succès de la journée<br />

d’actions du 16 Octobre 2008.<br />

IRCANTEC<br />

Non à la baisse des retraites<br />

La remise en cause de l’IRCANTEC vise à augmenter les<br />

cotisations et à diminuer brutalement les pensions des bénéficiaires<br />

de manière exorbitante (près de 30% en moins) alors que le<br />

régime de l’IRCANTEC a accumulé plus de 5 milliards d’euros de<br />

réserves et que la situation restera excédentaire encore pendant<br />

au moins dix ans.<br />

Cette réforme à la hussarde imposée par le gouvernement pénalise<br />

lourdement les futurs retraités et ouvrira de fait le secteur des<br />

retraites aux marchés financiers.<br />

La FSU et le SNUEP-FSU dénonce l’absence de tout dialogue<br />

social et le chantage exercé par le gouvernement brandissant<br />

la menace de suppression du régime.<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 17


ACTUALITÉ<br />

DIMA : UN « APPRENTISSAGE JUNIOR » BIS<br />

nouvelle voie de relégation avant la fin du collège !<br />

Après l’échec de l’apprentissage junior refusé y compris par<br />

les branches professionnelles et dont l’action syndicale<br />

avait permis la suspension, le ministre de l’éducation<br />

nationale Xavier Darcos s’engage dans la même voie en<br />

promouvant sans aucune concertation avec les<br />

organisations syndicales, une filière qui semble surtout<br />

destinée à écarter du système éducatif les élèves des<br />

milieux populaires les plus en difficulté.<br />

La circulaire de rentrée, document censé cadrer l’ensemble<br />

du système éducatif, place dans l’une de ses 10 orientations<br />

prioritaires (« Découvrir les métiers et les formations pour<br />

mieux s’orienter ») la mise en place du « dispositif<br />

d’initiation aux métiers en alternance » (DIMA), destiné aux<br />

collégiens de 15 ans.<br />

Selon la circulaire officielle qui le crée, le DIMA « permettra<br />

à des élèves de collège de découvrir un ou plusieurs<br />

métiers par une formation en alternance d’une année<br />

scolaire en lycées professionnels ou en centres de formation<br />

d’apprentis… tout en poursuivant l’acquisition du socle<br />

commun de connaissances et de compétences. Objectif :<br />

se substituer à l’apprentissage junior abrogé ».<br />

<strong>Le</strong> DIMA risque d’aboutir à la constitution d’une filière<br />

ségrégative au sein même du collège, palier d’orientation<br />

précoce (dès la classe de 4 ème et peut être même de<br />

5 ème ) instigateur d’évictions anticipées du cursus général.<br />

Nous ne connaissons pas encore la réalité des horaires des<br />

classes DIMA et il n’y aura sûrement aucun cadrage national<br />

pour ce dispositif comme c’est souvent le cas pour les<br />

dispositifs d’alternance en collège. Nous savons déjà que<br />

ces dispositifs engendrent nécessairement une diminution<br />

des heures de formation qui peuvent conduire certains<br />

élèves à perdre plus de la moitié de leurs heures de cours.<br />

Avec une formation initiale réduite et une grande partie de<br />

leur enseignement en alternance, ce dispositif ne permettra<br />

pas aux élèves d’acquérir les compétences et les savoirs<br />

nécessaires. Dans ces conditions, prétendre, dans la<br />

circulaire, qu’ils poursuivront «l’acquisition du socle<br />

commun» n’est pas sérieux. Prétendre à un socle commun<br />

et proposer aux élèves les plus fragiles, un enseignement<br />

allégé est à l’évidence un non-sens.<br />

L’accès à une qualification au terme de la scolarité obligatoire<br />

n’est plus garanti, même au niveau V. En effet, les<br />

fermetures de BEP résultant de la réforme du « Bac Pro<br />

3ans » et l’offre de CAP insuffisante vont conduire les<br />

élèves du DIMA vers la voie unique de l’apprentissage qui<br />

n’a pas vocation à former les élèves les plus en difficulté.<br />

Par ailleurs, les formations en apprentissage relevant des<br />

compétences, et pour une bonne part, du financement des<br />

Régions, il se trouve que l’ARF (Association des régions de<br />

France) n’est pas très favorable à de tels dispositifs : elle avait<br />

protesté contre la mise en place de l’apprentissage junior, elle<br />

dénonce aujourd’hui, l’absence totale de concertation avec<br />

le ministère à ce sujet. Il est vrai que c’est là encore un<br />

moyen pour l’Education Nationale de transférer une partie de<br />

ces missions à la région et à l’apprentissage privé.<br />

Hervé CROUZET<br />

Pour réagir à cet article et (ou) nous donner des informations sur la<br />

mise en œuvre du DIMA dans votre établissement, un seul mèl :<br />

secteur.educ@snuep.com<br />

STAGES D’ÉTÉ<br />

<strong>Le</strong> bac en 10 jours selon Darcos<br />

Dans le cadre du dispositif expérimental « de réussite au<br />

lycée », le gouvernement a imposé des stages d’été de<br />

remise à niveau dans 200 lycées général, technologique et<br />

professionnel. Ces stages se sont adressés à 6 000 élèves<br />

volontaires. Alors que ce dispositif est instauré pour répondre<br />

aux difficultés des élèves, il ne les concerne en réalité que<br />

de loin puisqu’il s’adresse principalement à des élèves<br />

entrant en classe de terminale ou ayant obtenu leur<br />

baccalauréat.<br />

Pourtant, en ce qui concerne les difficultés scolaires au<br />

Lycée, les chiffres les plus significatifs se situent en classe<br />

de seconde où le nombre d’élèves «décrocheurs» qui<br />

abandonnent et qui sortent du système scolaire sans<br />

qualification reste encore trop élevé.<br />

L’objectif du gouvernement est-il vraiment de remédier<br />

aux difficultés scolaires des lycéens de LP On peut se<br />

demander pourquoi d’un côté le gouvernement affiche à<br />

grands coups médiatiques ce dispositif qui n’offre que<br />

quelques heures à un petit nombre d’élèves alors que de<br />

l’autre il supprime la formation BEP réduisant ainsi de 25 %<br />

le temps d’apprentissage des élèves et risquant fort bien<br />

d’accroître davantage les inégalités scolaires.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU dénonce ce coup médiatique destiné à<br />

