leprivilegiumfor01gnuoft
leprivilegiumfor01gnuoft leprivilegiumfor01gnuoft
36 LE PRIVILEGIUM FORI le prétendant notoirement" clerc et l'ermite lui-même qui se prétendait laïque. Le procès ne se comprendrait pas si la qualité d'ermite conférait le privilège clérical. Aufrère, après avoir rapporté les opinions diverses des canonistes, nous dit que la pratique n'admet pas le privilège des ermites et il cite un arrêt en ce sen^. A son avis cependant les juges temporels feraient mieux, dans le doute, de choisir la solution la plus favorable à la religion. Mais ce n'est là que son opinion personnelle *. § 6. HÔTELS-DiEU ET LÉPROSERIES. Si l'on étudie la condition du personnel des Hôtels-Dieu et léproseries, il faut distinguer d'abord suivant les établissements. On mettra à part les hôpitaux appartenant à des monastères et dirigés par des religieux ^, qui d'ailleurs et comme tels, jouissent incontestablement du privilège. Les autres hôpitaux étaient sous le patronage ou de l'évêque ou plus souvent d'un seigneur ou du roi \ La 1. « Quarto extende ad heremltas ista pars (c'est-à-dire l'opinion que de leur propre volonté ils n'ont pu changer leur état) de jure videtur verior et credo quod servaretur in practica et recordor ita judicatum fuisse per curiam parlamenti de quodam fiereniita qui propter egregia furta et rapinas ultinio fuit effectus supplicio, sed opinio prima videtur a'quior maxime favore religionis pro qua videtur in dubio judicandum ». Aufrère, loc. cit., 11, 37. 2. Il y avait elTectivement bon nombre d'hôpitaux, la majorité depuis le xiii* siècle, dirigés par des religieux. Mais là même où il y a des religieux, les frères et sœurs lais sont en majorité. Léon Legrand, Maisons Dieu, Bev. des questions historiques, 1896 et 1898. Sur la soi-disant laïcisation des hôpitaux par le concile de Vienne voir Lallemand, Histoire de la charité, 111, p. 106 sqq. Il discute sur le sens de la clémentine Quia contingit (cle. 2, 111, xi) qui défend de donner les hôpitaux en bénéfices. « Sed eorum gubernatio viris providis, idoneis et boni testimonii committalur ». Le concile ne décide pas en effet que ces administrateurs devront être des laïques, il est clair cependant que la défense de les donner en bénéfice amenait à les confier à des laïques. D'ailleurs la décision du concile ne changea que peu de Chose à la situation de fait. 3. « Voires est que de droit commun la garde des maladeries appartient a l'evesque en qui eveschié elles sont assises par la raison de ce que a sainte
PREMIÈRE PARTIE 37 direction des léproseries est fréquemment disputée entre les évoques et les villes, et au patron appartenait de nommer le ou les maîtres * . L'immense majorité des asiles charitables est, en effet, dirigée par des maîtres qui portent des noms divers magistri, priores^ provisores, redores, qui peuvent être laïques ou clercs. Il en est de même des léproseries ^ Au dessous du maître se trouvaient ceux que l'on appelait frères ou sœurs et pour lesquels il faut faire la môme distinction. Quelquefois c'étaient des religieux proprement dits, appartenant même à une congrégation régulière, et prononçant des vœux. Il n'y avait sans doute alors aucune raison de leur refuser le privilège. Plus souvent c'étaient des laïques '\ dont le nom et la situation rappellent les oblats ou convers. Familiers, donnés, rendus, oblats,teIs sont en effet