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DBUXiéMB PARTIE 43
et du priviiegium fori *. Mais, après avoir posé le principe,
Johannes Teutonicus ne pouvait écarter les textes formels sur
la traditio curiœ. Il admet donc que, dans certains cas, qui
constituent précisément des exceptions au principe, le clerc
condamné et dégradé doit être livré au bras séculier pour
être puni. Il
cite deux exceptions fondées sur deux décrétâtes
que les compilations du temps pouvaient lui
faire connaître:
le cas de l'incorrigible, d'après la décrétale ciim non ab
homine et le cas du faux en lettres apostoliques fondé sur le
cari falsariorum - . Il hésite au contraire à admettre comme
une exception distincte le cas du clerc rebelle à son évèque
d'après les textes pseudo-isidoriens du Décret. Il se demande
s'il n'y a pas là simplement un cas d'incorrigibilité \ On
peut s'étonner de ne pas le voir citer le cas fondé sur le
texte le plus ancien et la pratique la plus constante, celui
du clerc hérétique *. Il est tout à fait invraisemblable qu'il
l'ait méconnu. Mais sans doute n'y voyait-il qu'une application
des principes posés pour l'incorrigible. En effet l'hérétique
n'est livré que s'il est obstiné ou relaps. Johannes
Teutonicus complétera d'ailleurs sa doctrine en glosant dans
^a. conpilatio quarta le c. excommunicamus^. Inutile de dire
1. c. 8, D. LXXXI, glose v» seculariler : « hic patet quod depositus secundum
ecclesiasticam regulam tenetur vivere ... unde verberans eum incidit
— Cf. c. 10, D. L, glose v presbytero.
in canonem et ecclesia eos tueri débet »
2. c. 8., D. LXXXI, glose v" seculariler ... « nisi sint incorrigibiles ». —
c. 4, D. XVII, glose v» per seculares : ... « etiam deposituni non potest laicus
punira nisi incorrigibilis sit ut extra de judiciis, c. ciim non ab homine; nunquam
enim clericus, quantumcumque sit criminosus tradendus est curiae
seculari, dummodo possit corrigi per ecclesiasticam potestatem, ut 81 dist,
didum, extra, de judiciis, al si clerici, nisi in crimine falsi Jitterarum apostolicarum,
ut extra, de crimine falsi, ad falsariorum. »
3. c. 18, G. XI, q. 1, glose, v» mox depositus : «si sit de novo contumax, ut
extra de judiciis, cum non ab homine. Vel die quod iste casus est specialis
ubi aliquis statim traditur curiae, sicut est in falsario ».
4. Au texte cité à la note précédente Bartbolomœus Brixiensis ajoutera le
cas d'hérésie d'après la décrétale excommunicamus,qa.e Johannes Teutonicus
ne pouvait connaître encore.
5. c, 2, C» IVa, V, V, glose \° relinquantur : « In tribus casibus traditur clericus
seculari potestati statim post depositionem : in heresi, ut hic; et cum