tromper l’opinion publique.<br />

<strong>Le</strong> retard accumulé par de nombreux élèves en Lycée<br />

Professionnel ne saurait se combler par quelques jours<br />

d’enseignement dispensés au mois d’août.<br />

<strong>Le</strong> dispositif ne repose sur aucune considération<br />

pédagogique sérieuse. <strong>Le</strong>s difficultés seront encore<br />

amplifiées dans le cadre d’un parcours en baccalauréat<br />

professionnel en trois ans. Faire croire que l’on peut en<br />

quelques séances améliorer notablement ses savoirs<br />

généraux et professionnels qui nécessitent plusieurs années<br />

d’études est révélateur de l’absence totale d’approche<br />

pédagogique et éducative de nos responsables ministériels.<br />

C’est durant l’année scolaire que l’acte pédagogique<br />

s’accomplit. Encore faut-il ne pas en supprimer les<br />

moyens !<br />

Sigrid GERARDIN<br />

René PASINI<br />

18 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


ACTUALITÉ<br />

LA RÉFORME DU BACCALAURÉAT<br />

PROFESSIONNEL<br />

ou comment donner moins à ceux<br />

qui en ont le plus besoin<br />

Créé en 1985, dans un contexte où seulement 30 % d’une<br />

classe d’âge obtenait alors un baccalauréat, le baccalauréat<br />

professionnel a fortement contribué à augmenter le nombre<br />

de bacheliers (rappelons qu’aujourd’hui 700 000 élèves, soit<br />

un tiers du public concerné, bénéficient des formations<br />

dispensées en lycée professionnel). Alors que le<br />

baccalauréat professionnel s’obtenait en 4 ans (2 ans pour<br />

acquérir un BEP suivi de 2 années pour le baccalauréat)<br />

le gouvernement veut aujourd’hui réduire d’une année le<br />

temps de formation des élèves. Selon les arguments<br />

officiels, c’est sur la base d’une équité entre tous les élèves<br />

que cette réforme se justifie, quel que soit le baccalauréat<br />

choisi tous doivent l’obtenir en trois ans ; c’est cela sa<br />

façon de penser l’égalité <br />

L’articulation collège-lycée professionnel mérite une vaste<br />

réflexion. Afin d’éviter une mauvaise orientation, trop souvent<br />

par l’échec, il convient d’agir sur les années « collèges »<br />

en proposant une véritable diversification des parcours et<br />

des méthodes pédagogiques. Il faut peut-être pour certains<br />

élèves inverser la hiérarchie des matières afin de montrer<br />

l’importance des savoirs fondamentaux. C’est cette stratégie<br />

qui a permis à de nombreux élèves de L.P. de poursuivre<br />

positivement leurs études dans la voie professionnelle puis<br />

parfois dans l’enseignement professionnel supérieur. En<br />

effet, confrontés à des méthodes pédagogiques mieux<br />

adaptées à leur profil et revalorisés par leurs résultats, ou<br />

par l’obtention de leur premier diplôme, leur ambition<br />

scolaire se reconstruit progressivement et nombreux sont<br />

ceux qui désirent poursuivre leur scolarité en baccalauréat<br />

professionnel ou en baccalauréat technologique. Ces élèves<br />

ont donc besoin, pour accéder aux savoirs requis en vue<br />

