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Studiedag voor jonge historici – Oorlog, herinnering en erfenis
Journée d’étude “jeunes historiens” – Guerres, héritages et mémoires
Arne VERHAEGEN
(KUL)
Mauthausen en de Oostenrijkse herinneringscultuur
Les recherches menées dans le cadre de ce mémoire de master se focalisent sur l’histoire du
camp de concentration de Mauthausen et de ses rapports avec la question de la culpabilité et
du rôle de l’Autriche en tant que victime. Le rôle de l’Autriche et de sa population font
incontestablement l’objet de controverses tout comme la question de son acceptation. La
population autrichienne était-elle complice Était-elle victime Et qu’en est-il de la mémoire
des cruautés commises dans le camp de concentration de Mauthausen La seule certitude sur
laquelle je me suis basé, c’est le fait que la plupart des citoyens se sont retrouvés traumatisés
et désillusionnés au sortir de la Seconde Guerre et que, durant plusieurs dizaines d’années
après le conflit, ils ont douté d’une responsabilité partagées concernant les crimes de la
dictature nazie.
L’objectif de ce master n’était pas seulement de faire une synthèse sur le contexte politique du
rôle de l’Autriche en tant que victime et sur la question de la culpabilité mais également
d’analyser, sur base d’un camp de concentration “oublié”, Mauthausen, le développement de
la culture mémorielle de l’Autriche. La signification de l’ancien site du camp constitue un
phénomène unique et considérable dans le paysage mémoriel autrichien.
Outre la réfutation du rôle de victime, l’ancien camp de concentration symbolise également
l’implication et la co-responsabilité de l’Autriche à d’autres actes de cruauté commis durant la
Seconde Guerre mondiale. Du fait de la pression externe, en particulier celle des États-Unis,
les bases de la culture mémorielle de l’Autriche après la Seconde Guerre mondiale ont été
posées à Mauthausen. Durant longtemps, l’ancien camp de concentration était la seule
mémoire durable des actes de cruauté perpétrés par le national-socialisme, la seule preuve
durable de la culpabilité de l’Autriche.
Le mémoire analyse, en trois parties, la trans<strong>for</strong>mation du camp de concentration de
Mauthausen en mémorial. Dans la première partie – la plus importante – l’accent est mis sur
le camp de concentration de Mauthausen, ses habitants et son environnement durant la
Seconde Guerre mondiale. Outre un aperçu détaillé des crimes, de l’organisation, des détenus
et de la libération du camp de concentration, la seconde partie aborde plus en détails les
relations qui se sont développées entre les habitants de Mauthausen et la population du camp.
Comment la population locale a-t-elle réagi à la création d’un camp de concentration dans son
village Comment réagissait la population face aux mauvais traitements constants et aux
meurtres La population locale s’est elle rendue coupable de crimes ou a-t-elle offert son aide
aux détenus
La deuxième partie de ce master se présente comme une esquisse succincte de l’importance
de la politique d’après-guerre dans le développement du rôle de l’Autriche comme victime et
dans la dénégation de l’implication et de la coresponsabilité dans la dictature nazie; une
dénégation qui a, incontestablement, eu une influence dans l’érection du lieu de mémoire sur
l’ancien site du camp.
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