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Studiedag voor j<strong>on</strong>ge historici – Oorlog, herinnering en erfenis<br />

Journée d’étude “jeunes historiens” – Guerres, héritages et mémoires<br />

Tom SIMOENS<br />

(École Royale Militaire – UGent)<br />

Lafaard, als gij het <strong>on</strong>geluk hebt mij te renseigneren, zal ik u arrangeren !”<br />

Hiërarchische c<strong>on</strong>flicten en hun regulering in de 1 ste legerdivisie<br />

(1914-1919)<br />

Ce travail s’inscrit dans l’intérêt renouvelé des historiens pour la Première Guerre m<strong>on</strong>diale et<br />

les soldats du fr<strong>on</strong>t. Les c<strong>on</strong>flits hiérarchiques entre les militaires et leurs chefs y occupent<br />

une place centrale comme l’indiquent les archives judiciaires du c<strong>on</strong>seil de guerre en<br />

campagne qui fut adjoint à la première divisi<strong>on</strong> de l’armée, une unité belge de 20.000<br />

hommes. Dans un premier temps, nous examiner<strong>on</strong>s les c<strong>on</strong>flits entre les militaires et leurs<br />

supérieurs. Qui proférait des injures ou commettait des violences à l’enc<strong>on</strong>tre d’un supérieur<br />

et pourquoi La régulati<strong>on</strong> de ces c<strong>on</strong>flits sera au centre de la sec<strong>on</strong>de partie de l’exposé :<br />

comment furent-ils réglés et quel rôle jouèrent les différents intervenants dans ce processus <br />

Pour <str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>muler une rép<strong>on</strong>se à cette problématique, nous sommes partis des traces judiciaires<br />

(registres et dossiers) laissées par ces c<strong>on</strong>flits. Parmi plus de 5.600 dossiers ouverts par<br />

l’auditorat militaire auprès de la première divisi<strong>on</strong> armée entre août 1914 et septembre 1919,<br />

<strong>on</strong>t été sélecti<strong>on</strong>nés tous les cas (310 dossiers) où il était questi<strong>on</strong> d’injure ou de violence à<br />

l’enc<strong>on</strong>tre d’un supérieur. Ensuite, au sein de ce groupe, un échantill<strong>on</strong> de 164 dossiers a été<br />

c<strong>on</strong>stitué, à partir d’un processus de sélecti<strong>on</strong> (vol<strong>on</strong>tairement) aléatoire. Comme nous<br />

souhaiti<strong>on</strong>s suivre les 187 prévenus c<strong>on</strong>stituant l’échantill<strong>on</strong> depuis les faits incriminés<br />

jusqu’à leur éventuelle répressi<strong>on</strong> pénale et leur éventuelle réhabilitati<strong>on</strong>, il a également été<br />

fait appel aux dossiers pers<strong>on</strong>nels des c<strong>on</strong>damnés. Enfin, nous av<strong>on</strong>s également c<strong>on</strong>sulté les<br />

archives militaires du Musée royal de l’Armée.<br />

Mensuellement, <strong>on</strong> compte envir<strong>on</strong> 5 dossiers ouverts pour injure ou violence. Bien que, dans<br />

ce travail, le profil socio-éc<strong>on</strong>omique des 187 accusés ait été esquissé, ces chiffres s<strong>on</strong>t peu<br />

révélateurs, compte tenu de l’absence d’une base de comparais<strong>on</strong>. Les c<strong>on</strong>flits entre les<br />

militaires et leurs chefs se déroulaient la plupart du temps derrière la ligne de fr<strong>on</strong>t, à la fin de<br />

la journée ou en soirée, et entre protag<strong>on</strong>istes qui se c<strong>on</strong>naissaient. La plupart du temps, il<br />

s’agissait d’une escalade c<strong>on</strong>séquente d’un c<strong>on</strong>flit antérieur. Pendant la discussi<strong>on</strong>, le t<strong>on</strong><br />

devenait de plus en plus acerbe et des menaces ou des défis pour un combat en duel étaient<br />

lancés. À la base de ces c<strong>on</strong>flits hiérarchiques, qui peuvent être c<strong>on</strong>sidérés comme autant de<br />

tentatives de régulati<strong>on</strong> in<str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>melle par le bas, réside d’abord un sentiment d’injustice. Les<br />

soldats, par une c<strong>on</strong>fr<strong>on</strong>tati<strong>on</strong> avec la hiérarchie, tentent de “négocier” ou de réparer leur<br />

h<strong>on</strong>neur bafoué. Les c<strong>on</strong>flits hiérarchiques étaient <str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>tement ritualisés. Très souvent, un<br />

inférieur en grade provoquait <str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>mellement s<strong>on</strong> chef à sortir dans la rue pour se livrer à un<br />

duel (sous <str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>me d’un combat à coup de poing).<br />

Dans un sec<strong>on</strong>d volet, nous présent<strong>on</strong>s les différents niveaux de régulati<strong>on</strong> (règlement) des<br />

c<strong>on</strong>flits. Je distingue à ce sujet cinq niveaux. Les c<strong>on</strong>flits pouvaient être régulés de faç<strong>on</strong><br />

in<str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>melle ou militaire. Le niveau in<str<strong>on</strong>g>for</str<strong>on</strong>g>mel était activé tant par les soldats que par la<br />

hiérarchie : les infracti<strong>on</strong>s n’étaient pas punies ou étaient réglées par un duel aux poings. La<br />

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