de l’obtention d’un baccalauréat, d’un temps d’apprentissage<br />

plus long que des élèves qui ont eu une scolarité sans<br />

obstacle. Or, la réforme du baccalauréat professionnel<br />

s’attaque justement à ce temps d’apprentissage en le<br />

réduisant. L’Education Nationale va donner moins aux<br />

élèves qui en ont justement le plus besoin. Comme le<br />

souligne le sociologue Saïd Bouamama lorsqu’il analyse le<br />

rapport au savoir des élèves de milieux populaires, « traiter<br />

en égaux des inégaux est sans doute une des pires<br />

inégalités ». Or, cette fameuse « égalité » (égalité des<br />

chances, etc.), que l’on nous ressasse sans cesse à<br />

longueur de discours politiques est pourtant l’argument<br />

principal du gouvernement pour justifier ces choix.<br />

Cette réforme propose donc de supprimer une année<br />

d’enseignement mais aussi d’abandonner la formation du<br />

BEP. Or les deux années qui précèdent l’entrée en formation<br />

en baccalauréat professionnel sont pourtant extrêmement<br />

utiles : d’une part, l’enseignement des disciplines professionnelles<br />

sert souvent de médiation à l’acquisition de<br />

connaissances plus générales et participent ainsi à<br />

remobiliser les élèves sur la poursuite de leur cursus<br />

scolaire ; et d’autre part, l’obtention d’un diplôme (BEP ou<br />

CAP) en deux ans revalorise les élèves qui s’autorisent enfin<br />

à croire en leurs capacités.<br />

En supprimant la formation BEP en deux ans, le gouvernement<br />

ne prend aucunement en compte cette réalité. <strong>Le</strong>s<br />

difficultés des élèves doivent se régler au sein de l’institution<br />

scolaire et non à l’extérieur. C’est au système éducatif à<br />

proposer des structures adaptées aux élèves et non l’inverse<br />

comme le propose le Ministre. Il importe de proposer aux<br />

familles des cursus progressifs débouchant sur des<br />

qualifications validées par un diplôme. <strong>Le</strong> BEP est un de<br />

ceux là. <strong>Le</strong>s élèves qui intégraient la filière technologique<br />

après l’obtention du BEP n’auront plus de choix. Ceux qui<br />

ne pourront pas suivre en BAC PRO 3 ans devront se<br />

contenter de passer en CAP avec une fois de plus le<br />

sentiment d’avoir échoué. Il est fort à parier que ce nouvel<br />

échec les éloigne définitivement du système éducatif et les<br />

enferme dans des dispositifs d’insertion professionnelle et<br />

de formation qui ne débouchent que sur les emplois<br />

précaires.<br />

Cette mesure ne cherche pas à revaloriser la voie<br />

professionnelle, mais vise le démantèlement du service<br />

public et la suppression d’un quart des postes de PLP.<br />

Il semble que pour notre ministère le plus important est<br />

l’objectif du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux<br />

dans le cadre de la RGPP même si cela se fait au détriment<br />

d’un système éducatif pour tous.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU a refusé d’accompagner cette réforme<br />

