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Studiedag voor jonge historici – Oorlog, herinnering en erfenis
Journée d’étude “jeunes historiens” – Guerres, héritages et mémoires
Stefanie ROBBE
(UGent)
Liefde in tijden van oorlog.
Het huwelijk in Kortrijk, 1914-1918
La Première Guerre mondiale connaît une belle progression dans les recherches historiques en
Belgique. La dimension sociale et culturelle occupe une place centrale dans cette nouvelle
historiographie. Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a eu aucune place à l’intérieur de ce champ de
recherche pour la dimension démographique. La recherche nationale se limite à des
recherches externes dans le cadre desquelles l’évolution démographique fait l’objet de
description mais pas d’explication. Or, la recherche interne sur les variables démographiques,
et plus précisément le mariage, peut offrir un nouvel angle d’approche à cette nouvelle
historiographie de la Première Guerre mondiale.
Les conditions exceptionnelles de la guerre ont constitué une cassure dans la vie quotidienne
des gens et tout ce qui déterminait leur environnement. Avec les Allem<strong>and</strong>s dans la sphère
quotidienne, le nombre de mariages a rapidement diminué pour toute la Belgique et <strong>for</strong>tement
pour la ville de Courtrai. Après l’Armistice, le nombre de mariages a <strong>for</strong>tement dépassé le
niveau d’avant la guerre. Celui qui réalise une recherche externe sur 1914-1918, en vient à la
conclusion que la guerre constitue une cassure passagère. Bien que le mariage ait été
largement postposé, on ne peut pas dire qu’on ne se mariait plus du tout pendant l’occupation.
Une recherche interne peut éclairer autrement l’idée très rép<strong>and</strong>ue que pendant la guerre on
pensait peu à se marier. Notre problématique peut dès lors s’énoncer en ces termes : quelles
conséquences la guerre a-t-elle eue sur les pratiques en matière de mariage Plusieurs
perspectives de recherche peuvent être abordées : ainsi peut-on se poser la question si le
mariage a (ou non) été postposé pendant la guerre La structure du mariage est elle aussi
étudiée : y a-t-il surtout eu des premiers mariages ou des remariages Certes, avec la guerre,
le nombre de veuves a également progressé rapidement. Peut-on en conclure qu’il y a eu une
augmentation de remariages Ces mariages <strong>for</strong>ment-ils la gr<strong>and</strong>e partie du boom des
mariages après l’armistice Le choix du partenaire a également été étudié. Ici l’attention a été
portée sur trois composantes, plus précisément le choix du partenaire en fonction de l’âge, de
la position sociale et de l’origine. Un dernier aspect étudié est le rythme des cérémonies de
mariage. La cérémonie de mariage était liée à des règles de l’Église et à des préoccupations
socio-économiques. Ainsi ne peut-on se marier pendant le Carême et l’Avent. Dans quelle
mesure ces prescriptions religieuses ont-elles joué un rôle pendant la guerre Enfin vient le
climat économique et social d’avant-guerre. La Première Guerre mondiale a-t-elle eu une
influence dans l’évolution du mariage
Les pratiques du mariage ont également été analysées d’après une étude quantitative. Les
sources principales sont les actes de mariage. Cette source contient une mine d’in<strong>for</strong>mations
pour la recherche historique. Outre les données d’usage sur la mariée et le marié, leurs parents
et leurs témoins, il est également fait mention dans les documents ad hoc de l’attestation de
service militaire du marié. Nos recherches se sont focalisées sur un échantillon de trois ans.
La question centrale posée par notre problématique est de déterminer en quoi la Première
Guerre mondiale a introduit des changements dans la pratique du mariage. Ainsi il a été
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