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Studiedag voor j<strong>on</strong>ge historici – Oorlog, herinnering en erfenis<br />
Journée d’étude “jeunes historiens” – Guerres, héritages et mémoires<br />
Ruben DONVIL<br />
(KUL)<br />
De Slag bij Sint-Margriet Houtem (18 augustus 1914).<br />
De vuurdoop van het 22 ste Linieregiment<br />
Réaliser une rec<strong>on</strong>structi<strong>on</strong> militaire d’une bataille largement inc<strong>on</strong>nue qui s’est déroulée près<br />
de Sint-Margriet Houtem, tel était l’objectif des recherches menées dans le cadre de m<strong>on</strong><br />
mémoire. Sint-Margriet Houtem se situe à quelques kilomètres au nord-est de Tirlem<strong>on</strong>t, dans<br />
l’est du Brabant. Nous av<strong>on</strong>s à la fois envisagé comment la bataille a été commémorée par la<br />
suite tant sous <str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>me de m<strong>on</strong>uments que dans la mémoire collective. Il existait déjà entre<br />
autres un ouvrage de 1923 rédigé par le comm<str<strong>on</strong>g>and</str<strong>on</strong>g>ant d’artillerie de l’époque, une étude – pas<br />
toujours objective – sur l’armée datant de 1930 et une étude n<strong>on</strong> scientifique d’un journaliste<br />
semi-professi<strong>on</strong>nel qui a interprété de nombreux faits de manière err<strong>on</strong>ée et a d<strong>on</strong>c produit, en<br />
1993, un ouvrage de piètre qualité historique.<br />
Dans une tentative d’arrêter l’avance allem<str<strong>on</strong>g>and</str<strong>on</strong>g>e sur la Belgique qui a débuté le 4 août 1914, le<br />
roi Albert a décidé de c<strong>on</strong>stituer un fr<strong>on</strong>t derrière la Gette qui traverse Tirlem<strong>on</strong>t et les<br />
envir<strong>on</strong>s. La 1 ère divisi<strong>on</strong> armée a été choisie pour cette missi<strong>on</strong>. Les <str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>ts autour de Liège<br />
s<strong>on</strong>t tombés successivement et la Gette a été c<strong>on</strong>sidérée comme un fr<strong>on</strong>t important où les<br />
Allem<str<strong>on</strong>g>and</str<strong>on</strong>g>s pouvaient être arrêtés ou, à tout le moins, retenus durant quelques jours pour<br />
d<strong>on</strong>ner une chance au reste de l’armée belge de s’organiser autour d’Anvers et, finalement,<br />
dans la régi<strong>on</strong> du Westhoek.<br />
Au cours de la semaine des trois batailles, les Belges se s<strong>on</strong>t battus dans l’est du Brabant,<br />
d’abord le 10 août au cours d’un combat de plus petite envergure à Orsmaal-Gussenhoven, le<br />
12 août à Halen où ils <strong>on</strong>t pu refouler les Allem<str<strong>on</strong>g>and</str<strong>on</strong>g>s. Les Allem<str<strong>on</strong>g>and</str<strong>on</strong>g>s <strong>on</strong>t, plus que jamais, pris<br />
c<strong>on</strong>science de ce qu’ils devaient être préparés car ils ne pourraient plus tolérer une défaite. Le<br />
roi Albert savait que le 22 e régiment de ligne, établi à Houtem et comprenant envir<strong>on</strong> 2200<br />
hommes et 12 can<strong>on</strong>s, ne pourrait pas tenir face à l’ennemi. Il apparaîtra après coup qu’il était<br />
face à une dominati<strong>on</strong> de 6 c<strong>on</strong>tre 1. Le roi, toujours réaliste, a, par c<strong>on</strong>séquent, ord<strong>on</strong>né à la<br />
1 ère divisi<strong>on</strong> de ligne de se retirer mais le 22 e régiment de ligne n’a, du fait des circ<strong>on</strong>stances,<br />
jamais reçu cet ordre.<br />
On en arrive dès lors à la bataille de Sint-Margriet Houtem le 18 août. Outre la quantité de<br />
troupes et d’artillerie, les Belges étaient également préoccupés de la qualité des troupes,<br />
c<strong>on</strong>scrits ou vol<strong>on</strong>taires qui n’avaient guère d’entraînement. Il y avait encore bien d’autres<br />
problèmes. Ainsi près de la moitié des officiers <strong>on</strong>t été mortellement blessés et ce, pour b<strong>on</strong><br />
nombre d’entre eux, dès les premiers c<strong>on</strong>tacts avec l’ennemi. Cela a d<strong>on</strong>né lieu à des<br />
compagnies sans chef et un manque d’ordres cohérents à ce niveau. Bien que les Belges se<br />
trouvaient dans la régi<strong>on</strong> depuis bien plus l<strong>on</strong>gtemps, les Allem<str<strong>on</strong>g>and</str<strong>on</strong>g>s étaient mieux préparés.<br />
Ils utilisaient des avi<strong>on</strong>s pour des vols de rec<strong>on</strong>naissance et savaient où se trouvaient les<br />
Belges. Ces derniers n’avaient en outre pas c<strong>on</strong>struit de véritables abris durant les jours<br />
précédant la bataille, ce qui tend à prouver qu’Albert n’avait jamais souhaité que ses troupes<br />
devraient se battre.<br />
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