qui entérine la mort du BEP et généralise le Bac pro en 3<br />

ans en mettant à l’écart les jeunes les plus fragiles.<br />

<strong>Le</strong> Secteur Education<br />

secteur.educ@snuep.com<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 19


ACTUALITÉ<br />

LAÏCITÉ, DROITS ET LIBERTÉS<br />

Elèves sans-papiers<br />

La rentrée scolaire s’effectue dans un contexte de radicalisation<br />

des expulsions de nos élèves sans papiers et de leurs familles.<br />

<strong>Le</strong>s méthodes mises en œuvre pour atteindre les objectifs<br />

chiffrés d’expulsions du ministère de l’immigration sont dignes<br />

des heures les plus sombres de notre histoire : multiplication<br />

des rafles, interpellation en préfecture, démembrement des<br />

familles, placement en rétention de lycéens… et tout cela<br />

dans un contexte d’intimidation et de pénalisation à l’encontre<br />

de tous ceux qui s’opposent à cette politique liberticide.<br />

Quelques faits récents : le porte-parole de l’UMP a demandé<br />

la dissolution de RESF, le gouvernement a pris la décision<br />

d’évincer la CIMADE des centres de rétention, certains juges<br />

de la liberté et de la détention sont placés sous surveillance<br />

par le parquet…<br />

En ce qui concerne plus particulièrement nos élèves sanspapiers,<br />

ils étudient en France souvent depuis plusieurs années,<br />

et cependant, parce qu’ils n’ont pas de titres de séjours, ils ne<br />

peuvent s’inscrire dans aucune université et ne peuvent<br />

officiellement prétendre à aucun stage en entreprise. De surcroît,<br />

ils vivent souvent dans la peur de se faire arrêter avec comme<br />

épée de Damoclès le risque d’expulsion le jour de leurs 18 ans.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU dénonce la politique actuelle du gouvernement<br />

à l’encontre de nos élèves et de leur famille, politique qui<br />

bafoue les principes des Droits de l’Homme et du Citoyen. Ne<br />

pas les régulariser c’est compromettre leur avenir et c’est<br />

aussi soutenir le marché du travail clandestin.<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU incite tous les personnels à lutter contre les<br />

expulsions et à se rapprocher des correspondants RESF dans<br />

les établissements. Pour les connaître et pour plus de<br />

renseignements : http://www.educationsansfrontière.org<br />

Sigrid GERARDIN<br />

La République ne reconnaît et ne subventionne aucun culte 1<br />

La religion doit rester une affaire privée et ne pas empiéter<br />

sur la sphère publique<br />

Après le Daïla-Lama, le Président a reçu officiellement Benoît<br />

XVI à la mi-septembre. Que se sont-ils dit <br />

L’un : « S’il existe incontestablement une morale humaine<br />

indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt<br />

à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de<br />

convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque<br />

risque toujours de s’épuiser quand elle n’est pas adossée à<br />

une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite et<br />

surtout parce qu’une morale dépourvue de liens avec la<br />

transcendance est davantage exposée aux contingents<br />

historiques et finalement à la facilité ».<br />

L’autre :« La pleine garantie de la liberté religieuse ne peut<br />

pas être limitée au libre exercice du culte, mais doit prendre<br />

en considération la dimension publique de la religion et donc<br />

la possibilité pour les croyants de participer à la construction<br />

de l’ordre social. »<br />

Et bien ils ont dit la même chose ! On peut inter-changer les<br />

propos de l’un à l’autre. Inutile de vous préciser qui est le<br />

Président, qui est le Pape !<br />

Au lieu de financer le retour du religieux, l’Etat doit consacrer<br />

davantage d’argent au social et au culturel. Par exemple, en<br />

vue de réduire le nombre d’élèves par classe dans les quartiers<br />

populaires. Mais ce n’est pas la priorité présidentielle qui ose<br />

affirmer qu’ « un instituteur ne remplacera jamais un prêtre<br />

ou un pasteur 2 ». Provocation contre toute la profession qui<br />

n’aurait pas dû nous laisser sans voix.<br />

<strong>Le</strong> Président affirme aussi vouloir corriger « les qualifications<br />

