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Installation d'un TEP-TDM : réglementation, cahier des charges ...

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<strong>Installation</strong> <strong>d'un</strong> <strong>TEP</strong>-<strong>TDM</strong><br />

pour une circulation et une utilisation<br />

satisfaisantes <strong>des</strong> données.<br />

Il reste à se préoccuper de la formation<br />

<strong>des</strong> médecins et du personnel<br />

médico-technique pour une bonne<br />

prise en main de ce nouveau matériel<br />

ainsi que de la maintenance de<br />

celui-ci. C’est dans le <strong>cahier</strong> <strong>des</strong> <strong>charges</strong><br />

que cela doit être prévu. Pour ce<br />

qui est de la formation, le nombre de<br />

jours doit être suffisant et sa programmation<br />

avec le constructeur doit être<br />

planifiée avec soin : formation préalable<br />

sur un site équivalent, formation<br />

initiale et suivi ultérieur (notamment<br />

quelques semaines après le début<br />

d’exploitation). Quant à la maintenance,<br />

il sera utile de faire préciser si<br />

le changement de la ou <strong>des</strong> source(s)<br />

étalon(s) ainsi que celui du tube à RX<br />

sont inclus ou non dans le contrat. Il<br />

faudra aussi faire préciser la fréquence<br />

<strong>des</strong> maintenances, leurs conditions<br />

pratiques de réalisation par le<br />

constructeur. Il en sera de même pour<br />

le mode opératoire <strong>des</strong> contrôles de<br />

qualité à faire par l’utilisateur.<br />

TRAVAUX NÉCESSAIRES POUR<br />

IMPLANTER LE MATÉRIEL<br />

!Qu’il s’agisse de nouveau locaux<br />

ou de locaux faisant déjà partie du<br />

service de médecine nucléaire et à<br />

réaffecter, il faut respecter les contraintes<br />

réglementaires de base complétées<br />

par celles liées à l’utilisation du<br />

Fluor-18 ainsi qu’à l’utilisation associée<br />

<strong>des</strong> RX. Une étude par le<br />

radiophysicien affecté au service est<br />

indispensable ; elle se conforme à la<br />

réglementation en vigueur. Elle doit<br />

notamment tenir compte de l’équivalent<br />

de dose efficace qui ne doit<br />

pas être dépassé pour les travailleurs<br />

sous rayonnements ionisants (catégorie<br />

A < 20 mSv/an – catégorie B < 6<br />

mSv/an) et le public (< 1 mSv/an)).<br />

Le responsable de l’installation doit<br />

participer de façon attentive au suivi<br />

du projet. Pour que ce dernier soit<br />

mené à bien, les quelques réflexions<br />

qui suivent peuvent lui être utiles.<br />

Local d’implantation du <strong>TEP</strong>-<strong>TDM</strong><br />

!Il devra être suffisamment spacieux<br />

pour recevoir le matériel car ce dernier<br />

est nettement plus encombrant<br />

qu’une gamma-caméra ; or, le personnel<br />

et le patient (y compris sur brancard)<br />

doivent pouvoir y accéder facilement.<br />

Ce matériel étant beaucoup<br />

plus lourd que les gamma-caméras<br />

classiques, la charge au sol doit être<br />

préalablement vérifiée ; <strong>des</strong> travaux<br />

de renforcement peuvent s’avérer<br />

nécessaires. Il faut prévoir un<br />

déshabilloir préservant l’intimité du<br />

patient. Un local de contrôle<br />

radioprotégé attenant et suffisamment<br />

spacieux sera prévu ; le champ de<br />

vision sur le <strong>TEP</strong>-<strong>TDM</strong> au travers de<br />

la vitre au plomb sera suffisamment<br />

large et le passage vers la salle <strong>TEP</strong>-<br />

<strong>TDM</strong> permettra un accès rapide (sécurité<br />

du patient). La surveillance<br />

phonique et, si nécessaire, vidéo est<br />

centralisée dans ce local.<br />

Salle d’injection<br />

!Un salle réservée à l’injection <strong>des</strong><br />

patients couchés recevant du 18 F-FDG<br />

