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Studiedag voor jonge historici – Oorlog, herinnering en erfenis
Journée d’étude “jeunes historiens” – Guerres, héritages et mémoires
Carmen VAN PRAET
(UGent)
De bestraffing van economische collaboratie in de hout- en meubelsector
na de Tweede Wereldoorlog :
Vervolging en rechtspraak door de krijgsraden
te Kortrijk, Mechelen, Brussel en Luik
La question centrale de mon mémoire était la suivante : “Comment s’est déroulée la
répression de la collaboration économique dans le secteur du meuble et du bois après la
Seconde Guerre mondiale dans les cas de poursuite et de justice par les conseils de guerre
pour les quatre gr<strong>and</strong>s centres de meubles, Courtrai, Malines, Bruxelles et Liège ”. Sur base
des jugements, de l’exposé des affaires, le réquisitoire, les feuillets des séances, les
conclusions des avocats et les rapports d’expertise, j’ai recherché si l’on pouvait plutôt parler
de gr<strong>and</strong>s parallèles ou de gr<strong>and</strong>es différences dans les jugements de ces conseils de guerre
Les consignes du comité Galopin concernant les secteurs du bois et du meuble, comprenant
essentiellement des petites et moyennes entreprises, ont-elles été appliquées de manière
conséquente L’auditeur général a-t-il mis en œuvre une politique de poursuites spécifique
pour ce secteur J’ai également recherché dans quelle mesure mon étude de cas coïncidait
avec les résultats de Dirk Luyten <strong>for</strong>mulés dans son ouvrage Burgers boven elke verdenking
et concernant la collaboration économique.
Sur base de mes recherches, il est apparut que le secteur belge du meuble et du bois n’a pas
adopté une attitude commune vis-à-vis de l’occupant allem<strong>and</strong>. Si l’on descend au niveau
régional, on constate pourtant que des directives communes ont néanmoins été données à
Malines. Durant les premiers mois de l’occupation, le bourgmestre de Malines a approuvé
deux comm<strong>and</strong>es de l’ennemi pour empêcher un “plus gr<strong>and</strong> mal”. Il a œuvré pour une
répartition équitable des comm<strong>and</strong>es parmi tous les fabricants de meubles de Malines et était
donc un véritable propag<strong>and</strong>iste d’une politique commune. Cette particularité de l’industrie
du bois et du meuble de Malines a joué dans la répression judiciaire. Différents fabricants de
meubles de Malines ont pu, du moins en partie ou pour une période limitée de livraisons
litigieuses, se couvrir en faisant référence aux initiatives bien intentionnées des autorités de la
ville et à la responsabilité collective dans le circuit des march<strong>and</strong>s de meubles.
Deuxièmement, j’ai pu constater que l’auditeur militaire n’a pas développé de politique
spécifique pour le secteur du meuble et du bois. Mes recherches ont montré que les substituts
appliquaient les circulaires générales de leur gr<strong>and</strong> patron. De petits entrepreneurs qui n’ont
livré à l’Allemagne que dans une mesure limitée, ont été laissé tranquilles con<strong>for</strong>mément à la
circulaire du 22 mars 1945. Certaines entreprises de bois et de meubles ont
vraisemblablement échappé aux poursuites parce qu’il existait un consensus général sur la
nécessité de la poursuite de certaines <strong>for</strong>mes d’activités économiques durant la guerre.
D’autres dossiers ont probablement été classés sans suite parce que les livraisons étaient
relativement limitées et que cela ne valait pas la peine de les sanctionner. Bref, les conseils de
guerre ont surtout traduit en justice des cas exemplaires et des collaborateurs patentés. Mes
recherches sur l’industrie du meuble et du bois nuancent donc l’impression dominante selon
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