pénales » envers « les dérives sectaires ». Au nom de « la<br />

laïcité positive », gageons qu’il s’agira de les assouplir.<br />

Il n’existe pas de laïcité positive, la laïcité ne se décline pas.<br />

La laïcité est l’affirmation du peuple comme union d’hommes<br />

libres et égaux.<br />

La liberté en jeu est celle de la conscience, qui n’est pas<br />

soumise à aucun « credo » officiel ou non.<br />

L’égalité est celle qui concerne le statut des préférences<br />

spirituelles personnelles.<br />

Athée ou croyant, catholique ou protestant, libre penseur ou<br />

musulman : aucune hiérarchie ne peut être fondée sur le<br />

choix effectué entre ces options. Laïque est et doit rester<br />

notre République, en laquelle tous peuvent se reconnaître,<br />

l’option spirituelle relevant du domaine privé.<br />

Bernard BERGER<br />

• Qu’est ce que la laïcité , Henri Pena-Ruiz, Ed Gallimard, 2003.<br />

1905, La loi de séparation des églises et de l’Etat, Coord Jean Marc<br />

Schiappa, Ed. Syllepse, 2005.<br />

• Qu’est-ce que la laïcité , Catherine Kintzler, Vrin, Chemins<br />

philosophiques, Paris, 2007.<br />

• La laïcité, cent ans après, E. Rognon, L. Weber, Institut de recherches<br />

de la Fsu, Ed Nouveaux Regards et Ed. Syllepse, 2005.<br />

• Religion et politique, Latger et Wagniart, Institut de la Fsu, Ed<br />

Nouveaux Regards et Ed. Syllepse, Albaret, 2006.<br />

• Laïcité et République, le lien nécessaire, Guy Coq, <strong>Le</strong> Félin, 2003.<br />

• La laïcité, Guy Haarscher, PUF, 2005. Ce volume de la collection Que<br />

sais-je en est à sa 3 ème édition.<br />

• Laïcité : Réplique au discours de Nicolas Sarkozy, chanoine de<br />

Latran, Jean-Luc Mélenchon, Coll Café République, Ed. Bruno<br />

<strong>Le</strong>prince, 2008.<br />

1 Art 2 de la loi de 1905<br />

2 Discours de Latran 2008<br />

20 NUMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC


RAPPEL<br />

Se syndiquer au SNUEP, c’est se donner les moyens :<br />

- de faire respecter ses droits ;<br />

- d’acquérir de nouveaux droits ;<br />

- d’une expression collective, constructive, critique et indépendante.<br />

- d’être dans un syndicat de la FSU, 1 re fédération des agents de l’Etat, aux côtés<br />

