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Studiedag voor jonge historici – Oorlog, herinnering en erfenis
Journée d’étude “jeunes historiens” – Guerres, héritages et mémoires
Marc REYTER
(ULg)
Les 4 e , 5 e et 6 e bataillons belges de fusiliers :
genèse et Bataille des Ardennes (octobre 1944 – janvier 1945)
Je voudrais entamer cet exposé par les mots d’André Raskin qui présente les volontaires de
guerre comme des “gens qu’on ne peut rencontrer qu’en des circonstances aussi tragiques. Ils
sont là parce que c’est la guerre, ils ont répondu à un sentiment impérieux qui ne s’explique
pas et qui repose sur un sens civique inné ou sur une tradition d’honneur et de dignité. Après,
ils retourneront à leur travail, leurs études, dans leur foyer” 4 .
Le corpus de monographies, numéros de presse, revues de fraternelles et périodiques utilisé
dans le cadre de cette recherche, a été constitué à Liège et Bruxelles : Ulg (UD Histoire et
BGPHL), CEGES, KBR, SGRS-S/A.
T<strong>and</strong>is que pour la partie primordiale de nos recherches (les archives), nous nous sommes
rendus presque exclusivement à Evère au SGRS – S/A. Les fonds utilisés sont ceux du
ministère de la Défense nationale en rapport avec la reconstruction de l’armée belge, les
unités SHAEF, la campagne 1940 – 1945, 1944 – 1945; sans oublier les dossiers
matriculaires.
Ce corpus de sources a été complété par la recherche de témoignages. Nous en avons
découvert un certain nombre dans la presse mais surtout dans les revues des fraternelles et les
ouvrages édités sur les trois bataillons de fusiliers concernés. Enfin, nous avons accompli la
démarche de nous rendre auprès de vétérans pour les interviewer; outre leur témoignage, cela
nous a apporté des documents et photographies mais aussi un contact humain, etc.
Nous pensons avoir apporté un regard neuf, plus complet et plus fouillé sur les origines et les
premiers mois de campagne des 4 e , 5 e et 6 e Bon F. : notamment par l’étendue de notre
dépouillement (nous pensons avoir atteint une quasi exhaustivité pour le sujet dans ses limites
temporelles), la diversité des documents utilisés. Gr<strong>and</strong>e histoire, histoire officielle et petite
histoire sont mariées pour tenter de rendre ce travail concret et vivant. Les principales
questions développées dans l’introduction [le recrutement (surtout du cadre), l’adaptation de
la <strong>for</strong>mation aux types de missions accomplies et le problème du battle-dress] sont étudiées
en profondeur. T<strong>and</strong>is que nous avons tenté d’être plus concis mais tout en restant complet
quant au contexte, la présentation des origines des bataillons belges de fusiliers et des fusiliers
eux-mêmes, leur <strong>for</strong>mation en caserne, leur activation au mois de décembre 1944 et les
premiers pas sur le terrain. Enfin, nous traitons bien sûr avec plus d’attention la campagne des
4 e , 5 e et 6 e Bon F. correspondant à la période de la Bataille des Ardennes.
Cependant, nous sommes conscients des limites de notre dépouillement (archives américaines
et allem<strong>and</strong>es, CRIBA), de notre étude (étude des officiers et sous-officiers, témoignages de
vétérans, etc.), de la période couverte, etc. La campagne d’Allemagne de ces trois bataillons
pourrait faire l’objet d’un mémoire ou même d’un doctorat au vu de l’espace – temps couvert,
4
A. RASKIN, “Souvenirs d’un volontaire de guerre 1944-45. Notre entraînement”, in Trait d’Union, n° 227, éd.
Fraternelle du 6 ème Bataillon de Fusiliers, Liège, septembre 1988, p. 3.
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