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174 LE PRIVILEGIUM FORI Son cadavre fut exposé au Parvis Notre-Dame, puis au Palais*. 1. « L'an m. ccc xliiii le mardi xij« jour d'octobre lu conderapnéz maistre Henris de Malestroit, breton, chapelain du pape et maistre des requestes de l'ostel le roy par l'euesque de Paris commissaire du pape pour les traisons et mauvaisliéz qu'il confessa avoir faites au Roy, séditions du puepple, dont pluseurs homicides, sacrilaiges, ravissement de famés et autre mal estoient avenu en Bretaigne, machiner en la mort du Roy Philippe, lui présenté comme lieu tenant du Roy d'Angleterre et de Jehan conte de Monfort, comme duc de Bretaigne et donné lettres souz son seel comme lieutenant et pluseurs autres mauvaistiéz. Si fu condempné par sentence difflnitive dudit evesque a courre la ville de Paris par les rues et quarrefours sus 1 tumerel liez en sa teste une coronne de parchemin ou la cause de sa condempnation estoit escripte de grosses lettres rouges et puis estre mis en l'eschele ou parvis nostre dame et puis a estre perpetuelment et morir en chartre perpetuele au pain de douleur et a l'aye de tristece » etc. X^ A, 4, f» 188 v». — « En celuy Mon- an fu pris maistre Henri de Malestroit, clerc et diacre et frère jadis de seigneur Geffroy de Malestroit, chevalier, lequel avoit esté décapité l'an derrenièrement passé. Yceluy Henri avoit esté en office du roy, que l'en dit seigneur des requestes de Ihostel le roy, mais après la mort de son frère, il s'en alaau roy d'Angleterre et estoit son adhérent contre nostre seigneur le roy de France, en tant que, en la ville de Vannes en Bretagne, il se portoit comme capitaine pour la partie du roy d'Angleterre. Lequel fu pris des François et amené à Paris hastivement. Et quant il fu mis en prison, à la parfin il pria à grant instance que il fust mené devant le roy et il lui diroit merveille et s'excuseroit loiaument de ce que l'en luy imposoit. Adoncques puis qu'il fu présenté au roy et l'en eut escouté et oi paciamment tout ce qu'il avoit voulu dire, noient moins il fu envoie en prison à la maison du Temple (Le temple était prison laïque, Tanon, Hist. des justices des éf/lixes de Paris, 1883, p. 286 et suiv.) la ou il avoit esté paravant et dont l'en l'avoit amené. Et quant il ot demouré un petit temps, à la parfin du mois d'aoust, il fu mis hors de prison en cote et sans chaperon, lié par le cou et par les mains et par les pies de chaiennes de fer et assis en un tomberel sus un bois grant et large mis de travers, afin que tous le peussent veoir et ainsi fu pourmené par la ville de Paris dès le Temple jusques au parvis devant l'église de Nostre Dame et là fu baillié et laissié à l'évesque de Paris. Après ces choses, par vertu d'une commission du pape empêtrée par le roy, qui moût s'efforçoit que ledit Henri fust dégradé de l'ordre de diacre et de tout autre ordre, il fu mis, par le jugement de l'Eglyse en eschielle et monstre à tout le peuple par trois fois; en laquelle eschielle U souflrist et soustint plusieurs reproches blasphèmes et vitupères très grans et vilains, tant pour l'orde boe que l'en luy getoit, comme par autres choses puantes qui luy estoient gettées par les ministres du diable, les sergens du Ghatelet qui estoient présens et espécialement en ce quil fu navré jusques au sanc d'une pierre que l'en luy getta contre la deffense des commissaires et deTofficial de Paris, lesquels, sus peine d'escommeniementavoient fait crier
DEUXIÈME PARTIE 175 En fait la peine de mort avait été infligée. Mais en droit il n'y avait pas encore eu de condamnation à peine temporelle. La justice ecclésiastique seule avait prononcé et exécuté. En 1358, les articles rédigés contre Robert Le Coq, évêque de Laon ', inculpé de trahison, monopole, conspiration, lèse-majesté, concluaient seulement « que par les choses dessus dictes appert la traïson, desloiauté, fausseté et parjurie dudit Robert; que il a desservi de estre déposez et privez de tout office, dignité et parrie, estât et benetice et de estre condempnez et punis et mis en chartre perpétuelle, si comme raison le donne ^)k Gela ne suppose aucune livraison, mais une condamnation ecclésiastique. Celle-ci ne fut sans doute pas obtenue, puisque, dans la confirmation du traité de Calais, il est dit que l'évêque de Laon « joira de l'espiritualitez et sera translatez hors du royaume de France et ses gens, qui a cause de l'espiritualité auront a faire, pourront venir seurement sans aucun empeschement ^ ». Cette sorte d'exil résulte plutôt d'une clause du traité que d'une sentence, car on ne voit pas comment une condamnation de ce genre aurait pu être prononcée par l'autorité séculière. Celle-ci * condamna cependant Robert Le Coq pour prodùion, et en conséquence le temporel que contre ledit Henri mis enTescielle nul negettast plus d'une fois. Et iceuix trois jours acconaplis, assez tost après, il mourust, et selon ce qu'il est accoustumé, il fut mis tout mort au paivis et finablemcn, afin que pluseurs le veissent, ilfu porté au palais ». Grandes Chroniques, V, p. 134, ch. 35. 1. Voir sur cette aflaire Douët d'Arc, Acte d'accusation contre Robert Le Coq, évêque de Laon, Bibl. de l'École des Chartes, 11, 1840-41, p. 350-382. 2. Art. 91. 3. Secousse, Recueil de pièces sur Charles, roi de Navarre, II, p. 178. 4. Il n'y eut sans doute pas de procédure régulière, du moins les conseillers du Dauphin, auteurs des articles, étaient-ils davis que « ces choses dessus dictes proposées contre ledit R., ne faut point faire de procès, car il est notoire à Monseigneur le Duc, comme a juge qu'il a machinées et dictes de lui les choses dessus alléguées ». C'est l'application de la règle canonique notorium probatione non indiget. Il est donc probable que le Roi prononça la sentence, en vertu de sa justice retenue et sans forme de procès.
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seigneur Geffroy de Malestroit, chevalier, lequel avoit esté décapité l'an derrenièrement<br />
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seigneur des requestes de Ihostel le roy, mais après la mort de son frère, il<br />
s'en alaau roy d'Angleterre et estoit son adhérent contre nostre seigneur<br />
le roy de France, en tant que, en la ville de Vannes en Bretagne, il se portoit<br />
comme capitaine pour la partie du roy d'Angleterre. Lequel fu pris des François<br />
et amené à Paris hastivement. Et quant il fu mis en prison, à la parfin il<br />
pria à grant instance que il fust mené devant le roy et il lui diroit merveille<br />
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en cote et sans chaperon, lié par le cou et par les mains et par les pies de<br />
chaiennes de fer et assis en un tomberel sus un bois grant et large mis de<br />
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dès le Temple jusques au parvis devant l'église de Nostre Dame et là fu baillié<br />
et laissié à l'évesque de Paris. Après ces choses, par vertu d'une commission<br />
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l'ordre de diacre et de tout autre ordre, il fu mis, par le jugement de l'Eglyse<br />
en eschielle et monstre à tout le peuple par trois fois; en laquelle eschielle<br />
U souflrist et soustint plusieurs reproches blasphèmes et vitupères très grans<br />
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Ghatelet qui estoient présens et espécialement en ce quil fu navré jusques<br />
au sanc d'une pierre que l'en luy getta contre la deffense des commissaires et<br />
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