d’autres syndicats d’enseignants, le SNES, le SNUIPP, le SNEP majoritaires<br />

dans leur secteurs.<br />

Important !<br />

Conformément aux textes en vigueur, 66 % de<br />

votre cotisation annuelle est déductible de vos<br />

impôts !<br />

Exemple : une cotisation de 141 € (PLP 9 e échelon)<br />

ne vous revient en réalité qu’à...... 48 € !<br />

Comment Payer <br />

Par chèque : sous la forme d’un chèque global ou de<br />

2 ou 3 chèques échelonnés jusqu’en avril. Dans ce<br />

dernier cas il vous suffit de porter les dates<br />

d’encaissement souhaitées au dos de chacun des<br />

chèques.<br />

<strong>Le</strong>s secrétaires académiques du SNUEP-FSU<br />

Aix-Marseille<br />

François CARRE, francois.carre@neuf.fr<br />

Tél. : 06 67 39 89 38, SNUEP-FSU, Bourse du travail, 23 bd<br />

Charles Nedelec, 13331 Marseille cedex 3<br />

Amiens<br />

Philippe ETHUIN, snuep.ethuin@voila.fr<br />

Tél. : 03 22 91 97 42, 32 boulevard de Pont-Noyelles,<br />

80090 Amiens<br />

Besançon<br />

Mathieu LARDIER, besançon@snuep.com -<br />

mathieu.lardier@wanadoo.fr<br />

Tél. : 03 81 57 30 53 - 03 81 81 87 55, 4B rue L. de Vinci, 25000<br />

Besançon<br />

Bordeaux<br />

Nadège BRIOL - Joëlle COUDERC, bordeaux@snuep.com -<br />

sd33@snuep.com<br />

Tél. : 06 84 38 22 32 - 06 17 60 43 34,<br />

SNUEP-FSU 138 rue de Pessac, 33000 Bordeaux<br />

Caen<br />

Benoît LECARDONNEL, blecardonnel@ac-caen.fr<br />

Tél. : 06 77 69 22 78, 3 e étage, 10 rue Tancrède, 50200 Coutances<br />

Clermont-Ferrand<br />

Guy BERLIOUX, guy-berlioux@snuep.com<br />

Tél. : 06 63 74 19 96, 41 rue Antoine Lumière 69008 Lyon<br />

Corse<br />

Marie FOATA, marie.foata@wanadoo.fr<br />

Tél. : 06 23 05 27 65, Centre syndical Martinelli, immeuble<br />

Beaulieu, avenue Kennedy, 20090 Ajaccio<br />

Créteil<br />

Gérard RUMEAU, snuep.creteil@wanadoo.fr<br />

Tél. : 06 64 31 20 29 - 01 43 77 02 41,<br />

SNUEP-FSU, 11/13 rue des Archives, 94000 Créteil<br />

Dijon<br />

Didier GODEFROY, snuepdijon@wanadoo.fr<br />

Tél. : 03 80 43 23 07 - 06 83 08 11 58,<br />

10 rue de la boïse, 21220 Broindon<br />

Grenoble<br />

Hervé CROUZET, herve.crouzet@wanadoo.fr<br />

Tél. : 04 75 34 78 54, <strong>Le</strong>s Rives, 07690 St Julien Bocance<br />

Guadeloupe<br />

Everrt ATTAUD, snuepguadeloupe@yahoo.fr<br />

Tél. : 06 90 42 35 72 - 05 90 90 10 21, 2, résidence <strong>Le</strong>s Alpinias,<br />

