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lie<br />

LE PRIVILEGIUM FORl<br />

mais en dépit des résistances de la juridiction séculière, les<br />

principes nouveaux du droit canonique ne tardent pas à<br />

triompher. L'ancienne procédure disparait en tant que droit<br />

commun.<br />

Mais, en abandonnant le droit commun du Décret, la<br />

doctrine et la législation canonique avaient maintenu quelques<br />

applications exceptionnelles du système. Parmi ces<br />

exceptions, les unes, la plupart, restèrent sans application :<br />

on ne voit appliquer la livraison en France ni à l'incorrigible,<br />

ni au clerc rebelle contre son évêque, ni au falsificateur<br />

de lettres apostoliques. Un seul cas reste d'une application<br />

régulière et fréquente, l'hérésie. Par contre le droit<br />

ecclésiastique français essaya d'introduire quelques cas nouveaux,<br />

mais ce ne sont encore à notre époque que des tentatives<br />

sans succès durable. C'est tout ce mouvement que nous<br />

allons exposer dans les chapitres qui suivent.<br />

A la fin du xii* et au début du xiii* siècles, on appliquait<br />

encore dans ce pays la vieille procédure : le clerc jugé et<br />

dégradé par la cour d'Eglise était condamné par le juge<br />

séculier à une peine temporelle.<br />

Nous en avons la preuve dans le Corpus juris canonici<br />

lui-même. Le c. ad audientiam, de crimine falsi<br />

*<br />

est le<br />

premier indice de l'embarras où se trouvait le juge ecclésiastique<br />

pris entre la coutume ancienne et le Décret de<br />

Gratien d'une part et la décrétale al si clericÀ de l'autre.<br />

C'était sous le pontificat d'Urbain III (1185-H87). La décrétale<br />

at si clerici était déjà connue et répandue, comme le<br />

prouve son insertion dans de nombreuses collections canoniques<br />

^ Un évêque français (on ne peut préciser davantage,<br />

le fragment nous ayant été rapporté sans adresse) avait à<br />

juger quelques clercs coupables d'avoir falsifié le sceau du<br />

roi de France Philippe-Auguste. Il les tenait en prison et<br />

demandait au pape ce qu'il en devait faire. Le pape répondit<br />

1. c. 3, X, V, XX.<br />

2. Voir plus haut, p. 26.

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