09.01.2015 Views

leprivilegiumfor01gnuoft

leprivilegiumfor01gnuoft

leprivilegiumfor01gnuoft

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

DEUXIÈME PARTIE 47<br />

pour la même raison, car il ne saurait être question de<br />

l'écarter ^<br />

Il y a donc au moins trois cas sur lesquels l'accord existe<br />

sans discussion possible : hérésie, faux en lettres apostoliques<br />

*, incorrigibilité. On les trouve cités chez tous les docteurs.<br />

Mais c'est une question douteuse de savoir s'il faut en<br />

compter un quatrième dans la rébellion contre l'autorité<br />

épiscopale. La glose le mentionne ^ mais indique qu'il y a<br />

3. Voir 5M/)rct, p. 43. « Excipe falsariuin qui statim est excommunicatus<br />

et degradatus statim curiœ tradendus, sive sit incorrigibilis sive non, infra,<br />

de crimine falsi, ad falsarioriim ». Vincent d'Espagne, sur le c. 10, X, de<br />

judiciis, II, I.<br />

4. Toutefois l'interprétation des textes contradictoires sur le faux soulevait<br />

quelques difficultés. L'opposition entre le c. ad falsariorum, qui prescrit la<br />

livraison et le c. novimus, qui, dans le cas particulier, ne condamne qu'à la<br />

prison perpétuelle, préoccupait les docteurs. L'Archidiacre concilie en disant<br />

que la dégradation sera prononcée, quand il y aura procédure accusatoire,<br />

tandis que l'enquête ne pourra amener qu'à la condamnation à la prison.<br />

Cette théorie, basée sur le c. 21, X, de ace, V, 1, n'aura point de succès<br />

{Rosarium, sur le c. in memoriam, Dist., XIX). On préférait tirer de ladécrétale<br />

novimus un argument pour permettre à l'évêque de modérer suivant les<br />

circonstances la peine infligée au faussaire. On ne dégradera que le criminel<br />

endurci. Si sil spes de correctione, l'évêque se bornera à infliger l'emprisonnement<br />

(« Nota quod etiam falsarius non semper traditur judici seculari<br />

quod inteliigo quando est spes de correctione » Innocent, IV, c. novimus,<br />

27, de Verborum sir/nificalione, V, xl). Cf. Durand, Spéculum juris, Lib. III,<br />

pari. 1, de accusalione, vers, secundo loco, n. 6). D'autre part la glose paraissait<br />

étendre la peine de la livraison à l'usage conscient du faux, contrairement<br />

au texte formel de la décrétale, qui ne punit ainsi que celui qui a fabriqué<br />

le faux. (« Et quicumque tali modo vel alio quocumque litteras domini pape<br />

falsaverit vel usus fuerit illis scienter, excommunicatus est, ut infra, eodem<br />

ad falsariorum et débet tradi curiae saeculari convictus et degradatus ut ibi<br />

dicitur ». Glose sur le c. licet, 5, X, de crimine falsi, V, xx. v» falsilatis).<br />

Mais cette extension était généralement repoussée. (« Et hœc est una ditlerentia<br />

inter utentes et faisantes... Est et tertia quia degradandi sunt si clerici<br />

... Hi vero qui utuntur non sunt degradati nec etiam degradandi ».<br />

Hostiensis, Lectura sur le c. ad falsariorum, 7, X, V, xx.).<br />

5. « In tribus enim casibus traditur quis statim post degradationem (c'està-dire<br />

sans attendre lincorrigibilité) curiœ saeculari, ut hic et est unus ul<br />

dixi supra de hereticis, ad abolendam, xi, q. \, si quis sacerdolum » (c'est la<br />

fausse décrétale sur le clerc rebelle). Glose sur le c. ad falsariorum, de crimine<br />

falsi, y, XX, V» tradatur. « Clerici enim qui contra episcopum suum faciunt<br />

conjurationem vel insidias ei paraverint deponendi sunt et tradendi curiœ

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!