Morne Caruel 97139 LES ABYMES<br />

Guyane<br />

Yvan GINESTA, snuepguyane@wanadoo.fr<br />

Tél. : 05 94 34 33 21 - 06 94 41 84 39, 5 bis chemin des Sables<br />

Blancs 97320 ST LAURENT DU MARONI<br />

La Réunion<br />

Christophe PAÏTA - Evelyne DERIENNEC,<br />

snuepreunion@wanadoo.fr<br />

Tél. : 06 92 61 93 31, 02 62 58 78 07<br />

Res. Pierre et Sable, Apt 7, 88 chemin Bancoul, 97490 STE<br />

CLOTILDE<br />

Lille<br />

Dominique PLANTIER, lille@snuep.com,<br />

dplantier@laposte.net<br />

Tél. : 06 10 48 68 88 - 03 20 61 08 22, SNUEP-FSU, 38 bd Van<br />

Gogh, 59650 VILLENEUVE D’ASQ<br />

Limoges<br />

Béatrice GAUTHIER, snuep.limoges@wanadoo.fr<br />

Tél. : 05 55 87 78 49 - 06 08 09 41 74,<br />

59 rue Noël Boudy, 19100 BRIVE<br />

Lyon<br />

François CLEMENT - Séverine BRELOT, lyon@snuep.com<br />

Tél : 04 78 53 28 60 - Fax 04 78 60 04 51<br />

SNUEP-FSU, Bourse du travail, salle 44, 205 place Guichard,<br />

69003 LYON<br />

Martinique<br />

Alex LEGENDRI, snuepmartinique@orange.fr<br />

Tél. : 05 96 63 63 27 - fax : 05 96 71 89 43, SNUEP-FSU, Cité Bon<br />

Air, Bat. B, route des religieuses, 97200 FORT DE FRANCE<br />

Mayotte<br />

Ismaila MBAYE, i.mbaye@free.fr<br />

Tél. : 02 69 62 17 69, Lycée de Sada, BP 102, 97640 SADA<br />

Montpellier<br />

Véronique DUPAYAGE, snuep.montpellier@gmail.com<br />

Tél. : 06 75 22 79 24, 10 rue A. de Musset, 66220 ST PAUL DE<br />

FENOUILLET<br />

Nancy<br />

Patrick LANZI, palanzi@yahoo.fr<br />

Tél. : 09 54 29 79 75 - 06 66 77 88 40, 10 rue de la République,<br />

Apt 106, 54425 PULNOY<br />

Nantes<br />

Serge BERTRAND, nantes@snuep.com<br />

Tél. : 06 79 47 08 94, Maison des Syndicats, 8 place de la Gare<br />

de l’Etat, case postale 8, 44276 NANTES Cedex 2<br />

Nice<br />

Andrée RUGGIERO, andree.ruggiero@orange.fr<br />

Tél. : 04 94 30 01 09 - 06 79 44 06 81, SNUEP-FSU, Bourse du<br />

Travail, 13 avenue Amiral Collet, 83000 TOULON<br />

Orléans-Tours<br />

Gilles PELLEGRIN - Cathy LAVANANT, snuep.orleanstours@tele2.fr<br />

Tél. : 02 38 37 04 20, 41 boulevard Buyser, 45250 BRIARE<br />

Paris<br />

Christine GUENARD, Hervé SCALCO, snuep-fsu-paris@clubinternet.fr<br />

Tél. : 06 77 56 43 67 - 06 89 11 52 06, 12 rue Cabanis,<br />

75014 PARIS<br />

Poitiers<br />

Alain GOUMARD, malau@club-internet.fr<br />

Tél. : 06 20 79 08 80, FSU, avenue du Parc d’Artillerie,<br />

86000 POITIERS<br />

Reims<br />

Régis DEVALLÉ, regis-devalle@snuep.com<br />

Tél. : 06 12 68 26 60, 24 rue du Lieutenant Chauré,<br />

51340 MAURUPT-LE-MONTOIS<br />

Rennes<br />

Annie SEVENO, seveno.annie@wanadoo.fr<br />

Tél. : 02 99 83 46 34 - 06 16 84 41 24, 131 rue Belle Epine, 35510<br />

CESSON-SÉVIGNÉ<br />

Rouen<br />

Jérôme DUBOIS, rouen@snuep.com<br />

Tél. : 06 19 92 75 91, SNUEP-FSU, 4 rue Louis Poterat, 76100<br />

ROUEN<br />

Strasbourg<br />

Bernard REVOLLON - HAMM Denis,<br />

bernard.revollon@laposte.net<br />

strasbourg@snuep.com<br />

Tél. : 03 88 28 91 23 - 09 50 68 54 85, 5 rue du Bellay,<br />

67200 STRASBOURG<br />

Toulouse<br />

Didier CILIBERTI, dciliberti@free.fr<br />

Tél. : 06 26 19 64 91, SNUEP-FSU, 20 Cours Alsace Lorraine,<br />

31460 CARAMAN<br />

Versailles<br />

Pierre MENIGOZ -, snuepversailles@gmail.com, Tél. : 01 45 80<br />

14 95 - 01 30 70 04 18<br />

4, allée du Dauphiné, 78140 Vélizy-Villacoublay<br />

Brigitte CANONNE bcanonne@tele2.fr, 06 85 96 45 45<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT P ROFESSIONNEL P UBLIC 21