par voie IV est indispensable : elle<br />

comprend un nombre de boxes<br />

adapté avec un éclairage à intensité<br />

modulable. Ce nombre de boxes dépend<br />

de la fréquence horaire <strong>des</strong><br />

examens qui sont prévus (les machines<br />

actuelles permettent d’envisager<br />

une fréquence de 2 à 3 examens par<br />

heure) mais il est aussi fonction du<br />

ou <strong>des</strong> protocoles d’exploration<br />

appliqué(s) (examen réalisé 1 heure<br />

après IV, voire jusqu’à 2 heures<br />

après) ; la création de trois boxes paraît<br />

un minimum. Enfin, la radioprotection<br />

entre patients justifie <strong>des</strong><br />

murs en parpaings pleins séparant les<br />

boxes et une surveillance phonique<br />

ainsi que vidéo est souhaitable pour<br />

assurer la sécurité <strong>des</strong> patients. Cette<br />

dernière est centralisée dans le sas<br />

de contrôle du <strong>TEP</strong>-<strong>TDM</strong>, ce qui permet<br />

au personnel de se tenir à distance<br />

<strong>des</strong> sources de rayonnement<br />

autant que cela est possible. Bien évidemment,<br />

les flui<strong>des</strong> médicaux seront<br />

accessibles dans la salle du <strong>TEP</strong>-<br />

TDG et dans les boxes d’injection.<br />

Circulation du radiopharmaceutique<br />

et <strong>des</strong> patients<br />

!Elle doit être étudiée attentivement.<br />

Idéalement, la salle réservée aux injections<br />

du 18 F-FDG est contiguë au<br />

laboratoire chaud avec une ouverture<br />

(passe-plat) permettant le transfert<br />

direct <strong>des</strong> seringues contenant le<br />

radiopharmaceutique vers la salle<br />

d’injection. Si cette salle est éloignée<br />

du laboratoire chaud, un nouveau laboratoire<br />

jouxtant celle-ci doit être<br />

créé ; le laboratoire doit, bien entendu,<br />

répondre à toute les spécifications<br />

de ce type de local (notamment<br />

la ventilation en dépression avec un<br />

taux de renouvellement d’air de 10<br />

volumes par heure). En cas de conditions<br />

d’implantation ne permettant<br />

pas qu’il y ait un mur mitoyen entre<br />

les deux salles (elles doivent cependant<br />

être suffisamment proches l’une<br />

de l’autre), il peut être proposé qu’un<br />

chariot de transport incluant un écran<br />

protecteur et un poste d’injection<br />

radioprotégé soit utilisé pour réaliser<br />

dans les meilleurs conditions le transfert<br />

du radiopharmaceutique et son<br />

injection. Il est souhaitable que le WC<br />

dédié aux patients ayant reçu le 18 F-<br />

FDG soit à proximité <strong>des</strong> locaux précédents.<br />

Il sera obligatoirement relié<br />

à la fosse septique permettant la dilution<br />

et le retardement de l’évacuation<br />

du radioélément conformément à la<br />

réglementation en vigueur. De même,<br />

il est souhaitable de prévoir à proximité<br />

de la salle <strong>TEP</strong>-<strong>TDM</strong>, un local<br />

permettant au patient d’attendre la<br />

consultation médicale post-enregistrement<br />

(et de se restaurer avant son<br />

départ) ainsi qu’un bureau de consultation<br />

médicale.<br />

Caractéristiques <strong>des</strong> parois<br />

!Une épaisseur <strong>des</strong> murs, sol et plafond<br />

atténuant le 511 keV d’au moins<br />

un facteur 10 est nécessaire (Tableau<br />

1) ainsi que <strong>des</strong> portes plombées<br />

dont l’épaisseur garantira un équivalent<br />

de dose efficace annuel autorisé<br />

fonction de la classification <strong>des</strong> locaux<br />

à protéger. Sur le plan pratique,<br />

un équivalent de débit de dose efficace<br />

maximum à prendre en compte<br />

186 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2004 - vol.28 - n°5

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