les noms dont on les désigne *. Ils se sont donnés eux et leurs biens à l'établissement, avec ou sans réserve de quelques biens particuliers : acte économique autant que religieux bien souvent ^ Us portaient généralement un habit et ils étaient soumis dans leur établissement à des statuts qui rappellent dans bien des dispositions les règles monastiques ^ Leur situation . devait être analogue à Eglise appartient la garde des choses aumosnées et amorties iiereditablement. » Beauiiianoir, CoîiL. de Bauvoisis, n" 1620. Voir Albe, Les lépreux en Quercy (Moyen âge, 1908). Les léproseries dépendent tantôt de l'administration municipale, tantôt de l'évoque. Laliemand, Hist. de la charité, III, p. 60 sqq. 1. Laliemand, op. cit., III, p. 260. 2. Laliemand, op. cit., III, p. 101 et 263. 3. Arrêt du 22 décembre 1424, décidant que l'hôpital de Sens n'est pas administré par des religieux formant un collegium religionis, mais par des personnes qui ne font pas profession et peuvent quitter l'établissement pour se marier. L. Legrand, Rev. des Questions historiques, XVI, 1896, p. 123. 4. Laliemand, op. cit., III, p. 85. 5. « Quant au motif qui décidait ainsi certaines gens à « se donner, mettre et rendre à cet hostel », il est facile à saisir : la plupart ne possédaient qu'un modeste avoir, à peine suffisant pour vivre et que la première maladie devait épuiser bientôt; pour s'assurer une vieillesse paisible, ils entraient à l'Hôtel- Dieu. » Coyecque, Hôtel Dieu, I, p. 56. 6. L. Legrand, Statuts de léproseries
- Page 15 and 16: INTRODUCTION V Encore ne suffit-il
- Page 17 and 18: INTRODUCTION VII l'action de la jur
- Page 19 and 20: INTRODUCTION IX surtout à la théo
- Page 21 and 22: INTRODUCTION XI §.2. — Méthode
- Page 23 and 24: INTRODUCTION Xllt faut bien se gard
- Page 25 and 26: INTRODUCTION XV lège de clerc, con
- Page 27 and 28: INTRODUCTION XVII les clercs marcha
- Page 29: INTRODUCTION XIX sacrée à déterm
- Page 33 and 34: PkËMièRE PARTIE CHAPITRE PREMIER
- Page 35 and 36: PREMIERE PARTIE O finira par la lec
- Page 37 and 38: l'âgé requis. PREMIERE PARTIE 7 N
- Page 39 and 40: J PREMIÈRE PARTIE 9 par la suite
- Page 41 and 42: PtiBIMiÈRW ÎPAHTIE U Et cette jur
- Page 43 and 44: t'REMiÈRR PARTIE là la tonsure af
- Page 45 and 46: PREMIÈRE l'ARTIE 15 ii est certain
- Page 47 and 48: PREMIÈRE PARTIE 17 Quant à la val
- Page 49 and 50: PREMIERE PARTIE 19 dégradation est
- Page 51 and 52: PREMIÈRE PARTIE 21 CHAPITRE II ASS
- Page 53 and 54: PREMIÈRE PARTIE 23 encore en notre
- Page 55 and 56: i>REMlÈRE PARTIE 25 Quant aux ohJa
- Page 57 and 58: . t'REMlÈRB PARTIP] 27 tanus l'ind
- Page 59 and 60: PREMIERE PARTIE 29 Quant aux donati
- Page 61 and 62: PREMIERE PARTIE 31 pour se marier e
- Page 63 and 64: pape Sixte IV tranchera PREMIÈRE P
- Page 65: PREMIÈRE PARTIE • ' 35 pour avoi
- Page 69 and 70: PREMIÈRE PARTIE 39 voyons les sœu
- Page 71 and 72: PREMIÈRE PARtiE 4l raison d'accord
- Page 73 and 74: PliEMlÈRK PARTIE 43 difTicullés
- Page 75 and 76: PREMIERE PARTIE 45 de l'autorité e
- Page 77 and 78: au civil PREMIERE PARTIE 47 du juge
- Page 79 and 80: PREMIÈRE PARTIE 49 de J. Andreae,
- Page 81 and 82: Calari que J. PREMIÈRE PARTIE 51 T
- Page 83 and 84: PREMIÈRE PARTIE 53 vilègeque les
- Page 85 and 86: PREMIÈRE PARTIE 55 En 1264, le par
- Page 87 and 88: LE PRIVILEGIUM EORI 57 APPENDICE PR