-FSU<br />

Bulletin d’adhésion au SNUEP<br />

pour l’année scolaire e 2008-2009<br />

ACADÉMIE au 01/09/08 : ____________________<br />

N° d’adhérent SNUEP en 2007/2008 : ______________<br />

Remplissez complètement et LISIBLEMENT ce bulletin,<br />

cela facilite le travail des militant(e)s. MERCI<br />

M. Mme Mlle <br />

NOM (dans l’ordre si nom composé) : _________________________<br />

Prénom : ______________________________________<br />

Nom de jeune-fille : _________________________________________<br />

Date de naissance : _____ / _____ / __________<br />

Bât, Étage, Porte : __________________________________________<br />

Lieu-dit : __________________________________________________<br />

N° rue, boulevard : __________________________________________<br />

Boite Postale, Cidex : __________<br />

Code Postal : ____________<br />

COMMUNE :_______________________________________________<br />

Tél : ____-____-____-____-____<br />

Port : ____-____-____-____-____<br />

Fax : ____-____-____-____-____<br />

E mail : __________________________________________________<br />

Situation administrative<br />

PLP CPE Cl Norm HC <br />

Stagiaire IUFM <br />

Stagiaire sur poste <br />

MA 1 MA 2 MA 3 <br />

Contractuel : indice : _________<br />

Vacataire : Nb d’heures : ________<br />

Retraité <br />

en congé Sans emploi <br />

Temps partiel : _________ Nb d’heures<br />

Echelon au 01/09/08 : _________<br />

Date de promotion : ______/______/__________<br />

Emploi particulier : (Détachement, faisant fonction, Greta, MGI,<br />

Inspection, Congés divers ) : ______________________<br />

AFFECTATIONS PROVISOIRES<br />

N° Code du R.N.E.<br />

I.U.F.M. ____-_____-__<br />

A Titre Provisoire (ATP)<br />

____-_____-__<br />

Spécialité d’enseignement : _______________<br />

Code spécialité : __________<br />

Zone de Remplacement<br />

____-_____-__<br />

RESPONSABILITÉS SYNDICALES<br />

Secrétaire Local (SL1) Secrétaire Local adjoint (SL2) <br />

COTISATIONS MÉTROPOLE<br />

Sans traitement 27 Retraité PLP 87<br />

Retraité PLP Cl Norm 96 Retraité PLP HC 108<br />

Contractuel 6 % du traitement indiciaire brut<br />

Ech<br />

Outremer et Étranger<br />

PLP / CPE<br />

cotisationmétropole X coef du lieu d’exercice<br />

N UMÉRO 46 - OCTOBRE 2008 - P OUR L’ENSEIGNEMENT<br />

P ROFESSIONNEL P UBLIC 23<br />

MA<br />

Cl Norm HC 1 2 3<br />

1 90 120 90 81 69<br />

2 96 138 96 84 75<br />

3 99 147 99 90 78<br />

4 102 159 102 93 81<br />

5 108 171 108 96 84<br />

6 114 183 114 99 90<br />

7 120 189 120 102 96<br />

8 129 129 108 99<br />

9 141<br />

10 150<br />

11 165<br />

COTISATION = _____________EUROS<br />

Mode de paiement :<br />

Chèque(s)<br />

Prélèvement automatique<br />

Renouvellement de prélèvement<br />

Date de la demande :<br />

Signature<br />

<br />

<br />

<br />

Nom de la Zone _______________________________<br />

Etablissement d’exercice<br />

Rattachement administratif<br />

LIEU DE TRAVAIL<br />

N° Code du R.N.E.<br />

____-_____-__<br />

____-_____-__<br />

Type d’établissement<br />

LP SEP SEGPA EREA <br />

Collège Lycée SUP FC <br />

Nom de l’établissement: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _<br />

_ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _<br />

Ville :_______________________________________<br />

<strong>Le</strong> SNUEP-FSU pourra utiliser les informations ci-dessus pour m’adresser les<br />

publications syndicales. Je demande au SNUEP de me communiquer les<br />

informations professionnelles et de gestion de ma carrière auxquelles il a accès<br />

à l’occasion des commissions.<br />

Je l’autorise à faire figurer ces informations dans des fichiers et les traitements<br />

automatisés dans les conditions fixées par les art. 26 et 27 de la Loi du 06/01/78.<br />

Cette autorisation, à reconduire lors du renouvellement d’adhésion, est révocable<br />

dans les mêmes conditions que le droit d’accès, en m’adressant au SNUEP-FSU.<br />

Banque : Agence :<br />

N° Montant Date d’encaissement

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