09.01.2015 Views

leprivilegiumfor01gnuoft

leprivilegiumfor01gnuoft

leprivilegiumfor01gnuoft

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

DEUXIÈME PARTIE 155<br />

et per insidias *. En employant les termes mêmes du c. si<br />

quis per industriam, il montre, quoiqu'il ne le cite pas, sur<br />

quel texte du Corpus il base sa proposition. Il est remarquable<br />

cependant qu'il ne cite pas expressément le texte et qu'il<br />

parle de la livraison au<br />

bras séculier, non comme du droit<br />

sanctionné par les décrétales, mais comme d'un<br />

existant et<br />

droit nouveau qu'il conviendrait de créer. Peut-être n'est-il<br />

pas bien persuadé que le chapitre vise le clerc homicide.<br />

En tout cas il appuie ses conclusions sur un raisonnement<br />

beaucoup plus large et sur un texte bien plus éloigné du<br />

sujet ^, le c. 6 du concile d'Elvire, lequel refuse la communion<br />

in articula mortis au chrétien, clerc ou laïque, qui<br />

a tué par maléfice, c'est-à-dire par magie, parce que la<br />

magie suppose l'idolâtrie \ Guillaume Durant essaye donc<br />

d'assimiler l'homicide de guet-apens à la magie, parce que<br />

la magie est elle-même assimilée à l'hérésie et punie de<br />

dégradation et livraison. Voilà par quels lointains détours<br />

il cherchait à obtenir une extension du domaine de la traditio<br />

curiœ sseculari. Il ne sera d'ailleurs pas suivi. Le<br />

concile ne sanctionna point ses propositions et la pratique ne<br />

1. « Videretur etiam quod omnes personae ecclesiasticse homicidium<br />

industriose et per insidias committentes haberent propter enormitatem illati<br />

criminis degradari ». De modo celebrandi generalis concilii. P. II, tit. 45. Il<br />

n'est pas douteux, quoique Guillaume Durant ne le dise pas expressément,<br />

que cette dégradation ne doive être suivie de livraison. Le passage en question<br />

fait suite en effet à celui, cité plus haut p. 126, dans lequel il énumère<br />

les cas de livraison du droit canonique en regrettant qu'ils restent sans<br />

application.<br />

2. Guillaume Durant continue ainsi : « Nam in VI» concilii Eliberitani in<br />

Hispania celebrati continetur quod, si quis necdum clericus verum laicus<br />

aliquo<br />

maleficio interficiat alterum, in fine non recipiat communionem, pro<br />

eo quod taie scelus sine idolatria perfici non potuit ».<br />

3. « Si quis vero maleficio interficiat alterum, eo quod sine idolatria perficere<br />

scelus non potuit, nec in flnem impertiendam illi esse communionem ».<br />

Conc. Eliberitanum, c. 6 cca 300. Le mot maleficua désigne au iv» siècle le<br />

sorcier, celui qui emploie des moyens magiques dans le but de nuire à autrui.<br />

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!