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70 LE PRIVILEGIUM FORI
Elle ne se posera à nouveau que plus tard pour tous les
clercs mineurs, quand ils auront presque complètement
perdu le privilège *.
A l'autre extrémité de la hiérarchie, la question avait été
aussi posée pour les évoques, parce que le c. degradatio ne
parle que des prêtres et des grades inférieurs. Mais on ne
pouvait pas douter sérieusement que les évêques eux-mêmes
ne pussent être dégradés, seulement ils ne le pourraient
être, en vertu de la théorie des causes majeures, que sur
mandat spécial du pape ^
diaconus, sur le c. degradalio, in VI», Y, ix. « Et quia in prima tonsura vel
psalmistatu nihil traditur, videtur quibusdam degradationi locum non esse.
Sed ista iittera probat contrarium ». Petrus de Ancharano, in eod. Le psalniiste
ou chantre n'a qu'une fonction et non un ordre, même mineur, mais
les canonistes discutaient sur ce terme parce qu'il leur était fourni par un
texte ancien, remontant à l'époque où les différents ordres n'étaient pas
encore nettement délimités. Voir Hinschius, Kirchenrecht, I, p. 4, n. 5.
Cependant Ântonius de Butrio émet encore un doute sur la dégradation
du clerc mineur. Panormitanus a soin de le corriger. Panorm. sur le c. 6
De vita et hon. cler, n. 2.
1. « Testatur quoque Guilielmus Benedicti ad Cap. Raynutius, X, De testamentis,
v et uxorem n. 440, suo tempore communem fuisse canonistarum
opinionem etiam simplicium clericorum degradationem esse necessariam,
sed in Gallia tamen non fuisse receptamdicens : « Attamen in prœsenti regno
et curia Francise, quoties clericus simpliciter tonsuratus
de crimine detinelur
a seculari potestate, si delictum sit taie pro quo puniendo ecclesia non habet
de jure quod faciat, ut quia delictum est ita atrox quod ecclesia pœnam
pro illa non habet condiguam^ his casibus per judicem secularem punitur
absque alla declaratione seu degradatione per ecclesiam fienda de perditione
privilegii quo est ipso facto privatus, licet videretur declarationem esse
necessariam per cap. cum secundum de herel., 6° et cap. si judex, de sent. exe.
6o qufe jura hoc casu non servantur in regno nec servata fuerunt, ecclesia
sciente et tolérante. « Van Espen, Jus ecclesiasticum, p. m, t. XI, c. 1, n» 62.