- Page 89 and 90: PREMIERE PARTIE 59 biens, ce qui am
- Page 91 and 92: t-RBMIERE PARTIE 61 Pour toutes ces
- Page 93 and 94: PREMIÈRE PARTIE 63 Le droit canoni
- Page 95 and 96: PREMIÈRE PARTIE 65 reiix *. Toutef
- Page 97 and 98: PREMIÈRE PARTIE 67 époque ropinio
- Page 99 and 100: . pas extraordinaire cependant que,
- Page 101 and 102: PREMIÈRE PARTIE 71 rien d'extraord
- Page 103 and 104: PREMIÈRE PARTIE 73 de vue le maria
- Page 105 and 106: premièrp: partie; 75 France '. Et
- Page 107 and 108: PREMIERE PARTIE 77 Toulouse la chap
- Page 109 and 110: . PREMIÈRE PARTIE 79 Enfin la biga
- Page 111 and 112: PREMIÈRE PARTIE 81 CHAPITRE IV CLE
- Page 113 and 114: PREMIÈRE PARTIE 83 écarte du moin
- Page 115 and 116: PREMIÈRE PARTIE 85 nombre des apos
PREMIÈRE PARTIE 37<br />
direction des léproseries est fréquemment disputée entre<br />
les évoques et les villes, et au patron appartenait de nommer<br />
le ou les maîtres * .<br />
L'immense majorité des asiles charitables est, en effet,<br />
dirigée par des maîtres qui portent des noms divers magistri,<br />
priores^ provisores, redores, qui peuvent être laïques ou<br />
clercs. Il en est de même des léproseries ^<br />
Au dessous du maître se trouvaient ceux que l'on appelait<br />
frères ou sœurs et pour lesquels il faut faire la môme<br />
distinction. Quelquefois c'étaient des religieux proprement<br />
dits, appartenant même à une congrégation régulière, et<br />
prononçant des vœux. Il n'y avait sans doute alors aucune<br />
raison de leur refuser le privilège. Plus souvent c'étaient<br />
des laïques '\ dont le nom et la situation rappellent les<br />
oblats ou convers. Familiers, donnés, rendus, oblats,teIs<br />
sont en effet les noms dont on les désigne *. Ils se sont<br />
donnés eux et leurs biens à l'établissement, avec ou sans<br />
réserve de quelques biens particuliers : acte économique<br />
autant que religieux<br />
bien souvent ^ Us portaient généralement<br />
un habit et ils<br />
étaient soumis dans leur établissement<br />
à des statuts qui rappellent dans bien des dispositions les<br />
règles monastiques ^ Leur situation<br />
.<br />
devait être analogue à<br />
Eglise appartient la garde des choses aumosnées et amorties iiereditablement.<br />
» Beauiiianoir, CoîiL. de Bauvoisis, n" 1620. Voir Albe, Les lépreux en<br />
Quercy (Moyen âge, 1908). Les léproseries dépendent tantôt de l'administration<br />
municipale, tantôt de l'évoque. Laliemand, Hist. de la charité, III, p. 60 sqq.<br />
1. Laliemand, op. cit., III, p. 260.<br />
2. Laliemand, op. cit., III, p. 101 et 263.<br />
3. Arrêt du 22 décembre 1424, décidant que l'hôpital de Sens n'est pas<br />
administré par des religieux formant un collegium religionis, mais par des<br />
personnes qui ne font pas profession et peuvent quitter l'établissement pour<br />
se marier. L. Legrand, Rev. des Questions historiques, XVI, 1896, p. 123.<br />
4. Laliemand, op. cit., III, p. 85.<br />
5. « Quant au motif qui décidait ainsi certaines gens à « se donner, mettre<br />
et rendre à cet hostel », il est facile à saisir : la plupart ne possédaient qu'un<br />
modeste avoir, à peine suffisant pour vivre et que la première maladie devait<br />
épuiser bientôt; pour s'assurer une vieillesse paisible, ils entraient à l'Hôtel-<br />
Dieu. » Coyecque, Hôtel Dieu, I, p. 56.<br />
6. L. Legrand, Statuts de léproseries