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DEUXIÈME PARTIE 7îi
crime de sortilège un cas de livraison au bras séculier. Il
n'en est rien cependant. Seul Antonius de Butrio a soutenu
cette opinion. Gela n'étonne pas si l'on se souvient qu'il est,
au dire de
Schulte, l'un des canonistes sur la doctrine desquels
la pratique a le plus influé. Mais son opinion ne se
basait sur aucun texte du Corpus. Il ne pouvait la justifier
que par le cl, admoneant, G. XXVI, q. 7, prescrivant la
dégradation du clerc coupable de sortilège. Mais on avait tôt
fait de lui répondre que la dégradation peut être seulement
verbale et n'entraîner point la traditio curiœ sœculari K
Enfin à propos du faux en lettres apostoliques, les docteurs
constataient sur les textes, comme leurs prédécesseurs
que les coupables n'étaient pas toujours dégradés. Mais ils
hésitaient sur l'interprétation des exceptions. Y a-t-il des
règles précises limitant à certains cas la dégradation du
faussaire % ou ne faut-il voir dans les
décisions indulgentes
que le simple exercice du droit de dispense La doctrine
antérieure avait été tentée de restreindre la livraison au
faussaire incorrigible. Gette opinion trop indulgente paraît
abandonnée ^
nibus immolant vel ipsos adorant aut homagium ipsis faciunt dando eis in
signum cartam scriptam... » ainsi que ceux qui pratiquent l'envoûtement, les
sortilèges, les maléfices et de procéder contre eux de la même manière que
contre les hérétiques. Hansen, Quellen tind Untersuchungen zur Geschichle
des Hexenwahns und der Hexeîiverfolgunfj, Bonn, 1901, p. 3 et 4 Voir Bernard
Gui, Praclica, lil Pars, n» 40.
1. « Fallit in casibus... Tertius est in sortilego, XXVl, q. vii, admoneant ».
Ant. de Butrio, sur le c. at si clerici, n° 14. « Sed credo quod non bene dicat,
Primo quia illud c. non dicit quod sortilegus debeat sœculari curia> tradi,
sed quod debeat degradari, si clericus est,... unde, cum materia sit odiosa
et valde exorbitans, débet intelligi de degradatione verbali ». Panormitanus,
in eodem, n» 37.
2. On avait proposé mais sans succès de distinguer suivant la procédure
employée. La dégradation aurait frappé le faussaire à la suite de poursuites
criminelles ordinaires, c'est-à-dire par accusation, mais un procès par inquisition
n'aurait pas permis les mêmes conclusions. Gette distinction avait
une base correcte dans la différence originaire des conséquences des deux
procédures, mais elle n'était pas généralement adoptée. Johannes Andreae
sur le c. novimus (28, de verboruui sign., V, xl.) n" 5.
3. Notandus ibi Hostiensis diceus quod si ille degradatus de quo loquitur,
fieret incorrigibilis, traderetur potestati sœculari, ut in d. c. cum non ab